Le désir au ventre

- Par l'auteur HDS Accent -
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Auteur homme.
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Récit libertin : Le désir au ventre Histoire érotique Publiée sur HDS le 14-02-2016 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Le désir au ventre
Je m’endormais dans mon fauteuil club, dans l’attente de l’arrivée de Julie. Refoulée par sa cousine, où choisira-t-elle de passer la nuit? Elle a peu de choix, mais j’ai joué gros. Elle ira chez sa mère, rejoindre Loïc. Ce serait normal pour une mère, sauf si elle ne veut pas donner à sa propre mère trop d’explications sur ses errances d’amour actuelles, si elle veut continuer à passer pour une personne digne de confiance et d’affection, raisonnable et responsable. Elle n’est plus à l’âge où on accepte les conseils de sa maman ! Un jugement sévère de sa mère, à 27 ans, est insupportable. Ou par amour ou intérêt elle se rendra dans la chambre d’hôtel de son désormais amant. Et alors, à quatre jours de l’embarquement, son champion s’imposera comme son dernier recours. Il a certainement retrouvé de l’énergie et saura utiliser sa grande expérience des femmes pour combler le retard pris la première fois par la faute de Maud. . Le coupable, ce ne peut pas être André, évidemment. J’ai vu l’artiste à l’œuvre à plusieurs reprises avec les femmes mariées de son harem d’insatisfaites perpétuelles, toujours volontaires pour se faire tirer.

Aucune de ces amoureuses n’est sortie indemne de leurs accouplements phénoménaux. Avec la bouche ou les doigts, il sait allumer le feu. De soubresauts en bonds, de gémissements en plaintes et supplications, minces, rondes ou fortes, ces femmes, petites ou grandes, de type varié, adoptent le même comportement, je l’ai encore relevé en passant en boucle les DVD. Elles prennent appui sur leurs épaules et sur leurs talons et on voit monter leurs fesses, se lever leur ventre, s’ouvrir leurs cuisses et elles poussent la bosse de leur sexe éclaté comme une grenade vers la main qui agite leur vagin et les fait trembler d’envie impatiente, ou vers les lèvres et la langue qui attisent les brûlures de leur clitoris. Le bouton de rose est le déclencheur systématique des appels hystériques, il sait en user :
- Oh ! Prends-moi. Viens. Mets-le moi. Je te veux, fais-moi jouir. Plus fort!

« Fais-moi jouir » c’est l’alpha et l’oméga de ces empoignades, éjaculations, suées et baisers ardents
André est passé maître dans le maniement de ce point ultra sensible. Par pitié et grandeur d’âme il compatit et finit par céder à la demande pressante et il enfonce son pieu consolateur dans le goulet en transes. Là encore, avec patience il lime, alterne les coups de reins en rafales et les immobilisations énervantes ou les poussées profondes contre le col de l’utérus Malgré son jeune âge il est très performant, sait faire durer les halètements d’une maîtresse à bout de souffle ou accélérer brutalement la cadence des pénétrations endiablées. Il obtient généralement plusieurs orgasmes en chapelet, d’une intensité de plus en plus forte. Et l’amante le quitte pour rejoindre un mari déconsidéré, jamais elle n’oublie de réclamer la date et l’heure de sa prochaine plage de bonheur.

Ce soir Julie à l’hôtel, servie par ce taureau remonté à bloc , qui a pu s’abstenir de se disperser par souci de se montrer sous son meilleur jour afin d’imposer au corps offert sa marque pour asseoir son emprise sur sa conquête, Julie, ma femme perdue, fera comme les autres, le trouvera indispensable à l’épanouissement de sa libido.
Toute la machination que j’ai montée pour le chasser s’effondrera, il l’emmènera là-bas, hors d’atteinte. Parce qu’un gaillard comme André ne va pas se rater deux fois de suite avec une femme. S’ils couchent, il emporte la partie et la belle.

J’ai peut-être eu tort de compter sur une dernière solution. Julie pour plusieurs motifs peut être tentée de revenir chez nous, ici où je l‘espère. Ne serait-ce que pour faire une valise de lingerie intime et quelques robes, du linge propre. Ou pour jeter un dernier regard aux lieux qu’elle a habités, entretenus pendant des années. On s’attache aux objets du quotidien, les abandonner peut traumatiser. Enfin elle a été une bonne mère et voudra emporter un souvenir de son fils. Elle ne laissera pas non plus, derrière elle, cet agenda où elle a noté jour après jour l’avancement de son projet de liposuccion, les encouragements reçus du coach, de ses amies, mes observations et objections qui l’ont beaucoup contrariée et certains mots échangés lors de nos disputes sur l’unique sujet de désaccord J’ai lu son incompréhension totale face à ma menace de divorce et ses doutes sur la réalité de mon amour pour elle…
- Il ne divorcerait pas s’il m’aimait. Jean est jaloux sans raison d’André. Je n’aime que lui et ses soupçons me vexent, André n’a pas d’importance pour moi. Jean ne peut pas divorcer à cause de sa jalousie sans fondement, c’est absurde. D’ailleurs André pense comme moi.

Comme il savent se découvrir des points communs. Cet après-midi en découvrant cette page, j’ai repensé à l’adultère «  cru » impossible par ma naïve épouse; j’ai compris combien j’avais raison d’être au moins méfiant et j’ai regretté de ne pas avoir laissé éclater ma jalousie avant la conclusion de l’affaire. Le plus touchant reste sa foi en notre amour à la veille du rendez-vous non consigné dans les dernières pages. Elle s’est rendue chez André sans préméditation, sur un coup de tête subit ou, contrairement à ce qu’il m’en a dit, sur une invitation surprise, mais intimement persuadée de n’aimer que l’homme auquel elle a juré un amour éternel, moi Jean au nom entouré de petits cœurs.

Je l’attends. J’ai l’intention d’entamer une discussion calme, détaillée et de la rassurer sur la qualité de notre amour. Je veux qu’elle donne sa version des faits, je veux surtout lui faire savoir qui est réellement l’oiseleur qui la met en cage, je veux la détourner de son piège, lui demander de s’assurer qu’elle agit librement, lui rappeler son leitmotiv de la femme libre qui dispose librement de son corps et de son cœur, répété à plusieurs reprises depuis trois mois et demi de confidences à cet ami chargé de porter ce que Julie ne voulait plus partager avec moi.

J’attends son arrivée. Les volets sont fermés, la clé retirée de la serrure. J’ai jeté une housse blanche sur le canapé comme elle le faisait quand nous partions en vacances. Volontairement je n’ai pas fait les poussières J’ai éteint les lampadaires. L’obscurité a failli me jouer un sale tour, m’endormir. Par bonheur, à l’extérieur il y a eu du bruit, des voix. J’ai reconnu celle de Julie puis celle d’André.

- Attends, ma clé est tombée-Embrasse-moi et je la ramasse- Patiente. Des voisins pourraient nous voir
Elle n’est pas seule! Merde. Elle n’est pas encore complètement libérée du « qu’en dira-t-on ». La clé cherche sa voie dans la serrure. Je gagne l’escalier, glisse sur le parquet ciré de l’étage, me réfugie dans la penderie vide de la chambre d’amis.

- Hum, c’est ici ? Mais c’est chouette chez toi. Tâte ma braguette j’ai envie de toi. Et toi, tu as envie ? Ho ! Comme tu mouilles, c’est pas une culotte, c’est une lavette.

- Anaïs passe mon linge au lave-linge et me rendra mes effets demain. Elle m’a prêté ce string trop grand pour moi, un soutien-gorge aux bonnets énormes. cette pauvre jupe si courte,
- Si pratique pourtant pour te caresser par devant ou par derrière, hein et tu sais apprécier. Danse sur mon doigt.
-Attends, on a toute la nuit pour nous.

- Mais je vais décharger dans mon slip !Ne traînons plus, ça fait trop longtemps que j’attends l’occasion de me faire pardonner. Choisis: le fauteuil, la table, le canapé, on s’installe où? Tu es sûre qu’il n’est pas là ?

- Sûre d’après mes cousines. Vérifions. Au rez-de-chaussée Il n’est pas là. La cuisine est nickel, telle que je l’ai laissée. Les poussières s’accumulent, demain je ferai le ménage.

- Viens là, je suis sûr que les toiles d’araignées se tendent devant ton sexe, depuis notre première fois,je fais le ménage tout de suite, c’est-ce qui presse le plus.

- Pas si vite, bas les pattes, soyons prudents. Visitons l’étage
Julie craint-elle un nouveau fiasco ou l’idée de sacrifier à l’amour dans notre nid la gêne-t-elle. Elle repousse le moment de l’union.

La visite pourrait s’arrêter dans notre lit. Julie pour remettre à plus tard, offre à boire à son compagnon. Ils redescendent puisqu’ »il n’est pas là« . Il, qui est absent, n’a jamais été aussi présent entre eux. De l’étage j’observe le salon séjour et les deux acteurs de mon malheur
- Prends place dans « son » fauteuil, whisky , un verre de « son » vin préféré ou une coupe de « son » champagne ?
,Oui, en dehors de la femme infidèle qui se laisse lutiner, tout ici est encore à moi. Cela n’empêche pas l’autre saligaud de se prélasser dans mon club, de trouver que je sais choisir mon vin et mes cigarillos. J’ai eu tort impardonnable selon mon remplaçant, c’est de vouloir pour moi une femme aussi belle , aussi désirable, vertueuse et voluptueuse que celle qu’il tripote sans vergogne sous mon toit.

- Ton mari est un prétentieux, il a pété plus haut que son cul lorsqu’il t’a demandée en mariage. Tu es beaucoup trop bien pour ce lourdaud.

-Ne dis pas ça. Il occupe le fond de mon cœur et de mes pensées.

- Assieds-toi sur mes genoux d’abord o^te cette culotte mouillée. Tourne la tête et embrasse-moi. On va voir ce que je vais bientôt occuper avec ça, touche
André vient de déballer sa verge, tire une main de ma femme sur un morceau bien différent de la pauvre chose de l’autre jour. La proximité du coït ne laissera plus d’échappatoire à Julie, elle va y passer, a fait le nécessaire pour que cela arrive, mais a une hésitation, dévie la conversation
- Zut ma perruque se met de travers.

-Fous-la en l’air. La mienne aussi est inutile. Un jour Richard nous paiera sa connerie.

Dans mon fauteuil deux crânes lisses se font face, leurs lèvres soudées dans un baiser vorace cherchent la meilleure façon d’enflammer les sens. Par-dessus une cuisse de Julie la main de son compagnon fouille sous la jupe remontée, travaille le bas du pubis rasé, fait tourner un doigt en haut de la fente verticale, frotte le clitoris. C’est parti. De mon observatoire , pour la deuxième fois je vais voir Julie se livrer à ce triste individu. Je pourrais me manifester maintenant, interrompraient-ils leur rapport. Lui, non; mais Julie ? Si je savais !

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