La Saga des esclaves au Château du Marquis d'Evans (épisode N°1163)

- Par l'auteur HDS MAITREDOMINO -
Auteur homme.
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Récit libertin : La Saga des esclaves au Château du Marquis d'Evans (épisode N°1163) Histoire érotique Publiée sur HDS le 08-03-2018 dans la catégorie Dominants et dominés
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La Saga des esclaves au Château du Marquis d'Evans (épisode N°1163)
Conte d'Halloween au Château - (suite de l'épisode N°1152) -

… quand il n'était pas pantelant ou décrocher en bas des murs, ou carrément disparue, enlever, voler je ne sais quoi d'autre… Aidée de la lumière de mon smartphone, que j'avais récupéré chez moi et garder dans ma veste, je me frayai un chemin à travers les couloirs ténébreux et poussiéreux. La peur montait en moi, à la vue des quelques rares tableaux que j'avais pu découvrir et admirer des paysages, de scènes de chasse et de nus anciens, à présent effacer, poussiéreux. Les cadres cassés ou défaits des peintures, les toiles étaient à moitié moisies ou noircies par le temps, l’humidité, trouées, déchirées, quand ces tableaux n'étaient pas pantelants ou décrochés en bas des murs, ou carrément disparus, enlevés, volés ou dieu c'est quoi d'autre. Aussi, bizarrement, un seul tableau semblait être resté en état et trônait en haut sur la corniche de l’entrée d’une double porte massive au fond d’un long couloir délabré. Ce tableau immense représentait deux hommes que je reconnus de suite, il s’agissait du Marquis de Sade à côté du Marquis d’Evans de l’époque ! Ils posaient côte à côte débout la tête haute … Je les reconnus car c’était cette belle toile d’un maitre peintre qui avait servi de gravure à la couverture du vieux livre de la bibliothèque au titre ‘’Les Origines de la Saga des esclaves au Château du Marquis d’Evans’’, vieux livre que j’avais lu lors de ma première nuit, ici au Château (voir un épisode précédent)…

Je me frayai donc un chemin à travers les couloirs lugubres, jusque dans l'immense bibliothèque, m'arrêtant net de stupeur, pris d'angoisse et de désarrois à la vision de l'endroit. On aurait dit qu'une tornade était passée par là. La majeure partie des étagères avait été mise à bas, ayant répandu leur volumineux contenu sur le sol. Quelle désolation de voir tous ces vieux livres à terre pourris et mangés par les insectes ou le rats, ils étaient devenus illisibles, quand ils ne se désagrégeaient par en poussière au contact de mes doigts... Je me crus un instant devenir folle à la vision cauchemardesque de la Grande Bibliothèque. Mes pas me menèrent ensuite vers une porte que les vers à bois avaient attaqué de mille trous... Je tendis ma main tremblante vers la clenche, l'actionnant, ouvrant doucement la porte pour voir ce qui s'y cachait derrière elle. Je me retrouvai dans le salon obscur, éclairé faiblement par le faisceau du feu éternel dans l'antre de la cheminée. Soudain, terrorisée, je plaquai ma main devant ma bouche, me retenant de pousser un cri d'effrois, tout en reculant de quelques pas... dans le fauteuil, là, devant la cheminée, je venais d'apercevoir comme une ombre, assise là. L'ombre d'un homme. J'étais paniquée, même si c'était idiot de ma part de réagir ainsi, ayant vécu tous ses derniers jours avec un fantôme, jusqu'à avoir une relation charnelle avec Lui. Seule, malgré ma peur, je m'avançai prudemment, mais heureusement l'ombre n'était plus là. Était-ce le Marquis qui s'amusait à mes dépens ou une hallucination visuelle provoquée par le feu dans la cheminée et l'atmosphère lugubre.

- Mon histoire aurait pu s'arrêter là, comme l'un de ses contes fantastiques d'horreur qu'on raconte au coin du feu... Si nous n'étions enchaînés nues toute les deux dans ce cachot par Le Maître, Monsieur le Marquis d'Evans. dit Carole avec un petit sourire à Sandra.

Je demeurai un instant interdite devant ce feu semblant éternel, me demandant qu'elle fût cette fantasmagorie aliénante que je vivais, bien que sa seule présence dans l'âtre éclairant cette pièce fut le témoin de mes premiers émois avec le fantôme, pièce qui semblait intacte et parfaitement propre à comparer au reste du Château, témoignant là si je puis dire de ma raison. Sentent mes jambes vaciller sous l'émotion qui était mienne, je m'avançai pour m'asseoir découvrant alors poser sur l'assise de la haute chaise qui jadis devait être confortable, un parchemin, magnifiquement calligraphié à l’encre noire d’une plume d’oie comme tous ceux que Monsieur le Marquis m'avait déjà adressé :

- Ma très chère Carole, votre venue dans Ma Demeure n'était pas de votre faite, même si celle d'y rester un temps le fut... Votre simple présence m'a permis de faire revivre la beauté de ces lieux endormis. Votre émerveillement de mes lectures et le plaisir excitant qu'ils firent naître en vous, réveillèrent Ma passion et Mes Envies de Domination. .... Votre acceptation de vous offrir à moi, fut un cadeau merveilleux, que je chérirais pour l'Eternité ! ... Hélas conscient de ma nature, je ne saurais vous demander de devenir Ma soumise et de demeurer en ces lieux à Mon service... Je vous rends donc à votre vie, délaissant ces lieux, retournant dans les limbes de l'oubli où je continuerai à hanter Mon Château pour des siècles et des siècles encore …

Et brusquement comme répondant à ses derniers mots que je lus, le feu dans la cheminée déclina en passe de s'éteindre et de disparaitre lui aussi. Je ne pouvais le laisser partir où que ce soit, si bien que je me suis mise à crier et crier encore, à supplier pour le faire revenir... Mais rien. Le feu s'éteignit doucement dans l'âtre, plongeant la pièce dans une sombre et triste obscurité sinistre où seul le silence avait repris ses droits, silence glacial parfois interrompu par des craquements des vieilles boiseries... Je suis resté là comme perdue, tenant cette feuille de vieux papier entre mes mains tremblantes, en proie à l'émotion, dont mes larmes y effaçaient à jamais les derniers mots. À nouveau cette histoire aurait pu se terminer là, comme l'un de ses contes d'amour impossible... Mais il n'en fut rien, heureusement...

Soudain, un bruit discret, presque imperceptible, attira mon attention, me faisant relever la tête et entrapercevoir l'espace fugace d'un instant comme un scintillement dans le fond de la pièce. Il était impossible qu'un objet puisse briller ainsi dans l'épais manteau de noirceur régnant dans la pièce à présent depuis que le feu s'était complètement éteint... Intriquer, espérant là un signe du fantôme du Marquis d’Evans, je déposai précautionneusement le parchemin à l'encre effacée sur l'assise de la chaise, telle une rose qu'on dépose sur la tombe de son bien aimé et aider de mon smartphone je m'avançais doucement, prudemment avec un sentiment mélangé de peur et d’espoir. Sur un petit guéridon, je trouvai un vieux calepin à la reliure en ancien cuir brun foncé par le temps, avec en incrustation dessus les Armoiries de la Famille des Evans. Je l'ouvris au niveau du signet constitué d’un étroit morceau de tissu au liseré d’or et y découvris magnifiquement calligraphier toujours à l’encre d’une sublime plume d’oie, deux odes dédiées à la punition et à la soumission. Je tremblai d’excitation à la lecture de ceux-ci :

Divine punition : d’Emma de Fontange (Juillet 1784) (NDLA voir les Origines de la Saga) :

Ecartelée et frémissante,
En tout cas ruisselante,
Pieds et poings enserrés
De bracelets lourds et ferrés
J'attends avec bonheur
Qu'enfin sonne l'heure
D'une main ferme qu’Il m'inflige
Ma punition. Fessées obliges,
Avec dextérité Sa main vole
D'un globe à l'autre, je décolle
Douce frontière entre plaisir et douleur
Je Lui prie de ne pas perdre Son ardeur
D'une main Il me fouille, me fesse,
De l'autre main Il me palpe, caresses
Ma fente ruisselante Le réclame, affamée
Dominant, Il veut m'entendre supplier
Ruant dedans mes lourdes chaînes
Désormais je me sens Sa chienne
Un à un Ses longs et puissants doigts
Prennent lentement possession de moi
C'est dans un cri de jouissance sans fin
Que finalement, j'avale en entier Sa main...

La simple lecture de ses mots, me fit éprouver une douce chaleur dans le creux de mes reins... sentiment d'envie et de peur... Lorsque la voie de ma destinée me fut clairement révéler à la lecture de l'Ode suivante sur la page en face.

Ode à Ma Soumise (Poème écrit par le Marquis d’Evans de l’époque en 1784.)

Ries donc soumise, tant que s’y prête l’heure
Oui ries, car bientôt tu verseras des pleurs
Souviens-toi de ta liberté gardes la en mémoire
Car Maitre va bientôt t‘emprisonner, à l’abri des regards
Impuissante, tu seras Ma belle captive soumise
Et du Maitre, tu satisferas Mes exigences requises
Tu ne te dresseras pas contre Moi, tu seras obéissante
En défiant Son autorité, tu sauras ce qu’est la souffrance
Les membres entravés par d’épaisses, lourdes cordes jaunes
A genoux sur l’écarlate tapis, Le Maitre te fera l’aumône
D’un dressage que tu souhaiteras être sans concessions
Tandis qu’en toi tu l’accepteras avec ferveur et dévotion
Alors… tu ris belle soumise, ris tant que s’y prête l’heure
Car le Maitre entrera dans ton être, possédera ton corps
Souviens-toi de tes années d’insouciance sereine
Quand le Maitre ce jour-là, te proclamera sienne
Tu seras à Son service et réduite en esclavage
Tu n’en auras cure, tu souhaiteras les entraves
Car à jamais tu désireras vouloir Lui appartenir
Pour être toi soumise et combler ses petits plaisirs
Aller soumise… tu ris il est maintenant arrivée l’heure
Au Maitre de t’offrir sans retenue, ni honte, ni pudeur…
Sois pour Le Maitre la plus belle par ton obéissance
Et enfin tu connaitras ce qu’est la véritable jouissance…

Après cette lecture, ma décision était prise : J'allais m'offrir totalement à Lui…

(A suivre…)

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