La Saga des esclaves au Château du Marquis d'Evans (épisode N°225)

- Par l'auteur HDS MAITREDOMINO -
Auteur homme.
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Récit libertin : La Saga des esclaves au Château du Marquis d'Evans (épisode N°225) Histoire érotique Publiée sur HDS le 21-11-2013 dans la catégorie Dominants et dominés
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La Saga des esclaves au Château du Marquis d'Evans (épisode N°225)
Histoire écrite par soumise Thaïs MDE - Voici le premier chapitre, (le prologue : Les préparatifs) qui sera suivi du deuxième (La visite du Maître) de « L’histoire de Thaïs et de son Maître Vénéré » future saga écrite à la gloire de ce dernier -

09H00, un bip entrant sur l’Ipod. Thaïs sursaute car elle a reconnu la sonnerie très particulière qu’elle a mis en fonction sur sa tablette et son téléphone portable pour reconnaître les appels de son Maître Vénéré, afin de n’en manquer aucun. Immédiatement son pouls s’accélère comme si elle savait, d’instinct, que cet appel allait avoir une importance particulière, encore que tous les messages de son Maître sont importants, même et parfois surtout les plus courts et les plus anodins. Elle ouvre le fichier et reste comme paralysée, tandis que ces yeux parcourent le texte. Elle secoue la tête, cligne des yeux, pensant qu’elle a rêvé et que cela ne peut être possible…. Elle relit plus calmement ce message laconique. « Ton Maître viendra chez toi à 14h ». Elle regarde plus bas voulant faire défiler l’écran, mais non il n’y a rien d’autre, rien de plus, aucune indication, aucun ordre précis.

Thaïs avait bien espéré qu’un jour, elle pourrait rencontrer son Maître Vénéré qu’elle n’a pas encore vu en vrai. Elle avait toujours pensé qu’IL lui demanderait à elle, la soumise, de venir en son château. Jamais, elle n’avait pu imaginer d’abord que ce soit son Maître qui vienne la voir, ici chez elle. Elle se dit qu’IL doit bien avoir ses raisons et qu’elle n’a pas à se poser ce genre de questions, car le temps va lui manquer. C’est la première fois qu’IL va la voir en vrai, la première fois que son Maître va poser les yeux sur celle qui est devenue sa soumise et qui dorénavant se tient à ses pieds en lui appartenant corps et âme. Bien sur, IL l’a déjà vu en photo, et puis grâce aux moyens modernes et à internet en vidéo, ils ont pu converser chaque fois que Le Maître l’a contacté, mais là, c’est différent…. IL va être là ! Devant elle, en chair et en os ! … « Que va-t-il se passer ? » se demande t-elle, tout en pensant « Et si cela ne devait pas bien se passer, ce serait une catastrophe, IL ne voudrait plus la voir ». Après tout, Thaïs est toujours une soumise à l’essai en son chenil. Elle se dit qu’IL la renverrait et qu’elle serait perdue sans son Maître et sans son nouveau collier de petite chienne qui aime rester fidèlement bien à l’abri au chenil du Château de son Maître … 9h – 14h, cela fait juste 5h, 300 minutes, 18 000 secondes…. Plus question de paniquer, de douter, de cogiter, il faut agir et ne plus perdre un seul de ces précieux 18 000 instants, car le temps va passer si vite d’ici l’arrivée de son Maître.

Belle antique Thaïs athénienne, hétaire de ton état, viens en aide à celle qui porte désormais ton nom, car c’est ainsi que son Maître l’a baptisée quand IL l’a prise comme soumise. Donne-lui l’inspiration qu’elle cherche pour savoir comment accueillir dignement son Maître. Thaïs sent bien que cet après-midi va être un moment très important dans sa vie et elle voudrait qu’il soit à la hauteur de la dévotion qu’elle porte déjà à son Maître, malgré le fait qu’elle n’est sa soumise que depuis peu. Elle essaye de trouver une idée et d’inventer quelque chose qui lui ressemble avec toute sa créativité, sa sensibilité et sa sensualité qu’IL a déjà appréciées, ce qui la rend très heureuse de pouvoir plaire ainsi à son Maître. Mais il lui faut être sure que cela étonnera mais surtout enchantera son Maître, car elle veut qu’IL soit le plus fier possible de sa dévouée soumise.

Thaïs prend une feuille de papier pour faire une check-list des choses à faire. Ne rien oublier ! C’est plus qu’impératif ! Oui, mais il n’y a rien de précisé dans le message. Aura-t-IL mangé ? 14 h, c’est un peu tard, mais pourquoi aurait-IL mangé ailleurs avant de venir la voir. Elle note « Prévoir le repas au cas où ! A voir ? » et rajoute ayant peur de négliger le moindre détail « champagne au frais – chocolats – biscuits fins – café – eau – autres boissons – assiette à dessert – couverts – tasse à café – verres – plateau – une flute dorée à l’or fin ». C’est là qu’elle se rend compte qu’elle ne sait même pas ce que son Maître aime, car ils n’ont jamais parlé de cela, et elle ne pose pas de questions en général en dehors des sujets qu’IL souhaite aborder avec elle. Toujours sur sa liste qu’elle garde précieusement, elle note pour être sure de ne rien oublier « douche, épilation, lait pour le corps, maquillage léger ……….. Mallette à trésors ……… laisse et collier de petite chienne ….. Batterie de secours et téléphone à mettre à charger ». Tandis qu’elle égrène ainsi une à une les tâches qui lui restent à faire, elle commence à avoir une petite idée de la manière dont elle va s’organiser pour faire à celui qui est en train de devenir le centre de sa vie actuelle, un accueil dont elle voudrait qu’IL se souvienne longtemps.

Elle pourrait l’attendre derrière la porte comme une bonne petite chienne bien sage attend le retour de son Maître quand il rentre du travail. Mais cela ne lui ressemble pas vraiment, pas qu’elle ne soit pas aussi une petite chienne bien sage et bien patiente pour Son Maître, mais parce qu’elle veut être pour Lui la Thaïs qu’IL a su voir en elle. Thaïs décide qu’elle attendra son Maître dans la grande bibliothèque de sa maison, car c’est dans cette pièce qu’elle l’attend quand IL lui demande de se connecter pour la voir apparaître en Webcam. C’est un peu devenu l’endroit privilégié de leur relation virtuelle pendant laquelle elle a appris à devenir peu à peu la soumise que son Maître désirait qu’elle soit pour Son plus grand plaisir certes, mais aussi parce qu’IL veut faire grandir sa protégée dans sa soumission. Cette pièce est située au premier étage de la maison de ville de Thaïs. Elle cherche donc un moyen de prévenir son Maître qui ne connaît bien sûr pas les lieux, de l’endroit où elle se trouvera ….. Thaïs se met soudain à tergiverser « Mais non ! Ce n’est pas une bonne idée, je ne peux pas imaginer que Mon Maître va entrer tout seul dans la maison vide, alors que je serais en train de l’attendre là-haut comme s’IL était prêt à se connecter à la Webcam ».

Thaïs a toujours des idées inventives par son côté créatif et cérébral, elle décide qu’elle va quand même échafauder quelque chose pour que le Maître sache qu’IL est attendu au premier étage encore plus dignement que par un simple « Bonjour, Maître » à la porte de sa maison. Elle vérifie que sur l’étiquette de la boite aux lettres, il y a bien écrit distinctement « Thaïs » et près de la sonnette, elle colle une étiquette « Veuillez entrer sans sonner, la porte est ouverte ! » Puis elle prépare la décoration particulière qu’elle a imaginée pour que son Maître monte la retrouver dans la bibliothèque. Sur chaque marche de l’escalier, elle installe un petit luminion de couleur qui marche après marche vont dessiner comme deux rangées de lumière posées au sol qui baliseront le chemin à suivre. Elle installe sur les premières marches un peu à l’instar d’un arc en ciel, des lumières bleues, puis vertes, puis jaunes et enfin rouge jusqu’au sommet de l’escalier, parcours symbolique qui fera passer son Maître du tendre bleu du ciel extérieur au rouge passion du désir qui flamboie. Elle rajoute dans le couloir du RDC entre la porte d’entrée et l’escalier quelques luminions bleus. Elle a souvent fait des poèmes ou des dessins pour son Maître. Il faudra qu’elle prenne le temps de créer un panneau pour l’accueillir avec des mots (puisqu’elle sera en haut en train de l’attendre).

Elle a aussi envie de mettre quelque part sur son passage, le premier acrostiche qu’elle lui avait adressé un jour de grande émotion et qu’elle a fait depuis encadrer, pour se rappeler de ces premiers moments de joie :

Émue et honorée je le suis
Mes larmes de bonheur
Une à une perlent
Et mon cœur s'emballe

Lui, c’est un Maître, un vrai Maître avec un grand M, pas un de ces petits maîtres dont il faut se méfier, un Marquis de surcroît avec particule, un guide efficace avec de l’expérience pour conduire sa dernière novice, un Homme à la main ferme mais tendre aussi, au regard dominateur qui la fait tressaillir de crainte mais encore plus frémir de bonheur et qui l’avait fait tomber captive la première fois où elle avait croisé le bleu puissant de ses yeux. Dans la bibliothèque, Thaïs allume toutes les lumières indirectes qui se trouvent dans la pièce pour créer une ambiance chaleureuse et elle agrémente chaque endroit possible de très nombreuses bougies rouges qu’elle allumera au dernier moment. Elle a fermé les volets, car à 14h, la clarté du jour enlève tout le charme envoûtant qu’elle souhaite donner à cette pièce. Et tout d’un coup, Thaïs sursaute « Et, finalement, si c’était une mauvaise idée tout cela, s’IL n’aimait pas, je ferai bien mieux de m’occuper juste d’être propre et d’attendre comme une petite chienne sage avec ma laisse derrière la porte » Elle s’interrompt dans ses préparatifs et décide d’en profiter pour aller se doucher et préparer son corps. Peut-être que d’ici là, elle y verra plus clair et qu’elle saura comment elle doit accueillir son Maître pour la première fois en pensant « Oh ! Comme cela serait bien s’il y avait un manuel à lire tout prêt pour décrire comment organiser un premier rendez-vous d’une soumise avec son Maître » et s’étend se dire à elle-même d’un ton presque moqueur « Thaïs, tu es stupide ! Une vraie soumise dans un milieu D/s, c’est juste fait pour obéir et subir, surtout pas pour penser » tandis qu’une autre voix intérieure plus calme et rassurante lui souffle « Ton Maître ne t’a rien précisé parce qu’IL te laisse carte blanche pour organiser Sa visite, IL veut une soumise, fidèle, loyale, en qui IL pourra avoir confiance, dont IL sera fier, qui le rendra heureux, pas une tête vide qui hoche juste le menton mécaniquement en disant : oui, oui, oui… ».

11h00. Thaïs arrive dans la salle de bains, un peu calmée, mais elle voit sur l’horloge qu’il est donc déjà 11h. Elle en a mis du temps à réfléchir, à hésiter, à douter, à trouver, à croire … Il est vrai qu’elle a déjà préparé une légère collation au cas où son Maître n’aurait pas déjeuné et qu’elle a monté dans la pièce tout ce qu’il fallait pour qu’IL puisse boire, manger s’IL le souhaite, et déguster ce qu’elle a préparé. Elle passe sous la douche entièrement, se lave avec une encore plus grande attention que d’habitude dans tous les coins et les recoins intimes de son anatomie. Elle sort de la douche, se sèche délicatement, parfait l’épilation de son bas-ventre qu’elle entretien déjà quotidiennement, car elle sait qu’en ce jour, il faut que tout en elle soit parfait. Elle se rappelle que son Maître a exigé que sa chatte soit bien lisse tout le temps. Elle veut sentir bon mais que les fragrances dont elle va se parfumer ne soient pas trop fortes au point d’en devenir enivrantes. Elle opte pour une eau fraîche qu’elle vaporise sur son cou, sa nuque, sur ses poignets et au creux de sa taille. Elle oint son corps d’un voile parfumé léger et tandis qu’elle l’étale, passant sa main sur tout son corps, son ventre et sa poitrine dont les tétons dardent déjà, elle se met à frissonner.

Jusqu’à cet instant précis, elle n’avait rien ressenti, beaucoup trop préoccupée par ses préparatifs, mais là c’est son corps qui se met en éveil pour la venue de son Maître. Et elle sent le désir monter en elle, venir la cueillir au centre de son intimité qui s’humidifie aussi sec. Elle sursaute et dans son fond intérieur se dit, en regrettant de devoir mettre un terme à son bien-être « Thaïs, arrête, ce n’est pas le moment de rêver et de t’exciter toute seule en pensée ou en doigté, tu n’as pas encore tout préparé. Tu auras bien le temps de voir après quand IL sera là et de profiter de tous les moments d’intenses émotions que tu vas avoir le droit et la joie de ressentir. De toute manière, tu n’auras plus alors qu’à te laisser prendre en charge. D’ailleurs, tu ne sais même pas ce qu’un Maître fait ou ne fait pas à sa soumise la première fois qu’IL la voit et tu sais encore moins ce que Ton Maître Vénéré à prévu de te faire ressentir ou découvrir et ce qu’IL exigera de toi ». Thaïs recouvre très légèrement son visage d’un teint poudre pour ne pas trop briller et quitte la salle de bains en pensant qu’elle y retournera au dernier moment pour se maquiller les yeux et les lèvres, voulant rester assez naturelle que possible en cet après-midi, sans apparat superflu, ni masque de toute sorte. Juste elle, dénudée, dévoilée, offerte, ouverte, sensible, sensuelle et réceptive. Tandis qu’elle était sous la douche, elle a imaginé dans quelle position elle allait devoir se tenir pour L’attendre et Le recevoir, elle la soumise qui était jusqu’alors aux pieds de son Maître, mais ce n’était seulement qu’une image virtuelle dont elle n’avait pas encore mesuré tout l’impact sur son ressenti de femme soumise. Thaïs, a toujours besoin de rajouter ce petit quelque chose en plus qui lui va si bien, en référence à sa personnalité atypique, son charme authentique, sa sensualité exacerbée et son petit côté femme libérée des temps modernes bien que sous le joug de son Maître.

En référence à l’hellénique Thaïs, prostituée de haut rang qui ne se contentait pas d’offrir des services sexuels, mais qui de part son éducation, son érudition, son indépendance pouvait se permettre de fréquenter la noblesse de la Grèce antique et prendre part à toutes sortes de conversations entre gens cultivés, la Thaïs actuelle ne peut se contenter de se mettre nue et à genoux. Parfois, les choses les plus simples sont les plus belles !…. Mais elle ne le sent pas ainsi, il faut qu’elle trouve une idée plus forte et riche en symbole. Et pour autant pas question de ne pas être nue, Son Maître ne lui pardonnerait pas et se trouverait insulté de son arrogance qui ne serait pas digne de celle qui aspire à devenir entre ses mains une vraie soumise aux pieds de son Maître Vénéré. Elle, la courtisane d’une certaine manière, cette geisha occidentale, féminine jusqu’au bout des ongles, celle qui sait avec finesse et délectation manier l'art de la rhétorique, la poésie, la musique, le dessin et tous les arts de l'esprit, créative et inventive, dévouée au plaisir, à donner du plaisir, mais aussi la soumise docile et offerte, dévouée et obéissante, ce qui en fait un mélange des plus suaves et délicieux, elle sait qu’elle s’offre à son Maître, vraiment aujourd’hui pour la première fois et qu’elle se doit d’être un cadeau, un vrai présent enrubanné dans le présent qui va se dessiner aujourd’hui.

Elle sera pour lui fleur fragile à cueillir, à nue et dévoilée, mais pas complètement, pour Lui laisser le plaisir de terminer la tâche. Afin d’augmenter sa sensualité, elle va chercher des tissus de voiles transparents légèrement ombrés et pailletés. A l’origine ce sont des rouleaux de tissus qu’elle utilise pour faire des centres de table lorsqu’elle reçoit ses amis. Elle découpe de larges bandes dans les rouleaux de cette membrane dont elle va se faire comme une seconde peau ouverte en corolle, le tout réuni au sommet en son cou. Thaïs s’empresse, car elle s’aperçoit qu’il est déjà 12h30, d’assembler tous les bouts qu’elle a préparé sur une grande tige de métal souple qu’elle courbe aussitôt. On dirait presque une longue cape translucide qui aurait été découpée en lanières, et elle semble satisfaite de sa réalisation, qui lui fait penser aux rubans ondulants d’un paquet cadeau d’anniversaire qu’on s’apprêterait à défaire et à prendre précieusement. Thaïs redescend achever les préparatifs au RDC. Elle imprime une grande feuille blanche, insérant sur la gauche la photo symbole qu’elle avait offerte à son Maître, avec pour commentaire « librement à ses pieds sous sa Maîtrise et sa Protection, soumise Thaïs MDE », montrant une femme à genou aux pieds de son Maître, qui se tient droit avec élégance et porte dignement sur son costume les armoiries de sa famille, tout en ayant, d’une attitude ferme et volontaire, posé ses deux larges mains sur la tête inclinée de la soumise qu’IL toise. Sur la droite du panneau qu’elle prépare son petit texte de bienvenue. On peut y lire « Daignez, Maître, entrer dans l’humble maison de Votre soumise Thaïs, qui pour vous plaire, a organisé cette petite mise en scène sensuelle. Profitez de chaque instant passé en cette demeure. Votre soumise à vos pieds et à votre merci, qui s’offre à Vous aujourd’hui plus que jamais »…

13h00. Le compte à rebours est enclenché. Thaïs remonte l’escalier en prenant soin d’allumer une à une toutes les lumières qui marquent le chemin, elle jette des pétales de roses rouges en tissu tout le long du passage. Elle veut que ce soit la matérialisation du chemin du bonheur qu’IL va lui permettre de vivre en cet après-midi qui démarre, qu’IL puisse parcourir dès son arrivée. Elle décide de passer dans la salle de bains pour finir de se préparer. Elle n’a pas mangé, mais elle n’a même pas faim, tant le stress mais aussi l’excitation sont à son comble. Rien ne passerait en ce jour, et pas question de tomber malade juste au moment où son Maître viendrait chez elle. Elle prend quand même un grand verre d’eau pour se rafraîchir et ne pas commencer à stresser car elle n’en a plus le temps. Thaïs ombre ses paupières d’un léger bleu pour faire ressortir la couleur de ses yeux, remet un peu de poudre sur ses joues, et dépose sur ses lèvres un rouge à lèvres assez mat, couleur framboise. On croirait que ses lèvres sont presque naturelles, mais juste plus teintée que sa couleur de base. Sa peau est claire, car elle est blonde et craint le soleil. Thaïs est une femme plantureuse aux formes généreuses qui aurait pu servir de modèles à des peintres aussi célèbres que Renoir mais surtout Rubens. Elle n’a pas la beauté plastique des femmes de son temps, ni la forme des filles que l’on trouve dans les magazines. Mais elle sait aussi combien son corps offre de courbes et de creux à découvrir dans tous les sens et savoure la chance qu’elle a d’avoir à offrir encore plus de cm2 de chairs à tâter, à palper, à embrasser, à caresser, à faire frémir, pour se réjouir d’en jouir, car sa sensibilité et sa sensualité sont à l’image de sa morphologie XXL qu’elle assume sans pudeur et sans honte car elle est bien dans sa peau et dans ses rondeurs corporelles qui sont autant d’appels au plaisir charnel. Dans le centre de la grande bibliothèque qu’elle a dégagée, en poussant fauteuils et table basse, elle dépose à même le sol une grande nappe dorée, tel un papier cadeau. Elle la recouvre de tissus vaporeux rouge pailletés comme on aurait rempli le contenu d’un paquet de papier de soie froissé.

13h40. Le cœur de Thaïs se serre de plus en plus fort. Elle s’est tellement excitée toute seule avec ses préparatifs qu’elle recommence à paniquer. Le trac s’est installé …. Et s’IL n’aimait pas du tout, du tout, après tout. Ses vieux démons se réveillent et viennent l’abreuver de doutes « Tu as encore le temps de tout faire disparaître et de descendre te mettre juste derrière la porte comme une petite chienne sage se doit de l’être quand elle attend son Maître. D’ailleurs, regarde à quoi tu ressembles, tu n’as même pas mis ton collier autour du cou et ta laisse qui devrait y pendre accrochée ». Il est vrai que Thaïs avait vu les choses autrement. Son Maître lui avait dit qu’IL mettrait lui-même le collier autour du cou de sa soumise et que ce serait un moment très fort à vivre. Elle se dit qu’il vaut mieux enfiler son collier, elle sera toujours à temps de l’enlever si son Maître le lui demande. Elle le serre autour de son cou, mais dans sa précipitation, elle le serre avec un cran de plus que d’habitude, elle se sent oppressée, pouvant de moins en moins respirer quand elle essaye d’en défaire la boucle pour pouvoir le remettre à la bonne taille. Le trac se joue d’elle et quelques gouttes perlent sur son visage, tandis qu’elle regarde la pendule, il est :

13h48. Elle arrive tant bien que mal à défaire le collier trop serré qui bloque sa respiration et enfin libérée, elle se demande le sens qu’elle doit donner à cet acte manqué. Est-elle vraiment prête à vivre cet instant ? Elle respire profondément, se disant qu’elle ne peut arrêter le cours du temps et le destin encore moins. Et qu’il est plus que temps pour elle de s’installer comme elle l’avait décidé. Non, elle ne portera pas aujourd’hui son collier de petite chienne avant l’arrivée de son Maître, car c’est de Lui qu’elle veut le recevoir dans cet instant si réel, l’honneur de devenir celle qu’IL veut qu’elle soit pour Lui, et elle pense qu’IL sera heureux de pouvoir marquer le pouvoir qui est sien en fermant sur son cou le collier d’appartenance et en prenant dans sa main de Dominant le bout de la laisse par laquelle IL entend la conduire là où IL le veut et comme IL le veut. Thaïs, nue comme au premier jour, porte à son cou l’anneau que son Maître lui a accordé, qui entoure un cœur de saphir qui représente son combat sur la maladie et sur la vie quand elle était plus jeune. Délicatement, elle s’installe au centre du décor qu’elle a mis en scène. Elle regarde une dernière fois la pendule qui marque :

13h50. Il ne lui reste plus que 10 minutes pour prendre la pose. Elle se couvre de la cape de voiles qui ne cachent rien de son anatomie mais lui tisse un vrai écrin de rubans pour le présent qu’elle veut être pour son Maître à qui elle appartient et à qui elle s’offre sans retenue. Elle s’agenouille en prenant soin de répartir les rubans tout autour d’elle en corolle. Elle regarde la pendule une dernière fois. Plus que quelques minutes !..... Son cœur s’accélère, sa poitrine se gonfle au rythme de sa respiration, elle se baisse doucement, car elle veut arriver à déposer sur son dos la laisse et le collier, pour que le cadeau qu’elle représente soit complet. Elle se courbe jusqu’à faire toucher le front de sa tête contre le sol, elle étend ses deux bras devant elle, soumise qui va bientôt être enfin aux pieds de son Maître Vénéré dans un instant qu’elle espère divin et inoubliable. Dans le calme de ces dernières secondes d’attente, elle prend conscience de son état d’excitation qui a déjà fait perler la cyprine onctueuse sur ses lèvres gonflées de désir et elle tache de faire le vide dans sa tête pour vivre pleinement les heures qui vont suivre, qu’elle veut pouvoir savourer tout autant qu’endurer, comme il plaira à son Maître qui a pris la peine de venir jusqu’à elle.

14h …………………

(A suivre …)

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Texte coquin : La Saga des esclaves au Château du Marquis d'Evans (épisode N°225)
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