Dompté épisode 1

- Par l'auteur HDS Safe -
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Récit libertin : Dompté épisode 1 Histoire érotique Publiée sur HDS le 12-03-2003 dans la catégorie Dans la zone rouge
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Dompté épisode 1
<p>Elle avait mit six mois pour accepter le rendez-vous. Probablement parce qu'il avait mit ce même temps pour lui proposer ledit rendez-vous. Guillaume connaissait Sarah depuis six mois, et dés le premier jour il était tombé sous le charme. Pas une seconde il ne s'était douté qu'il pourrait aimer - désirer ? - une femme autant que Sarah.

De métier, Guillaume était commerciale dans une petite agence immobilière. L'ambiance y était agréable, le travail dans une quantité raisonnable pour qui veut bien gagner sa vie sans se fatiguer plus que de nécessité, et les salaires étaient tout aussi intéressants. Il n'y avait qu'un prix à payer pour travailler là : plaire à l'équipe. Si vous plaisiez à l'équipe, alors vous pouviez y rester un mois ou dix ans, vous étiez le seul maître de vos choix, et de votre destin.

Sarah, justement, avait plu de suite à l'équipe. Ils étaient neuf autres à y travailler - Guillaume compris - et chacun était tombé sous le charme de cette petite demoiselle à la chevelure blonde et tirée en arrière, au visage angélique et à la moue timide, une nouvelle collègue si attendrissante mais qui savait pourtant vous décrocher une vanne assassine en plein cœur alors que vous vous y attendiez le moins. Et les vannes, tout le monde y avait eu droit, après qu'elle ait été engagée.

Tout le monde sauf Guillaume.


La première pensée qui lui vint à l'esprit lorsqu'il la vit, le jour de son entretien, fut "Ouf ! Je suis célibataire !". Et si toute l'équipe était tombé sous son charme, aucun n'avait senti battre son cœur comme Guillaume l'avait senti à cet instant. Guillaume et Sarah s'était regardés pendant tout l'entretien, sans s'adresser la parole. C'est seulement une fois qu'elle eut rejoins l'équipe que Guillaume eu le loisir de faire plus amplement connaissance.

Sarah et lui s'étaient trouvés des tas de choses en communs. Ils passaient leurs pauses ensemble, à discuter de cinéma, à commenter les derniers résultats sportifs, et même à parler des derniers potins mondains. Non pas que cela ne passionne notre ami, mais il avait fait l'effort de s'y intéresser pour elle. Mais jamais ils ne s'étaient vus en dehors du travail, même pas sur le pas de la porte de l'agence. Et au bout de six mois, Guillaume s'était décidé à tenter sa chance.


Elle avait bien entendu accepté le rendez-vous : un plat de tagliatelles à la Carbonara en tête à tête, puis une soirée devant la télé. En fait, ils n'avaient même pas allumé la télé. Ils étaient resté assis sur le canapé du séjour, à parler encore et toujours de tout ce qui leur passait par la tête : la pollution, le travail, le sexe, la guerre, le sexe, le trafic de femmes dans les réseaux de prostitutions... Sur ce dernier point, tout deux étaient tombés d'accord sur la réglementation pour enrayer les trafics clandestins, quitte à passer par Internet pour choisir les futures agences crées à cet effet.

Et de sexe, ils n'en avaient parlé que peu, finalement. Et pourtant, même lorsqu'il parlait de la honte que pouvait être les rejets de carburants dans la mer par certaines entreprises et usines peu scrupuleuses, il n'avait de cesse de la regarder, de regarder ses lèvres qu'il avait envie d'embrasser. Il avait envie de la prendre dans ses bras et de l'embrasser fougueusement. La seule chose qui l'en empêchait, c'est la certitude que, d'une part, elle ne partageait pas ses sentiments, et que d'autre part, même en admettant qu'elle les partage, alors ce n'était pas une raison d'agir en violeur avec elle. Il lui fallait attendre s'il voulait que leur relation se passe pour le mieux.

Guillaume passa donc la plupart du reste de la soirée les jambes croisées, afin de dissimuler l'érection qui s'était formé. Sentant le temps passer, craignant l'heure où il faudrait qu'elle le quitte, il avait habilement dévié la conversation sur la culture des truites en eau douce, et son entrejambe avait finit de le torturer. Puis finalement, Sarah s'était levé, avait déclaré qu'il allait falloir qu'elle s'en aille "mais j'ai passée une soirée merveilleuse", et elle était repartie en lui faisant les quatre bises, laissant après son départ une enivrante odeur de parfum et une douce sensation sur les joues de Guillaume qui avait provoqué une nouvelle sensation de "je suis à l'étroit" dans son pantalon.



***


Guillaume s'était demandé que faire après le départ de Sarah. Impossible d'aller se coucher : il était dans un tel état d'excitation que jamais il ne pourrait trouver le sommeil. L'idée d'une masturbation lui était passé par la tête, mais la tentation de fantasmer sur Sarah, et il préférait éviter cela. S'il fantasmait sur elle, il allait l'imaginer nue, l'idéaliser, et il ne voulait pas prendre le risque de paraître déçu s'il la voyait réellement un jour dans son plus simple appareil.

Puis l'idée était venue doucement. Une prostituée. Jamais cela ne lui était venu à l'esprit et les reportages sur les chaînes hertziennes lui faisaient froid dans le dos. Mais il avait également entendu dire qu'il existait des femmes qui faisaient payer leurs charmes uniquement par plaisir, et bien sûr l'appât du gain, même s'il fallait payer pour cela le prix fort. Des prostituée Bio en quelques sortes. Mais où trouver cela ? Et l'affirmation de Sarah fit son petit bonhomme de chemin jusqu'au cerveau de Guillaume : « On trouve de tout sur Internet. »


Guillaume se connecta finalement et, tremblant d'une anxiété irraisonnée, commença une recherche sous le mot "escort-girl" . Le mot "Pute" le mènerait à coup sûr vers des sites pornos, et "Prostitution" était un mot qui le culpabilisait. Il trouva des sites de femmes accompagnant dans des dîners, des soirées d'affaires, mais rien qui ne le satisfasse réellement. Résigné, il tapa le mot maudit, et fureta dans les résultats proposés. Mais là encore, il ne trouva pas exactement ce qu'il cherchait. Un lien le renvoyait à un autre, et ainsi de suite. Puis finalement, il trouva quelque chose qui s'approchait de son désir le plus secret...


PARADISE

Des femmes qui ne sont pas là que pour l'argent.

Le rapport sexuel est unique, et peur avoir lieu à tout moment, même après plusieurs dizaines d'heures.

Testez nos femmes chaleureuse, vous ne le regrettez pas...



La page était unique, et le message centré en plein milieu, suivit d'un numéro de téléphone. Il téléphona, tremblant de nouveau comme un enfant près à commettre une faute auquel il ne peut résister. une voix féminine l'accueillit.


- Paradise bonjour. Vous êtes majeur ?

- Euh... oui oui.


Sa voix était cassée, comme enrayée. Ils se racla la gorge. A l'autre bout du fil, son interlocutrice ne disait mot. Puis la voix accueillante revint...


- Avant tout, détendez-vous. Toutes nos femmes sont consentantes et majeures, notre activité est légale et enregistrée au registre du commerce et des sociétés.


Guillaume s'étonna. Prenait-elle le temps de rassurer ainsi chaque client potentiel ou avait-elle sentie sa tension dans sa voix ?


- Nous allons chercher ensemble ce qu'il vous faut, entendu ?

- Oui, je vous remercie.

- Bien. Décrivez-moi un peu l'apparence de la femme que vous désirez. A moins que vous ne désiriez un homme ?

- Non non, une femme. Blonde, pas trop grande, yeux noisettes. Un regard timide, et...


Sans le vouloir, il avait commencé à décrire sa Sarah. Pas question. Il voulait quelqu'un qui s'en rapproche - elle était la femme parfaite - mais pas un clone, quand même.


- Non, le regard fier. Et le caractère allant avec. Et les cheveux frisés. Voilà.

- Bien. La taille, vous pouvez la chiffrer ?


Il calcula un instant dans sa tête. Il faisait 1 mètre 75, Sarah était légèrement plus petite que lui. Mais il ne voulait pas un clone, donc...


- 1 mètre 75 à 80. 76 de préférence. Ou 77.

- Tenue vestimentaire.


Cette fois, il choisit l'opposé de Sarah...


- Provocante mais pas trop. Sexy.

- Bien. Votre adresse et votre type de règlement, s'il vous plaît.


Il indiqua son adresse, puis assura qu'il paierait en espèce.


- Paradise vous rappelle que l'heure à laquelle le rapport sexuel aura lieu se définira en temps réel avec notre collaboratrice. Je vous souhaite une bonne soirée.


En temps réel ? Que voulait-elle dire ? Trop tard, elle avait raccroché. Il pourrait la rappeler mais à quoi bon ? Il se leva, et regarda autour de lui. Il planait encore dans cette pièce une odeur enivrante, celle de Sarah. Il s'était mis dans un tel état pour elle, c'en était à peine croyable. Et à présent, il était en train d'attendre une prostituée de luxe dont le tarif avoisinait les 20% de son salaire. Tout ça pour Sarah ? Et pourtant, il n'était même plus excité. Même plu...

L'évidence lui sauta alors aux yeux : il n'était plus excité. Plus le moins du doute. Tout au plus le parfum de Sarah encore présent provoquait-il en lui un vague sentiment de plénitude, mais rien qui ressemble de près ou de loin à un désir charnel. Il s'était tellement acharné à trouver un site potable pendant l'heure écoulée que son envie en était retombé. Et il allait payer une prostituée pour ça ? Certainement pas !

Il se rua sur son téléphone, mais la touche "bis" ne fonctionnait pas. il rechercha dans l'historique de son navigateur le site où il avait trouvé le téléphone de la société, mais en vain : la mémoire était vide. Il repartit donc en quête du site et, au bout d'un temps, finit par le retrouver. Il attrapa son téléphone et s'apprêtait à composer le numéro lorsque la sonnerie de l'entrée retentit. Il poussa un soupir, puis posa le combiné. Il allait donc devoir annoncer la nouvelle à la demoiselle elle-même ? Ou bien peut-être n'était-ce qu'un voisin qui venait demander une bouteille d'eau... à onze heure du soir ?


Il ouvrit la porte, et se retrouva avec femme à peine plus grande que lui. Elle avait les yeux noisettes, et ses cheveux blonds tombaient en cascade sur ses épaules. Elle portait une longue jupe noire qui jurait avec le maillot court qui moulait sa poitrine, laissant en même temps le nombril découvert. Et à son poignet, elle portait un petit bracelet, une montre si fine et serrée qu'elle semblait directement cousue à la main de la jeune femme. Guillaume la dévisagea, bouche bée.


- Paradise m'envoie. Vous êtes bien...?"


Il acquiesça vaguement de la tête, par automatisme. Elle lui lança un grand sourire, et entra dans le petit meublé sans même lui en demander l'autorisation en poussant un profond soupir de soulagement.


- Il fait pas chaud dehors, je suis ravie d'être arrivée. Heureusement, je n'étais pas loin !


Il hésita un instant, et jeta un regard dans la rue. Toutes les lumières étaient éteintes, et pas un bruit ne semblait troubler le silence nocturne. Il se tourna, regarda sa nouvelle invitée, puis referma la porte derrière lui.



***


Guillaume verrouilla la porte, et dissimula la clef dans un tiroir, sans que la jolie inconnue ne le voit faire. Il se dirigea ensuite vers elle, portefeuille à la main.


- Concernant vos honoraires, je préfère régler tout de suite.


La jeune femme se trouvait entre son canapé et sa table, regardant les meubles et la pièce en général en poussant des petits cris admiratifs devant chacun d'eux. Elle se tourna cependant vers lui en l'entendant, et vint se planter devant lui, enfonçant profondément ses yeux dans les siens.


- Monsieur, Vous êtes un goujat ! Parlez ainsi d'argent alors que je n'ai même pas encore eu droit à quelque chose à boire, je suis choquée !


Il resta immobile, désappointé devant la verve de la jeune femme.


- Vous vous appelez Guillaume, ça je le sais. Moi c'est Stéphanie, et je suis enchantée de faire votre connaissance.

- Euh, moi de même...


Il restait là, les bras pantelants, tenant son portefeuille à la main. Elle leva les yeux au ciel - vers le plafond - d'un air las, puis le lui prit des mains. Elle l'ouvrit et sortit un liasse de billet, qu'elle compta consciencieusement devant lui.


- Bien. 300 €, le compte y est, nous sommes d'accord. Maintenant, on oublie cet argent, et on fait plus ample connaissance ?


Elle enfonça la liasse de billet dans son soutien gorge sous ses yeux, sans le quitter du regard. Elle le défiait véritablement du regard, et il ne pu répliquer. Puis il se ressaisit, et se racla la gorge avant de lui proposer à boire.


- Ah, enfin ! J'ai le gosier sec comme le Sahara !

- J'ai de l'eau, du Cola, du Champagne, et aussi du cognac.

- Tu me gardes le Champagne pour plus tard, on y reviendra. Sers-nous deux verres de cognac.


Guillaume eut la sensation de sentir la voix de Stéphanie le pousser jusque la cuisine lorsqu'il s'y rendit pour les servir. Il revint rapidement dans le séjour, et vit que la jeune femme s'était assis sur le canapé, pieds en éventail. Il remarqua également que son maillot moulait merveilleusement sa poitrine. Elle le regardait, souriant autant de plaisir que de défi, et tendit la main vers lui pour cueillir son verre au vol, lequel verre elle vida d'une gorgée.


- Aaaaah ! Fit-elle en lui rendant son verre ; Eh bien vas-y, bois le tiens !


Il regarda son verre, se demandant pourquoi il laissait cette intruse s'installer ainsi chez lui. Il supposa qu'il planait toujours dans la pièce une chaude promesse de nuit enfiévrée. Il vida le verre d'un trait, lui aussi.


- Alors, parle-moi de toi ! Lança-t-elle tandis qu'il posait les verres sur la table de séjour ; Que fais-tu dans la vie ?


Il lui parla de son travail, de l'équipe. De quelques clients. Il ne parla pas de Sarah. Il ne parla pas non plus de son regard, qui était irrésistiblement attiré par cette poitrine si merveilleusement moulée.


- Quand je suis entrée, il y avait une odeur de parfum de femme ici ! Si si, ne mens pas je le sais ! Tu étais en galante compagnie avant d'appeler Paradise ?

- En effet. J'étais avec quelqu'un qui compte beaucoup pour moi, et à qui j'ai voulu éviter le calvaire de devoir éponger mes quelques mois d'abstinence passés.


Stéphanie le regardait avec un air amusé et attendri.


- Qu'il est mignon.


Elle complimenta sur la décoration des lieux. Elle affirma qu'elle était une grande amatrice de décoration intérieur, et que cette maison était très intéressante pour ses yeux experts. Le temps passait, le désir n'était pas revenu le moins du monde en Guillaume, même s'il ne pouvait s'empêcher de lancer des regards furtifs à la poitrine de son invitée. Il réalisa bien vite qu'une heure et demi était passée depuis l'arrivée de Stéphanie.


- Tu sais ce que je voudrais, maintenant ? Du Champagne ! C'est toi qui me l'a proposé, non ?


Effectivement, il s'agissait d'une des deux bouteilles achetées pour Sarah. Ils avaient finis ensemble la première bouteille, mais elle avait refusé de lui laisser ouvrir la seconde. Il partit la chercher, et revint dans le séjour avec un verre dans une main, et la bouteille ouverte dans l'autre. Mais Stéphanie, quant à elle, s'était levée et examinait la bibliothèque qui bordait la grande table ronde.


- C'est vraiment joli ici.


Guillaume posa le verre tandis que Stéphanie contournait la table pour le rejoindre. Il levait la bouteille, mais elle la lui prit des mains, et la posa directement sur le sol. Elle l'attira ensuite vers elle, et lui passa les bras autour du cou, puis planta ses yeux dans les siens. Guillaume se pencha en avant pour l'embrasser, mais elle recula le visage.


- Non... fit-elle d'une voix chaude ; Regarde-moi simplement.


Alors il la regarda. Elle avait les yeux noisettes, et les cheveux blond avec des reflets bruns par endroits. Ses yeux ne cillaient pour ainsi pas, et lui-même avait du mal à soutenir son regard. En réalité, la seule chose qui l'empêchait de baisser les yeux, c'était qu'il sentait confusément que Stéphanie ne l'accepterait pas. Ils restèrent ainsi longuement, à se regarder dans le blanc des yeux, les visages collés l'un à l'autre. Stéphanie respirait par de petites aspirations, puis soufflaient doucement, silencieusement et très discrètement, mis à part que le souffle pénétrait droit dans les narines de Guillaume. Et cette haleine, quel délice... c'était chaud, c'était sensuel. Comment un simple souffle pouvait-il le griser ainsi ? Il se sentait près à fondre sur elle, mais ne s'en sentait toujours pas le droit.


- Laisse-toi faire, et ne bouge pas. Même pas d'un millimètre.


Elle donna ses instructions dans un souffle, puis approcha lentement sa bouche de celle de Guillaume, qui restait immobile. Celui-ci sentit alors les lèvres chaudes et humides de la jeune femme déposer un baiser sur sa lèvres basse, puis un second sur le côté gauche de sa bouche. Une langue se glissa alors sur sa lèvre haute, douce et délicate, et dessina les contours de sa bouche. Puis Stéphanie recula de nouveau la bouche de quelques centimètres.


- Pas un millimètre.


Elle recula alors la tête doucement, baissa les yeux et regarda l'entrecuisse de Guillaume avec un large sourire. Celui-ci comprit instantanément. Elle examinait le résultat de son travail. Et il était merveilleusement bien réussi. Elle releva les yeux et posa sur Guillaume un regard complice tandis qu'elle l'entraînait vers le canapé, où elle s'assit. Elle le regarda s'agenouiller plus ou moins à sa hauteur, puis retira doucement son maillot. En dessous, elle portait un soutien-gorge noir, qui tenait fermement ses deux seins. Un instant, Guillaume se demanda où était passée sa liasse de billet. Elle approcha alors son visage de celui de Guillaume, mais pas pour l'embrasser.


- Tu n'arrêtes pas de les regarder depuis que je suis arrivé. Murmura-t-elle à son oreille ; Vas-y, embrasse-les, ils sont à toi.

- Mais...

- Embrasse les !


Ce fut l'ordre plus que l'invitation qui le décida. Guillaume se pencha vers la poitrine offerte, et y déposa un baiser. Puis un second. Il leva les yeux et vit le regard dur de Stéphanie. Il baissa les yeux et dirigea lentement ses baisers sur la naissance des deux seins. Il sentit alors quelque chose de froid couler sous ses lèvres, et l'odeur du champagne lui monta au nez. Il devina que Stéphanie avait la bouteille à la main, mais ne s'en occupa pas, occupé qu'il était à lécher la peau douce et à présent alcoolisé.


Il ne savait plus qui il était, ni où il était. Il savait juste qu'il devait embrasser la peau qui se trouvait là, et descendit chercher le téton en fouillant maladroitement sous le tissus protecteur. Il ne vit même pas Stéphanie s'ouvrir le pantalon, et il ne réalisa qu'elle ne l'avait fait que lorsqu'elle lui prit la main et se la glissa doucement dans l'entrecuisse. Il sentait à présent la pilosité sous ses doigts, et sentait une fort chaleur à quelques centimètres de là. Il savait ce qu'elle attendait de lui, et commença à masser l'entrée de l'endroit d'où provenait une intense humidité qui ne fit du même coup que s'intensifier, tandis que la respiration de la jeune femme s'accélérait.

Il sentit une main lui appuyer le visage sur le sein qu'il avait depuis quelques instants cessé de baiser, aussi se remit-il au travail auprès du téton qui dardait, évoquant quelque champignon incongru. Le jeu se prolongea un instant qu'il aurait été incapable de quantifier. Plus tard, il ne se rappelait plus de cet instant que de ce sein sous ses lèvres, de cette chaude palpitation sous sa main et des gémissements de la belle qui semblaient le couvrir et l'engloutir.

Un trou apparaîtrait plus tard dans sa mémoire. Ce dont il se rappelait ensuite, c'est de son sexe enveloppé dans une protection de latex, tandis que Stéphanie s'empalait sur lui, lui laissant une main dans le dos, et le regardant fièrement. Puis la bouche s'était moulée sur la sienne, et il avait senti une douceur envahir son palais tandis que des vagues de plaisir se propageait depuis son bas-ventre jusqu'à l'extrémité de chacun de ses membres. L'instant d'après, il voyait ses yeux accusateurs plongés dans les siens, tandis que tout son corps était prit de convulsions de plaisir si intense qu'aucun son ne put sortir de sa bouche.


Lorsque Guillaume reprit ses esprits, Stéphanie buvait une coupe de champagne, assis sur une chaise face à lui. Il secoua la tête, engourdi, et remarqua un préservatif proprement posé et noué sur la table basse. Il regarda de nouveau Stéphanie, qui lui souriait. Celle-ci finit son verre, qu'elle posa sur la table, prit le préservatif puis se leva.


- Tu me raccompagnes ?


Il se leva, les jambes cotonneuses, et alla lui déverrouiller la porte. Elle attendait sur le pas de la porte, et lui déposa un baiser sur les lèvres.


- Tu es un formidable partenaire, Guillaume. Je te recommanderai chaudement à Paradise.


Puis elle se tourna et passa la porte. Il referma cette dernière, et vit Stéphanie par la fenêtre lui adresser un clin d’œil de derrière son imposante voiture. Quelques instants plus tard, la voiture disparaissait au coin de la rue. Dans un sourire, Guillaume repensa au compliment de la jeune femme, se félicita lui-même d'avoir aussi facilement gagné une éventuelle réduction à venir.



***


Guillaume fut calmé de tout appétit sexuel pendant plusieurs semaines. Au travail, il était plus détendu, plus aimable. En revanche, il n'avait plus la même verve auprès de Sarah, qui semblait s'en affecter. Un soir, elle l'attendit à la sortie afin de lui demander ce qu'il en retournait.


- Tu attendais quelque chose de moi, n'est-ce pas ?

Il ne comprit pas du tout ce à quoi Sarah faisait allusion. Elle dut se résoudre à le lui expliquer.


- L'autre soir, après le repas... tu espérais que... je passe la nuit avec toi, n'est-ce pas ? C'est pour ça que tu es devenu si distant avec moi, ces derniers temps ?


Il sentit son cœur se serrer devant la détresse que laissait entendre sa voix. Elle si vive et répondante avec ses collègues, elle semblait désarmer devant lui.


- Non, ce n'est pas ça ! Assura-t-il ; C'est juste que... il m'est arrivé quelque chose ce jour là, et... je suis juste un peu déboussolé. Pardonne-moi je t'en prie.


Il était désolé pour elle. Il la prit dans ses mains, et tout deux échangèrent un baiser doux et sensuel sur les lèvres. Puis elle recula, et lui proposa de la raccompagner.


- Non, ça va. Je t'assure que tout vas bien. Nous nous verrons demain, entendu ?


Il fut ravit de voir qu'elle avait retrouvé son sourire lorsqu'elle grimpa dans sa voiture et disparut au loin. Il resta longuement à regarder la route, sans bouger. Puis une main ferme se referma sur sa bouche et son nez. Il sentit une forte odeur familière mais qu'il fut incapable d'identifier envahir sa bouche, ses narines et sa gorge. Puis ses yeux se fermèrent, et il tomba dans l'oubli sans même avoir le temps de s'inquiéter.


Il dormit d'un sommeil étrange, qui lui sembla infiniment long, rêva qu'il était un docteur, et qu'il devait opérer sa propre mère. mais il avait oublié de l'endormir, et elle hurlait férocement lorsque la lame du scalpel pénétrait dans la peau.

Il se réveilla, et sentit un épuisement infini en lui. Il était étonné car il était persuadé d'avoir dormit des heures, mais était pourtant complètement Ko, presque sans vie, avec un véritable brouillard devant les yeux. Au loin, comme à l'autre bout d'une rue en pleine circulation, il entendait des voix inconnus.


- Il fera tout à fait l'affaire. C'est une évidence. Il a un véritable potentiel.

- Mais il va devoir subir une mise en condition extrême. Vous l'avez dit vous-même : il a un caractère à l'opposé de ce que nous recherchons.

- Cela mettra le temps qu'il faudra, mais nous le dompterons. Nous l'obligerons à briser lui-même ses propres barrières, et il fera ce que l'on attends de lui, comme les autres.

- Attention, la drogue commence à ne plus faire effet.


Les mots parvenait à ses oreilles, son cerveau les enregistrait, mais il était tout à fait incapable d'en saisir le sens, comme s'il s'agissait là d'une langue étrangère. Puis le brouillard devant ses yeux s'épaissit, et il sombra de nouveau dans un profond sommeil.



***


Guillaume sursauta dans son lit. Il était trempé de sueur, et ses draps étaient sans dessus dessous. Il regarda autour de lui. Il était dans sa chambre, allongé. Rien n'avait bougé. Il ricana en repensant à cet étrange rêve, puis regarda l'heure. Il était l'heure de se lever, mais il avait un peu d'avance. Il se leva, se dirigea vers le séjour en se grattant la tête, et jeta un oeil à la télé. Il alluma le poste, et regarda béatement la date. Il aurait dû être le 26, mais l'émission affirmait qu'on était le 27. Il zappa d'une chaîne à l'autre, mais rien n'y fit : il était un jour trop tard. Il avait loupé un jour de travail !

Il aperçut son répondeur, et vit que trois messages y étaient enregistré, mais n'osa pas les écouter. Son patron avait peut-être laissé les trois, qui sait ? Il se dirigea vers la salle de bain, et s'habilla promptement. Il remarqua alors un détail incongru sur son poignet.


- Qu'est-ce que c'est que cette merde ?


Un bracelet blanc et fin s'y trouvait, et il ne l'avait jamais vu. Il tourna la main, et vit une petite montre à aiguille dont la trotteuse avançait fébrilement. Et, chose inhabituelle, le bracelet refusait de quitter son bras. Il semblait directement cousu à sa peau. Que faisait-il là ? Et quel était le rapport avec ce rêve étrange qui ne voulait pas quitter ses esprits ? Et surtout... était-ce réellement un rêve ?


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