L'art d'accommoder un cocu

- Par l'auteur HDS Reve -
Récit érotique écrit par Reve [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Récit libertin : L'art d'accommoder un cocu Histoire érotique Publiée sur HDS le 28-08-2013 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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L'art d'accommoder un cocu
L'usure s’installe dans notre couple avec la trentaine. La charge du travail quotidien et les soucis qu‘on transporte avec soi, l’habitude, la routine, l’inattention vous mènent progressivement à ce bisou rapide au réveil, à l’amour expédié le soir. Plus tous les soirs, avec moins de passion, moins d’attirance. Certes je me sens fautif. J'ai été négligent sans m'en rendre compte. Ai-je tous les torts? Si Louise apportait autant de soin à sa toilette le dimanche que le lundi et les jours de semaine pour se rendre au boulot, je ferais peut-être plus attention à ma femme. Ce négligé du week-end me laisse sur ma faim. Elle s’empâte un peu, traîne en savates, oublie de se farder , de se parfumer ou de se se peigne. Elle ne ressemble plus à la jeune fille pimpante, pleine de charme que j’ai courtisée avant de l'épouser il y a sept ans.
En semaine, au contraire, je rencontre dans la rue, dans les magasins ou au bureau, des silhouettes soignées, légères, dansant sur des talons hauts, balançant des fesses de rêve dans un nuage enivrant de parfums délicats. Il m’arrive de plus en plus souvent d’arrêter mon regard sur ces passantes séduisantes. Elles me font rêver, me redonnent des envies de conquête. Si je continue, je vais mettre mon couple en péril. Tiens vois cette grande blonde élancée, avec sa devanture provocante, son déhanchement étudié et son « suivez-moi monsieur » délicat et envoûtant. Je lui dirais bien deux mots si je n’avais plus ces scrupules qui font de moi un mari fidèle.
J’ai cessé de suivre la grande blonde et je rentre chez moi avec un léger retard. D’habitude je devance de quelques minutes Louise qui doit faire un trajet plus long.
- Mon chéri, je te présente mon collègue de travail Robert. Je t’ai souvent parlé de lui en bien, je tenais à te le présenter et je l’ai invité à venir boire un verre à la maison.
Pour une surprise ! Louise sort des chemins battus. C'est la première fois qu'elle invite chez nous un collègue de travail, son préféré selon ses dires. Ainsi, voilà le collègue chaleureux, serviable objet de l'admiration de ma femme depuis des mois. Pour faire bonne impression sur son hôte, elle vient de m'appeler "chéri". Contrairement aux apparences elle n'a pas oublié ce terme. Je devrai ce miracle à Robert ? Il a une merveilleuse influence sur Louise s'il lui fait retrouver des mots affectueux pour me désigner. Le ciel nous envoie cet homme pour réchauffer nos relations d'épouxCe Robert, compagnon de travail agréable, attentionné, capable de prodiguer d'excellents conseils et de fournir de précieux coups de main dans le service, est effectivement, comme Louise a eu maintes occasions de me le répéter, un bel homme. Habillé avec soin, costume- cravate, passé au déodorant pour homme et discrètement parfumé au cuir de Russie, visage plaisant, fine moustache de séducteur, grand et presque athlétique, ce collègue "idéal" a de la prestance, paraît conscient d'avoir été gâté par la nature et affiche une sérénité à toute épreuve. Sûr de lui , confiant en sa bonne étoile, Robert a donc tout pour plaire à une femme.La mienne ne cache pas le plaisir de partager son temps de travail avec ce charmeur. Elle porte aux nues les qualités rares de cet homme modèle, comme pour m'inciter à lui ressembler. Il m'arrive de souffrir de la comparaison, de me demander si Louise n'est pas éprise de cet homme si parfait dont je me sens l'inférieur épousé par erreur. Mais ce "Chéri"me met du baume au coeur et chasse momentanément les questions désagréables. C'est une splendide marque de préférence. Bénis soient le ciel et son messager.

.J’apprends donc avec étonnement l'état de célibat cultivé par Robert comme un signe supplémentaire de vertu, avec la ferveur d'un vicaire de paroisse. Aux yeux des dames cela constitue certainement un attrait de plus. Gloire à celle qui réussira l'exploit de mettre fin à cette exception. Louise avait omis de me signaler cet aspect du personnage. Les présentations sont terminées, je connais mieux l'individu qui me fait parfois de l'ombre. L’essentiel de leur conversation consiste en un échange de compliments en présence du mari témoin. Je devrais sans doute être ravi d’entendre chanter les louanges de Louise. Pourtant je trouve un peu d’exagération dans le discours, une espèce de flatterie qui me rappelle la fable du corbeau et du renard. Mais où est le fromage ? Robert se contente-t-il en retour d’éloges admiratifs ? Suffit-il de flatter sa vanité pour le rendre heureux, ou attend-il plus de Louise ? Il sourit avec complaisance , écoute avec délectation, demande modestement à son interlocutrice de ne pas exagérer ses mérites devant un tiers. Rendre service lui semble si naturel, cela ne vaut pas autant d’étalage.
En cela je partage son opinion et le concours de paroles élogieuses m’agace : c’est surfait, je n’en vois pas vraiment l’utilité. Le numéro m'est-il destiné ou est-il le prolongement de leurs conversations ordinaires ? Je manifeste une attention polie et j’évite d’intervenir dans ce dialogue sans réel intérêt pour moi. Attend-il que j’en rajoute ou veut-il prouver que mieux que moi il est capable de couvrir de compliments une aussi adorable jeune femme ? A vrai dire, à force de côtoyer mon "adorable" Louise à longueur de journée depuis des années, Robert le magnifique doit tout savoir d’elle et de moi. Les confidences entre collègues sont parfois plus indiscrètes que les confidences sur l’oreiller. Sait-il le flou de notre vie conjugale, voudrait-il nous voir reprendre une relation plus tendre et plus passionnée, Louise lui en aurait-elle confié la mission comme un autre service à lui rendre puisqu’il est aussi dévoué et serviable ? Il me rappelle avec insistance toutes les qualités de l’épouse : veut-il ranimer chez l’époux la flamme flageolante du foyer ? Il commence à m'agacer. S’il se mêlait d’allumer une flamme entre lui et une autre femme que la mienne, ce serait bigrement plus productif. Un célibataire qui se mêle des affaires de gens mariés : on aura tout vu. Son départ cérémonieux me ravit, seule Louise l’invite à revenir bientôt. Je n'échappe pas à une question fermée :- Alors, que penses-tu de mon collègue? Tu as pu constater son amabilité, le plaisir qu'on peut prendre à converser avec lui. Je suis certaine qu’il t’a plu et que vous feriez une paire d’amis formidable. N'es-tu pas convaincu de l'importance d'une si belle amitié?
- Bof. Il est disert, mais un peu mielleux à mon goût. S’ennuie-t-il et cherche-t-il des amis ? Serais-tu chargée de lui en procurer, de me faire l'article et de le vendre ? Je regrette, il n'est pas mon genre. Laisse-moi le soin de choisir mes fréquentations. Un type qui n’est pas marié à son âge me semble louche et je préfère ne pas me lier avec ce genre de loup solitaire.
- Comme tu y vas. Moi, je le trouve très bien, à l'aise dans sa peau, brillant. Il sait découvrir et mettre en valeur mes qualités et je trouve ça très agréable. J’aimerais que tu en fasses autant. Parce que tu as dû noter que tu es avare de paroles flatteuses depuis un certain temps, comme si tu ne m’aimais plus.
-Effectivement je ressens un malaise dans notre couple, cependant j’avais pour ma part l’impression de ne plus avoir d’importance à tes yeux. Depuis quand ne m’as-tu pas adressé des fleurs semblables à celles dont tu viens de le couvrir ? Il en était rouge de confusion et si flatté en même temps, m’a-t-il paru.
-C’est qu’il mérite qu’on le loue. Quant à notre couple je pense qu’il a besoin d’un électrochoc. Je m’explique. Tu viens de faire la connaissance d’un homme qui me plaît beaucoup, qui s’occupe gentiment de moi. Ce n’est pas le premier venu, ce n’est pas n’importe qui, je le connais depuis longtemps et je l’apprécie. Dernièrement il m’a laissé entendre que si j’étais une femme libre, il renoncerait au célibat. J’ai été étonnée et touchée de sa déclaration. Bien sûr toi et moi sommes mariés jusqu’à ce que la mort nous sépare.
- Ca doit être douloureux pour ce pauvre garçon. Il vit dans l'attente de mon décès ! Sait-il que je suis en excellente santé ? Dois-je me suicider pour faire son bonheur ? Préfères-tu m'empoisonner pour libérer entièrement la voie à son désir de me remplacer et pour arracher ton soupirant au célibat ?
- Ne plaisante pas avec ce sujet. Personne n'attentera à ta vie. Robert est peut-être charmé par moi, mais il respecte notre engagement et il admire notre fidélité à notre promesse du mariage. Je souhaite vivre encore très longtemps avec toi. Simplement il y a dans notre vie des lacunes à corriger. Je souhaite raviver notre amour et redonner de l'élan à notre vie sexuelle affadie. J’ai réfléchi à la manière de ranimer notre amour, d'y apporter plus de spontanéité et de vigueur. Ce pourrait-être un problème à résoudre à deux, non ?
- Je ne demande que ça. Je vais essayer de faire des efforts pour être plus tendre et plus attentif si c’est-ce que tu souhaites.
- Faire des efforts ? Dois-tu te forcer pour m'aimer ? C'est une explication possible à ce sentiment de manque que j'éprouve depuis quelque temps. Faire des efforts me paraît insuffisant. J’aurais une proposition à te faire. Je pense , comme Robert que nous aurions besoin d’une sorte d'électrochoc. Entends-tu ?
- Oui, mais encore ? Tu préfères l'électrocution au poison. pour m'éliminer ?
- Cesse de plaisanter ! L'heure est grave et aux grands maux ,les grands remèdes. Avec ta permission et seulement si tu en es d’accord, je voudrais avoir une expérience extra-conjugale pour réveiller ma libido et la tienne.
- Répète. Une expérience extraconjugale, c'est quoi ? Peux-tu préciser .
- Je suppose que si tu me voyais faire l’amour avec un autre homme, cela te redonnerait envie de la femme qu’un autre honore. Te voir voler ta place, m'entendre roucouler de plaisir au cours d'une rencontre où il n'y aurait que du sexe serait l'électrochoc propre à te révéler que ta femme a besoin d'être aimée physiquement.
- Ah ? Le passage du courant entre mon épouse et un amant provoquerait un électrochoc chez moi. Quoi : Tu veux faire l’amour avec un autre pour que le spectacle de votre accouplement me remette en appétit ? Ouf! C’est un remède de cheval ! Alors là, tu fais fort. J'aurais plutôt cru le contraire. Imagine le dégoût qui pourrait naître au constat de ta trahison. Tu dis avoir réfléchi…Tu …réfléchis… une expérience extra-conjugale. Avoue que tu brûles de l'envie de coucher avec un autre. Ce qui pourrait aussi être à l'origine de nos difficultés. C’est d’un drôle! Et, si je comprends bien, je devrais assister à tes amours, à la limite je pourrais même t'offrir à ton amant, te mettre à sa disposition et tenir la chandelle d'une main et de l'autre serrer a tienne ?
Pour m’exciter, te rouler sous un mâle! Pour me faire bander plus fort, pour m'amener à te sauter dessus nuit et jour, nous agirions à la manière de ce qui se pratique dans le monde de la ferme ? L'éleveur de chevaux s'assure que sa jument sera réceptive en lui présentant un boute-entrain auquel succède l'étalon reproducteur. C’est une énormité, j’en…je. Avec sans doute une différence notoire, le boute-entrain te pénétrerait et te ferait connaître l'orgasme. Le résultat est-il garanti ? Tu ferais tagada avec un mâle et je deviendrais un mari plus aimant et plus aimé? Tu crois ce que tu me racontes ? C'est ça le résultat de tes réflexions, évidemment étayé par de nombreux exemples de couples réunis par l'introduction d'un tiers dans leur lit : je comprends bien la nature de cet électrochoc ? Tu as trouvé cette solution toute seule ?
-La proposition ne te convient pas, je m’y attendais un peu. Oublions. Surtout ne crois pas que je veuille être infidèle, tu es injuste. C'était une piste uniquement :Devant toi, avec un homme apprécié de toi et de moi, choisi par nous deux, ce ne serait pas un vulgaire adultère caché. Ce ne serait pas une tromperie, mais un moyen de relancer l’envie de se retrouver aussi amoureux qu’aux premiers temps de notre mariage. Imagine que dans notre lit je fasse l’amour avec un bel homme comme notre ami Robert. Ca ne te laisserait pas indifférent, j’espère.
- C'est certain, cela ne me laisserait pas de pierre! Il t'en faut des périphrases avant de nommer ton conseiller si désinteressé. Vous vous êtes torturé les méniges pendant combien de temps pour aboutir à cette conclusion ? En plus avec Robert, le beau, l'inénarrable Robert prêt au sacrifice suprême, malheureux de devoir renoncer au célibat, donc résigné à me remplacer entre tes cuisses et dans ton vagin pour le salut de notre couple, amen ! voilà le fromage ! (pensez à la fable)- Le fromage? Mon pauvre chéri, tu es tout retourné. Pardon, tu ne supportes pas ce début d’électrochoc. Je suis folle de te soumettre à un traitement aussi brutal : que vient faire ici " le fromage? ". Oh! Comme je m’en veux. N’en parlons plus. Ce soir je vais me faire pardonner.
Toutes les vieilles recettes amoureuses y sont passées. Notre sommier a grincé, Louise s’est appliquée, je me suis surpassé. Ma bouche a retrouvé le chemin de son sexe, mon sexe a retrouvé le chemin de sa bouche, nous nous sommes longuement caressés, nos salives pimentées au contact de nos organes se sont mélangées de nouveau. Nous avons chassé de nos draps la funeste routine. Le " début d’électrochoc " nous a rendu vitalité et envie, force, vigueur et satisfaction. Un orgasme n’a pas suffi, j’ai voulu relire dans les yeux de Louise cet instant d’abandon total. En une nuit j'ai cru effacer le souvenir de rapports tièdesPourquoi recourir à Robert ? Louise jouit encore avec moi. Pourquoi chercher ailleurs ? Il a fallu une provocation orale, l'évocation de l'électrochoc, pour déclencher l'emballement de ma libido, la sienne a suivi et c’est reparti, j’ai repris goût à la chose. Finalement je trouve du charme aux petits bourrelets du ventre de ma femme, aux coussinets sur ses poignées d’amour. Depuis longtemps je n’avais pas autant éjaculé. Elle m’a crié « je t’aime ». Nous nous sommes endormis apaisés. Elle s’est endormie avant moi en réalité. Mon cerveau recevait encore les ondes de l’électrochoc verbal !
Une douleur dans la poitrine, une sécheresse dans la gorge, le refus incontrôlable du sommeil favorisent la naissance d'une question anxiogène. La tentative de Louise d’introduire ce bellâtre dans notre lit, il s’agit de ça en réalité, n'est-elle pas une façon d’officialiser un adultère déjà consommé en secret et d'obtenir mon consentement devant le fait accompli? Amants fatigués de se cacher, Robert et Louise comptent peut-être sur ma supposée naïveté afin de pouvoir me cocufier dans mon lit et sous mes applaudissements. Il leur manque ma bénédiction pour soulager leur conscience : Qui de l'homme ou de la femme a eu l'idée folle de me proposer cette solution à nos relâchements amoureux ? Sous prétexte de redonner un élan à notre amour, Louise attend de moi une autorisation de s'envoyer en l'air avec Robert, officiellement et pour la bonne cause. Avec un peu de complaisance je pourrais admettre mon statut reconnu de cocu éclairé,résigné mais admis à se réjouir de l'épanouissement de la sexualité de son épouse Peut-être encore aimerait-elle faire de moi le demandeur et me voir leur réclamer avec force l'administration du remède. Je serais alors le commanditaire, Robert et Louise obéiraient, soulagés du poids de la décision, acteurs aux ordres du mari.
Moi, son mari, pour assurer la pérennité et le bonheur de notre union, je la prierais de coucher avec Robert pour donner à ma libido un coup de fouet ! Et à ma demande pressante, le serviable séducteur deviendrait l’indispensable et dévoué soutien de notre couple en péril. Je n’ai qu’à signifier mon accord ou les supplier de passer à l'acte et les amants me donneront pleine satisfaction. J'assisterai à leurs ébats, des ébats destinés à me booster, donc des ébats de grande exemplarité dans lesquels ils mettront toute leur ardeur pour mon bien et se jetteront de toutes leurs forces, malgré le plaisir auquel ils auront honte de succomber. Ils me rappelleront ce que signifie « faire l’amour », démonstrations fougueuses à l’appui. Assis au pied du lit, en élève ravi, je pourrai me réjouir et les féliciter, ému par leurs exploits sexuels à caractère philanthropique.
Ces deux là me prennent pour un con ! Je réapprendrai, grâce à eux, la tendresse, les préliminaires, les pénétrations, les envolées orgasmiques avec points d’orgue. Ainsi ils pourront s’aimer noblement sous mes yeux éblouis de cocu bienheureux. C’est plus confortable pour leur conscience et pour leur confort que l’amour à la sauvette sur un coin de bureau ou sur une banquette de voiture. Pour peu, j'aurai à coeur de remercier le généreux ami si soucieux de maintenir la flamme de l’amour, peu inquiet de ménager sa santé parce que entièrement engagé à ressusciter ma faim de sexe.
Comment une idée aussi saugrenue a-t-elle pu germer dans un esprit sain ? Je n’ai pas de preuve de l’infidélité de ma femme, mais seule une passion aveugle a pu la pousser à oser me présenter une proposition aussi humiliante pour moi, parce que seul un débile peut adhérer à ses idées. Elle n’est ni naïve ni stupide. Je n’ai pas remarqué jusqu’à ce jour qu’elle me prenait pour un gobe-mouches. Son audace soudaine est dictée soit par un profond désespoir, soit par une passion dévorante pour le dénommé Robert. Elle a compris que je ne suis pas dupe à ce point et fait machine arrière, fait semblant de renoncer à son projet avec la ferme intention de me persuader par la profusion de détails scabreux propres à m'émoustiller.
Uneflambée de passion vient de calmer ses sens, mais risque fort de n’être qu’un feu de paille, si elle est amoureuse du merveilleux collègue devenu son mentor.Ses orgasmes bruyants, ses déclarations d'amour enflammées retrouvées, ses gémissements deviennent suspects: mon retour en grâce feint serait un piège destiné à me convaicre de la nécessité de passer du stade de la parole à celui des démonstrations physiques. Si je réagis si bien aux mots, à l'énoncé de l'électrochoc, je serai encore plus efficace après : quand je les verrai forniquer, se rouler l'un sur l'autre, se pénétrer et quand l'amant projettera ses spermatozoïdes dans les contractions du vagin frémissant...je gagnerai en efficacité dans nos effusions. Je vois arriver cet argument trompeur, dans la droite ligne du précédent. J’aurai tout intérêt à être vigilant. Le fameux électrochoc vient de me transformer en mari jaloux et méfiant.
Ma jalousie honteuse me conduit à surveiller en douce la sortie du travail de mes supposés tourtereaux. Devant la porte de l’entreprise je les vois échanger un affectueux bisou. Il n’y a pas de quoi entretenir des soupçons. Le soir par contre je bénéficie d’un rapport amoureux époustouflant. Louise est transformée, enthousiaste, Louise est chatte, Louise se dit folle de moi.
Le lendemain même séparation amicale des complices. J’emboîte le pas de Robert. Pas longtemps, au premier coin de rue une jeune femme se jette à son cou. Il se retourne, s’assure que Louise est partie puis pousse la fille à l’abri. Ils s’en vont bras dessus, bras dessous, comme des amoureux. Bizarre. Je me reproche tous mes doutes .Ce que je peux être idiot. Louise m’a mis à l’épreuve. Sa proposition n’avait aucun fondement. Robert le célibataire a une petite amie... Le couple pénètre dans un immeuble. J’arrive devant la porte. La concierge aligne les poubelles sur le trottoir. Je lui demande si c’est bien ici qu’habite Robert- Il vient juste de rentrer. Mais vous devriez revenir plus tard, il est accompagné. Repassez dans une heure, la demoiselle sera partie.
- La demoiselle ? Ce n’est pas son épouse ?
- Pensez donc, c’est un célibataire endurci. Il change de femme comme de chemise. Je ne devrais pas vous le dire, mais il a eu des démêlés avec quelques maris cocus. Des fois, vous ne viendriez pas pour le même motif ? De grâce, pas de scandale ou j’appelle la police cette fois. Vous avez l’air plus calme que les autres. Mais je suis trop bavarde.
Elle retourne à ses poubelles en secouant la tête. Me voilà à moitié rassuré. S’il a couché avec Louise, c’est une histoire passée, oubliée, il est passé à la suite. Je fermerai les yeux sur une pasade. A moins que ce ne soit encore qu’un projet. Il prépare sa proie, l’incite à céder et pour corser le défi, grâce aux indications recueillies au cours des conversations de bureau, il lui a soufflé cette solution du boute-entrain qui remettrait snotre mariage sur la bonne voie. Faire l’amour à une femme devant le cocu consentant, dans le lit conjugal, sans frein, c’est plus amusant que d’avoir à affronter des maris furieux.
- D’où sors-tu ? Tu as l’air soucieux, ça ne va pas ? Me demande Louise- J’ai marché pour réfléchir tranquillement. Je repense à ta proposition de l’autre jour. Je crois que je t’ai répondu un peu vite parce que tu m’as pris à froid. Tu as constaté que nous connaissons des heures meilleures depuis cette conversation.
- Oui, cela va beaucoup mieux. Tu peux tranquillement oublier ce fantasme. N’y pense plus mais continue, tout va bien entre nous, tes efforts sont couronnés de succès. Tu me rends heureuse.
Je veux déjouer le piège, l'amener à confesser que jamais elle n'a réellement envisagé de me tromper avec son collègue. Robert est trop occupé à troncher d'autres femmes, Louise ne pourra pas le convaincre de me provoquer ausi effrontément. Je la pousse dans ses retranchements : je prêche le faux pour qu'elle me révèle avoir usé de ruse. Ce procédé sera la preuve de son amour pour moi. Je la remercierai en l'aimant encore plus fort- Si la simple évocation de la possibilité de te voir dans notre lit avec Robert a produit un effet aussi bénéfique sur mon comportement, je me demande si l’effet ne serait pas mille fois plus fort en cas de réalisation de ton fantasme. Peut-être devrions-nous inviter Robert à la fête. Désormais je crois à l'électrochoc.
- Selon toi, nous pourrions aller mieux grâce à l’aide de Robert ? Mon amour tu es formidable, tu veux tenter l'expérience, tu as su balayer tes réticences et tes doutes. C'est une extraordinaire preuve d'amour et de confiance. Evidemment, je ne sais pas si Robert sera encore d’accord. Euh..
-Vous en aviez déjà parlé ? Le projet était muri ? Si Robert n'est pas disponible, je pourrais chercher un autre opérateur. Tu es belle et les candidats se précipiteront dès la parution de notre petite annonce. Robert n'est pas le dernier homme sur la planète, tu auras l'embarras du choix- Oh ! non, chéri, nous ne pouvons pas procéder par petites annonces. Cela nous ferait une mauvaise publicité. Robert est dans le coup, c'est déjà dangereux pour notre réputation. Limitons les possibles indiscrétions. Je lui avais parlé de nos difficultés et il m’avait suggéré le coup de l’électrochoc. Il a lu que cela se révèle souvent comme un excellent remède. Il a été très heureux d’apprendre qu’il avait suffi d’en parler pour nous guérir. J'insiste un peu, Louise accède à ma demande, elle est persuadée que Robert ne se dérobera pas. C’est un être charmant, avec un cœur gros comme ça, toujours prêt à rendre service. L’épreuve passée, mais le mot épreuve n’est pas approprié si l’on calcule le bénéfice à en tirer, nous repartirons pour une vie plus belle. Sur cette promesse elle me confie :- Si la demande émanait de toi, Robert serait plus enclin à participer.
- Dis-lui que je le prie de redonner force et pérénité à notre amour. S'il y consent, nous ferons appel à lui lors de chaque baisse de régime. La perspective de multiplier les opérations de secours aura raison de ses scrupules les plus nobles. Tu ne dois pas oublier l'admiration de ton ami.

L'animal s'e fait prier. Il remet, demande un temps de réflexion. Puis il tente d'obtenir une rencontre de mise au point hors de ma présence. Louise me rapporte sa volonté d'atteindre la perfection :- Mon chéri (Eh ! oui, !), nous ne pourrons pas improviser et prendre le risque d'une mésentente sexuelle. Le résultat que nous recherchons réclame que Robert et moi soyons en parfaite harmonie. Un ratage serait catastrophique pour toi et moi. Robert est célibataire, sans expérience. De plus il est perfectioniste, il aime le travail bien fait. La peur de mal s'y prendre par manque d'entraînement le paralyse. Une ou deux répétitions préalables à la séance capitale lui semblent indispensables pour que nos corps s'adaptent, pour que nous vainquions les barrières de sa pudeur. Moi-même je redoute un échec dans une tentative mal préparée et je crains d'avoir au dernier moment également un sursaut de pudeur. Souviens-toi de notre première fois . Il est toujours difficile pour une femme de dévoiler son corps, ses seins et surtout ses parties génitales. Comment prétendre atteindre l'entente sexuelle parfaite du premier coup ?
- C'est dommage, je regrette de vous voir renoncer. Le projet initial prévoyait des rapports ici, pour me choquer. Ne me parle pas de la nécessité de baiser en comité restreint pour apprendre à ton collègue l'art de pénétrer une femme, de lui placer son sexe dans le vagin, de mener des allers et des retours de sa verge et de la conduire à l'orgasme , ça ne me servirait à rien, il n'y aurait pas l'électrochoc préconisé.. Tu as l'expérience, Robert doit te faire confiance. Tu sauras le guider. D'éventuelles erreurs imputables à son manque d'exercice auraient été touchantes, auraient ajouté du sel à l'affaire. Et puis le comportement amoureux est instinctif, il n'est pas le résultat d'un enseignement. La séance unique pour l'instant est à prendre ou à laisser. Concertez-vous, décidez-vous. Nos progrès actuels laissent augurer un avenir radieux dans lequel il n'y aura plus de place pour cette relation extraconjugale. De grâce, ma chérie, ne te laisse pas manipuler par un type qui faute d'expérience risque de te faire perdre tes illusions. Ne t'humilie pas à le supplier de te faire l'amour. passons nous de ses coquetteries.
Il n'y a rien de tel que l'hypothèse d'un refus définitif pour remporter la décision. L'effet est immédiat. Ils ont voulu me berner, je leur réserve une véritable surprise. A chacun son choc.

Ainsi rendez-vous est pris pour ce samedi après-midi. De mon côté je me suis encore documenté. La concierge de Robert ne résiste guère à quelques billets et j’obtiens de précieux renseignements. ils complètent mes observations.
-Je te l’avais dit, mon chéri, c’est un type formidable! Ca y est, il viendra. J'espère que tu tiendras le coup. Ca va, tu te sens prêt à encaisser, tu es solide et tu m'aimes?
Comment en douter quand on sait les efforts déployés par Louise pour vaincre les réticences de Robert. Elle tient absolument à cette dure épreuve, subira courageusement le contact du corps étranger, se livrera aux mouvements de l'amour, exprimera son plaisir et provoquera une éjaculation interne de l'acteur recruté dans le seul but de réveiller définitivement mon désir d'elle et son désir de moi. Le fait de savoir qu'elle procédera à l'initiation du puceau sera un plus pour nous deux.

IRobert arrive, salue, s’inquiète de ma santé, me félicite d’être aussi attentif au bonheur de ma petite femme.
- Il y a trop de maris égoïstes, bêtement jaloux, qui ne comprennent pas les envies et les besoins sexuels de leurs épouses. A mes yeux, tu es admirable.
Ses compliments comblent d’aise l’heureuse épouse si bien comprise et encouragée par son mari modèle. Lui se rengorge- Il me tarde de t’apporter la guérison définitive souhaitée par cette chère Louise. Mettons-nous à l'oeuvre. Quand l'épreuve prendra fin je vous offrirai un repas dans le meilleur restaurant de la ville. Un événement de cette importance mérite qu'on le célèbre, n'est-ce pas. Louise, serez-vous forte, êtes-vous mentalement armée?
- Mon cher ami, puisque c'est nécessaire, je serrerai les dents s'il le faut. Soyez sans crainte, la fin justifie les moyens, aussi difficile soit cette expérience. Dans l'intérêt supérieur de notre couple, je veux me donner à vous sous les yeux et à la demande de mon mari. Je m'offre sans réserve, usez de moi comme il convient.

Nous gagnons la chambre. Je m’installe au pied du lit dans mon Voltaire.
La séance pédagogique va commencer. En fait iRobert le déclame, il n’a pas la prétention de m’apprendre comment aimer une femme. Avant tout le spectacle doit me bouleverser, susciter l’envie de faire aussi bien et même beaucoup mieux, je dois ressentir un choc violent, dans mon coeur, dans ma tête et dans mon sexe. De l’humiliation de voir ma femme jouir par lui, je dois faire surgir une force renouvelée, un geyser d’amour inépuisable. Je dois imaginer ma queue crachant des torrents de sperme brûlant dans le vagin de ma femme et levant ses hurlements de bonheur. Robert la possédera, mais je dois vivre l'acte, je dois être le véritable artisan du bonheur de Louise. Robert n'aura pas à se glorifier d'envoyer Louise aux limites de la jouissance. Ma présence sera la véritable source de sa joie.
J’en souris. Il croit que je mords à l’hameçon.
Debout à côté du lit, ils s’apprennent, savourent un premier baiser voluptueux . Un long baiser en s’étreignant, yeux dans les yeux. Les yeux rayonnent de bonheur, les bouches se dévorent, se croisent, ouvertes, collées. Ils semblent vrais, ce n’est pas un baiser de cinéma, c’est un baiser goulu, vorace, charnel, fou, enragé. Le célibataire est adroit, Louise le sousestimait, ou s'amusait à en faire un apprenti pour mieux me convaincre. Bouches toujours unies ils commencent un effeuillage lent ponctué de caresses. Robert empoigne un sein, le libère, le caresse, le presse, chatouille le téton. Ils s’embrassent toujours, les vêtements tombent un à un, couvrent le sol à leurs pieds. Ma femme se livre sans pudeur, sans gêne, plus réelle dans son rôle d’amante que la meilleure actrice de porno, naturelle, passionnée. Elle s’abandonne à toutes les audaces des mains baladeuses, se contorsionne sous les poussées. Quand le baiser se défait, lui plonge sur la poitrine à la manière d’un nourrisson affamée, elle projette son ventre contre celui de son maître actuel, et pour mieux se frotter à lui, elle ouvre ses cuisses et avance ses jambes de chaque côté de celles de l’homme. Ainsi elle se colle à la verge dressée, la presse entre les deux abdomens, lui fait subir un roulement d’un côté à l’autre entre les peaux brûlantes de désir. Avec un gros soupir, Robert recule, me regarde en souriant, sollicite mon approbation d’un mouvement du menton et pose ses mains sur les épaules de Louise. La mise en bouche a assez duré pour lui. Louise descend de son nuage. Ses mains glissent sur les côtes, sur les flancs, en longs effleurements, son dos se courbe, ses genoux plient, sa figure s’arrête au niveau du sexe bandé surmonté d’un gland impressionnant.
A son tour, ma femme se souvient de ma présence et dit d’une voix chevrotante:- Ca va mon chéri? Je t'aime. Tu vois bien ? Il s'y prend bien, c'est bon.
Je suppose que la question m’est adressée. L’autre ne cache même plus un rictus moqueur. Il réussit son coup, il n’a plus de doute, je suis le roi des niais, je le lis sur son visage.Sa main triture la vulve.
-Tu vois comme il est beau, comme il est gros? J’en ai presque peur, insiste LouiseUne main impérieuse pousse sa tête vers le pieu, une autre main lui présente le gland, le ventre se tend vers la bouche qui s’ouvre à la commande. Les lèvres arrondies encerclent l’extrémité, le prépuce colle aux lèvres pendant la lente invasion de la tête du nœud puis d’une part de la hampe. Ma comédienne est parfaite, elle manifeste toujours autant de naturel, reçoit en son palais le sceptre glorieux. Des larmes dans ses yeux me disent que l’engin atteint la gorge. L’envahisseur jubile, peut amorcer un recul et ordonne:- Suce la pointe, j’adore la caresse de tes lèvres. Va mon amour, fais-moi plaisir.
Cette fois Louise m’a jeté un regard inquiet. Un mot a produit sur elle la crainte de me voir réagir. Moi aussi j’ai été surpris. D’accord il va la baiser devant moi, d’accord il la tripote, il la trouble et il vient de la pénétrer, il possède déjà sa bouche. Mais ce « mon amour » me choque bien plus que l’acte. J’avais compris que ce serait uniquement physique. Et là on change de registre, on passe aux sentiments. Je subis moins bien l’interminable fellation…. Louise s’est couchée, il s’est posé au-dessus mais à l’envers et ils m’offrent maintenant le spectacle d’un soixante neuf acharné qui aboutit à une symphonie de râles, de soupirs heureux, de petits cris surpris, de gémissements ou de grognements qui marquent le passage des lapements, léchouilles et autres gâteries buccales à des mordillements ou à l’entrée en action des doigts dans les orifices.
De oh! En han ou en heuh, ils expriment clairement la montée du plaisir. Ma placidité les encourage. Robert veut maintenant aboutir au véritable choc. Il se relève, plante ses jambes poilues entre les cuisses dodues, se fraie un chemin et se prépare à porter l’estocade; il se réjouit de posséder ma femme, entièrement, l’épée plantée à fond dans son fourreau. Une nouvelle fois, tout en relevant les pieds de Louise pour faciliter l’assaut, il fait semblant de me consulter. En même temps Louise me tend la main, réclame mon concours. C’est encore une façon de quémander ma bénédiction. Irai-je lui tenir la main pendant l’accouplement? J’hésite-Tu es prête, amour de ma vie? Tu sens ma verge sur ta vulve. N’aie pas peur, je t’aime trop pour te blesser. Je vais te posséder en douceur. Dis-moi que tu m’aimes, que tu veux m’appartenir.
Trop c’est trop. Je bondis, bouscule l’impudent, le pousse sur le côté. Le gland quitte le nid de l’entrée du vagin trempé de cyprine avec un flop. Robert ahuri se retrouve sur le dos à côté de Louise décontenancée et j’entends deux « mais » de protestation. Ils auraient raison, il était entendu que je n’interviendrais pas pendant cette séance unique, pour tirer tout le fruit de l’électrochoc. Je viens de rompre le charme. Ce n'est pas fini Je tire de ma poche la liste des aventures amoureuses connues de la concierge consciencieuse avec des dates et parfois des noms de maris violents. Je lis calmement quoique avec des trémolos de rage et j’explique. J'exhibe des photos : Robert embrasse ici une rousse, là une blonde. Louise écoute, pâlit, rougit, se redresse, cogne son voisin de lit et hurle-Salaud, tu m’avais juré….

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Texte coquin : L'art d'accommoder un cocu
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