Zohra - 1ère partie (1/2)

- Par l'auteur HDS Misa -
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Auteur femme.
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Récit libertin : Zohra - 1ère partie (1/2) Histoire érotique Publiée sur HDS le 01-04-2015 dans la catégorie Dans la zone rouge
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Zohra - 1ère partie (1/2)
Si vous demandez à Zohra ce qu'elle attend de la vie, elle haussera les épaules et baissera les yeux, les lèvres à peine étirées d'un sourire.
Pour aller plus loin, en savoir plus, il faudra l'apprivoiser.
Ecouter. Elle ne dira que l’épisode qui a fait basculer sa vie, et un peu de sa vie d’avant.
Ne pas la forcer.
Cela, d'autres l'ont fait. Bien d'autres. Elle ne s'est pas rebellée, fataliste, s'est soumise. Elle n'a jamais appris qu'il pouvait en être autrement.
Elle pourrait aujourd'hui, mais à quel prix !
Un long chemin …. Il fallait un peu de chance, un mot difficile à accoler à son parcours, pourtant c’est celui qu’elle emploie, de l'aide, d’où qu’elle vienne.


Toute la semaine elle attend le matin que le réveil sonne. Elle attend le train au petit jour. Elle attend le soir le train du retour.
Elle attend, aussi, tous les soirs, Idriss, un cousin d’ici du cousin de là-bas, qui peut-être viendra comme il vient parfois, seul ou pas, prélever un bonus en plus du salaire de Zohra qu’il s’octroie depuis que sa mère est rentrée au pays sans elle, qu’il l'héberge dans une petite chambre au-dessus de l'épicerie qu'il tient.
Demain, demain le même jour. Et samedi. Elle attend.

Samedi viendra, une nuit, la seule nuit où Idriss la laisse libre d'agir à sa guise, nuit gagnée d'obéissance et soumission toute la semaine.

Elle a dix-neuf ans, une silhouette élancée, les mêmes jeans’s tous les jours pour ses longues jambes et un pull de laine sur ses petits seins, un blouson de cuir trop grand pour elle.
Au travail en semaine c'est blouse bleue et foulard sur ses cheveux pour balayer des couloirs à Roissy, vider les poubelles, faire la vie propre à ceux qui prennent un avion ou reviennent, qui ne la voient pas.

Les miroirs savent ses grands yeux noirs et sa peau veloutée caramel, ses petits seins tout pointus et l'arrondi de ses hanches, le creux de son dos et les creux sur ses reins, le buisson noir frisé à son ventre.
Les miroirs savent, mais pas qu’eux, si vous insistez, un profond soupir, elle lèvera les yeux, le sourire désabusé, un pli triste au coin des lèvres et les poings serrés, émotions en conflit, elle vous dira "Je danse", il faudra tendre l’oreille à sa voix hésitante.
Elle n'en dira pas plus, rougira un peu, inutile cette fois d'insister, contentez-vous de ce peu.

Il faudra la suivre, ne pas la quitter des yeux. Si vous la perdiez un instant, vous ne la reconnaîtriez pas.

Il faudra la suivre en début de soirée dans ce bar de banlieue, jusque dans l'arrière salle où elle se change entre les fûts de bière et des piles de caisses de plastique, être discret tout de même, se retourner un instant quand elle enlève son jean's et son gros pull de laine, enfile un top piqué de lunes brillantes et une mini mini-jupe, un string à paillettes, une perruque de fils d'argent avant de rosir ses joues et habiller ses yeux noirs de poudre scintillante, à la fin seulement un bas résille, un seul, et des escarpins noirs.
Pendant une heure sur la piste ronde surélevée au fond du bar pour quelques billets elle danse aveuglée de spots sans rien voir des regards de ceux qui l'entourent qui boivent et qui rient en admirant les longues jambes, sans rien entendre des propos échangés noyés par la sono.

Il faudra la suivre encore dans la nuit, un cabaret en ville, une scène, une barre chromée au centre, vêtue des paillettes de son string elle dansera encore, bas résille enroulé sur le chrome pour deux numéros de « pole dance » entrecoupés d'un passage au bar, long comptoir d'acajou où des messieurs cravatés une femme parfois proposeront une coupe où elle trempera ses lèvres, sourire poli aux compliments, aux invitations parfois, toujours déclinées avant son second numéro sur la scène, et un nouveau départ dans la nuit.

Voyez ce couple sur les tabourets de cuir au comptoir, ils lui ont offert une coupe, lui se penche, interroge le barman en la suivant des yeux quand elle quitte la scène, eux savent qu'elle reviendra.
Ils attendront. Attendez.

Vous pouvez cette fois l'abandonner à la nuit, attendre dans l'ambiance feutrée du bar puisque qu'elle reviendra, c'est promis. Elle n'aimerait pas être suivie par quelqu'un qu'elle connaît où l'entraîne la nuit, une autre scène où des billets seront glissés au début dans son string, sur sa cuisse ensuite sous son unique bas résille quand elle ne portera plus que lui.

Elle est revenue, je vous avais bien dit.
Dans la loge du club Zohra se change pour la troisième fois de la nuit, refait le décor de son corps, string et perruque d'argent, maquillage léger, le top piqué de lunes brillantes, sa mini mini-jupe, elle reste pieds nus pour rejoindre d'autres filles dans l'ambiance tamisée du club, jette un œil derrière le comptoir à Marco, le barman, voit les codes, les signaux qui disent que sa nuit n'est pas finie.

C'est le patron du club de banlieue où elle danse depuis deux mois qui lui a présenté Marco. Elle avait besoin d'argent, lui savait comment elle pouvait en gagner. Il pouvait l'aider, il lui a expliqué comment, entre les fûts de bière et les caisses de plastique où elle se changeait. Il a été exigeant, brutal, il voulait savoir à quel point elle avait besoin d'argent.
Elle en avait vraiment besoin et n'a pas vu la brutalité, n'a vu qu'un homme comme elle connaît les hommes.
Elle est grande, elle est mince et jolie, elle danse bien, il l'a présentée au gérant du club où il travaille, une sorte de parrainage, pas tout à fait la chance qu’elle attendait, une chance quand même.
Moyennant pourcentage il trouve pour elle les compléments à ses soirées.

Besoin d’argent. C’est vrai. Pour prendre encore des cours de danse un samedi sur deux, avec cet argent gagné un samedi sur deux, et un jour, un jour peut-être, rêve de fuite, marcher dans ces mêmes couloirs d’aéroport qu’elle balaie tous les jours et avoir elle aussi une valise en main. Partir.

Rêve, fuite. Oubli, de sa vie d’avant, sa vie loin là-bas au Mali, oubli de sa vie ici maintenant que sa mère est rentrée au pays, que le cousin-protecteur de sa mère l’a confiée, laissée, donnée, elle, quelques mois plus tôt, à ce cousin d'ici en paiement des billets retour.

Si vous l'apprivoisez, elle vous dira. Vous serez surpris au début, horrifiés ensuite, de ce qu’elle dit bien sûr, et au-delà, c'est là le pire, du ton calme, de la résignation qui transparaît.
Si vous insistez elle dira qu’un Marco, pourquoi pas, version moins noire et moins brutale qu’un Idriss qui confisque ce qu’elle gagne à Roissy et vient le soir dans sa chambre au-dessus de l’épicerie, y invite parfois des amis, qu’un Marco et ses plans du samedi soir sont des chances, parce qu’ils nourrissent son rêve de fuite..
Elle serait même étonnée de votre effarement si vous en montriez.


Ce samedi, cette nuit …
Ce soir, quand elle revient, Marco derrière son comptoir lui montre la femme brune assise jambes croisées sur l'un des tabourets absorbée par le numéro d'une fille sur la scène, la quarantaine soignée. L’homme debout à ses côtés est plus jeune.
Zohra passe entre les tables, pieds nus sur l'épaisse moquette, longe le comptoir après un tour de salle, échange quelques mots avec Marco le barman, elle écoute, hoche la tête.

Un frôlement léger sur son bras, elle s'arrête près de la dame, pose les yeux sur la main qui caresse son bras, sur la main qui glisse sur la mini mini-jupe et remonte dessous.
La femme la regarde dans les yeux, test, défi, soulève la jupe du poignet et lentement d'un doigt écarte le string d'argent, du doigt balaie la toison sous le string, la femme lui sourit carnassier.

Un appartement cossu, bourgeois, dans la chambre un grand lit et au fond une salle de bains où la femme la conduit, lui enlève sa perruque, soulève son top et fait glisser la mini-jupe agenouillée devant elle, puis le string, balaie de la main la toison rase, la fait se tourner, regarde, observe, puis se relève et se dévêt à son tour sous les yeux de Zohra, enfile une veste courte de satin blanc qu'elle garde ouverte sur des seins trop lourds pour la finesse du torse où pointent des tétons étonnamment longs sur de minuscules aréoles brunes, sur son ventre où l'étroite et courte bande de poils longs, noirs, s'interrompt au-dessus de lèvres épaisses et gonflées en saillie sur le ventre plat.
Elle conduit Zohra vers la douche italienne où sous l’eau chaude disparaissent sous sa main les paillettes collées sur la peau, l’enveloppe d’une grande serviette, éponge son visage et ses seins, son intimité, lui prend la main et regagne la chambre, l’accompagne au pied du grand lit.

Aucun d’eux ni au club ni dans le taxi, dans l’ascenseur puis l’appartement, n’a prononcé le moindre mot.
Ce qu’on attend d’elle, Zohra ne sait pas. Plus tôt dans la nuit elle a serré fort les doigts sur l’enveloppe que Marco lui tendait, une enveloppe assez épaisse pour qu’elle sache que la soirée serait longue. La présence d'une femme, elle le sait d'expérience, pourrait la rendre plus dure : elle a des souvenirs cuisants de la méchanceté des épouses de Sekou, ce cousin qui les hébergeait sa mère et elle au Mali, ces épouses qui inventaient pour elles bien pire que ce que Sekou n'aurait imaginé seul.

Au pied du lit la femme prend à deux doigts l’anneau qui perce le sein gauche de Zohra loin en arrière du téton, cône brun parfait sur le petit cône du sein et tire, tire vers le bas pour la faire s’agenouiller sur le parquet au pied du lit face à l’homme et l’abandonne pour s’approcher de lui.

Elle enlève la veste du costume, la cravate, déboutonne la chemise défait la ceinture du pantalon, le conduit devant Zohra, un clin d’œil.
Débarrassé de son costume, l’homme porte des bas et un porte-jarretelle, un slip de dentelles qu’elle abaisse à mi-cuisses puis contourne Zohra et lui tire les mains dans le dos, pousse sur sa nuque pour coller sa bouche au sexe flasque, jusqu’à ce que Zohra le prenne entre ses lèvres, pousse encore dans son dos à plaquer son nez contre le ventre rasé.

Mains dans le dos, Zohra déglutit sans bouger, sent le sexe épaissir sur sa langue qu’elle bouge en réflexe bien involontaire, le sent prendre de l’ampleur contre son palais, dans sa gorge. Obéissante à la main sur sa nuque, elle reste immobile, le nez collé au ventre tendu vers elle, reste immobile quand la pression dans son cou se relâche, qu’elle entend le claquement des talons s’éloigner sur le parquet.
Zohra attend.

Elle attend comme elle l’a toujours fait, leçon durement apprise quand elle ou sa mère payaient chèrement leurs rares rebellions. Elles payaient de travail et payaient de leurs corps la protection du cousin Sekou qui les avait recueillies après leur fuite du village, sa mère rebelle aux traditions voulant épargner à Zohra la mutilation des filles de son âge. Elle n’avait pu cependant ni lui éviter l’anneau sur son sein posé au lendemain de ses premières règles, ni quelques années plus tôt la marque qui avait grillé sa peau, une initiale tracée sur ses reins de la lame rougie d’un couteau.
Zohra avait appris le pouvoir des hommes et appris à obéir, avait appris le vice des femmes et appris à les craindre.
Un an plus tôt Zohra et sa mère avaient suivi le cousin jusqu’en France qui avait dû fuir son pays pour un temps. Elles avaient suivi comme suivent des bagages. Seule sa mère était repartie.

Marco le barman avait vu la beauté et la fragilité, l’espoir et la résignation. Marco connaissait les travers de clients d’occasion, la soumission de Zohra.

Le grincement d'une lame de plancher, un claquement sec dans son dos, la surprise plus que la douleur, un hoquet étouffé par le bâillon de chair qui distend ses lèvres, un sifflement encore, sur lui, plus sur elle, le brusque sursaut du ventre contre son visage, un râle sourd, elle sent l'homme trembler sur ses jambes, et se coller à sa bouche plus fort à chaque sifflement.
Zohra attend.
Elle compte et attend, la gorge à la fin inondée à longs traits.

L'homme lentement se retire de sa bouche, recule, et s'agenouille au pied du lit, le torse sur la courtepointe de velours mordoré, les dentelles roses étirées de ses cuisses, les fesses zébrées de traces violacées que la femme caresse d'une main, dans l'autre le fouet de cuir noir dont elle les a cinglés.

Elle tend la main à Zohra pour la relever, la conduit vers une commode dont elle ouvre le premier tiroir, exposant à ses yeux une collection d'objets qui la font frémir, et pour la première fois s'adresse à elle d'une voix chaude, une main au creux de ses reins, l'autre poussant du doigt tour à tour chacun des objets :— Tu dois parmi eux en écarter deux, dont je ne me servirai pas. Je choisirai parmi les autres, pour toi et pour lui, et j'en userai à ma guise. Mon premier choix pour toi, tu devras obéir, et seulement ensuite tu pourras partir si tu le souhaites, ou rester, et remettre ton départ au suivant. Choisis ceux que tu écartes.

Zohra n'a jamais vu pareil étalage. Elle se tient des deux mains au bord du tiroir, avance une main pour la retirer aussitôt. En écarter deux seulement justifie son hésitation, d'autant qu'elle n'imagine pas l'usage de certains. Dans son dos, une main de la femme caresse le creux de sa taille, descend sur les reins et balaie du doigt la saillie sur sa chair de la marque de brûlure sur le haut de sa fesse, suit d'un doigt le sillon entre les globes contractés, revient sur la taille et le sillon du dos, retourne sur ses fesses. La femme s’amuse des frissons sur la peau de Zohra qu'elle devine dues autant à sa caresse qu'à l'indécision à choisir quels instruments écarter, suit du regard la main de Zohra qui va des objets à l’enveloppe en promesse si elle décide, après, de rester.

Zohra, pour le premier, pose sur le plateau de la commode un spéculum d'acier chromé à deux branches garnies à l'extérieur de pointes piquantes sous ses doigts dont elle imagine les dégâts qu'ils pourraient provoquer à son intimité. Elle hésite encore pour le suivant, le dernier qu'elle a la possibilité de retirer, se décide pour une main aux doigts serrés en plastique noir, un moulage aux dimensions effrayantes plus imposant que sa propre main.

— Bien, ton choix est fait. Un bon choix, jeune-fille. Vois-tu, ceux-là ne sont ici que pour la peur, justifiée, qu'ils inspirent, ils n'ont jamais servis et ne serviront jamais, je pense. Dis-moi, quel âge avais-tu ?
… elle effleure de la main la brûlure sur la fesse.
— Huit ans, je crois.

Ce jour-là, Zohra se souvient, sa mère avait empêché Sekou d’abuser de sa fille, et il avait demandé à ses épouses de la punir. Zohra avait huit ans. Pour punir la mère les épouses ont utilisé la fille, elle a dû choisir, la lame dont elles menaçaient Zohra pour l’excision ou la marque de propriété sur sa peau.
Sa mère elle-même avait dû la tenir dans ses bras pendant qu’elles traçaient sur ses reins d’une lame rougie au feu la même initiale que sur la vache et les chèvres du cousin, la serrer encore fort contre elle pour étouffer ses cris quand elles avaient pour la première fois forcé ses reins d’un olisbos de bois poli.
Zohra se souvient que sa mère pleurait dans la nuit « J’aurais mieux fait de le laisser faire ».

De l'autre main en coupe elle soulève le sein gauche de Zohra, glisse le pouce à l'intérieur de l'anneau qui le perce.
— Et celui-ci ?
— Douze.
Abandonnant le sein, la main est venue se poser sur le sexe et la toison rase :— Tu es excisée ?
— Non.
Et Zohra se souvient qu'un jour sa mère a dit aussi "On aurait eu meilleure vie si j'avais laissé faire".

Zohra sait de sa vie qu’il y a toujours pire quoi qu’on choisisse.

Elle conduit Zohra sur le lit, un oreiller soulevant ses reins et lui ouvre les jambes. Des deux pouces elle ouvre son sexe et lisse les nymphes brunes, dévoile le cœur rose et retrousse des pouces le capuchon épais, masse lentement pour faire gonfler le bouton pour lequel sa mère s’est sacrifiée, masse les chairs tendres et sèches jusqu’à la turgescence au bout de la tige dure et gonflée.
L’homme est venu sur le lit s’installer au-dessus de son visage, lui tourne le dos, offrant à sa vue un scrotum glabre et les plis bruns de l’anus rasé lui aussi. Il recule pour poser ses testicules au contact de sa bouche que la femme l’invite à ouvrir en pinçant son menton.
Zohra en tendant son cou aspire des lèvres la peau flasque du scrotum, ouvre plus grand la bouche en sentant la femme y pousser du doigt un testicule puis l’autre et d’un doigt ensuite lui refermer la bouche pour qu’elle les retienne de la barrière de ses dents.

Elle ne voit pas la femme cravache en main gifler la joue puis le torse de l’homme, ne voit pas la main caresser la verge pour le faire bander, mais elle sent entre ses lèvres la peau du scrotum s’étirer au rythme de la caresse, la peau grenue s’affiner sous sa langue et se tendre autour des boules emprisonnées dessous.
Elle entend les claquements secs, entend les petits cris aigus qui les soulignent, et serre les dents autant qu’elle l’ose pour ne pas blesser l’homme, qui à chaque soubresaut creuse les reins et distend à outrance la peau du scrotum qu’elle mord. Elle ne le laisse pas s’échapper de sa bouche, obéissant à l’ordre de la femme.

A nouveau Zohra sent des doigts ouvrir son sexe, ses lèvres pincées et étirées, les mains de l’homme sans doute, d’autres doigts lissent les nymphes et encore font saillir son clitoris hors de sa protection, le pincent, griffent d’un ongle l’urètre, un doigt se plante dans son vagin où aucune sécrétion n’adoucit le passage.
La femme lui ouvre grand les cuisses, les soulève.
La languette de cuir de la cravache cingle son sexe exposé, bas sur ses lèvres et le périnée, trois coups secs qui la font sursauter et involontairement serrer les dents plus forts, son cri de gorge assorti du cri de douleur de l’homme qui maintient à deux mains son sexe ouvert aux coups de cravaches.
Trois fois ensuite, la languette de la cravache s’abat sur son ventre, juste au-dessus du sexe, et brusquement ensuite droit sur son clitoris que les mains de l’homme maintiennent découvert. Au second coup, Zohra crie, laisse échapper l’homme de sa bouche.
Il se recule et s’agenouille derrière elle, prend sa tête sur ses genoux.
La femme la regarde :— Ecarte bien les jambes, et ouvre-toi bien à deux mains. Regarde-moi ! Dis-moi ! Où le prochain coup ? Tu l'as lâché ...

Zohra tremble, se mord la lèvre inférieure, ferme les yeux, des images anciennes sous les paupières, des mots murmurés à son oreille, qui attendaient d’elle, la punition plus cruelle quand le choix n’était pas ce qu’ils voulaient. Ils voulaient toujours le pire, il y a toujours pire :— … le clitoris …
Le cri, les abdos contractés et les cuisses relevées qui se ferment en protection.
Trois fois la femme lui pose la question, trois fois elle choisit. Elle ne sait pas retenir les larmes qui coulent sur ses joues et glissent dans son cou.
La femme à la fin encore une fois plante son doigt dans le vagin de Zohra, lui sourit en portant le doigt à sa bouche.
Zohra sait avant le geste, a senti son sexe la trahir, la chaleur humide dès le premier coup de cravache sur son intimité.
Ni honte ni surprise. Depuis longtemps c’est ainsi. Le corps s'adapte à ce qu'on lui donne.

L’homme lui tient les mains, la femme maintient ses jambes ouvertes, mouille un doigt dans son vagin et fait bander son bouton, ne lui demande plus rien, et frappe encore droit sur son clitoris, encore, encore.
Parfois satisfaire une attente atténue ce qui vient. Parfois non, et cris et larmes ne servent à rien.

La femme à son tour vient poser son sexe sur sa bouche, réclame à Zohra le plaisir que jamais elle n’a pu procurer à la seule autre femme qu’elle a embrassée ainsi, sa mère, quand leur protecteur ou ses épouses voulaient l’une et l’autre les humilier, qu’elle embrassait une vieille plaie, une absence.
La femme ne jouit de sa bouche, elle interrompt le baiser avant pour s’offrir à l’homme et à son sexe dressé en jouant avec les seins de Zohra, s’interrompt encore avant le plaisir de l’homme et avant le sien.
Les yeux de la femme brillent quand elle se redresse : — Veux-tu partir, jeune-fille ? Tu as le choix.

Zohra est restée.
Si vous lui demandez pourquoi, elle haussera les épaules. Elle ne dira rien parce qu'elle ne sait pas plus aujourd'hui qu'elle ne savait ce soir-là.
Surtout, pour partir, il aurait fallu décider, et Zohra n'a pas appris. Fatalisme et résignation. Elle était là, voilà tout.
Et une enveloppe supplémentaire attendait sur la commode.

Elle suit la femme qui la mène par la main vers le tiroir ouvert sur l’étrange collection.

Et … j’ai déjà bien abusé de votre temps, il faudra attendre la suite !
A bientôt peut-être, à bientôt.

Misa – 03/2015

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Texte coquin : Zohra - 1ère partie (1/2)
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