Vacances à vélo pour deux coquines (1/3)

- Par l'auteur HDS Micky -
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Auteur femme.
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Récit libertin : Vacances à vélo pour deux coquines (1/3) Histoire érotique Publiée sur HDS le 23-06-2015 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Vacances à vélo pour deux coquines (1/3)
Ghislaine et Agnès l’avaient décidé un soir où elles broyaient du noir : faute de mecs pour les emmener en vacances, elles partiraient ensemble. Et à vélo. Oui, tant qu’à faire, autant joindre l’utile à l’agréable : voir du pays tout en travaillant à leur fond de santé et à la perte de poids. Surtout Ghislaine, qui se désespérait d’avoir atteint la taille 44 alors qu’Agnès se logeait toujours facilement dans le 38. Le vélo, elles connaissaient. Elles circulaient tous les jours dans Paris pour aller au boulot sur leur bécane hollandaise avec panier à l’avant pour le sac à main.

Mais là, pour aller au Pays Basque en trois ou quatre semaines, elles loueraient de vraies routières pas trop lourdes pour grimper les côtes. Avec sacoches. Elles partiraient d’Orléans afin d’éviter la sortie de Paris et emprunter tout de suite les petites routes de campagne. Ah oui, ce serait chouette et les mecs pourraient aller se faire voir. À l’approche de la quarantaine, elles en avaient déjà fait le tour. Toujours pareil : le bla-bla, le dîner aux chandelles, le plumard plus ou moins réussi et le réveil le lendemain avec un lit vide.

Ras-le-bol de cette vie. Vive le vélo.

Toutes deux sont ce qu’on appelle des « célibattantes », ces cadres dynamiques aussi fortes et dures que les hommes dans leur boulot. Ghislaine est une grande blonde aux cheveux longs, qu’elle attache le plus souvent en queue de cheval, et aux formes pleines avec un air un peu nonchalant. Elle trompe bien son monde car elle a une volonté de fer. Agnès, cheveux châtains mi-longs et yeux noisette, petit format bien proportionné, est au contraire très vive, pétulante, toujours « en prise », comme on dit à vélo. Elles travaillent facilement 50 heures par semaine et leur réussite sociale fait l’admiration de leurs familles. Côté vie privée, en revanche, c’est le désert. Les hommes les séduisent, parce qu’elles sont séduisantes, puis les fuient, parce qu’ils les trouvent dérangeantes.

Oui, leur vie sentimentale, à ce moment-là, était plate comme la Beauce, là même où elles entamaient leur long périple. Au moins, grâce à l’absence de difficultés sur la route, elles avaient réalisé de bonnes moyennes. Trois jours après leur descente du train en gare des Aubrais, elles avaient planté leur tente près de Poitiers, dans un camping de transit, plein à craquer, si bien qu’elles ne trouvèrent qu’un petit emplacement tout près d’une autre « canadienne » occupée par deux jeunes, îlot isolé parmi des grandes tentes et des caravanes, des familles, des couples… Pas vraiment de quoi nouer des relations et les deux filles décidèrent de se coucher tôt pour repartir le matin de bonne heure, à la fraîche.

Ghislaine avait déjà franchi son premier cycle de sommeil quand, dans la tente d’à côté, des voix la réveillèrent.

« Et voilà, encore des emmerdeurs qui n’ont pas compris qu’une toile de tente n’est pas un mur insonorisé », se dit-elle.

En prêtant l’oreille, elle s’aperçut toutefois que la conversation était d’un genre particulier. Un gars parlait à une fille, oui, mais surtout, ils s’embrassaient. Les bruits mouillés ne laissaient pas place au doute. Ghislaine se souvint avoir vu une fille un peu comme elle, grande bringue un peu dodue, et un type chevelu, maigre et assez musclé, tous deux proches de la trentaine avec une moto. Ghislaine entendait toujours des bruits mouillés mais aussi des soupirs venant manifestement d’une gorge féminine.

« Oh là là, se dit-elle, je crois qu’ils sont en pleins préliminaires et qu’ils ne vont pas tarder à baiser ».

De fait, un « viens, j’en peux plus » vint conclure la phase buccale et Ghislaine entendit distinctement le « han » de l’homme et le « mmmouiii » de la femme, signaux qui manifestaient le commencement d’un coït en bonne et due forme. Puis le « flac flac » des peaux qui se rencontraient à cadence rapide et soutenue. À côté, dans son duvet, Agnès remua.
— Tu es réveillée ? Tu entends ? murmura Ghislaine à son amie.
— Tu parles, je ne suis pas sourde, font chier ces deux-là.

À côté, l’affaire se développait. « Prends-moi par-derrière », ordonna la jeune femme dans la tente. Et le « flac flac » reprit de plus belle, agrémenté de ce « ouiiii » féminin qui est la marque la plus classique du plaisir sexuel. « Lèche-moi et encule-moi maintenant ».

Ghislaine sursauta. Là, c’était trop. Elle allait sortir et engueuler ses voisins, les menacer de tapage nocturne, déraciner les sardines, virer le double toit, manifester quoi !
— Laisse, murmura Agnès, ils n’en ont pas pour longtemps.

Ghislaine s’aperçut que son amie avait repoussé le duvet, placé sa main entre ses jambes et entrepris de se masturber. Visiblement, les ébats voisins l’inspiraient. D’autant qu’ils n’allaient pas en mollissant, bien au contraire. « Ouiii, encore, à fond, je la veux toute », criait la fille. L’homme haletait, se donnait totalement et plus il s’activait, plus Agnès agitait son doigt sur sa fente, comme si elle participait. D’abord scandalisée, puis interdite, Ghislaine commençait à se laisser gagner par l’atmosphère torride de la tente voisine et s’aperçut qu’elle mouillait. Quand le couple atteignit enfin l’orgasme et exprima bruyamment son plaisir, Agnès gémit aussi, presque simultanément. Ghislaine, décalée, ressentit simplement une onde de chaleur dans son bas-ventre. Trop tard…
À côté, au bruit d’une fermeture éclair qu’on ouvre, les deux filles comprirent que le couple allait prendre la douche d’après l’amour.
— Ils ne se font vraiment pas chier, ces deux-là, lâcha Ghislaine, dépitée.
— Ben quoi, ils ont baisé, c’est de leur âge non ? Allez dors, demain on a de la route, lâcha Agnès avant de sombrer, apaisée, dans le sommeil.

Ghislaine fut beaucoup plus longue à se rendormir…

Le lendemain matin, elle fut un moment tentée de chanter « Hello, le soleil brille » devant la toile des voisins visiblement plongés dans le sommeil, mais finalement se ravisa. Encore trop jeune pour jouer les rombières frustrées. Mais cette nuit les avait remuées. Elles avaient cruellement ressenti l’absence du mâle. Et pour ne rien arranger, le frottement de la selle contre leur périnée pendant des heures commençait sérieusement à leur donner une envie de pénis. C’est un phénomène que peu de cyclistes femmes osent avouer, mais il existe. Tout en roulant sur les longues lignes droites, elles se remémoraient le clapotis des deux sexes joints dans la tente des voisins, les halètements de l’homme, les miaulements de la fille. Et ce « lèche-moi et encule-moi » qui les avaient transpercées.
— Je sais pas toi, mais moi, je baiserais bien, lâcha Agnès tout en pédalant. Les motards m’ont mis le feu au derrière.
— Moi aussi, répondit Ghislaine.

Oui, mais ce n’est pas arc-boutées sur leur guidon, sur les routes départementales du Poitou-Charentes, qu’elles trouveraient deux gigolos bien membrés pour satisfaire un appétit glouton. Et au fil des kilomètres, leur esprit se déplaça sur des questions moins glamour comme trouver à boire, à manger et à se reposer un peu. Elles commençaient à avoir mal aux jambes à force de tirer leur bécane lourdement chargée et malgré leur cuissard rembourré, leurs petites fesses avaient aussi besoin de soulager la pression.

Le hasard les conduisit vers un hôtel de campagne entre Angoulême et Bordeaux.
— Voilà qui nous changera du camping, j’en ai un peu marre du matelas gonflable, lâcha Agnès.

À dire vrai, l’hôtel en question n’avait rien d’un trois étoiles, ni même deux, tout juste une. Mais les deux filles, minées par un vent de face, en avaient vraiment ras le bol de pédaler et le premier hôtel, dans un village perdu de la campagne charentaise, fut le bon. Le patron, un paysan reconverti sans doute, les accueillit avec un air rigolard en les voyant en maillot, cuissard et casque :— Vous faites erreur, le Tour, il est dans les Alpes en ce moment, dit le patron.
— Té, voilà Jeannie Longo et son équipière, ricana un client.
— Et c’est qui, l’équipière ? riposta Ghislaine, qui se sentait visée.

Quelques grasses plaisanteries fusèrent dans le bar qui servait d’antichambre à l’hôtel. Une entrée réussie, vraiment. Mais la piaule était correcte et surtout, il y avait une douche. À peine celle-ci prise, les deux filles s’endormirent dans leurs lits jumeaux et se réveillèrent pour le dîner. Le temps de se passer un peu de « trompe-couillon » sur les yeux et les lèvres, d’enfiler quelques vêtements propres (satisfaction de Ghislaine en découvrant qu’elle entrait déjà plus facilement dans son bermuda), et elles étaient en bas.


Surprise dans la grande salle où elles allaient prendre leur repas : tout le village semblait s’y être réuni. Il est vrai qu’on était samedi. Les deux cyclistes furent aussitôt l’objet de l’intérêt de la gent masculine et buveuse. Celle-ci, en les écoutant, se montra assez épatée du périple déjà accompli et à venir. Mais aussi intéressée par le débardeur bien rempli de Ghislaine, aux lourdes mamelles généreusement découvertes, et par le minishort d’Agnès qui moulait son petit cul bien ferme et rebondi. Deux gars les invitèrent à l’apéro puis les suivirent à leur table pour le dîner qu’ils leur offrirent. C’étaient deux ouvriers agricoles du secteur. Leurs manières étaient un peu rustres, leurs mains impressionnantes, leur vocabulaire plutôt limité mais ils respiraient la virilité. Deux mecs encore jeunes, habitués aux travaux de force, qui annoncèrent leur qualité de célibataires.

Le plus grand et le plus séduisant s’appelait Damien, le genre play-boy rural. L’autre, Kevin, était plus râblé mais son regard doux plut à Ghislaine. Le dîner s’éternisa, les deux filles avaient un peu picolé et riaient pour un rien. Tant et si bien qu’à la fermeture, les deux gars étaient toujours là, bien décidés à prolonger les relations. Alors qu’ils étaient allés payer le dîner des filles, histoire de leur complaire, Ghislaine, un peu grise, interrogea Agnès :— Qu’est-ce que tu fais, toi ? Tu montes avec eux ou pas ?
— Ben tiens, évidemment, pour une fois qu’on a une occasion, on ne va pas la laisser passer. Ces deux mecs, ils ne sont peut-être pas glamour mais quelque chose me dit qu’ils assurent.
— Mais ce sont deux bouseux !
— Et alors ? Tu ne vas pas faire ta mijaurée ! Cela te changera de tes bobos du Quartier Latin qui débandent après dix allers-retours. Tu fais ce que tu veux mais moi, ce soir, il me faut une bite et je me fous qu’elle soit agricole. Tu prends lequel ? Moi, je prendrais bien Damien, il a…
Les deux filles n’eurent pas le temps de prolonger leur conversation, leurs chevaliers servants étaient déjà là. Agnès en prit un par la main et l’entraîna sans façon vers l’escalier. Ghislaine suivit sans mot dire, le bras de l’autre homme autour de sa taille, ce qui l’aida un peu à monter l’escalier. Le patron lança du bar :— Et soyez sages, hein ?

À peine entrés dans la chambre, Damien et Agnès s’embrassèrent à bouche-que-veux-tu et basculèrent sur l’un des deux lits jumeaux. Ghislaine eut à peine le temps de réagir que Kevin l’enlaçait par-derrière en empaumant ses seins et en l’embrassant dans le cou. Elle fondit aussitôt. Le cou, c’était son point faible. Et ses seins étaient ultra-sensibles. Elle se laissa entraîner vers l’autre lit. Elle s’attendait à une entrée en matière un peu sauvage mais bien au contraire, le rustaud avait la main caressante. Et il embrassait bien. Ghislaine s’abandonna, se laissant tranquillement conquérir et explorer, indifférente au remue-ménage sur le lit d’à côté. C’était la première fois qu’elle allait faire l’amour dans la même chambre qu’un autre couple et cette perspective l’étonna sur elle-même.

Agnès, adepte occasionnelle de l’échangisme, avait déjà l’expérience. Mais pas elle. Lorsque Ghislaine émergea pour retirer son débardeur et déboutonner son bermuda, son amie était déjà nue, à genoux sur le lit face à son amant, lui aussi à genoux, la verge imposante offerte aux succions de la jeune femme. Cette vision fit aussitôt comprendre à Ghislaine qu’elle allait vivre un moment rare. D’autant que Kevin, nu à son tour et « terriblement poilu », se dit-elle, offrait son membre épais à sa bouche. Ghislaine ne se déroba pas et engloutit le gland violacé et dodu avec volupté, tout en finissant d’expulser son pantalon et son slip. La chambre s’emplit de bruits de succion et Ghislaine repensa aux ébats des deux motards au camping. Elle aperçut Agnès qui fourrageait dans son sac pour trouver ses inséparables préservatifs, lui en glissant un dans la main au passage :
— Tiens, je pense que ça va te servir, madame la décoincée, lui glissa-t-elle.


Mais pour l’instant, Ghislaine avait surtout envie de sucer en attrapant le regard de son amant, visiblement aux anges. Bon, elle n’avait pas trop perdu la main. Lorsqu’elle s’interrompit, Agnès avait pris de l’avance. Cuisses repliées, chevilles croisées autour des reins de son amant, elle recevait les premiers assauts, longs, profonds, presque paresseux de l’homme musculeux qui la possédait sans hâte, se tortillant comme un serpent comme si ses fesses formaient un huit multiplié. Ghislaine observa brièvement son amie avec curiosité. Elle la découvrait. Ainsi, c’était ça, une femme en train de faire l’amour. Ce corps frémissant, ce rictus sur le visage, cette voix de gorge illustrant le plaisir sexuel… À la fois indécent et excitant. Elle ne verrait plus jamais Agnès de la même façon. Elle avait toujours pensé que l’acte sexuel relevait exclusivement de l’intimité. Mais celui-ci, elle s’en rendait compte maintenant en regardant son amie riposter des hanches aux reptations de son baiseur, pouvait prendre une autre dimension, moins solennelle et plus ludique.

Kevin coucha Ghislaine en travers du lit et plongea son mufle dans la vulve déjà trempée de sa partenaire, laquelle ronronna de satisfaction. C’était exactement ce dont elle avait envie en ce moment présent. Allons, ces « bouseux » connaissaient mieux les femmes qu’elle le croyait. Sur le lit d’à côté, le rythme s’était nettement accéléré et aux grincements du lit répondaient les gémissements de plaisir de plus en plus marqués d’Agnès. Ghislaine eut alors envie d’être pénétrée à son tour. Elle se redressa et enroula le préservatif qu’elle n’avait pas lâché sur la verge congestionnée de son amant, accompagnant le mouvement manuel de sa bouche. Puis, cuisses ouvertes au bord du lit, elle ordonna :— Viens, j’ai envie maintenant.

L’homme ne se fit pas prier et s’enfonça comme dans du beurre dans la vulve de la blonde qui se cambra et rua à sa rencontre. Puis elle se calma, craignant de faire jouir trop vite son partenaire. Celui-là, elle allait le faire durer, pas comme les autres, les Parisiens trop pressés. À quatre pattes en travers du lit, Agnès se faisait posséder par-derrière, en levrette. Ghislaine l’imita et les deux amies se retrouvèrent dans la même position, face à face, presque museau contre museau, leurs deux amants s’activant les mains crispées sur leurs hanches. Agnès lui tira comiquement la langue avant de lui lâcher, entre deux soupirs :— C’est bon, hein ? On a tiré deux bons numéros !

Ghislaine ne lui répondit que par un sourire, trop préoccupée par ce qui se passait en ce moment dans son bas-ventre surchauffé. Elle laissait l’homme dicter sa loi puisqu’il savait si bien s’y prendre. Devant elle, il y avait du changement. Agnès chevauchait maintenant Damien en couinant. Pas discrète, la copine. Et justement, on tambourina sur le mur dans la chambre d’à côté. Deux couples qui baisent dans la même pièce, forcément, ça fait du bruit. D’autant que ça les stimule. Si bien que cinq minutes plus tard, on frappa à la porte. Kevin se détacha de sa partenaire, s’enroula d’une serviette de toilette et alla ouvrir alors que Ghislaine s’était glissée sous les draps et que l’autre couple avait juste interrompu ses ébats, sans chercher à se cacher :— De quoi, qu’est-ce qu’il y a ? tonna Kevin.

De l’autre côté de la porte, un maigrelet en marcel tenta une petite négociation, mais devant l’apparence massive et poilue de Kevin, battit prudemment en retraite, visiblement choqué par le spectacle du couple nu qu’il avait entraperçu.

C’est alors que, sans même s’être concertés, les deux hommes changèrent de lit et Ghislaine vit le long corps de Damien se glisser entre ses cuisses, cependant que Kevin possédait déjà Agnès qui gloussa de contentement. La grande blonde fut tentée de protester contre cette modification imprévue du scénario. Mais le beau corps de Damien lui fit instinctivement écarter les cuisses. Peut-être aussi l’alcool ingurgité un peu plus tôt effaçait-il ses inhibitions. Toujours est-il que son sexe parla pour elle. Après tout, elle était là pour baiser. La manière autoritaire avec laquelle son nouveau partenaire glissa ses bras sous ses jambes pour mieux s’enfoncer en elle, la pliant comme un portefeuille, leva ses ultimes réticences et emporta son adhésion.

L’homme la pénétra profondément, plus profondément que Kevin, au sexe plus trapu et, pour la première fois de l’après-midi, Ghislaine cria de plaisir. On n’était pas allé si loin en elle depuis très, très longtemps. À chaque coup de boutoir de son amant, elle répondait par une exclamation. Agnès, les bras tendus sous le dos, face à Kevin à genoux, évoluait comme en suspension, les hanches en folie. Le voisin en marcel n’était pas près de dormir. Après cinq minutes de ce labourage intime, Ghislaine sentit monter un orgasme inédit, ravageur, griffa les flancs de son amant qui arracha sa capote et fit gicler son sperme sur ses seins lourds et luisants de sueur. Haletante et comblée, la blonde se tourna vers son amie. Possédée maintenant en missionnaire, en proie elle aussi à l’extase, le visage grimaçant, presque méconnaissable, elle avait pris ses pieds avec les mains pour mieux s’ouvrir et recevoir les ultimes ruades de Kevin. C’est bien ce qui s’appelle prendre son pied, pensa Ghislaine. Le lit tangua sur ses bases, le couple cria à l’unisson… et ce fut fini.


Après la douche, la cigarette et les commentaires, les deux hommes les quittèrent avec promesse de retrouvailles le lendemain. On projeta une baignade à la rivière proche, « un petit coin tranquille où on n’a pas besoin de mettre un maillot », glissa Damien.

La perspective était alléchante :— J’adore faire l’amour dans la nature, avoua Agnès.

Mais le lendemain matin, après une nuit plus longue que prévu, les deux filles convinrent qu’il était temps de repartir pour respecter le tableau de marche. Et sans dire au revoir à leurs amants de la veille, elles enfilèrent leur cuissard, coiffèrent leur casque et repartirent. Sur la selle, leur vulve leur faisait un peu mal :— On est vraiment rouillées, constata Agnès, dépitée.

Mais le bien-être d’une bonne partie de jambes en l’air avec « deux bons coups », dixit Ghislaine, l’emporta sur la douleur. Longtemps, Damien et Kevin alimentèrent les conversations des deux filles, lancées vers de nouvelles aventures sur les routes (de plus en plus chaudes) du Sud-Ouest.



(À suivre)

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