Etudiantes

- Par l'auteur HDS Misa -
Récit érotique écrit par Misa [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur femme.
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Récit libertin : Etudiantes Histoire érotique Publiée sur HDS le 03-11-2014 dans la catégorie Pour la première fois
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Etudiantes
1ère partie (1/6)

1ère année, Agnès …
Marion ? Je l’ai croisée pour la première fois l’an dernier au mois d’août. Je cherchais une chambre pour la rentrée ; mon père m’accompagnait ; elle cherchait aussi, et le responsable de l’agence qui nous guidait n’a vu aucune objection à nous faire visiter en même temps.
Une fille sympa ! Une petite blonde toute menue, des joues rebondies qui se creusent de fossettes quand elle sourit, et elle sourit tout le temps, des yeux rieurs et suppliants à la fois pour que j’accepte qu’elle se joigne à la visite, bleus, lumineux.
J’étais contente qu’elle vienne avec nous. Elle avait ce jour-là un pantalon bleu roi à pinceset une petite blouse blanche à manches bouffantes. Elle m’a dit 18 ans, comme moi. Mon père m’a dit après qu’elle avait l’air d’en avoir à peine 14. Lui aussi l’a trouvée sympa et mignonne.

La visite ? Bien. Deux pièces meublées sous les toits au cinquième sans ascenseur, ça convenait pour mon père, mais c’était trop cher pour elle : elle devait trouver un emploi pour payer son loyer tout en suivant ses cours en première année de droit.
Elle avait l’air tellement déçue, les yeux un peu brillants et se mordait la lèvre inférieure en soupirant.
Elle a parlé co-loc ; moi, j’ai dit oui tout de suite. Quel sourire elle avait !
Elle a dit « pour dépanner », le temps qu’elle trouve du travail, un autre appartement.
Il y avait un canapé dans la pièce contre la cloison de la chambre, une table ronde au milieu de la pièce, devant le petit évier et la plaque chauffante ; on pouvait s’arranger pour l’occuper à deux..

J’y pensais ? Mais non ! Enfin si … un peu quand même. Elle m’attendait pendant que je signais le bail et que mon père déposait les cautions ; elle m’a serrée dans ses bras, serrée fort, et elle m’a embrassée, pas sur la joue, dans mon cou. Alors j’y pensais un peu.
Mon père aussi l’a trouvée bien gentille, l’idée co-loc lui plaisait, il était rassuré que je ne me retrouve pas toute seule.

Elle a trouvé du travail, chez MacDo au début, dans une superette après. On partageait, le loyer et les courses. Ça arrangeait mon père, et moi … moi j’étais bien contente qu’elle reste.

Elle savait ? Elle m’a dit que oui, qu’elle s’en était doutée assez vite. Elle riait en ébouriffant mes cheveux.
C’est vrai que je la regardais, mais je me cachais, je faisais attention à ne rien lui montrer, et elle m’a dit que c’était justement tous les efforts que je faisais pour me tenir à distance qui me rendait transparente. Matin et soir je guettais pour éviter de la croiser dans la salle de bains à sa toilette, et souvent le soir, quand elle s’installait sur mon lit pour discuter avant de dormir, je me donnais beaucoup de mal pour ne pas regarder ses petites culottes qui mordaient ses fesses et dessinaient son ventre.

Pourquoi ? Vieille histoire, j’avais honte.
Mon goût pour les filles, je m’en suis aperçue très tôt, et j’ai tout fait pour l’étouffer. Mon père n’en a jamais rien su et je crois, ne sait toujours pas.
Un jour ma grand-mère m’a surprise avec une amie en rentrant plus tôt que prévue. J’avais 15 ans. Ses mots durs, souvent répétés, ses regards glacés, encore maintenant, son mépris, toujours aussi blessant, m’ont marqués longtemps et me poursuivent encore.

Le quotidien ? Une torture ! Les câlins du matin au réveil ou le soir sur mon lit me laissaient tremblante de désir et honteuse et frustrée d’autant qu’elle était le plus souvent quasi nue dans l’appartement matin et soir, promenait ses petits seins sous mon nez, s’allongeait sur mon lit pour me raconter le gérant du MacDo qui lui caressait les fesses à la moindre occasion. Elle, elle riait. Moi je rougissais ; d’envie d’en faire autant ; de colère contre cet inconnu ; un peu contre elle aussi qui disait qu’elle s’en fichait du moment qu’il renouvellerait son contrat.

La première fois ? On habitait ensemble depuis un mois déjà. Je travaillais sur mon lit et elle était toute contente que le gérant du MacDo la garde un mois de plus. Elle riait parce que ce jour-là elle avait mis une robe, « c’est plus facile pour convaincre » et se plaignait un peu parce qu’il avait les mains froides. Je m’étais fâchée. Je ne me souviens plus des mots exacts, mais ils n’étaient pas aimables. Elle ne riait plus et avait les yeux mouillés.
— Traites-moi de pute, tant que tu y es !
— J’ai pas dit ça !
— Pas loin ! D’accord, c’est grâce à mon cul que je bosse un mois de plus. Mais figure-toi, sa main sur mon cul, j’aime bien ! Il a envie de moi et il assume, lui, au moins. Je baiserai pas avec lui, j’ai pas envie, mais me faire un peu tripoter, c’est plutôt agréable !
— Arrête …
— Pourquoi ? J’ai pas le droit d’aimer ça ? Tu veux savoir ? Je crois que t’es jalouse ! Lui au moins, il assume !
— Qu’est-ce que tu racontes ?
— La vérité ! Juste la vérité !
Elle avait les joues rouges et les poings serrés. Elle était debout au pied de mon lit, en petite culotte et sa chemisette ouverte sur ses petits seins nus dessous. Elle a tapé du pied pour ponctuer les derniers mots et a quitté la chambre d’un pas rageur.
Moi j’étais perdue. J’avais du mal à donner du sens à ce qu’elle avait dit. J’étais debout devant la fenêtre qui donne sur la rue et je me suis retournée en l’entendant revenir.
Elle s’est plantée devant moi, les joues encore toutes rouges de sa colère :
— J’ai pas envie de m’engueuler avec toi. Et puis arrête de faire semblant de pas me voir. Allez, on s’embrasse ?
J’attendais une bise pour nous réconcilier. Elle m’a embrassée sur les lèvres, et après dans le cou. Elle se serrait contre moi, ses bras autour de ma taille. Moi j’osais pas bouger. C’est elle qui a pris ma main et l’a posée sur ses fesses :
— Essaye ! ça pourrait me plaire !

Amoureuse ? Moi oui. Je ne lui ai jamais dit et je ne lui dirai sans doute jamais, mais elle le sait. C’est comme ça. Elle … elle m’aime bien. C’est toujours elle qui prend les devants, qui m’embrasse ou me rejoint dans mon lit. Elle m’a dit que j’étais sa première fille.
C’était quelques jours après notre dispute. Elle est venue dans mon lit en pleine nuit. Sa main sur mes seins m’a réveillée, sa main sur mon ventre après, sur ma culotte au début, et après en-dessous. Elle m’embrassait dans le cou en me caressant tout doucement du bout du doigt, sur le clito au début, après elle l’a poussé vers mon vagin et je l’ai arrêtée. Je l’ai caressée moi ; comme elle ; c’est elle qui a enlevé sa culotte. Je l’ai faite jouir deux fois avant qu’elle me repousse.
On n’a rien dit. Ni elle, ni moi. Elle s’est endormie la première.
Le lendemain en se réveillant, elle m’a fait une bise et elle a posé sa main sur mon ventre sous les draps :
— T’es encore vierge, j’ai deviné, hier soir, c’est pour ça que t’as pas voulu ?

Vous savez tout. On fait l’amour de temps en temps. Des caresses. Toujours c’est elle qui commence. Et je suis toujours vierge. Elle voudrait … en plaisantant … mais j’ai dit non. Peut-être un jour, je sais pas.
Elle ne m’en parle pas mais je sais qu’elle sort de temps en temps avec des garçons. Elle me dit « je ne rentre pas ce soir », et je comprends. Bien sûr ça me fait mal, mais je ne dis rien. Jalouse ? Un peu, mais elle ne m’a jamais rien promis, elle est comme ça. Je l’ai suivie un soir, pour savoir. C’était un vieux, au moins quarante ans.
Elle a démissionné du MacDo en mars, après les partiels, et n’a retrouvé de travail dans une superette que fin mai. Elle n’y est restée qu’un mois, un problème avec un chef de rayon. Elle voulait qu’il adapte ses horaires de travail. Elle m’a dit « j’ai pas envie de négocier toutes les semaines ».

1ère année, Marion …
Agnès ? Un coup de chance ! On attendait notre tour dans la même agence immobilière. Je me souviens qu’il faisait frais dans l’agence et je sentais mes tétons qui pointaient sous mon petit chemisier. J’aurais préféré que ce soit son père qui s’en aperçoive, un type plutôt mon genre, mais c’était elle qui matait. Elle souriait et rougissait, c’était marrant, parce que ces yeux revenaient souvent sur moi. Une brune aux cheveux longs, un peu … enveloppée, qui matait mes seins, c’était marrant. Plutôt mignonne, un visage de madone italienne, pour le reste plutôt Rubens, mais pas mal. On a discuté en attendant notre tour.
Soit le gars de l’agence a cru qu’on était ensemble, soit ça l’arrangeait, on a visité en même temps.
Quand j’ai parlé co-loc en battant des cils, partager le loyer au moins pour un temps, ils ont eu l’air contents tous les deux, son père et elle.

J’avais dit « pour un temps », fallait convaincre et pas effaroucher ! On habite ensemble depuis un an ! Agnès, je faisais pas trop attention au début, mais c’était devenu criant : je lui plaisais ! Une fille à fille ! Elle me mangeait des yeux et en même temps faisait tout pour m’éviter : pas facile quand on vit à deux dans un deux pièces, pourtant ! Je jouais un peu avec elle, pas méchamment, je jouais, mais rien n’y faisait, et plus le temps passait, et plus moi j’y pensais. Il a fallu qu’on s’engueule pour que les choses changent entre nous.
En début d’année, je travaillais chez MacDo pour payer ma part de loyer et le gérant avait la main baladeuse. C’était pas bien méchant et j’avais besoin de ce boulot, besoin aussi d’adaptation d’emploi du temps pour suivre les cours. Il en profitait. Les fins de mois, je me mettais en jupe, et quand j’ai expliqué pourquoi à Agnès, elle m’a fait une scène.
Pour me faire pardonner ? Non. Parce que finalement, j’en avais envie ! Pour voir comment ça faisait avec une fille ! Un soir je l’ai rejointe dans son lit. C’était de la curiosité plus que du désir. Et c’était bien ! Un peu bizarre au début de serrer des seins dans mes mains et de caresser un sexe de fille, et quand j’ai voulu la caresser comme je fais moi, surprise ! Agnès était vierge, une petite chatte toute neuve et toute serrée. Euh … petite chatte, non ! Comment dire ? Joufflue ! Assortie à son physique. Elle est un peu ronde, et ça lui file des complexes. Mais moi j’aime bien ses gros seins et sa « petite chatte » dodue et toute poilue, avec un clito étonnant, qui bande comme un petit zizi et dépasse toujours un peu entre ses lèvres. Depuis tout le temps qu’on vivait ensemble dans l’appart, je l’avais jamais vue toute nue : elle se cachait. Je ne la connaissais que de mes mains dans la nuit sous les draps.
Surprise : j’y ai pris goût ! C’est quand même plus amusant qu’un fric-frac vite fait toute seule sur le canapé quand ça me prenait !
C’est un peu compliqué parfois, parce qu’elle est amoureuse de moi. Je le sais même si elle ne l’a jamais dit. Moi … une copine, ma meilleure copine, que je retrouve dans son lit assez souvent pour notre plaisir à toutes les deux. Compliqué. Différent d’une simple copine.
J’y ai pris goût parce qu’avec elle, je jouis à chaque fois. Pas avec les mecs, pas toujours. C’est différent. Mais elle est vachement coincée : quand on se tripote, c’est toujours la nuit et lumière éteinte, et elle continue à s’enfermer dans la salle de bains. J’ai commandé un gode sur internet, pour déconner : la tête qu’elle a fait ! C’était autant pour elle que pour moi. Pour elle parce qu’elle va pas rester vierge toute sa vie, quand même, et comme elle aime les filles, c’était une solution. Et puis pour moi aussi : les caresses c’est bien, mais ça me manquait un peu parfois de sentir un truc dans mon ventre. Au début elle l’a mal pris, mais maintenant ça va mieux. Moi je l’aurais bien dépucelée, mais elle voulait pas. Elle aussi je la fais jouir à chaque fois et j’aime bien, c’est vraiment dommage qu’elle veuille rester vierge. Je comprends pas bien pourquoi, mais elle y tient. Une fois ou deux on s’est disputées à propos de ça, mais c’est pas simple de parler avec elle. Elle baisse la tête, détourne les yeux et se ferme comme une huître ! Alors souvent je m’échappe de son lit, parce que les mecs, moi j’aime bien.
C’est facile, les hommes. C’est moi qui choisis. Le gérant du MacDo, me laisser peloter de temps en temps, le sucer une ou deux fois, ça passait, et quand il est devenu plus exigeant, j’ai démissionné, et voilà tout. Pareil pour le chef de rayon de la superette, sauf que lui, même le sucer, pas question ! Et puis je me fais un type de temps en temps, pas souvent, mais pas au boulot, des mecs qui me draguent dans des bars. Agnès s’en doute, je crois, mais elle en parle pas, alors moi non plus.
Et l’année a passé …

J’ai travaillé tout le mois de juillet pour prendre un peu d’avance pour payer ma part à la rentrée le temps que je trouve un autre boulot. Parce que bien sûr, on a gardé la chambre à deux : pour économiser, mais aussi pour continuer à partager un lit.
Agnès m’a invitée à les rejoindre en vacances fin août en camping au bord de la mer. Elle ne l’a pas dit comme ça, mais je devais lui manquer. C’est en tout cas ce que j’ai compris la première nuit dans la petite tente qu’on partageait : pour la première fois c’est elle qui est venue vers moi. D’habitude elle ne disait rien et attendait que je la rejoigne dans son lit. Apparemment, deux mois sans se voir, c’était trop long pour elle !

J’aurais bien enlevé le maillot sur la plage, mais elle m’a fait les gros yeux en me montrant son père de la tête. Lui, vu comment il me matait, ça lui aurait bien plu. J’ai obéi, mais ça m’embêtait un peu : j’aime pas les traces de bronzage, ça fait pas très joli quand on se déshabille. Agnès elle s’en fiche, elle se déshabille devant personne, même pas devant moi : elle se trouve trop grosse. Sur la plage, elle restait la plupart du temps enroulée dans son paréo.
Le premier jour, quand on est rentrés de la plage, il y avait la queue aux douches, mais elle n’a pas voulu qu’on en partage une. Elle abuse. Son père, lui, même s’il a eu l’air surpris quand je l’ai suivi dans une cabine, il n’a pas hésité longtemps. C’était gonflé de ma part, d’accord, mais j’avais bien vu qu’il matait sur la plage. Au début il riait mais il était gêné, il s’est mis sous la douche en maillot ; quand il a vu que j’enlevais le mien, il a rigolé et a enlevé le sien aussi.
Je l’ai suivi dans la douche sur un coup de tête, sans trop réfléchir, parce qu’il me plaît bien, le père d’Agnès, la quarantaine, les tempes qui commencent à grisonner, et il a de belles mains.
Il me tournait le dos, mais j’ai bien vu, il bandait un peu. Il a sursauté quand j’ai passé mes bras autour de lui et que j’ai pris sa queue entre mes doigts pleins de savon ; il ne m’a pas repoussée, au contraire.
Avant de sortir, il m’a dit « Ne dis rien à Agnès, d’accord ? », et ça m’arrangeait drôlement, je le lui aurais demandé moi-même, mais c’était mieux qu’il l’ait demandé lui.
On a pris notre douche ensemble deux ou trois fois. C’est pas le plus pratique comme endroit pour baiser, mais c’était bien quand même, et Agnès ne s’est aperçue de rien. On arrivera peut-être à se voir autrement quand on rentrera à Paris. J’aimerais bien.

Agnès et moi, on a retrouvé notre appart mi-septembre. Moi, parce qu’il fallait que je trouve du travail avant la reprise des cours, Agnès parce qu’elle voulait me tenir compagnie.
C’est Agnès qui a eu la bonne idée ! On passait devant tous les matins en allant prendre notre bus : un cabinet d’avocat, pour une étudiante en droit ! idéal comme travail, non ?

C’était juste le décor, les présentations.
L’histoire, c’est maintenant qu’elle commence.
Au début de leur 2ème année …

Marion se prépare ce soir pour une soirée inattendue. Une surprise pour elle. Elle n’imaginait pas qu’une étudiante récemment embauchée pour de petites tâches serait associée à un succès du cabinet d’avocats pour lequel elle travaille depuis deux semaines à peine.
Elle n’a pas eu à réfléchir bien longtemps pour choisir sa tenue dans l’armoire qu’elle partage avec Agnès. Elle n’a en ce début d’année sur ses étagères que deux pantalons de toile, quelques t-shirts et un pull, la paire de baskets qu’elle met tous les jours, et la tenue qu’elle portait pour l’anniversaire de sa tante au début du mois : c’est celle-là qu’elle portera ce soir.
Elle, ce genre de tenue, elle adore : ça la lui donne cet air de gamine qui fait briller les yeux des hommes. Ses cousines et sa tante lui avaient dit qu’elle était bien mignonne avec cette robe bleu-ciel imprimée de petites fleurs blanches, boutonnée du bas jusqu’au col rond, qui blouse sur ses hanches sous une large ceinture blanche serrée haut sur sa taille. Agnès aussi avait aimé, ses yeux brillaient bien quand elle l’avait vue partir chez sa tante. Pas de baskets aux pieds ce soir : elle a mis ses socquettes blanches et ses chaussures vernies qui lui faisaient un peu mal pour danser, mais il n’est pas question de danse ce soir, juste un repas dans un bon restaurant.

C’est Laurence, la secrétaire du cabinet, qui l’a invitée à se joindre à eux en fin de journée.
Marion s’était battue avec la photocopieuse …

Encore une feuille de coincée. Mais où ? C’est toujours comme ça quand on est pressée, soit il n’y a plus de papier, soit la machine se bloque ! Fichue bécane !
Marion a ouvert le tiroir du bas … rien de visible, pas de feuille en travers. Le capot avant : rien ! Il a lui fallu ouvrir, fouiller, chercher.
Ce que n’avait pas remarqué Marion, c’est que son patron était arrivé pendant qu’elle fouillait à genoux les entrailles de la machine et qu’il était resté à côté de Laurence pour la regarder arracher la feuille coincée. Ce qu’elle a bien vu par contre, ce sont les sourires qu’ils échangeaient quand elle s’est redressée.
Ce dont elle ne se doutait pas c’est qu’ils s’amusaient tous les deux du pantalon taille basse qui dévoilait les minces fils de son string, les jolies fossettes sur ses reins et le petit duvet blond qui plongeait vers la naissance de ses fesses, la frontière de bronzage bien visible.
Elle a jeté la feuille coincée dans la corbeille et a balayé la mèche de cheveux sur son front, puis rougi en voyant leurs yeux baissés. Pas que ça la gênait beaucoup, mais elle était surprise, un peu vexée. Elle a étiré son t-shirt sur sa taille et s’est remise au travail.

— Vous passerez me voir avant de partir, Marion.
— Bien Madame !
— « Laurence », je vous l’ai déjà dit : appelez-moi Laurence. Et de grâce pas « Madame Laurence » comme ce matin.

Marion lui a amené les trois dossiers reliés qu’elle devait préparer. A sa grande surprise, Laurence l’a prise par le bras, et sans un mot l’a conduite vers les toilettes des dames.
Elle a arraché quelques feuilles d’essuie-main qu’elle a passées sous l’eau, et la tenant d’une main sur l’épaule lui a lavé le front :
— Regardez vos mains, elles sont noires de poudre ! Vous vous en êtes mis partout ! C’est charmant, remarquez, mais vous n’avez pas besoin de ça pour attirer les regards, le string que vous portez y suffit largement, inattendu mais joli !
— Oh … je savais pas …
Marion d’une main dans son dos remontait son pantalon.
— Arrêtez ! Vous aggravez votre état ! Laissez-moi faire.
Elle l’a faite pivoter, a étiré d’un doigt la taille du pantalon pour y plonger la main, frotter son dos et ses reins avec les essuie-mains humides.
Marion regardait ses doigts couverts de traces noires et ne savait comment réagir.
— Comment vous trouvez-vous chez nous ? Tout va bien ?
Tellement de choses passaient par la tête de Marion qu’elle ne savait que répondre. D’abord trop surprise pour protester quand Laurence l’avait entraînée vers les toilettes, puis sidérée qu’elle s’occupe d’elle, elle qui était si froide et distante d’habitude, intimidante même, Marion ne savait que penser à l’évocation de son string, des doigts qui plongeaient sous sa ceinture dans son dos.
— Le salaire que vous recevez vous permet-il de vous en sortir ?
— … c’est dur, mais … ça va.
— Maître D. vous apprécie … et lui aussi a bien aimé vous voir accroupie devant la photocopieuse, une vision charmante, vraiment !
Marion est restée muette. Elle s’est retournée vers Laurence, les sourcils froncés et les lèvres serrées.
— C’était volontaire ? Vous cherchez une augmentation ?
— Mais non !
— Ne vous fâchez pas ! Vous ne seriez pas la première ! Et c’était très joli !

C’est juste avant qu’elle ne parte en fin d’après-midi, que Laurence lui avait dit qu’elle était invitée à dîner pour fêter un succès du cabinet :
— Ne vous mettez pas en frais, mais une robe ou une jupe conviendrait mieux. Passez ici vers 8 heures.

Si Laurence lui avait posé la question, sans doute aurait-elle refusé cette invitation. Elle lui avait dit quoi, quand et où, comment aussi, mais sans s’inquiéter de son avis.
… un restaurant comme elle imaginait que ses patrons en fréquentaient, elle n’y avait jamais mis les pieds de sa vie et craignait une bévue, de s’y rendre ridicule.
… la remarque de Laurence sur sa tenue, elle l’avait ressentie comme une critique de sa tenue habituelle.
… cette conversation dans les toilettes, Laurence qui s’occupait d’elle, elle si distante, l’avait étonnée. Et cette histoire d’augmentation … tout ça avec la main dans son pantalon pour nettoyer les traces de poudre noire sur ses reins …
… est-ce que, par hasard … Laurence ? et elle avait bien compris ? Et Maître D. aussi avait maté ses fesses ?

Elle n’a rien dit de tout ça à Agnès qui repassait sa robe quand elle est sortie en petite culotte de la salle de bains.
Agnès comme aux premiers jours rougissait et détournait les yeux quand Marion se promenait presque nue dans l’appartement, et Marion ne se privait jamais de se moquer d’elle.
Debout de l’autre côté de la table sur laquelle Agnès repassait, elle triturait ses tétons entre deux doigts jusqu’à les faire durcir et se tendre, riant de la rougeur des joues d’Agnès qui baissait les yeux. Elle a fait le tour de la table et s’est collée au dos d’Agnès pour l’emprisonner dans ses bras, et prendre ses seins dans ses mains glissées sous son t-shirt.
— Arrête, Marion ! Je vais brûler ta robe …
— Fais pas attention à moi ! T’as fini ?
— T’as dit 8h00, t’as le temps, non ?
— J’ai besoin de tes mains … pose ce fer, ça va, elle est bien, cette robe ! Allez, viens !
— Pas maintenant Marion …
Agnès a poussé un gros soupir et détourné les yeux en rougissant de plus belle en voyant ce que Marion lui tendait.
Un foulard. Le jeu que Marion avait inventé récemment en se moquant d’Agnès et de ses pudeurs :
— Puisque tu tiens tellement à te cacher, t’as qu’à me bander les yeux ! C’est chiant de devoir attendre la nuit !

Malgré leur intimité de lit depuis un an, Agnès ne se montrait jamais ne serait-ce qu’en petite culotte, à fortiori nue. De leurs caresses Marion savait pourtant bien le pli de son ventre rebondi juste au-dessus du sexe, la toison fournie qui gagnait sur les cuisses un peu fortes, et s’en moquait, se moquait d’Agnès qui s’enveloppait dans son peignoir au saut du lit le matin, qui portait cet été pour se baigner un maillot une pièce noir qui descendait à mi-cuisses et qui s’enveloppait d’un paréo dès qu’elle sortait de l’eau.

— Bande-moi les yeux …
Marion riait en se mordant les lèvres. Elle savait qu’Agnès ne résisterait pas.
Déjà ses mains glissaient de ses bras à sa taille. D’une main elle étirait la taille du pantalon d’Agnès, et en défaisait le bouton de l’autre.
Agnès lui a bandé les yeux et l’a laissée la déshabiller, entièrement et en plein jour. Marion la sentait trembler. A plusieurs reprises Agnès a vérifié que le foulard était bien noué et ne glissait pas.
— Tu sais que je suis jalouse !
— Pourquoi ?
— Parce que toi tu me vois toute nue et que moi je te vois pas !
— C’est mieux comme ça, tu perds rien …
— Arrête tes conneries, oublie pas que je t’ai vue en maillot, t’es pas si grosse !
— ‘Pas si grosse’, c’est grosse quand même …
Marion parcourait son corps de ses mains, ses seins lourds, le rebond marqué du ventre, les cuisses, se plaquait contre Agnès en caressant ses fesses, se reculait pour empaumer son sexe, et comme souvent prendre le clitoris gonflé saillant entre les lèvres à deux doigts :
— Lui, je voudrais tellement le voir … il doit être beau … à côté le mien est minuscule …
Marion poussait Agnès vers le canapé, et pour la première fois Agnès a laissé Marion se glisser à genoux au sol entre ses jambes et embrasser son sexe qu’elle ouvrait de ses deux mains, sucer entre ses lèvres son clito dressé comme un pénis miniature. Comme souvent, Marion a un instant eu envie de tricher et de faire glisser le foulard qui l’aveuglait, a renoncé finalement en pensant qu’elle avait déjà obtenu beaucoup d’Agnès grâce à ce foulard. Comme toujours depuis qu’elle avait inventé ce jeu, elle trouvait Agnès toute mouillée d’excitation avant même qu’elle ne la caresse. Elle a noyé son visage et sa bouche entre les cuisses de son amie, pris entre ses lèvres le clito qui se dressait de tension comme un petit sexe, qu’elle aspirait de petits à-coups en le parcourant de sa langue.
Peut-être parce que c’était la première fois qu’elle la caressait de sa bouche, Agnès a joui presque tout de suite en claquant ses cuisses sur les joues de Marion, les doigts crispés dans ses cheveux pour la tenir plaquée contre elle, son ventre agité de tremblements. Marion sentait sous ses lèvres les contractions rythmées de l’orgasme qui duraient, duraient.
Elle s’est redressée pour reprendre son souffle quand Agnès a relâché la pression de ses cuisses en gardant ses mains dans les cheveux de Marion, ne la laissant pas se relever complètement :
— C’était bon, on dirait !
— … chttt … encore … encore …
— Attends un peu, je vais me noyer !
— Tais-toi … viens …
Encore une première : Agnès qui réclamait, qui plaquait de force la bouche d’Agnès sur son sexe. Elle qui d’habitude se laissait faire, cette fois exigeait ? et Marion riait, la bouche écrasée contre le sexe béant et trempé de l’épaisse liqueur qu’elle recueillait sur sa langue et avalait comme elle avalait parfois le sperme d’un amant, et Agnès jouissait en tirant d’une main, que Marion sentait contre son front, sur sa toison pour s’ouvrir plus largement à la langue qui lui donnait ce plaisir nouveau et redresser le clito vers les lèvres de Marion.

— Tu tirais fort sur tes poils … tu veux les arracher ? T’aimes bien te faire mal ? Fallait me dire …
Elle était dressée sur les genoux, les mains à plats sur les cuisses ouvertes d’Agnès :
— Enlève-moi le foulard … Agnès … enlève-le … s’il te plaît …
Agnès ne bougeait pas, n’a rien dit pendant longtemps, immobile, et d’une toute petite voix :
— Enlève-le toi-même… vas-y …

Agnès fermait les yeux et détournait la tête quand Marion a dénoué le foulard et ouvert les yeux.

Marion s’est penchée vers elle pour un baiser.

(A suivre)

Misa – 09/2014

Les avis des lecteurs

Merci Misa pour cette série qui commence bien... J'adooore déjà ! Tu as l'art de bien raconter, de bien décrire tes personnages... Bref j'adhère. Ce qui a de bien avec toi c'est que tu joues sur plusieurs tableaux : tes récits ne racontent pas seulement le sexe pour le sexe.

C'est rare qu'un texte recèle sur ce site d'autant de qualités d'écriture et de sensibilité.
Vous faites preuve d'un délicat mélange d'érotisme et de passion.
Un belle histoire d'amour se profile, et peut-être aussi une histoire de tourments et de déchirures ? ça augure une histoire bouleversante en tous cas.
J'ai beaucoup aimé aussi ce petit détail : l'héroïne n'embrasse jamais ses amants. Plus jeune j'ai traversé une période qu'on qualifirait de Bi, et je ressentais exactement la même chose : le plaisir du sexe, de la baise même, mais avec l'impossibilité d'échanger un seul baiser. Il était réservé qu'à celle que j'aimais.
Bravo, continuez !

Un bijou d'écriture, comme toujours avec toi, de plus un récit passionant.

Histoire Erotique
Encore de la "belle écriture". Jolie histoire qui appelle une suite en effet...
Merci pour ce joli texte.

Joli exercice entre pudibonderie et impudeur, magnifiquement écrit...

Histoire Erotique
vite une suite merci

Délicatesse, timidité, sensualité, découvertes, la marque de Misa. Et une suite annoncée? Du bonheur encore pour bientôt.



Texte coquin : Etudiantes
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