Philippe, le mari candauliste et Olga, l’épouse hypersexuelle : du candaulisme à l’adultère (3)

- Par l'auteur HDS Olga T -
Récit érotique écrit par Olga T [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur femme.
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Récit libertin : Philippe, le mari candauliste et Olga, l’épouse hypersexuelle : du candaulisme à l’adultère (3) Histoire érotique Publiée sur HDS le 07-01-2020 dans la catégorie Dans la zone rouge
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Philippe, le mari candauliste et Olga, l’épouse hypersexuelle : du candaulisme à l’adultère (3)
AVERTISSEMENT
Je continue le récit de mon adultère avec N et de ses conséquences, un texte de plus en plus difficile à écrire au fur et à mesure des développements d’une histoire qui est une longue descente aux enfers, avant que j’aie eu la chance, grâce à l’amour d’Agun et de Philippe, de pouvoir reconstruire tout ce que j’avais détruit, parce que j’étais tombée amoureuse d’un autre homme.

J’ai choisi, après avoir attendu et hésité, une démarche de transparence. J’irai donc jusqu’au bout. Parce que c’est difficile, je dirai même douloureux, je prends tout mon temps pour rédiger et relire ces textes avant publication. C’est aussi pour cette raison que ces récits sont fractionnés et que les publications sont espacées. Celui-ci ne sera donc pas le dernier.

Je veux dire aujourd’hui jusqu’où je suis allé avec N, avant d’aborder ultérieurement les conditions de mon retour et la chance qui fut la mienne dans l’exercice de « reconstruction » qui s’en est suivi.

FUITE EN AVANT
Après des mois de crise, j’avais fini par quitter le domicile conjugal, abandonnant mes enfants, et rejoindre mon amant pour vivre avec lui.

Je n’avais pas voulu comprendre ce que signifiait le comportement de N envers moi : j’étais sa conquête, qu’il aimait montrer, son repos du guerrier, sa domestique qui prenait soin de lui et de son intérieur. Il n’avait pour moi aucun sentiment mais je ne voulais pas le comprendre ou le voir.

Je restais donc aveugle, toujours amoureuse d’un homme qui ne le méritait pas, me satisfaisant de la plénitude qu’il m’apportait sur le plan sexuel où il réussissait à juguler mon hypersexualité et même à me faire oublier les amants qui, tels Rachid, Ahmadou ou Hassan m’avaient le plus marqué. Estimant que je n’avais pas le choix, j’acceptais même de N ce que je n’avais jamais accordé à Philippe : N étant un chasseur, je savais qu’il ne m’était pas fidèle, alors qu’il exigeait de moi une fidélité totale. N avait posé cela comme une condition sine qua non pour accepter une vie commune.

Je m’accrochais à N comme à une bouée. J’étais devenue dépendante de lui à tout point de vue comme je ne l’avais jamais été de quiconque, y compris de mes parents et de Philippe.

Estimant avoir tout perdu, je me soumettais à toutes les exigences de cet homme pour qui j’avais tout quitté et que je croyais aimer parce qu’il satisfaisait ma libido. Il me semblait être ma seule chance de reconstruire ma vie et de rebâtir un autre couple. Ayant rompu avec ma mère, je n’osais pas non plus, par honte, approcher les amis que j’avais souvent perdus de vue depuis des années et qui ne pouvaient que condamner ma conduite. J’étais isolée dans un pays que j’avais quitté depuis de nombreuses années et N limitait strictement les moyens dont je disposais. Je devais justifier mon emploi du temps comme mes dépenses. A part quelques promenades, mes seules sorties étaient en compagnie de N, quand il avait envie d’exhiber sa dernière « conquête ».

Bien que commençant à percevoir la terrible erreur que j’avais commise, je ne voyais plus d’autres perspectives que poursuivre et si possible réussir ma vie auprès de N., en espérant qu’il finirait par adopter envers moi un autre comportement et témoigner envers moi des sentiments. Je passais mes journées à tenir la maison, à préparer les repas, à être toujours souriante et disponible pour mon seigneur et maître, veillant à être sexy et désirable pour le retour de mon homme. J’attendais avec impatience ces moments, où, à peine rentré, N m’honorait brutalement. Pour être claire, à peine rentré, il me prenait sans tendresse, sans préalable, sans ménagement. Il ne me faisait pas l’amour, il me baisait. Ces étreintes brutales, sauvages, animales, me brisaient de plaisir. Je savais en outre que je n’en n’avais pas fini d’être « saillie » avant qu’il ne retourne à son travail le lendemain matin
Je n’étais pas traitée comme une compagne, pas même comme une maîtresse, mais comme une servante et une putain. Nous prenions rarement nos repas ensemble, je le servais debout. Pendant le repas, ou pendant qu’il regardait la télévision, j’étais à genoux, en train de lui prodiguer une fellation. J’étais à nouveau « honorée » le soir au lit et, dès le matin, au réveil.

Comme il m’est arrivé à d’autres moments de ma vie, je considérais que la façon dont j’étais traitée était une juste punition pour mes écarts de conduite, récents et plus anciens. Je me résignais, je me soumettais. Je méritais ce qui m’arrivait.

Il m’arrivait de pleurer rage, mais je refusais de tirer les conséquences de ce comportement, en m’enfuyant. La lecture, mais aussi la rédaction de mes textes sur HDS, que j’avais commencée depuis quelques mois, m’ont aidé à tenir pendant ces longues semaines, en m’occupant l’esprit.

Loin de mes enfants, mais aussi de Philippe et d’Agun qui tous me manquaient terriblement, déchirée par ces absences et ne sachant pas ni quand ni comment je les reverrais, j’ai voulu, à ce moment-là, donner à N. un enfant qui serait, pensais-je, le ciment de notre couple. C’est dans ce contexte que nous avons conçu mon quatrième et dernier enfant, mon fils Alexandre.

Cela s’est passé le jour de mon 40ème anniversaire. N. n’avait pas jugé utile de prévoir ce jour-là de sortie. Mon téléphone français n’étant plus activé, c’est par le biais de ma messagerie Gmail que j’ai reçu un message d’Agun, qui m’a beaucoup ému. Ce message, qui comprenait en annexe un texte de Philippe et des dessins des enfants, était chaleureux, ne contenait aucun reproche, me disant seulement qu’ils m’aimaient, combien je leur manquais et me souhaitant un excellent anniversaire. J’ai répondu en les rassurant, leur disant que j’allais bien et que j’étais heureuse, m’engageant à les revoir bientôt.

Je n’ai pas voulu et surtout pas osé les rappeler, sachant que ma voix trahirait la vérité. Etaient-ils pour autant dupes de la réalité de la situation où je m’étais mise moi-même ?

N, en partant à son travail le matin, n’avait même pas pensé à me souhaiter mon anniversaire.

Plongée dans mes pensées moroses, penchée sur l’évier, je n’avais pas entendu N. entrer dans mon dos dans la cuisine. Effarouchée, j’ai senti N me prendre par l'épaule, je frissonnais et me tétanisais instantanément. Pantelante, je me retournais vers lui.

Je savais ce qui m’attendait. J’étais à la fois résignée et insatiable de ces étreintes brutales que j’acceptais et, pire, j’attendais chaque soir.

Les mains de N me caressèrent doucement les bras, je me retournais lentement et me blottit contre son épaule. Les mains de N s'égaraient maintenant sur mon corps.

Frémissante, je sentis qu’il me prenait à la taille, immédiatement je sentis mes tétons se durcir, alors qu'il avait ouvert mon chemisier. Ses mains étaient déjà sur mes seins. N me retourna, tout en me caressant lentement les seins.

N vit que mes yeux étaient rouges. Je posais ma tête sur son torse et pleurais longuement.

• Qu’y-a-t-il Olga ? Pourquoi pleures-tu ?

• Mon chéri, c’est mon anniversaire aujourd’hui. Tu n’y as pas pensé. Et mes enfants me manquent terriblement.

• Je suis désolé, j’ai oublié, j’ai beaucoup de travail en ce moment. Allons, ne pleure plus, tu n’es plus une enfant, Olga ! Dis-moi ce dont tu as envie, ma puce. Tu es à moi désormais !

Ca sonnait faux, mais c’était la première fois depuis des semaines qu’il montrait enfin un peu de tendresse à mon égard.

Je levais la tête et nos lèvres s’effleurèrent. Il posa ses mains sur mes fesses et tandis que nous nous enlacions, N passa la main sous ma jupe, en direction de ma petite chatte qu’il caressa longtemps. De son côté, N bandait de façon impressionnante.

Comme toujours dans ces cas-là, j’avais une envie folle de lui, je ne pensais à rien d’autre qu’à me faire baiser par lui.

Je haletais sous l'effet de l'excitation, il finit d’enlever mon chemisier et extirpa mon corsage de la ceinture de ma jupe. Sous ses caresses expertes, mes seins se redressaient, les mamelons dardaient. Je roucoulais de plaisir, oubliant tout, ne pensant plus qu’aux caresses de mon amant.

• N, je t’aime. Fais-moi un enfant. C’est le bon jour, je crois !

• Pour ton anniversaire, je vais te féconder, Olga. Tu es ma femme désormais !

Nous étions tous les deux comme des bêtes, n’attendant qu’une chose : une jouissance immense!

Je gémissais lorsque ses doigts atteignirent ma féminité et qu’il commença à me doigter. Je frissonnais longuement, toute proche de l'orgasme tant désiré.

J’enlaçais N et, inclinant la tête, nous avons échangé un baiser passionné. Il me prit alors dans ses bras et m'emmena dans la chambre.

J’étais nue désormais. Il m’allongea sur le lit. Il m’embrassait et peu à peu descendit vers mon minou. Sa langue caressa doucement mon clito. Mes sanglots se transformèrent en petits cris de plaisirs.

N sentit que j’étais bien échauffée. Sa bouche quitta ma chatte. Sa bite était prête à exploser et n’attendait qu’une chose, féconder ma petite chatte qui n’attendait que ça. Nous nous sommes embrassés durant de longues minutes et je sentais son sexe turgescent frotter sur mon ventre. Il commençait à donner des coups de reins à tout va en poussant des cris de jouissances.

Alors que j’enchainais les orgasmes, N résistait longtemps. Mon dernier orgasme, impressionnant, fit céder N qui se mit à éjaculer à grands jets dans mon vagin. Je savais qu’il m’avait fécondée.

Un long silence vint s’abattre sur nous, nous sommes restés sur le lit de notre chambre, nos corps luisants sous le coup de la sueur. Pour la première fois depuis des semaines, j’étais heureuse. Nous nous sommes regardés longtemps, nos deux corps enlacés, nous nous sommes endormis.

OUVRIR LES YEUX TROP TARD!

J’avais sincèrement pensé que cette soirée allait marquer un tournant, faisant de notre liaison un véritable couple, parce que, ce soir-là, je m’étais totalement offerte à N. Je lui avais donné ce que je pensais, il y a quelques mois encore, réserver à Philippe à qui j’avais promis cette dernière conception.

Ce fut au contraire le début de la fin de mon couple avec N, mais je mis du temps à l’admettre, m’accrochant à cette liaison, certaine que, par ma faute, je n’avais plus de retour en arrière possible, que, ni Philippe, ni Agun ne pouvaient pardonner mon attitude.

Je ne voulais pas voir que le comportement de N devenait de pire en pire. Il rentrait le soir de plus en plus tard, me laissait le plus souvent seule le week-end, se montrant envers moi particulièrement désagréable, m’accablant de reproches sur la tenue de la maison, sur ma cuisine, bref sur tout. Moi, jadis si fière, si prompte à réagir, j’encaissais, ne disant rien, ne me plaignant pas. Quand j’étais seule, je pleurais beaucoup, comprenant que j’avais tout gâché, tout perdu.

Ce que j’avais voulu arriva : je n’avais pas mes règles, j’étais effectivement enceinte. Le soir venu, je l’annonçais à N, espérant qu’il serait heureux de cette nouvelle.
Au contraire, il prit un air très contrarié, se contentant de me dire, méchamment : « c’est toi qui l’a voulu »
J’encaissais le coup, je retenais mes larmes, par un ultime sursaut de dignité.

J’ai voulu crever l’abcès :
• N, je voulais te dire, l’avocat qui suit mon dossier en France m’a appelé. Mes affaires se présentent très mal. Je risque de perdre la garde de mes filles.

• Et alors, que veux-tu que ça me fasse ? Je t’ai déjà dit que je n’avais pas envie d’avoir ici tes enfants conçus avec trois pères différents.

• Je suis leur mère !

• Si tu étais une mère, tu ne les aurais pas abandonnés !

• Tu es cruel ! Je l’ai fait pour toi !

• C’est toi qui as voulu venir !

• Je voulais aussi te dire qu’Agun me manque. Je voudrais qu’elle me rejoigne, elle s’installerait dans un autre appartement. Dis oui, je t’en supplie, ça m’aiderait beaucoup si elle était près de moi !

• Tu insistes, il n’en n’est pas question. Je ne veux pas te partager avec ta gouine !

Je suis devenue blanche comme la mort, il me prenait l’envie de frapper ce monstre. Comment avais-je pu tout sacrifier pour un tel homme ? J’avais, pour lui, quitté Philippe et accepté d’être séparée de mes enfants et de ma compagne Agun.

Je me réveillais soudain : il n’était pas question que je sois loin d’eux plus longtemps.

• Dans ces cas-là, il ne me reste plus qu’à partir, N !

• C’est comme tu veux, je te rappelle que c’est toi qui a débarqué ici, sans crier gare. Je ne te retiens pas, je ne t’ai rien demandé !

• Je t’aimais N. !

• Eh bien moi, quand je t’ai vu dans cet hôtel, je t’ai voulu et tu t’es donnée à moi sur cette plage, comme une putain. Je ne t’ai jamais aimé Olga, même si je reconnais avoir passé avec toi des moments exceptionnels. Tu sais, je ne suis pas Philippe, tu es une femme qu’on conquiert, qu’on baise, mais pas avec laquelle on construit un couple. Je ne veux pas vivre avec une garce nymphomane.

• Tu es un salaud, N. Je porte ton enfant !

• Je te le répète : c’est toi qui l’a voulu, débrouilles-toi si tu veux le garder. Je voulais aussi te dire que depuis plusieurs semaines, j’ai rencontré une autre femme, plus jeune que toi. Je l’aime, je veux l’épouser, construire une famille avec elle. D’ailleurs, elle va venir habiter ici. Bien évidemment tu lui laisses la chambre conjugale, tu prendras la chambre d’amis. Elle a l’esprit ouvert, elle est même d’accord que je te baise de temps en temps car elle sait que tu en as besoin. En échange, tu continueras à t’occuper de la maison.

• Tu es odieux ! Pour qui tu me prends ? L’idée d’entendre vos ébats m’est insupportable.

• Dans ces conditions, il est plus que temps que tu t’en ailles et que je n’entende plus parler de toi. C’est fini, Olga !

• Tu me mets dehors ? Tu t’en fiches bien de ce que je vais devenir. Mais rassures-toi, c’est moi qui m’en vais.

• Je ne m’inquiète pas. Une nympho comme toi saura toujours s’en sortir ! Ca te rappellera l’époque de Rachid. Sinon, retourne chez ta gouine et ton cocu, ils sont assez bêtes pour t’accepter ! Dégage !

Je pâlis devant l’injure et me retiens de me jeter sur lui, car il ne mérite pas une scène. Je rassemble rapidement quelques affaires dans une valise et je m’en vais sans un mot. Cet homme qui m’a bafoué et humilié, n’aura droit ni à mes cris, ni à mes larmes.

Je suis partie sans me retourner, sans un mot, consciente d’avoir commis la plus lourde erreur de ma vie.

RECONCILIATION : PREMIERE ETAPE
Une fois dans la rue, avec le peu d’argent dont je dispose, je sais que je dois réagir rapidement. Je veux garder l’enfant que je porte et que j’ai voulu. Je ferai pour essayer de réparer tout ce que j’ai brisé, même si, lucide, je crains que ce soit définitif.

Je suis cependant déterminée à me battre. Pour cela, il faut que j’assume mes fautes et il appartiendra à ceux et celles que j’ai trahis de décider de ce que nous ferons. Je remettrai mon destin entre leurs mains.

La première étape de ma « repentance » fut avec ma mère, que j’avais quittée très fâchée de ma liaison avec N.

Notre contentieux était cependant bien plus ancien, remontant à mon adolescence, à mon complexe d’Electre, où je la traitais comme ma rivale et lui rendais la vie impossible.

Je suis donc allée chez elle, sans prévenir, sonnant à la porte. Quand elle a vu que c’était moi, elle ne m’a pas claqué la porte au nez, comme je l’avais craint. Son regard était sévère, elle ne dit pas un mot, me prit par la main, me fit entrer chez elle. Elle commença par me donner deux violentes gifles. Contrairement à l’attitude qui était la mienne alors que j’étais enfant et adolescente, e ne protestais pas, c’était amplement mérité. J’aurais voulu qu’elle me donne une véritable correction et il fallait que nous soldions nos comptes une fois pour toutes.

Elle me prit par la main et m’amena au salon. C’est à ce moment-là que j’ai craqué, que j’ai lâché ces larmes que j’avais retenues jusqu’à présent. Je ne voulais pas l’apitoyer sur mon sort, je me jugeais impardonnable. J’avais seulement besoin d’évacuer toute la tension qui était en moi.

Elle m’a prise dans ses bras, comme une enfant, mettant beaucoup de temps à me calmer, je tremblais, tant mon désespoir était grand.

Elle s’est alors montrée comme je ne l’avais jamais connue pendant mon enfance, douce, attentionnée, caressant doucement mon visage, essuyant les larmes qui faisaient couler mon maquillage. Je n’ai pu dire qu’un mot, qui ne valait pas seulement pour les événements récents, mais aussi pour tout le passé, pour mon comportement envers elle pendant mon enfance et mon adolescence :
• Pardon !

• C’est fini, mon bébé, calme toi. Moi aussi, j’ai à me faire pardonner, car je ne me suis jamais comportée avec toi comme une mère aurait dû le faire. Je te voyais comme ma rivale, comme mon ennemie. Ton insolence et tes provocations me rendaient folles. Tu es là maintenant, c’est ça qui compte, je ne te demande rien, car parler te ferait du mal. Le fait que tu sois ici montre que tu as compris qui est cet homme, qui ne te mérite pas.

J’avais envie, j’avais besoin de parler et nous l’avons fait longuement ce soir-là. J’ai dit ce que j’avais vécu avec N jusqu’à la scène douloureuse qui avait provoqué mon départ.

Nous avons aussi parlé, sans rien occulter, de mon enfance et de mon adolescence, de mon complexe d’Electre, si déterminant dans mon hypersexualité depuis lors, de notre attitude l’une envers l’autre. Jamais nous ne nous étions dites ces choses et avec la plus grande franchise.

Il manquait bien évidemment, parce que disparu, un acteur essentiel et qui restait cher dans notre cœur à toutes les deux.

Je n’entrerai pas dans le détail de notre conversation car cela relève du plus profond de l’intime et pourrait sortir de la charte des textes publiés sur HDS, car nous nous sommes tout dit, abordant tous les détails. L’exercice n’a été facile ni pour moi, ni pour elle, car il rouvrait des plaies anciennes, jamais refermées, toujours douloureuses. Nous étions l’une et l’autre au bord des larmes, la voix cassée.

Elle me tenait la main, me parlait d’une voix douce, affectueuse, caressant mon visage. Je n’avais plus 40 ans, j’étais redevenue une petite fille qui disait tout à sa maman.

A plusieurs reprises, elle m’a supplié d’arrêter parce que « ça te fait mal », j’insistais pour aller au bout car je n’avais que trop tardé pour avoir cette discussion. Les psychologues et psychanalystes que j’avais consultés m’avaient tous poussé à cette grande explication, que j’avais toujours repoussée, ne sachant pas comment l’aborder, d’autant que l’occasion pour le faire n’était jamais apparue. Aujourd’hui, alors que mon comportement m’avait conduit à une situation catastrophique, je devais commencer par là pour tenter de me reconstruire.

Ce n’était pas un monologue, car pour elle aussi la discussion était douloureuse. Elle se reprochait également son comportement, de m’avoir très tôt vu comme une rivale, d’avoir été incapable de me comprendre et d’empêcher tout ce qui s’était passé. Elle se reprochait sa brutalité, son manque d’affection, d’amour qui, alors, aurait pu changer beaucoup de choses.

Quand j’ai eu le sentiment d’avoir tout dit, je me suis levée, je me suis mise à genoux devant elle :
• Je te demande pardon pour tout le mal que je t’ai fait. Pardonne-moi aussi d’avoir rouvert ces anciennes plaies, mais je sais depuis longtemps qu’il fallait que nous ayons cette conversation.

• Relève-toi, ma chérie. Si quelqu’un doit demander pardon, c’est moi pour n’avoir pas su me comporter comme j’aurais dû le faire en tant que mère. Moi aussi j’ai ça sur le cœur depuis si longtemps.

Nous sommes restées un moment sans parler, ma tête sur ses genoux, sa main caressant mes cheveux.

• Tu sais, je comprendrais que tu ne veuilles plus entendre parler de moi, après tout le mal que je t’ai fait, après mon comportement scandaleux. J’ai tout détruit. Je ne veux pas de pitié, je me débrouillerai pour mon enfant, pour tenter de retrouver mes filles.

• Ne dis pas de bêtises. Tu es ma fille, je t’aime. Tu m’as donné trois jolies petites-filles et il y aura bientôt une autre naissance. Tu peux évidemment compter sur toi. Oui, tu as fait des dégâts, mais je suis convaincue que ce n’est pas irréversible.

• Tu crois ? Philippe a engagé la procédure de divorce et les dernières nouvelles m’étaient très défavorables.

• Mon gendre a des défauts, au premier rang celui de t’avoir poussé dans les bras d’autres hommes, tout en étant incapable de maîtriser ton hypersexualité. Mais une chose est certaine : il t’aime. Et puis, il y a cette jeune femme.

• Elle s’appelle Agun
• Oui, je sais. Je n’ai jamais compris et encore moins approuvé que tu sois devenue lesbienne.

• Maman, je ne suis pas lesbienne, mais bisexuelle.

• Ce que je sais, c’est que cette fille t’adore. Elle m’avait appelé ces derniers mois pour essayer d’avoir de tes nouvelles. Nous avons beaucoup parlé, elle était très inquiète.

• Je lui ai fait beaucoup de mal, à elle aussi.

• Elle ne t’en veut pas. Au contraire, elle t’aime à la folie et a beaucoup poussé pour tenter de convaincre Philippe de retarder le divorce.

• Il a pourtant fini par le relancer. Et je sais qu’il a une liaison avec une autre femme, Théodora, qui attend un enfant de lui. C’est moi qui ai poussé cette femme dans ses bras pour pouvoir être tranquille dans ma liaison avec N. J’ai perdu définitivement Philippe, ça me rend terriblement malheureuse car je l’aime toujours.

• Ce ne sera pas facile, mais tu peux et tu dois le reconquérir, reconstruire ce que tu as détruit. Tu auras beaucoup d’efforts à faire et un comportement à changer, mais tu y arriveras, je te connais bien. Agun va t’aider. Tu vas retourner là-bas au plus vite.

Cette conversation m’avait fait un bien immense. Non seulement elle soldait une histoire vieille de près de 30 ans, mais surtout elle me redonnait de la force.

Je voulais appeler Agun pour lui parler, lui annoncer la bonne nouvelle. Ma mère insista pour que je fasse une formidable surprise à Agun et que j’aille directement chez elle. Ma mère me conseilla de partir au plus vite et proposa de payer mon billet d’avion. Elle me regarda sévèrement quand je lui dis que je la rembourserai, se contentant de me dire :
• Ne t’occupe pas de ça ! Ce que je veux, c’est que, au plus vite, tu répares ce que tu as cassé. Je serai alors heureuse.

Je savais d’instinct qu’Agun m’aiderait. Je savais aussi que ce serait plus difficile envers Philippe. Il m’avait toujours accordé la plus grande liberté, me poussant vers d’autres partenaires par candaulisme. C’était la deuxième fois que j’avais choisi l’adultère et de le quitter. Dans le cas d’Hassan, il s’était battu et m’avait reconquis. Cette fois, la situation était différente, c’était à moi de le reconquérir, alors qu’il était en train de refaire sa vie avec une autre femme. J’étais motivée et bien décidée à y parvenir.


(A suivre)

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Texte coquin : Philippe, le mari candauliste et Olga, l’épouse hypersexuelle : du candaulisme à l’adultère (3)
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