Pot de colle 19

- Par l'auteur HDS Accent -
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Auteur homme.
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Récit libertin : Pot de colle 19 Histoire érotique Publiée sur HDS le 22-04-2015 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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(9.0 / 10)

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Pot de colle 19
FIN du chapitre 18
-C’est vous Myriam ? Je suis Sabine, nous avons dansé ensemble samedi, vous souvenez-vous ? Comment allez-vous ? Mais, vous pleurez ? Qu’est-ce qui vous arrive ? C’est Jean ? Non . Qu’est-ce que vous faites ici?


-Je veux mourir, je suis trop malheureuse.



Chapitre 19



Sabine m’a entourée des ses bras, m’a serrée contre elle et m’a déclaré :
- Mon Dieu, quel gros chagrin. Mourir, rien que ça ! Ça ne peut pas être aussi grave. . C’est ta voiture ? Tu me rendrais service en me transportant, je me suis beaucoup éloignée de ma maison. Viens chez moi ma petite, tu me raconteras tout ça.

J’ai deux femmes dans mon lit. D’un côté Myriam qui m’avait quitté ce matin pour un « toujours » …très court, d‘environ quatre heures. De l’autre côté Sabine rencontrée au bal, samedi : je ne lui avais pas fourni mon adresse, d’où sort-elle ?

Myriam a été refoulée par Louis, peu enclin à se lier ou à se passer la corde au cou. Il veut pouvoir cumuler ses succès auprès de femmes,mariées de préférence. Habituellement les épouses volages restent discrètes et ne se plaignent pas près de leur mari, quand Louis les quitte. Personne n’a relevé de cas de suicides chez ses conquêtes abandonnées. Il butine de tout côté, s’empare de la fleur de la dame, lui laisse éventuellement un souvenir qui grandira dans l’utérus puis s’envole. Il suffira à la tricheuse d’admirer la ressemblance de l’enfant avec son mari trompé, pour que l’heureux père le reconnaisse et déclare sa progéniture.

En partant ce matin Louis fredonnait. J’attribuais sa gaîté à sa victoire; il jubilait de partir avec sa proie: le renard s’en allait avec une poule et sa joie était aussi compréhensible que ma peine. Il était parvenu à ses fins, avait épinglé Myriam à son palmarès. En toute tranquillité ils avaient bu, chanté, dansé, s’étaient déshabillés en une sorte de strip-tease domestique devant le mari consentant avant de copuler longuement, de forniquer comme des enragés. Il avait tiré son coup à plusieurs reprises avec cette épouse presque trop facile à séduire. Il l’avait culbutée, elle l’avait chevauché au grand galop. Il avait de quoi chantonner naturellement, je me taisais et n’avais pas le cœur gai. Après son départ, l’air de sa ritournelle résonnait sans cesse dans ma tête, C’était un message codé dont le sens m’apparut avec retard : j’avais reconnu l’air d’une comptine pour enfants. A force de ressasser la mélodie entendue, j’ai rassemblé les paroles bien courtes de la comptine; elles annonçaient, pour qui s’en souvenait, que Louis était de passage seulement, comme l’animal domestique de la chanson :
Il court, il court le furet Le furet du bois , Mesdames Il court, il court le furet Le furet du bois joli Il est passé par ici(bis) Il repassera par là (bis)
Faut-il rappeler qu’on utilise le furet pour visiter les terriers et en chasser les lièvres, les lapins ou les rats ? Si je cite Wikipedia vous comprendrez l’allusion perfide du vainqueur :
« Le furet est un prédateur avec un corps allongé. Il est très agile, sa morphologie lui permet de grimper facilement et de nager de manière efficace. Son corps est adapté à la chasse dans les terriers, la grande flexibilité de sa structure osseuse permet au furet d'y évoluer facilement »Louis se considère, lui ou son sexe comme un furet, il passe, glisse dans le tunnel des dames son corps allongé et agile qui évolue facilement… et il reviendra fureter. A posteriori on saisit l’ironie de l’air fredonné au moment du départ du bois joli de Myriam, terrier visité, revisité et bouleversé. Lui ou sa partie allongée et souple : faut-il un dessin pour découvrir la raison du choix de cette chansonnette ? Il se moquait de moi et partait avec ma femme, sans intention de la conserver peut-être, mais trop lâche pour me l‘avouer.. Il ne cherchait pas mes coups de poings ou de pieds. Il appréciait de voyager avec sa victime jusqu’au moment de la séparation. Il avait agi en déplacement et se laissait reconduire.

Myriam pas plus que moi n’avait prêté attention au message. Le fureteur avait visité sa grotte, fouillé coins et recoins, il y avait abandonné quelques traces liquides pour marquer son passage afin de retrouver son chemin lors d’une prochaine fois; puis il l’ enlevait mais temporairement avant de la « laisser libre de se  démerder » jusqu’à la prochaine fois.

Myriam si vite virée, est couchée contre moi, sur ma gauche, nue pour me réchauffer à la chaleur de son corps, heureuse d’être admise pour cet office. J’avais avalé des substances nocives, reçu des soins avant de me réveiller veillé par Myriam et Sabine. Étonné lors de mon réveil je cherche toujours une explication à la situation étrange où je suis involontairement plongé. Délaissé par ma femme, résolu à mourir de chagrin à l’aide de whisky et de médicaments, je reviens sur terre entre deux femmes. Il y a pire.

. Comment et pourquoi ces deux là avaient-elles débarqué chez moi aussi tôt (vers 13 heures au lieu de 17 heures) . Leur intervention a contrecarré ma volonté de disparaître de l’univers de cocu dont ma femme s‘évadait. La question reste à éclaircir. D’où sort ma femme et pourquoi réapparaît-elle ici ? Il faut un sacré manque d’amour propre pour oser se montrer après les événements des dernières 24 heures. Elle semble très gênée mais compense en serrant sa peau nue contre la mienne.

Il est fort probable que la deuxième occupante de mon lit n’est pas étrangère à ce retour précipité. A ma droite vêtue d’un soutien-gorge et d’une culotte de coton, pressée de dos contre moi, les fesses chaudes calant leurs rondeurs généreuses contre ma hanche droite, Sabine se dévoue et réchauffe l’autre côté de mon corps frileux. J’aimerais apprendre pourquoi Myriam lui impute mon sauvetage. Je suis curieux de démêler les événements qui se sont produits pendant que je croyais monter au ciel ou descendre en enfer : car mon voyage avait commencé dans un épais brouillard, en l’absence de panneaux indicateurs, dans les vapeurs d’alcool. Je m’étais endormi avant d’avoir vidé les cachets et la bouteille, sans doute.

- D’accord les filles, il me manque des pans entiers du déroulement de la journée. Je vous remercie de me rendre la vie grâce à la douce chaleur de vos corps. Le bras gauche de Myriam sur ma poitrine est un puissant réconfort. Sabine ne pourrait-elle pas se tourner vers moi et poser sur mon torse son bras droit….? Oh ! Merci. La douceur de votre poitrine contre mon flanc passerait mieux sans le soutien-gorge.

- Dans la situation présente, mon cher Jean, tu peux tutoyer mon amie Sabine. Je ne vois aucun inconvénient à ce qu’elle se dénude complètement pour te rendre plus vivant. Sabine, m’entends-tu ?

- Est-ce bien convenable? Bon, si vous y tenez, et uniquement pour faire cesser le grelottement de la fièvre, je me plie à vos désir. Honni soit qui mal y pense.

Sabine a de l’humour et de la bienveillance. Myriam s’explique:

- Je reviens à ma rencontre avec Sabine. Sans avoir renoncé à mon suicide, je trouve qu’une bonne action avant la mort peut me valoir l’estime d’une vivante. C’est une consolation. Arrivée devant sa porte je cède à son offre d’un bon café. Ce sera le dernier. Pressée de questions je narre la succession de sottises que j’ai faites, mon départ de la maison, la mauvaise farce de Louis, sa proposition humiliante de me prêter à ses potes moyennant des services sexuels. Sabine veut savoir comment mon mari a réagi. Je répète une de tes phrases, la plus décisive pour moi :

« Je préfère te savoir heureuse avec Louis plutôt que mélancolique et languide avec moi. - Sois heureuse. Je t’aime assez pour t’accorder un divorce par consentement mutuel  »
A cet énoncé, Sabine se lève, me tire vers sa porte, donne un coup de clé et m’ordonne de sauter dans la voiture . Elle monte, me conseille de rouler vite, de suivre ses indications jusqu’à la sortie de sa petite ville.

- Où allons-nous ?

-Chez toi, fais vite . Jean est en danger. Double ce traînard. Fonce, c’est une question de vie ou de mort.

Au point où j’en suis, je ne crains ni l’accident possible, ni la mort., je fonce, je dépasse les vitesses autorisées, je brûle un feu rouge, ne vois plus les panneaux. Mais je m’étonne du comportement de Sabine. Comment saurait-elle que tu cours un danger. Elle me répond laconiquement : « Un homme qui te répond comme ça est désespéré, assez pour attenter à ses jours. »
- Qu’en sais-tu ? Jean m’a paru serein quand je suis partie.

- J’en sais quelque chose, mon mari m’avait dit exactement la même chose le jour où il s’est pendu. Lui aussi paraissait serein. On en parlera. Est-ce encore loin ?

- Nous arrivons. Oui, mais je n’ai pas de clé. Jean m’a réclamé les miennes certain de ne plus me voir. Il est parti au travail… que faire ? Bon, c’est là , la maison à gauche. C’est bizarre, il n’a pas pris le temps d’ouvrir tous les volets.

- Sonnons. Mais la porte d’entrée n’est pas fermée à clé. Donc il est là. Vite, où est ta chambre.

J’ai tendu le bras, je me suis arrêtée devant les roses jaunes : tu m’accusais de trahison de cette façon. Elles m’étaient destinées en guise d’adieu. Le cri de Sabine est venu confirmer ses suppositions. Je me suis précipitée vers elle et, en te découvrant étendu et pâle comme un mort entre deux rangées de roses jaunes, j’ai eu la révélation de la douleur que je t ‘avais infligée et de l’amour immense que tu avais éprouvé pour moi. Tu gisais mort, tu t’étais sacrifié pour que je vive heureuse et tu n’ avais pas voulu survivre à ma perte. Tandis que je pleurais et m’apitoyais sur ton sort et sur mon malheur, que je projetais de mourir en même temps que toi, Sabine m’a secouée, m’a ordonné en me giflant d’appeler les secours et s’est mise à te déshabiller. Ensuite j’ai dû l’aider à te traîner vers la salle de bain. Les pompiers sont arrivés accompagnés d’un médecin.

Sabine a fait valoir son diplôme d’infirmière pour qu’on te recouche dans ton lit. Tu devais dormir, te reposer. Nous nous sommes assises près du lit. Sabine m’a parlé de sa propre expérience, Elle te racontera mieux que moi la mort de son mari.

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Texte coquin : Pot de colle 19
Histoire sexe : Une rose rouge
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