La Saga des esclaves au ... SPECIAL 300 ème épisode (3ème partie)

- Par l'auteur HDS MAITREDOMINO -
Auteur homme.
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Récit libertin : La Saga des esclaves au ... SPECIAL  300 ème épisode  (3ème partie) Histoire érotique Publiée sur HDS le 25-06-2014 dans la catégorie Dominants et dominés
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La Saga des esclaves au ... SPECIAL 300 ème épisode (3ème partie)
L’anniversaire du Marquis d’Evans (3 ème partie) -

Le Marquis d’Evans rejoint enfin le Grand Hall de réception, ayant terminé la dernière photo par une ultime pause en compagnie de son compagnon, David, qui est resté tout ce temps là très proche. Une magnifique photo aussi avec Sa Marquise Aurore était des plus réussie. Entrant dans la pièce, IL ne semble pas reconnaître Son Château. Sur les encadrements des grandes fenêtres ont été tendues de grandes toiles bleues, des bouquets de fleurs lumineux garnissent la pièce, diffusant une lumière allant du bleu au blanc suivant l’éclairage qu’ils reçoivent des immenses lustres à cristaux très anciens qui éclairent la pièce et d’où pendent de nombreuses pampilles en cristal de Murano… Le Marquis aperçoit plusieurs de ses soumises qui sont habillées en soubrette pour faire le service de l’apéritif, vêtues d’un tablier blanc attaché à la taille et d’un porte-jarretelles blanc en dentelle qui retient des bas également blancs. Les serveuses ont toutes les mains attachées dans le dos par des menottes, elles portent sur le visage un large loup noir en forme de papillon recouvert de plumes noires et autour du cou un large et épais collier de cuir noir bordé de chaque côté d’un galon de dentelle blanche, duquel pend un médaillon rond estampillé aux Armoiries de la famille Evans, ce qui les rend presque toutes identiques et si uniformes. Elles sont perchées sur de hauts escarpins noirs ce qui ne facilite pas leur démarche, mais chacune sait qu’elle n’a pas intérêt à trébucher ou à heurter un des Invités de Monsieur le Marquis d’Evans, car la sanction serait terrible. Elles portent également une jupe courte en voile et tulle noir, qui n’a de jupe que le nom, car elle doit faire tout au plus 20 centimètres et sa fonction est avant tout de garnir une ceinture en cuir qui tient lieu de support suffisamment solide arrimée à la taille de la serveuse sur lequel sont fixés deux coins des plateaux de service. Les deux autres coins du plateau étant reliés par une double chaîne, la première faisant le tour du cou de la serveuse et la deuxième étant reliée à des bijoux à seins fortement pincées sur les mamelons pour pouvoir supporter le poids de l’ensemble, à peine allégé par la chaine qui prend appui sur la nuque.

Les plateaux sont garnis de flutes en cristal remplies d’un cocktail à base de champagne et de curaçao bleu, dans lequel baigne une fleur d’hibiscus rouge qui déplie ses pétales en corolle au fond du verre. Les serveuses se déplacent de convives en convives pour les inviter à se servir. Chaque soumise-serveuse est particulièrement tendue à l’idée de trébucher ou de se laisser distraire par une main qui lui passerait entre les fesses ou sur les cuisses, car elles savent toutes le prix élevé des verres en cristal taillé qu’elles portent tant bien que mal, non pas à bout de bras, mais presque à bout de seins, tétons meurtris par le poids des plateaux pesants lorsque les verres sont pleins. Elles appréhendent surtout, tant leur équilibre est précaire avec les mains attachés dans le dos qui ne peuvent servir ni de balancier, ni de contrepoids, l’idée de renverser quelque chose en présence de Monsieur le Marquis d’Evans. Mais c’est avec une certaine fierté, une véritable condition acceptée de soumise docile, un entrainement conséquent pour améliorer l’endurance, qu’elles s’acquittent de cette tâche et du service qui leur a été assigné. Le Marquis regarde avec ravissement ses soumises évoluer avec grâce, reconnaissant l’une d’elles à sa tâche de rousseur sur la cuisse, une autre au galbe de ses fesses, une autre encore à la forme de sa poitrine, car IL connaît par cœur les particularités physiques de chacune. Le Marquis, confiant sa coupe à la Marquise Aurore d’Evans qui se tient à Ses côtés, juste en retrait, tape dans ses mains pour demander le silence.

- Je pense que tout le monde a été servi et j’ose espérer que mes soubrettes n’ont oublié personne. Je vous remercie tous de votre présence et je vous invite à partager ces quelques bulles bleutées.

Les soumises ayant vidé leur plateau de verres, reviennent au milieu des convives portant cette fois dans les mêmes conditions, avec leurs deux mamelons toujours lestés des chaines qui supportent le plateau, garni cette fois de mises en bouches de toute nature, verrines colorées mousseuses, mini bouchées légères aux saveurs incomparables, fours chauds fondants dans la bouche. Certaines soumises sont restées dans la salle pour servir de plateaux-desserte et récupérer les différents récipients dans lesquels les bouchées apéritives avaient été dressées, ainsi que les verres vides. Les discussions commencent à aller bon train, beaucoup de gens se connaissant déjà, certains de longue date, heureux de se retrouver au Château, d’autres ayant déjà eu l’occasion de s’apercevoir en participant à l’une des fameuses soirées D/s organisées par le Marquis d’Evans. C’est aussi le moment où chacun peut montrer et presque exposer le soumis ou la soumise qui l’accompagne, dont la plus grande majorité se tiennent à genoux aux pieds de leur Maître et Maîtresse respectifs, qui parfois se promettent de faire des échanges le temps d’une soirée ou d’un Week-end. Les premiers verres alcoolisés servis à volonté ont déjà détendu l’atmosphère et les mains se font de plus en plus caressantes sur les chairs nues tentantes qui passent à proximité, ce qui inquiète de plus en plus les serveuses dont les moyens d’action sont très limités. Et la catastrophe tant redouté finit par arriver quand une des soubrettes perd l’équilibre se rattrapant tant bien que mal sur le mur pour amortir sa chute, mais ayant renversé son plateau par terre avec les bouchées préparées par Marie la cuisinière, avant de s’étaler sur le parquet incapable de bouger et de se relever.

Entendant le bruit, Walter qui scrutait d’un œil de lynx depuis le début de la soirée, s’est immédiatement approché, accompagné de deux soumises qu’il avait gardé à ses côtés, les chargeant de ramasser au plus vite la nourriture au sol, et de tout nettoyer. La soumise défaillante qui sans bras pour se retenir a fini par s’affaler par terre est déjà toute tremblante à l’idée de ce qui va lui arriver dès que son Maître, le Marquis d’Evans va s’approcher. Il ne faut d’ailleurs pas très longtemps au Châtelain pour s’enquérir du vacarme, ayant juste par politesse pris soin de terminer sa phrase et de s’excuser auprès de ses interlocuteurs. S’approchant de la soubrette blâmable, IL attrape la cravache qui pend à la ceinture de Walter, le Majordome et commence à lever son bras pour fouetter la croupe de la chienne, bras qu’IL retient in extrémis lorsqu’IL s’aperçoit que l’un de Ses Amis vient de se baisser pour aider la soumise à terre à se relever.

- Monsieur le Comte, Cher Ami, je Vous en prie, ne Vous donnez pas cette peine, car cette malheureuse esclave ne mérite pas que qui que ce soit se baisse pour l’aider, et Vous moins que quiconque. Elle sera punie avec sévérité, je puis Vous l’assurer.
- Monsieur le Marquis d’Evans, ne levez pas Votre bras sur cette malheureuse. C’est moi qui l’ai faite trébucher, ma main s’est égarée profondément dans sa caverne intime la distrayant de son service et comme sa croupe était vraiment trop attirante, je n’ai pas pu résister à fesser ce beau postérieur qui me faisait tant envie. Je suis désolée du souci que je Vous cause en cet instant.
- Très Cher Ami, ne vous tourmentez pas et ne soyez surtout pas désolé. Vous savez depuis fort longtemps que dans Mes Soirées, tous mes esclaves sont à la disposition de Mes Invités et donc quelque soit ce que Vous aviez envie et les gestes que Vous étiez tout à fait en droit de dispenser sur celle qui était autant là pour Vous sustenter que pour Vous tenter, ce n’était pas une raison pour cette misérable ne pas se tenir droite sur ses pieds... Mhummm ! …D’ailleurs cela va nous faire un petit divertissement avant de passer à table…

Le Marquis se retourne vers Walter.

- Installe cette esclave qui doit être immédiatement punie au centre de la salle, à genoux tête au sol, entièrement nue.

Le Majordome défait le tablier et détache la ceinture de cuir qui retient le plateau cassé. Il attrape par le collier de cuir la soumise, la traîne sans ménagement comme on l’aurait fait d’un sac de pommes de terre, lui délie les mains dans le dos pour la mettre en position, arrache en le déchirant le porte-jarretelles et les bas blancs de l’esclave de plus en plus terrorisée et tremblante, qui sait très bien qu’elle doit supporter au mieux sa punition pour tenter de rentrer en bonne grâce auprès de son Maître. Le Marquis d’Evans s’approche, dépose sur le dos de la fautive la cravache et annonce d’une voix lourde et pesante.

- Chères Amies et chers Amis, cette misérable créature, qui a osé me faire affront en perturbant ma soirée, est à vous. Que celles et ceux qui ont envie de se divertir et de se dégourdir les doigts avant de passer à table ne se gênent pas. Je vous demande seulement de vous en tenir à cinq coups chacun pour qu’il y en ait pour tout le monde, surtout que nous n’allons pas passer toute la soirée ici, il serait temps de nous approcher de la sainte table pour une collation plus substantielle et puis surtout IL me tarde de profiter de la suite des festivités… Monsieur le Comte, souhaiteriez-vous donner les premiers coups en mes lieux et place ? Ce soir, je veux juste profiter du spectacle !

Ledit Comte alléché, malgré son âge avancé, par la vue impudique de ce corps nu et courbé, faible, frêle, fragile, immobile presque pétrifié de peur d’être livré en pâture aux mains avides et insatiables, ne peut se retenir très longtemps avant de prendre en mains la cravache tentatrice, surtout que chacun s’est mis en cercle autour pour profiter du premier spectacle impromptu de la soirée qui apporte un petit air D/s dans des conversations qui restaient encore trop mondaines et retenues. Sous les encouragements de quelques « allez-y » ou « n’hésitez pas », et de nombreux brouhahas de commentaires divers et variés de Maîtresses et Maîtres qui d’un petit ton narquois et pervers soufflent à l’oreille de leurs propres soumis ou soumises « regarde bien, je devrai te laisser quelques jours ici en dressage, cela te ferait le plus grand bien » ou encore « je me rends compte que je suis bien trop doux/douce avec toi quand tu fais une bêtise, cela me donne des idées pour la suite de ton dressage ». L’excitation exaltée et frénétique libère les pulsions perverses du Comte, trop longtemps contenues, qui oubliant totalement sa galanterie précédente quand il avait voulu spontanément aider la pauvre fille à terre, se met à frapper si fort qu’il manque presque de tomber sous l’ardeur de son geste, marquant d’une belle zébrure qui a par endroit fait perler quelques gouttes de sang. Un cri de foule retentit au premier coup fustigeant annonçant à voix haute « 1 », et puis peu après « 2 », reprenant de plus belle par des exhortations enflammées « plus fort » ou « un peu de nerf », mêlées d’applaudissements circonstanciés lorsque les volées laissent une belle zébrure sur la croupe rougissante. Une agitation certaine se fait autour, entre ceux qui veulent pouvoir sans tarder se défouler en jouant de l’instrument sur les fesses de la soumise à terre qui paradoxalement mouille d’excitation car après la honte et la peur passe par une sensation beaucoup plus excitante pour elle qu’est la cravache, laquelle elle en jouirait presque si elle ne se retenait pas, d’être fouettée ainsi aux yeux de tous. Les autres Dominants plus spectateurs passifs qui se contentent de compter les coups pour finalement en arriver à « 5 », tandis que le comte annonce presque comme victorieux et ragaillardi :

- Cela m’a donné soif, un verre, je vous prie …. Et à qui le tour, maintenant ?

Plusieurs convives se défoulent sur le corps de la soumise qui ne peut retenir ses larmes et ses spasmes de plaisirs jouissifs , mordant sa main en silence pour ne pas crier, se disant qu’elle ne résistera pas si chacun des Invités décide de colorer un peu plus sa croupe qui lui semble n’être déjà plus qu’un brasier que chaque coup de cravache enflamme un peu plus. Mais le jeu a fini par lasser les convives qui peu à peu se sont écartés pour reprendre leurs conversations personnelles autour d’un verre de plus…. La chienne à terre laisse échapper en silence sa mouille d’excitation coulant sur ses cuisses, quand sous un claquement de doigts du Majordome, un esclave mâle relève par le bras la soumise pour l’emmener se faire soigner la peau de ses fesses à l’infirmerie du Château… Walter s’est approché du Châtelain pour le prévenir que le repas était prêt et qu’IL serait servi quand IL le désirerait. Il lui précise que tout a été prévu pour que les esclaves mâles et femelles accompagnent chaque invité à sa place, lui expliquant en détail ce qui a été organisé. Monsieur le Marquis d’Evans tape sans plus attendre dans ses mains pour demander le silence.

- Mes amis, le repas est servi, si vous voulez bien vous donner la peine de passer à table. Comme Vous avez pu le remarquer en arrivant et en montant les marches du perron, les esclaves mâles du cheptel, en tenue d’Adam argenté, portent un numéro impair pour la soirée marqué sur la fesse gauche et sur le sein droit également, même si vous n’avez pu encore apercevoir leur face avant. De la même manière, un numéro pair a été affecté à chaque esclave femelle, en tenue d’Eve dorée. Dans une grande corbeille à l’entrée de la pièce, se trouve un certain nombre de boules numérotées dorées et argentées dans laquelle vous pourrez puiser à Votre convenance en ce qui concerne la couleur, pour connaître celui ou celle que le sort vous aura réservé. Cet esclave numéroté, mâle ou femelle suivant votre choix, est dès cet instant à votre entière disposition pour toute la soirée et la nuit, pour toutes sortes de grands délices ou de petits supplices suivant votre bon plaisir, sachant qu’aucun d’eux ne pourra se soustraire à ce que vous exigerez d’eux….. Passons à table, maintenant, si vous le voulez bien.

Le Marquis Edouard d’Evans tape dans les mains deux fois et la grande porte à double battants s’ouvre sur l’immense salle à manger où la table a été dressée. Une haie d’honneur a été formée par tous les esclaves affectés à cette partie de la soirée. Du côté gauche, les mâles qui se tiennent droit, de face, tous encagés et toujours plugués aux Armoiries du Marquis d’Evans. Ils portent tous de manière identique un masque noir rigide qui leur couvre entièrement la face et la moitié de la tête, laissant juste des trous pour les yeux, les narines et la bouche. Leurs cheveux très courts ou leur crânes quand ils sont rasés ont été peints également en argenté comme l’ensemble de tout leur corps, sur lequel contraste le collier de cuir noir, la médaille de propriété aux Armoiries du Marquis d’Evans et la laisse à gros maillons d’acier qui pend sur leur poitrine. Ils sont plus immobiles que des statues fondues dans l’acier, la tête baissée arborant sur leur poitrine leur numéro qui les affectera chacun au service particulier d’un des invités. De l’autre côté, les femelles resplendissantes en dorées des pieds à la tête, portent un loup en forme de papillon, recouvert de perles sequins nacrées opalescentes sur fond doré, qui recouvre tout le visage à l’exception du nez, de la bouche et du menton peint de couleur or comme le reste du corps. Les papillons sont rehaussés de plusieurs grandes plumes de paon bleutées. Elles portent aussi autour du cou un épais collier de cuir noir, la médaille de propriété aux Armoiries du Marquis d’Evans et une laisse faite de la même peausserie tressée. De leur cou partent quatre fines chainettes d’or fin, qui se terminent pour deux d’entre elles par des pinces à seins et pour les deux autres par des pinces posées sur leurs lèvres intimes, maintenues ainsi plus écartées. Tout comme les mâles, elles sont pluguées mais avec un rosebud en métal doré qui se termine par un cabochon transparent sur lequel on aperçoit les reflets or de leur peau saupoudrée de paillettes. Immobiles et tête baissées, statufiées, elles attendent de savoir qui sera l’heureux élu ou élue à qui elles seront dévolues pour toute la soirée et la nuit, pour autant de douceurs et de douleurs suivant le bon plaisir de chacun.

Le Marquis Edouard d’Evans traverse la tête haute la haie d’honneur avec délectation, prenant le temps de savourer la vue de son cheptel ainsi mis en scène en grand apparat d’or et d’argent, dont IL est si fier à cet instant, savourant le long et minutieux travail de dressage accompli avec chacun pour en arriver à ce stade de dévotion et de soumission. Ce n’est qu’au bout de ce rempart humain qu’IL aperçoit le nouveau magnifique spectacle qui s’offre à lui et qu’IL découvre avec un petit pincement au cœur de ravissement. L’intendant de l’Elysée lui-même pourrait être presque envieux de la réception qui a été préparée par Walter le Majordome, si diligent, et par Marie la cuisinière, si dévouée, avec l’aide de tous les domestiques et de l’entier cheptel qui ont dû mettre la main à la patte pendant de longues heures. La table semble être dressée en forme de V avec une base plus large qui au centre est garnie d’un fauteuil, en bois sculpté, au dosseret et à l’assise tapissés d’un velours ras, qui tient plus d’un trône que d’un simple siège. A ses côtés, de part et d’autre, deux chaises identiques à toutes celles qui garnissent sur les côtés extérieurs les deux parties évasées de la table. Tous les sièges ont été recouverts de garnitures en tissu bleu roy, assorti à l’immense nappe qui recouvre la table. De larges dessous d’assiette dorés à l’or fin, pour l’instant encore vides de tous mets, renvoient la lumière qui se reflètent sur le service en cristal taillé à la main de la maison Baccarat, qui a été installé dans un alignement parfait. Les couverts en argent massif et aux manches dorés à l’or fin sont tous gravés aux Initiales du Marquis.

En s’approchant un peu plus, le Marquis d’Evans, remarque que la forme de la table n’est pas vraiment un V, mais presque un M évasé, lettre qu’IL affectionne particulièrement en tant que Marquis mais aussi en tant que Maître incontesté. Tout a été installé pour qu’il s’agisse d’un véritable repas spectacle et donc il est plus qu’impatient de découvrir ce qui a été prévu. Les convives entrent peu à peu dans la salle à manger, leur nom est annoncé cérémonieusement à haute voix par le Majordome qui connait chacun personnellement et ne pouvait prendre le risque d’une erreur en confiant cette tâche à un subalterne. Il précise à la suite du nom le numéro que chacun tire au sort sur le pas de la porte. L’esclave numéroté s’empresse de suivre celui à qui il a été attribué par le sort, s’inclinant profondément à son passage. L’un après l’autre, les esclaves dont les numéros ont été annoncés précisent, avec le plus grand respect dû à Celle ou Celui qu’ils sont chargés de conduire « Monsieur, Madame, … suivi des titres et noms afférents … si vous voulez bien me permettre de vous accompagner jusqu’à votre place ». Tous les esclaves ont du apprendre par cœur la liste des 30 invités et le plan de table (15 personnes de chaque côté du grand M ouvert) qui a été dressé de concert entre Walter, Marie, mais également le compagnon du Marquis, David, qui connaît bien les affinités de chacun, ainsi que les règles de préséance. Les derniers à rentrer dans la salle sont justement David et la Marquise Aurore d’Evans, qui prennent part pour le premier à droite du Marquis d’Evans, et pour la deuxième à sa gauche. Les soumis et soumises des convives ont été menés, sauf désirs contraires de chacun, à leurs pieds mais vers l’intérieur de la table, ouverte à l’exception du retombé de la nappe, et ce comme on l’aurait fait d’un chien dans un restaurant que l’on glisse sous la table pour le faire disparaître le temps du repas…

Le Marquis commence à s’apercevoir que la table est certes constituée de deux plateaux rectilignes, mais que plusieurs grandes barres métalliques ont été installées régulièrement réparties sur toute la longueur munies chacune d’une base circulaire d’au moins 80 cm à hauteur de la table, reposant en partie sur celle-ci. Sur ces barres sont enroulées des guirlandes lumineuses bleues qui se sont éclairées, une fois que les invités ont tous été placés. De chaque côté extérieur du grand M, se trouvent deux soumises agenouillées, courbées, bras vers l’avant, positionnées en diagonale orientées vers le centre du M et le centre de la pièce. Leur rôle est de tenir carrément lieu de chandelier car sur leur corps de nombreuses bougies ont été placées qui sont pour l’instant intactes, mais dont il y a fort à parier qu’elles sont là pour être allumées et pour laisser la cire s’étaler peu à peu sur les deux corps qui servent de support.

Le Marquis Edouard d’Evans constatant que chaque convive a rejoint sa place, s’assoit. Les esclaves mâles et femelles que le sort n’avait pas désignés sont venus s’installer pour l’instant derrière le Châtelain, en attendant d’être affectés à une autre tâche. Comme dans les plus grandes réceptions officielles des fastes années d’antan, chaque esclave se positionne derrière une chaise qu’il repousse tandis que la personne s’assoit… Le somptueux banquet des Maîtres et Maîtresses en honneur du Maître des lieux va pouvoir commencer ainsi que la perverse soirée D/s qui l’accompagne…

(A suivre…)

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