La queue entre les jambes

- Par l'auteur HDS Veilleur -
Récit érotique écrit par Veilleur [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Récit libertin : La queue entre les jambes Histoire érotique Publiée sur HDS le 03-07-2012 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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La queue entre les jambes
*** COUP DE COEUR HDS ***
« Avec ce bouquet vous serez bienvenu » , m’a garanti la fleuriste en ce lundi soir.
Après dix-huit heures, je me dirige bouquet en main, clé en poche, vers la cave de Sylvie. La journée a permis de laisser décanter le trop plein d’émotions. Qu’en restera-t-il?
La porte est ouverte, une clé semblable à la mienne a été imprudemment oubliée sur la serrure, à l’extérieur. Je la subtilise, pour faire une farce. Je traverse la buanderie, ouvre la porte qui donne sur l’entrée principale, vaste et joliment décorée. Des voix viennent d’une porte entr’ouverte sur la gauche. Je reconnais celle de Sylvie en conversation assez vive avec un homme.
Mon bouquet déposé sur le guéridon de l’entrée, sur la pointe des pieds je m’approche de la pièce où le dialogue continue.

-Pourquoi ne veux-tu pas admettre que j’aime Paul?
-Je veux juste te mettre en garde contre un excès de précipitation. Tu sors d’un mariage malheureux; ne fonce pas tête baissée dans un nouveau mariage. Tu es libre: profite de tes plus belles années, mais ne t’enferme pas dans une nouvelle prison.
Fais l’amour avec lui, si tu veux, mais il n’est pas le seul mâle sur terre. Goûte aux autres, varie tes plaisirs, compare les hommes, trie les selon leurs caractéristiques physiques par exemple. Prends le temps de trouver celui qui te fera le mieux jouir, ou qui sera le plus beau ou le plus gentil ou le plus riche. Belle comme tu l’es, ils seront tous à tes pieds. Mais ne te fixe pas définitivement dans un mariage.
-Tu en as de bonnes. Tu es marié, Juliette et toi avez quatre enfants, ne serais-tu pas heureux?
-Notre couple est très différent des couples traditionnels. Si Juliette couche avec un autre homme ou si je fais l’amour avec une autre femme, ce n’est pas une catastrophe: cela ne nous conduit pas au divorce, nous sommes tolérants. … Prends exemple sur nous: si tu te maries, fais-le avec un type aux idées larges, tolérant, qui admettra que tu couches avec d’autres pour ton plaisir. Ton Paul est un vilain jaloux; il a mené la vie dure à la petite Rose, une brave fille à laquelle il a reproché de trop aimer le cul.
-Votre conception du mariage n’est pas la mienne. J’aime Paul, je crois qu’il m’aime et cela me satisfait. S’il le souhaite nous nous marierons.
-A ta place, je réfléchirais. Mets-toi à l’épreuve: tu prends un amant pendant un temps, puis tu en essaies un autre. Ne te jette pas à la tête du premier venu ou sur n’importe quelle queue. Tu plais, tu peux ramasser les soupirants à la pelle. Vis, que diable, ouvre les yeux sur le monde tel qu’il évolue. Profite des plaisirs de l’existence. Tu as bien le temps de te repasser la corde au cou.
-Eh! Bien moi, j’envisage le bonheur différemment. J’ai trouvé un garçon sincère, bien fait de sa personne, comme moi attaché à la fidélité. Il baise comme un dieu. Pourquoi irais-je de l’un à l’autre. Tu n’es d’ailleurs pas convaincu de la tolérance de ton épouse.
-L’un de nos quatre enfants n’est pas le mien. Juliette a eu une liaison avec un de mes amis. Elle m’a tout raconté. J’aime cet enfant comme les trois autres. N’est-ce pas une preuve de tolérance. Je pourrais t’en donner d’autres. Si demain je lui raconte que j’ai réussi à te faire jouir, elle se réjouira pour toi.
-Tu connais le père de l‘enfant?
-Oui, et c’est toujours mon meilleur ami. Et si lui et Juliette venaient à coucher encore, ça ne me fâcherait pas. Si Juliette y trouve du bonheur, au nom de quoi pourrais-je être offusqué?
-Ton meilleur ami? Ne me dis pas que Gilles a fait un enfant à Juliette… Ah! Le salaud!
-J’ai moi-même eu quelques expériences depuis notre mariage, parfois avec les meilleures amies de ma femme. Nous nous retrouvons toujours. Il nous arrive de recevoir chez nous la personne désirée et d’utiliser la chambre d’amis au vu et au su du conjoint. Parfois nous sommes trois dans cette chambre. Juliette son invité et moi, ou mon invitée, Juliette et moi. Pendant que son amant d’un jour la pénètre et la mène à l’orgasme, je lui tiens la main, je sens le bouillonnement de son sang, je suis dans sa façon de respirer la montée de la jouissance, je participe de cette façon à ce qui la rend heureuse. Celui qui sait l’envoyer en l’air est nécessairement un ami. C’est ça ce qui fait le charme de la vie en couple, il faut savoir se renouveler au contact des autres. Nous savons partager tout ce qui nous enchante. Si tu veux, tu pourras être notre amie privilégiée. Du temps de Gilles..;-Cette époque est révolue. Oublie Gilles s’il te plaît-Plutôt que de te lier les mains, fais des expériences, laisse-toi l’occasion de goûter d’autres fruits pour te faire connaître d’autres pratiques. Tu es femme, ta libido réclame des actes. Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’opinion. Tu es loin d’être une imbécile, laisse-toi la chance de profiter de toutes les possibilités qui sont en toi.
-Tu te répètes. J’ai compris ton discours. Je n’y adhère pas. Vis ta vie et accorde-moi le droit d’organiser la mienne à ma guise et de choisir les moyens de satisfaire mes envies sexuelles.
-Tu crains de ramasser des râteaux? Je te fais une proposition. Depuis des années je considère que de toutes les femmes de mon entourage tu es la plus belle, la plus intelligente et la plus désirable. Depuis des années, je rêve d’être ton amant. Alors, ne perdons plus de temps, aimons-nous. Ce lit nous attend, carpe diem! Regarde mon impatient fait une bosse dans mon pantalon, il est à ta disposition. Touche.
- Cesse tes plaisanteries de collégien. Remballe ton macaroni, tu deviens fou. Roger, ne me fâche pas. Et Juliette? Tu espères m’utiliser avant de passer à la suivante ou de retourner à ta femme. Je serais une sorte d’intérimaire, à la merci de tes humeurs.
-Juliette? Détrompe-toi. Elle n’attend que ça. Vous pourriez très bien vous entendre.
C’est encore une belle expérience à tenter. As-tu déjà fait l’amour avec une fille?
Non? Il serait temps d’essayer et Juliette t’initierait à la volupté saphique. Sors, vis et tu oublieras vite ton petit chef de bureau.
-Tu es incorrigible. A la longue tes divagations me fatiguent. Bon, je te remercie d’avoir changé ma roue de voiture. C’était bien aimable. Dis-moi ce que je te dois.
-Mais je veux être payé en nature. Il y a ici tout ce qu’il faut. Ce matelas est confortable, qu’attends-tu pour me livrer tes trésors et pour redécouvrir le vrai plaisir. Faut-il que je me mette à genoux pour que tu veuilles te laisser apprivoiser.
Ne rougis pas comme une pucelle. Sois gentille, laisse moi toucher tes seins et montre moi ton bijou d’amour. J’en crève d’envie. Vois je suis à tes pieds, aime-moi.
-Tu ne seras jamais sérieux! Tu es obsédé ou tu te livres à un jeu perdu d’avance?
-Sylvie, tu ne me prends pas au sérieux. Viens ici près de moi et embrassons-nous. Tu sauras si je fais naître en toi des frissons et du désir. Comment veux-tu savoir si tu t’abstiens?
-Cesse de rêver, mon cher Roger. Tu perds ton temps. Allez, merci et à demain au lycée. Bas les pattes, ni les seins, ni le reste. Stop!
-Ne sois pas si cruelle avec un vieil ami. Approche, ne me désespère pas, j’ai envie de toi. Même si tu te lies avec ton Paul, tu pourrais me réserver quelques rendez-vous de cinq à sept. Regarde mon pantalon, vois cette bosse, ce n’est pas une blague de collégien: je bande devant toi, je te veux. Viens donc calmer mes sens. Pour commencer, rien qu’une pipe.
-Lâche ma main. Non, je ne veux pas t’embrasser. Ne tue pas notre amitié.

Je sais, par indiscrétion, que j’aurai de la concurrence. Le tentateur a dévoilé ses intentions. Je ne vais pas le laisser jouer plus longtemps avec des allumettes. Je retourne à la buanderie et appelle à haute voix-Sylvie, es-tu là. Houhou, mon amour, où es-tu?

Chacun par notre porte nous pénétrons dans l’entrée. Moi bouquet tendu, elle souriante mais contrariée remet en place une mèche défaite, tire la porte derrière elle et rajuste son corsage. Le dénommé Roger ne s’est pas contenté de paroles, il bousculait Sylvie. Aurait-elle pu lui résister longtemps? Il était temps de me manifester. Heureusement Sylvie n’est pas Rose.

-Ah! C’est toi Paul. J’étais en train de faire du rangement dans la chambre d’amis.
-La chambre où tu voulais me loger. Le fameux purgatoire. Je peux voir?
-Demain. Je n’ai pas fini. Il faut que je mette encore de l’ordre pour te la montrer.
Oh! Les belles fleurs. Merci. Embrasse-moi.

Son baiser est rapide. Elle n’est pas à l’aise. Je sens les tremblements de son corps, elle a lutté contre le tentateur, mais cette lutte a été éprouvante.
-Je t’apportais la clé de ma maison, mais je crois que je vais te rendre la tienne, puisque tu les distribues. En voici deux.
-Mais, Paul, qu’est-ce que tu me racontes? Embrasse-moi encore.
-Merci, ne me joue pas la comédie, ça me rappelle Rose.

Elle voit les larmes dans mes yeux, mesure le sérieux de la situation.
-Quoi tu ne m’aimes plus? Quelle comédie? Viens dans cette chambre d’amis. Tirons les choses au clair.

Elle prend des risques, il va falloir m’expliquer la présence de Roger dans cette chambre. Je chuchote:
-Ca fait environ un quart d’heure que je suis dans cette entrée.
-Ah? Et…-J’ai entendu votre conversation. Je n’ai besoin ni d’explications ni de mensonges à propos de rangement.
-Ce n’est pas bien d’écouter aux portes! Mais tant mieux: tu sais à quoi t’en tenir si tu as tout entendu. Tout ou partie? Donc, tu n’es pas en colère. Tu ne m’embrasses pas?

J’avance bras tendus. Cette étreinte est plus franche. Elle se rassure et se serre contre moi avec passion. Derrière Sylvie la porte s’ouvre. Pantalon sur les chevilles, précédé d’une imposante érection qu’il entretient d’un mouvement de poignet, Roger se montre et laisse voir un lit défait aux draps froissés; il arbore l’air triomphant de l’amant vainqueur et déclame:-Alors chérie, c’est pour aujourd’hui?

Je réponds clairement-Bonsoir, Roger
Sylvie me regarde, nous pouffons de rire. Roger se dégonfle, sa chose retombe, il rentre ses affaires dans son slip et il nous imite, rit jaune.

-Bonsoir Paul. Félicitations, s’étrangle-t-il. J’ai testé Sylvie, elle est folle de toi. Bravo et félicitations
Il a remballé son pipeau, hâbleur prêt à jurer qu’il s’en est servi pour ses tests, se rajuste tout fier, persuadé que je gobe sa fable et reprend l’air digne du vainqueur après l‘épreuve.: un prof de math, même libidineux, sait se tenir ou créer l’illusion. Mais il ne me trompe pas. Il a raté son coup. Enfin, pantalon remonté et fermé, il déclare, beau joueur:
-Ce que femme veut… Vous permettez que j’embrasse la mariée.

Son érection le travaille toujours et son envie d’embrasser ne l’a pas encore quitté. Je freine son ardeur:
-Faites, mon ami, faites: sur les joues!

Il va vite en besogne, je ne veux pas le contrarier en précisant que le mariage est consommé même s’il n’est pas officiellement annoncé. Sylvie lui ouvre la grande porte, je ne le retiens pas, nous ne sympathiserons jamais, c’est évident. Il s’en va, la queue entre les jambes, gêné par les rires de Sylvie. Ah! Si j’avais mal réagi, il aurait savouré sa victoire.

-Tu es pensif, je t’ai déçu. J’avoue que j’étais ennuyée et que j’ai été maladroite.
Ca ne se reproduira plus.
-Tu as si bien défendu notre amour. Sache que je sais aussi changer une roue d’auto- Bien, mais à chacun sa tâche. Tu dors avec moi, ce soir?
-A tes ordres mon amour. Je ne pourrai plus m’en passer. Il faut que je monte la garde, tu viens de recevoir de mauvais conseils.
-Alors, je veux un acompte… montons notre lit nous attend. Porte le bouquet s’il te plaît. Il est magnifique. Tu as un souci?
-Résisterons-nous aux attaques de certains de tes amis? Roger a tenté le tout pour le tout afin de te détourner de moi et du mariage.
-Ne t’inquiète pas. C’est une grande gueule. Il coucherait volontiers avec moi. Si je succombais à ses attaques, il ne s’intéresserait plus à moi. Il est bizarre, cette façon de pointer sa verge vers moi n’est pas normale. Habituellement il est correct, sauf dans les réunions de leur club. Tu suffiras largement à mes exigences. Bon, mangeons et nous discuterons ensuite au lit De Rose à Sylvie

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