Clorinde, ma colocataire (12)

- Par l'auteur HDS Exorium -
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Récit libertin : Clorinde, ma colocataire (12) Histoire érotique Publiée sur HDS le 28-05-2020 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Clorinde, ma colocataire (12)
– Vous l’avez vu, Martial ?
– Je l’ai vu, oui.
– Alors ! Ben, racontez, quoi !
– Il en croyait pas ses yeux. « Ses nichons, putain ! C’est pas vrai que t’as réussi à lui capter les nichons ! » Il te les a dévorés un long moment des yeux. « Des petites merveilles ! De véritables petites merveilles ! » Qu’il m’a supplié de lui transférer. « Que je puisse en profiter un peu, moi aussi ! »– Et il s’est sauvé aussitôt avec, j’parie ! Ça pressait trop.
– Non. À l’évidence, c’est pas l’envie qui lui en manquait, mais non ! Parce qu’en fait, ce qu’il se demandait, c’est si, par hasard, il y en avait pas d’autres, des photos, à grappiller. Des fois que je me la sois jouée perso. Que t’aies été complètement à poil sur ce canapé, que je t’aie mitraillée tant et plus, que je lui aie fait l’aumône de tes seins et que je me sois gardé le reste pour moi tout seul.
– La confiance règne. Et alors ? Vous vous en êtes sorti comment ?
– En jurant mes grands dieux que jamais j’aurais fait une chose pareille, enfin ! Il pensait bien que, si j’avais eu davantage, je l’en aurais fait profiter aussi. J’étais pas comme ça. Non. En réalité, en bas t’avais gardé un espèce de short de nuit. Qu’avait pas franchement d’intérêt. Du coup, je m’étais concentré uniquement sur ce qui était à découvert.
– Il vous a cru ?
– Il a eu l’air. Mais il ne s’est pas avoué vaincu pour autant. « Tu restes sur le qui-vive, hein, tu me promets ? T’essaies de nous avoir le reste… Tout le reste. Si tu y arrives, je te vouerai une reconnaissance éternelle. »– Rien que ça ! Eh ben, dis donc ! Je lui fais de l’effet, on peut pas dire.
– Tu fais de l’effet à beaucoup de monde.
– J’espère bien ! Et alors ? Après ? Il a parlé de venir ?
– Même pas, non !
– Ce qui veut dire qu’il va nous tomber dessus, sans prévenir, incessamment sous peu.
– Il y a de fortes chances, oui.

Il a appelé. Sur le coup de dix heures du soir.
– T’es tout seul ?
J’ai mis le haut-parleur.
– Je suis tout seul, oui.
– Elle est où, elle ?
– Sous la douche.
– Sous la douche ? Oh, putain ! Tu sais que je la regarde ? Je l’ai sous les yeux, là. Je fais que ça, depuis tout à l’heure. La regarder…– Que ça, t’es sûr ?
– Oui, enfin, je me comprends ! Non, mais attends ! Comment tu veux résister ? Cette paire de nibards qu’elle a ! C’est à se mettre à genoux devant. Et puis cette petite gueule d’amour. En plus ! Elle me rend fou. Non, je t’assure ! Elle me rend fou.
Clorinde m’a fait signe de la suivre. Jusqu’à la porte de la salle de bains. Qu’elle a repoussée derrière elle. Sans la refermer complètement.
L’eau a ruisselé.
– Martial ? T’es toujours là ?
– Oui.
– Écoute ! T’entends ? C’est la douche. Elle est dessous.
– Oh, la vache ! Oh, la vache !
Il a haleté. Il a gémi.
– Oh, putain ! Je jouis ! Je jouis !

* **
Elle était passée chez ses parents.
– Cet après-midi. Vite fait.
– Et alors ?
– Ils m’ont mis une de ces soufflées ! Ils veulent que je parte de chez vous. Soi-disant que ça suffit de vous envahir. Que maintenant il faut que je m’en aille. Que je trouve quelque chose ailleurs.
– Laisse-les dire !
– Oui, mais non ! Il va bien falloir. Parce qu’ils vont pas arrêter de me tanner sinon. Jusqu’à ce qu’ils aient obtenu gain de cause.
– Tu vas pas partir ?
Je l’ai crié.
Et elle s’est jetée à mon cou.
– Votre tête ! Non, mais votre tête ! Et comment vous avez dit ça ! Vous êtes trop adorable. Ah, vous y tenez à moi, hein ! Mais non, je vais pas partir, non ! Enfin, si ! Mais non quand même ! Attendez ! Que je vous explique…Elle s’est servi un grand verre de jus d’orange qu’elle a avalé d’un trait.
– Vous vous rappelez l’hôtel, l’autre jour ?
Évidemment que je me rappelais.
– Et vous avez pas fait attention ?
– À quoi ?
– Juste en face de la porte par où elle est entrée, la fille qui vous avait tapé dans l’œil, de l’autre côté de la rue, au deuxième étage, il y avait un panneau « À louer. » J’ai téléphoné. Demain je vais le visiter. Et je vais le prendre. Je m’en fous, de toute façon, je l’habiterai pas. Et comme ça, au moins, ils seront contents, mes parents. Non, et puis ce qu’il y a aussi, c’est que ça nous fera un petit pied à terre, à tous les deux, si on veut. On sera aux premières loges pour voir ce qu’il s’y passe dans cet hôtel. Les entrées. Les sorties. On pourra surveiller. Et, si ça nous chante, essayer d’en savoir plus. Sur les uns. Sur les autres. Sur la fille aussi, si elle revient. Non, je sens que je vais adorer, moi… Pas vous ?
Moi aussi, oui.

– Encore lui !
– Martial ?
– Évidemment, Martial.
– Vous répondez pas ?
– Il y a pas le feu. Qu’on puisse finir de dîner en paix. Ça lui fait pas de mal n’importe comment de mariner un peu.
– Le pauvre ! Il doit être en train de tirer une langue de douze kilomètres sur mes nénés. Vous êtes un sans-cœur.
– À propos, c’est quand qu’on lui montre tes fesses ?
– Oh, pas tout de suite ! Chaque chose en son temps. Faut l’inviter ici avant. Que je le voie d’abord en train de penser qu’il les a vus, mes seins. Et leur jeter des regards à la dérobée. Surtout que… je sais déjà ce que je vais m’habiller.
– Je crains le pire.
– Oh, vous pouvez… Parce que je vais faire fort. Il va pas débander de tout le repas. Bon, mais allez, rappelez-le !
– Pour lui dire quoi ?
– Je sais pas. Improvisez ! Que j’aie la surprise, moi aussi.

Il a décroché tout de suite.
– Elle est où ? Sous la douche ?
– Non. Dans sa chambre. Avec un type.
– C’est qui ?
– Ah, ça, j’en sais rien. C’est la première fois que je le vois.
– Ils baisent ?
– Pas pour le moment.
– Mais ils vont le faire. Sûrement. Va ! Va écouter. Tu me raconteras.

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