Factures (3) - Instantanés

- Par l'auteur HDS Misa -
Récit érotique écrit par Misa [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur femme.
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Récit libertin : Factures (3) - Instantanés Histoire érotique Publiée sur HDS le 18-12-2012 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Factures (3) - Instantanés
Les factures (3)
Instantanés- Misa 10/2012


((Troisième « vision » – toujours sur une idée d’histoire qui m’avait été soumise par
un lecteur.))

Comment je paye mes factures ? C’est une longue histoire. Vous avez le temps ? Parce
qu’il faut que je raconte depuis le tout début, sinon vous ne comprendrez pas.
Je réfléchis, attendez … oui voilà : au tout début, mon petit ami de l’époque voulez
qu’on se filme en faisant l’amour ...

Au début, pas moyen, je ne voulais même pas en entendre parler !
Une idée débile ! Mais ça va pas, non ? Pas question !
Et puis … Juste une fois, allez ! Pour déconner !
J’ai fini par céder.

Il a tout préparé, ambiance pour se chauffer, décor, matériel, tout.
Sauf qu’il faut un minimum de savoir-faire, et que lui, même ce minimum, il ne l’avait
pas.
Se filmer en train de faire l’amour, ça n’a l’air de rien, mais c’est pas si simple.
Alors j’ai un peu réfléchi : le soir, en rentrant du travail, j’écrivais, oh, pas
vraiment un scénario, mais des idées : quoi, qui, comment, où … je réfléchissais.
Et puis, ça compte, à ma grande surprise, la caméra m’excitait plutôt, alors que lui,
il avait parfois du mal à bander.
Il faut dire qu’avant que je m’y intéresse, c’était vraiment n’importe quoi : il se
filmait les pieds, il bougeait sans arrêt, cadrait mal, et le son ! une catastrophe !
Il oubliait sans arrêt que tout ce qu’il disait était enregistré : « merde ! j’ai pas
enlevé mes chaussettes ! on voit mes pieds, c’est con ! », ben oui c’était con !
surtout que chuchoté, au milieu d’une fellation, ça le fait pas vraiment ! ça gâche un
peu !
Regarder les petits morceaux qu’il filmait, c’était au mieux hilarant de nullité, au
pire d’une tristesse à pleurer, selon l’humeur, et on n’avait pas toujours la même
humeur l’un et l’autre. On s’engueulait.
Une pipe commencée et jamais finie c’est pénible, à force : moi, j’en avais marre de
devoir le sucer sur commande, et lui, aurait bien aimé que je finisse, film ou pas.
Ce qui m’agaçait le plus dans ses plans à lui, c’est qu’il fallait toujours le sucer,
et qu’il finissait toujours par se filmer la queue ! en gros plan ! Ben oui, il
s’était aperçu qu’en plan large, c’était pas génial ! Monsieur est un buveur de bière,
suivez mon regard ! De moi, on voyait ma bouche, parfois un sein, quand c’était pas le
vieux t-shirt que je mets pour dormir, et jamais plus que ça. Un peu décevant !
Le seul film à peu près réussi, c’est quand je lui ai dit de me filmer en train de me
caresser. Au moins il ne bougeait pas et pouvait se concentrer sur le matériel.
Demi-succès, demi-échec ! Le film ne durait que deux minutes 35 : il avait fini par
poser la caméra pour me rejoindre sur le lit !

On a arrêté. Je regrettais un peu, j’y avais pris goût. Tant pis.

Un jour de match de foot, il avait invité ses copains. Pendant que je réchauffais des
pizzas au micro-ondes, un des copains m’a rejointe dans la cuisine.
Je vous le fais en live, de mémoire, ça donnait quelque chose comme ça :
- C’est déjà la mi-temps ?
- Non, non, ça joue encore …
- T’as faim à ce point-là ?
- Non, je suis venu te tenir compagnie …
- C’est sympa ! Qu’est-ce que me fais, là, t’as un truc à me dire ?
Celui-là, je me méfiais pas trop. Il est plutôt timide, et il était venu avec sa
copine.
- Euh … ouais …
- Ben vas-y, crache !
- … c’est spécial …
- Jette-toi, accouche !
- Pierre m’a dit que … des fois … vous faisiez des films …
- Hein ? Il a dit quoi ?
- … juste ça …
- Attends, attends ! qu’est-ce qu’il a dit exactement ?
- … t’énerve pas ! il a juste dit ça, que des fois vous vous filmiez !
- Et quoi ? Tu veux voir les films, peut-être ?
- Non ! Non ! Mais … je … non ! laisse tomber, excuse …
- Oh oh oh, t’en dis trop ou pas assez, là, va au bout !
- Ok, ok … j’aime bien filmer … voilà !
Et là, je vous jure, pile à ce moment-là, le micro-ondes a fait « DING » ! J’ai pris
mon temps, respiré un grand coup en sortant la première pizza.
- Dis-donc, toi, tu serais pas en train de me proposer un plan cul ?
- Non, non … je photographie, je filme, c’est tout ! Je … j’aime bien, voilà …
- T’es un peu tordu, toi !
- Bon, laisse tomber … enfin, si tu veux, je te montre ce que je fais, et puis
tu peux venir voir comment je travaille … mais laisse tomber, va …
- Mmm … mais pourquoi tu m’en parles au juste ?
- Il nous a dit …
- Quoi ? faut finir tes phrases mon gars, c’est chiant !
- … que t’aimais bien …

J’ai mis la deuxième pizza au four. Il est parti voir la fin du match. Il avait dû
voir à ma tête qu’il valait mieux se barrer assez vite.
Le soir, j’ai eu une explication avec mon copain. Il a vaguement bégayé trois
conneries pendant que je lui gueulais dessus.

Et puis un jour, c’est chez lui qu’on a fait une soirée, « soirée blanche », moi
j’avais fait des trous dans un vieux drap pour la tête et les bras. Je sais, pas
génial, mais j’avais pas d’idées.
C’est sa copine qui m’a fait visiter la maison, et surprise, au sous-sol, un vrai
studio, hyper équipé. Un truc de pro. Des trépieds pour les appareils, des réflecteurs
de lumière, des fonds de décor sur rail, un truc de ouf ! Il y avait même un vestiaire
à côté avec pleins de vêtements sur des cintres et une table face à un miroir avec
tout un tas de produits de maquillage.
En douce, l’air de rien, elle m’a montré quelques albums. Des nanas, des mecs aussi,
des portraits et des nus, un peu de tout. De chouettes photos.
En demandant à sa copine de me faire visiter, il avait bien joué ! ça m’a plu !
J’ai trouvé un moment dans la soirée pour lui dire que j’avais visité, que je trouvais
ça bien … et nanana … et j’attendais … et il a fini par dire ce que j’espérais :
- Tu veux essayer ? Des photos ?
J’ai fait semblant, pas trop longtemps quand même, et on a pris rendez-vous. Un après-
midi de la semaine suivante. Je suis étudiante. Ça laisse du temps libre, et j’avais
pas envie de mettre mon copain au courant, pas tout suite, d’abord voir ce que ça
donnait.

Sa copine était là quand je suis arrivée. Bien, un bon point pour lui. Il m’a
installée devant des voilages de différentes couleurs, a mitraillé un moment. Debout,
assise, en pied, visage … la totale. Il m’a montré le résultat sur un écran
d’ordinateur. C’était pas mal. Mais bof. Des photos, quoi. Et puis sa copine nous a
rejoints et elle m’a maquillée, elle a arrangé mes cheveux, et il a recommencé, avec
un autre appareil.
Sa copine a ouvert mon chemisier, un bouton, un autre … j’ai fini par l’enlever, le
dos tourné à l’appareil, par dégrafer mon soutif … j’ai pris des poses. Lui me disait
quoi faire, sa copine arrangeait les détails : une mèche de cheveux, du gloss pour
faire briller mes lèvres. C’était amusant. Et soft, très soft. Mais là, pas moyen de
voir le résultat tout de suite sur son micro. Il m’a expliqué, mais j’ai pas bien
compris, sauf qu’il fallait attendre.

J’ai vu les photos que la semaine suivante. Il avait fait un album avec, un press-
book, une vingtaine de photos.
Vous foutez pas de moi ! Je me suis trouvée … différente, belle …

Il m’a aussi montré d’autres photos qu’il avait faites. Des nus. Des filles et des
hommes, des couples. Certaines étaient assez « chaudes ». Tous les visages étaient
soit masqués, soit maquillés, en chats, en lions… Il m’a expliqué que c’étaient tous
des amateurs, qu’ils ne voulaient pas être reconnus.
- Tu veux essayer ?
Un peu que je voulais ! J’attendais qu’il en parle le premier en croisant les doigts.

Bon, vous voyez bien, je suis un peu ronde. Pas complexée, croyez pas, mais je
ressemble pas aux mannequins des magazines, on est d’accord, non ? Pas « Rubens » non
plus, quand même, mais j’ai des formes. Et pas de soucis, j’assume.
Mon press-book a grossi de nouvelles photos. Certaines posées, d’autres en mouvement.
Il mitraillait beaucoup, et je ne me rendais compte des photos prises qu’en voyant les
tirages.
Pas mal. Prétentieuse ? Non … plutôt fière de moi. J’étais plus belle sur les photos
que devant ma glace.

Un jour, il m’a proposé de poser pour des photos qu’il devait faire pour un dépliant
publicitaire. L’ouverture d’un sex-shop. Si ça se trouve, vous avez eu une photo de
moi dans votre boîte aux lettres ! Parce que j’ai accepté, bien sûr. 300 euros, quand
on est étudiante, c’est beaucoup.
Mes lèvres sur un sextoy, un gode entre mes seins, des dessous coquins, des boules de
Geisha tenues à deux doigts au dessus de mon pubis. Celle-là a pris au moins deux
heures en tout : parce qu’il a fallu mettre du vernis à ongle, maquiller mes doigts,
tailler et peigner ma toison, régler les éclairages. Parfois c’est long, de prendre
une photo. Et d’autres fois c’est une seule seconde.
Il y en a une que j’aime beaucoup qui a été prise comme ça : j’étais en train de me
changer, je suis de dos, en train d’enlever mon slip devant le miroir du vestiaire. Il
l’a pas retouchée. Nature.

Il m’a présentée à des « photographes amateurs ». Il m’avait demandé la permission
avant, bien sûr. J’avais besoin de fric. J’ai fait deux séances chez lui. Ça me
rassurait de savoir que sa copine était dans la maison. Elle restait pas avec nous,
mais je savais qu’elle était pas loin. C’est elle qui m’a prévenue en me maquillant
que parfois, les « photographes » se branlaient pendant la séance. Ça m’a un peu
refroidie, mais finalement tout c’est bien passé. Avec les spots, je voyais pas bien
ce qui se passait derrière l’appareil, que des ombres, et … j’avoue, j’ai bien aimé.
Maintenant, il m’arrive de faire des séances privées, chez eux, avec ceux que je
connais.

Et puis j’ai aussi fait des photos en couple. Quand il m’en a parlé, j’ai d’abord cru
qu’il voulait parler de mon copain. Sauf que je lui avais pas dit de ce que je faisais
certains après-midi au lieu d’aller à la fac. Je voulais pas lui dire, ça le regardait
pas.
C’était pour des posters. Il avait une commande d’un autre sex-shop, des posters pour
les cabines vidéos. Quand il me l’a expliqué, j’ai compris que mon copain était pas
dans le coup.
- J’ai pas franchement le physique !
- J’ai montré les photos que t’as sélectionnées l’autre jour au client, il est
partant, ça lui plaît.
- Ah bon ?
Vous imaginez pas ! la bouffée de chaleur que j’ai eue ! un mec que j’avais jamais vu
qui m’avait choisie ! Un peu fière !
- Mais c’est des photos en couple, je sais pas si t’es partante …
- Euh … c’est avec qui ?
- C’est moi qui choisis … alors tu dis oui ou non … c’est du boulot, tu sais …
- Bon. Elle ressembleront à quoi, les photos ?
- Ben … pour des cabines de sex-shop, c’est …
- Ah … je vois !
- J’ai huit posters à faire. Pour toi, 250 chacun …
Waouh ! C’était carrément la marche au-dessus !
- Tu peux quand même expliquer un peu ?
- C’est des photos … pas une partouze !
- Bon … je peux réfléchir ?
- Sûr. Pas longtemps …
- Demain ?
- Ça marche, tu m’appelles.

C’est comme ça que je me suis retrouvée à poil sous mon peignoir sur un lit qu’il
avait installé dans son studio du sous-sol à attendre qu’un mec que j’avais jamais vu
vienne me rejoindre. Sa copine m’avait maquillée et coiffée. J’en menais pas large.
J’ai sursauté en sentant qu’on faisait glisser mon peignoir sur mes épaules. En me
retournant, j’ai vu sa copine. J’ai cru qu’elle venait faire un raccord de maquillage,
et puis j’ai vu qu’elle était à poil. Elle a rigolé en voyant ma tête :
- Il a pensé que ça serait plus facile pour toi de commencer avec une fille
qu’avec un mec … ça te gêne ?
- …
Là, sur le coup, j’ai rien répondu. J’étais restée scotchée. J’avais imaginé pleins de
trucs, mais pas ça ! Une nana ! Et sa copine, en plus ! Je savais même pas qu’elle
faisait des photos elle aussi, on n’en avait jamais parlé !

Bon, STOP ! depuis le début, je vous parle d’un copain, d’une copine … ça devient
chiant de raconter comme ça ! Je croyais pas vous en dire autant et je voulais pas
vous donner leurs prénoms. Je sais bien qu’il y a peu de chance que vous les
connaissiez, mais bon … A partir de maintenant, mon photographe sera Paul et
j’appellerai sa copine Lola. Ça marche ? Je continue.

Tout ça pour vous dire que je me sentais toute conne ! Pas à l’aise. D’un autre côté,
je peux pas savoir ce que ça m’aurait fait de me retrouver avec un mec ! J’arrêtais
pas d’y penser depuis que la date de la séance approchait.
Et, Lola, c’était devenue une amie. Elle m’avait déjà vue à poil assez souvent pendant
les séances d’avant, mais je m’étais fait plein de films sur cette séance : s’il
faudrait qu’on s’embrasse, s’il banderait, si je devrais simuler ou pas des caresses,
une pénétration, même. Après tout, pour exciter des mecs dans un sex-shop, fallait
sûrement pousser un peu. Mais j’avais pas une seconde imaginé de faire tout ça avec
une nana. Je sais que ça branche les hommes, mais j’y avais pas pensé ! Et puis moi,
les filles, jamais ! Alors en plus Lola … gros malaise !

Paul a dû sentir que j’étais pas bien. Il s’est pas énervé. D’ailleurs, je l’ai jamais
vu s’énerver, ce gars, toujours cool. On a pris des poses. Lola essayait de me faire
rire, mais j’étais contractée, pas bien, et on a arrêté au bout d’une heure. Paul a
plié son matos et nous a dit qu’on reprendrait le lendemain matin.
Après … quand il est parti …
D’abord elle m’a remis mon peignoir, et m’a démaquillée, comme elle faisait après des
séances normales. Elle racontait des conneries, des histoires avec des mecs qui
venaient prendre des photos et où ça s’était mal passé, parce qu’ ils voulaient
qu’elle prenne des positions que seules les contorsionnistes chinoises qu’on voit des
fois à la télé auraient pues prendre, un autre qui voulaient qu’elle se mette un gode
énorme qu’il avait amené avec lui exprès.
- Il l’a même pas repris ! Il est toujours quelque part par là, dans un carton !
Attends … il est là ! non mais ! regarde l’engin ! Tu te vois toi avec un truc pareil
entre les jambes ? Y des mecs qui ont vraiment des fantasmes à la con !
Et moi, je regardais ce qui tombait du carton qu’elle renversait sur la table de
maquillage. C’était surtout les objets qui avaient servi pour les photos du dépliant
publicitaire, qu’ils avaient gardés.
Il y avait la ceinture avec le gode rouge, celui avec lequel j’avais fait une photo :
cadrée mi-cuisses et nombril, cambrée, avec ce gros machin rouge qui pointait.
Lola l’a sorti du carton. Elle le tenait dans sa main et me regardait en se mordant la
lèvre inférieure et en se balançant de droite à gauche. Je m’en souviens comme si j’y
étais. Je la regardais et j’ai senti que mes joues devenaient rouge brique tellement
elles me brûlaient.
Elle a dit :
- Je crois que c’est pour demain … ça va aller ? Viens …
Elle m’a pris par la main et m’a ramenée sur le pieu dans le studio. On était assises
en tailleur face-à-face et elle me tenait les mains.
On a parlé un bon moment, elle surtout, une bonne heure, avant d’aller nous rhabiller.

Le lendemain, ça c’est super bien passé. On déconnait entre les prises, de trucs dont
on avait parlé la veille. Des blagues idiotes. On avait fini en début d’après-midi et
Paul était content en partant dans son labo.
Elle s’était rendue compte ? Je crois que oui … C’était pas elle, enfin, un peu quand
même, mais surtout l’appareil. Elle avait mis du gel sur le gode, mais c’était pas
vraiment la peine !
J’ai fait trois autres séances pour les posters : une toute seule, une avec un black
hyper sympa, une autre avec un sale con prétentieux.
Je vois bien que vous vous posez la question ! C’est non ! Il s’est rien passé ! On a
fait nos photos, point barre.
Bon, on a un peu déliré dans le vestiaire avec Lola après que le black soit parti.
Franchement, c’était un beau mec !
Une des photos que j’ai faite avec lui, c’était drôle !
On devait faire une photo de profil où il était à genoux derrière moi. Il me tenait un
sein côté objectif, me tirait la tête en arrière par les cheveux de l’autre main et
devait simuler une sodo. Sauf que Paul voulait qu’on voit un bout de sa verge entre
son ventre et mon cul. Lola m’avait couverte de paillettes dorées et lui était huilé
de partout. On avait beau faire gaffe, il ramassait plein de paillettes sur lui, et
Lola avait du mal à les enlever. On a mis plus d’une heure pour celle-là, Il y avait
sans arrêt un truc qui clochait. A la fin, le pauvre, il arrivait plus à bander et
Paul pouvait pas faire sa photo.
Lola l’a branlé, pour finir cette foutue photo, mais on rigolait tellement tous les
trois que ça marchait pas. Alors je l’ai pris dans ma main entre mes jambes et je l’ai
frotté sur mon sexe.
C’est la photo que Paul a prise. J’ai la bouche ouverte et on voit des rides sur mon
front de chat, comme si j’avais mal. C’est pas lui. Il y est pour rien. Mais il
bandait et avec toute l’huile qu’il avait sur lui, en le frottant contre moi, ma main
a glissé : je l’avais rentré dans ma chatte. J’avais pas fait exprès.
Paul prenait en rafale. Sur les tirages suivants : on voyait la bouche du mec
s’arrondir de surprise et on voyait apparaître peu à peu mon éclat de rire. Mais parmi
les premières, y en avait une super, c’est celle que Paul a tirée en poster, vraiment
bien.
Lola me chambrait en disant que j’avais fait exprès pour me le taper.

C’était la première fois de ma vie que je gagnais autant de fric et je pouvais pas
trop le dépenser sans rien dire à mon copain. J’ai bien inventé « un chèque de ma
grand-mère » et « du fric que j’avais prêté qu’on m’a rendu », mais je pouvais pas
tout expliquer.

C’est un peu après que j’ai fait aussi quelques séances privées qui rapportaient pas
mal.
En séance, je peux pas me maquiller comme Lola me le fait au studio, le plus souvent
en chat. Alors je porte un loup avec pleins de plume. Impossible de me reconnaître.
Un jour, je me suis fait 600 euros en une heure. Le type prenait des photos et sa
femme me regardait. C’est elle qui choisissait les poses. A un moment elle a voulu que
je me caresse et moi j’ai répondu « si vous le faites aussi ». Ni une ni deux, elle a
soulevé sa jupe, elle était à poil dessous, et s’est mise à se caresser en face de
moi.
Lola avait un drôle de sourire quand je lui ai raconté :
- Je la connais, je suis déjà allé chez elle.
- Et ?
- Moi aussi … mais t’as dû être meilleure, elle m’avait pas filé autant !
- J’ai fait semblant !
- Ben voyons, comme avec le black ?
- Je te jure !
On s’est un peu bagarrées, pour rire, bien sûr. C’est là qu’on s’est embrassées la
première fois … je sais plus comment c’est venu, si c’est elle ou moi, je sais plus.

Comme je pouvais pas trop dépenser mon fric, j’ai fait pas mal d’économies à cette
époque, en faisant une à deux séances par mois pour des amateurs et quelques contrats
avec Paul.
J’ai aussi fait quelques séances de pause aux Beaux Arts : mes formes généreuses leur
plaisaient bien, mais ça rapporte pas tellement et c’est finalement assez fatigant,
alors j’en fais plus très souvent.

Les films ? Oui, c’est vrai, c’est comme ça que ça a commencé …
Depuis le début, sans que je le sache …
Dès le tout premier jour.
Paul filme tout. Il a des caméras partout, dans le studio, dans le vestiaire. Elles
tournent en permanence. J’en savais rien.
Il fait des montages de toutes ces heures d’enregistrement. Il y a des choses …
surprenantes, gênantes aussi, ou un peu bête. Quand t’es toute seule … c’est très
intime.
Vous aimeriez, vous une caméra qui vous suive dans votre salle de bains, vos toilettes
? Partout ?
Quand j’ai vu les films, j’étais déjà avec Lola et Paul, et eux aussi étaient sur les
films, alors c’était plus facile à accepter. Je leur en ai un peu voulu, pas
longtemps.
Et puis il y avait tout les autres, aussi, tous ceux qui étaient venus pour des
séances. Le grand black, vous vous souvenez ? On le voit dans le vestiaire, pendant
que Paul réglait ses éclairages. On le voit dans le vestiaire, il nous guette par la
porte entrouverte et il se branle. C’est chouette à regarder … celui-là, on se le
passe souvent, avec Lola. Un mec qui te mate, qui se cache, qui se fait jouir et en
fait c’est toi qui finit par le mater …
L’autre aussi, le connard qui avait quelques photos pour la même série, lui aussi il
s’était branlé. On le voit fouiller dans nos affaires et piquer ma culotte. Ce con, il
s’était mis un gode dans le cul et il s’était branlé en tenant sa queue avec ma
culotte, et avant de gicler, il s’était foutu l’entrejambe de la culotte sur le nez,
il a joui avec l’odeur de ma chatte dans le nez !
Et il y a des images surprises, de Lola, de moi, quand on était pas encore ensemble.
Des regards, d’elle sur moi, de moi sur elle … c’est assez troublant.
Ces images-là, c’est mieux que celles où on fait l’amour.

C’est juste pour nous. Personne les verra jamais !

Je continue les photos ? Ben oui ! Tant que je plais !

Vous voulez quoi ? Une séance photo ? Chez vous ? Voyez ça avec Lola, c’est elle qui
gère !

Mais vous faites pas d’idée, on me touche pas !



Instantanés- Misa 10/2012

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