Invisible

- Par l'auteur HDS Misa -
Récit érotique écrit par Misa [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur femme.
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Récit libertin : Invisible Histoire érotique Publiée sur HDS le 19-11-2012 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Note attribuée à cette histoire érotique par HDS :
(10.0 / 10)

Couleur du fond :
Invisible
Maintenant, je suis une vraie femme. Je l’ai fait.
C’est pas arrivé comme je l’avais imaginé, mais c’était bien quand même.
Avant je faisais toute seule. Je me cachais. Je croyais que c’était mal. Je fais
encore, mais maintenant je suis une vraie femme.
Je vais vous raconter depuis le début. Enfin, pas tout depuis le début, ce serait trop
long, mais un peu, pour que me connaissiez un peu.

Quand c’est arrivé, je suivais une fille.
Oui, avant, je suivais des gens. Je le fais encore de temps en temps, mais moins
souvent.

Elle était très jolie. C’est pour ça que je l’avais choisie.
Vous voulez la voir ? Je vais essayer …

Elle était plus grande que moi. Ça vous aide pas, vous me connaissez pas ! Alors,
disons à peu près 1m70 . Elle portait souvent des chaussures à talons, qui la
grandissaient encore.
Des mi-bottes avec ses jean’s. Des escarpins avec sa mini-jupe noire. Des bottes en
daim sur des leggings moulants. Toujours quelques centimètres supplémentaires.
Pas innocent, ces talons. Parce qu’elle avait de belles jambes et que les talons
augmentaient la cambrure de ses reins.

Je sais. J’ai essayé. Mais avec moi, ça fait pas pareil.

Elle faisait exprès, je crois, et moi j’aimais beaucoup ! et j’étais pas la seule !
Tous ceux qui la croisaient, les hommes, les femmes, de tous les âges, se retournaient
pour admirer ses fesses, je les voyais faire. Et aucune trace de sous-vêtements. Soit
elle n’en portait pas, soit elle ne portait que des strings, invisibles sous ses
tenues moulantes.

Moi j’en mets pas, des strings. J’en ai pas. Parfois je les regarde dans les grands
magasins, je les touche. Mais j’en n’ai jamais essayé. Ça ne m’irait pas, je crois. Et
puis j’ose pas. Quand une vendeuse s’approche, je les repose et je pars.

Lorsqu’elle portait ses leggings noirs de coton fin, elle mettait en général une
petite veste courte, qui ne cachait rien, au contraire, mettait en évidence sa chute
de reins, la montrait, la désignait à l’œil.

Je devine ce que pensaient ceux qui se retournaient sur son passage :
- Waouh ! quel cul !
Moi aussi la première fois où je l’ai vue, c’est ce que j’ai pensé.
Je sais. J’observe. Je suis pas idiote.
Je voyais bien leur réaction. Ce petit sourire sur leurs lèvres, les sourcils levés,
le coup d’œil sur ses fesses quand ils se retournaient en la croisant.
Je sais. J’observe. Je l’ai suivie si souvent.
Je ramenais les images dans ma chambre.
C’était récent.
Avant elle, c’était Jean-Pierre, le gars de la compta, que je suivais. C’était
différent, lui. Il était beau aussi, c’est sûr, mais c’était surtout ce que
j’imaginais avec lui qui me plaisait, depuis le début.
Même au travail.
J’attendais pas de rentrer au foyer.
Je m’enfermais dans les toilettes pour le faire.
Et puis un jour où je le suivais, je l’ai vu avec une autre fille.
J’ai arrêté avec lui.
Je l’avais choisie elle. Elle. Je ne connais pas son prénom. Je l’appelle « elle ».
C’était bien avec elle aussi. Quand je rentrais dans ma chambre le soir, je fermais
les yeux, j’imaginais qu’elle était là, qu’elle s’allongeait près de moi, qu’on
faisait des câlins.
Lui, Jean-Pierre, j’imaginais qu’il se couchait sur moi. Je savais déjà que c’est
comme ça qu’on fait. Avec elle, j’imaginais juste qu’elle gardait sa main sur la
mienne. C’était bien aussi.

Figurez-vous qu’elle avait aussi des seins ! Vous en en doutiez ? Ben oui, c’était une
fille ! Mais quels seins ! Ronds, gonflés, hauts perchés et lourds. Eux, elle les
habillait.
Je ne me souviens pas les avoir devinés libres sous ses chemisiers ou ses petits tops.
Et faites-moi confiance, je guettais ! Là aussi ses talons faisaient de l’effet,
projetaient sa poitrine en avant du creusement des reins.
Les miens sont tous petits et tous plats. C’est moins joli. Je mets des mouchoirs en
papier dans le soutien-gorge, pour les faire paraître plus gros, mais c’est pas comme
les siens.

Vous la voyez, maintenant ?
Mais c’est pas trop important. Je veux juste vous dire ce que je faisais quand c’est
arrivé, que vous me connaissiez un peu mieux.
Et vous avez deviné, je suis un peu jalouse. J’aimerais avoir soit ses jambes et ses
fesses, soit ses seins, soit son visage et ses yeux. Au hasard. Une de ces trois
choses. Pourquoi tout pour elle et rien pour moi ?

Bon, elle aurait pu avoir une voix de canard, un rire idiot, être complètement
stupide, ou méchante ou … pas fréquentable, je sais pas, avoir un défaut, une tare,
sentir mauvais.
Comment savoir ? Lui parler ? Pour dire quoi ? Sous quel prétexte ?
Il y a des personnes, comme ça, qui m’intimident.
J’aimerais bien, je n’ose pas.
Et puis pourquoi l’approcher ? Pourtant j’en avais envie !

Moi, depuis toujours, personne ne s’intéresse à moi. On me regarde, sans me voir, sans
vouloir me voir. On me sourit et on me tourne le dos. On ne me parle pas, ou d’une
manière que je n’aime pas. Comme à une enfant, comme à une simple d’esprit.
Ce sont des idiots.
Parce que j’ai une tête trop ronde ? des lunettes trop épaisses ? un visage trop plat
?
Je ne suis pas jolie, moi, je sais bien. Et puis les noms qu’ils me donnent ... comme
si je les entendait pas !

Un jour, j’ai osé. Une ruse. Je suis pas si bête, vous allez voir !

- Oh … pardon ! Je suis désolée ! Quelle idiote ! Je vous ai brûlée ? Oh … je
suis …
Il fallait que je sache. Pendant des semaines, à toutes les pauses, je cherchais
désespérément comment m’y prendre. Pour un mot, un regard.

A dix heures les bureaux se vidaient, les fumeurs descendaient sur le parvis au pied
de l’immeuble.
Je ne fume pas, mais je descendais quand même, avec Sonia le plus souvent, pour une
coupure, pour discuter, pour boire un café pris au distributeur dans le hall. Et parce
qu’elle serait peut-être là, « elle »…
En prenant la pause, dans l’ascenseur, je ne pensais qu’à ça. « Est-ce qu’elle sera là
aujourd’hui ? ».
Pour me calmer un peu, avant la pause, j’allais dans les toilettes, ou dans le
vestiaire, et je me touchais. Sonia, elle dit « jouir ». Maintenant je connais le mot
qui va avec ce que je fais.
Tous les jours je la cherchais des yeux, je guettais les portes à tambours.
Sonia avait fini par s’apercevoir de quelque chose. Ma nervosité en la guettant, mon
petit manège pour m’approcher d’elle.
Je me croyais discrète ? Transparente ! et ça la faisait rire. Elle se moquait de
moi.

Sonia m’a vue la bousculer. Elle savait que j’avais fait exprès. Elle s’est éloignée
en cachant son fou-rire dans ses mains.
Plusieurs fois on avait parlé d’ « elle ». Sonia se moquait. C’est elle qui avait dit
qu’elle aurait sûrement une voix de canard ou une haleine horrible.

- Dis … Elle est belle, d’accord ! Mais … c’est bizarre cette fixation que tu
fais sur elle ! On dirait presque que t’es amoureuse ! Un mec, bon, je comprendrais !
Mais toi, et elle …
Elle m’avait vue rougir, détourner la tête, m’avait donné un petit coup dans l’épaule.
- Eh ! Mais … tu rougis ! T’es amoureuse d’une fille ?

On ne se connaissait pas si bien que ça, en dehors du boulot, Sonia et moi. On
travaillait ensemble. On discutait. Chacune racontait son week-end, ses petites
histoires. Collègues de travail, mais pas vraiment amies. C’était ma chef. On faisait
le ménage des quatre étages de bureaux, et je vidais les poubelles ou je nettoyais les
toilettes pendant qu’elle distribuait le courrier.

J’ai protesté. Trop, sans doute. Mal.
Elle ne s’est plus moquée après ce jour-là. De petites piques, parfois, mais plutôt
gentiment. Je préférais ses moqueries. Je n’aimais pas ce pli sur son front, ce petit
sourire, comme si j’étais malade. Elle souriait pareil quand elle me trouvait en train
de me faire du bien. C’est elle qui m’a dit d’aller dans le vestiaire quand j’avais
envie, que si on me surprenait, ça irait mal. J’ai pas bien compris pourquoi, mais je
fais comme elle m’a dit. Des fois elle vient avec moi. Elle s’assoit sur le banc et
elle attend que j’ai fini. Elle dit que c’est pour surveiller que personne vienne,
mais je sais bien qu’elle regarde. Moi, ça m’est égal.

« Elle » n’a pas eu l’air fâchée :
- C’est rien.
Elle souriait en essuyant sur sa main une trace de café.
J’ai bredouillé encore quelques excuses, elle a souri en me tendant le mouchoir tâché
avec lequel elle s’était essuyé la main, est partie vers l’entrée de l’immeuble sans
rajouter un mot. J’ai gardé dans la main le mouchoir de papier, les yeux fixés sur le
balancement des fesses qui s’éloignaient.
Elle s’est retournée. Elle m’a regardée. Un sourire encore. Un petit geste de la main.

- Ferme la bouche, elle est partie ! Donne-moi ça ! A moins que tu le gardes en
souvenir ?
J’ai gardé le mouchoir dans ma main.
Je pouvais pas le mettre dans une poche de mon tablier, je les avais décousues.

Je les découds encore maintenant. C’est mieux. Comme ça, quand j’ai envie, je peux me
toucher sans que personne s’en aperçoive. Les mains dans les poches, et voilà ! Je
suis pas si idiote que ça. J’y ai pensé toute seule !

Sonia avait glissé son bras sous le mien pour retourner vers les portes tournantes.
Dans l’ascenseur, pressées contre la paroi tout au fond, elle s’est penchée vers moi :
- Alors … elle a une voix de canard, ta chérie ?
Elle riait. Serrait mon bras au creux du sien. Me bousculait de petits coups d’épaule
en continuant à rire.

J’ai continué à la suivre, presque tous les soirs.
Je prenais le RER derrière elle. J’attendais sous un porche devant une superette où
elle entrait. Je lisais un magazine adossée à un kiosque pendant qu’elle s’asseyait à
la terrasse d’un café. Je n’abandonnais que lorsqu’elle poussait la lourde porte verte
de l’immeuble où elle rentrait finalement. Et moi, je rentrais au foyer.

Un jour Sonia m’a parlé :
- Je t’ai suivie, hier soir !
- Quoi ?
- Hier, je t’ai suivie … Tu fais ça depuis longtemps ?
- De quoi tu parles ?
- Arrête … arrête ça ! C’est pas sain, c’est … ça se fait pas ! C’est pas bien !
C’est du harcèlement ! Tu sais que tu pourrais avoir des ennuis ?

Arrêter ? Pourquoi … Je ne faisais de mal à personne ! Et puis … à moi, je me faisais
du bien !
« Elle ». Elle me voyait à peine. J’étais transparente pour elle.
Moi Je rentrais le soir avec son image. Je fermais les yeux, et elle était là, avec
moi, dans ma chambre, allongée sur mon lit à côté de moi, sa main sur la mienne sous
les draps.

- Mais … elle ne sait pas … je ne fais rien de mal ! Et puis de quoi tu te mêles
? Qu’est-ce que ça peut faire ?
- Tu suis une inconnue ! Tu te rends même pas compte … et si elle s’en
apercevait, hein ? Tu ferais quoi ?

Je me cachais. Je me cachais bien. Jamais elle ne m’a vue. Jamais. Avant elle, Jean-
Pierre non plus ne s’était jamais aperçu de rien.
Je suis prudente, invisible.
Même quand je traînais en faisant semblant de laver par terre dans les toilettes, il
ne me voyait pas, ne faisait pas attention à moi. Je rentrais dans la cabine à côté et
j’enlevais mon tablier pour me toucher. Il ne s’en est jamais douté.
Personne ne me voit.

Voilà, vous me connaissez un peu maintenant, vous savez comment c’était avant que je
devienne une vraie femme. C’est maintenant que je vais vous raconter comment c’est
arrivé.

Un samedi, Sonia m’avait invitée. C’était son anniversaire. Son mari avait aussi
invité un ami, mais il n’était pas venu, il avait téléphoné au dernier moment. On
n’était que tous les trois.
Son mari est gentil, il a raconté des histoires, mais je faisais par très attention.
Sonia s’en est aperçue et m’a un peu grondée après le repas, pendant que je l’aidais à
faire la vaisselle.

- T’es dans les nuages ! t’écoutes même pas ! Il fait des efforts, pourtant !
d’habitude, il parle pas autant.
- J’écoutais !
- T’avais l’air ailleurs ! Tu lui répondais même pas ! T’étais gênée ?
- Un peu.
- Bah, tu sais, les mecs c’est toujours un peu comme ça ! Deux femmes autour
d’une table, faut qu’ils parlent de cul ! Et puis il te draguait pas vraiment, c’était
juste pour rigoler.
- Je sais bien, il ferait pas ça devant toi.
- Oh ça ! ça le gênerait pas ! Et puis même ! c’est pas si grave. Moi ça
m’amuserait plutôt !

C’est vrai qu’au début je m’ennuyais un peu. Pas tellement le fait qu’on soit que tous
les trois. Je préférais. Je suis pas très à l’aise avec les inconnus.
Et puis j’ai pas l’habitude de boire du Champagne. Après l’apéritif, la tête me
tournait un peu.
Pendant le repas, je faisais exprès de ne rien dire. Deux fois j’ai essayé d’écarter
son pied, mais il a fini par le glisser jusqu’entre mes cuisses, alors quand il a
raconté des histoires osées d’abord, et puis après quand il parlait de dessous
coquins, j’ai préféré faire semblant de pas écouter. J’étais gênée. Et puis son pied,
là. Ça me rendait aussi mouillée que le soir dans mon lit. Et puis il me servait
souvent à boire.
Je savais pas quoi faire.
J’ai pas l’habitude.
C’est compliqué, les autres.

- Bon, ça suffit ! Les casseroles, je ferai ça demain ! Il est temps de souffler
les bougies ! Amène le gâteau, je prends le Champagne ! Et puis décoince-toi un peu,
c’est la fête, ce soir !

Hugo a ouvert le Champagne et Sonia a soufflé ses bougies. Ils se sont embrassés et
puis Sonia m’a embrassée. Hugo m’a embrassé lui aussi et Sonia riait.
Leur lèvres humides, c’était bizarre, pas comme quand j’y pensais, avec les autres,
avec « elle ».

Eux, je vous ai pas dit. Je ne vous les ai pas montrés. Vous voulez ?
Sonia est une petite brune. Elle fêtait ses 36 ans. Elle se teint les cheveux en blond
cendré, mais en fait elle est brune, je le sais. J’ai bien vue à travers sa culotte
quand on se change dans les vestiaires, elle est brune en bas, comme moi. Elle a un
joli visage, des joues pleines et des yeux rieurs. Elle est plus forte que moi. Un
jour, on a fait des courses ensemble et elle s’est acheté un pantalon, du 42. Moi je
mets du 40. Elle s’habille trop moulant, toujours un peu boudinée, mais ça la gêne
pas, pas complexée du tout. Au contraire elle en rit souvent :
- Les hommes préfèrent les femmes comme nous ! les mannequins, c’est bien dans
les magazines, mais dans un lit, c’est différent !
Hugo est plus jeune qu’elle. Elle dit toujours « mon mari », mais en fait ils ne sont
pas mariés. Il perd un peu ses cheveux et a un petit ventre qui bouge quand il rit. Il
ressemble au directeur du foyer où j’habite. Ça vous aide pas, je sais, vous
connaissez pas mon foyer, mais il lui ressemble.
Il a une tête sympathique, mais je n’aurais pas choisi de le suivre, lui.

Sonia s’est assise sur le canapé à côté de moi. Elle m’a enlevé mes lunettes et m’a
ébouriffé les cheveux.
- Alors, t’es pas bien, là ? T’es pas mieux qu’à suivre ta « copine » partout
dans les rues ?
Sonia a raconté « elle » à Hugo. Ils se moquaient un peu de moi. Hugo caressait mon
genou et Sonia avait posé son bras autour de mes épaules. J’avais chaud. La tête me
tournait un peu.
- C’est vrai que tu suis une fille partout ? T’aimes les filles ? Pas les hommes
?
- Avant c’était un garçon …
- Ah ! mais je savais pas ! Tu m’as jamais raconté ! t’es une petite cachotière,
toi ! T’étais amoureuse d’un garçon ?
- Je suis pas amoureuse d’eux. C’est juste comme ça. Parce qu’ils sont beaux !
- Et dans ton foyer, ils le savent, ce que tu fais ? T’as le droit de sortir ?
- Il faut que je rentre à 10 heures.
- Pas ce soir ! Tu te souviens ? On a demandé la permission !
- Oui, t’as fait une lettre pour le directeur, je me rappelle.
- Et tu vois, t’es bien avec nous, là, non ?
- Oui, ça va.
- T’es sûre ?
Sonia me caressait les cheveux et je sentais la main d’Hugo sur ma cuisse presque
contre ma culotte. C’est Sonia qui avait fait remonter ma robe.
- Tu sais, j’ai raconté à Hugo. Il est au courant. Alors si t’as envie, te gênes
pas. C’est comme avec moi dans le vestiaire. Tu veux ? Tu veux montrer à Hugo comment
tu fais ?
Elle avait deviné. Elle me connaissait bien. Elle se doutait que j’avais envie. Depuis
que j’étais arrivée chez eux, j’avais fait qu’une seule fois, dans les toilettes.
Sonia a vu que j’hésitais un peu quand même, alors elle a pris ma main dans la sienne
et elle l’a posée sur mon ventre, comme j’imaginais qu’ « elle » faisait. C’est ça qui
m’a décidé. J’ai mis la main sous ma jupe.
- Attends, tu seras mieux, tu vas voir !
Sonia a soulevé la jupe sur ma taille et elle s’est mise à genoux devant moi pour
m’enlever ma culotte. Hugo avait retiré sa main de ma cuisse et s’était reculé un peu.
Sonia a repris ma main et l’a poussée entre mes jambes. J’ai voulu écarter Sonia pour
me mettre comme je fais d’habitude, les jambes tendues, les cuisses bien serrées, mais
elle a pas voulu bouger. Au contraire elle m’a écarté les jambes en grand. J’aimais
pas bien, mais comme on riait tous les trois, je suis restée comme ça quand même, et
c’est bien aussi, surtout quand elle a mis un doigt dedans pendant que je frottais en
haut.
J’ai fait longtemps. J’ai « joui » plusieurs fois. C’est là qu’elle a dit ça a Hugo :
- Regarde, elle jouit encore ! Continue ! Continue encore ! Jouis encore !
Je risquais pas d’arrêter ! C’était bien ! De sentir son doigt qui bougeait dedans et
la main d’Hugo sur ma poitrine, ça me donnait encore plus envie que d’habitude.
C’était la première fois que quelqu’un me touchait en même temps.
Je m’étais déjà touchée devant Sonia, et avant avec les amies du foyer, devant Kévin
aussi, mais ils me touchaient pas, eux.

Quand je me suis arrêtée, Sonia est allée éteindre la grande lumière du salon et elle
a enlevé sa robe avant de se rasseoir. Ça m’a fait rire parce que des poils tout noirs
dépassaient un peu sur les côtés de sa petite culotte. C’était marrant.
On a encore bu du Champagne.

Sonia s’est touchée entre les jambes, comme moi avant, et puis elle s’est mise à
genoux entre la table du salon et le canapé et a baissé le pantalon d’Hugo.
J’ai pas été trop surprise de voir son sexe tout droit parce qu’au foyer, quand il
réussissait à s’échapper de sa chambre, Kévin venait frapper à ma porte. Il baissait
son pantalon et secouait son sexe d’une main devant moi. Le surveillant de nuit le
grondait en le ramenant dans sa chambre. Kévin faisait ça aussi devant les deux autres
filles du foyer. On en parlait au petit déjeuner avant d’aller au travail. On riait.
Sonia a pris le sexe dans sa main et elle le serrait doucement entre ses doigts en
montant et en descendant, plus doucement que Kévin le faisait.
Elle m’a regardé :
- Tu veux essayer ? Tu vas voir, c’est doux, c’est chaud ! Donne ta main !
Elle a pris ma main dans la sienne pendant un moment pour me montrer, et puis elle m’a
laissée faire toute seule.

J’avais jamais tenu le sexe d’un garçon dans ma main avant. Avec Kévin, j’aurais pu.
Il aurait bien voulu, lui, je crois. Mais les surveillants n’auraient pas laissé
faire.
Hugo avait l’air de trouver ça bien. Il fermait les yeux en me touchant les seins.
Sonia riait :
- Elle se débrouille bien, la petite ? T’aimes ça ? Et toi, t’aimes bien ? Tu
veux lui donner un baiser ? Regarde ! Regarde comment on fait ! ils aiment ça les
hommes ! Regarde !
Je continuais à le tenir tout droit dans ma main et elle l’a pris dans sa bouche. Elle
le suçait comme un grand sucre d’orge.
- A toi, vas-y ! suce-le toi aussi ! tu vas voir, c’est bon !

On s’est déshabillés dans la chambre. On était tout nus tous les trois. Hugo s’est
couché sur le dos et Sonia m’a dit de me mettre au-dessus de lui. Elle tenait son sexe
tout droit entre mes jambes et elle le frottait contre moi pendant que je me frottais
encore. Ça m’a fait mal quand elle m’a fait asseoir dessus, mais elle me faisait
bouger en me tenant par la taille et lui, il bougeait aussi. Ça brûlait un peu, mais
c’était bien quand même.
J’ai vu que j’avais saigné que quand je me suis relevée. Le sang était tout mélangé
avec un liquide visqueux que Sonia a lavé avec un gant :
- Voilà, maintenant t’es une vraie femme !

J’ai raconté aux copines du foyer le lendemain. Elles ont posé pleins de questions et
je leur ai bien raconté, comme à vous. Elles étaient jalouses. Kévin aussi écoutait.
Il m’a dit qu’il voulait essayer.

L’après-midi, c’est le directeur du foyer qui a voulu que je lui raconte à lui aussi.
D’habitude, il venait pas le dimanche. Il m’a dit qu’il était venu exprès pour écouter
mon histoire.

Maintenant, comme je suis une vraie femme, il y a toujours un surveillant qui m’emmène
au travail le matin et qui vient me chercher le soir.
Je vois plus Sonia. Elle a dû changer de travail, on m’a pas dit. C’est dommage.
J’aurais bien voulu retourner chez elle encore.

Au directeur, je lui ai pas raconté que je suivais des gens. Ça, je le dis qu’à vous.
Maintenant, je sais dans quel bureau « elle » travaille. Je vais la voir quand je
peux. Je reste dans le couloir, les mains dans les poches de mon tablier, personne
fait attention à moi.

Je vous le dis à vous, mais ne le dites pas au directeur. Des fois, il se fâche.

Misa – 09/2012

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