Le cadeau de mariage 5

- Par l'auteur HDS Arsenne -
Récit érotique écrit par Arsenne [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Récit libertin : Le cadeau de mariage 5 Histoire érotique Publiée sur HDS le 30-09-2018 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Le cadeau de mariage 5
A chacun son épreuveAgnès reste quelques secondes immobile, silencieuse au milieu du bar. Les yeux toujours baissés, son manteau dans les mains, elle semble être dans un état second. On perçoit un léger tremblement de ses membres, tandis que le rouge lui est venu aux joues. Elle n’entend que son cœur qui tambourine dans sa poitrine. Antoine, resté assis face à l’homme, a du mal à cacher son érection et à contrôler la jouissance qui l’envahit.
Alors doucement calmement, l’homme invite Agnès à venir rejoindre son fiancé.
Les jeunes fiancés, assis sur le grand fauteuil face à l’homme, sont profondément bouleversés. L’homme reste silencieux de longues minutes, scrutant tour à tour Antoine et Agnès dans les yeux. Il semble les jauger, mais en vérité il veut accentuer la pression, fléchir leur vigilance pour mieux les contraindre en les déstabilisant. Puis d’une voix douce, il entreprend de les informer.
- Mon ami, qui était aussi celui de ta maman, Antoine, m’a nommé son exécuteur testamentaire. Il m’a chargé de deux missions. Une auprès de ta maman, une autre auprès de vous deux. Cette dernière intéresse votre cadeau de mariage. C’est un superbe cadeau. Je voudrais que tu saches, Antoine que ta mère et mon ami ont vécu des moments très intimes. Ton père au courant, sans faciliter cette relation, l’a acceptée pour l’amour de ta mère et pour toi. Puis la vie les a éloignés et séparés. Il n’a pas osé revenir vers vous au décès de ton papa, trop respectueux du souvenir de l’amitié fidèle qui les unissait tous les trois. Car c’étaient des amis d’enfance, soudés par une histoire qui trouvait ses racines dans la sincérité des sentiments. De ceux que je voudrais retrouver entre vous deux.
Antoine est stupéfait de qu’il vient d’entendre. Il vouait une admiration sans bornes pour son père, et ce qu’il vient d’apprendre l’émeut à en pleurer. Il comprend combien son père avait dû aimer sa maman pour accepter cette liaison qui ne devait qu’être souffrance et douleurs. Cet amour il le ressent maintenant pour Agnès et cela le comble de bonheur de pouvoir s’identifier à son papa. L’homme poursuit d’une voix toujours aussi chaude.
- Il a écrit une longue lettre à ta maman que je suis chargé de lui remettre. Il a également écrit ce petit mot qui vous est destiné.
« Cher Antoine, pour remercier mon ami d’avoir accepté de porter mon message, après ma disparition, je lui laisse l’initiative de vous mettre, Agnès et toi, à l’épreuve pour recevoir ce cadeau. C’est une épreuve d’amour pour vous aider à sceller encore plus profondément votre union ».
L’homme sait l’importance de ce présent comme un argument de poids pour arriver à ses fins. Son pouvoir n’en est que plus fort. Surtout pour ce qu’il a l’intention de faire vivre et subir aux jeunes gens.
- Mes enfants, une petite maison au bord de l’eau sur une île de la méditerranée vous est offerte pour votre union. Une petite maison rien que pour vous deux.
Les deux tourtereaux sont stupéfaits. Ils ont du mal à vraiment réaliser l’importance de cette largesse. Ils sont heureux et de joie ils se jettent dans les bras l’un de l’autre. Agnès serre ses seins contre la poitrine d’Antoine. Ils signent leur union ; ils ne font qu’un. Le messager a un regard de tendresse mais sous entendu perversion. L’homme poursuit après les avoir laissés un moment se réjouir de la bonne nouvelle. Il sait que maintenant, les choses vont leur paraître moins réjouissantes.
- Elle vous appartiendra quand vous aurez satisfait aux conditions que je vais vous faire connaître. Une épreuve individuelle pour chacun et une pour vous deux.
Antoine et Agnès retrouvent leur esprit et les yeux pleins d’espoirs et d’interrogations, ils écoutent l’homme. Il se penche sur une serviette et en extrait trois enveloppes blanches. Une porte le prénom d’Agnès, une autre celui d’Antoine et la dernière les deux prénoms. Les trois enveloppes sont fermées. S’adressant aux deux amoureux il leur dit.
- Vous devrez prendre connaissance des instructions chacun de votre côté, quand vous serez seuls. En effet les épreuves sont personnalisées afin de me faire une opinion sur la nature profonde et personnelle de chacun d’entre vous. Vous ne devez en aucun cas communiquer sur le contenu entre vous. Ce qui signifie que vous serez seuls responsables devant moi de la profondeur de votre âme. C’est ce que souhaitait cet ami. Antoine tu vas rentrer chez toi maintenant, j’ai à parler à Agnès toute seule. Ne t’inquiète pas je la ferai raccompagner par un taxi chez elle.
Le jeune garçon ne comprend pas. Il est saisi d’une angoisse. Cet homme va-t-il révéler à Agnès son comportement l’autre jour au téléphone ? Et toutes ces interrogations qui lui reviennent en mémoire. Cet homme connaît-il certains détails les concernant comme la couleur de la robe que porte Agnès ce soir ! Ou leur numéro de portable ! Il est décontenancé. Son angoisse se transforme en peur quand il croise le regard maintenant froid et menaçant de l’homme. Il adresse un léger sourire à Agnès autant pour la rassurer que pour se donner le courage d’obéir. Dépité, il quitte en silence le bar de l’hôtel sans ignorer les regards réprobateurs que lui adressent les clients encore présents.
Quand il se retrouve seul sur le trottoir devant l’hôtel, il est pris d’un sentiment de honte. Il vient d’abandonner sa promise à cet homme qui lui apparaît maintenant de plus en plus comme un prédateur. Et Agnès sa proie. Il ne sait pas vraiment d’où lui vient se sentiment mais il est bien réel. Alors subrepticement il contourne le bâtiment et s’approche d’une fenêtre qui donne sur le bar. Caché dans l’ombre, il épie le couple. L’homme s’est déplacé. Il a pris sa place aux côtés d’Agnès. Ils lui font face ce qui lui offre une vue directe, à peine plus de quatre mètres devant lui. Il lui parle en se maintenant très près de son visage. Agnès affiche une mine grave en écoutant sans rien dire. Antoine voit l’homme avancer une main et ses saisir de celle d’Agnès encore posée sur ses genoux, les cuisses serrées. Elle se laisse faire. L’homme lui sourit et maintenant lui caresse doucement le dessus de sa main avec son autre main. Comme il aimerait savoir ce qu’il lui dit pour qu’elle soit aussi passive et réceptive à ce contact. Cet homme qu’elle ne connaît que depuis quelques minutes et qui lui a donné tout à l’heure l’ordre d’ôter son manteau au milieu de regards cupides ! Elle ne pouvait ignorer qu’elle exhibait ses charmes. Antoine ne comprend pas et sa défiance envers cet individu s’accroît. Mais il n’a pas le courage d’intervenir. Et soudain, cette érection qui le reprend. Il vient de voir l’homme déposer un léger baiser sur l’épaule nue puis le cou d’Agnès qui ne fait rien pour l’esquiver. Elle semble droguée, le regard vide, les yeux fixes qui se perdent au loin, devant elle. Les clients du bar ne manquent rien de la scène. Cette belle jeune fille qui flirte avec ce gros bonhomme au regard cupide. Puis il la voit fermer les yeux comme pour s’isoler du monde et savourer la caresse.
Antoine vit un cauchemar. Comment son Agnès, l’amour de sa vie, peut-elle se laisser aller ainsi, se donnant en spectacle. Il a envie de pleurer et en même temps il ne peut contenir son érection. L’homme maintenant se penche sur la poitrine de la jeune femme. Antoine comprend qu’il regarde les seins par la transparence du tissu de la robe. Agnès ne bouge pas, comme pétrifiée. Pour Antoine cela devient insupportable. La conversation avec cet homme l’autre jour lui a révélé son côté pervers et c’est cet homme là qui en ce moment contemple les atouts de sa belle. Ceux-là même qu’il lui a vantés au téléphone. Antoine balance cette fois encore entre la honte de sa veulerie et l’excitation de voir sa belle désirée par cet individu pervers. Il se doute bien qu’il a pris un ascendant sur elle. Et sur lui également. Mais il se sent impuissant à se défendre et à la protéger. C’est au moment où il voit la main de l’homme se poser sur la cuisse toute proche de lui, qu’Antoine sent son éjaculation souiller ses sous vêtements. La main tire doucement le genou vers lui, ouvrant le compas des cuisses d’Agnès. C’est trop. Il jouit, sans avoir eu besoin de se toucher tant l’excitation est forte. La blancheur de la peau de l’intérieur des cuisses et celle de la culotte de sa fiancée, offerts à la vue de tous dans le bar, est un stimulus dont il n’avait jamais imaginé la puissance. Il se libère de nombreuses et longues salves de sperme. Repus, son ignominie doublée de sa lâcheté lui apparaissent, terribles, et le font souffrir. Mais il abandonne. Abattu, il s’éloigne de sa cachette et le cœur lourd, il regagne son domicile, serrant entre ses mains la lettre que lui a remis cet homme qu’il considère désormais comme Satan.
Agnès non plus n’a pas bien réalisé pourquoi l’homme les avait séparés. Elle est choquée, incapable d’avoir une réaction. Comme figée, elle attend. Elle attend ce que l’homme va faire, ou lui dire.
Elle n’arrive pas à soutenir longtemps le regard qu’il lui porte. Un regard tout différent. Celui-là est entaché de lubricité. Instantanément, cette chaleur lui envahit le bas-ventre. Nul besoin de mots ni d’attouchements. Ce qui s’échange entre eux deux en cet instant est chargé de sexe, de plaisir, de faute. Elle le sait. Elle l’a déjà ressenti ce fameux dimanche. Elle pensait bien pouvoir maîtriser ce désir de sexe, mais il était plus fort que tout. Agnès devenait cette seconde femme, celle qui ignorait tout des vices de la lubricité. Etait-ce là sa véritable nature ? Elle prit peur devant ce qui lui apparaissait maintenant comme une évidence et il allait falloir assumer cet aspect de sa personnalité. Elle le ferait, elle le sait déjà.
Sans un mot l’homme s’est levé pour venir s’asseoir à ses côtés à la place laissée libre par le départ d’Antoine. Il s’est approché de son oreille pour lui murmurer des mots qui la déstabilisèrent encore plus.
- Agnès, tu es une jeune fille magnifique, intelligente et délurée. Volontaire et déterminée, je sais que tu conduis ta vie avec efficacité et tu es destinée à un brillant avenir. Outre ces qualités intellectuelles, tu es une jeune fille affective qui attache beaucoup d’importance aux valeurs du cœur. Je sais que tu adores tes parents, surtout ta maman. Physiquement, la nature ne t’a pas non plus oubliée. Tu es une adolescente jolie, avec un visage aux traits fins et réguliers. Tes yeux d’un vert émeraude tachés de paillettes de la couleur de l’or, affichent un regard lumineux qui trouble certainement plus d’un garçon. Ton corps est maintenant épanoui, ta jeune poitrine pointe fièrement, deux petits seins hauts placés, des fesses rebondies qu’une légère cambrure des reins met en évidence de surcroît par ta taille très fine.
Agnès a déjà entendu cet homme la louer pour sa beauté. Mais maintenant il lui semble qu’il s’adresse à une autre femme. Ses mots sont imprégnés de sexe, de luxure. Et Agnès en est toute bouleversée. Il s’adresse à celle qu’elle-même découvre.
Elle finit par baisser sa garde. Le son de sa voix lui procure un étrange mélange de plaisir et d’angoisse. Elle est sensible à ces paroles qui la confortent dans ce qu’elle vient de découvrir ces derniers jours : le désir de plaire. Elle devient femme en quittant sa première peau d’adolescente. Elle fait sa mue. Et cet homme l’a découvert. En se laissant bercer par cette voix, elle s’aperçoit à peine que tout en parlant il lui a pris la main qu’il caresse doucement d’une caresse légère mais douce et empreinte de tendresse. Elle s’abandonne aussi quand elle sent le souffle chaud sur son épaule puis les lèvres qui déposent un baiser dans son cou, entre deux phrases, entre deux mots. Elle n’a non plus aucune réaction quand elle sent la main sur son genou. Elle n’offre aucune résistance à la traction qui lui fait séparer ses jambes. Pas plus quand elle réalise que la main remonte lentement vers son bas-ventre découvrant le haut de ses cuisses et sa petite culotte blanche. Elle sait bien qu’ils font face aux autres clients du bar, mais elle n’en a cure. Elle sent qu’elle plait et que les regards que l’on porte sur elle sont chargés de concupiscence et de désir. Elle se surprend même à souhaiter qu’il la mette nue, là au milieu du bar. Elle se découvre exhibitionniste, une sensation totalement inconnue d’elle avant ce fameux dimanche, et qui se révélait à nouveau en cet instant.
La chaleur qui a envahi son ventre se transforme en un frémissement de tout son corps.
- Tu es chaude Agnès, brûlante. Tu es une femme désormais. Une femme sensuelle qui aime le sexe et qui ne demande qu’à le découvrir. Je serai ton maître dans cet enseignement. Tu es mienne et tu vas m’obéir.
L’Agnès qui répond oui à plusieurs reprises n’est pas l’Agnès qui a promis fidélité à Antoine. C’est celle qui réclamait les mains du beau-père d’Antoine. Celle que ses parents pourraient dire d’elle qu’elle est une catin, une pute. Mais elle s’en fiche, elle sera les deux car elle aime son Toine.
L’homme est satisfait. Pleinement satisfait. Son emprise sur la jeune femme est totale. Il sait qu’il lui suffira de l’exciter un peu par un simple regard lubrique ou quelques mots, pour voir sa volonté à lui résister disparaître. Elle est « à disposition ».
Au moment où ses doigts effleurent le fin tissu de la petite culote qui cache son minou, l’homme sent la jeune fille se raidir. Un rapide coup d’œil dans la salle pour s’apercevoir que son comportement commence à gêner la jeune femme au bar, le décide à lâcher son emprise.
- J’ai fait appeler un taxi pour rentrer chez toi. Lis bien la lettre que je viens de te remettre. Je veux aussi que tu te fasses jouir quand tu seras seule tout à l’heure. Imagine ce que j’aurais pu te faire réaliser ce soir au milieu de tous ces gens. Tu mettras ton manteau une fois sur le trottoir. Je prendrai demain de tes nouvelles et celles d’Antoine. Va maintenant.
Agnès a les jambes qui la soutiennent à peine. Elle a du mal à se lever. Une fois debout, elle traverse la salle à pas lents, consciente des regards qui se portent sur elle. En marchant elle se rend compte que son sexe mouille abondamment, au point de sentir un liquide s’écouler le long de ses cuisses. Le plaisir supplante la honte. Elle va jouir, elle le sent. Une fois sur le trottoir, le taxi est là. Agnès ne met pas son manteau, elle préfère s’installer au milieu de la banquette arrière de l’auto, en laissant bien ses jambes ouvertes pour espérer un regard du chauffeur sur sa chatte qu’elle sent brûlante de désir. Ce comportement, elle ne le doit à personne ! C’est sa propre initiative de s’afficher comme une femme offerte, devant un inconnu. Elle a aussi hâte d’arriver chez elle pour découvrir son épreuve dont elle imagine qu’elle sera de la même nature que la rencontre avec cet homme. Elle sait déjà que quoi il lui demande, elle s’exécutera. Elle sait aussi qu’elle laissera Antoine en dehors de ses découvertes avec cet homme.
Une fois chez lui, la honte oubliée d’avoir abandonné sa belle, Antoine s’est branlé une seconde fois en imaginant Agnès nue au milieu du bar, sous les regards envieux des clients présents. Secrètement, il s’est vu mater sa femme en train d’exciter une bande de mâle en rut.
Une fois l’excitation passée, il pense à ce qu’il a vu, caché dans l’ombre. Agnès semblait comme fascinée par cet homme qui se contentait de lui murmurer à l’oreille. Et ce baiser ! Comme Agnès a-t-elle pu accepter qu’il lui embrasse le cou et lui caresse la cuisse. Antoine n’écouta pas la voix sourde au fond de lui qui lui soufflait ce qu’il n’avait pas envie d’entendre. Il inclinait plutôt à penser qu’il était investi d’une mission pour son couple, mission en hommage à l’abnégation de son papa pour la survie de son propre couple. Maintenant il s’agissait du sien.
Aucun des deux ne sait en cet instant combien leurs fantasmes se rejoignent et combien ils pourront souder entre eux, un lien supplémentaire à leur union au demeurant sentimentale.
Une fois seul, l’homme s’est saisi de son téléphone portable pour annoncer la bonne nouvelle à ses complices.
- Mes amis, la petite est « à disposition ».
(à suivre)

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