Histoire des libertines (46) : la reine Hortense

- Par l'auteur HDS Olga T -
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Récit libertin : Histoire des libertines (46) : la reine Hortense Histoire érotique Publiée sur HDS le 12-11-2019 dans la catégorie A dormir debout
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Histoire des libertines (46) : la reine Hortense
Hortense de Beauharnais (1783-1837) avait de qui tenir, puisqu’elle était la fille de l’impératrice Joséphine, dont j’ai parlé parlée récemment (Voir « Histoire des libertines (41) : Joséphine, grand amour de Napoléon et grande libertine », paru sur HdS le 25 septembre 2019).

Fille d’une impératrice, mère d’un empereur, elle-même reine, Hortense de Beauharnais connut un destin hors du commun.

LA JEUNESSE D’HORTENSE
Hortense était issue du premier mariage de Joséphine, avec le Vicomte de Beauharnais.

Celui-ci, grand libertin, avait mis en cause la légitimité de cette naissance. Sa naissance prématurée, le 10 avril 1783, est même le prétexte de la séparation entre Alexandre et Rose de Beauharnais. Contestée bien à tort par son père, Hortense est finalement reconnue, mais est élevée par sa mère, qu'elle suit aux Antilles en 1788-1790. L'expérience de ses parents ne pouvait que lui laisser méfiance et appréhension du mariage et la séparation des époux, lui semble à tout le moins un état acceptable.

Hortense sera marquée par la terreur, période où elle et son frère furent séparés de leurs parents et où Hortense fut placée chez une couturière.

Joséphine, ayant échappé de peu à la guillotine, devenue veuve, sera la « reine du Directoire », la plus célèbre, avec Mme Tallien, des fameuses « merveilleuses ».

Quand le Général Bonaparte épouse, le 8 mars 1796, la belle créole, il considère les enfants de Joséphine, Hortense et Eugène, comme ses propres enfants, ce qui rend enragée la famille Bonaparte, qui, d’emblée, déteste « la vieille » et les Beauharnais.

Ce mariage va changer le destin d’Hortense. Hortense et Eugène furent au début très réservés devant le nouvel époux de leur mère, mais la défiance fait bientôt place chez les enfants à l'admiration, et le général se montre très affectueux. Ce sont d’ailleurs les enfants qui, au retour d’Egypte, sauvèrent Joséphine du divorce qu’avait décidé Bonaparte, outré par l’adultère de Joséphine avec Hyppolite Charles.

En 1795, Hortense entre à douze ans dans la pension de Mme Campan à Saint-Germain-en-Laye. Elle y croisera plus tard Caroline Bonaparte, la plus jeune sœur de son beau-père, qui sera son amie, avant d’être sa rivale, quand il s’agira de penser à l’héritage de Napoléon, à qui Joséphine ne réussit pas à donner un enfant, mais aussi dans les faveurs de Flahaut, qui fut l’amant de l’une et de l’autre
De ces années de pension Hortense gardera le meilleur souvenir, mais aussi des liens continus avec Mme Campan, qui la conseille en véritable directeur de conscience, des amies comme Adèle Auguié, future Mme de Broc, sa confidente, qu'elle verra périr tragiquement. Si elle n'est pas la plus savante des élèves, elle y apprend, jeune aristocrate dans un milieu tout influencé de l'ancien régime, l'art de vivre, la manière de se conduire dans une société perturbée où ascensions et chutes sont soudaines : elle y prend surtout le goût de la musique et des beaux-arts qu'elle saura exercer en amateur averti.

A 16 ans, Hortense est la fille de l’homme le plus puissant de France, devenu Premier Consul après le 18 Brumaire.

FRAICHE COMME UNE FLEUR
C’est ainsi que la décrit, à cette époque, son amie Laure, épouse du général Junot. On peut ajouter qu’Hortense était très intelligente, qu’elle adorait la musique, composant même des mélodies et sachant peindre.

BELLE-SŒUR DE NAPOLEON
Joséphine, qui tient à se concilier la famille Bonaparte qui la jalouse, voire la hait, souhaite une nouvelle union, pour sceller l'alliance des familles Bonaparte et Beauharnais.

Elle fait marier sa fille, Hortense, le 4 janvier 1802 à Louis Bonaparte (1778-1846), l'un des frères cadets du Premier Consul.

Très vite, la jeune femme, âgée de 18 ans, tombe enceinte. Louis, le devoir accompli, en profite pour prendre du champ dans son château de Baillon à Asnières-sur- Oise. Il rejoint ensuite son régiment à Joigny, puis part prendre les eaux à Barèges dans les Hautes-Pyrénées. Durant ces sept mois de séparation, Hortense est retournée vivre auprès de sa mère et de son beau-père dont elle est si proche. Il n’en fallait pas plus pour que naisse une folle rumeur : le bruit se répand que Napoléon est l’amant d’Hortense, qu’il lui a fait un enfant, a contraint Louis à l’épouser avant de l’éloigner pour installer la jeune femme auprès de lui. La rumeur aurait été lancée par les frères et sœurs de Napoléon, qui détestent les Beauharnais et craignent que cet enfant ne les évince dans ce qu’ils considèrent comme leurs droits. Des salons royalistes du faubourg Saint-Germain, la rumeur traverse la Manche, elle est relayée et amplifiée par les libelles anglais.

Le couple aura 3 enfants, dont le futur Napoléon III, né en 1808. Napoléon, privé d’héritier, songera à adopter le petit Napoléon-Charles (1802-1807), au grand mécontentement du clan Bonaparte, et en particulier de Caroline.

Avec Louis, Hortense sera reine de Hollande, jusqu’à ce que l’attitude de son frère ne conduise l’empereur à annexer la Hollande en 1810.

Après la rumeur selon laquelle son premier fils aurait été conçu par Napoléon lui-même, la rumeur rattrapa Hortense lors de la naissance du futur Napoléon III, que Louis reconnut contraint et forcé.

La présence autour d’Hortense, au cours de l’été 1807, moment de la conception de l’enfant, de plusieurs hommes dont les charmes ne semblaient pas laissé indifférente la jolie et voluptueuse Hortense, a été soulignée, avec malveillance, par les partisans de l’illégitimité du futur empereur. Sans compter Napoléon, une demi- douzaine de pères possibles ont ainsi pu être relevés. Lors de ce séjour à Cauterets dans les Pyrénées, Hortense avait près d’elle deux amoureux fervents : l’amiral hollandais Verhuel (1764-1814) et Decazes (1780-1860), le futur ministre de Louis XVIII.

L’oncle de Napoléon, le cardinal Fesch, dira : « Quand il s’agit de ses grossesses, la reine Hortense s’embrouille toujours dans ses calculs ».

Sans oublier ce que l’on nomme «l’affaire de Gavarnie». Soit une excursion qu’Hortense fit fin juillet 1807 au cirque de Gavarnie avec une amie et un mystérieux guide pyrénéen, qui, selon certains, n’aurait pas fait que montrer le ciel étoilé d’une belle nuit d’été à la jeune femme alors âgée de 25 ans.

Malgré le divorce de l'empereur en 1809, Hortense sera, grâce à son tact, une des rares intimes de la nouvelle impératrice Marie-Louise d'Autriche
UN MARIAGE DESASTREUX : LES AMANTS D’HORTENSE
Le mariage avec Louis se révèle désastreux : Hortense était follement éprise du général Duroc (1772-1813), aide de camp de l'empereur et qui fut probablement son amant.

Louis, hypocondriaque, souffre d'une obsession de la persécution, d'une paralysie du bras droit et d'une maladie vénérienne jamais soignée. Il tourmente sa femme de sa jalousie morbide.

Hortense, qui n’avait suivi Louis en Hollande qu'avec réticence, y résida à peine.

Belle, séduisante et intelligente, Hortense tombera ensuite amoureuse de Charles de Flahaut (1785-1870), aide de camp de Murat et fils naturel de Talleyrand, dont elle aura un fils naturel, Charles (1811-1865), le futur duc de Morny. Flahaut avait été l’amant de Pauline et surtout de Caroline Bonaparte, qui tenta de l’empêcher de tomber dans les bras d’Hortense, ce qui finit par arriver en 1810.

Flahaut sera le grand amour d’Hortense.

A une époque où ces choses ne se font pas, surtout avec le nom qu’elle porte, Hortense aura une naissance adultérine. Elle réussira à faire en sorte que l’accouchement soit clandestin.

Napoléon disait au sujet d’Hortense : « Hortense, si bonne, si généreuse, si dévouée, n’est pas sans avoir quelques torts avec son mari ; j’en dois convenir, en dehors de toute l’affection que je lui porte et du véritable attachement que je sais qu’elle a pour moi. »
La séparation tacite des époux répond aux vœux d'Hortense mais elle se refusera toujours au divorce, moins soucieuse de conserver ses titres et sa position dans la cour que de veiller à l'avenir de ses enfants. En décembre 1809, après un conseil de famille, l'Empereur refuse à Louis le divorce réclamé; Hortense garde la charge de ses enfants et reçoit une pension qui lui assure son indépendance. De la part de l'Empereur, c'est affirmer sa sympathie pour Hortense et récompenser la digne attitude des enfants de Joséphine pendant le divorce, qui surent concilier affection filiale et raison d'État.

Pendant la Première Restauration, elle aura quelque temps une liaison avec le tsar Alexandre Ier de Russie. À la demande de celui-ci, Louis XVIII la fait en 1814 duchesse de Saint-Leu.


EXILS ET DEUILS
Fidèle à l'Empereur pendant les Cent-Jours, elle est contrainte de gagner la Suisse, où elle élève seule ses fils.

Deux décisions sont prises par la Reine Hortense pendant cette période : celle de rompre avec Flahaut, qui eût désiré l'épouser, plus exactement de lui laisser sa liberté. Hortense veut rester fidèle au nom qu'elle porte et assumer les exigences du malheur. D'autre part elle continue à refuser de libérer Louis, qui cherche désormais à faire annuler son mariage, jusqu'à la décision négative du Saint-Siège en 1819.

Elle s'exile à Rome en 1826. Elle perd son fils Napoléon-Louis pendant la révolte italienne en mars 1831. Peu après, à la fin d'avril 1831, elle se rend à Paris et, par l'entremise du général d'Houdetot, aide de camp du nouveau roi des Français Louis-Philippe Ier et ancien ami d'Eugène de Beauharnais, elle obtient une entrevue secrète avec le souverain.

Il est probable qu'elle voulait discuter des conditions d'un établissement durable en France pour elle et pour son fils, le futur Napoléon III. Quoi qu'il en soit, elle repart rapidement pour l'Angleterre.

Elle ne revient plus en France puisque la première loi d'exil du 10 avril 1832 frappe également, comme famille ayant régné sur la France, les membres de la famille Bonaparte. La même année, la mort du duc de Reichstadt fait de son fils l'héritier des prétentions bonapartistes.

Elle meurt en 1837 d’un cancer de l’utérus.


PRINCIPALES SOURCES
Outre le chapitre que lui consacre Juliette Benzoni dans son livre « Dans le lit des reines » (Perrin, 2011), je renvoie, sur internet, à l’article de Wikipédia et aux liens suivants :
• https://www.napoleon.org/histoire-des-2-empires/biographies/beauharnais-hortense-de-1783-1837-reine-de-hollande/
• https://www.parismatch.com/Royal-Blog/royaute-francaise/Enigmes-de-l-Histoire-3-4-Qui-etait-le-pere-de-Napoleon-III-1462805

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