Reset, RAS

- Par l'auteur HDS Jpj -
Récit érotique écrit par Jpj [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Récit libertin : Reset, RAS Histoire érotique Publiée sur HDS le 09-10-2014 dans la catégorie Pour la première fois
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Couleur du fond :
Reset, RAS
C'est Misa qui a eu cette idée
Idée féconde, non ?

Jpj, château de Valmagne, octobre 2014

Remise à Zéro, recommencer, reset, être homme neuf…
Ces idées me donnaient brusquement le vertige. Elle m’avait demandé ça. Moi j’ai souvent eu ce désir là. Comme un fantasme...

Le château ce soir-là était lieu d’une réception comme il y en a souvent l’été dans la plaine viticole de Béziers. Ici, va savoir pourquoi, on dit le Biterrois. Des centaines d’invités, verre à la main, s’agglutinaient en petits groupes sur la pelouse devant le château et les buffets dans la lumière rouge presque bleue du crépuscule.

Ma copine et moi avions été invités, elle professionnellement et moi au titre d’ami de l’hôte. J’étais venu directement du boulot. Elle aussi, de son côté. Il était tôt et elle n’était pas encore arrivée.

Ma copine et moi voilà bien un an qu’on est ensemble. Elle a rompu le bail de son studio et est venue s’établir chez moi. On est, comme on dit, en ménage. Fiancés quoi. Enfin nous savons l’un et l’autre que la vie nous mêne doucement au mariage, aux enfants…

Pour l’instant, en l’attendant, vu qu’elle n’est pas encore là, je butine. Il y a là beaucoup de visages connus et aussi quelques filles que j’ai connues. Mais je ne suis pas du genre revenez-y et mon intérêt allait plutôt aux têtes nouvelles.
Une blonde, une autre brune, une grande fille sportive ou même cette petite dame sophistiquée en chignon bouclé et robe de soie détaillant sans pudeur deux seins lourds aux tétons dressés sur le devant.
Enfin je vaquais, les yeux grand’ouverts, mon verre de Saint-Chinian blanc à main gauche et la dextre accueillante pour saluer chaleureusement les hommes bien accompagnés.

Je me suis laissé embarquer dans une discussion politique avec deux copains et un vieux hâbleur qui s’est révélé ensuite être le conseiller général local.

Quand j’ai pu me sauver au prétexte de recharger mon verre vide, en arrivant au buffet j’ai aperçu ma copine. Elle était dans un groupe animé et je l’ai trouvée belle. Un grand chaud a submergé mon coeur, comme chaque fois que je l’aperçois dans une foule.

Le garçon préposé m’a servi un second verre de cet excellent Saint-Chinian, blanc très sec aux saveurs de schiste, minéral. Et je suis allé me glisser derrière elle pour toucher son corps et lui dire, je suis là.

C’est à ce moment-là que ça s’est passé.
M’avait-elle observé vaquer, butiner de blonde en brune, voulait-elle marquer distance ?

Elle m’a dit, murmure à mon oreille, je ne te connais pas, je t’ai tout oublié, si tu me veux, drague-moi, conquiers moi. Non pas à nouveau mais en première fois. Tu es un étranger. Et elle s’est tournée. Et moi j’étais comme un con.

*
* *

Revenir à zéro, faire comme si rien n’avait été entre elle et moi, reset… Voilà ce qu’elle proposait.
Un jeu ?
Nous avions déjà, tous deux, fait des jeux de cet ordre. Sorte de jeux de rôle. Elle aime bien ça. Avec des copains, sans conséquences.
Mais là elle tapait pile dans un tourbillon récessif de mon inconscient. Souvent j’avais rêvé ça, recommencer une histoire à neuf, avec moi le souvenir de l’histoire passée mais les autres vierges.
Une sorte de seconde chance.

Alors que voulait-elle ?
Que j’aie tout oublié d’elle de ses yeux de ses cheveux de sa silhouette de la chaleur de sa voix et que je sois à nouveau comme en rencontre amoureux brusquement totalement amoureux comme confirmation de la vérité absolue de notre couple ?

Peut être était-elle simplement jalouse ou vexée de m’avoir observé dragueur dans cette soirée.

La proposition me plaisait et je sentais doucement mais avec détermination mes neurones épouser la suggestion. Cette femme m’était de plus en plus étrangère et un sentiment puissant me poussait vers elle, pour la rencontrer, la mieux connaître, peut être l’aimer et la garder.
La garder et être gardé d'elle ?

Une idée qui m’était souvent venue que pour m’assurer d’un bien-fondé le plus simple était de recommencer à sec, vidé des expériences et mémoires du passé.

*
* *

Alors je m’en suis retourné au buffet prendre des forces en grignotant petits fours et verrines.
Et je la regardais par côté, discrètement.
Et plus je la regardais et plus je la trouvais à mon goût
Et je me disais, cette fille-là, te faut voir de prés, elle est pour toi.
Sûr qu’elle est pour toi, faut pas te la rater.

Mais comme toujours, dans ces cas-là, si tu veux ferrer faut pas paraître à l'affût, faut décontraction, indifférence affectées.
Alors ainsi étais-je, en attente attentive, prêt à fulgurance de cobra mais en apparence indifférente.

O depuis combien de temps n'avais-je joué ce jeu de chasseur à l'affût ? De pêcheur les yeux fixés extatiques sur le bouchon.

La nuit est tombée, lourde.
Après la brasucade de moules de Bouzigues puis les grillades d'ailerons de volailles la longue série de rocks, monomaniaques Chuck Berry, les invités ordinaires sont partis.
Les autres, les vrais, dansaient étourdis de leurs mouvements rythmiques.

Dans la chaleur des transpirations, la piscine noire tendait ses bras et tous s'y sont rafraîchis. Débordante côté vignes avec une plage de caillebotis teck sur laquelle étaient oubliés en petits tas les vêtures des unes et des autres.

Quelqu'un a allumé les projecteurs subaquatiques et j'ai vu qu'elle avait gardé sa culotte.
Était-elle pudique, je ne me souvenais pas, je ne voulais pas me souvenir, elle était pudique manifestement et moi je trouvais ça bien pas comme certaines dans l'eau là avec leur touffe noire qu'on voyait que ça dans les lumières sousmarines.

Quand elle a monté l'échelle chromée j'ai vu sa touffette trouble, sous le tissu mouillé, qui cachait sa fente. J'ai bien aimé.
Elle me plaisait cette fille-là.

Je l'ai suivie des yeux ramasser sa robe et se cacher derrière les lauriers roses se sécher. J'ai pensé elle va quitter la culotte mouillée. Je le savais, prescience... comment expliquer, savoir alors que rien ne permet.
La culotte était suspendue à la branche basse d'un viel olivier.
Blanche fine dans la nuit sombre.

Le slow années soixante Procol Harum m'a donné opportunité de la cueillir et de la serrer
J'ai pensé, ne parle pas, qu'aurais-tu à dire
Et puis j'ai parlé, tant j'avais à dire.

Ses seins gonflaient rond le coton pilou sans tétons apparents comme j'aime
Sous mes mains sa taille était encore humide et fine
Je sentais ses jambes qui cherchaient les miennes
Elle m'a dit, pourquoi c'est bien là nous deux ?
J'ai dit, je sais pas tout se passe bien on sait pas pourquoi et c'est bien ainsi, non ?

Le ciel était bas, entrées maritimes Golfe du Lion
Les étoiles apparaissaient disparaissaient
La nuit était douce chaude et sombre
On a marché jusqu'au promontoire en slalomant entre les vases d'Anduze ancestraux, pelés par les gels, posés en désordre sur le gravier derrière le château.

Le regard portait loin sur la vallée de l'Orb et la ville lumineuse à l'horizon.
Elle était appuyée à la balustrade de pierre claire, des deux mains, du ventre
J'ai simplement levé la robe et sans même m'assurer de sa consentance j'ai présenté mon offrande à sa tendresse
Le mouvement en cambrure de ses reins et l'onctueux de son accueil ont confirmé la concordance de nos pensées.

Aprés long temps de douce connivence elle a dit sans se retourner mais fort assez pour que je l'entende, s'il vous plait ne venez pas en moi, retenez-vous, ce soir je suis féconde.

Nous étions en extrème limite d'aboutissement.
Soudain la lune cachée des nuages est apparu
Je l'ai retournée et prise dans mes bras sa tête sur mon épaule les fesses posées sur la balustrade et ses cuisses en grenouille hautes et moi de retour dans sa chaleur fluide.
C'était trop pour moi pour elle aussi et nous sommes alors partis en cavalcade de jouissance synchro.
Elle a levé la tête
Fâchée ?

Elle m'a dit, à c'est toi...

Les avis des lecteurs

Jpj me donne le regret de ne pas avoir vécu cette situation avec mon épouse disparue. C'est une très belle histoire que Misa a soufflé à notre ami.

Joli texte élégant et sensuel. Bravo!



Texte coquin : Reset, RAS
Histoire sexe : Une rose rouge
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