Histoire des libertines (9) : deux « salopes » au Moyen-Age : Frédégonde l'impitoyable, Théophano la scandaleuse, impératrice de Byzance.

- Par l'auteur HDS Olga T -
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Auteur femme.
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Récit libertin : Histoire des libertines (9) : deux « salopes » au Moyen-Age : Frédégonde l'impitoyable,  Théophano la scandaleuse, impératrice de Byzance. Histoire érotique Publiée sur HDS le 01-12-2017 dans la catégorie A dormir debout
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Histoire des libertines (9) : deux « salopes » au Moyen-Age : Frédégonde l'impitoyable, Théophano la scandaleuse, impératrice de Byzance.
Sous l'influence de l'église, le libertinage qui caractérisait au moins la haute société sous les Grecs et les Romains disparaît ou est beaucoup plus dissimulé.
Quelques « personnages » émergent cependant de cette période.

FREDEGONDE LA SANGLANTE

Dans ces temps obscurs, ce personnage fait froid dans le dos pour sa perversité et sa cruauté.
Née à Montdidier vers 545, on ne sait rien sur ses origines, mais on pense qu'elles étaient basses.
Frédégonde l'ignoble était une servante, belle assurément mais qui se hissa jusqu'à la couche du roi Chilpéric Ier par la ruse et l'assassinat.
Née esclave, Frédégonde était destinée à devenir courtisane dans un village gaulois. Mais un abbé la place comme servante chez l'un des fils de Clotaire, le roi des Francs. Très vite, la jeune femme découvre les secrets de la cour mérovingienne et devient la confidente d'Audowère, l'épouse du fils cadet de Clotaire. Novembre 561, le roi meurt. Ses quatre fils se partagent le royaume. Chilpéric, violent et impulsif, se débarrasse d'Audowère et prend Frédégonde pour maîtresse. Son frère Sigebert, lui, chef de guerre talentueux qui emporte le respect de tous, épouse Brunehilde, fille du roi wisigoth d'Espagne, aussi belle qu'instruite. Chilpéric, à la fois ébloui par cette alliance prestigieuse et rongé par la jalousie, décide alors d'épouser la soeur de Brunehilde, Galswinthe. Mais Frédégonde n'est pas de celles que l'on peut impunément délaisser...

MAITRESSE DU ROI, ELLE SE DEBRASSE DE DEUX REINES

Elle devint donc vers 560, servante de la reine Audovère (+580), première épouse de Chilpéric Ier (539-584), roi de Neustrie et s'employa à tout pour faire perdre cette dernière.

D'une grande beauté, elle se fit remarquer le roi et devint sa maîtresse. En 564, alors que Chilpéric était en guerre contre les Saxons, la reine Audovère accoucha de son quatrième enfant, une fille que l'on prénomma Childesinthe. Pendant le baptême, Frédégonde saisit l'occasion pour faire perdre la reine en lui conseillant de tenir elle-même, sa fille sur les fonts baptismaux. Hors cela créait des liens fraternels entre les parents et donc leur mariage devenait un inceste. Alors Audovère dans toute son innocence, accepta. Peu après, elle fut répudiée et partit pour le couvent de Mans pour y finir ses jours.
Frédégonde vécut comme une reine en titre jusqu'au jour où l'on apprit le mariage de Sigebert, frère de Chilpéric et roi d'Austrasie. Sigebert se maria avec Brunehaut, fille du roi des wisigoths d'Espagne.

Chilpéric se vit dans l'obligation de se trouver une épouse digne de lui. Il se maria avec Galswinthe, soeur ainée de Brunehaut. Celle-ci, à peine mariée, ne tarda pas à déchanter si bien qu'elle demanda à son époux l'autorisation de retourner en Espagne. Galswinthe est une femme douce et vertueuse, mais au physique quelque peu ingrat, comme le rapportent les chroniqueurs. En 567, le mariage royal est célébré, mais la malheureuse Galswinthe est épousée uniquement pour son rang et sa dot.

Quelques mois après, dans le plus grand mystère, la nouvelle reine est assassinée probablement sous l'instigation de Frédégonde qui aurait poussé Chilpéric à le faire.

Comble du sordide, la semaine suivante, Chilpéric qui a rongé son frein pendant trop longtemps épouse enfin Frédégonde, sa belle concubine alors enceinte jusqu'aux yeux de son enfant (ou peut-être est-ce l'enfant de Landéric de Latour, à moins qu'il ne soit du prélat Bélérane? On ne sait pas très bien, Frédégonde était très caressante avec les membres de la cour!
En apprenant la mort de sa soeur et les circonstances lugubres du drame, Brunehaut entre dans une colère des plus noires et jure la ruine de Frédégonde, cette infâme nouvelle belle-soeur.

LA VENDETTA ENTRE FREDEGONDE ET BRUNEHAUT

C'est à partir de ce moment que commença l'interminable guerre entre la Neustrie et l'Austrasie qui allait durer plus de quarante ans. Brunehaut voulant venger la mort de sa soeur, poussa Sigebert à entrer en guerre contre son frère, Chilpéric.

Brunehaut (543-613) a été décrite comme délicieuse, pleine d'esprit, de grâce et d'élégance, disons que c'est une voluptueuse créature. Brunehaut avait un teint d'une blancheur admirable. Ses yeux étaient vifs, elle animée une grâce surprenante que sa taille libre et proportionnée était parfaite. Brunehaut était une beauté et de plus elle parlait le latin.

En 575, la Neustrie attaqua l'Austrasie. Les armées Austrasiennes battirent celles de Neustrie. Chilpéric et Frédégonde se retrouvèrent assiégés à Tournai. Alors qu'elle était en train de se promener dans ce vaste palais de la cité où elle et Chilpéric étaient retenus prisonniers, Frédégonde aperçut au loin deux hommes qui étaient totalement dévouées à Chilpéric. Elle les appela et leur donna deux scramasaxes empoisonnés et leur ordonna d'aller tuer Sigebert. Quand ils arrivèrent là où Sigebert était en train d'être proclamé roi de Neustrie, ils s'annoncèrent comme deux seigneurs neustriens désirant de rendre hommage à leur nouveau roi. Sigebert les accueillit non seulement sans défiance mais se pencha aussi pour leur demander leurs noms. Ils saisirent l'occasion et le frappèrent tous deux à la fois. Sigebert mourut en quelques instants. Sigebert mort, Chilpéric retourna à Paris et fit exiler Brunehaut à Rouen.

Brunehaut est à Paris avec son fils Childebert âgé de cinq ans lorsqu'elle est avertie de la mort de son mari. Se sachant en grand danger, elle parvint à faire échapper le bambin. Escorté jusqu'à Metz, le petit Childebert y est proclamé roi par les princes et seigneurs d'Austrasie tandis que Brunehaut est exilée à Rouen sur les ordres de Chilpéric.

LES AMOURS DE BRUNEHAUT ET MEROVEE

C'est là que l'impensable se produit: Mérovée, second fils de Chilpéric, envoyé par ce dernier prendre possession du Poitou passe par Rouen, croise sa tante Brunehaut, et en tombe follement amoureux C'est un véritable coup de foudre ou de folie ! Mérovée l'épouse séance tenante.

Cela provoqua la fureur de Chilpéric et de Frédégonde. En 577, Mérovée, que son père avait tout d'abord fait tonsurer et ordonner prêtre afin qu'il ne puisse jouir de son mariage avec Brunehaut, est finalement livré à Frédégonde. Mérovée parvient à se suicider avant que le courroux de sa belle-mère ne s'abatte sur lui, il avait vingt-sept ans.

LES CRIMES DE FREDEGONDE

La colère de Frédégonde se retourna contre les fils de Chilpéric qu'il avait eus d'avec sa première femme Audovère. On a vu le sort de Mérovée. Elle ira jusqu'à faire tuer, en pleine messe, Praetextat, l'archevêque de Rouen qui avait marié Brunehilde et Mérovée. Elle viendra même visiter l'évêque sur son lit de mort. Celui-ci, outragé par son attitude, la maudit et lui dit que dans tous les siècles, elle sera l'objet d'exécration.

Elle fit tuer aussi Clovis, l'autre fils de Chilpéric, ainsi que la première épouse de Chilpéric, Audovère, en 580.

En 589, elle tenta aussi d'assassiner sa fille Rigonte, qui était pressentie pour se marier avec Recarède, fils aîné de Léovigild, roi des Wisigoths. Alors qu'elle était en chemin vers l'Espagne, elle apprit la mort de son père et alors quelques-uns des soldats chargés de l'escorter prirent une grande partie de l'immense dot de la jeune fille. Alors que le reste du cortège procédait à Toulouse, le duc Didier de Toulouse s'empara du reste de la dot de Rigonte empêchant ainsi son mariage avec le roi d'Espagne. La jeune fille fut remise à sa mère en 585. À la cour, Rigonte menait une vie de débauche et se disputait jour et nuit avec sa mère du fait de n'avoir jamais pu hériter un seul trésor de son père. Un jour, Frédégonde l'invita à se servir de l'or qui était dans un grand coffre. À peine Rigonte se pencha-t-elle pour se servir de l'or que Frédégonde lui jeta dessus le lourd couvercle du coffre qui faillit la tuer. Mais les serviteurs alertés par les cris, coururent à temps pour la sauver.

VIOL COLLECTIF SUR SA BELLE-FILLE

Une preuve supplémentaire de sa perversité : le sort de Basine, autre fille du premier lit de Chilpéric. Elle envoie quelques-uns de ses hommes auprès de Basine pour la violer copieusement afin qu'elle perde du même coup son honneur et tous ses biens, l'écartant ainsi à tout jamais de la succession royale. Basine finira dans un couvent.

AU TOUR DU MARI COCU

Frédégonde se sentant plus ardente fît entrer dans son lit tous les hommes de belle tournure qu'on lui présentait. Ainsi elle eut pour amant, des ducs, des militaires, des palefreniers, des gardes de palais et même l'évêque Bertrand de Bordeaux.
Frédégonde est occupée à faire sa toilette dans sa chambre quand vient Chilpéric son mari. Croyant avoir à faire à son amant elle ajoute quelques paroles assez gaillardes. Lorsqu'elle s'aperçut de sa méprise, épouvantée elle craignit la colère du roi, qui se rendit compte qu'il était cocu. Or Chilpéric n'était ni candauliste, ni complaisant.
Elle pensa qu'elle ne perdrait rien pour attendre. Le soir même elle projeta de faire tuer son mari. En 584, Frédégonde fait assassiner son mari, Chilpéric, à Chelles, par l'un de ses amants, Landry, alors qu'il revenait de la chasse.

FREDEGONDE AU POUVOIR

Après la mort de Chilpéric, Frédégonde se retrouva seule avec son enfant qui était encore très jeune, le futur Clotaire. Elle exerça la régence au nom de son fils qui était âgé de seulement de quatre mois.
Les leudes (les nobles) ne le reconnurent pas comme étant l'enfant de Chilpéric du fait de la conduite lubrique de sa mère.

Frédégonde fit appel à son beau-frère le roi de Bourgogne Gontran (qu'elle tenta aussi de faire assassiner) pour qu'il lui vienne en aide. Il s'est dit que Gontran fût successivement l'amant de Frédégonde, puis de Brunehaut. Gontran en tout cas fit reconnaître le jeune Clotaire II comme étant le fils de Chilpéric et Frédégonde. Gontran refuse également de livrer Frédégonde, que Brunehaut réclame en invoquant le régicide de Sigebert Ier, des princes Mérovée et Clovis et même de Chilpéric.

Frédégonde est libre alors d'agir à sa guise et elle partage sa vie entre la luxure et le crime. Elle ordonne à l'un de ses amants de faire assassiner sa rivale Brunehaut. Le complot avec le jeune amant fût découvert et le jeune amant est jeté en prison. Il est torturé et il dévoile le nom de celle qui l'avait envoyé. On le relâche. Il crut bon alors d'aller rendre compte de son échec à son amante Frédégonde. La femme terrible entra dans sa colère et elle lui fit couper les pieds et les mains. Frédégonde organisa un second complot dans le but de faire assassiner Brunehaut mais encore son fils Childebert. Le complot échoue de nouveau.

Gontran finit par se rapprocher de Brunehaut et choisit Childebert II (fils de Brunehaut), qu'il nomma héritier de son royaume. En 592, Gontran meurt à l'âge de 67 ans. Childebert hérita de son royaume. Gontran mort, Brunehaut resta sans défense. Les dernières années du règne de Frédégonde furent des années de victoire sur l'Austrasie. Le 8 décembre 597, à l'âge d'environ 52 ans, Frédégonde mourut à Paris. Elle était parvenue à garder jusqu'à cet âge toute sa grâce et sa beauté. Elle fut inhumée à l'église de Saint-Vincent, future église de Saint-Germain-des-Prés. Elle garda jusqu'à cet âge une haine démesurée pour la reine Brunehaut d'Austrasie qu'elle n'était jamais parvenue à tuer et regrettait de ne jamais l'avoir fait. C'est son fils qui se chargea de ça seize ans plus tard en 613.


LE TERRIBLE SUPPLICE DE BRUNEHAUT

La mort de Brunehaut fait suite à son arrestation à Orbe en 613. Sous le prétexte d'une accusation de meurtre de dix rois francs au cours de son règne, pour laquelle elle n'a pas la possibilité de se défendre, la reine d'Austrasie, âgée de 63 ans, est condamnée à la «déchéance et à la mort». On la dépouille de ses vêtements royaux et elle subit trois longs jours durant des tortures atroces auxquelles les témoins révèlent qu'elle oppose un silence farouche et déterminé. Puis elle est promenée, nue et ensanglantée, au milieu de l'armée de Clotaire, hissée sur un chameau. Et pourtant, elle vit encore! Malgré ce traitement, cette violence infligée faite pour l'avilir, la dégrader et la tuer, la vieille Brunehaut respire, son coeur bat. Quelle volonté! Quelle résistance! Cette vie encore présente, insulte à ses bourreaux, est le signe de l'incroyable combativité de cette femme.

Pour en finir, Clotaire use des grands moyens et fait approcher sa victime d'un cheval fougueux et indompté. On attache ses cheveux et un de ses pieds à la queue de la bête. Un coup de lance sur la croupe, l'animal s'élance. Le corps de Brunehaut est littéralement déchiqueté par les ruades de l'équidé. C'est bien le corps politique de la reine que ses adversaires ont cherché à réduire. Une relique intacte, un corps immaculé aurait été un symbole insupportable à ses meurtriers. Broyée en plusieurs morceaux, la dignité, la sacralité du pouvoir royal, si grande chez les Francs, n'avait plus dès lors lieu d'être. Cet avilissement, ce non-respect du corps de cette femme est sans doute un message adressé à la postérité: elle n'était qu'une usurpatrice, une criminelle. Elle devait être traitée comme telle.

Et cela ne suffisant apparemment pas, Clotaire décide de brûler le cadavre et de ne lui accorder aucune sépulture. Le roi de Neustrie évitait qu'un culte puisse être rendu à l'ancienne reine d'Austrasie, son ennemie jurée. N'avait-elle pas tout au long de ses règnes favorisé, fondé et enrichi monastères et églises? Qu'elle devienne une sainte eut constitué un affront insupportable. Son oubli était impératif.

BIBLIOGRAPHIE

Plusieurs ouvrages ont été écrits sur Frédégonde et Brunehaut. Pour ma part, j'ai lu les ouvrages mentionnés sous les points 1, 2, 5 et 6.

1. "Les voiles de Frédégonde" (Editions Belfond 2006) par Jean-Louis Fetjaine
« Les Voiles de Frédégonde » sont le premier volet des Reines pourpres, une fresque historique et romancée évoquant les drames, haines, rivalités et complots du haut Moyen-Âge mérovingien. Dans une mise en scène éblouissante, Jean-Louis Fetjaine réveille les fantômes de ces reines sublimes et terrifiantes qui ont donné naissance à la France.

2. "Les reines de sang", une bande dessinée historique en deux tomes parus en 2014 et 2016 chez Delcourt et dont les auteurs sont Virginie Greiner et Alessia de Vincenzi.

3. Anne Bernet, Frédégonde : Épouse de Chilpéric Ier, Pygmalion, coll. « Histoire des reines de France », 2012

4. Claude Farnoux, Ravissante Frédégonde : Reine de fer, Paris, Amalthee, 2013

5. Roger-Xavier Lanteri, Brunehilde : la première reine de France, Perrin, 1995.

6. Bruno Dumézil, La reine Brunehaut, Fayard, 2008.

THEOPHANO LA BELLE ET DEBAUCHEE IMPERATRICE DE BYZANCE

Après la barbarie des temps mérovingiens, revenons à Byzance, où perdure la culture gréco-romaine.

Nous sommes au Xème siècle. L'empire s'est maintenu et a résisté aux invasions arabes et slaves. Moins connue que Théodora, l'impératrice Théophano n'en fût pas moins une sacrée garce !
Théophano est une impératrice byzantine. Sa beauté, ses moeurs et comportements scandaleux ainsi que son utilisation des poisons sont restés célèbres.

De son vrai nom, Anastaso, elle était en fait la fille d'un tavernier.
Née en 941, elle se livra dès sa prime jeunesse à de honteux désordres, mais sa beauté aveugla le jeune Romain II sur son immoralité. Il tomba donc amoureux d'elle, l'épousa en 959 et lui fit changer de nom.
Elle eût trois enfants avec Romain II, dont le grand empereur Basile II, qui conduisit l'empire byzantin à son apogée.

Après quatre ans de règne avec Romain II, ce dernier mourut subitement le 15 mars 963 à l'âge de 26 ans. Elle devint donc la régente de ses fils Basile et Constantin VIII avec le soutien de l'eunuque Joseph Bringas. Nombreux sont les historiens qui n'ont pas hésité à l'accuser d'avoir empoisonné son mari, ils ont vu la vérité dans les rumeurs qui ont suivi la mort de l'empereur et qui donnaient Théphano pour la meurtrière.

Afin de stabiliser le trône, elle s'allia à Nicéphore Phocas, général respecté dont le prestige, le soutien de l'armée et un coup de force dans les rues de Constantinople suffirent à lui faire accéder au pouvoir impérial. Théophano l'épousa peu après son accession au trône, le 20 septembre 963.

Peu après, lassée du vieux guerrier ascète et religieux, elle devint la maîtresse d'un jeune et brillant général, Jean Tzimiskès qu'elle fit revenir à Constantinople. Ils complotèrent tous deux contre Nicéphore II, qui est assassiné dans la nuit du 10 au 11 décembre 969.

Dans ses calculs, Théophano devait épouser Jean Tzimiskès, mais ce dernier, n'éprouvant que mépris pour elle, obéit au patriarche Polyeucte qui lui intima de se repentir, de punir les meurtriers de Nicéphore II (ses subordonnés et ses amis) et de soustraire Théophano de la cour ;

Polyeucte invoqua pour raison officielle que Théophano avait déjà été mariée deux fois. Elle fut donc exilée sur l'île de Proti dans la mer de Marmara. Polyeucte mourut deux mois plus tard, mais Jean Ier ne la rappela jamais d'exil.

Plus tard elle s'échappe secrètement. Le parakoimomène Basile l'en expulse et la relègue dans un monastère, non sans qu'elle eût auparavant couvert d'injures l'empereur et Basile qu'elle traita de Scythe et de barbare et dont elle martela les joues de ses poings. En même temps qu'elle on bannit sa mère Marie.

Après la mort de Tzimiskès en 976, ses fils reprirent le pouvoir et l'autorisèrent à revenir d'exil. Elle vécut ainsi encore plusieurs années, rétablie dans les fastes de la cour impériale.

LA PLACE DE CES FEMMES DANS CETE SERIE SUR LES GRANDES LIBERTINES

Elles sont évidemment moins connues que Cléopâtre, Messaline ou Théodora. Elles sont plus connues pour être des femmes adultères, voire des criminelles, tout particulièrement la terrible Frédégonde. Pour autant, dans un moment particulièrement sombre de l'histoire, elles ont montré que des femmes de pouvoir, par l'usage de leurs charmes, pouvaient continuer à s'affirmer et surtout à affirmer leur liberté. C'est pour cela que j'ai tenu à les faire figurer dans cette série.

Les avis des lecteurs

Histoire Libertine
En effet Fredegonde fait froid dans le dos!
Manon

Merci Lilly Grasse, j'en ai prévu beaucoup d'autres. Il faut juste un peu de temps pour les écrire.

Vraiment super ce récit ^^
Moi même étant aussi une passionnée d'Histoire , j'ai vraiment beaucoup aimé :D
J'espère en lire bien d'autres dans ce genre !

Cordialement, Lilly.

@ Luc, merci!
@ Paul, il y a toujours eu des femmes libres!

Histoire Libertine
On sent une certaine préférence pour Brunehaut. Elle n'avait pas froid aux yeux non plus, non? Julie

Histoire Erotique
Même dans ces temps obscurs, il y avait de fieffées salopes. Je précise que pour moi, c'est un compliment. J'aime les salopes, c'est d'ailleurs pour ça que je suis Olga depuis des années. Paul

Histoire Erotique
Toujours aussi érudite, Olga! Bises. Luc



Texte coquin : Histoire des libertines (9) : deux « salopes » au Moyen-Age : Frédégonde l'impitoyable,  Théophano la scandaleuse, impératrice de Byzance.
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