Les Origines de la Saga des esclaves au Château... (épisode 123)

- Par l'auteur HDS MAITREDOMINO -
Auteur homme.
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Récit libertin : Les Origines de la Saga des esclaves au Château...  (épisode 123) Histoire érotique Publiée sur HDS le 02-09-2012 dans la catégorie Dominants et dominés
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Les Origines de la Saga des esclaves au Château... (épisode 123)
Année 1784 : Le destin du "gueux" s'écrit dans le Château...

Recroquevillé dans un coin du cachot, juste à la limite que lui autorise la lourde
chaîne aux épais anneaux qui le lie au mur et entrave ses mouvements. Le "gueux" n'ose
bouger. Couché en chien de fusil, il ose à peine encore penser... Une journée ! Une
seule pauvre journée suffit-elle vraiment à bouleverser ainsi toute une vie ? Avec
quelle méprisable facilité, il a cédé aux sirènes de ses désirs les plus inavouables !
Et comment ! ? Comment ce diabolique Marquis d'Evans a-t-il pu déceler ainsi chez lui
ces désirs enfouis, ces plaisirs refoulés ? La lecture de ses petits récits érotiques
suffit-elle vraiment à le mettre à nu ? Mais aussi !! Comment a-t-il pu être assez
stupide pour écrire ces... choses ! ? Au début il les écrivait pour lui, pour évacuer
cette tension qui le gagnait parfois, irrépressible... C'était comme un substitut à la
masturbation, ou une aide, parfois, il s'y perdait presque, déjà... Et quelle idée
stupide de signer "PEM" ses fascicules ! Le besoin incessant d'argent l'y avait
poussé, tentait-il de se justifier... Plus panier percé qu'écureuil, ses émoluments à
la Gazette de Leyde étaient bien insuffisants. Aussi, lorsque l'imprimeur lui avait
glissé que des écrits grivois écoulés sous le manteau pourraient arrondir ses fins de
mois, il n'avait guère hésité... Et plus il écrivait, plus il inventait de scènes
d'abus et de tortures, plus il y prenait goût, plus il ressentait de plaisir et plus
il rédigeait de ces opuscules qui avaient longtemps payé le loyer de sa chambre
parisienne, jusqu'à ce jour, où elle l'avait réduit à ce lamentable état de
captivité... un état dont il était largement responsable, puisqu'il avait eu le choix
et qu'il s'était laissé prendre aux filets Du Marquis ! Pis ! Il s'y était rué,
suppliant presque qu'on l'y enferme... Et puis... le sommeil...

C'est le grincement des gonds rouillés de la porte qui tire le "gueux" de son
assoupissement... Il plisse les yeux pour mieux distinguer la silhouette qui
s'introduit dans sa cellule... Une forme massive... qui se déplace lourdement. Le
"gueux" s'agite, il voudrait se déplacer, mais la chaîne qui le lie au mur entrave ses
mouvements et celui qui vient d'entrer est maintenant tout près de lui. Un colosse à
la peau noir, vêtu en domestique et portant la livrée de La Maison d'Evans.

- "bon... bonjour..." murmure apeuré le "gueux"...

Mais l'autre ne répond rien. Il sort de sa poche une clef et détache la cheville du
prisonnier, mais aussitôt, détache de sa ceinture une longe qu'il attache autour de
son cou. Et toujours sans un mot, l'immense homme noir, qui mesure de loin plus d'une
tête de plus que le "gueux" entraîne ce dernier hors du cachot. Mais il ne remonte pas
l'escalier et l'entraîne dans un autre petit souterrain que le prisonnier n'avait pas
remarqué lorsqu'il avait été mené jusque là par le Marquis en personne. Le petit
couloir creusé directement dans la roche est éclairé de loin en loin par des torchères
et le"gueux" doit maintenir une rapide cadence pour suivre le pas imposé par son
geôlier. Finalement, après plusieurs minutes de marche, ils remontent une volée de
marches et arrivent au grand jour dans une cour, sur l'arrière du Château, où
s'affairent domestiques et esclaves. Le "gueux" comprend vite la différence. Les
esclaves, hommes ou femmes sont nus et intégralement rasés, tandis que les valets et
autres domestiques sont vêtus, les uns comme des paysans, et ceux qui sont de service
à l'intérieur de La Demeure portant livrée, frappée aux armes des Evans. Mais
domestiques ou esclaves, nul n'accorde le moindre regard à l'étrange duo qui sort de
terre...

Toujours mené à la longe par le colosse, Philippe le "gueux" est mené jusqu'à une
large bassine. Le colosse qui le menait détache la longe de son cou, où elle laisse
une marque rouge... et sans un commentaire, sans une explication, l'immense nègre se
saisit du "gueux", le soulève de terre, le hisse dans ses bras et le projette dans la
bassine ... Une servante s'approche tandis que le "gueux" tente de retrouver son
souffle et lui tend un petit bout de savon noir.

- "Tiens, Le Maître a exigé que tu sois propre avant d'être mené devant Lui, alors
fais vite".

Et elle s'éloigne. Sous le regard sévère du colosse, le "gueux" entreprend de se
nettoyer, ce qui, il doit bien le reconnaître n'est pas du luxe, tant il était habitué
à négliger fréquemment sa toilette, pour lui préférer l'écriture ou les escapades dans
les tavernes du quartier latin lorsqu'il avait touché sa paie de La Gazette de Leyde.
Voire quelques délices de bordels lorsqu'il avait la chance d'avoir écoulé
suffisamment de ses opuscules érotiques, imaginant, pendant qu'il baisait une putain
plus ou moins propre, les scènes les plus perverses, dont il n'aurait pas osé demander
à sa partenaire rémunérée d'en envisager même les plus modérées... Une claque sur la
nuque, venant du colosse le "gueux" a plutôt la sensation que c'est une muraille qui
vient de s'écrouler sur lui...

- "Vite !" dit le géant nègre, simplement

Et le "gueux" comprend, par ce simple mot, qu'il a tout intérêt à ne pas traîner dans
l'eau un peu tiède qui apaisait si agréablement les douleurs de ses muscles...
Docilement, il enjambe le baquet et se retrouve nu et dégoulinant sur le sol de la
cour. La même servante qui lui a amené du savon lui tend maintenant un bout de tissus
dont le "gueux" se frotte afin de se sécher, puis en nettoie ses pieds salis de terre.
C'est donc propre mais sans aucun apprêt qu'il suit docilement le colosse, qui n'a
même pas besoin de lui passer la longe à l'intérieur du Château. Là, alors qu'ils
viennent tout juste de pénétrer dans La Demeure, le colosse s'éloigne et des mains
puissantes saisissent le "gueux" par les bras, tandis qu'une sorte de sac de toile
sombre ou de cagoule est placée sur sa tête. Aveuglé, l'ancien gazetier s'affole un
peu, mais les poignes qui le maintiennent sont si fortes qu'il ne peut que se laisser
entraîner, aveugle vers un destin inconnu. Il est entraîné sans ménagement, ceux qui
le forcent à avancer étant si puissants, qu'il sent à peine ses pieds toucher le
sol...

On l'entraîne et il se sent tellement impuissant. Plus rien ne se déroule d'une façon
qu'il pourrait contrôler, il ne comprend ni ce qu'il ressent, ni ce qu'il vit. Une
sorte de plongée dans l'abîme. Et il se sent comme une feuille lâchée au vent et qui
n'a plus ni autonomie ni contrôle, qui se laisse seulement porter par des puissances
bien trop fortes pour lui. Il se sent si différent, si impuissant. Soudain, c'est
l'arrêt et il est debout, la tête toujours recouverte. Il n'ose bouger, ni parler, à
peine respirer... Il sent des fers qui se referment sur ses chevilles, ses mains
tirées en arrière et à leur tour menottées... la sensation du cuir sur la peau de sa
gorge... un collier épais que l'on referme autour de son cou. Et ce silence ! On ne
lui parle pas, on ne lui donne même pas d'ordres. On l'emporte, on le manipule, on
l'apprête, il ne sait même pas pour quoi ! Et soudain la pression ,sur son collier,
une laisse que l'on tire... il n'est donc pas plus qu'un chien, tenu en laisse, qui
suit la volonté de ceux qui le dirigent... et cette entrave... il comprend que ses
chevilles ne sont pas seulement mises au fer, mais que ces fers sont reliés par une
chaîne, courte car elle entrave son pas habituel et le contraint à progresser par
petits pas ridicules pour réussir à suivre tout de même le rythme imposé par la
laisse. Il suit donc maladroitement, se sentant ridicule... Mais ce mot a-t-il encore
un sens lorsqu'on est dans sa situation ? Ou ne vaut-il pas mieux l'oublier, l'abolir
de son vocabulaire, tout comme les mots pudeur, dignité... liberté... ?...Le "gueux"
ignore où on l'a laissé. Il est seul, nu, enchaîné, menotté, la tête dans un sac...

Il ne sait pas quelle heure il est, même pas à quel moment de la journée, de la soirée
? La nuit ? Lorsqu'on l'a mené se laver, il faisait grand jour. Mais comme il s'est
assoupi dans le cachot, il ignore si une nuit est passé, ou pas. Mais cela a-t-il
encore de l'importance ? Son temps a-t-il encore un sens ? Alors qu'il n'est qu'un
pantin dont Un Autre tire désormais les ficelles ! Piégé, Le Marquis d'Evans l'a piégé
! Et de quelle façon ! Magistrale !Il était tellement séduisant d'avoir l'occasion de
rencontrer cet Esprit brillant, dont il avait entendu tant vanter l'ouverture et la
vaste culture dans de nombreux salons. L'Un des plus fins Esprits de la Cour, avait-il
entendu dire, lorsque Le Marquis se déplaçait jusqu'à Versailles, ce qui était fort
rare, préférant disait-on les plaisirs de Son Château et de Ses Terres. Brillant, mais
sulfureux murmuraient certains sans trop oser aller plus loin. On savait bien peu de
choses à propos de ce Grand Seigneur, proche des Frères du Roy, mais que l'on
affirmait aussi gagné aux idées nouvelles et aux principes d'une monarchie
parlementaire, plus ouverte et plus juste. Lorsqu'il était encore Philippe Marcadet,
il avait rêvé de rencontrer cet étrange aristocrate, de l'interroger, de le faire
réagir sur maints sujets et maintes découvertes. Et la missive le convoquant au
Château avait suscité plus que de l'enthousiasme chez le gazetier. Mais pas un
instant, il n'aurait soupçonné ce qui l'attendait ! Et maintenant il était là, nu et
enchaîné, ignorant de ce qui l'attendait, ne sachant même pas où il avait été traîné
comme un vulgaire paquet que l'on livre.

Du bruit ! Du bruit, comme une porte qui s'ouvre... des pas qui résonnent sur un sol
de marbre froid qui lui glace la plante des pieds depuis qu'il s'y tient debout,
immobile... des chaises que l'on tire, des gens qui s'installent, qui devisent, mais
trop loin, ou trop bas, pour qu'il puisse discerner quelques bribes de conversation...
On fait de la lumière devine-t-il, à l'espèce de lueur qui perce malgré le tissus
sombre et épais qui lui cache la tête. Le "gueux" tremble sur ses jambes... jusqu'à
présent il a été rabaissé et humilié par le Marquis, puis mené par la valetaille du
Château... mais qu'en est-il maintenant ? Que va-t-il subir encore et devant qui ?
Face à qui va-t-il maintenant être montré nu et asservi ? Ne lui épargnera-t-on rien ?
Jusqu'où ira sa déchéance et son avilissement ? Il en tremble, voudrait s'enrager mais
les fers et les chaînes ne lui en laisse guère la possibilité. Pas plus que la
crainte, car il a bien compris que toute incartade serait châtiée. Et s'il a bien
souvent rêvé d'humiliations et de tortures, ce n'étaient que rêves et imagination.
Mais désormais, face à la réalité, Philippe le "gueux" a peur. Il n'a aucune envie de
souffrir et commence à comprendre combien il est difficile d'être réellement traité
comme une chose. Pourtant, il sent bien un effet purement physiologique de ce qu'il
ressent en cette situation : il bande ! il sait qu'il bande, il en ressent une
profonde honte et celle-ci ne fait qu'ajouter à cette incontrôlable excitation qui se
répand en lui comme un éclair, jusqu'à irradier dans son sexe nu... et l'humiliation
ne fait que grandir, de se dire que ceux qui sont entrés dans la salle où il attend ne
peuvent que voir cette érection... et le cercle infernal l'enveloppe : humiliation,
excitation, érection,humiliation, excitation...

Les sons semblent s'apaiser... les voix cesser... le "gueux" sent une présence tout
près de lui, derrière maintenant. Et soudain on lui retire le tissus qui le cagoulait
et face à lui... Une longue table, à laquelle se tiennent sept personnes, masquées. Au
centre, Un Homme à la tenue très élégante est assis et son visage est dissimulé sous
un masque vénitien agrémenté de plumes et pierres précieuses scintillantes. A la
droite de ce Personnage, seul Le Marquis d'Evans est à visage découvert, les cinq
autres (deux femmes et trois hommes) sont également masqués de somptueuse façon. Et
tous fixent le "gueux" qui baisse les yeux et se recroqueville sur lui-même. Mais la
personne qui l'a décagoulé le force à se redresser. Une main ferme mais douce,
féminine à n'en point douter. Elle lui fait comprendre, par des gestes rapides qu'il
doit se tenir droit... et fait glisser le long de sa cuisse une cravache tressée, lui
laissant deviner quelle en sera l'utilité s'il ne se montre pas assez docile. Le
Marquis d'Evans se lève :

- "Devant nous comparaît aujourd'hui philippe le gueux, du seul nom qu'il est
désormais autorisé à porter. Il est exposé devant Vous, Noble assistance, pour
pamphlets fallacieux et lèse-majesté. Son attitude méritant une sanction exemplaire,
Nous avons choisi de ne pas lui imposer la censure et l'emprisonnement qui auraient
pu, fort injustement, faire de lui un symbole de la cause des idées nouvelles, alors
qu'il n'est qu'un gratte-papier aux pensées basses et veules. J'ai donc accepté de me
charger de lui infliger son juste châtiment en faisant de lui mon esclave, pour une
durée indéterminée qui ne dépendra que de Notre bon Vouloir. Cependant, il sera
autorisé à poursuivre ses collaborations de plume, sous mon plus strict contrôle. Nous
établirons au cours de la soirée la sentence le concernant, mais auparavant, ce
"gueux" va nous divertir, car il sera désormais le jouet de toutes nos envies. Nobles
Dames et Gentils Seigneurs, que le moindre de Vos désirs soit comblé et que ce "gueux"
sente Votre courroux à son égard et la désormais totale Emprise qui est notre... et
lorsqu'il Vous aura lassés, je garde pour Vous tous de délicieuses et savoureuses
surprises"

Le Marquis claque alors dans ses mains tandis qu'il reprend place dans son siège. La
femme qui tient la cravache pousse le "gueux" jusqu'à la vaste table et le place
exactement face Au Seigneur masqué qui la préside. L'esclave doit étendre le haut de
son corps sur le bois de l'épaisse table, mais son vis-à-vis lui tire les cheveux afin
de le contraindre à le regarder en face. Seul le bout des orteils du "gueux" touche le
sol, sa croupe est largement offerte... Brusquement, un premier coup de cravache
s'abat sur ses fesses... il crie ! Un autre... il crie et le Seigneur masqué le gifle

- "Silence chien!"

Lui intime-t-il un troisième coup de cravache s'abat et se mordant la lèvre, le
"gueux" garde le silence... Dans le silence de la grande salle, les coups de cravache
claquent et pleuvent tant, que la croupe et les cuisses du "gueux" rougissent vite
mais l’esclave ne dit mot, contraint à se taire ...

(à suivre…)

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