La cure 10 Postcure

- Par l'auteur HDS Accent -
Récit érotique écrit par Accent [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Récit libertin : La cure 10 Postcure Histoire érotique Publiée sur HDS le 13-02-2015 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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La cure 10 Postcure
Avant de me coucher, j'ai estimé indispensable d'aérer la chambre. Qui s'en étonnerait après avoir appris quelles scènes de stupre s'y étaient déroulées. Ça puait l'homme, la sueur, le foutre, ça prolongeait le malaise, ça réveillait l'angoisse et le dégoût mais aussi la colère, la déception et les remords. Finalement je n'avais pas été à la hauteur. J'avais laissé Julie seule, face à des responsabilités trop lourdes pour une convalescente. J'avais trop voulu savoir comment elle réagirait face à la tentation, savoir si elle serait assez forte sous la pression des menaces de chantage de Marco, savoir si ma menace de divorce énoncée dans la journée l'emporterait sur l'indéniable attirance physique.

Ma joie de l'avoir arrachée aux griffes des trois lascars mal intentionnés, de l'avoir sortie du piège tendu sur la plage dans le but de l'humilier publiquement, se heurte à un sentiment de faillite. En rentrant à l'hôtel Julie m'a remercié certes, mais quel souvenir gardera-t-elle de ma passivité pendant que quatre types s'acharnaient sur toutes les issues de son corps, sur ce lit où nous allons dormir ensemble ?

Ces crétins agissaient, c'était pire que tout ce à quoi elle s'attendait en les précédant dans l'escalier. Au lieu de bâcler une démonstration de double pénétration entre elle, Marco et moi, elle avait été traitée sans ménagement, sans respect, comme un tas de viande. Si encore ils s'étaient tus! L'un la bourrait, l'autre l'enconnait, un troisième la niquait. Il avaient pour commenter les pénétrations un vocabulaire varié étonnant, parlaient d'enfiler, de farcir, de foutre ou de sabrer, c'était un concours de plaisanteries graveleuses, de déclarations grivoises : "Et tiens que je te pine", "Viens là que je te sabre", " Vas-y Paul saute la et tronche lui le petit trou", " Tringlez la à mort", "Bourre la comme une pute"Les uns lui noyaient le vagin de" soupe de couilles", les autres lui souillaient les yeux de "jus d'amour" ou lui "pissaient à la raie du cul". J'en passe.... Le plus cru c'était Marco, plein de rancoeur. Ils l'avaient abaissée devant moi, et, parce que je la soupçonnais de complicité, j'avais assisté sans broncher, attendant en vain un appel au secours mais souffrant de ses gémissements de plaisir au milieu de la tourmente


L'actrice principale s'est plongée dans le sommeil afin d'oublier, d'oublier tout, le bon et le mauvais, l'imposé et l'accepté ou souhaité, le subi et l'inavouable, le plaisir doux ou brutal et les blessures physiques et morales, les pénétrations vaginales ou anales, successives ou simultanées. Elle voulait oublier, fermer les yeux, dormir pour oublier. Mon silence trop long l'avait découragée, elle s'était cru trahie et vendue par moi. Que de choses à oublier. Elle s'effondrait moralement à cause de l'acharnement devenu haineux de son amant. Elle avait tremblé de peur à l'annonce du supplice horrible prévu sur le sable pour elle et pour moi, elle était terrorisée à l'approche de Marco sur la plage.Oublier, oublier…! Tant de rapports sexuels, tant d’émotions violentes l’avaient épuisée.

Elle a pris dans le lit la position du foetus, jambes et genoux remontés et elle a fermé les yeux, s'est immobilisée, recroquevillée comme l’escargot dans sa coque protectrice. Elle a dormi, elle dort encore, toujours en boule. Les ronflements des moteurs sur le parking me réveillent. Julie dort, ne les entend pas. Elle dort, morte de fatigue.

Il est tard. Le samedi est jour de départ des uns, d'arrivée d'autres. Je me lève, je fais ma toilette, je me prépare. Julie dort, n'entend rien, elle dort. Je rassemble ses affaires. J'ouvre la porte, Marco n'est pas dans le couloir. Encore heureux pour lui !Je vais à la voiture, remonte mon sac. Julie dort toujours. Je touche son épaule, je la secoue doucement. Elle bondit dans le lit, regard effrayé, me regarde étrangement, :

- Bonjour, Julie. Calme... Il n'y a pas de danger. Il faudrait te lever car dans moins d'une heure nous devons libérer la chambre.

- Bonjour, Jean. Nous partons ? Je fais vite, j'ai bien dormi, mais j'ai mal partout. Ma douche. ....

Elle en sort, enroulée dans le drap de bain. A-t-elle oublié qui je suis pour cacher ainsi son corps, me cache-t-elle les marques imprimées dans sa peau par les mains fiévreuses et peu délicates de la horde d'amants occasionnels ? Pour l'instant aucun mot tendre n'a été prononcé, aucun souvenir d'hier soir n'a été évoqué, ni par moi, ni par elle. Un voile de gêne couve entre nous. Je charge la voiture, je descends, je remonte les marches. Julie est habillée, cache les cernes de ses yeux derrière ces larges lunettes aux verres bruns vues sur la crique où elle et Marco s’aimaient .Chassons ce souvenir douloureux.

-Voilà, nous pouvons partir. Nous nous arrêterons en route pour le déjeuner.

- Mais, Jean, que deviendra Marco?

Ah! Non ! Ce n'est pas possible ! Est-il le seul être intéressant vivant sur la planète. Je la regarde, je tourne les talons :

- Attends-le, si tu veux. Moi je pars.

Je quitte la chambre, salue les personnes de la réception, monte dans la voiture, lance le moteur, passe une vitesse, quitte la place de stationnement. Julie accourt, agite les bras, crie :

-Jean, attends-moi.!

Elle prend place, essoufflée. Je démarre.

- Jean, tu partais sans moi ? Mon dieu, ce n'est pas possible. Oh ! Tu m'en veux, hein ! oui, tu as raison. Où allons-nous?

- Quelle question ! A la maison, chez nous. Où faudrait-il te conduire ? Chez nous.

Le ton n’est plus aimable. Le souci du devenir de Marco m’a exaspéré. Elle doit le sentir.

- Nous ? Tu veux divorcer ? Je comprends...Tu m'avais avertie.

Elle soupire, se tait. A la sortie de la ville, je fais le plein. Elle reste assise, muette, triste. Le repas au restaurant, près de l'Arsenal, en face du marché de Rochefort, se passe dans le même climat tendu. Chacun fixe son assiette. Julie touche à peine aux plats. Le retour s'annonce lugubre... Nous roulons en silence vers Surgères. je ne veux pas l'accabler, je n'ai pas pris de décision, je n’ai rien à ajouter. La situation me semble claire, il n'y a pas à réfléchir pendant des heures. Julie a prononcé le mot divorce. Comme moi elle pense à la séparation fatale, conséquence normale de l'adultère et de ses suites. La fugue de cette semaine en était pour elle la préfiguration. Elle avait fait le premier pas . Au retour, dans quinze jours, elle m'aurait annoncé :

"Je te quitte. Je suis amoureuse d'un autre homme. Pardonne-moi de te faire de la peine. Mais quand Cupidon frappe, on ne peut que lui obéir"

Mon déplacement à Fouras aura juste précipité la conclusion. Il m'aura aussi appris la modestie : on croit avoir, posséder, aimer et être aimé. C'est une erreur, rien n'est définitivement acquis, surtout pas le coeur d'une femme. J'ai certainement eu des torts, j'étais trop sûr de moi, je n'ai rien vu venir. Comment vivre avec cette femme après sa liaison, après sa participation active à l'orgie. Elle aurait dû se contenter de faire la planche dont on abuse, rester inerte, retenir ses gémissements, ne pas laisser éclore des orgasmes sonores et excitants pour les quatre mâles. Comment m'unir à ce corps, pris et repris par tous les trous, tordu de plaisir sous les efforts de trois mâles à la fois, installés dans la bouche, se vidant dans le vagin ou dans l'anus, eux-mêmes chevauchés par une femelle déchaînée et obligés de la faire taire en lui clouant la bouche à coups de queues.

J'ai fini par me battre pour elle? J'ai simplement et sans plus voulu lui éviter le pire, les humiliations et la haine de l'amant à une femme transformée en pantin sexuel, en poupée gonflable de chair, à usages multiples. Avec quel résultat ? Je n’en reviens pas : La question qui m'a rendu furieux, le coup de poignard en plein coeur, le rappel à sa vie étrangère à la mienne :

- Mais, Jean, que deviendra Marco?

La phrase en trop, la goutte d'eau dans le vase plein, la condamnation définitive du " Nous " par le retour de l'intrus dans la conversation. Julie a même hésité à me suivre. Elle a failli attendre Marco. Que fait-elle là, sur le siège passager, elle tenait tant à l'autre? C’est du grand n’importe quoi ! Elle vient avec moi régler la séparation avant de le rejoindre ? La route est rectiligne, mes pensées zigzaguent. Je ne suis pas d'humeur à parler, je rumine, je ressasse., je me répète que tout est foutu entre Elle et Moi : nous roulons vers l'enterrement du Nous. C'est un cortège funèbre. Julie se réjouit peut-être de pouvoir me quitter sans cris, sans reproches, sans avoir à s'expliquer, sans devoir m'accuser de je ne sais quoi, sans me blesser en distillant un " Tu n'étais pas mal, mais j'ai trouvé mieux" assassin. Elle se préoccupe peu de divorcer. Elle en accepte le principe comme conséquence évidente de sa conduite. Comme je ne me suis pas prononcé contre cette issue, mon silence la réjouit peut-être. Si vraiment elle se réjouit, elle le cache bien. Le silence est pesant, le silence nous convient. La route sera longue.

- Jean ? Tu m'entends ? Je peux te parler ? Tu veux divorcer pour faute lourde ou à l'amiable ?

C’est-ce que je supputais, elle se soucie de la forme uniquement. A croire qu’elle espérait de longue date aboutir au résultat. Elle était tombée amoureuse de Marco, l’avait débauché, entraîné loin de toutes les influences, loin de ses parents, loin des possibles obstacles à leur bonheur. Elle avait essayé l’amant en se répétant que « l’essayer c’est l’adopter ». Après la période d’observation elle souhaitait certainement m’annoncer la fin de notre union. Mon apparition imprévue et l’attitude agressive de son amant avaient fait capoter l’expérience. Mais le discours intérieur préparé à l’avance à mon intention depuis toutes ces semaines a marqué son cœur et son esprit. A force de se répéter : « J’aime Marco, je n’aime plus Jean », comment pourrait-elle se dire : « J’aime Jean ». Le contentieux entre elle et moi est trop grave, pense-t-elle probablement pour rêver d’une possible restauration de bons rapports conjugaux. Désabusé je lance :

- Je m'en balance. Je te laisse le choix.

- Je te dégoûte? Bien sûr. ce que j'ai fait est impardonnable.

- Oui

La réponse est sèche et courte. Je regarde la route au loin. Je pense : « Malgré tout, tu as eu de la chance, tes adorateurs étaient quatre seulement » Elle renifle, reprend :

- C'est vrai . Pourtant, tu dois savoir une chose : hier soir, aux pires moments, je n'ai jamais cessé de t'aimer.

- Excuse-moi de ne pas te croire

-J'ai douté de ton amour parce que tu te taisais, j'ai perdu courage. Après, sur la plage, j'ai compris que je n'aurais pas dû douter, trop tard, hélas. J'ai causé un désastre, je le regrette. Mais à quoi bon : tu ne peux plus vouloir vivre avec moi. Je suis détestable, je me sens si sale. Dis quelque chose. Jean, tu pleures ?

- Hum.

- Que c'est horrible; que je suis mauvaise. je t'ai brisé le coeur. Oh ! Ne pleure pas. Je n'en vaux pas la peine. Je suis une...

- Mais non. Tu as écouté ton coeur, tu aimes un autre homme. c'est comme ça.

- Ne bouge pas, j'essuie tes yeux, sinon nous finirons dans le fossé.... Le divorce, forcément. Tu ne peux plus aimer une salope comme moi, souillée, couverte de sperme par quatre salauds. Ce n'est pas ce que je croyais. Il - elle ne le nomme plus- avait dit " une double pénétration pour moi par toi et lui." Il a menti.

- Épargne-moi les excuses. Je t'ai vue et entendue, tu as participé, tu as gémi, tu les as excités, tu t'es masturbée pendant qu'ils te prenaient, t'enculaient, tu as joui, crié ton plaisir et ils ont étouffé tes cris.

- J'aurais voulu t'y voir. Ils me caressaient, ils me défonçaient à trois, par tous les bouts, ils se relayaient. Mes nerfs ont cédé, je ne suis pas de bois,

-Non ! je l'ai constaté. mais tu l'avais cherché. As-tu protesté une seule fois avant de commencer ? M'as-tu fait savoir que tu ne voulais pas , m'as-tu appelé au secours? Non, tu avais peur de rater cette occasion de goûter aux joies des combinaisons sexuelles en groupe.

- C'est ce que tu as vu, c'est ce que tu as cru ? Ah ! Comment as-tu pu me soupçonner d'infidélité ?

- C'était tellement évident. La question serait davantage : comment n’as-tu pas pu me soupçonner d’infidélité, de vice, de perversion organisée ?

- Donc tu me condamnes. Si tu savais...

- Quoi ? Il y a autre chose à savoir ? Ce n'était pas la première orgie de la semaine ?

- Non, pour qui me prends-tu ? Hier Il avait un atout supplémentaire. Les autres fois, quand il voulait me prêter ou plutôt m'échanger j'avais refusé. De même je ne m’étais pas soumise à ses désirs de sodomie.

- Mais pour me montrer ton mépris, hier tu t'es pliée à tous ses caprices.

- Pas des caprices. Il m’a donné des ordres assortis de menaces. Tu l'as vu m'emmener à la douche. Une fois seuls, il a commencé à me toucher, à me tripoter sous la douche. Il a voulu me prendre contre le mur, debout. Je l'ai repoussé. Furieux il m'a fichu une fessée carabinée. J'ai pleuré, il a ri et il m'a menacée de me livrer aux trois autres si je résistais. J'ai cédé sous la menace, il m’a prise. J'ai dû m'accrocher aux tuyaux et à la robinetterie, tendre mes fesses et il m'a enculée. Il était content, me traitait de pute. Satisfait de m'avoir eue, il m'a annoncé qu'il avait fait un marché avec toi. Tu m'avais échangée contre Amélie et tu regarderais comment ils allaient me baiser à quatre. J'ai dit que ce n'était pas possible, qu'il mentait, qu’il n’était pas question de partouze. Il m'a refilé une deuxième série de claques et de coups de poings sur les fesses avant d'ajouter une nouvelle menace plus terrible:

- Si tu fais la forte tête, nous casserons la gueule à ton mari. Quand nous en aurons fini avec lui, tu ne le reconnaîtras plus. Alors, que tu le veuilles ou non, tu passeras à la casserole devant ton homme réduit en bouillie et incapable de te défendre. Sois raisonnable et tout se passera bien. Je te promets beaucoup de plaisir avec mes copains. Tu marches ?

- Pour te protéger, j'ai dit oui. J'ai copulé avec ces porcs par amour de toi.. Tu m'as vue jouir. Quelle femme ne jouirait pas harcelée de tout côté par quatre jeunes gaillards remontés à bloc, chatouillée, frottée, pénétrée, sucée, caressée par des mains partout, sur la poitrine, entre les cuisses, fouillée par des doigts ? Je souffrais de te voir prostré. Que pouvais-je faire pour garantir ta sécurité sinon me prêter à toutes leurs exigences?

- Il a osé ? Ce n’est pas une invention pour t’innocenter ?

- Tu as bien cru Amélie quand elle nous a dit qu'il préparait un mauvais coup contre moi et contre toi. Pourquoi ne veux-tu pas me croire ?

-A cause de ton entêtement à t’inquiéter pour lui.

-Je croyais qu'il était amoureux de moi. A la réflexion, il me hait et tout à coup je crois savoir pourquoi.

- Tout cela est incroyable Je ne comprends pas ce que tu cherches. Ce qui est fait est fait.

- Je ne veux pas te voir partir en ignorant les faits. Je te dois des explications. Tu peux ne plus me croire, après mes égarements. Entends pourtant ce que j’ai à dire.

Certains éléments me reviennent en mémoire, qui corroborent ses affirmations:

- Je reconnais avoir entendu les deux fessées. Je n'en connaissais pas la cause. C'est une pratique de certains couples. J’ai cru à une forme de perversité partagée… Il t'a fait chanter ? Drôle d'amant. Il faudra mieux choisir le suivant. Quand tu l'as emmené à Fouras, il y a une semaine, te maltraitait-il déjà ? A-t-il commencé quand je suis arrivé ?

-Au début je n’ai pas prêté attention aux premières manifestations de mauvaise humeur. Mais cela a commencé dès notre arrivée.

- Peut-être ton galant ne supporte-t-il pas le climat océanique?

- Tu réussis à en plaisanter ? Tout est ruine autour de moi. Ma vie est ravagée, je suis condamnée à te perdre.

- Oui, depuis cet incendie dont tu as profité pour te payer un jeune.

- Tu reviens à cette date. Tu m’en parles pour la deuxième fois . Or j’ai fixé ce point de départ une fois avec Marco, dans le bois. Tu l’as entendu, donc tu étais tout près, jeudi.

- C’est exact. Tu ne te méfiais pas et tu parlais librement de vos premiers instants de bonheur.

- Marco lui-même croit que tout a commencé ce soir là. Mais c’est une erreur. Pour connaître la genèse de cette liaison, tu devras m’entendre encore. Cela t’intéresse-t-il ?

- Tu me raconteras tout après le passage du péage.

A suivre

Les avis des lecteurs

Histoire Libertine
super j 'ai hate de voir la suite



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