COMMENT J’AI DÉCOUVERT MA BISEXUALITÉ

- Par l'auteur HDS Emile -
Récit érotique écrit par Emile [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Récit libertin : COMMENT J’AI DÉCOUVERT MA BISEXUALITÉ Histoire érotique Publiée sur HDS le 17-02-2016 dans la catégorie Plus on est
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COMMENT J’AI DÉCOUVERT MA BISEXUALITÉ
Nous l’avions recruté pour sa capacité à mettre en mots notre histoire collective. Brun, les traits réguliers, la tenue décontractée en usage dans les milieux artistiques. Ecrivain mais aussi comédien et chanteur, il a su attirer mon attention par la chaleur de ses propos et la douceur de son regard. Sans m’en rendre compte je me suis assis à côté de lui en toutes circonstances : en réunion, au restaurant, au café. Je bois ses paroles à chaque instant. Il facilite mon expression et me rend brillant. Je me sens bien à ses côtés au sortir d’une période de déprime et de doute. Aussi lorsqu’il m’invite au siège de sa compagnie à une heure tardive, je ne m’en étonne nullement. Il m’intrigue avec son souci de me préciser que, bien au-delà de notre travail commun, c’est « à l’humain » qu’il veut s’adresser.

Quelques jours avant le rendez-vous, un doute me submerge : s’agirait-il de drague, d’une attirance sexuelle ? Un vieux fantasme m’envahit et j’en perds le sommeil. Au matin, je m’introduis un petit gode et me rase les fesses et le sexe pour me rendre plus attirant au cas où. Je crains et, en même temps, j’ai envie que ce soit le début d’une aventure. Je pars faire une longue promenade à peine habillé : mini chaussettes, jean et tee-shirt à même la peau. Je m’arrête à l’écart et baisse mon pantalon pour contempler mon œuvre. Je trouve mon bas ventre et mes fesses séduisants dans leur absolue nudité. Je regarde passer au loin quelques véhicules sur la rocade. Peuvent-ils m’apercevoir ? Je ne sais. Une délicieuse émotion me gagne et je reprends mon chemin boosté aux hormones. Il faudra qu’un jour j’aie le courage de m’épiler totalement pour trouver une sensation plus complète encore…
Lorsque je rejoins le petit village, mon euphorie est à son comble. La petite église me parait magnifique et sa placette accueillante. Des constructions basses de pierre claires et de tuiles romaines la bordent. Mon lieu de rendez-vous est à l’unisson de l’ensemble : mur de pierre, porche ouvert sur une courette caillouteuse bordée de rosiers grimpants et autres liliacées. Curieusement, la maison fait une large place aux vitrages qui doivent compenser largement l’ombre des murs. La nuit commence à tomber. On entre dans la cuisine brillamment éclairée par une baie voutée toute de bois sombre et de petites vitres. Mon interlocuteur m’y accueille en compagnie d’une rondelette cinquantenaire aux traits agréables. Ils sont souriants et chaleureux.

Nous partageons un chocolat et quelques biscuits avant de nous rendre dans un agréable bureau-salon aux murs couverts de livres. Mon interlocuteur se saisit de plusieurs ouvrages d’art dont il est l’auteur que nous contemplons ensemble. La petite dame s’est confortablement lovée dans une bergère en face de nous et nous contemple avec intensité. L’atmosphère devient intime. Les confidences succèdent aux confidences. Mon trouble s’est considérablement accru et ma voix devient chevrotante. Je tremble de tout mon corps lorsque notre hôte se saisit de ma main et la caresse doucement en chantonnant. Le visage de son amie s’illumine d’un ample sourire. Une deuxième main se pose sur ma hanche et me fait tourner sur moi-même comme dans un pas de danse. Il chuchote « ôte tes vêtements » tout en glissant sa main sous mon T-shirt. La caresse me remplit d’aise et je me dénude complétement sans quitter la station debout. Il me fait à nouveau tournoyer au rythme de sa chanson. Je suis là, délicieusement exhibé. Je me sens beau dans leurs regards malgré mes rondeurs.

Notre amie a glissé sa main vers son sexe, sous son vêtement. Elle se caresse maintenant, jambes écartées, affalée sur son fauteuil, en me regardant. L’artiste me lâche la main au beau milieu de la pièce illuminée. Il commence à arracher un à un ses vêtements, dévoilant un corps relativement svelte et halé à la pilosité rare. J’aime ses formes élégantes et l’extrême finesse de sa peau. Lorsque sa compagne se dénude, je suis étonné du contraste entre ces deux êtres. Elle est d’une pâleur extrême. Je suis ivre, non d’alcool mais de désir. Je chancelle et m’accroche à eux soudain si proches. Je reste là pantois, éberlué, complétement nu et, indécent mais terriblement excité. On nous voit sans doute depuis la rue. Quelle exhib !

Leurs doigts m’effleurent et m’enflamment. Ils s’intéressent peu à peu, au gré de mes réactions, à ce qu’ils perçoivent comme mes zones érogènes. Ma bouche est envahie et s’enflamme ; mes tétons sont étrillés et durcissent presque douloureusement ; l’intérieur de mes cuisses est doucement caressé avec quelques dérapages sur mon sexe qui durcit et se dresse. Je gémis. Lorsqu’une main plus hardie s’engage entre mes fesses, je sur-réagis imprudemment. En quelques gestes rapides et précis, me voici le corps plié en deux, fesses en l’air, et le cul pénétré en douceur par un doigt plus qu’humide. Je râle, mon corps tremble, Un deuxième doigt lubrifié d’une forme différente rejoint le premier. Je ne peux plus me porter et tombe doucement à genoux sur l’épais tapis, la tête au sol, les fesses érigées et ouvertes. Les deux doigts suivent le mouvement puis tournent, comme pour dilater mon cul. Je hoquète d’émotion. Au gré de leurs mouvements je sens la mollesse d’un sein sur mon flanc, la dureté d’un vit contre ma hanche, prometteurs !

Alors que les doigts se succèdent dans mon fondement, mes épaules sont soulevées et ma bouche empalée sur un phallus. Je ne sais que faire et commence à le téter doucement… Deux mains saisissent ma tête et lui impriment un mouvement régulier autour de la hampe maintenant quasi entourée de ma langue. Fort heureusement, les mouvements restent précis et raisonnables et ne sollicitent pas ma gorge. Je saisis le bas de la verge d’une main pour en limiter le débattement et en profite pour la branler doucement. C’est une assez belle pièce sans être disproportionnée. Au bout de quelques minutes, deux mains féminines soulèvent ma tête et me font lâcher ma proie. Mon amant disparaît de mon champ de vision alors que la petite femme se glisse accroupie sous mon buste. En un ample mouvement, son dos caresse ma poitrine. Une main saisit mon sexe dressé et le guide vers la grotte humide qui lui est offerte en levrette. Elle pose fermement ses mains au sol tandis que j’agrippe ses seins moelleux. J’écarte un peu plus mes jambes et mes fesses autant pour être à la bonne hauteur que pour ressentir mieux l’incendie de mes zones érogènes. Je m’agite dans son antre avec fougue…
Alors que nous haletons de plaisir, je perçois la sensation fraiche d’une capote humide habitée franchir le seuil de mon cul ouvert et deux mains se saisir de mes hanches. A partir de ce moment, je ne maitrise plus rien. Je me perçois comme une marionnette empalée sur son marionnettiste. Le rythme de notre plaisir nous est imposé par l’artiste qui s’avère un fameux amant. En sandwich entre les deux experts du trio amoureux, la tête me tourne et je me sens défaillir. Notre amie vibre de tout son corps, je sens les spasmes du phallus qui m’embroche et je me libère en un cri. Nous restons là, un moment, imbriqués puis nos désolidarisons en nous laissant tomber devant le feu de la cheminée. Demi-inconscients nous demeurons plusieurs minutes sans bouger puis nous caressons tendrement comme dans un nécessaire remerciement.

Lorsque je reviens complétement à la conscience je lève les yeux sur la pendule murale. Je m’aperçois que le dernier bus va quitter son arrêt dans moins de deux minutes. Affolé, je m’arrache brusquement à ce tendre moment, jette mon tee-shirt et mes chaussettes dans mon sac, saute dans mon pantalon et mes chaussures et m’enfuis en psalmodiant des remerciements à mes complices. J’imagine les pensées de la conductrice de l’engin qui voit ainsi arriver, courant, un fou plus que demi-nu, la tenue en désordre, une main cramponnée à la ceinture de son jean et l’autre trainant son sac à dos, claudiquant et se marchant sur les lacets. Je vois son sourire hilare lorsque je franchis, comme je peux la porte coulissante et me rue sur un carré de sièges pour me poser et finir de me vêtir. C’est à ce moment que le bus démarre et que, déséquilibré, je lâche la ceinture de mon pantalon qui tombe mollement à mes pieds. Nous passons alors devant la maison de mes nouveaux amis qui, habillés plus décemment et debout devant leur porte, saluent mon indécente nudité épilée de gestes d’adieu et de sourires hilares.

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