Aux voleurs !!! (2)

- Par l'auteur HDS JMB -
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Auteur homme.
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Récit libertin : Aux voleurs !!! (2) Histoire érotique Publiée sur HDS le 05-09-2011 dans la catégorie Entre-nous, les hommes
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Aux voleurs !!! (2)
Kévin se retrouve en plein centre ville. Il regarde l'immeuble devant lequel il s'est arrêté. Là, au premier étage, il vivait avec son grand amour, ce lâche, ce salaud, ce pourri, qui vient de l'abandonner. Une voix l'interrompe, amicale:
<< - Ça par exemple! M'sieur Kévin! C'est plaisir que d'vous r'voir! M'sieur Yannick m'avait ben dit qu'vous rentreriez aux environs d'maint'nant. J'ai les clés, y m'les a laissées. Attendez une minute, j'vais les chercher! >>

La concierge, femme rondouillarde, éminemment sympathique, déambule à l'intérieur de la loge, en revient munie d'un trousseau. Tout en tendant l'objet à Kévin, elle raconte:
<< - M'sieur Yannick m'a dit pour vos parents. C'est affreux d'mourir comme ça. Mais quelle idée aussi d'manger des champignons quand on les connaît pas! J'comprends qu'ça vous a fichu un sacré coup, M'sieur Kévin! L'a quand même fallu deux mois pour vous remettre, c'est pas rien! Enfin, j'espère qu'vos affaires sont arrangées, maint'nant. Faut essayer d'vivre, malgré tout. Au fait, z'avez des nouvelles de M'sieur Yannick? L'est parti d'un coup, deux jours après vous. L'est r'venu chercher ses affaires la s'maine dernière. L'loyer est payé jusqu'à la fin d'ce mois-ci. M'sieur Yannick m'avait d'mandé d'passer faire l'ménage durant vot'absence. J'ai fait c'que j'ai pu, avec mes mauvaises jambes, vous savez! Enfin, ça fait plaisir d'vous r'voir. Surtout, hésitez pas si vous avez b'soin. >>

Sans attendre aucune réponse à son monologue, elle rentre chez elle, ferme sa porte, laissant un Kévin interdit au bas de l'escalier. Lentement, il grimpe les deux étages, pénètre dans l'appartement. Tout est froid. Une odeur de renfermé agresse les narines. L'arrivant jette son sac dans un coin, s'affale sur le canapé, se couche "en chien de fusil", murmure:
<< - Pourtant il m'aime, je l'sais. >>

Il s'endort en pleurant.
Le dormeur s'éveille en sursaut. Il s'inquiète de savoir où il se trouve, revient à la réalité. Un bref instant, il cherche du regard son amant. Il constate que pratiquement rien n'a changé, tout en affrontant la vérité du jour: l'oiseau s'est envolé. Il se lève, va ouvrir les compteurs, se dirige vers la salle de bain afin de s'y rafraîchir. Ensuite, il va dans la cuisine: frigo et congélateur sont vides mais propres. Quelques boîtes de conserve restent dans un placard. Passant à la chambre, un pincement au cœur rappelle les heures heureuses dans ce lit impeccablement arrangé, aux draps immaculés. Kévin se demande si Yannick et Mimi ont baisé ici. Dans l'armoire, ses fringues sont rangées convenablement, tout comme ses chaussures. Tout est là, comme s'il ne s'était rien passé, tout sauf l'aimé. Les larmes recommencent à couler, il pleure sans bruit, essuyant d'un geste machinal avec la manche de sa chemise son nez qui coule. Il renifle, tente de récapituler sa situation. Le voilà assuré d'un abri pour encore trois semaines. Question bouffe, c'est quasi le néant. Pour le fric, ses poches sont vides: tout juste quelques centimes. Il fouille dans plusieurs tiroirs, là où, deux mois auparavant, ils déposaient leur argent: pas un liard. Une seule solution pour remonter la pente: s'envoyer les petits vieux, les alléger quelque peu dans la mesure du possible. Dès que le renflouement sera raisonnable, il reprendra sa seconde activité: le vol. Cette fois-ci, il se promet de travailler seul. Les leçons serinées par Yannick ne sont pas perdues, loin de là! Cette perspective d'avenir établie, Kévin reprend un peu le dessus. Son estomac le tiraille: il n'a rien mangé depuis la veille. Ce matin, trop tendu par sa sortie de taule, il n'a rien avalé au café. Dès ce soir il aguichera une antiquité. Il cherche son sac afin de récupérer sa carte d'identité, l'ouvre, aperçoit un paquet soigneusement enveloppé. Il regarde le contenu: près de 60.000 euros! C'est donc ça que voulait lui refiler Mimi! Le Yannick a dû faire un dernier coup avant de s'aboucher avec cette pute! Si ça se trouve, elle le fait chanter au point qu'il s'est vu contraint de se marier avec elle. Tout est là qui démontre cette théorie: l'appartement conservé intact, les affaires bien entretenues, l'argent pour vivre un bon moment sans soucis. Est-ce une sorte de message signifiant: t'inquiète, le temps de me débarrasser d'elle et je reviens! Cependant, un détail important discrédite cet espoir: dans l'appartement, aucune photo n'a été laissée, elles ont disparues, même celles où Kévin était seul. Probablement que cela ne veut rien dire: la gonzesse les aura détruites dans une crise de jalousie. C'est certainement ça! D'une chose à l'autre, les réflexions amènent Kévin à envisager une tentative de récupération. Il ne doit pas se laisser faire: il reprendra son bien, il déclare à voix haute:
<< - Y'a quèqu'chose là-d'ssous! Y m'aime, y'a pas à chier, je l'sais! >>

Il se prélasse dans la baignoire, un long moment, retrouve les sensations de la vie libre. Quel délice! Ses mains caressent son ventre. Ses doigts titillent ses tétons. Il ferme les yeux. Sa matraque se rebiffe. Le gland émerge de l'eau moussante, champignon violacé. Kevin sourit. Il aime sa queue. Une bite faite sur mesure, à sa taille, qui n'irait à nul autre. Déjà un filet de mouille sort du méat. Il le récupère sur deux doigts qu'il lèche avec application. Ses doigts s'infiltrent sous ses couilles, les gratifient d'attouchements électrisants, avant d'aller s'aventurer dans l'anus demandeur de remplissage. La main libre empoigne la verge fièrement tendue. La branlette, lente, procure des élancements procurateurs de plaisirs. Le corps se raidit, sort presque de l'eau. Le geste s'active. Le foutre gicle sur la mousse, tâches de couleur écrue sur blancheur immaculée. Kévin se détend.
Un quart d'heure plus tard, tout guilleret, il quitte l'appartement. Passant devant la loge du concierge, il cogne à la porte. La pipelette apparaît:
<< - Dites, M'dame, j'arrive pas à r'trouver la nouvelle adresse d'Yannick. Faut que je l'joigne pour rembourser l'loyer et tout l'reste d'l'appart'ment. >>

On lui tend un bout de papier qu'il lit avant de le rendre, gentil, poli. Il remercie avec un gracieux sourire fort prisé de la dame qui précise:
<< - C'est pas son courrier qu'encombre mes journées, M'sieur Kévin! Y r'çoit jamais rien vot' copain M'sieur Yannick. >>

Avant toute chose: un bon dîner. Ensuite, il se rendra à l'adresse indiquée. S'il n'y est pas, il ira à celle que Mimi portait sur ces envois quand il était en cabane. Dès demain matin, il contactera son avocat, au cas où Yannick l'aurait chargé d'un message pour lui, afin d'éviter la pute. Une de ces trois démarches donnera, probablement, un résultat positif.
La vie redevient belle! Dans la rue, Kévin observe les vieux pédés, s'imaginant leur fortune et ce qui se serait passé s'il les avait entraînés dans ses filets. Il est tout joyeux de n'avoir pas recours à cette manière de se faire du fric.

*****

Le néant complet. Les adresses sont bidons, l'avocat n'a aucun message de Yannick. Personne ne sait où il se trouve. Le désespoir s'empare de Kévin qui se rend enfin à l'évidence: il l'a plaqué tout bonnement. De nouveau, les pensées se bousculent dans sa tête. Que croyait-il? Oubliait-il qu'avant de le rencontrer il gagnait sa vie dans le lit de femmes, certes âgées, mais de femmes. C'était un hétéro, devenu momentanément homo, car ça l'arrangeait, pour revenir à la case départ comme hétéro. À noter, malgré tout, l'honnêteté du mec. Évidemment, sa façon de le plaquer n'est guère courageuse. Néanmoins il ne le laisse pas tomber question aide financière. Mais qu'est-ce à côté de la souffrance morale qu'il lui cause? Un coup le Yannick est la pire des ordures, un coup c'est un chouette gars qui replonge dans ses premières amours.
Kévin ressasse son malheur durant plusieurs jours. Au point que la concierge s'inquiète de ne plus le croiser. Elle va s'enquérir de sa forme, lui prodigue quelques conseils, pensant que les supposés problèmes familiaux du jeune homme connaissent un regain. La conversation s'éternise un peu. Elle soulage le malheureux qui se dit qu'après tout, la vie vaut la peine d'être vécue, avec ou sans un mec pour la partager à ses côtés.

Les semaines s'écoulent rapidement, les fonds aussi. La petite fortune laissée par Yannick devient peau de chagrin. Kévin s'est dépensé, a dépensé. D'abord les fringues afin d'être à la mode. Ensuite les sorties en boîte, au resto, sans omettre les déplacements en taxi. Peu soucieux d'économies, Kévin n'hésite pas à inviter ses amants pour un soir ou un week-end, à leur payer quelques gâteries en attendant de leur en faire, des gâteries. Cette insouciance, si elle le soûle d'occupations, amène inexorablement vers la fin de l'aisance pécuniaire.
Il se met au travail en "prospectant" les "affaires" possibles. Son attention est accaparée par la concentration nécessaire à l'étude du prochain coup, éloignant par la même occasion les regrets d'un amour perdu. Il apprend fortuitement qu'un "homme d'affaires" recevra bientôt une importante somme en liquide en règlement d'une vente pas très officielle. Écouter ce qui se dit, lire, observer, sont les principales qualités d'un bon voleur à l'affût d'un fric frac. Et çà, Kévin sait faire à la perfection. Faut dire qu'il a été à la bonne école. Il ne tarde pas à connaître le jour où la transaction s'effectuera. La réussite est totale. Le tricheur se trouve délesté d'une coquette somme. Donc il en découle un énorme avantage: on ne portera pas plainte pour vol.
Cette excellente "recette" met du baume au cœur de Kévin qui se promet d'être un peu plus circonspect dans sa gestion de l'argent.

La vie reprend son cours. Les délestages de fortunés s'espacent. Depuis "l'homme d'affaires", les sommes prélevées chez les uns et les autres sont relativement modestes. Cependant, elles permettent un train de vie correct.
Au cours de l'un de ses repérages, non loin du lieu où les flics l'ont embarqué, Kévin remarque un jeune homme d'environ 25 ans. Au début, il pensait qu'il s'agissait du fils de la maison. En vérité, le mec se "renseigne". C'est un "confrère" au cul joliment provoquant, à la petite gueule très sympathique genre "je te violerais bien si tu y consens". Tout heureux de cette trouvaille pour le moins cocasse, Kévin s'approche, grogne:
<< - Police! T'es r'fait mec! >>

L'autre sursaute, comprend qu'il s'agit là d'une plaisanterie dont il ne goûte absolument pas le charme. Il envoie son poing vers le visage de l'intrus qui, de justesse, intercepte le bras vengeur, le bloque. Kévin, un peu honteux de son intervention, déclare:
<< - S'cuse, mec! J'voulais pas t'foutre la trouille. C'est con c'que j'ai fait. Faut dire qu't'es pas discret. Ça fait dix minutes que j'te vois faire. Tu préserves pas tes arrières, mec. T'as même pas vu que j'te r'luquais tout c'temps-là. >>

L'agressé baisse son bras, un peu piteux d'être surpris en plein guet. Il hausse les épaules, marmonne:
<< - C'est ma première fois, tu comprends. Je n'ai rien mangé, ou presque, depuis plusieurs jours. En plus, je n'ai pas de quoi payer mon loyer, on va m'expulser. >>

Sans réfléchir, d'instinct, Kévin propose:
<< - Viens avec moi, on va s'payer une bouffe maousse! Comment qu't'en es arrivé là? T'as l'air d'un fils d'rupin, mec! >>

Tout en cheminant vers un petit restaurant, Robert, dit Bob, explique ses déboires:
<< - Ma famille ne manque de rien, c'est vrai. De là à parler de fortune, il y a une grande marge. Mes parents veulent me voir marié rapidement car ils attendent des petits-enfants qui porteront notre nom et espèrent que je leur succèderais dans le magasin. Fils unique! Un désastre oui! Être antiquaire toute ma vie ne m'enchante pas. Quant aux petits-enfants…>>

Il ne finit pas sa phrase, hésitant. Doit-il mentir à cet inconnu ou dire la vérité au risque de se voir rejeter et même peut-être provoquer une bagarre. Il opte pour la première solution se jugeant assez costaud pour répondre au cas où:
<< - Disons que je n'aime pas trop les femmes. >>

En disant cela, il fixe Kévin, se campe prêt à riposter s'il prenait à l'autre l'envie de casser du pédé. La riposte se fait sous l'aspect d'un ricanement:
<< - Calme, mec! T'es pédé, et alors? Les pédés, j'les bouffe pas, j'baise avec eux s'y m'plaisent. Et c'est ton cas, mec, alors j'suis à ta disposition pour tirer un bon coup. Ça t'va comme ça? >>

La brutalité de la réponse, le langage employé, amènent Bob à ne pas se poser trop de questions. Il complète:
<< - Mes parents m'ont fichu à la porte à cause de ça. Je ne pouvais plus continuer à mentir. Ton invitation, c'est bon pour moi. >>

*****

Rien ne vaut une bonne daube arrosée d'un petit Saint Amour avant de se jeter corps contre corps. Tout en dévorant, Bob ne quitte pas Kévin des yeux, qui sans vergogne déshabille du regard son invité. Rien n'est à jeter chez l'ex fils à papa. Belle prestance, épaules solides, visage franc. Les deux hommes se plaisent, se complaisent. L'affaire est dans le sac. Tout en dégustant le plat du jour, Kévin questionne:
<< - Tu disais qu'tes parents c'est des antiquaires? T'es pas arrivé à leur chouraver un chouia d'pèze? >>

Bob met quelques secondes avant de répondre. Il avale une bouchée puis:
<< - Ils dorment presque sur leurs sous. D'ailleurs, il y a quelques mois, on leur a volé tout l'argent qu'ils gardaient à la maison, près de 60.000 euros. Les voleurs n'ont pris que ça. >>

Les oreilles de Kévin se font plus attentives. Il demande des détails. Serviable, Bob les fournit:
<< -…. Le plus drôle, c'est que quelques jours avant, une tentative de vol avait échouée. Le voleur a été arrêté avec les billets sur lui. Ça ne leur a pas servi de leçon, à mes parents, ils ont remis l'argent tout bêtement dans la boîte. Ils pensaient que personne n'oserait revenir. Ceux qui ont réussi le coup avaient un culot monstre pour se pointer comme ça, juste après. >>

Kévin approuve d'un signe de tête. Il remplit les verres. Aucun doute, Yannick a donc réussi là où lui a échoué. Et le fric, il le lui a donné: chapeau pour le geste! Des larmes avertissent de leur arrivée: la gorge est nouée. Le souvenir refait surface, avivé par la nouvelle. On se calme, on ne va pas pleurer: Bob ne comprendrait pas et puis cela ne le regarde pas. Une lampée de vin, on fait semblant d'avoir un peu de fumée de cigarette dans les yeux que l'on essuie furtivement. Ces petits gestes permettent de se ressaisir.
Kévin admire le faciès agréable d'un Bob aux pommettes rougissantes par les premiers effluves d'un repas pantagruélique pour lui.

La torpeur de la digestion, accompagnée d'un alcool de poire, amène les deux jeunes gens à s'affaler sur un canapé, à peine arrivés chez Kévin. Ils savourent cette sorte de béatitude, se gratifient mutuellement de quelques caresses tout juste ponctuées de petits bisous coquins. On se complait à s'admirer, à se sourire. Les pantalons juste baissés sous la taille laissent les queues libres de s'épanouir. Finalement, on s'endort l'un contre l'autre, avachis.
Tout en somnolant, on continue quelques gestes affectueux.
Une heure plus tard, les caresses se précisent tandis que les yeux s'ouvrent. Les corps se dépouillent de leurs vêtements. Les queues réagissent montrant le besoin d'actes charnels. Finis les bisous! On s'applique des pelles à bouche que veux-tu! Plus d'effleurements de peau! On roule sur la moquette. On se serre à s'en étouffer tant on voudrait que les corps "s'interpénètrent". Kévin ressent comme une décharge électrique lorsque les lèvres de Bob s'emparent de sa bite, lui infligeant un des supplices les plus doux qui soient. Le suceur laisse aller la main de son partenaire, fureteuse, vers son anus déjà prêt en vue d'une pénétration attendue. La langue enveloppe le gland. Les doigts s'insèrent dans le trou de balle. Les gestes annonciateurs se métamorphosent en gestes réalisateurs. Bob se couche à plat ventre, jambes écartées, fesses ouvertes. La queue capotée glisse dans l'antre auto lubrifié. Elle s'agite en va et vient porteurs de sensations fortes. L'enculé se cambre afin de permettre une pénétration plus profonde. Les positions changent, les rôles s'inversent. Trop fatigués par les abus gastronomiques du jour, on se contente du minimum, à savoir une baise pépère. Kévin prend la place de son amant qui s'infiltre en lui braquemart bien planté dans son cul. La sodomie s'effectue à un rythme lent mais soutenu. Les spasmes secouent les organismes qui éjectent leur trop plein de semence. La queue sort de son fourreau. Les amants s'endorment à nouveau.
L'aube pointe. Les yeux s'ouvrent. Un regain de vigueur sexuelle s'empare des êtres qui retrouvent toutes leurs facultés physiques. On se veut, on s'offre. Très vite on sent les désirs de l'autre, on s'y soumet avec délectation. Bob frissonne au moindre contact tant il éprouve le besoin d'être aimé et d'aimer, de posséder et d'être possédé. On souffle, on sue, on grogne, on palpite, on s'enfile tour à tour, consommant un nombre impressionnant de capotes. Enfin on gicle l'un sur l'autre, on se masse au sperme, on se rendort les peaux collées. Le soleil brille à l'extérieur.
Les paupières s'ouvrent, on recommence à s'admirer, sourire aux lèvres. On ne dit rien, on se contente de goûter le moment présent, de supputer sur celui, tout proche, à venir. De longues heures s'écoulent ainsi. Plus rien ne compte mis à part les deux êtres qui, entre deux dons de leurs corps, se contemplent inlassablement.

Un grand rayon de soleil couchant s'immisce entre deux nuages, là-bas très loin, à l'horizon mais rayonnant dans les deux cœurs repus d'amour. Kévin interrompe le premier le silence:
<< - Putain! Y'a longtemps qu'j'avais pas niqué comme ça! Tu m'bottes, mec! J'crois que j't'ai à la bonne. Tous deux c'était chouette! On r'commenc'ra, si tu veux. >>

En guise d'approbation, Bob pose ses lèvres sur celles de son amant, le pelote, montrant ainsi que le recommencer peut se réaliser immédiatement.

*****

Sans vraiment s'installer chez Kévin, Bob n'y vit pas moins, ou peu s'en faut. Le premier, dès que les finances ont une sérieuse tendance vers le néant, s'attèle à rapprovisionner son porte-monnaie. Le second, revenu de son envie d'exercer la profession de voleur, vient de se caser dans une entreprise de charcuteries en gros comme aide-comptable. Chaque soir, ou presque, on se retrouve. Cette sorte de stabilité en couple rassure. On s'entend fort bien question cul, on se respecte, on s'apprécie. On en vient même à tomber amoureux. Bob, plus démonstratif, le reconnaît d'abord, lors de sa 11ème soirée en compagnie de Kévin. Il déclare, alors qu'il sent la queue s'infiltrer entre ses fesses:
<< - Je crois bien que je t'aime, Kévin.
- C'est ma bite dans l'cul qu't'aimes, mec.
- Oui, ça aussi, mais c'est tout que j'aime chez toi. >>

Durant une sieste après d'épuisantes joutes sexuelles, Kévin murmure, pensant que Bob dort:
<< - T'es l'premier avec qui j'oublie l'Yannick. P't'être qu'j'en pince pour toi, le snobinard. >>

S'apercevant que le Bob est tout à fait éveillé, Kévin se débine dans la salle de bain, rouge de honte, vite rattrapé par l'autre qui le rassure:
<< - Tu as peur d'aimer à nouveau. Rassures-toi, je ne serai jamais la cause de souffrances pour toi. Je t'aime trop le sale voleur. >>

Une sorte de pacte d'amour se conclue sous la douche où l'on se donne sans réserve et sans capote: ils vivent ensemble depuis près de quatre mois et se sont dûment soumis à certaines analyses sanguines.
On se décide enfin à parler vrai. Plus question de songer à trouver un logement à Bob: celui de Kévin est désormais le sien. On partagera tout, puisqu'on s'aime tant! On ne se quitte plus ou très peu, juste le minimum nécessaire aux occupations professionnelles. On se lèche souvent le museau. On ne cesse de contempler l'autre dans toutes les situations ou positions possibles. On admire les pénis en érection, les fesses rebondies, les anus palpitants, les doigts agiles toujours prêts à quelques incursions anales. On savoure les longues pelles. On éprouve constamment le besoin de fusionner les chairs. On rit d'un rien du moment que la plaisanterie vient du bien-aimé. En public on se provoque par quelques attouchements fort excitants, prémices d'une bien meilleure séance de baise dès arrivés à la maison. On se plaît à complaire à l'autre. On s'évertue à le soulager de ses peines s'il en a. En résumé, on vit en amoureux transis. On ne voit rien de ce qui entoure. On ne voit que le visage de l'être chéri.

Entre deux mignardises, les deux hommes discutent de leurs vies, de leurs sentiments. Bob soupire, pour la énième fois:
<< - Je voudrais que tu arrêtes tes chapardages. À chaque fois que tu pars travailler, je tremble, j'en suis malade. Tu n'es pas idiot, tu pourrais faire autre chose. >>

Kévin y songe. Mais comment procéder? Il n'a aucune instruction. L'apprentissage d'un métier, quel qu'il soit, sera long donc peu rémunérateur. Les emplois intéressants demandent un certain bagage, comme on dit. Étudier à son âge coûte très cher. Une solution pourrait résoudre la question. Elle mûrit sous le crâne de l'intéressé qui reconnaît bien volontiers:
<< - T'as raison, le snobinard. Faut qu'j'arrête. Y'a qu'un moyen: faire un gros coup avant d'me mettre à bosser sérieux. Mais j'ai pas la taille pour ça, mec. Y m'faudrait un type comme Yannick. Lui savait y faire. J'suis d'la p'tite bière, tu comprends? J'pique juste pour vivoter tranquille! C'est moi qu'a voulu chouraver l'fric chez tes vieux et qui s'est fait choper. Les voisins d'en face ont vu la lumière d'ma lampe poche, y z'ont app'lé les poulets! Tu vois, j'ai pas la tête à tous les détails. >>

Les deux têtes se rapprochent, les lèvres se rencontrent afin de permettre aux langues de s'émouvoir à l'unisson. Libéré d'une longue étreinte, Bob rectifie:
<< - Les voisins de mes parents ne t'ont dénoncé. C'est un appel anonyme qui a averti la police. Les voisins étaient absents. Ils laissent toujours une lumière allumées pour faire croire qu'ils sont là. Le commissaire me l'a dit quand je suis allé témoigner. J'étais à la maison pendant que tu cambriolais. Je n'ai rien fait pour l'empêcher, trop content de ce qui arrivait à mes parents. J'ai dit que j'avais avalé des somnifères et que je n'avais entendu aucun bruit. >>

Les jambes de Kévin flageolent. Il se sent tout mou. L'unique pensée qui lui traverse l'esprit consiste à douter de Bob:
<< - Tu charries pas un peu, toi? Les flics ont bien parlé d'dénonciation, enfin j'crois…. J'sais plus trop moi. Tu dirais pas ça pa'ce que t'es jaloux du Yannick, par hasard? >>

Bob confirme, usant d'un ton calme, rassurant, aimant. Il ajoute:
<< - Il suffit de voir les minutes de ton procès. >>

Livide, Kévin s'assied sur un coin de table, réfléchit, demande:
<< - T'es sûr et certain qu'ces voisins y laissent toujours une lumière allumée quand y partent? Vraiment sûr?
- Sans aucun doute, Kévin. Ils l'ont assez dit à mes parents. Ils leur recommandaient de faire pareil qu'eux. Eux aussi sortaient tous les vendredis soirs pour aller à l'opéra où ils ont un abonnement. Tout ça était connu dans le quartier. >>

Dans la tête de Kévin, les méninges bouillonnent. Les sourcils froncés, il revoit les préparatifs du coup. Yannick s'est chargé du repérage, comme toujours. Si ce que dit Bob est avéré, alors Yannick n'a pu manquer d'être au courant pour les voisins. En conclusion, il l'a envoyé sciemment au casse-pipe. Il bougonne à de multiples reprises:
<< - C'est pas possible! Alors il m'a enculé jusqu'à la trogne! C'est pas possible! >>

Pourtant, plus il réfléchit, plus les faits s'éclaircissent. Yannick s'est empressé d'appeler les flics dès que lui, Kévin pénétrait dans la maison. Sinon, comment pouvaient-ils être là au moment où il en sortait, le fric dans la poche? Le moindre commissariat ou poste de police se trouve à près d'un quart d'heure en voiture. Peut-on envisager le hasard d'une ronde de routine? Certainement pas! En bon observateur, Yannick l'aurait notée.

Par acquit de conscience, Kévin fouille dans ses paperasses. Il se penche sur un extrait du rapport des policiers: c'est bien un appel anonyme qui les a prévenus du cambriolage en cours. Ça n'est plus de la déception où de la colère qui s'empare de lui. Une sorte de dégoût l'envahit, doublé d'un sentiment de honte auquel se joint la vexation ressentie par un amour-propre blessé. Yannick, ce jour-là, lui prouvait encore ses sentiments, le câlinant tant et plus, se donnant à fond dans leur baise journalière! Rien ne transpirait de ses intentions. Même le plus grand comédien ne serait pas arrivé à une telle perfection dans ce rôle de traître, de lâche, de salaud, de pourri. Et lui, Kévin, n'a rien vu. Comment peut-on être aussi aveugle? Oui, vraiment, Kévin se voit en dessous de tout. Se faire baiser de la sorte dépasse tout entendement! Alors, comment peut-il envisager, une seule seconde, de mettre au point un coup énorme, le dernier? Il se juge petit malfrat sans envergure, minable. Cette fois, il laisse ses larmes couler abondamment sur ses joues, ne retient pas les reniflements, s'essuyant le nez avec le dos de sa main.
Bob se plaque contre lui, passe ses doigts sous les yeux larmoyants, dépose de petits baisers sur les joues trempées. Les sanglots s'amplifient. Cette histoire amoureuse avec ce scélérat restait, malgré tout, un bon souvenir dans la vie de Kévin. Lorsque le cafard l'étreignait, il pensait aux heures chaleureuses en compagnie de Yannick. Il se remémorait les bras puissants entourant sa taille, sa voix grave et sereine, son sourire énigmatique mais rassurant. Maintenant, il ne lui reste plus aucun souvenir agréable datant de son enfance, de son adolescence. Sans le vouloir, son Bob, le snobinard comme il le surnomme son aimé, vient de lui briser tout son passé, bien involontairement il est vrai. Il le regarde, là devant lui, au bord des pleurs lui aussi. Se reprenant quelque peu, Kévin s'inquiète:
<< - C'est v'nu sans l'vouloir, comme ça, hein? T'as pas voulu m'la jouer pour que j'pense plus à lui? >>

Surpris par cette supplique, Bob rétorque:
<< - Je t'assure que c'est venu dans la conversation. J'étais loin de penser que tu avais un complice. Quand tu me l'as racontée, tu n'as jamais parlé de Yannick. >>

Oui, il se rappelle: jamais il n'a parlé de complice, trop soucieux de préserver l'anonymat de celui-ci. Les deux garçons se rendent dans le salon, boivent une bière en silence. Kévin vient se poster sur les genoux de son ami, cache sa tête contre son épaule, murmure:
<< - Putain, j'ai l'orgueil vachement blessé! Faut qu'j'oublie tout ça. C'est toi qu'j'aime, le snobinard. J'en veux plus d'autre maint'nant. >>

Un langoureux baiser scelle la remarque. Tendrement, Bob, dont la queue s'émeut plus que de raison, allonge Kévin sur le sofa, le dévêt avec délicatesse avant de lui prodiguer maintes caresses, baisers, coups de langue. Il apprécie beaucoup ces instants durant lesquels l'autre est vulnérable parce que volontairement immobile. Il engouffre, dans sa bouche, la bite en effervescence qui ne demandait que ça. Ses mains palpent ce corps si chaud, lui procurent de merveilleux frissons. Kévin fait comprendre, en levant ses jambes, qu'un léchage de cul, suivi d'une bonne sodomie, seraient du meilleur effet. Bob s'exécute, mettant tout en œuvre en vue d'apporter à son partenaire le plaisir qu'il est en droit d'attendre. La queue coulisse dans l'anus dilaté. Les coups s'enfoncent au plus profond de l'anus, affriolant la prostate. Les jambes de Kévin cernent la taille de Bob qui se penche en roule un patin bien moelleux à son enculé d'amant. Il grimace. La sauce monte, envahit les tripes. Le foutre fuse, éclaboussant la prostate. Aussitôt les spasmes terminés, Bob s'assied sur Kévin, dirige la bite de celui-ci vers son cul et l'insère entre ses fesses. Longue séance de lever-baisser, de retournez-moi ça, fesses remuantes avec volupté afin de procurer au manche enculeur un maximum de plaisirs. L'engin grossit dans son antre pour enfin se délivrer de la substance liquoreuse dans les entrailles offertes. On se repose un instant.

D'un geste brusque, Kévin pousse Bob et se précipite dans la chambre où il s'habille. Cinq minutes plus tard, la porte claque derrière lui.

Bob ne sait plus où chercher. Kévin est parti depuis bientôt une semaine, ne donne aucune nouvelle de lui. Malgré bien des efforts, hors des heures de travail, la nuit et tout le week-end dernier, il n'a trouvé aucune trace de son ami. Lui-même dépérit, désespère, pensant à un coup de folie. Il se résout à appeler les hôpitaux, s'inquiète auprès des différents services de police et pompiers. Le néant complet, nul ne sait où est passé Kévin. De plus, on lui signifie que, n'étant pas de la famille, il ne peut engager aucune procédure officielle. Plusieurs fois par jour, s'il est au bureau, il appelle l'appartement: la sonnerie n'est jamais interrompue par un "Allô!" salvateur. L'attente énerve, irrite, agace.
Cette quête s'aggrave du fait qu'il ne sait rien des motivations ayant poussé Kévin à s'enfuir de la sorte. Toutes les hypothèses se présentent, aucune d'entre elles n'est rassurante. Bob se sent coupable de ce qui arrive: n'a-t-il pas révélé la trahison, certes innocemment, mais il l'a révélée. Les journées s'égrènent plus longues, plus tristes les unes que les autres.

*****

La vie de couple n'est certainement pas ce qui convient le mieux à Yannick. Les mains dans les poches, la tête basse, il déambule sans but précis, ignorant les couleurs automnales de la forêt. L'air, vivifiant, n'apporte aucun repos à son moral perturbé. Quels véritables avantages tire-t-on d'une situation maritale? Ici, pas question de parler d'impôts pour justifier ce mariage: il n'en a jamais payé auparavant! Pour le reste, mis à part que l'on a sous la main quelqu'un avec qui baiser (et encore sous réserve de tête non douloureuse!), ce n'est qu'inconvénients: finies l'indépendance et la liberté de mouvements. On rend toujours compte de ses absences, de ses retards, de ses humeurs. On supporte les goûts de l'autre, les humeurs de l'autre. On cède, on se plie, on se soumet. Tout ceci afin de conserver intact cet attachement officiel, ce lien qui vous ligote mieux que ne le feraient le plus expérimenté des marins avec une corde, tant les nœuds du mariage sont compliqués.
Oui, vraiment, il s'est complètement fourvoyé en épousant Mimi. Échec sur toute la ligne. De douce, compréhensive, elle se transforme, peu à peu, en mégère possessive, autoritaire. Ils pensaient avoir un enfant: manque de chance la nature le refuse, enfin jusqu'à présent. Et maintenant, le voilà éloigné de tout, en pleine cambrouse, sans amis, sans aucune perspective de travail dans sa partie. Il pense ne plus posséder la manière comme autrefois. Faute d'exercices réguliers, il perd de son habilité, de son acuité, de sa concentration, dans la préparation et dans l'exécution. De cela il est certain. Que n'a-t-il pas continué sa route avec Kévin, ce jeune godelureau au cul si avenant? La pensée le fait sourire. Évidemment, il forniquait avec un mec. Mais au moins, ce mec ne l'emmerdait pas avec des questions à chaque fois qu'il sortait seul ou rentrait plus tard que d'habitude, soûl ou à jeun. Il n'exigeait rien, lui, ni la fidélité, ni le grand amour. Il croyait tout bonnement ce qu'on lui disait, s'émerveillait de se savoir protégé, câliné. Il n'avait jamais mal à la tête, toujours prêt à s'envoyer en l'air.
Yannick stoppe sa marche, tâte machinalement son derrière d'une main, sa braguette de l'autre. Voilà qu'il bande, maintenant. Ce souvenir du Gringalet le met en appétit. Il revoit les deux petites fesses bien rebondies, s'ouvrant afin de permettre à la bite de s'immiscer entre elles. Ce cul qui se trémoussait dès le début de la pénétration. Dieu que c'était bon d'enculer! Avec la Mimi, pas question de s'aventurer dans son anus, bien qu'elle ne rechigne pas à subir un léchage en règle de la rosette. Par contre, elle refuse obstinément de sucer comme il convient. Elle léchouille tout juste l'extrême bout du gland, ne ménageant pas ses soupirs de dégoût, cessant dès que la moindre perle de mouille apparaît. Ne parlons pas d'une bonne pipe avec absorption totale du foutre! Une fois, il le lui a demandé. La réponse ne s'est pas faite attendre: un gifle accompagnée d'un: "Pour qui tu me prends? Une pute, peut-être?" Le petit Kévin s'en donnait à cœur joie quand il suçait. Sa bouche avalait l'engin en entier, ses lèvres caressaient furieusement cette hampe qu'une salive abondante lubrifiait à souhait. Et cette langue qui tournicotait autour et sous le gland avant de taquiner le frein? Ça c'était de la baise! Les pelles, les caresses, les léchages, les pipes, les enculades, rien n'était épargné. Tout à fond, tout au fond bien profond! Telle était leur devise. On ne s'économisait pas. Que dire de cette queue encore juvénile qui transperçait le cul bientôt quarantenaire? Oui, il aimait ça, se faire enculer, le Yannick! Le jeunot s'y prenait à merveille pour l'embrocher avec son dard long et fin. Voilà un truc que Mimi est incapable de réaliser, pas même avec un gode. D'ailleurs, inutile de le lui demander, ce serait encore un refus tonitruant. Une classique, la fille, rien d'inventif, pas de création dans la sexualité. La môme baise par nécessité, dirait-on.
Deux doigts s'agitent dans l'anus de Yannick, jeans sur les chevilles. La queue subit la masturbation frénétique qui l'amène à la jouissance. Le foutre gicle sur un tronc d'arbre tandis que les spasmes de plaisir se succèdent. Apaisé, l'homme se rhabille, reprend son errance.
Il pense acheter un gode, cela lui rappellera le bon temps tout en améliorant l'ordinaire offert par Madame. Seulement, où le mettre, où le planquer? Mimi ne doit surtout pas le trouver.

Au fait, pourquoi ne pas recommencer avec Kévin. Le Gringalet sera certainement heureux de revoir son "gros Nounours". Ne nous emballons pas. C'est devenu un homme, depuis deux ans. Peut-être a-t-il quelqu'un dans sa vie. Et puis comment a-t-il pris son abandon? Quoiqu'il n'ait guère à se plaindre: ne lui a-t-il pas laissé tout le fric piqué aux vieux? Sait-il pour la trahison? Sûrement par les procès verbaux. Faut dire que cette façon de le quitter n'était pas des plus correctes. Fricoter avec la Mimi en cachette de Kévin ressortait aussi du pas très beau. En plus, laisser croire à ce mec qu'il l'aimait toujours, c'était purement vache. L'attrait de la femme aura eu raison de lui, Yannick, de son affection sincère pour le Gringalet. Il n'avait pas le courage de lui parler, d'expliquer que leur relation n'était qu'une passade, entre deux femmes, une sorte de pis-aller en somme! Non, c'est dégueulasse! Kévin n'était pas un pis-aller. Lui, Yannick, se sentait attiré par ce garçon. Grâce à cela, il a retrouvé comme une seconde jeunesse. Ils baisaient comme des fous. Ils vivaient un parfait bonheur. Alors pourquoi l'avoir gâché, ce bonheur? Peur de la vie de pédé? Non! Jamais il ne s'est posé cette question. Peur de la vie en couple? Non puisqu'il s'est marié. Alors quoi? Un coup de folie, sans raison, c'est le cas de le dire. Mimi était, reste, une très belle femme de 27 ans! La tentation d'une jeunesse féminine permettait d'envisager une certaine sécurité, certainement. Quoi qu'il en soit, Kévin est perdu pour lui. Quant à Mimi, cela ne tardera pas.

Après tout, pourquoi tant de défaitisme concernant le Gringalet? Tenter un retour vers lui serait une solution. Le seul risque c'est de se faire rembarrer avec scène à l'appui. Mais au moins un essai le renseignera définitivement.

En premier lieu, le retrouver, le guetter afin de voir comment il vit et, éventuellement, avec qui.
Tout heureux de sa décision, Yannick rentre à la maison. Mimi l'attend, souriante, annonce:
<< - Ma sœur vient d'avoir un bébé. C'est un garçon: Maurice. Je vais passer quelques jours chez elle. Je pars ce soir par le train de 21h05… >>

Et de débiter toute une litanie de conseils. Yannick écoute mais n'entend pas vraiment. Il réfléchit à ce qu'il emportera comme bagage, à l'hôtel où s'installer. Pas d'explication à donner pour cette absence, Mimi n'en saura jamais rien, quoiqu'il arrive.


Le train roule à grande vitesse. Yannick se demande comment il réagira en revoyant Kévin et comment ce dernier se comportera-t-il? Il n'envisage à aucun moment de ne pas le retrouver. Ils se reverront, à n'en pas douter.


À suivre…

Les avis des lecteurs

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C'est bidon

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Merci encore..... fais vite pour nous envoyer la suite merci d'avance

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toujours aussi bien, vivement la suite et au diable les mauvais coucheurs...

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Quel plaisir de te lire JMB
ce n'est pas une suite mais une continuité
que de se laisser dériver sur le fleuve de ton inspiration
jean-louis

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Dès que c'est du JMB, je ne lis même pas l'histoire.



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