Impossible 14

- Par l'auteur HDS Accent -
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Auteur homme.
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Récit libertin : Impossible  14 Histoire érotique Publiée sur HDS le 08-01-2015 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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(9.0 / 10)

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Impossible 14
Le fossé se creuse. 14

Comment ne pas comparer Cécile et Marine ? Depuis un mois, la première, Cécile,souvent en retrait, tente d'échapper à une corvée pénible : elle invente des maux divers pour ne pas avoir à faire l'amour avec moi ou, au mieux, elle se laisse prendre sans vraiment se donner et subit mes étreintes plus qu'elle ne participe. Cela me paraissait l' effet d'une fatigue passagère. L'explication ne vaut plus depuis que j'ai lu son journal. La "grosse" de Léo l'enchante plus que la mienne trop normale en comparaison :Elle réserve son énergie et son enthousiasme pour son fabuleux amant et ses élans sauvages et ravageurs. Elle développe une forme de masochisme dont j'ignorais l'existence. La seconde, Marine, au contraire, se montre empressée. Elle a réuni les conditions d'une approche réussie, a montré une fougue surprenante dans les baisers, a su m'aguicher par son strip tease coquin et a fait montre d'audace par sa façon de se coucher sur le dos jambes écartées et par son invitation à la posséder. Le contraste évident semble flatteur au mari délaissé.. C'est une consolation qui me fait remonter dans mon estime

Déjà la montée d'escalier derrière Marine avait éveillé ma curiosité et une forme de désir diffus, plutôt d'ordre physique ou sexuel : entre deux fesses aussi vivantes, dans la partie cachée de son intimité, devait palpiter un bijou précieux et désirable. Mais la collaboration de la jeune femme pour l'installation des meubles de ma chambre m'a fait apprécier son esprit de décision. Par ailleurs la perspective de priver Cécile de relation sexuelle avec moi, aussi astucieuse soit-elle, m'avait condamné à une quinzaine d'abstinence frustrante pour tout homme normalement constitué. Embrasser à cet instant une femme qui s'offre, qui se dénude et m'appelle à lui faire l'amour est devenu la meilleure solution à toutes mes interrogations. Sa main m'a montré le chemin de son vagin, j'ai suivi le mouvement, j'entre en elle. La voie est étroite, mais l'un de ses soupirants passés a dû persévérer et faire sauter le verrou de son hymen. Cette fille de 26 ans a connu charnellement l'heureux prétendant avant de m'aimer. Son vagin lubrifié n'est plus vierge, mais ma progression lente et difficile signifie que je ne visite pas un lieu très fréquenté. A chaque poussée de ma verge, Marine baisse les paupières, émet un petit bruit de fond de gorge puis me fixe et hoche la tête pour m'encourager à persévérer.

Ses deux mains se joignent dans ma nuque, attirent ma tête pour un baiser, pour des baisers et pour me répéter sans fin des mots d'amour. Elle a pris l'initiative de ce rapport, elle l'assume, son don m'enivre. Tout a paru si naturel, si simple et je suis presque étonné de me retrouver dans ce havre humide, chaud et palpitant. Je me suis laissé entraîner dans une aventure inattendue, même si dans le secret de mon coeur je pouvais en rêver un peu, si peu en raison du désarroi où me plongent les mensonges et omissions de Cécile. L'amante ardente qui se livre m'a captivé, a su se faire désirer et je suis heureux du plaisir que nous ressentons, moi plongé en elle, immobile pour l'instant, confortablement serré en elle et elle satisfaite de m'accueillir et dans l'attente du mouvement instinctif qui va nous secouer de façon imminente. Elle m'aime, elle le dit, elle me demande de lui faire un enfant, là, tout de suite ! J'en deviens gaga, fou d'orgueil et d'amour. Quelle plus belle demande adresser à un homme dont la compagne remettait cet événement à plus tard depuis des années ? A trente ans Cécile il y a, peu de semaines, se jugeait encore trop jeune pour être mère.

Cette fois je me lâche, j'entame la longue marche vers l'union parfaite. Très lentement je me retire puis je retourne au fond de ce vagin délicat. Dans les yeux de mon amante je lis les sensations provoquées par les déplacements précautionneux de mon membre et par ses frottements contre les muqueuses des parois vaginales. Dans cette position classique et naturelle, bras tendus pour ne pas l'écraser de tout mon poids, je m'applique à faire aller le dos de ma verge contre le clitoris à l'aller et au retour. Je sens frémir le corps, souffler les poumons et je vois le trouble dans les yeux de la belle. Marine se tend vers moi, réclame plus de vigueur, je m'exécute, j'accélère, je donne plus de force à mes coups de reins. Elle exulte, elle gémit, elle m'incite à ne plus me retenir. Le long cheminement nous mène à la jouissance partagée, à la communion dans la joie ;

- Est-ce que j'ai été à la hauteur, demande la jeune femme ? Oh! Que je t'aime.

Côte à côte nous récupérons, échangeons des regards ravis. Nous sommes heureux de nous être aussi bien entendus au cours de cette première relation amoureuse. Ensuite il faut revenir sur terre, prendre ensemble une douche joyeuse, remettre de l'ordre dans la chambre. Nous éprouvons beaucoup de mal à nous séparer. Marine me rappelle les consignes et s'en va.

Je lis la dernière page du journal de Cécile. Elle a noté mon mécontentement face au rasage des poils pubiens. Elle se demande comment freiner la chute de ses petites lèvres. Elle peste contre l'obligation de rester loin de Léo pendant les deux prochaines semaines, mais elle espère réussir à tromper ma vigilance. Son mariage avec Léo la vengera de ma conduite tyrannique. Je suis devenu l'ennemi !

A la sortie des vestiaires j'aperçois Léo caché derrière un panneau publicitaire. Il était prêt à raccompagner sa proie si j'arrivais en retard. Cécile est maussade, silencieuse tout le long du chemin.. Nous n'avons plus grand chose à partager. Nous avançons comme deux étrangers. Notre attitude ne ressemble pas à celle du couple vu la veille. Elle n'est pas contre moi, je ne caresse pas sa poitrine. Nous sommes en froid, cela doit se voir. A la maison le silence est pesant jusqu'à l'heure du coucher. Je suis surpris d'entendre la voix de Cécile pendant le journal télévisé :

- Bonsoir Jean, je suis très fatiguée, j'ai besoin d'une longue nuit de sommeil.

Elle ne me donne pas le bisou rituel, ne me laisse pas le temps de répondre plus qu'un "bonne nuit". Le passage matinal de Léo et la rude sodomie qu'il lui a infligée expliquent en partie sa fatigue. Elle rumine l'impossible règle de séparation de leurs corps. Elle remarquera demain matin la place vide dans notre lit. Je me couche, très tard dans le lit inauguré cet après-midi avec Marine. J'ai également une bonne raison de m'endormir tout de suite.

Je bois mon café. Cécile arrive dans le séjour en chemise de nuit et bâille un bonjour pâteux. Il est sept heures cinquante cinq, Cécile regarde la pendule murale et demande :

- Tu es encore là ? Tu ne travailles pas aujourd'hui ?

- Les carnets de commandes peinent à se remplir. Henri souhaite que nous en profitions pour liquider nos jours de congés et de récupération. Nous avons des horaires aménagés.

- Ah ! Tu as sans doute un calendrier à observer. J'aimerais le connaître pour pouvoir préparer tes repas.

Elle aimerait probablement organiser son emploi du temps de manière à pouvoir rencontrer son amant. Je ne lui laisse pas cette chance.

- Henri nous appellera en fonction des besoins. Ne t'inquiète pas pour les repas. En principe je ne serai appelé que certains après-midi. Réjouis-toi, nous passerons du temps ensemble. Je pourrai t'accompagner aux courses et porter tes sacs. N'est-ce pas bon pour notre couple ?

Voilà pour Cécile une complication inattendue qui ne facilitera pas d'éventuelles galipettes avec son amant. La contrariété marque son visage. Elle ne se réjouit pas de m'avoir sur le dos chaque matin ou à longueur de temps. Je dirige la conversation ::

- As-tu réfléchi à ton désir de te marier avec Léo . J'aimerais savoir si tu as toujours l'intention de me laisser tomber bientôt.

- Je croyais avoir été claire. J'épouse Léo mais je n'ai pas l'intention de te quitter. Pour la Xe fois, il s'agit d'un mariage blanc.

- Tu as encore quatorze jours pour revenir sur ta décision; Ne serait-il pas plus simple de dénicher une veuve ou une célibataire pour Léo. Il ne briserait pas notre foyer. Au lieu d'envisager ce mariage blanc comme une mission personnelle, délègue cette tâche à une personne qui pourra en bénéficier pleinement. Ce sera un formidable cadeau pour ton ami. En plus de son titre de séjour il gagnera la femme qu'il pourra aimer, avec laquelle il résoudra le problème de sa misère sexuelle en faisant l'amour. Tu ne correspond pas pleinement à son besoin de relation puisque vous projetez un mariage blanc. Ton attitude est égoïste, tu lui forces la main sans pouvoir lui accorder les plaisirs qu'un mari est en droit d'attendre d'une épouse.

- Il s'y est pris trop tard. Et puis il y a les risques encourus, la prison et une amende. Il faut une bonne dose d'abnégation pour rendre ce service. Tu n'as pas l'air heureux de découvrir ma générosité. C'est dommage. Je n'ai qu'une parole.! Admettons que je revoie Léo dans les prochains jours, pourrai-je lui parler? Si je lui adresse la parole que pourras-tu y faire ? Tu n'as aucun moyen d'empêcher ces rencontres.

Cécile devient agressive. Je joue au compagnon malheureux :

- Peux-tu prendre en considération ce que je peux éprouver à la pensée de ce mariage? Tu anéantis notre union. Vos épousailles mettront fin à notre vie en commun. Voilà un premier poids dans la balance. Je veux bien te rendre ta liberté, sans condition. Mais si tu t'amuses à rencontrer Léo, j'utiliserai tous les moyens pour lutter contre votre mariage blanc.

- Sérieusement ? Enfin, toi aussi tu peux réfléchir. En m'empêchant de respecter ma parole tu prends ta part de responsabilité dans une éventuelle séparation. Tu mériterais que je fasse la grève de l'amour pendant ces deux prochaines semaines. Cela te ferait mesurer le mal que tu fais à ce pauvre Léo dont le seul tort est de vouloir devenir français.

Elle ne croit pas un mot de ce qu'elle dit. Je tente une autre carte :

- Cette grève met fin à mes dernières illusions. J'espérais te faire un enfant pour raffermir les liens entre nous et te faire renoncer à la folie de ce mariage. Très bien, tu peux garder le stérilet qui déforme ton sexe. Ton obsession nous mène à cette extrémité: Nous ne dormirons plus dans le même lit.

Elle m'a fourni l'occasion de l'affamer sexuellement. Elle menace de faire la grève de l'amour. Je saute dans la faille. Elle ne s'attendait pas à ma réaction :

- Ah ! Oui ? Où dormiras-tu ?

- Dans la chambre d'amis.

- Tu plaisantes ? Il faudrait y dresser un lit. Tu es impayable. Cesse d'être de mauvaise foi.

- J'y ai passé la nuit dernière. Cela ne t'a pas dérangée.

Cécile se dirige vers la chambre, devenue ma chambre. Elle se fige sur le seuil et crie ::

- Qu'est-ce que c'est ? Depuis quand ? Qui a payé ces meubles ? Avec quel argent ?

- J'ai payé avec l'argent de Léo. Il t'achète, J'utilise son argent pour meubler la maison.

- Mais c'est mon argent !

- Tu lui as avancé la somme, elle ne t'appartient plus. Arrange-toi avec ton futur époux "blanc" pour récupérer ce qu'il te doit.

- Parfait. Comme cela le soir de notre mariage je l'inviterai dans mon lit. Ce sera par ta faute.

- Pour ne pas consommer ? C'est original mais irréalisable dans cette demeure : Introduire une troisième personne est contraire à ton contrat de location et constitue une rupture pure, simple et immédiate de ce contrat. Tu devras quitter immédiatement les lieux. En maintenant ta décision tu t'obliges à trouver un autre toit pour le dix-neuf décembre. Je te rappelle que tu t'engages à habiter avec ton époux, c'est une obligation que le maire te rappellera. Y manquer c'est afficher votre mariage blanc et encourir les sanctions que tu connais.

- Tu es maladivement jaloux et tu deviens méchant. Tu me brises le coeur.


Le silence tombe comme une chape de plomb. Pendant quatre jours nous n'échangeons plus. Chacun campe sur ses positions. Le dix-neuf novembre prendra fin la période de réflexion. Le résultat est acquis, mais je laisse une toute dernière chance de changer d'avis à Cécile. Quoi qu'elle décide, pour moi son sort est scellé; elle partira avec ou sans Léo, mariée ou célibataire. Elle est trop différente de la femme que j'ai adorée. L'après-midi, Cécile travaille. Marine m'apporte son réconfort: Ah ! Si le matelas pouvait parler !

Dans son journal Cécile raconte sa rage de dépendre matériellement d'un type borné. Elle se plaint du manque d'amour et de rapport sexuel, dit son impatience de reprendre sa relation avec Léo.

Le soir du quatorze, après le souper, Cécile retourne dans sa chambre. Sa porte reste ouverte. Elle est allongée sur son lit défait, a remonté sa chemise de nuit sur son ventre. En passant j'assiste à un spectacle stupéfiant. Cécile se masturbe ! C'est une mise en scène calculée, je m'arrête puisque tout me dit qu'on joue pour moi.
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