Hébergement d'urgence (19)

- Par l'auteur HDS Exorium -
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Récit libertin : Hébergement d'urgence (19) Histoire érotique Publiée sur HDS le 03-01-2019 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Hébergement d'urgence (19)
Sur le coup de neuf heures du soir, on a sonné. C’était Étienne, tout sourire.
– Allez, je vous emmène.
– Mais où ça ?
– À un endroit où je vais souvent. Et où on prend un pied pas possible.
Elle avait rien contre, Coralie. Au contraire. Moi non plus. Mais bon, s’il commençait quand même par nous expliquer de quoi il retournait au juste ?
Oh, c’était tout simple. Il s’agissait d’un club un peu particulier. Parce qu’hommes et femmes s’y trouvaient rigoureusement séparés. Par une cloison dans laquelle une demi douzaine d’orifices avaient été ménagés. Les hommes y introduisaient leurs queues. Des queues dont les femmes qui se trouvaient de l’autre côté pouvaient s’occuper comme elles l’entendaient.
– Il y en a qui sucent. Il y en a qui lèchent. Il y en a qui branlent. Il y en a qui se contentent de regarder. Il y en a qui photographient. Il y a toutes sortes de cas de figure possibles. Le principe de base, c’est que la femme est reine là-bas. Dès lors qu’elle a jeté son dévolu sur une queue, elle en fait ce qu’elle veut. Absolument tout ce qu’elle veut.
Ce qui a ravi Coralie.
– Oh, mais c’est que ça me paraît passionnant, tout ça ! Allez, on y va ?
Elle s’est levée.
– Je vais me préparer. J’en ai pour cinq minutes.
Et s’est brusquement immobilisée sur le pas de la porte.
– De quel côté tu vas aller, toi, Étienne ? Hommes ou femmes ? Parce que t’as que l’embarras du choix. T’es les deux.
– À ton avis ?
– Comment tu veux que je sache ? Mais je préfèrerais quand même du côté des femmes, alors là, il y a pas photo. Parce que comment j’aimerais trop ça, te voir t’occuper d’un mec en me disant qu’il est à cent mille lieues de se douter que toi aussi, t’en as une de queue.
Il a souri.
– Tes désirs sont des ordres.

* **
Et je me suis retrouvé tout seul du côté des hommes.
Il y en a un, un petit, tout frisé qui m’a littéralement sauté dessus.
– Salut ! C’est la première fois que tu viens ? Je t’ai encore jamais vu ici.
C’était la première fois, oui.
– Tu le regretteras pas, tu verras.
J’ai jeté un rapide coup d’œil autour de moi. Collés à la paroi, il y avait six types en train de s’offrir voluptueusement à des bouches ou des mains invisibles. Les autres, une bonne vingtaine, attendaient, à poil, paisiblement leur tour.
– Mets-toi à l’aise, toi aussi ! Ici, tu sais ! Tiens, là-bas tu les as, les porte-manteaux.
Au retour, il m’a fait signe.
– Viens là ! Elle avance plus vite, la file.
Une femme, de l’autre côté de la cloison, a brusquement proclamé éperdument son plaisir. Ma queue s’est aussitôt dressée. Tendue. Gonflée.
– Ben oui, ça fait de l’effet, hein !
On n’était pas les seuls. Tout autour, ça bandait. Ça bandait à qui mieux mieux.
La femme a lancé ce qui a semblé être un dernier râle. Avant de redémarrer de plus belle.
– En v’là une, en tout cas, qui sera pas venue pour rien.
Il y en a deux ou trois qui se sont pris en main. Se sont fait rageusement coulisser.
– Ça m’arrive, à moi aussi, de décharger avant d’arriver là-bas. Parce que c’est hyper chaud des fois. Mais bon, t’en profites mieux après, dans un sens. Tu mets plus de temps à venir.
Un type, de retour du « front », lui a serré la main au passage.
– Alors ?
– Une bouche de velours. Et une experte ! Une experte véritable experte.
Il a haussé les épaules.
– Le temps que ce soit notre tour, ce sera plus la même n’importe comment.
L’a regardé s’éloigner.
– Tu sais ce qu’il y a de génial ici ? C’est que tu sais jamais à quoi tu dois t’attendre. Ce qu’elle va avoir envie de te faire, la fille. Comment elle va procéder. Si elle est douée ou pas. Si elle a de l’expérience ou pas. D’une façon ou d’une autre, il y a toujours une surprise. Et ça, moi, je raffole.
Il y a un type, là-bas, le long de la paroi, qui s’est mis à mugir en remuant frénétiquement des fesses.
– Et puis, ce qu’il y a aussi, c’est que tu sais pas du tout qui c’est que t’as de l’autre côté. Tu peux qu’imaginer. Supposer. À cette heure-ci, le soir, comme ça, t’as toutes les chances que ce soient des femmes qui vivent seules. Elles ont bouclé leur journée de boulot. Elles tournent en rond chez elles. Où elles se font chier comme des rats morts. Pas question pour elles de s’encombrer d’un mec à demeure, ah, non, alors ! Là-dessus, elles sont intransigeantes. Mais il y a quand même des soirs où, quand elles se retrouvent toutes seules, nécessité fait loi… Alors un petit tour sur Internet. Qui ne leur suffit pas. Qui ne les satisfait pas vraiment. Qui leur donne envie, plutôt, oui. Et elles finissent par débouler ici. Ce dont on va sûrement pas se plaindre.
Ah, non. Non. J’étais bien de son avis. Non, on allait pas s’en plaindre.
N’empêche que lui, il préférait quand même, quand il pouvait, venir l’après-midi.
– Sur le coup de deux-trois heures. Parce que là, t’es sûr d’avoir des femmes mariées en pagaille. Le mari est au boulot, les enfants à l’école. Alors elles en profitent. C’est leur petite récréation à elles. Qui leur permet de supporter un quotidien rarement gratifiant. Et ce qui les change d’un mari qu’elles connaissent par cœur et qui les fait plus jouir ni rêver depuis longtemps. Un amant ? Elles s’y sont parfois essayées. Ça a été des complications à n’en plus finir. Alors à tout prendre…Le type, devant, lui a cédé la place.
– Excuse-moi, mais le devoir m’appelle.
Il en a terminé vite. Très vite.

À mon tour. Une main m’a effleuré, légère. M’a abandonné. Est revenue. S’est emparée de mes couilles sur lesquelles elle s’est refermée. Qu’elle a emprisonnées. Qu’elle a comprimées, enserrées, fait rouler. Qu’elle a finalement libérées. Et léchées, consciencieusement léchées. Longtemps. Avec application. Avant de les prendre résolument en bouche. De les y garder tout en me branlant furieusement la queue. Je me suis répandu. Elle m’a abandonné. Avec une petite tape dessus.

* **
Coralie est rentrée deux bonnes heures après moi, tout excitée.
– Comment c’est trop génial, ce truc !
– Qu’est-ce t’as fait d’Étienne ?
– Parti se coucher. Crevé. Quatre queues à la file il s’est enfournées, ce goulu. Ah, faut pas lui en promettre à lui…– Et toi ?
– Oh, moi, j’ai pas sucé. Enfin, si ! Quand même un peu. Mais presque pas. J’ai surtout regardé. Parce qu’il y avait du spectacle ! Non, mais comment elles sont déchaînées, il y en a ! Ah, pour se branler, ça se branlait là-dedans, je peux vous dire. Et pas seulement celles qu’étaient en train de s’occuper d’une bite. Les autres aussi, celles qui regardaient. Qu’étaient venues que pour ça, certaines, je suis sûre.
– Et prise dans l’ambiance, toi aussi, tu t’es lâchée.
– Vous pensez bien que oui ! Vous me connaissez. Avec toutes ces queues qui se relayaient, qui déchargeaient à qui mieux mieux, avec toutes ces nanas qui s’acharnaient dessus ou sur leurs chattes, je vois pas comment j’aurais pu ne pas avoir envie. Et puis alors vous auriez entendu ça, à la fin. Complètement survolté c’était. Endiablé. Un de ces concerts de miaulements ! Ah, vous avez loupé quelque chose…– Peut-être pas…– Oh, si, si ! Vous étiez parti.
– Comment tu le sais ?
– Parce qu’un mec, quand il a eu ce qu’il voulait, qu’il débande, ça l’intéresse plus. Il se casse. Et que ça faisait plus d’une heure que vous y étiez passé. On me la fait pas à moi, attendez ! Je la connais par cœur votre bite depuis le temps. Même que vous étiez à la petite lucarne tout au bout à gauche. C’est pas vrai peut-être ? Ah, vous voyez ! Et que la fille, elle vous a complètement englouti les couilles. C’est son truc, à elle, les couilles, à ce qu’elle m’a dit.
– Ah, parce que tu lui as parlé ?
– Un peu. Pas beaucoup. On n’était pas là pour ça.
– Elle était comment ?
– Châtain clair. Pas très grande. Une trentaine d’années, elle devait avoir. Quelque chose comme ça. Et son autre main, elle s’est agitée dans sa culotte, tout le temps qu’elle s’est occupée de vous, si ça vous intéresse.
– Sans plus ! C’est juste que…– Menteur ! Il remue, votre nez. Oh, mais j’essaierai d’en savoir plus le prochain coup, si vous voulez. Si elle est là. Non, parce que moi, je vais y retourner. Alors là, ça, c’est sûr…

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