COLLECTION ZONE ROUGE. Le squat, début de la saison III (1/4)

- Par l'auteur HDS CHRIS71 -
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Récit libertin : COLLECTION ZONE ROUGE. Le squat, début de la saison III (1/4) Histoire érotique Publiée sur HDS le 08-06-2019 dans la catégorie Dans la zone rouge
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COLLECTION ZONE ROUGE. Le squat, début de la saison III (1/4)
Ma fuite en avant depuis que j’ai rencontré Muller dans ce squat au bout de notre rue se continue.
C’est à Paris que j’atterris seule, pardon avec Brutus le chien de mon amant pour lequel je suis prête à toutes les turpitudes possibles pour qu’il me garde près de lui.
Pour lui, je n’ai pas hésité à quitter Sylvain mon mari et plus abjecte encore, aussi mon fils Romain que pourtant j’adorais.
Quand le sexe parle, je me rends compte, moi si respectueuse de mon contrat de mariage, qu’une femme peut devenir l’équivalent d’une chienne.
Chienne en chaleur il va de soi !

Ne faut-il pas l’être devenu quand dans le train pris en direction de Paris, j’ai peu résisté à l’attaque de ces trois garçons dans le couloir près des toilettes ayant enfermé Brutus pour qu’il n’attaque pas.

À droite sur les quais je rejoins le Trocadéro, lieu que Muller a prononcé où je devais aller quand il m’a croisé encadré par ses gendarmes qui l'emmenaient.
En plus de Trocadéro, il a eu le temps de me donner le nom d’un homme d’Artagnan que je dois retrouver et qui m’aidera en attendant sa libération.
Dans un kiosque, je vois un journal de Bourgogne qui me fait comprendre que Muller aurait laissé derrière lui quelques bonshommes mal en point mais par chance encore vivants.

Sur la place, il m’est facile de repérer deux cloches qui se chauffent sur une plaque d’égout.
Je m’assieds à leurs côtés.
Ils devraient s’étonner qu’une femme s’assoit à côté d’eux, mais je vois que Brutus est en pays de connaissance.

- Brutus, c’est bien Brutus ou alors il lui ressemble comme un frère !
- C’est bien Brutus le chien de mon compagnon.
- T’es avec Muller, t’as pas peur, mais quand on voit ta gueule, on comprend vite que toi aussi tu es tombée dans la cloche. Où est Muller ?

Je leur raconte une partie de mes aventures, j’ignore à qui j’ai à faire.

- Tu cherches d’Artagnan, il est passé il y a une paire d’heures, je crois qu’il avait quelqu’un à voir près de la Seine et à côté de la morgue, il y a un campement là-bas.
Tiens, bois un coup, tu as un sac qui semble lourd dis-moi.
- Merci pour le coup de gorgeon, ça fait du bien, c’est celui de Muller, j’ignore ce qu’il y a dedans mais Brutus semble le surveiller de près.
- Si c’est à Muller, je ne vais pas y toucher, je tiens à ma vie.
Tiens reprend à boire, ça réchauffe.

Une nouvelle fois je picole, Adrien, l’un des deux clodos sort des pommes à moitié pourries d’un sac à dos.

- Comment t’appelles-tu ma belle si on peut dire ma belle ?

J’ai un peu mal aux fesses, les grilles du métro où à tout moment le bruit du passage d’un train se fait entendre m’agressent.

- Mira.
- J’ai trouvé ces pommes au marché de Passy ce matin, t’en veux une ?

Depuis le sperme dans le train, je suis à jeun.
J’en prends une, j’arrive même à manger cette pomme à moitié pourrie.
Chez moi, des pommes comme ça quand j’en ramassais dans notre verger, je les coupais pour récupérer le bon morceau et je faisais de la compote pour Sylvain qui en raffolait.
Je recommence à boire, quand je me réveille, je suis allongée sur la grille, on me secoue et on me parle à l’oreille.
Il fait nuit, la place est vide.

- T’as bu mon pinard fais-moi une gâterie, même sans tes dents, tes lèvres doivent sucer divinement.

Je découvre que les sans-abris ont une sexualité, depuis que je suis avec Muller le nombre de bites que je suce ou qui me défoncent sont légions.
Les pommes sont loin, Brutus me regarde faire.
Il semble blasé de me voir sucer ces hommes venus de nulle part.

- Adrien, tu es aussi pourri que tes pommes, tu aurais pu me réveiller pour que je profite de sa chatte pendant que tu te fais sucer.
Ça fait plus d’un an que mon seul plaisir est de me masturber.
T’as pas peur que d’Artagnan apprenne que tu as sauté la meuf de son frère, tu sais qu’il peut être violent.
- Je me fous de ce mec, une chatte reste une chatte et cette salope semble aimer s’occuper de nos bites, regarde comme elle me pompe.

Je suis toujours un peu la bourgeoise que j’étais avant de voir mon mari monter avec cette pute d’Olga.
La verge d’Adrien n’a pas dû voir une savonnette depuis longtemps mais après les pommes pourries une queue pourrie c’est du pareil au même.
Ce qui m’importe c’est de les satisfaire car il fait soif sur cette bouche d’égout et je compte bien boire encore quelques rasades.
Merde en plus de devenir l’égale d’Olga la pute, je sens que ma déchéance m’entraîne vers l’alcoolisme.
Je finis par m’endormir.

- Salut Paulo, t’as pas vu d’Artagnan, la petite dame le cherche.
- Non Lucien, j’avais bien reconnu le chien de Muller, il a dû encore se faire serrer.
C’est au canal qu’ils vont faire la gueule.
- Mira est avec son sac de sport regarde, elle l’a sous sa tête.
- On regarde.
- Ça ne va pas pour nous faire couper les couilles, très peu pour moi surtout que cette salope nous a fait des gâteries.
Dommage qu’il fasse jour, tu aurais pu en profiter.
- Elle prend combien cette pute ?
- Elle marche au gros rouge, regarde elle m’a presque sifflé toute ma bouteille.
- J’ai deux litres et une pièce d’un euro qu’une mémé vient de me donner, tu viens dans ces Sanisettes, elle sera pour toi.

Je me lève, ma robe ressemble à tout sauf à une robe, je suis sûre que cette nuit j’ai franchi une nouvelle étape vers ma fin.
Le mec est petit et tout maigre, dans la rue, je constate qu’ils sont rarement gras.
Et dire que Sylvain faisait du sport tous les dimanches pour perdre du poids.
Je suis sûre que depuis que j’ai suivi Muller, j’ai perdu quelques kilos.
Surtout mes seins qui me semblent moins lourds.

- Brutus garde le sac de ton maître, j’ai confiance en toi, tu es un bon chien.

Le chien comprend tout ce que je lui dis, il se lève se recouche sa mâchoire surpuissante posée sur le sac de sport.
Je mets au défi quiconque d’essayer de s’en saisir, je peux faire la cinquantaine de mères sans souci.

Une bouteille, une pipe dans une cabine placée là pour que les touristes se vident les vessies.
Quand je vous dis depuis quelques chapitres que je tombe de plus en plus, vers un vide abyssal, pour une bouteille moi qui étais sobre il y a peu.
Encore une bite qui sent l’urine.
Depuis que je suis partie de mon pavillon, j’ai souvent senti l’urine, sur les matelas dans les squats.
Même si je ne l’ai pas dit, dans le train, une des verges que j’ai avalées à mon corps défendant un couteau sous la gorge, n’était pas de la première fraîcheur.
Ce qui est bien avec ces mecs qui doivent rarement se trouver des salopes comme je le suis devenue, il décharge en moins de cinq minutes.
C’est une bouteille vite gagnée.

Après avoir moi-même pissée, je rejoins les deux autres sans logis et récupérant mon sac et Brutus, je repars vers la gare de Lyon, tenant compte de ce que m’a dit Adrien.
On voit souvent d’Artagnan du côté des sans domiciles vers le port de l’Arsenal et le quai de la Râper où se trouve un campement de ces laisser pour compte dont beaucoup de personnes venues d’Afrique qui fuient une misère encore plus grande.

Chez moi quand une chaîne de télé me montrait de tels campements, je zappais sur une chaîne me proposant de la musique en préparant à manger.

En fin de matinée je vois les premières tentes fournies par des associations d’aide à des gens dans la merde.
Je me rends compte que je suis dans la merde, mais comment me plaindre je l’ai voulu, non pas quand je cherchais Romain, là j’avais un motif.
Mais dès le lendemain quand j’ai remis une tenue de salope pour me retrouver sur ce matelas.
De dos, un instant je crois voir Muller mon mentor, mais les bottes à mi-cuisses, me montrent que j’ai d’Artagnan devant moi.

- Tu es Mira, j’ai pu avoir mon frère au téléphone par son avocat, il doit encore passer au tribunal.
Tu as Brutus, j’espère que vous avez protégé son sac, donne-le-moi.

Le sac semble plus important pour lui que moi et le chien.
Il le pose au sol et l’ouvre.
Sous quelques affaires et surtout le parka jaune, un paquet avec un produit blanc à l’intérieur qu’il soupèse.

- Seulement 300 grammes, mais c’est mieux que rien.

Il referme le sac.
J’ai eu le temps de voir ce que j’ai vu dans des films à la télé, je me promène depuis Laroche Migennes avec 300 grammes de ce qu’ils appellent de la coc.
Je découvre une nouvelle facette de Muller et aussi de son frère, le trafic de drogue auquel je me trouve mêlée.

- C’est bien, t’es une brave fille, suis-moi, il m’a demandé de m’occuper de toi.

Nous remontons des tentes, il s’arrête devant l’une d’elles.

- Olga t’est là ?
- Oui, j’arrive.

La tente s’ouvre, je m’attends à retrouver Olga la pute de mon mari, mais il y a d’autres Olga en France ?
La fille qui sort de son trou est dans un état loin d’être mieux que je le suis.
Que va-t-il encore m’arriver ?…

Corrigé par Anne, merci.

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