Baise ou crêve

- Par l'auteur HDS Safe -
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Auteur homme.
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Récit libertin : Baise ou crêve Histoire érotique Publiée sur HDS le 12-09-2003 dans la catégorie Dans la zone rouge
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Baise ou crêve
NdSafe : Ce texte m'a été inspiré par un rêve que j'ai fait. J'ai bien
entendu changé tous les noms, puis j'ai changé le "script" - mais trés peu -
pour le rendre plus romancé. J'espère que ça vous plaira. Bonne lecture...


Comment avaient-ils décidés de participer à cette émission ? Stéphane était
incapable de s'en rappeler. Cela faisait maintenant trois ans qu'elle était
diffusée. Elle était née de la surenchère compétitive des programmes de
télé-réalité qui avait commencé quelques années plus tôt. Loft-Story, Star
Académie, L'île de la Tentation, la France se pensait à l'abris de ce que
certains appellaient la "télé poubelle". Et pourtant c'était la France qui
avait sorti le summum de la télé-réalité, le point culminant du trash-TV.
C'est en France qu'était sortie "Le Dernier Soupire".

Cinq personnes, enfermées dans un cube de verre de quelques mètres
seulement. Tout autour, des caméras et des tireurs armés de fusils. Le but
du jeu : faire l'amour pratiquement en permanence, parfois tout le monde en
même temps, et à d'autres moments en se relayant. Celui qui s'arrête avant
d'y avoir été autorisé se prends une balle en pleine tête. Deux seulement
survivent. Que gagne-t-ils ? Une vie de rêve. Une grande maison pour eux et
leurs familles, un crédit illimité dans l'une des plus grandes chaînes de
Grande distribution et une exhonération totale d'impôt.

Et un lourd prix à payer.

Stéphane et sa fiancée Isabelle s'étaient inscris cinq mois plus tôt. Et
avaient été recontactés un mois après, à la suite de quoi ils avaient eu le
droit à tout l'attirail médico-légal et juridique de la société. Visite
médicale pour s'assurer de sa parfaite santé, principalement sexuelle,
rencontre avec un psychothérapeute chargé de s'assurer qu'il avait bien
compris les implications du jeu, mais aussi avec un nombre impressionnant
d'avocat qui lui avait signé suffisamment de décharges pour qu'il ne puisse
jamais porter plainte contre la société si l'envie lui en prenait. Une
ultime visite leur avait même été réservés à eux-deux, les premiers à s'être
inscrit en couple, pour bien leur signifier qu'il n'était pas forcé qu'ils
gagnent ensemble. Dans uns ens, ils étaient des innovateurs dans l'émission,
ils partaient donc avec la sympathie du public.

Ce qui n'aurait strictement aucune influence sur le déroulement du jeu.

Ni lui ni Isabelle n'avaient emporté quoi que ce soit le jour du grand
départ. Ils avaient rédigé leur testament, et dit adieu à leurs quelques
amis. C'est incroyable le nombre de nouveaux amis que l'on se fait lorsque
l'on annonce sa possible mort prochaîne en direct à la télévision. C'est
même ahurissant le nombre de personnes qui proposèrent de racheter leur
maison. Leur maison, un espèce de pavé blanc qui trainait au milieu de la
rue, avec deux chambre et un séjour. Rien de comparable avec la luxueuse
villa qu'ils convoitaient après la réussite de ce fichu jeu. Car c'était
évident, ils allaient gagné. 5 personnes, 3 qui vont perdre. Eux qui se
connaissaient sexuellement si bien, ils ne pouvaient que gagner. C'était en
raisonnant ainsi qu'ils arrivaient à oublier les cauchemards qui les
réveillait chaque nuit depuis des mois.

Le jeu avait lieu en plein Paris. En fait, une grande partie du centre-ville
avait été racheté après le succés de la première saison afin d'y installer
les locaux de la société, et de l'émission. Trois cubes de verres de 5
mètres d'arrête avaient été installé. Le contenu de chacun était secret :
une bache les recouvrait chacun. Les participants changeraient de cubes à
chaque départ de l'un d'entre eux. On les avait tous avertis que ça
passerait extrêmement vite, qu'il ne verrait pas le temps s'écouler. Mais
Stéphane était confiant : il savait qu'il ne pouvait pas échouer. Ni
Isabelle. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'ils avaient fait un pacte
ensemble. Si l'un perdait, l'autre abandonnerait. ils gagneraient ensemble,
ou ne gagneraient pas.

Ils étaient arrivés ensemble, bien entendu. Main dans la main, ils étaient
arrivé anonymement jusqu'au lieu du tournage. Le nom des participants étant
secret jusqu'au démarrage de l'émission, ils n'avaient pas été embetté. Ils
avaient même eu le loisir de visiter la ville avant d'en rejoindre le
centre, où les attendait leur Dernier Soupire. Ils étaient arrivés trés tôt
pour être sûr de ne pas rater le départ. Ils attendirent devant la porte qui
bordait la propriété de la société organistraice. Stéphane nota qu'il ne
connaissait même pas le nom de cette société.

Aucun autre candidat ne semblait les avoir précédé. Etrangement, il n'y
avait même aucun public sur les lieux, hormis une personne accroupie contre
le mur de la propriété, un long chapeau sur le visage. A vue de nez,
Stéphane jugea qu'il s'agissait d'un homme, et qu'il s'était endormie là.
Peut-être un sans abris ?

Une heure les séparait du rendez-vous. Il y avait une légère brise dans
l'air. Isabelle vint se blottir contre lui. Ils se regardèrent et
échangèrent un baiser effectueux. Trois quart d'heure ne les séparait plus
de leur rendez-vous.

- Bonjour !

Une jeune femme venait d'arriver. Exhubérante fut le mot qui vint à l'esprit
de Stéphane en la voyant. Elle portait une longue robe noire sexy et ses
cheveux aussi blonds que ceux d'Isabelle était bruns formaient une nate qui
lui tombait sur l'épaule droite. Elle leur souriait à Isabelle et lui, avec
un air carrément enjoleur. Stéphane sourit. Il fut rassuré de voir que la
première candidate à les rejoindre n'était pas désagréable à regarder. Un
doute lui prit. Etait-ce bien une candidate ?

- Dites ? Lança-t-elle alors ; C'est avec vous, que je vais devoir m'envoyer
en l'air ?

Stéphane se mit à rire, tandis qu'Isabelle acquiescait, un peu gênée.
C'était donc bien une candidate. Il ne restait plus qu'une demi-heure. Un
hommes les rejoignit ensuite. Il était grand, les épaules larges. Stéphane
sentit Isabelle frémir sous son bras lorsqu'elle l'aperçut. De peur ou de
joie ? Ils échangèrent un regard tout les deux, et leurs yeux arrivèrent à
la même conclusion. Ils étaient tout deux ravis des nouveaux venus. Il ne
resta bientôt plus qu'un quart d'heure.

Le nouveau ne dit rien. La jeune femme, au contraire, ne cessait de parler.
Elle exprimait sa joie de ne pas être tombé sur des laiderons, même si elle
affirmait volontier que ça n'était pas dans l'interêt de l'émission, et
qu'il y avait donc peu de chance pour que cela arrive. Stéphane sourit. Il
l'adorait déjà. L'heure du rendez-vous arriva enfin.

***

La porte s'ouvrit, et un homme vêtu d'un costard cravatte s'avança vers eux.
Il parcourra les jeunes gens des yeux.

- Bien, tout le monde est là. Veuillez me suivre.

Et il disparut derrière la porte. Isabelle et Stéphane échangèrent un
regard, puis regardèrent leurs deux nouveaux camarades. Ils étaient quatre,
où était la cinquième personne ?

- Bon, vous comptez camper là ?

La voix masculine provenait du jeune homme qui attendait contre le mur,
silencieux. Il avait relevé son chapeau, dévoilant un visage allongé et un
regard froid, tranchant avec sa petite barbe pointue. Il n'avait pas l'air
des plus aimable.

- Vous venez avec nous ? Lança Stéphane sur un ton pas du tout convaincu, et
encore moins enthousiaste ;
- On y va.

Il se leva, s'avança au-devant d'eux et passa entre Stéphane et Isabelle en
regardant cette dernière de haut. Il passa finalement la porte. Elle leva
les yeux, et adressa un regard décidé à Stéphane.

- Celui-là, il me baisera pas ! Assura-t-elle ;
- J'en fais mon affaire. Rétorqua la jeune inconnue ; Il faut bien
s'entraider !

Le groupe passa finalement la porte. Il y eut un petit couloir sombre, puis
ils débouchèrent dans un vaste parc fleuri, à ciel ouvert. Un chemin de
gravier les précédait, menant jusqu'à un cube froid et austère, en vitre,
avec tout ce que cela comportait concernant la translucidité. Des railles
bordaient le cube, et Stéphane dénombra trois caméras visible. Il ne
remarqua pas de tireurs. Par contre, il aperçut deux autres cubes au loin,
mais ceux-ci étaient recouvert d'une bache. De toute manière, à cette
distance, il était impossible de voir le contenu du premier cube, alors il
était inutile d'espèrer pour les deux suivants...

Ils rejoignirent le grand mal-aimable, ainsi que le costume trois pièces qui
les avaient invité à le rejoindre ici. S'approchant, Stéphane remarqua qu'il
les observait tous les cinq avait un regard trés froid. Froideur dûe à son
rôle, qui l'avait amené à voir beaucoup de participants mourir, ou simple
mise en scène pour le jeu ? L'homme ne lui laissa pas le temps d'y
réflechir.

- A partir de cet instant, il ne vous est plus possible de reculer.
Expliqua-t-il ; La porte par laquelle vous êtes entrés est verrouillée, mais
de toute manière le simple fait de vous y rendre vous vaudrait une balle en
pleine tête.

Un frisson parcourra les candidats. Aucun ne rétorqua, cependant.

- Bien. Maintenant que c'est clair, je vais faire l'appel. Simple précaution
légale, bien entendu.

Il sortit une feuille qu'il avait négligemment pliée dans sa poche -
chiffonnée étant un terme plus juste. Il le porta devant ses yeux, et
commença à appeller le nom des candidats.

- Bien. Jerôme ?

Le mec barraqué leva une main, silencieux. Il était d'un calme ôlympiens, en
comparaison avec Stéphane qui sentait son corps comme prêt à exploser dans
sa poitrine. L'homme qui faisait l'appel posa la pointe du stylo sur sa
feuille, puis reprit.

- Stéphane ?

Les yeux se posèrent sur lui, mais il les ignora et leva simplement la main
droite. L'homme griffonna quelque chose sur sa feuille, puis passa au nom
suivant.

- Isabelle ?

Isabelle leva la main à son tour. De nouveau, l'homme griffonna sur sa
feuille, puis releva les yeux.

- Julia ?
- C'est moi !

C'était donc le nom de cette charmante mais non moins exhubérante jeune
fille qui était avec eux. Nouveau trait couché sur le papier de la part de
leur hôte, puis le dernier nom vint. celui de leur nouvel et mal aimable
camarade à barbichette.

- Nicolas ?

Nicolas se contenta d'adresser un signe affirmatif de la tête, et l'appel
s'acheva. Derrière le type habillé sur son 31, ils virent la porte du cube
s'ouvrir.

- Mon travail est terminé, vous pouvez entrer dans le cube. Le spectacle
commence dès que la porte se referme. Je vous rappelle que vous aurez chaque
fois trois minutes pour choisir un partenaire en début de chaque acte
sexuel, et deux par la suite pour en changer. Pensez-y, ce serait une bien
stupide défaîte que d'avoir voulu trop prendre son temps.

D'un pas ferme et décidé, tout le groupe se dirigea vers le cube austère. Le
coeur de Stéphane ne demandait maintenant plus qu'à jaillir de sa poitrine
et à se roulet par terre, et l'adrénaline avait atteint un niveau
exceptionnel. Sa bouche était seche, mais ses mains extrêmement moite. Il
sentit la main d'Isabelle serrer la sienne. Il lui rendit la pareil. Puis
ils entrèrent dans le cube.

***

L'intérieur du cube était trés sobre. A leur gauche, on pouvait trouver la
seule pièce camoufflée du cube : les toilettes. Le seul endroit où l'on
pouvait se cacher des caméras. Selon le réglement, que Stéphane et Isabelle
avait étudié à fond avant de se décider, on pouvait se rendre dans les
toilettes après chaque "séance" de rapport sexuel.

Les séances en question commençaient à chaque signal sonore des
organisateurs. Dès qu'il retentissait, il fallait immédiatement se prêter à
l'exercice des caresses et des baisers, sans attendre. Trois minutes maximum
étaient autorisées entre le coup de sifflet et le début d'un rapport, et un
quart d'heure maximum pouvait être cumulé au cours du jeu.

A la fin de chaque "séance", une pause permettrait aux participants de se
remettre de leurs émotions. Aucun rapport sexuel n'était alors autorisé,
afin que les plus endurants ne tentent pas de saborder le repos de leurs
camarades.

A leur droite, ils purent voir un banc, directement accroché à la paroie
vitrée. Il parcourrait toute la longueur du tube jusqu'à rejoindre une
longue planche de forme rectangulaire, ressemblant vaguement à un lit, qui
bordait le mur face à eux et jusqu'au mur des toilettes. Ce banc et ce lit
étaient constituaient le seul ameublement des lieux. Et au-dessus du "lit",
si l'on pouvait appeller ainsi cette planche sans la moindre attrait qui
leur faisait face, Stéphane remarqua une paire de menottes qui étaient
elles-aussi accrochées au mur.

- Ouais ! Les menottes sont pour moi !

Amusé, Stéphane vit l'étonnante Julia se précipiter vers le lit, grimper
dessus à pied joints, avant d'entreprendre de se lier les poignets aux
menottes. La porte se referma derrière eux, et une signal sonore retentit
dans la cage. Stéphane sentit un frisson lui parcourrir l'échine, puis se
tourna vers sa femme, tandis qu'il voyait Nicolas se diriger à son tour vers
le lit, et vers Julia par la même occasion. Il se désinteressa un instant du
spectacle, et embrassa son aimée sur la bouche. Elle frissonna.

- On fait comme prévu ? Susurra-t-il.

Ils avaient prévu un plan pour multiplier leurs chances de réussites. Tous
deux commençeraient le jeu, chacun de leur côté, et prendraient du bon temps
séparément. Puis, dès que l'un des deux commenceraient à peiner, ils se
rejoindraient et sauraient ainsi comment se redonner du plaisir, et de
l'entreint. Méthode simple mais efficace, qui leur permettrait d'avoir un
atout non-négligeable sur leurs camarades de jeu.

- Oui.
- Alors, à plus tard.

Il s'arracha à son étreinte, et rejoignit Julia et Nicolas, qui commençaient
à s'embrasser avec fougue. Il ignora la silhouette massive de Jérome qui se
dirigeait quant à lui vers Isabelle, et rejoignit Julia et Nicolas.
L'exhubérante jeune femme, avait-elle été aidée ou pas par Nicolas, était
maintenant attachée au mur, à la merci de la langue de Nicolas qui était
descendue jusqu'à ses seins, qu'il lechait avec fort appetit.

Au-dehors de la cage, des caméras commençaient à s'affairer autour d'eux,
filmant leurs ébats et les retranscrivants en direct à la télévision. Au
loin, il pouvait voir un cadran lumineux, qui indiquait un chronomètre, qui
venait de dépasser les deux minutes trente. Réalisant qu'il ne lui restait
que peu de temps pour se joindre à l'action, il grimpa à son tour sur le lit
et vint glisser sa langue dans la bouche de Julia.

La jeune femme se contorsionna veinement, pour se rapprocher de la bouche de
Stéphane. Probablement regretta-t-elle à cet instant d'avoir les mains
attachées. Stéphane, tout en prolongeant son baiser, remarqua que Nicolas
avait commençé à remonter la jupe de sa victime. Il glissa donc la main
jusqu'au décolleté, qui le mena à la poitrine de la jeune femme, qu'il
caressa doucement, glissant le bout de son doigt sur le têton durçi, le
pinçant légèrement. Puis il dirigea une main le long du corps de Julia, et
passa sous la jupe relevée, puis sous le slip.

Julia poussa un gémissement, et sa respiration se fit plus rapide tandis que
Stéphane effleurait ses lèvres intimes du bout des doigts. Nicolas se
redressa alors, et passa les mains derrière Julia. Stéphane se demande un
instant ce qu'il faisait, puis tout s'éclaira lorsqu'il sentit la jupe
s'élargir puis glisser le long de la silhouette gracieuse de sa jeune
partenaire. Les parties qui retenaient la robe à ses bras se séparèrent du
reste, et deux longs morceaux de tissus se mirent à pendre le long de son
corps.

La robe resta accrochée au niveau du ventre de Julia. Elle avait la taille
fine, et des petits seins ronds que Stéphane trouva charmants. Nicolas
affichait toujours un regard froid qui contrastait étonnamment avec la
douceur de ses gestes, du soin qu'il prit à ôter complêtement la robe. Julia
se retrouva rapidement nue, la robe sur les pieds, seulement vêtue de son
petit slip blanc humide et de ses chaussettes, les bras levés et attachés.

Stéphane orienta ses doigts en direction du clitoris de Julia, qu'il trouva
à tâtons. Il commença à le carresser timidement, puis sentit la langue de
Nicolas se poser sur les replis de ses petites lèvres. Julia poussa un
nouveau gémissement, plus fort, et ses jambes fléchirent. Elle se laissa
complêtement aller à la caresse bucale de Nicolas, et au massage de plus en
plus vigoreux de son clitoris que lui prodiguait Stéphane. Elle tira alors
sur les menottes où elle était attachée.

- Détachez-moi... Susurra-t-elle d'une voix chaude ;

Stéphane sourit. Elle commençait à perdre le contrôle sur elle-même, et à
laisser parler son corps.

- Pas encore... murmurra-t-il ; On va bien te préparer, avant.

Elle grogna de frustration, mais il ne s'en préoccupa pas. Il ne fit
qu'accélèrer encore les mouvements de sa main, tandis que la langue de
Nicolas cherchait à son tour à se perdre sur son petit bout de chair et de
plaisir.

- Aligne-toi sur moi pour t'arrêter. Conseilla Stéphane à Nicolas ; On va la
faire languir.

D'un léger signe de tête, Nicolas signifia son accord. Les gémissements de
Julia, plus profonds maintenant, s'intensifièrent. Stéphane cessa
instantannément son massage, et Nicolas l'imita. Julia grogna de nouveau,
mais dû se résoudre à attendre le bon vouloir de ses deux amants. Stéphane
reprit son massage, mais laissa Nicolas s'occuper de son clitoris. Il se
contenta de caresser quant à lui les contours des lèvres, et l'entrée de son
sexe.

Le plaisir de Julia ne cessait d'augmenter, mais chaque fois que Stéphane la
sentait prête à jouir, il arrêtait ses caresses, tout comme Nicolas qui
s'était réglé sur le même rythme. Ce petit stratagème se prolongea ainsi
pendant près d'un quart d'heure, où Julia vivait à mi-chemin entre
frustration d'un plaisir qui ne lui était pas accordé et jouissance chaque
fois plus proche, plus imminent. Stéphane se redressa finalement, et retira
une menotte, libérant la main gauche de Julia.

Instantannément, Julia plongea la main vers le pantalon de Stéphane, qu'elle
entreprit de caresser. Sous le tissus, Stéphane sentit aussitôt son sexe se
raidir. Cela faisait de longues minutes qu'il faisait languir Julia, et il
était déjà biene excité, aussi la main de sa partenaire eut un effet
quasi-immédiat, et il sentit le désir envahir tout son corps.

- Tu es drôlement pressée... Sussura-t-il, la voix brisée ;
- Vous m'avez bien fait languir... Murmura-t-elle ; Mais avec cette main, je
vais te donner tellement de plaisir, que tu feras tout ce que je veux.
- Eh bien, on va voir ça.

Elle releva le défi. D'une main experte, elle retira le bouton de son jean,
puis baissa sa fermeture-éclair. La main fouilla dans son pantalon, glissa
sous le slip, et enveloppa son sexe comme une seconde peau. Elle exerça
alors une série de pressions qui lui assainèrent des vagues de désir qui
partait de son sexe pour se propager tout son corps. Ses jambes fléchirent,
et le désir envahit tout son être, lui serrant l'estomac, lui vrillant le
coeur.

Il baissa son pantalon et son slip dans un mouvement confus, et attendit un
plaisir qui ne vint pas. Julia continuait de tenir son sexe dans sa main, et
exerçait de petites pressions qui ne faisait qu'intensifier son désir
jusqu'à le rendre douloureux. Stéphane leva des yeux fous vers Julia.

- Qu'est-ce que tu attends ? Demanda Stéphane ; Branle-moi mieux que ça !
- Détache-moi d'abord.

Elle intensifia ses pressions successives sur son sexe, et Stéphane réalisa
que loin de lui prodiguer une avalanche de plaisir, Julia était en train de
lui faire ressentir un désir toujours grand et ennivrant, mais malgrès tout
douloureux, sans pour autant lui donner la plus petite once de jouissance.

- Détache-moi.

Elle le regardait droit dans les yeux. Son regard exprimait un désir presque
animal, mais une volonté farouche. Chaque pression projettait dans tous le
corps de Stéphane une décharge de désir qui le mettait presque à genoux
devant elle. Ses genoux cognèrent d'ailleurs contre la planche qui faisait
office de lit, mais la main ferme de Julia continuait à le serrer, à le
posséder.

- Détache-moi.

Stéphane se redressa, et se pencha sur la menotte droite de Julia. Elle
commença à le masturber lentement, et le désir laissa un instant la place à
un désir incommensurable. Il savourra un instant la récompense, mais elle
arrêta aussitôt, et reprit ses pressions continues. Il poussa un juron, et
déverrouilla l'ultime menotte.

Julia tomba sur Stéphane, qu'elle plaqua à terre. Nicolas se retrouva à
terre, lui aussi, et se retrouva un instant décontenancé, ne sachant plus
quoi faire. Puis Julia s'installa sur son amant, l'embrassa avec passion
puis descendit le long de son torse, jusqu'à son sexe gorgé de sang. Elle
commença à le caresser doucement, et redressa les fesses à l'intention de
Nicolas, qu'elle n'avait semble-t-il pas oublié.

Nicolas se plaça derrière elle, et recommença à la caresser lentement. Julia
poussa un soupire de satisfaction, puis se pencha sur le sexe qui lui
faisait face, et l'enveloppa de ses lèvres. Stéphane sentit son plaisir
croître au fur et à mesure que son sexe entrait dans sa bouche. L'endroit
etait extraordinairement chaud, et humide. Elle le suça avec un peu plus
d'en train, tandis que Nicolas s'affairait derrière elle. Elle eut un ocquet
de surprise, et ressortit le sexe de sa bouche.

- Eh ! Protesta-t-elle alors ; Qu'est-ce que tu fais ;
- Ne t'inquiête pas. Lança Nicolas ; Tu vas jouir des deux trous à la foi,
tu vas voir c'est tout simplement génial.

Elle n'insista pas, et reprit le membre de Stéphane en bouche. Le plaisir
augmentait au fur et à mesure qu'elle l'aspirait avec entrain, en son propre
entrain ne faisait que s'accroître tandis que Nicolas s'occupait de son
clitoris et de son anus à la fois. Julia ferma les yeux et entama un
va-et-viens de plus en plus rapide sur le sexe de Stéphane, et les
gémissements de plaisir qu'il poussait n'avait d'équivalent que ceux que
poussait Julia sous les assaults experts de Nicolas.

Puis ce fut le point de non-retour. Stéphane sentit le plaisir atteindre son
paroxysme et vit dans les yeux de Julia que c'était le cas pour elle aussi.
ils se regardèrent longuement tandis qu'il léberait en elle un jet de sperme
brulant, l'orgasme lui vrillant le corps et l'esprit jusqu'à lui donner le
tournis. Puis le plaisir redescendit, et il posa sa tête sur le sol froid de
la pièce, les yeux clos. Julia, la tête posé contre lui, recommença à
respirer profondément. Derrière elle, Nicolas avait su raviver la flamme
aussitôt éteinte. Heureusement, car il n'avait pas encore eu son orgasme, et
homme comme femme avait obligation d'en avoir un avant que la séance ne
prenne fin.

- Tu as été fantastique. Le comptimenta Julia ; Allez, viens dans mon petit
trou, maintenant. Tu dois l'avoir déjà bien élargit.

Les yeux toujours fermés, Stéphane écoutait ses deux partenaires conclure
leur partie de jambes en l'air, et s'imaginait la scène. Il pouvait voir
Nicolas dans sa tête, en train de glisser un doigt dans l'anus de Julia,
pour en faciliter l'accés.

- Lentement. Reprit-elle ; Tu en as mit un là ? Sois pas trop rapide...

Nul n'était besoin d'ouvrir les yeux. Stéphane imaginait tout à fait
Nicolas, lui ayant déjà enfonçé n doigt, et qui entreprenait de glisser un
second.

- Non, attends.

La voix avait un ton amusé, et Stéphane sourit. Si Nicolas était expert en
cunnilingus, il ne l'était donc pas en matière de sodomie.

- Arrête !

Stéphane ouvrit les yeux. Cette fois, la voix de la jeune fille était
légèrement emprunt de peur. Le spectacle qui s'offra à lui était étonnant.
Elle avait le visage posé sur son torse, les yeux effrayés, et le cul levé
droit vers Nicolas qui, d'une main sous son ventre, le maintenait dans cette
position. Il était vraisemblablement en train de préparé son entrée en elle,
mais celle-ci ne semblait pas encore prête à cela.

- Attend un peu, mec. Lança Stéphane ; Elle est pas encore assez ouverte.

Mais Nicolas l'ignora complêtement. Il s'enfonça alors d'un coup en elle, et
elle poussa un cri de douleur. Nicolas avait fermé les yeux, et entama un
mouvement de va-et-viens en elle, de plus en plus rapide. Stéphane tenta de
se lever pour les séparer, mais la jeune femme pesait sur lui de tout son
poids, et il fut incapable de bouger. Elle criait de douleur, et tentait de
se retirer de l'étreinte de Nicolas, mais il la maintenant fermement collée
à lui, et s'enfonçait sans la moindre douceur en elle. Puis il cessa d'un
coup tout mouvement, et poussa un long gémissement.

Il se retira alors avec autant de brutalité qu'il était entré en elle, puis
s'assit sur le banc. Dans les bras de Stéphane, Julia pleurait abondamment,
et Stéphane entreprit de lui caresser les cheveux, tentant de la rassurer.
Il tourna les yeux vers sa femme, et la vit près de Jérome. Tout deux
étaient blancs, et regardaient à la fois Julia et Nicolas. De toute
évidence, ils avaient assisté à toute la scène, mais n'avaient pas réagit.
Stéphane était incapable de comprendre pourquoi. Il regarda alors vers sa
droite, derrière la vitre transparente. Il aperçut des hommes, qui se
tenaient aux côtés des caméras, armés de fusils. Son coeur se serra dans sa
poitrine, et son sang se glaça.

***

Julia reposait à ses côtés, la tête posé contre la cuisse de Stéphane.
Celui-ci avait sa femme lovait dans son bras gauche, et caressait doucement
les cheveux de sa nouvelle amie. Cette dernière, les yeux clôts et souillés
de larmes, avait cependant finis de sanglotter et respirer plus calmement.
Cela faisait près d'un quart d'heure qu'ils avaient tous finis de faire
l'amour, et ce n'était pas du tout ainsi qu'il avait imaginé que cela se
passerait.

Jérome, assis à côtés d'Isabelle, n'avait pas dit un mot depuis le début de
la pause. Il regardait en direction de Nicolas. Le jeune voyou était assis
sur la planche en bois, une jambe repliée contre lui et un bras
nonchalamment posé dessus. A la main droite, il tenait une cigarette épaisse
qu'il porta à sa bouche pour en tirer une latte. Il regardait vers
l'extérieur, le regard figé sur un homme armé d'un fusil qui ne semblait pas
lui prêter d'attention.

- Comment vous êtes arrivé ici ?

Stéphane fut heureux d'entendre quelqu'un détourner son attention de cet
ignoble individu. Jérome avait enfin décidé de parler, et semblait lui aussi
vouloir oublier la présence de Nicolas. Personne n'avait semble-t-il envie
de répondre, Stéphane prit donc l'initiative.

- Nous avions des difficultés financières. Expliqua-t-il, échangeant un
regard complice avec Isabelle ; Le jeu avait un super prix à la clef. Nous
avons pensé qu'on avait nos chances. Nous n'avons jamais eu de problèmes
sexuels, et on a même pas mal fait d'experiences.

Isabelle sourit à ces mots.

- Je confirme. Lança-t-elle sur un ton amusé ; Nous pensons que nous sommes
suffisamment experimentés pour avoir notre chance.
- Mais vous n'avez pas peur que l'un de vous soit...

Stéphane ne répondit pas. Isabelle en fit autant. Il n'avait pas de raison
de parler, pas plus qu'il n'en avait envie.

- Et toi ? Demanda-t-il à Julia, qui ne bougeait toujours pas ; Qu'est-ce
qui t'a amené ici ?

Julia ouvrit les yeux. Elle avait un regard froid, plein de colère. Stéphane
cessa de lui caresser les cheveux, et attendit qu'elle réponde.

- J'ai toujours adoré le sexe. Je pensais avoir une chance, ici. Et surtout,
je pensais passer un bon moment.

Elle fusilla Nicolas des yeux, mais celui-ci ne vit rien, ayant les yeux
tourné vers l'extérieur du cube.

- C'était sans compter le complet manque de délicatesse de la part de
certains qui s'imaginent qu'on rentre dans un cul comme on fait entrer une
voiture dans un parking souterrain !

De nouveau, Nicolas ne réagit pas, se contenta de tirer une nouvelle latte,
et cracher la fumée contre la vitre. La fumée commençait d'ailleurs à
s'accumuler dans son coin, ça n'allait pas faciliter la prochaine séance.
Julia continait à regarder vers lui, attendant vainement une réaction.

- Et en ce qui te concerne ? Demanda Stéphane à l'intention de Jérome ;
Qu'est-ce que tu fiches ici ?

Jérome poussa un soupire. Esperait-il faire croire à quelqu'un qu'il voulait
éviter ce sujet ? C'était pourtant bien lui qui l'avait lançé ! C'est donc
que quelque part, il esperait bien qu'on lui retourne la question ! Stéphane
ne fit pas de commentaires, mais n'en pensait pas moins.

- J'ai eu quelques galères ces derniers moi. Ma femme m'a trompé avec un
type, un mec qui travaille à la poste.
- Cocu par le postier. Lança Nicolas, qui visiblement n'était pas aussi
inattentif qu'il ne le laissait croire ; Je pensais que ça ne se trouvait
que dans les mauvaises blagues de comptoir !
- Je l'ai donc virée de chez moi. Reprit Jérome, avec un air qui montrait
comme il lui était dur de ne pas répondre à la provocation ; Quelques jours
plus tard j'ai apprit que j'étais viré. Mon entreprise était en pleine
restructuration, ils ont viré la moitié des posts de ma branche, du jour au
lendemain.

Il marqua un blanc, jetant un regard vers Nicolas qui, cette fois-ci, ne
trouva rien à redire.

- J'ai plus de sous, on m'a piqué ma maison, pour la donner à ma si
merveilleuse femme.
- Vous avez divorcé ? Demanda Isabelle ;
- Oui. Ca n'a pas été facile, mais le plus dur c'est quand j'ai réalisé que
je ne trouvais aucun appartement avec le peu d'argent qui me restait sur mon
compte. Quand j'ai voulu accéder à notre compte commun, il était bien
entendu vide, et la poste a économisée l'argent d'une voiture de fonction.
- Tu l'as pas virée un peu vite ? Lança Julia ; T'aurais dû attendre d'avoir
mit des sous de côtés !
- J'ai pas réflechie, j'étais furax. Comme un con, je l'ai mis à la rue,
alors devinez chez qui elle a trouvé refuge ?

La réponse était évidente. Elle avait donc refait sa vie avec le postier.
Quand votre mari vous chasse de chez vous, il n'est pas étonnant que votre
amant apparaisse comme un homme prévenant. Par quelques mois, Stéphane avait
compris deux ou trois, mais ses ennuits semblaient durer depuis longtemps.

- Et finalement ? Demanda Isabelle ; Qu'est-ce qui a fait que de cette
merde, tu te retrouves ici, avec nous ?
- Plus d'argent, plus d'appartement, plus de femme, plus de vie. J'ai
contracté un emprunt auprès d'une maison de crédit, qui m'a permit de vivre
comme un roi entre le moment de mon inscription jusqu'à aujourd'hui.
Maintenant, rien ne m'attends plus dehors. Si je sors vivant, alors je
continuerai à vivre une vie de roi. Sinon, je n'aurai pas de regret.

Le silence était pesant. Personne ne disait plus un mot, les yeux figés sur
cet homme qui n'avait plus rien à perdre.

- Et puis, j'avais une trique d'enfer !

Isabelle et Julia éclatèrent de rire. Julia poussa aussitôt un grognement de
souffrance, lui rappellant qu'on lui avait maltraité le derrière, et que lui
forcer le passage n'avait pas été sans conséquence.

- Personne ne me demande à moi ?

Tous regardèrent Nicolas. Ils les narguaient depuis son large banc, que
chacun s'était accordé pour lui laisser, et les regardait en souriant,
toujours enveloppé des veloutes de fumées.

- Eh bien vas-y. Lança Stéphane comme s'il s'agissait d'un défi ;
Etonnes-nous !

Nicolas changea brusquement de position, les faisant tous sursauter. Il
s'assis tranquillement, le dos collé contre la vitre, tournant le dos aux
tireurs.

- J'étais au chômage moi aussi. Mon précédent job, je faisais du porte à
porte. Barbant au possible. Je voulais gagner bien ma vie sans me fouler, et
je suis tombé sur cette émission. Vous avez suivit les précédentes saisons ?

Ils firent tous signent que non. Stéphane n'avait pas menti, ni sa femme
d'ailleurs, mais il était étonné qu'aucun d'entre eux n'ait jamais regardé
cette émission. A moins que Jérome et Julia ne veuille garder certaines
vérité pour eux ?

- Moi j'ai regardé, et une chose m'a étonné. A chaque fois, les candidats
faisaient comme vous : ils devenez amis, entre deux parties de jambes en
l'air. Ils se liaient des amitiés, et quand un candidat était éliminé, on
avait droit à un déluge de larmes et de bons sentiements. J'en ai même vu
maudire la production. Il connaissait la règle du jeu, non ?

Il marqua un temps d'arrêt, les observant comme s'il cherchait à bien être
sûr qu'ils comprennaient tous ses explications.

- Vous croyez que l'amitié peut compter ici ? Vous devez baiser, et vous
faire baiser. C'est la seule et unique règle qui compte ici. Vous ne me
croyez pas ? Pourtant, vous êtes bien ici, dans une cage de verre, avec une
troupe armée près à vous cartonner si vous obéissez pas. Moi j'en suis
conscient. Je le sais, et je m'en sers. C'est moi qui vais gagner.

Les regards se durçirent. Etait-ce parce qu'il y avait de la vérité dans ce
qu'il disait ? Stéphane s'en fichait bien, tout ce qu'il savait maintenant,
c'est que le ton de cet homme ne lui plaisait pas.

- Tu rêves. Murmurra Jérome ; Tu peux pas gagner. Tu te crois supérieur à
nous ? Tu es dans le même bateau, mec. Tes beaux discours, si ta bite tombe
en rade, ils te serviront à rien.
- Tu as raison, l'armoire à glace. Tu me crois pas quand je dis que je vais
gagner ? Et pourtant, ma victoire est déjà en marche.

Il désigna Julia, toujours allongé prés de Stéphane, qui ne disait plus un
mot.

- Elle n'arrivera pas à finir la prochaine séance, la première balle lui est
destinée.

Stéphane sentit Julia se mettre à trembler sous sa main. Il baissa les yeux,
et vit qu'elle avait maintenant la chair de poule tout le long de son corps.
Il jeta à son tour un regard noir vers Nicolas.

- Tu es ignoble.
- Tu n'as pas vu ? Elle était la plus apte à gagner ! Une vrai droguée de
sexe, peut-être même une nympho, et probablement habituée aux journées de
sexe non-stop. Elle était un danger pour nous, tu ferais mieux de me
remercier.

Un frisson parcourra le dos de Stéphane. Ce type était abominable. Car ce
qu'il expliquait là...

- ...tu l'as défoncé exprès ?! Tu la considérais comme dangereuse, alors tu
as forcé le passage pour qu'elle est tellement mal qu'elle soit éliminée au
prochain tour.
- Exactement ! Tu vois, t'es pas si con...

Tremblante contre lui, Julia ne pipait plus mot. Soit, il était là pour
gagner, et c'est avec sa femme qu'il voulait être. Mais il ne voulait
certainement pas gagner gràce à ce genre de méthode. Il reprit ses caresses
sur la chevelure de la jeune femme.

- Ne t'inquiête pas. Lui murmurra-t-il ; Je vais m'occuper de toi. Je
soignerai ta blessure, et je t'aiderai à te remettre en selle. Je te le
promet.

Julia leva des yeux pleins de reconnaissance vers lui. Il lui rendit un
sourire amical, puis jeta un oeil à l'attention de Jérome.

- Je peux te faire confiance ? Lança-t-il ;
- Je m'occupe d'elle. Répondit Jérome ; Il ne fera pas de mal à ta femme.

Nicolas eut une mimique méprisante, mais ne dit rien. La conversation
commençait à reprendre, chacun faisant le mieux qu'il pouvait pour oublier
la présence de Nicolas, lorsque la sonnerie retentit. Il était l'heure de la
séance de jambes en l'air suivante. Stéphane embrassa sa femme du bout les
lèvres, puis Jérome et elle prirent l'initiative de se lever et de rejoindre
Nicolas. Tout en les regardant s'éloigner, Stéphane eut peur que Nicolas ne
tente de se joindre à Julia et lui pour finir son sale travail, mais
finalement, il n'en fit rien.

Julia ne bougeait pas. Stéphane ignora l'horloge qui décomptait les trois
minutes maximum réglementaire qu'il avait le droit de prendre avant de
commencer à s'occuper d'elle, et ne chercha même pas à savoir le temps qui
était écoulé. Il était temps de tenir sa promesse.

Il se pencha vers Julia, et l'embrassa doucement sur les lèvres. Elle était
maintenant plus calme, rassuré. Mais il ne faisait aucun doute qu'elle avait
perdu toute sa fougue, faisant d'elle-même une victime consentante plus
qu'une nymphette provocante, comme il l'avait perçu au départ.

Il caressa son ventre doucement. Sa peau était douce, et elle était déjà
presque nue, n'ayant rien remis d'autre que son slip après la séance
précédente. Il prolongea sa caresse le long des cuisses de Julia, et fit
glisser sa bouche le long de son visage, embrassant le menton de la jeune
femme, puis son cou. Il caressait altenativement les cuisses et la peau des
hanches, tandis que ses baisers passaient le long de ses têtons à peine
durçis.

Il jeta un oeil pour s'assurer que tout se passait bien pour sa femme.
Nicolas avait le visage enfouit entre ses cuisses, et elle tenait dans sa
main droite le sexe durçit de Jérome, qui lui léchait le téton. Elle avait
les yeux fermés, mais son visage exprimait sans le moindre doute le plaisir
qu'elle ressentait, et ce n'était pas Jérome avec ce qu'il lui faisait au
têton qui pouvait la faire se tordre de plaisir à ce point. Stéphane en
conclut qu'il ne s'était pas trompé : Nicolas avait beau être un salaud de
première, il était bougrement doué pour les cunnis.

Il sentit alors Julia lui empoigner doucement son sexe sous son slip. Lui
aussi l'avait remis, en même temps que Julia en fait. Après le traîtement de
Nicolas, elle était resté une bonne demi-heure allongé contre lui, en larme,
sans s'habiller. Et pour le faire, Stéphane aurait été obligé de la faire se
lever, ce à quoi il ne tenait pas. Mais lorsqu'elle avait eu la force de le
faire, il avait profité de l'occasion pour se lever également.

La main de Julia était aussi douce que la peau de son ventre. Elle entama un
va-et-viens, et il sentit le plaisir revenir en lui. Il voulut se pencher
vers elle pour reprendre ses baisers, mais elle l'arrêta de la main droite -
la gauche étant toujours occupée à le masturber.

- Continue à les regarder.

Alors il les regarda.

Isabelle avait toujours ce plaisir manifeste que lui prodiguait Nicolas. Et
son plaisir ne pouvait que ravir Jérome, car plus il était intense, plus
elle intensifiait la branlette auquel il avait droit. Bientôt, Nicolas se
redressa cependant, au grand désarroi d'Isabelle qui semblait avoir prit
goût à sa langue. Il se plaça face à elle, qui avait gardé les jambes
écartées, et sortit son sexe. Stéphane n'eut même pas le temps de protester,
Jérome l'arrêta instantannément. Il s'avança vers lui, lui posa une main
ferme mais sans aggressivité sur l'épaule, et Nicolas obtempera.

Isabelle se retrouvait du coup sans personne, ni en elle ni près d'elle.
Mais l'absence fut courte, car Jérome décida de reprendre là où Nicolas
s'était arrêté. Il plaça son sexe devant les cuisses d'Isabelle, et
s'enfonça en elle lentement. Elle avait toujours ce visage satisfait, et
poussa un gémissement lorsque son nouvel amant se retrouva en elle. Nicolas,
quant à lui, reprit également la place que son partenaire avait délaissé,
mais guida directement son sexe vers la bouche de la jeune femme. Celle-ci
accepta gaiement le cadeau, et le prit en bouche avec un entreint
non-dissimulé. Et alors que le sexe de Nicolas se retrouva dans la bouche de
sa femme, Isabelle sentit comme ne décharge électrique provenant de son bas
ventre. Il réalisa que Julia venait d'accélerer violemment son mouvement. Un
regard lui fit comprendre qu'elle non-plus ne perdait pas une miette du
spectacle de leurs partenaires de jeu, et il décida d'intensifier à son tour
sa caresse à son intention.

Isabelle avait donc prit le sexe de Nicolas en bouche, et Jérome lui
martelait la chair de ses puissants coups de butoir. Elle glissa sa main sur
son entrecuisse, et se caressa autant qu'elle put le clitoris tandis qu'il
la pilonnait, tout en intensifiant sa fellation d'une bouche experte. Elle
embrassait, caressait du bout de la langue et aspirait de temps à autres
l'organe de plaisir jusqu'au fond de sa gorge tout en continuant à le
masturber frénétiquement d'une main, tandis que l'autre lui malaxait les
couilles, lorsqu'elle nétait pas en train de caresser ses fesses.

Nicolas poussa un gémissement plus fort que les précédents, et se braqua en
arrière, sexe droit devant lui et enfoncé dans la gorge d'Isabelle. Il resta
un instant ainsi, Isabelle gardant le bout de son sexe en bouche tout en le
caressant, mais plus doucement, dans un orgasme silencieux qui se prolongea
quelques minutes, uniquement interrompu par les va-et-viens de Nicolas en
elle. Puis Nicolas poussa un long soupire, quittant la bouche d'Isabelle.
Elle leva alors une main vers lui, et il se baissa jusqu'à elle pour
l'embrasser à pleine bouche, ne semblant pas du tout impressionné par la
semence qu'elle avait visiblement gardé pour lui.

Le baiser dura quelques instants, puis Nicolas alla s'installer par terre,
les laissant finir. Stéphane fut ravit de pouvoir oublier sa présence tandis
que Jérome et Isabelle reprenait de plus belle. Lui-même commençait à sentir
le plaisir vriller son corps, jusqu'à lui brûler le sexe.

- Viens sur moi ! Lança Julia à point nommé ; Je veux ressentir la même
chose qu'elle, mais hors de question de perdre une miette d'un tel show.

Il l'enjamba donc, et se plaça au-dessus d'elle. Elle imita effectivement
Isabelle, en prenant son sexe en bouche. De là où il était, il voyait
toujours aussi bien ce que faisait sa femme et Jérome, sans pour autant en
dissimuler la vue à Julia. Il resta donc le regard plongé sur le visage
d'Isabelle, qui venait d'inviter Nicolas à rejoindre lui-aussi le coeur de
sa bouche. Et ainsi plaçé, à regarder ce sexe qui se retrouvait dans la
bouche de son aimée tandis que le sien était également au chaud, il eut
l'étrange impression de se voir lui-même auprès de sa femme, bien qu'à
distance. Comme si cet homme qu'elle suçait, c'était lui. Comme si c'était
devant lui qu'elle se masturbait frénétiquement. Comme si c'était devant lui
qu'elle se mettait à jouir férocement, tandis que lui-même lachait son
plaisir dans la bouche de sa chérie, ivre de plaisir.

Le plaisir perdura, comme suspendut dans le temps et l'espace, puis Stéphane
et Jérome s'affaisèrent simultanément. Tous trois avaient atteint l'orgasme
en même temps, alors même qu'Isabelle et Jérome ne s'était même pas aperçut
qu'ils étaient observés !

Il baissa les yeux et regarda Julia. Elle lui souriait, sans mot dire. Elle
avait avalé tout son sperme, et attendait son tour. Il comptait bien honorer
son devoir. Il se baissa sur elle, l'embrassa sur la bouche, puis glissa
directement entre ses cuisses. Il trouva son bouton de plaisir, et le
caressa de la langue, le titilla et joua avec. Mais il sentait que quelque
chose clochait. Il n'y avait plus la moindre trace de plaisir dans le corps
de Julia. Etonné, il leva les yeux vers elle, et la vit qui souriait, d'un
sourire gêné plein de charme.

- J'ai envie de pipi ! Marmonna-t-elle ;

Il explosa de rire. Il tomba à plat ventre sur elle, et rit avec force et
bonheur contre son sein. Mais il se calma vite, et se résolut à patienter :
elle n'avait pas eu son plaisir, et il n'allait pas la laisser tomber. Il
glissa une main entre ses cuisses en pensant au chronomètre, et approcha de
son visage.

- Tu as si envie ?
- Je te jure ! C'est pas comme vous, les femmes ont pas tout le materiel à
urine qui s'arrête pendant l'acte, l'envie de pisser ça casse tout !
- Bon, eh bien tu as le choix. Tu restes là, où tu vas aux toilettes.
- Mais... les fusils.

Stéphane leva les yeux. Les hommes armés étaient toujours là, à les
observer. Logique, ils étaient les derniers en selles, et ils avaient dû
s'apercevoir de la faiblesse de sa partenaire. Stéphane réprima un juron, et
reporta son attention sur Julia.

- tu as le droit à trois minutes pour changer de position, ça sera déduit
des 15 minutes maximum qui te sont autorisés. Tu as le temps d'y aller, tu
vois ! Mais fais vite !
- Bien.

Tout en parlant, il continuait à la masturber. Elle avait les cuisses bien
écartées pour ne laisser aucun doute sur sa bonne volontée. Ainsi, une fois
levée, elle aurait trés exactement trois minutes pour faire l'aller et
retour. Elle se leva d'un coup, le renversant lui à terre, et se précipita
sur le local privé, où était prévu les toilettes.

- Pense à bien ressuyer ! Lança-t-il ;

Elle disparut derrière la porte des toilettes, et il aperçut deux hommes à
l'exterieur du cube qui se rapprochaient d'elle, sans la regarder. Ils
avaient des ordres, et ils les respectaient.

Stéphane observa ses camarades. Nicolas ne fumait pas encore.
Attendaient-ils que Julia ait jouis ? Jérome et Isabelle étaient eux
toujours sur la planche. Ils ne s'occupaient même plus d'eux, et leur
tournait littéralement le dos, visiblement occupés à discuter ensemble d'un
sujet passionnant. Stéphane regarda l'horloge. Une minute trente s'était
écoulée depuis qu'Isabelle s'était levée, et elle avait donc atteint la
moitié.

Stéphane se félicitait d'avoir ainsi remis la jeune femme en forme. Elle
avait finalement été capable d'oublier la douleur après ce que lui avait
fait subir Nicolas, pour ne se concentrer que sur son plaisir. Bien entendu,
ce n'était que partie remise, et il avait toujours l'intention de gagner
avec sa femme, mais il n'avait vraiment pas l'intention de devoir sa
victoire à une basserie comme Nicolas en avait fait une.

Stéphane était même fier de lui. Il avait remis Julia en scène, mais avait
même réussi à rabattre le caquet de Nicolas, lui prouvant que ses méthodes
ne fonctionneraient pas ici. Il leva les yeux sur l'horloge, et vit
l'horloge atteindre les trois minutes. A sa gauche, derrière la vitre, des
soldats levèrent leur fusil.

- Non, attendez, j'ai fini ! Je le rejoins.

Une détonation retentit. Stéphane entendit une vitre se briser, mais
étonnammant cela ne fit pas autant de bruit qu'il l'aurait cru. Mais ce qui
le marqua le plus, ce fut ce bruit sourd et étouffé, accompagné d'un
sinistre craquement. L'instant d'après, il entendit le bruit de quelque
chose de lourd qui chuttait à terre.

- Non... murmurra-t-il, incrédule ;

Il s'avança vers les toilettes. A sa droite, Isabelle et Jérome regardait
dans la même direction. Même Nicolas, à ses pieds, regardait la même
direction, l'air toujours aussi froid, mais avec ce qui ressemblait à un
léger sourire.

- C'est pas possible ! S'exclama Stéphane en atteignant la porte des
toilettes ; Vous ne l'avez quand même pas...

Il ne termina pas sa phrase. Ayant ouvert la porte, qui ne possédait pas de
verroux, il était tombé sur le corps inerte de Julia. Elle était couchée,
face contre terre, et en bougeait plus. La salle était tapissée de rouge, et
face à lui le mur vitré était brisé. Un trou se trouvait en plein milieu,
mais pas trés grand, à peine la taille d'une télévision. Et derrière, au
loin, deux hommes armés le tenait également en joue.

Il recula, et ils baissèrent leur arme. Des larmes coulèrent sur ses joues,
et il se retrouva dos au mur. Il ne comprenait pas. Elle avait pourtant
réussie, elle avait surmonté la douleur, oubliée sa peur !

- C'est pas vrai, pourquoi avez-vous fait ça ? Hurla-t-il soudain ; Bande
d'enflures, elle avait surmonté sa douleur, elle allait me rejoindre,
comment avez-vous pu ?

Il regarda à sa droite. A terre, Nicolas le regardait, et il ne souriait
plus. Il semblait plutôt confus, à la limite de la vexation. Mais il ne le
regardait plus, il avait les yeux portés derrière Stéphane. Celui-ci se
retourna, et aperçut un homme. Mais lui avait une caméra et non-pas un
fusil, mais il le tenait en joue. L'homme s'approcha lentement de lui. Et
lorsqu'il parla, Stéphane fut étonné de voir qu'il l'entendait parfaitement,
et même mieux que s'ils avaient été dans la même pièce.

- Quelles sont vos impressions ? Que ressentez-vous, à cet instant ?

Ce qu'il ressentait ? Stéphane sentit son sang bouillir, et frappa la vitre
des deux poings, pleins de colère, hurlant sa rage à la face de cet homme et
du monde qui l'accompagnait.

- Bande d'enflures, vous ne voyez pas qu'elle est morte ? Comment vous avez
pu faire ça ? Vous l'avez tué, alors qu'elle revenait ! Vous ne pouviez pas
lui laisser quelques secondes de plus ? Je ne peux pas croire que...

Un grésillement se fit soudain entendre. Les haut-parleurs venaient de
s'enclencher, et Stéphane sentit son coeur se serrer. Car s'il devait
refaire l'amour maintenant, il en serait incapable.

- Les candidats restants sont priés de quitter le cube numéro 1. La porte va
être déverrouillé, et ils seront escortés jusqu'au Cube numéro 2. Bon jeu à
tous.

Et sur ces mots, un cliquetis se fit entendre au loin, et la porte du cube
s'ouvrit...

***

Lorsqu'ils sortirent, ce fut sous bonne garde qu'ils furent accompagnés
jusqu'au cube numéro 2. Celui-ci ne se trouvait qu'à moins de 200 mètres,
mais le petit chemin escarpé qui menait du premier cube jusqu'au second
était bordé de quelques hommes à l'air mal aimable armés de fusil. Les
détaillant, Stéphane se demanda s'ils étaient tous de la famille de Nicolas.
Mais il jugea judicieux de ne rien dire et suivit le chemin jusqu'au nouveau
lieu de leurs ébats.

On leur demande de s'arrêter à quelques mètres du deuxième cube, le temps
que la bache qui le recouvrait ne soit hôtée. Le cliquetis du treuil qui
était utilisé pour cela retentit sur tous le plateau, produisant en Stéphane
un indescriptible malaise. Le stress se faisait grandissant, et il s'en
rendait compte. Isabelle se rapprocha de lui, lui serrant le bras
tendrement, mais elle n'y pouvait rien. Il regardait la bache, et il
imaginait la version gaie qu'aurait les télespectateurs, avec une musique de
compte à rebours en attendant le moment où la bache révelerait le spectacle
intérieur du nouveau cube, nouveau théatre de leur ébats. Et lui avait envie
de vomir, envie de hurler pour qu'on cesse ce carnaval sordide où l'on
faisait croire que le jeu ne se résumait qu'à un suspens de bache se
relevant, suivit des ébats sexuels des rats de laboratoires.

- On aurait jamais du venir... murmurra-t-il malgré lui.

Isabelle ne lui répondit pas, mais il la sentit trembler contre lui. Elle
aussi observait le manège de cette bache, qui se relever aussi lentement que
le bruit du treuil s'emplifiait. Le suspens était grandissant, grandiose
même. Les spectateurs collés à leur téléviseurs, attendant de savoir quel
nouveau décors allait apparaître devant eux. Salle de torture ? Salle de jeu
remplis de poupée ? Il eut soudain envie que ce suspens s'arrête, tout de
suite et maintenant...

Il tourna les yeux, et aperçut ce qu'il espèrait voir. Un homme avait prit
place entre deux hommes armés, une caméra sur l'épaule. Il filmait le point
de vue au sol de la bache qui se relevait, et espèrait ne pas se faire
remarquer. Raté.

Stéphane s'avança vers lui. La caméra était toujours dirigée vers la
lointaine bache, tellement absorbé par ce qu'il filmait qu'il n'en avait pas
vu Stéphane s'approchait de lui. Finalement, il leva le visage vers lui.
Stéphane avait-il fait du bruit, où avait-on prévenu le caméraman par une
hypothétique oreillette ? Toujours est-il qu'il réagit trop tard, et
Stéphane eut le temps de lui arracher la caméra des mains. L'homme chutta à
terre, sur les fesses, et tous les hommes autour de Stéphane pointèrent
instantannément leurs armes sur lui, mais il recula, gardant la caméra à la
main. Le caméraman poussa un gémissement pittoyable, effrayé, puis recula à
quatre pattes, comme une stupide araignée imberbe, avec ces vêtements
moulants.

Il n'avait pas l'intention de se servir de la caméra comme d'une arme,
contrairement à ce que pensait ceux qui le tenait dans leurs lignes de
mires. Il poussa un cri de colère, et élança la caméra sur le sol. Il y eut
une gerbe d'étincelles, et des bouts de plastiques, de métals, et dieu sait
quoi d'autres partirent de toute part. Il releva la caméra au-dessus de sa
tête, et l'abaissa de nouveau avec fureur, la fracassant sur le sol.
Nouvelle gerde d'étincelle, nouveau éclats autour de lui. Il se releva avec
la caméra - ce qu'il en restait - en main, et se retourna. Derrière lui,
vers le cube où s'affairait les employés chargés d'évacuer le corps de
Julia, tous s'étaient arrêtés, le regardant avec des regards où se mêlaient
étonnement et incrédulités.

- FILMEZ CA, CONNARD !

Il jeta la caméra dans leur direction de toute ses forces. Certains
reculèrent, vainement puisqu'ils se trouvaient bien trop loin pour qu'il
puisse espèrer atteindre quelqu'un. Mais ce n'était pas son but. Dans sa
colère, dans sa fureur, il n'avait qu'une idée : briser le rythme de la
retransmission. Il leva les yeux, et aperçut la caméra verticale qui,
quelques instants avant, filmait la bache par une vue aérienne. Maintenant,
elle était pointée droit sur lui. Il regarda la caméra face à face, et leva
deux doigts évocateurs.

- BANDE D'ENCULES !

***

On garda Stéphane en ligne de mire jusqu'à ce qu'il soit entré dans le cube.
Il avait brisé le suspens du "relevé de bache" et pour lui, c'était tout ce
qui comptait. Une fois entré dans le cube, il tenta d'oublier sa rage. Au
moins, l'endroit était bien plus agréable que le premier cube. La surprise
fut surtout la salle de bain - transparente - où on les invita à se rendre,
leur assurant que le jeu ne reprendrait pas pendant qu'ils y étaient.
C'était donc la pause la plus longue du jeu. Pour les garder en forme - et
donc garantir une plus longue longévité au jeu - il fallait les ménager.

Il y avait également un lit suffisamment grand pour y dormir à 5 - mais ils
n'étaient bien entendu pas sensés y dormir. Le lit prenait presque toute la
place, et le peu de place restant était occupé par quelque chaises. Jérome
resta aussi silencieux qu'à son habitude, et se dirigea sans mot dire vers
la douche. Avant qu'il n'entre, Stéphane eut le temps de lui lancer un
conseil.

- Prend ton temps. Inutile que le jeu ne reprenne trop tôt. N'est-ce pas ?

Jérome acquiesca depuis l'intérieur de la douche. Un instant après, l'eau se
mit à couler. Stéphane et Isabelle reportèrent leur attention sur le grand
lit, décidé à laisser un minimum d'intimité à leur ami. Regardant le lit,
leurs regards tombèrent sur Nicolas, qui faisait de même. Se sentant
dévisagé, il les observa à son tour, puis esquissa un sourire.

- Je vous le laisse. Lança-t-il en désignant le lit ; Il faut que Madame se
repose, elle est si fragile.

Stéphane remarqua qu'en parlant de "Madame", Nicolas le regardait lui et non
pas Isabelle. Il ignora la remarque, et s'installa sur le lit, suivit
d'Isabelle qui vint à nouvea se lover contre lui. Ils restèrent pensif, les
yeux posés sur un angle blanc du cube d'où il ne voyait plus les caméras, ni
les fusils, ni Nicolas. Stéphane se demanda ce qu'avait ressentie Julia
lorsqu'elle avait reçu la balle en pleine tête. Mourir ainsi, quelle ironie.
Plus ironique était que l'homme qui les avait accueillis les avait avertie
qu'il serait dommage de mourir d'avoir trop prit son temps.

- Ne pense pas à elle, Stéphane. Lui murmurra Isabelle ; De toute manière,
il fallait bien qu'elle... parte à un moment donné, non ?

Stéphane ne répondit pas. Elle avait évidemment raison, mais il aurait
préféré que Nicolas soit le premier à partir.

- N'y compte pas !

La voix de Nicolas le fit sursautter. Il tourna les yeux vers lui, et le
découvrit sur le bord du lit, qui les regardait d'un air amusé. Avait-il
pensé à voix haute ?

- Qu'est-ce qu'il y a ? Demanda Stéphane ;

Nicolas croisa les bras sur le lit, et posa sa tête dessus.

- Tu aimerais me voir éliminé, n'est-ce pas ? Tu rêves ! C'est impossible,
et si j'étais toi, je m'inquiêterai plutôt de savoir si ta femme tiendra le
choc !
- Quoi ? Firent Stéphane et Isabelle en choeur ;
- Bah oui, elle va devoir s'occuper de trois mecs à la fois maintenant !

Stéphane ne rétorqua pas. Il savait que Nicolas avait en partie raison, et
cela l'inquiêtait effectivement un peu. Une main amicale se posa sur son
bras. Il tourna le regard vers Isabelle. Elle lui souriait.

- Ca va, ne t'inquiête pas, je peux assumer ça. Tu crois que je n'avais pas
pensé à cette possibilité ? On continue comme on a prévu de faire, et voilà.

Il sourit à son tour. Bien entendu, elle avait raison. Cela ne changeait
rien à leur plan. Il la ferait jouir la première, puis elle se chargerait de
lui. Donc, les deux autres camarades devraient se disputer les restes. C'est
ainsi qu'ils comptaient gagner, et c'est ainsi qu'ils gagneraient.

- Et puis, si tu as un problème, je me chargerais de toi ! Ajouta Nicolas.

Stéphane se retourna vers lui.

- N'y comptes pas !

Mais il réalisa alors. Ce n'est pas elle qu'il regardait, ni à qui il
s'adressait. Il sentit alors son estomac comme prit dans un étau.

- Vous êtes pitoyable ! S'exclama Nicolas ; Vous croyez que votre couple est
une force ? Mais c'est moi qui ai le véritable avantage dans ce jeu ! Je
peux gagner avec n'importe lequel d'entre vous ! N'importe qui, pourvu que
je gagne !
- Tu es...?
- Bisexuel, oui ! Ca te la coupe, hein ? Mais ne t'inquiête pas, si ta douce
à une panne, je me chargerai de ton beau petit cul !

Stéphane sentit ses boules se rétracter dans son slip. Effectivement, s'il
se retrouvait à devoir subit ses avances, il ne ferait pas long feu. Il se
colla contre Isabelle, et sa présence le rassura. Tant qu'elle était là, il
n'avait qu'à s'occuper d'elle, et il ne risquait rien. Jérome sortit alors
de la douche, et rejoignit Stéphane sur le lit, sans se douter de la
conversation qu'il venait d'avoir lieu.

- J'y vais !

Nicolas et se dirigea vers la douche. Stéphane lui repeta la même consigne
qu'il avait donné à Jérome.

- Y'a eu des soucis ? Hasarda Jérome ;

Stéphane se demande un instant s'il devait lui dire. Mais Jérome avait prit
soin d'Isabelle, et il méritait de savoir.

- Notre copain est bi, alors gaffe à ton cul.

A peine eut-il fini sa phrase, que Nicolas réapparaissait. Il était presque
sec. Vraisemblablement, il n'avait fait que se passer un rapide coup de
gant. Ahurit, Stéphane le dévisagea sans trouver quoi dire.

- Tu devais faire durer ! S'étonna Jérome ;
- J'en ai rien à foutre. Répondit Nicolas ; Et je vous emmerde.

Stéphane et Isabelle avaient envie de prendre leur douche ensemble, mais ils
se retinrent. Jérome leur avait fait perdre du temps de repos, inutile
qu'ils en fasse autant. Stéphane prit donc sa douche seul, et eut la
satisfaction de voir que la douche était si pleine de vapeur que les murs en
devenait opaque, lui conférant une véritable intimité. Il se lava lentement,
repensa à Julia. Et il pleura. Il pleura pour cette amie qu'il s'était fait,
et qui avait quitté le jeu si tôt. Puis il se lava à nouveau le visage, et
quitta la douche.

Isabelle fut la dernière à prendre sa douche. Elle y passa le plus de temps
possible, peut-être autant que lui. A son retour, elle eut à peine le temps
de poser les fesses sur le lit que la sonnerie annonçant la nouvelle séance
retentit.

***

Isabelle s'avança sur le lit, et s'installa au milieu. Elle avait mit son
slip, mais elle sortait de la douche, aussi était-il trempée. Stéphane
l'attrappa donc et le lui retira prestemment. Il l'embrassa sur la bouche,
puis descendit le long de son ventre, déposant baisers sur baisers. La
tentatation était grande de tenter de lui carresser le sexe immédiatement,
mais il savait d'experience que la précipitation n'avançait à rien.

Il carressa tout son corps, et Jérome comme Nicolas le rejoignirent pour en
faire autant. Jérome se pencha sur son visage pour l'embrasser, et elle
allongea la main pour empoigner son sexe, qu'elle commença à caresser trés
lentement. Nicolas, quant à lui, vint surmonter son ventre pour y placer des
baisers dont la douceur tranchait presque vulgairement avec son tempéremment
habituel.

Pour laisser plus de liberté de manoeuvre à Nicolas, Stéphane fut bien
obligé de descendre plus bas, abandonnant ses caresses bon gré, mal gré. Ce
fut donc tout naturellement qu'il fut amené à lui embrasser l'intérieur des
cuisses, et à lui caresser les jambes. Le traitement ne semblait pas
déplaire à Isabelle, où bien était-ce le cumul de leur soins à tous les
trois, puisqu'elle écarta lentement les cuisses, comme une invitation.
Stéphane s'approcha doucement de sa femme, et se glissa entre ses cuisses.
Arrivé devant l'entre du plaisir d'Isanelle, il resta un instant immobile,
regardant. Les lèvres étaient gonflées, colorées, et déjà fort humides. Une
douce odeur nacré s'en dégageait, irrésistible. Il ne résista donc pas.

Il posa ses lèvres sur la lèvre droite, et y laissa un déposer. Il y déposa
un second baiser, bouche ouvert, plus humide. Les jambes qui l'enserraient
tremblèrent. Il glissa sa langue sur le sexe frémissant qui semble frémir à
son contact. Les jambes se refermèrent avec plus encore d'entrain sur sa
tête, et il sentit des mains se glisser dans sa chevelure. Il se dirigea
vers le bouton de plaisir et le prit entre ses lèvres, le faisant rouler
sous sa langue. Le lieu se fit de plus en plus humide, trempé du plaisir
d'Isabelle qui haletait dans le lointain. Prisonnier de ses cuisses crispées
sur son visage, plaqué contre sa fente, il n'entendait plus la voix de son
aimée qui gémissait de plaisir dans le lointain, ce qu'une main aggrippée à
ses cheveux se chargeait de lui manifester.

Stéphane avait maintenant le visage lui-même trempé par le plaisir de sa
partenaire, mais ne comprenait que confusément le plaisir qu'il lui
prodiguait. Il gardait les mains fermement arrimée à ses cuisses, et ses
coups de langues redoublaient de violence. Isabelle avançait le bassin vers
lui par à-coups, semblant vouloir être toujours plus près de lui, toujours
plus près de sa bouche, de sa langue, toujours plus près du plaisir.
Répondant à son désir, Stéphane s'évertua du mieux qu'il put à s'occuper de
son clitoris et du reste du sexe à la fois, enfouissant sa langue au plus
profond d'elle tout en gardant toujours la petite excroissance gourmande de
caresse et de plaisir qui restait à l'entrée, près de sa bouche. Les jambes
se ressérerent plus encore sur sa tête, et le buste s'arc-boutta, tandis que
résonnaient dans le cube les râles de plaisir de la jeune femme en plein
émoi.

Finalement, son buste revint sur le matelat, tandis que ses jambes
relâchaient leur emprise sur lui. Il se releva et regarda la jeune femme.
Elle avait la tête tournée sur le côté, souriante, un air de profonde
béatitude figée sur son visage. Son torse était nu, et des restes de
liquides blanchâtres laissèrent supposer à Stéphane qu'elle s'était aussi
bien occupé de ses amants qu'il s'était lui occupé d'elle. Il n'eut pas le
temps de pousser plus avant sa pensée, puisqu'elle tourna les yeux vers lui,
et lui fin signe de la rejoindre.

Lorsqu'il fut près d'elle, sans qu'un mot ne soit échangé, elle prit son
sexe en main et entama un lent va-et-viens. Son regards plantés droit dans
ses yeux à lui, elle le masturba d'abord lentement, puis de plus en plus
vite. Stéphane n'avait certe pas eu besoin de ce traîtement pour être
excité, le cunnilingus auquel elle avait eu droit étant suffisamment chaud
pour lui l'avoir enfievré. Mais il restait que la regarder le branler ainsi,
les yeux dans les yeux, alors qu'Isabelle ne se privait pas pour se délecter
du spectacle, cela avait une sensualité nouvelle et terriblement éloigné de
l'ambiance de sexe et de stupre qu'il connaissait depuis le début du jeu.

Le plaisir déferlait par vague dans son corps, partant de son sexe dressé
pour iradier à travers tout son être, toujours plus chaud et plus savoureux.
La respiration de Stéphane était de plus rapide et saccadée, et ne gardait
le regard plongé dans les yeux d'Isabelle. Celle-ci se redressa légèrement,
pour placer sa bouche devant le membre gonflé. Un coup de langue fut donné,
et Stéphane fut plongé dans un monde de douceur, maintenu dans l'extase par
les caresses de cette langue humide et accueillante qui lui tourna la tête,
sans pour autant lui faire cesser de soutenir le regard de sa partenaire.

Isabelle glissa le membre tremblant dans sa bouche, gardant le bout posé sur
sa lèvre inférieur tout en continuant de glisser sa langue autour, tandis
qu'elle s'exposait en spectacle à la vue de Stéphane, ivre de désir. Tout
son sexe semblait en proie aux flammes, et la bouche humide qui le prit tout
entier ne fit que nourrir le feu qui le brûlait. La bouche d'Isabelle
montait et descendait successivement le long de son organe, propulsant les
derniers assaults de jouissance qui vrillèrent tout son corps, lui faisant
flêchir les jambes. Il sentit tout son corps jusqu'à son visage se crisper
tandis que son sexe crachait sa semence dans la bouche accueillante de sa
femme qui l'admira jusqu'au dernier instant.

Stéphane s'entendit confusément gémir longuement, d'un râle continue et
puissant qui s'acheva lorsque son sexe sem

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Texte coquin : Baise ou crêve
Histoire sexe : Une rose rouge
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