Erotisme et cinéma (5) : « Ce merveilleux automne » de Mauro Bolognini (1969)

- Par l'auteur HDS Olga T -
Récit érotique écrit par Olga T [→ Accès à sa fiche auteur]
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Récit libertin : Erotisme et cinéma (5) : « Ce merveilleux automne » de Mauro Bolognini (1969) Histoire érotique Publiée sur HDS le 01-04-2020 dans la catégorie Fétichisme
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Erotisme et cinéma (5) : « Ce merveilleux automne » de Mauro Bolognini (1969)
Ce film de Mauro Bolognini m’a été recommandé par Roland, un de mes plus fidèles lecteurs sur HDS.

Le film est une très libre adaptation d’un roman éponyme publié en 1967 et signé Ercole Patti écrivain dont l’oeuvre est tourné essentiellement (il y a bien quelques exceptions) sur sa Sicile natale. Les scénaristes prennent quelques libertés avec le livre, comme la toute fin bien moins dramatique que dans le roman.

Le film décrit les mœurs d’une famille qui se réunit pour la Toussaint dans une masseria (belle propriété) à quelques kilomètres de Catane et dont l’Etna et ses fumerolles bouche l’horizon. La famille de Nino est issue de la grande bourgeoisie sicilienne qui s’accommode de la religion (pour ce qui est du sexe) et de la mafia (pour ce qui est des affaires).

Mauro Bolognini filme les atermoiements sexuels d’un adolescent de dix sept ans. Il est fou amoureux de sa tante Cettina, femme mariée mais aux mœurs libres et (sans doute) consentis par son mari.

LE SCENARISTE
Mauro Bolognini (1922-2001) est un des grands du cinéma italien. Bolognini apparaît comme l’un des cinéastes italiens majeurs des années 1970, comme le prouve le remarquable «Ce merveilleux automne», dans lequel Gina Lollobrigida tient l’un de ses derniers grands rôles.

Mauro Bolognini entreprend des études d’architecture à Florence avant de s'orienter vers la réalisation, d'abord comme assistant de Luigi Zampa, puis, en France, d'Yves Allégret et de Jean Delannoy. Il dirige en 1953 la jeune Sophia Loren dans son premier rôle important « Une fille formidable », qui est aussi sa première réalisation. Il tourne des comédies au cours des années 1950, et se fait remarquer avec des tentatives de néoréalisme tardif : Les Amoureux ((1955) et Les Jeunes Maris (Giovani mariti) (1957).

SYNOPSIS
Traditionnelles retrouvailles pour une grande famille de Catane, à l'occasion de la Fête des Morts. Parmi eux, le jeune Nino, dix sept ans, officiellement fiancé à sa cousine Julietta et la plantureuse tante Cettina qui accumule les amants. Cette dernière, un peu par jeu, un peu par désir et provocation, allume le jeune adolescent qui va se consumer d'amour pour la belle et perverse séductrice...

Orphelin de père, Nino (Paolo Turco) se sent abandonné, incompris et s’ennuie au sein d’une famille engoncée dans les conventions,. A la Toussaint, sa mère, son oncle, son jeune frère et lui-même se rendent dans la somptueuse villa familiale où ils retrouvent tous leurs parents, des momies, des vieilles Filles de la grande bourgeoisie provinciale mais aussi de jeunes héritiers, dont Giulietta, une cousine, ainsi que Cettina (Gina Lollobrigida), spontanée et enjouée, la quarantaine resplendissante et sensuelle, qui a scandalisé la famille pour avoir quitté son mari.

Celle-ci demande à Nino, son neveu, de l'aider à défaire ses valises. Sans gène, elle se promène devant lui en combinaison. Troublé, le jeune homme tombe éperdument amoureux d'elle. Quand arrive le mari de Cettina, Biagio, avec un ami, Sasà, qu'il semble pousser dans les bras de sa femme, Nino en souffre. Un soir, alors que tous sont absents. Nino qui, à sa demande, aide sa tante à se doucher et à se coucher, reproche à celle-ci sa conduite, Une dispute s'ensuit, au terme de laquelle ils tombent dans les bras l'un de l'autre. Nino va tomber follement amoureux.

Pendant ce temps, sa mère entretient une liaison avec son beau-frère Concetto, débutée peu de temps après la mort de son époux. Si Nino finit par coucher avec Cettina, il n'en épouse pas moins ensuite, selon les conventions familiales, la jeune femme qu'on lui a choisie.

La collaboration avec Pier Paolo Pasolini comme scénariste lui ouvre la voie vers de plus grandes ambitions. Il atteint le sommet de sa popularité dans les années 1960 en transposant à l'écran des classiques de la littérature signés Pasolini, Alberto Moravia, Italo Svevo, Vitaliano Brancati (Le Bel Antonio, 1960), ou Vasco Pratolini.

Il s’attache les services du grand directeur de la photographie Ennio Guarnieri. Mauro Bolognini porte également à l'écran divers opéras comme Norma de Bellini à La Scala de Milan en 1972.

COMMENTAIRES
Emois adolescents, sensualité et… réalisme, voilà ce que l'on retrouve dans cette œuvre de la fin des années 60 de Bolognini.

Traitée avec grâce et mélancolie, cette histoire d’amour bénéficie d’une touche de légèreté qui fonctionne comme une respiration vitale dans un univers bourgeois alourdi par le poids d’une bienséance profondément hypocrite.

Nino, dix-sept ans, s'apprête à passer quelques jours de vacances dans la demeure familiale ; les oncles, tantes, cousins, cousines sont au rendez-vous mais Nino n'a d'yeux que pour sa jolie tante. Il a gardé en mémoire cette nuit passée deux ans plus tôt entre sa mère et Cettina et les images de cette dernière en petite tenue n'ont cessé de le hanter. Bien que l'une de ses jeunes cousines semble prête à tout pour lui céder ses charmes, l'obsession de Nino reste intacte. Il se damnerait pour un baiser de sa tante et ce malgré la présence même du mari dans la demeure familiale ; le mari est venu, accompagné d'un ami jeune et richissime, Sasà, qui ne cache pas non plus son attirance pour notre héroïne... On pense que les fantasmes du Nino sont voués à rester insatisfaits, c'est sans compter sur la grandeur d'âme de sa tante.

Elle lui fait d'abord un petit numéro en nuisette mouillée d'une indécence terrible (moi, je suis censeur, je garde le film pour moi tout seul...) avant de l'entrainer dans sa couche... Nino exulte. Un simple été sensuel, le récit d'une aventure amoureuse sans lendemain ?... Pas que, puisqu'en toile de fond on assiste aux multiples coucheries en alcôve de cette famille mais également aux calculs des uns et des autres pour obtenir des avantages (Cettina se retrouve ainsi dans les bras de l'ami de son mari avec la bénédiction de ce dernier : cet ami a tout du bon partenaire en affaires...). Nino, jaloux des infidélités de sa tante, saura finalement tirer les leçons de cet été chaud comme la braise : garder la tête froide et faire un mariage pour préserver ses intérêts personnels.

Ce film offre une peinture sociale juste et assez incisive et présente une belle intensité. Il est en outre comme illuminé par la sensualité de Gina Lollobrigida.

CE FILM ET MOI
J’aime ce film pour son esthétisme et la beauté sulfureuse de Gina Lollobrigida.J'avoue avoir toujours jalousé sa plantureuse poitrine,moi qui ai toujours eu de petits seins. Chacun sait que, bisexuelle, j'aime admirer de jolies femmes.


Mais c’est bien entendu le thème des amours d’une femme mure avec un jeune garçon qui est au cœur de ce film.

J’ai eu l’occasion de raconter par le menu les périodes où j’ai eu des liaisons avec de jeunes hommes. Je ne pense pas à Rachid, quand bien même il avait 18 ans quand, âgée de 30 ans, je suis tombée sous sa coupe. Rachid, malgré son jeune âge, avait déjà une expérience certaine, qui l’avait amené, alors lycéen, à faire de sa professeure de Français Sylviane, sa « chose ». Je renvois sur ce point aux textes que j’ai publiés et plus particulièrement à « Philippe, le mari candauliste et Olga, l’épouse hypersexuelle (9) : Rachid solution ou prédateur », paru le 30 décembre 2016 et « Philippe, le mari candauliste et Olga, l’épouse hypersexuelle (10) : Rachid et Olga », paru le 1er janvier 2017, où sont racontés le passé de Rachid et les circonstances de notre rencontre.

C’est toutefois sous l’influence de Rachid que j’ai eu des relations avec de jeunes amants, avec pour objectif de faire leur initiation érotique. Ce fut le cas avec Ahmed et Ali, les jeunes cousins de Rachid (voir « Philippe, le mari candauliste et Olga, l’épouse hypersexuelle (13) : les cousins », paru le 16 janvier 2017).

Il y eut aussi un jeune voisin de notre entrée, un lycéen de 17 ans, Thierry.

Il y eut surtout ces séances hebdomadaires du mardi après-midi, où Rachid offrait sa « meuf » aux jeunes du quartier. Si beaucoup de ces étreintes étaient brutales et rapides, exprimant le mépris profond de ces jeunes pour « la femme de T », qu’ils considéraient comme une « kahba », je garde aussi le souvenir de jeunes mâles désireux d’apprendre d’une femme d’expérience et qui se montraient aussi soucieux de mon plaisir. Ils ne se contentaient pas de baiser, nous faisions l’amour. Ils étaient fiers du plaisir qu’ils me donnaient. J’en profite pour saluer l’un d’entre eux, devenu un fidèle lecteur de mes textes sur HDS, Yacine.

De voir Nino découvrir le plaisir dans les bras de Cettina-Gina m’a évidemment rappelé ces périodes, au cours desquels Rachid m’a entrainé dans une spirale infernale, l’objectif étant pour lui d’exercer sur moi sa domination, mais aussi d’humilier notre couple qui avait eu l’imprudence de se livrer à ce fauve.

Pourtant je l’avoue, je pense à ces périodes avec un mélange de honte et de nostalgie, car j’ai connu lors de ces séances des moments de grand plaisir, comblant mon hypersexualité, fière de faire de jeunes puçeaux des amants performants.

La différence toutefois est que, dans le film de Mauro Bolognini, la belle Gina a 42 ans et peut donc être considérée comme une « cougar », ce que je n’étais pas à l’époque où Rachid me poussait dans les bras de jeunes hommes, l’écart avec mes amants étant d’une dizaine d’années.

Les autres thèmes qui ressortent de ce film sont celui de la liberté sexuelle d’une femme mariée et de la complaisance du mari. Cettina collectionne les amants, sans que son mari ne s’y oppose. Pire, parce que cela rentre dans ses intérêts, il encourage la liaison de sa femme avec son ami Sasà. De même, il ne trouve rien à redire du flirt de plus en plus poussé entre la jolie tête et le bouillant neveu.

Certes ce mari n’est pas candauliste, puisqu’il n’assiste pas aux ébats de son épouse. Celle-ci est formellement adultère, mais le comportement du mari, sans valoir l’absolution, change tout.

Je peux aussi témoigner que la complaisance d’un mari change beaucoup de choses, sans même qu’il soit besoin, comme c’est le cas avec Philippe, qu’il exprime son candaulisme. Certains diront que de tels maris jouent avec le feu et ce fut notre cas, puisque le comportement de Philippe a conduit, à plusieurs reprises, notre couple au bord du désastre. Mais de tels couples, à condition que les sentiments soient les plus forts, peuvent réussir à surmonter les crises et s’avérer solides et durables. Tel est en tout cas notre pari et la façon dont nous vivons notre couple.

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