Tu m'escrabouilles les testicouilles

- Par l'auteur HDS Jpj -
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Auteur homme.
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Récit libertin : Tu m'escrabouilles les testicouilles Histoire érotique Publiée sur HDS le 09-11-2015 dans la catégorie A dormir debout
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Tu m'escrabouilles les testicouilles
Comme on dit à Paris, tu me les brises menu menu. Mais c’est vrai qu’en occitan, ça sonne mieux, c’est plus parlant, non ? Je dirais même, plus sympa, plus chantant.
De toutes façons les ceusses de Paris ne connaissent rien à la question. On croirait presque qu’ils n’aiment pas ça.

Bon, on dira ce qu’on voudra mais reconnaissons qu’il eût été préférable, dans le quotidien, qu’elle s’abstînt. Mais ce n’était pas dans sa nature, elle aimait ça, et à deux mains en sus !

Parlez d’un plaisir… Et en pratiquant, elle sifflotait Casse Noisettes de Tchaikovsky. Vous imaginez la scène ?

En fait ce qu’elle aimait surtout c’est le faire en public devant tout le monde.
Partout, au resto, dans l’ascenseur, dans une file d’attente de cinéma de musée, dans l’autobus.
A la maison quand je recevais à dîner, au digestif, elle passait les mains par devant en se collant à mes fesses et elle serrait le paquet, à mort. Elle avait la figure rieuse posée sur mon épaule et regardait successivement mes copains mes copines en rigolant, regardez ce que j’en fais moi de votre ami.
Mes relations bcbg en étaient outrées et moi je ne savais plus où me mettre.

Remarquez, je pensais dans mon for intérieur, elle, sûr je saurai où la mettre. Elle ne perd rien pour attendre. D’autant que j’avais pu observer que ces activités manuelles à mon encontre, auxquelles elle était addict, était sorte de préliminaire et la faisaient puissamment mouiller.

Ce jour-là on était au resto avec une collègue de boulot à moi et son mari. Tout se passait bien, les deux mecs en costar cravate, les filles en robe pastel fluides disertes de leurs formes et le serveur attentif à répondre à nos désirs, vif et efficace.
J’ai pensé, attendra-t-elle au moins le dessert pour passer à l’action ?
Histoire de faire passer la chose comme normale, j’abreuvais ma collègue et son mari de Viognier, remplissant leurs verres à peine étaient-ils entamés.
L’ambiance à la table était bonne et le mari parlait déjà de weekend en Sologne dans une maison de campagne héritée depuis peu qu’il souhaitait nous faire partager en toute amitié.
Promenade dans les bois tous les quatre, feu de cheminée et veillée en discussions diverses, repas délicat préparé par les dames et danse en couples devant l’électrophone Teppaz et son lot de vinyles 45 tours.

Quand j’ai vu les traits crispés du gars, j’ai tout de suite compris qu’elle s’était, une fois encore, laissée aller et que, pour mon bonheur, c’était quelqu’un d’autre qui en faisait, cette fois-ci, les frais. J’arborais le sourire épanoui du gars qui y avait échappé.

La coquine a capté mon sourire et j’ai senti instantanément qu’elle n’allait pas en rester là. La garce avait deux bras et deux mains aussi. J’étais bon pour accompagner cet homme, que je connaissais à peine, dans son martyr. Communion.

Je pensais, finalement, c’est un peu normal, c’est lui qui, dans un premier temps, a subi. Par compassion, par solidarité, j’acceptais de partager sa peine.

Ne le dites pas mais, pétard, que c’était bon…

Ma collègue de travail, perruche intégrale, pérorait, inconsciente du nirvana où nous gisions alanguis tous les trois. Effet de vin blanc pensait-elle…
Le seul qui avait tout compris, c’était le serveur. Probablement avait-il vu les bras de ma femme sous la nappe et ses mains crispées sur nos braguettes.

Il est venu avec un petit plateau d’argent et une sorte de couteau creux pour ramasser les miettes sur le tissu blanc en slalomant entre les verres. Il passait repassait et j’ai vu son manège à frotter son futal noir sur l’avant-bras de ma femme, d’abord d’un coté puis de l’autre, comme pour dire et celles-là, Madame, vous voudriez pas aussi les torturer ?

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