Aventures (5)

- Par l'auteur HDS JMB -
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Auteur homme.
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Récit libertin : Aventures (5) Histoire érotique Publiée sur HDS le 10-03-2012 dans la catégorie Entre-nous, les hommes
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Aventures (5)
Antoine est allongé près d'Hubert, une main sur la bite de ce dernier. Le membre prend
du volume. Antoine retire son boxer, s'empare d'une capote, la pose sur son engin
turgescent, déclare d'une voix douce:
<< - Laisse-toi faire. Surtout, pas un mouvement. >>

Délicatement, il positionne Hubert sur le côté, l'appuyant sur le bras valide. Il
enduit l'anus d'un peu de gel puis sur sa queue tendue. Ensuite, il l'insère dans le
cul d'Hubert, sans brusquerie. La réaction est immédiate, concrétisée par des
grognements de plaisir. Difficile de ne pas bouger, d'autant que la position devient
vite insupportable pour cause de fourmillements. Mais le blessé tient bon. Les
ahanements s'amplifient, deviennent plus sonores, se précipitent. Hubert sent la queue
de son enculeur se contracter à plusieurs reprises, comprend qu'il jouit. Antoine,
soulagé, remet Hubert sur le dos, gobe la bite qu'il avale entièrement et lui
administre une fellation des plus appréciées. Les jets de sperme amidonnent la bouche
accueillante avant d'être avalés. Les giclées sont nombreuses et fournies. Antoine
lâche la bite afin de respirer et de déglutir. Quelques gouttes se disséminent sur le
ventre de l'éjaculateur. Le suceur reprend son œuvre en dégustant le reste.
Les amants soufflent un peu: la douleur se réveille dans le bras d'Hubert.

On sonne à la porte d'entrée. Antoine revêt rapidement son boxer, une robe de chambre.
Il ouvre la porte:
<< - Salut! Je viens voir le grand blessé! >>

Paco est là, bouquet de fleurs à la main, mal à l'aise à la vue d'Antoine qui le fait
entrer. Lorsque le visiteur pénètre dans la chambre, il aperçoit le malade encore à
poil sur le lit, quelques traces de sperme sur son ventre qu'il n'a pas eu le temps de
nettoyer. Hubert ne peut s'empêcher d'ironiser:
<< - Tu viens vérifier si je suis bien blessé?
- Qu'est-ce que tu vas chercher? Non, bien sûr. J'étais juste un peu inquiet à ton
sujet. Mais je vois que tu as un excellent soigneur à tes côtés. C'est rassurant.
Combien de temps dans le plâtre?
- Trois ou quatre semaines.
- Tu sais, je suis vraiment navré pour ce week-end raté par ma faute.
- Et moi donc! >>

Antoine s'est retiré, les laissant en tête-à-tête. Paco continue:
<< - C'est vrai que c'était stupide d'amener Anna. Maintenant, elle me fait la gueule,
je la comprends. Peut-être que j'arriverais à la baiser, quand tout ça sera oublié. En
attendant, la venue d'Antoine m'a contrarié. Comme si j'étais jaloux.
- Tu étais jaloux.
- Non, plutôt vexé. Mais n'en parlons plus. On oublie tout?
- D'accord. Promis, on se le fera ce week-end à nous deux. >>

Paco roule une pelle à Hubert, quitte la chambre en grommelant:
<< - Prends quand même le temps de respirer et de te reposer. Tu as un infirmier qui
ne doit pas être de tout repos. J'aimerais pouvoir me rattraper dès que tu seras sur
pieds. >>

Il laisse un Hubert rêveur.

*****

<< - Ben dis-donc, mon bichon, te voilà bien handicapé! Mais qu'est-ce qui s'est
passé? >>

Hubert conte sa mésaventure à un Fortuné sincèrement attristé qui souligne le récit
par des "ho!", des "hé bé!". À la fin, il constate, plaisantant:
<< - Mon pauvre bichon. Ça t'apprendra à batifoler nuitamment, le museau en l'air à
regarder les étoiles. Te voilà avec trois amants et dans l'impossibilité de les
satisfaire vraiment! Je crois que je vais assurer l'intérim. Pas mal du tout ton
Antoine! J'en ferais bien mon dimanche après-midi et plus si affinités! Si tu y
consens, évidemment!
- Ne te gêne pas. Du moment qu'il veille sur moi avec une gâterie de temps en temps!
- T'es pas jaloux?
- Pas pour deux ronds.
- Et Paco?
- De lui non plus. Il peut baiser où il veut du moment qu'il ne me prend pas pour un
con comme la dernière fois.
- Ça te dit que je vienne passer quelques jours en ta compagnie? J'ai une semaine de
vacances et, pour être franc, j'ai envie de rien faire de spécial. Te garder
m'occupera.
- Ça tombe bien, Antoine doit travailler un peu. Et ici, ce n'est guère commode pour
lui.
- J'arrive vendredi soir, avec armes et bagages.
- J'espère, qu'au bureau, l'intérim envoyé par le siège est à ton goût.
- Une femme, mon pauvre bichon, une femme! Sympa, remarque bien, mais c'est quand même
une femme. Ils auraient pu envoyer un beau mec. >>

Comme prévu, le vendredi suivant Fortuné se présente chez Hubert. Antoine, soulagé de
ne pas laisser ce dernier seul, rentre chez lui l'esprit rasséréné. Le nouveau
surveillant pose une condition à son séjour: dormir dans le lit du blessé, avec lui,
en tout bien tout honneur.

Dans l'appartement, on dort à poings fermés quand la sonnette stridule, ce samedi
matin. Fortuné saute du lit le plus doucement possible afin de ne pas réveiller son
compagnon, revêt un boxer, un tee-shirt et va ouvrir. En voyant le visiteur, il
n'hésite pas:
<< - Je suppose que tu es Ahmed.
- Dans l'mille, mec. Et toi, t'es l'copain d'boulot d'Hubert.
- C'est bien ça. Entre. Mais il dort encore, les cachets l'assomment.
- Pourquoi, il est malade?
- Un bras cassé ou presque. Trois semaines dans le plâtre.
- Merde! J'savais pas! Aussi j'comprends pourquoi j'l'ai pas vu à la banque l'autre
jour. C'est grave?
- Non pas très.
- Moi qu'étais v'nu lui annoncer une chouette nouvelle. C'est raté. >>

Une voix provenant de la chambre, s'écrie:
<< - C'est quoi cette nouvelle? Tu peux venir. Vos voix m'ont réveillé. >>

Ahmed rejoint Hubert tandis que Fortuné se rend à la cuisine pour préparer le petit
déjeuner, toujours soucieux de rester discret.

Magnifique pelle pour les retrouvailles. Hubert salue le moment:
<< - Tu sais, je suis content de te voir. J'ai cru un moment que tu étais fâché.
- Ouais, j'avais les boules, grave, mec! Mais bon, c'est parti!
- Alors, cette nouvelle?
- J'bosse à partir d'lundi, dans un garage, pour d'vrai. J'te jure!
- Comment ça se fait?
- Ben, j'me suis dit comme ça qu'tu m'foutrais plus dehors, qu't'aurais confiance en
moi, quoi! Tu captes?
- Je suis vraiment content pour toi. Mais je ne t'ai pas mis dehors. J'ai fait avec
toi ce que je fais toujours avec tous les mecs. >>

Ahmed s'assied sur le bord du lit, se penche afin de déposer ses lèvres sur celles
d'un Hubert qui accepte le long baiser. Les mains de son visiteur se font coquines. Il
annonce:
<< - Bouge pas, j'vais te faire voir les étoiles.
- Ahmed, je ne sais pas si je pourrais bander. Ces cachets m'ensuquent complètement.
- J'essaie. J't'ai dit, j'peux pas rester à côté d'toi sans t'toucher. >>

Il effleure le corps allongé, laisse ses doigts voltiger sur les cuisses, s'insérer
dans l'entrecuisse puis titiller le gland qui commence à gonfler. Satisfait de lui,
Ahmed triomphe:
<< - Tu vois, rien résiste à mézigue quand y s'agit d's'envoyer en l'air! >>

Son sourire accentue le pétillant des yeux noirs. Sa bouche englobe le sexe d'un
Hubert au 7ème ciel. On frappe à la porte, les amants ne répondent pas. Fortuné
comprend, va remettre le café au chaud. En attendant la fin des ébats, il file à la
salle de bain.
Nu, Ahmed se faufile dans le lit, plaquant son corps contre celui d'Hubert. Les queues
glissent l'une contre l'autre, les langues effectuent leur ballet l'une autour de
l'autre. Ahmed sort un préservatif comme par magie, en revêt la bite d'Hubert puis
s'assied sur l'engin imprimant un va et vient de haut en bas et de bas en haut. De son
bras valide, l'enculeur caresse les cuisses de l'enculé pour ensuite le masturber.
Ahmed marmonne:
<< - Putain ça m'manquait grave! J'vais juter! >>

Les jets inondent les amants. Ahmed change de position, retire la capote, suce avec
ardeur le vit d'Hubert qui ne retient pas ses râles. À son tour, il gicle. Mouchoirs
en papier afin d'éponger le maximum de foutre et Ahmed se rhabille, ouvre la porte de
la chambre, reprend une position conforme aux règles du savoir vivre. Fortuné, propre
comme un sou neuf, amène le plateau avec une tasse supplémentaire. Il conseille, sur
un ton solennel que dément son sourire:
<< - Les visites aux malades sont pénibles. Elles demandent beaucoup d'énergie tant
pour le visiteur que pour le visité. Aussi, j'ai prévu des remontants. >>

Tout le monde mange de bon appétit. Entre deux bouchées, Ahmed s'inquiète:
<< - Vous êtes ensemble, tous deux? J'veux dire vous niquez, quoi?
- Jaloux, Ahmed? Ça va faire plaisir à Hubert. Rassures-toi, à part le fait qu'on
travaille dans la même boîte, nous sommes des amis, c'est tout.
- J'veux bien mais t'as quand même couché dans l'pieu d'Hubert, non? Et t'es giron
comme gonze. Si j'avais pas mon keum, j'te ferais bien ta fête.
- Oui, nous couchons dans le même lit, mais en tout bien tout honneur. Jadis nous
avons testé nos goûts, une seule fois sans vouloir plus jamais y revenir. Pour ce qui
est de faire ma fête, Ahmed, je suis à ta disposition.
- Et tu peux rester comme ça, à loilpé, avec lui dans le même pieu, sans rien faire?
- Je t'ai dit: on l'a fait, dans le temps, mais on n'accroche pas trop. Alors on
recommence plus.
- Moi, dès que j'suis contre un mec, j'ai la trique. Mon zob prend son envol, faut que
j'nique ou qu'on m'nique, ou les deux. Y'a pas, faut qu'ça s'passe! Alors, avec ce
keum là, j'te dis pas… rien qu'à l'voir, mon zob sort d'mon futal et j'ai le boule qui
mouille! >>

En quittant les lieux, Ahmed promet de revenir lundi soir, après sa première journée
de travail. Il suggère:
<< - J'pourrais passer la nuit à veiller sur Hubert. Comme ça, toi le Fortuné tu
prendras une nuit d'congé. Ça t'va? >>

Fortuné accepte. Personne ne demande l'avis d'Hubert.

*****

Les trois semaines s'écoulent, monotones. Le blessé passe son temps entre deux de ses
amants coutumiers, Ahmed et Antoine qui se relaient, sans jamais se rencontrer.
Plusieurs fois, Paco se pointe, espérant se trouver seul avec Hubert. Il peste contre
la présence d'un gêneur, appelé Antoine ou Fortuné. Peu désireux de connaître les
relations privées du blessé avec ces gens là, il préfère s'éclipser au plus vite,
après quelques vagues excuses pour la rapidité de la visite. Mais ce qui le met le
plus en rage, c'est le fait de discerner en lui un sentiment de jalousie envers ceux
qui approchent Hubert. Une envie de les jeter loin, de les atomiser, traverse son
esprit à chaque fois qu'il les aperçoit. Il ne comprend pas, soucieux de ne pas voir
que son intérêt pour son subordonné dépasse amplement le stade de la simple relation
sexuelle.

Fortuné conduit Hubert à la clinique afin d'ôter le plâtre et d'effectuer une radio.
Un interne les reçoit, se présente: Docteur Juan…. Les deux arrivants restent bouche
bée. Un toubib comme ça, on veut rester malade à vie sous réserve de conserver ses
facultés sexuelles. Une perle, pense Hubert qui, discrètement, taquine sa queue! Quel
mec canon se dit Fortuné tout en passant sa langue entre ses lèvres. Ce dernier
soupire de regret lorsqu'on lui interdit l'accès au cabinet de soins. Comme il
aimerait rester plus longtemps à contempler la merveille! Une fois de plus, c'est
Hubert qui va en profiter. Et il en profite, ne quittant pas des yeux le corps du
médecin. Il devine des formes qu'il suppose nues et avenantes sous la tenue blanche.
Il se demande s'il porte un slip, espérant voir se dandiner un sexe et son "sac à
boules". En vain. Il entend à peine la scie qui coupe le plâtre. Par contre, il sent
des doigts délicats tâter son bras, une voix chaleureuse demander:
<< - Je vous fais mal?
- Pas tu tout.
- Vous le dites, si je vous fais mal. N'hésitez pas.
- Tâtez sans crainte, où le besoin se fait sentir. Je suis un solide gaillard malgré
mon aspect juvénile. >>

Trop occupé à son examen, le toubib répond par un sourire accompagné d'un signe de
tête. Une gentille tape sur l'épaule, et le Dr Juan ordonne:
<< - Allez, à la radio, montrer vos biceps juvéniles! Nous les immortaliserons. >>

Le Docteur Juan appuie sur une sonnette. Un infirmier de taille imposante, au visage
disgracieux, arrive avec un fauteuil roulant. Hubert s'assied, regrettant déjà de se
séparer du médicastre mais surtout de devoir subir la vue d'un mastodonte fort laid
selon son goût.

Au retour, il apprend que tout va pour le mieux. Une écharpe pour soutenir le bras
durant quelques jours et il n'y paraîtra plus. Hubert déclare alors:
<< - Dommage, on ne se verra plus. Vous êtes la 8ème merveille du monde! >>

L'homme en blanc sourit, rétorque de sa voix chaude, grave:
<< - Eh là! Vous me draguez ou je n'y connais rien.
- Juste un peu. Mais je n'ai pu m'empêcher de vous dire le fond de ma pensée. Ceci
précisé, je me doute que l'aspect d'un blessé n'engage guère à des rencontres très
chaleureuses.
- Très flatté du compliment. Toutefois, par sécurité, je vous rendrai une petite
visite à domicile, en guise de rencontre chaleureuse. Cela vous va?
- Et comment! Plutôt deux fois qu'une.
- Disons alors vendredi vers 20 heures.
- Parfait. Oserai-je espérer que je pourrais vous admirer durant un dîner complet en
tête-à-tête, comme deux amoureux?
- N'espérez pas, soyez certain que cela arrivera. J'apporte la boisson. Sachez aussi
que l'aspect des blessés n'a rien de repoussant, en général, et surtout pas vous. >>

Juan donne une petite tape sur les fesses d'un Hubert aux anges et glisse à son
oreille:
<< - A vendredi, mon bel estropié. >>

Il conclue sa phrase par un bisou au coin des lèvres.
Lorsque Hubert rejoint Fortuné. Celui-ci comprend:
<< - C'est râpé pour moi! Tu l'as embarqué, c'est ça?
- Il vient dîner à la maison vendredi soir.
- Ben ma salope! Il t'en faut des mecs. Tu pourrais m'en laisser quelques uns.
- Mais rien ne t'empêche de puiser dans ma réserve, si tu ne veux pas draguer
ailleurs. Je n'ai l'exclusivité sur aucun et aucun n'a d'exclusivité sur moi.
- Merci, mon bichon. Je reconnais bien là ton grand cœur. Mais je me sentirais gêné.
>>

*****

Juan tâte à nouveau le bras blessé, se déclare satisfait, aucune séquelle. Il ajoute:
<< - Tu pourras me tenir dans tes bras, quand cela te fera plaisir, bien qu'il te sera
impossible de me serrer à m'en étouffer. >>

Hubert n'attendait que ça. Il entoure la taille de Juan, se colle contre lui, unit ses
lèvres aux siennes. Les bouches s'entrouvrent, les langues se joignent. Les mains se
baladent sur les corps, glissant sous les habits. Ils se roulent patins sur patins,
prenant à peine le temps de respirer. Hubert brise le charme qui s'empare d'eux:
<< - Les estomacs d'abord. Je n'ai rien mangé depuis hier soir. Je t'attendais avec
impatience me demandant si tu serais au rendez-vous.
- Je ne l'aurais manqué pour rien au monde. >>

Tout en dégustant son tournedos Rossini, Juan remarque la douzaine de posters
représentant de très beaux mecs très légèrement vêtus pour ne pas dire pratiquement
pas vêtus. Hubert croit bon de préciser:
<< - C'est ma galerie personnelle pour les jours de solitude.
- Tu ne dois pas en avoir beaucoup de jour de solitude. Mais quand tu en as, tu les
admires en te donnant du plaisir? Je parle de plaisir solitaire, évidemment.
- Non, je n'aime pas la solitude pour ce genre de festivités. Étonné? >>

Aucune réponse si ce n'est un regard empli de désirs.
On ne prend pas le temps d'avaler le dessert, le café. Les sens sont à vif, il
convient de les calmer au plus tôt. Hubert, dans la perspective de cette rencontre,
mais également un peu craintif par rapport à son bras libéré, n'a pas baisé depuis
plusieurs jours. Juan, quant à lui, si l'on excepte une pipe qu'on lui a administré en
cours de semaine, rien d'autre côté sexe. Les deux hommes sur retrouvent sur le
canapé, pantalons baissés, queues dépassant du slip. Ils continuent de s'embrasser à
"bouche-que-veux-tu". Ils se séparent juste le temps de retirer le haut puis le bas.
Les voilà à poil, plaqués l'un contre l'autre, bite contre bite. Les pelles
reprennent. Hubert, couché sur Juan, le palpe dans tous les coins, les recoins de son
corps, ne quittant pas ses lèvres. La mouille fait glisser les queues sur les ventres
rendant l'excitation encore plus forte. Les mains de Juan parcourent le dos de son
amant, s'arrêtent sur les fesses qu'elles tâtent délicatement puis un doigt agile
pénètre l'anus qui, déjà, se lubrifie naturellement. La position s'inverse, Juan prend
le dessus. Au tour d'Hubert d'inspecter, de façon tactile, les arrières de l'autre.
Ils s'admirent quelques instants, sourient de voir les bouches rouges par l'irritation
due aux très longs baisers. Juan parcourt le corps d'Hubert, léchant les tétons, le
ventre jusqu'au nombril pour arriver au gland violacé. La queue, au maximum de son
volume, se soulève à plusieurs reprises. Gobée, elle tire des gémissements de la part
d'Hubert. Juan suce à merveille, avalant le braquemart dans sa totalité. Sa langue se
love autour du gland qu'elle titille. Très vite, les amants se placent en position
pour un 69. Les bouches gloutonnes salivent abondamment sur des queues fièrement
bandées, aux glands rougeoyants. Puis les langues se dirigent tendrement vers les
rosettes qu'elles humectent avant de leur prodiguer un léchage en règle. Passées plus
de dix minutes, les pelles reprennent de plus belle. Juan annonce:
<< - Je suis passif à 100%. Mais si tu préfères, je ferais un effort. >>

Hubert ne répond pas, se contentant d'attraper une capote, de la poser sur sa queue.
Il l'enduit de gel, prodigue le même soin à l'anus de Juan qui s'assied sur le membre
tendu au maximum. Les soupirs attestent de la satisfaction de chacun. La sodomie
s'éternise, procurant une sorte d'électrochocs dans les entrailles. Juan demande:
<< - Je veux te voir jouir. >>

Hubert dégage sa bite, retire le préservatif. Juan s'empare de l'engin qu'il branle.
Hubert lui rend la politesse. Bientôt, les corps, tétanisés par le plaisir, éjaculent
en plusieurs jets bien fournis, amenant une suite de spasmes incontrôlables. Alors, le
maître de maison propose:
<< - Si nous allions finir de dîner?
- D'accord, mais vite fait. J'ai envie de remettre ça.
- On a toute la nuit devant nous, ne nous précipitons pas.
- Malheureusement non. Je dois me rendre à l'hôpital vers minuit pour une patiente. Je
ne sais pas pour combien de temps j'en aurai. Mais, promis, si tu es d'accord, je
reviens demain soir et, si tu veux, on passe la nuit et le dimanche tous les deux. Je
resterais bien jusqu'à lundi mais je suis de permanence dans la nuit de dimanche à
lundi. >>

D'un signe de tête, Hubert accepte. Foin du dessert et du café! Ils y renoncent afin
de se mélanger une seconde fois. Les peaux se connectent de nouveau. L'osmose est
totale.

Vers 23 heures, les amants se caressent sous la douche, s'étreignent, s'embrassent.
Ils se séparent avec des soupirs de regrets.

Seul, Hubert erre dans l'appartement ne sachant trop que faire, peu désireux de
dormir. Des pas se font entendre dans le couloir, on sonne à sa porte. Il se
précipite, pensant que Juan a oublié quelque chose. Antoine, à peine la porte ouverte,
lance, goguenard:
<< - On peut dire que ça fait la queue chez toi, dans tous les sens de l'expression!
En bas, un arabe guette ta fenêtre. Ça doit être le fameux Ahmed dont tu m'as parlé.
Il n'était pas plus content que moi de te savoir avec un autre type. Moi qui croyais
te faire une surprise en venant inopinément, c'est raté! Par contre, le défilé chez
toi en est une, de surprise, mais pour moi! Tu ne chômes pas. Remarque, cela prouve
que ton bras est vraiment guéri.
- Je ne t'ai rien promis, Antoine. J'aime la diversité. Pour autant, j'apprécie chacun
de vous, de manière différente, un point voilà tout! Je ne vois pas où se trouve le
mal.
- Excuse. J'aurais dû me douter que tu pouvais être très volage. Peut-être, sûrement
même, que je me suis fait des idées. Allez, ciao! >>

Antoine se précipite dans l'escalier, ignorant l'ascenseur afin de quitter au plus
vite la présence d'un Hubert estomaqué qui rentre chez lui en grommelant:
<< - Qu'est-ce que j'ai fait de mal à part mener ma vie? Il croit m'avoir acheté! Et
puis quoi encore? >>

Du coup, il retourne sous la douche afin de se calmer. À peine les premières gouttes
sur sa peau, la sonnette sonne de nouveau. Antoine reviendrait-il s'excuser?
Improbable. Alors il s'agit certainement d'Ahmed. Décidément, c'est la soirée des
reproches. Hubert se demande quelle scène le beur va lui faire. Encore la sonnette. Il
crie:
<< - Une seconde, j'arrive! Je suis sous la douche! >>

Vite séché, un peignoir de bain sur lui, il ouvre. Effectivement, Ahmed se tient
devant lui, tout sourire, déclare:
<< - J'étais dans l'coin pour affaire, alors j'ai pensé t'faire une surprise.
- C'est gentil. Mais entre. Tu es sûr que tu passais dans le coin?
- Ouais, bon, ça va. J'guignais d'vant l'immeuble d'puis un moment. Quand j't'ai vu
arriver avec un mec. La classe le gonze! Belle gueule avec ça. Alors j'suis calté
ailleurs. Mais j'ai pas pu m'empêcher de r'venir. J'sais pas pourquoi. J'crois bien
que j'suis dingue de ta pomme. C'est ça, sûr! Y'avait encore un autre mec qui guettait
tes volets, si tu vois c'que j'veux dire. J'l'ai vu entrer quand l'autre est parti.
C'mec est pas resté longtemps.
- Eh bien! C'est de l'espionnage ou je ne m'y connais pas.
- Ça été plus fort que moi. S'cuse mais j'ai pas pu résister.
- Et alors?
- Ben tu fais ta vie comme tu veux. J'me fous d'savoir avec qui tu niques du moment
qu'tu m'largues pas. Et pi, si un jour tu veux, on peut partouzer, si ça t'plaît.
- Tu n'es pas jaloux?
- Si, un peu, grave même mais j'fais avec. >>

Un sentiment de grande tendresse envahit Hubert qui enlace doucement la taille
d'Ahmed, approche ses lèvres des siennes, murmure, avant de céder au baiser:
<< - Reste avec moi cette nuit. Demain, on passera la journée ensemble. Ça te dit?
- L'pied, mec! J'trique rien qu'à y penser.
- Seulement, on se quittera vers 18 heures, 6 heures du soir si tu préfères.
- Oh! Dis! J'suis pas si nase que ça. J'sais c'que c'est 18 heures.
- Excuse. C'était involontaire. >>

Ils se dirigent vers la chambre, bouche contre bouche, mains baladeuses. En effet,
Ahmed a la trique. Il dandine ses arrières afin d'appâter un peu plus Hubert qui ne
cesse de lorgner vers ses parties charnues et fermes.

*****

Tout en se préparant, Hubert repense à sa journée en compagnie d'Ahmed. Drôle de
garçon, ce beur là! Il maîtrise ses impulsions, sa jalousie, afin de préserver le peu
qu'il croit détenir. Faiblesse? Passion? Un peu des deux, certainement. Évidemment,
cette sorte d'attachement risquerait de poser problème, dans un avenir plus ou moins
proche. Quoique cela soit improbable s'il se réfère à la réaction d'Ahmed, hier soir.
Il en vient à se remémorer la visite éclair de Antoine. En voilà un, par contre, qui
ne se contrôle pas. Dommage, il était un amant fort convenable. Tout en cogitant,
Hubert compose le numéro de téléphone de Fortuné à qui il annonce la nouvelle
concernant Antoine et conclue:
<< - … Tu peux chasser de ce côté là, ma puce. Il est libre et je n'ai plus rien à
voir avec lui.
- Merci, mon bichon. Mais je suis en mains pour quelques heures.
- Le grand amour?
- Non, la grande baise avec toute la panoplie des exploits polissons, enfin j'espère.
Mais vu le gabarit, je crois qu'il ne me décevra pas.
- Bonne bourre, ma puce. Garde un peu de force pour le boulot, quand même.
- T'inquiète. À plus, mon bichon.
- À plus, ma puce. >>

L'heure arrive de ne s'intéresser qu'au visiteur, Juan, impatiemment attendu. Dès son
arrivée, Hubert minaude presque:
<< - Si on allait chez toi? À moins que ce ne soit pas possible…
- Pourquoi cela ne le serait pas?
- Je n'en sais rien. Alors, qu'en penses-tu?
- Comme tu voudras. Du moment que ça te fait plaisir, je satisferai ta curiosité.
- Il ne s'agit pas de curiosité mais d'espionnage.
- D'espionnage?
- Tu as bien entendu, d'espionnage. Hier soir, deux mecs ne quittaient pas mes
fenêtres des yeux. Disons que je les fréquente de temps à autres. L'un croyait que lui
et moi étions mariés, en quelque sorte. Il m'a fait une scène avec rupture à l'appui.
L'autre a compris.
- Je vois. T'inquiète, je ne te demanderai jamais l'exclusivité.
- Sympa, Juan. On y va?
- Si tu es prêt, c'est parti! >>

La soirée se déroule dans la plus grande tendresse. Ils dînent en amoureux, baisent
comme deux amants fougueux, s'endorment épuisés par les prouesses sexuelles.
Vers onze heures du matin, ils se réveillent en même temps, émerveillés de se
retrouver enlacés. De longues minutes s'écoulent en baisers, en caresses, ne tenant
aucun compte des relents buccaux. Ils n'éprouvent pas le besoin d'aller plus loin,
profitant de ces instants à "fureter" les corps, comme le dit si bien Juan.
Ils se lèvent péniblement vers midi. Hubert propose un déjeuner dans son auberge
favorite. Le soleil, éclatant, la température fort douce pour la saison, permettront
une promenade digestive sous les bois afin d'admirer, entre autres, les bourgeons qui
commencent à éclater pour laisser émerger les feuilles d'un vert tendre.

Ils suivent ce programme à la lettre, toujours l'un contre l'autre dès que la
possibilité se présente. Ils décident de passer la nuit à l'auberge. Le patron
commence à connaître les goûts d'Hubert en matière de mecs comme en matière culinaire.
Il l'envie de pouvoir se permettre tant d'aventures avec de si beaux spécimens de la
race humaine masculine.
Nuit câline, nuit d'amours! Les amants se jurent de se revoir, comblés qu'ils sont
d'être ensemble.

Dans l'après-midi du dimanche, retour en ville. Après une douche coquine en compagnie
d'Hubert, Juan rejoint son poste de travail aux environs de 18 heures, laissant son
amant saoul de bonheur de vivre.

Non loin de là, dans une autre auberge plus modeste, Fortuné glousse de joie, une bite
d'enfer entre les fesses. Non, il ne regrette pas d'avoir choisi ce mec au lieu du
fameux Antoine. Une armoire à glace, comme on dit, le Gérard! Macho jusqu'aux bouts
des ongles qu'il ronge inconsciemment soucieux de ne pas décevoir. Un inquiet le
Gérard mais un amant sensationnel. Fortuné le lui dit afin de le rassurer. L'autre
s'apaise, se concentre sur ses activités, met plus d'allant dans sa façon de pistonner
son partenaire. Il n'omet pas les caresses, les pelles. Ses doigts enserrent souvent
la longue queue noire d'Antoine, la masturbent en gestes amples, énergiques. Enfin les
corps se tendent, les muscles se crispent. Un grondement sort du gosier viril de
Gérard qui ferme les yeux tandis que son foutre noie la capote et que sa main s'englue
dans celui d'Antoine dont les giclées arrosent également la literie. Une fois la
respiration reprise, le macho, bûcheron de profession, susurre:
<< - On remet le couvert? >>

Fortuné ne dit mot. Il habille sa queue, la fourre dans le fion du mec qui ne cache
pas son bonheur d'être si virilement sodomisé. Les jambes en l'air, bien écartées, le
cul relevé, Gérard admire son enculeur dont les lèvres accrochent les siennes, dont la
langue joute avec la sienne. Il se dit que jamais il n'avait connu pareil
enchantement. Pour la première fois de sa vie, le voilà soumis à la bite d'un mec. Le
voilà pénétré par un mec. Il s'entend gémir, supplier d'avoir l'engin plus au fond,
supplication qui augmente la force des coups de boutoir. Il prie même pour avoir deux
bites dans son anus. D'ailleurs, il joint deux de ses doigts à la queue de Fortuné
qui, suant, soufflant, ne démérite pas, trop content de porter son amant aux nues. Les
hommes crachent en même temps, sans se préoccuper de leurs vocalises couronnant les
éjaculations. Quelques minutes plus tard, ils se retrouvent dans la salle de bain,
Gérard appuyé au mur, cul cambré, offrant son trou à la langue fureteuse de Fortuné
qui ne faiblit pas. Encore une nouveauté pour le macho qui se promet de réitérer ces
gâteries à chaque fois. L'eau très chaude coule sur les corps. Les mains de
l'antillais, pleines de gel douche, frottent la peau du bûcheron qui frétille du
croupion, montrant son braquemart déjà en position. Il grogne vouloir enfiler Fortuné
qui ne l'entend pas ainsi, son cul légèrement irrité par la précédente sodomie.
Energiquement, il empoigne la queue raide, rougeoyante, larmoyante de mouille, la
savonne copieusement avant de la masturber vigoureusement. Gérard tente de manifester
sa désapprobation, l'autre fait celui qui ne comprend pas, continue de le branler.
Cinq minutes s'avèrent nécessaires avant que ne sortent quelques coulées blanchâtres,
que le corps de Gérard ne soit secoué par des spasmes. Ainsi calmé, il ne rechigne pas
lorsque la longue tige noire, couverte d'une capote, s'insère dans son tréfonds, le
pistonne langoureusement. Devenu enculé, Gérard se laisse peloter, rouler des pelles.
Pour la seconde fois de sa vie, il hurle un hymne à la joie des enculés bienheureux!
Lorsqu'il comprend que Fortuné crache son jus dans le latex, il sourit, murmure:
<< - Putain de moi! Fallait que je me fasse baiser par un nègre! Et en plus, je trouve
ça vachement chouette. >>
Trop occupé par les secousses sismiques qui ébranlent ses entrailles, Fortuné ne
comprend pas ce que l'autre marmonne. Il finit de se vider les couilles dans ce
fessier accueillant, se promettant de recommencer dès que faire se pourra. Ce qu'il
ignore, et ignorera toujours, c'est que le Gérard en question, un raciste pur et dur,
un homophobe pur et dur, vient de renier ses opinions qu'il revoit dans un sens
opposé. L'intéressé ne comprend pas comment il a pu en arriver là, ni le pourquoi
d'ailleurs. Il s'empresse d'oublier ses valeurs de jadis afin d'en adopter de
nouvelles. Au demeurant, il s'entend demander à Fortuné de se revoir très
prochainement à savoir dès demain.

À suivre …

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Texte coquin : Aventures (5)
Histoire sexe : Une rose rouge
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