Réveil au paradis

- Par l'auteur HDS Accent -
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Auteur homme.
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Récit libertin : Réveil au paradis Histoire érotique Publiée sur HDS le 03-05-2015 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Réveil au paradis
LOUIS


Ma femme, Myriam,couchée nue à ma gauche, collée contre mon dos, garde une main sur mon cœur dont elle surveille les battements. après ma tentative de suicide, consécutive à ses relations sexuelles effrénées, il y a environ 24 heures, avec Louis. Sabine, l’infirmière qui a ramené Myriam, également nue, appuie son corps contre le mien pour me réchauffer et garde sa main droite sur mon pénis dont elle surveille la somnolence, dans l’attente d’une érection annonciatrice de mon retour réel à la vie. Elle m’a narré le contenu de la journée du décès de Bruno son mari. Elle confesse s’être trompée sur les intentions du malheureux homme qu’elle accusait, à tort, de commettre l’adultère avec la dénommée Barbara et elle s’accuse d’avoir provoqué la mort de son époux, parce qu’elle aussi avait livré son corps au même Louis. Incidemment j’ai appris que Louis le célibataire endurci, grand séducteur, avait eu des rapports sexuels avec la fameuse Barbara. L’individu est absent mais occupe trop de place dans nos existences.

On peut donc rencontrer Louis, le dangereux voleur de femmes mariées, à chaque étape de nos vies. Il courtise, il enflamme, il baise puis il abandonne, car il ne veut pas épouser. Grâce à sa liberté conservée et à son célibat, Louis reste disponible pour ses victimes et entretient, chez les anciennes amantes comme chez celles qu’il convoite, le fallacieux espoir d’être l’homme idéal auquel s’attacher à vie. Il a largué Myriam, l’a désespérée. Un jour il lui reviendra.

Devant ses conquêtes, les maris cocus perdent pieds. Les plus nombreux ignorent les faiblesses de leur épouse. La trahison de leur femme a des conséquences néfastes sur les autres. Bruno s’est pendu de désespoir quand Sabine l‘a quitté. Je comprends son geste, car moi, j’ai tenté de m’empoisonner après le départ de Myriam, sous le coup d’une incontrôlable dépression. On peut se demander combien d’hommes trompés n’ont pas voulu survivre à la défection d’une femme. Ils avaient un point commun ; l’envie de mourir quand leur femme avait couché ou était partie avec Louis, le temps de s’envoyer en l’air le plus souvent. Elles prenaient leur pied avec cet individu sans vergogne, pendant que leur homme sombrait dans le découragement. Chaque cas est différent. Sabine avait cédé à la tentation pour se venger, et Louis avait largement contribué à installer l’idée d’adultère pour la pousser à se donner. Myriam avait cédé par concupiscence charnelle, désir très vif et soudain de s’unir à cet autre. Des causes différentes aboutissaient à un résultat identique : la déprime des maris.

Instruite par sa propre expérience, prise de pitié pour Myriam, désireuse de lui épargner les remords qui l’accablaient encore plus d’un an après la mort de Bruno, Sabine s’est précipitée chez moi. Myriam lui est reconnaissante d’avoir volé à mon secours. La similitude des dernières paroles de Bruno et des miennes avait alerté la jeune veuve. Elles m’ont « sauvé ».

Voilà où j’en suis après le sinistre récit de la mort de Bruno par Sabine. Elle a terminé la voix presque éteinte. Elle cherche dans mon regard mon jugement d’homme exposé à la même torture morale. Or je n’ai pas de jugement singulier à énoncer. Confronté à la même situation, j’ai répondu d’une manière proche à l’adultère et à la fuite de la femme aimée. Tout ça c’est le passé. Ce qui me préoccupe c’est l’avenir. Mon geste avait une signification évidente. Pourquoi, de quel droit ces deux femmes ont-elles changé mon destin ? Je ne mourais pas parce que j’étais soul. J’étais soul parce que je voulais mourir et je voulais mourir parce que je n’avais pas su protéger et garder Myriam. Je réponds à l’attente de Sabine par une question:
- Je voulais mourir, ne l’avez-vous pas pigé ? Vous m’avez arraché à la mort. Vous vous êtes chargées de moi. Qu’allez-vous faire de moi, puisque vous m’avez ranimé contre ma volonté ?

Myriam passe sa vie à pleurer dans mon dos. Sabine réplique :

- Nous allons te redonner goût à la vie. C’est lâche de quitter les gens sans les avertir ou les saluer une dernière fois.

- Quels gens ? Tu veux rire ? La seule personne que j’aimais ne m’aimait plus et venait de me quitter pour s’attacher à un autre. Avec qui discuter de mon envie de partir ? Comme dit le poète, les grandes douleurs sont muettes. Aurais-je voulu parler, j’étais seul, Myriam ne voulait plus de moi. Myriam avait disparu
Dans mon dos les pleurs redoublent et Myriam hoquette des « pardon, pardon »
- Tu étais trop fier pour lui demander de rester; me reproche Sabine
- Non, mais…Plus dégoûté que fier, crois-moi. Tu ne l’as pas vue à l’œuvre en train de brouter la queue de l’autre salaud et je te passe le reste. Alors, je suis là, à cause de vous plus que grâce à vous. Que vais-je devenir, dites-le moi. Vous avez cru pouvoir décider de ma vie, qu’avez-vous prévu pour moi ? Je suis dans la mouise jusque là. Les pompiers aujourd’hui, la presse demain; on va me regarder comme un pestiféré.

- Ah ! Tu te mets à réfléchir aux conséquences de tes actes. Ce n’est pas trop tôt. As-tu toujours envie de fuir la vie?

- Ma vie n’a plus de sens. La prochaine fois je me pendrai.

- Quel comédien ! Es-tu seul ? N’es-tu pas un homme particulièrement heureux entouré de deux femmes toutes dévouées à ton bien-être. Nous te réchauffons, nous te donnons la becquée, nous veillons sur toi. Cesse de pleurnicher, tu es choyé, chouchouté.

- C’est un moment de bonheur qui ne durera pas. Vous partirez, vous vaquerez à vos travaux, irez au travail, me laisserez tomber. Mon employeur va me licencier.

- Oublie les problèmes matériels. J’ai tout réglé. Les pompiers diront que tu as été victime d’un excès de fatigue, la presse n’a pas été mise au courant, ton employeur t’accorde une semaine de repos : dans huit jours tu retourneras au travail et tu renoueras avec tes habitudes.
As-tu assez chaud ? Tu devrais dormir un peu, tes paupières tombent.

- Tu vois, tu commences à te débiner. Va.

Sabine proteste:
- Dis, tu as encore envie de mourir ? Tu n’as pas le droit de nous faire ça ! Je suis coupable de la mort de Bruno, je l’ai compris trop tard. Alors toi, je ne te laisserai pas entreprendre le grand voyage avant l’heure; il est beaucoup trop tôt. Nous sommes deux à veiller sur toi, tu ne seras jamais seul. Tu es notre prisonnier.

- Sabine tu es têtue. Que t’importe mon sort ? Qui suis-je pour toi ?

- Je suis infirmière, professionnellement responsable des malades. Depuis ce midi tu es mon malade.

- Je ne t’ai rien réclamé. Tu t’immisces dans ma vie sans y avoir été appelée. Pour passer le temps termine ton histoire. Bruno enterré qu’as-tu fait ?

- Barbara a confirmé que sa relation avec mon mari était purement professionnelle. Cela a accru mon sentiment de culpabilité. J’ai revu à quelques reprises Louis. Il avait renoué avec Barbara, il est venu s’excuser d’avoir accusé indûment de coucheries Bruno et Barbara. Jamais, pendant un an il n’a essayé de renouveler le rapport sexuel auquel il m’avait conduite avec des suppositions sans fondement. Notre dernier contact a eu lieu au bal, samedi. Alors qu’il flirtait déjà avec Myriam, il m’a fait part de son intention de réparer ses torts en m’épousant.

- Il cherchait un corps de femme à posséder. Cela n’était qu’une tentative pour t’entraîner au lit. Je l’ai entendu vanter les vertus du célibat.

- Peut-être aurait-il renoncé à conquérir ta femme, si j’avais consenti à l’épouser. Hélas pour vous deux, je n’ai pas pu me résoudre à devenir la femme de l’homme qui m’avait incitée à désespérer Bruno. D’ailleurs n’était-ce pas une manœuvre honteuse pour me visiter dans mon lit ? Je pense comme toi à un piège. Je suis méfiante et sa conduite infâme avec Myriam me conforte dans une conduite prudente.

- Tu n’as rien à te reprocher. Tu aimais ton mari et tu étais jalouse. Myriam ne m’aimait plus ; le hasard l’a mise entre les bras de Louis. Un autre séducteur aurait fait l’affaire.

Myriam gémit :
- Non. Ce type a un charme particulier. Il m’a amusée, fait rire. Je n’avais aucune intention de te tromper avec lui. Je ne sais pas pourquoi je lui ai téléphoné. Il est faux de dire que je ne t’aimais plus.

- Plus assez pour éviter le piège. Je reviens à Sabine. En moins de quelques heures, tu as cru être trompée par Bruno. Tu as de plus été mal conseillée par Louis, tu as voulu te venger d’un crime imaginaire et l’hypocrite tentateur a profité de ton désarroi et d’un moment d’égarement. En t’unissant à lui, tu as satisfait ses pulsions, non les tiennes.

- C’est vrai au début de l’union des corps. Il est pourtant venu un moment où mon corps a pris plaisir à être possédé. Louis me défonçait et j’ai joui. Je ne me le pardonnerai jamais.

- Myriam n’a pas l’excuse d’une vengeance. Je ne m’explique pas sa conduite. Elle n’a agi que pour son plaisir, elle a eu des orgasmes, ne s’est gênée ni pendant de longs préliminaires, ni en se livrant ou en prenant des initiatives obscènes sous mes yeux. Elle ne s’est pas réfugiée dans un hôtel, mais le matin venu, elle est partie avec la ferme intention d’aller faire sa vie avec son amant. Louis est le responsable de la mort de Bruno mais ne s’est pas inquiété de savoir ce que je deviendrais, si je tenterais ou non de me prendre la vie. Myriam pas davantage.

Sabine reprend des arguments déjà utilisés pour défendre ma pleureuse.

- Tu oublies l’excès de champagne, l’ambiance chaude que tu as volontairement créée avec ta musique, l’invitation à danser ou à se déshabiller avant la recommandation d’obéir à leurs désirs et à se connaître. Ta responsabilité personnelle est forte. Enfin tu as pratiquement mis ta femme à la porte.

- Parce que Myriam ne t’a pas raconté mes mises en garde. Je lui ai fait remarquer que son type avait pour seul but de la sauter, notamment quand Louis est allé aux toilettes. Elle aurait pu arrêter la farce et chasser l’indésirable.

- N’était-il pas un peu tard, les choses étaient trop avancées. Je la crois lorsqu’elle me dit avoir cru que tu voulais la voir possédée par un autre homme.

- Non, il faut mal me connaître pour imaginer pareille perversité. Je ne suis pas taré à ce point. Toi, Sabine, tu me connais à peine, tu peux gober cette excuse, mais Myriam était ma femme et jamais je ne l’avais entretenue de telles pulsions. Ces turpitudes existent, je ne les cultive pas et Myriam le savait. Cette histoire est invoquée pour excuser la passion dévorante qui l’a couchée sous Louis, là, sur le canapé. D’ailleurs, sans toi, se serait-elle inquiétée de mon sort ? Il a fallu la défection de Louis pour qu’elle se sente abandonnée et assez désespérée pour vouloir se jeter sous un train.

- Oh! Jean, j’ai pris conscience du mal que je t’avais fait. C’est vrai, j’aurais été incapable d’oser t’affronter. J’avais tellement honte de mon comportement. Louis me punissait, me repoussait sous prétexte qu’une « salope capable de tromper un mari comme toi » ne pouvait pas lui inspirer confiance. Les reproches que tu m’adresses, à juste titre, prouvent que j’ai commis l’impardonnable. Je n’avais plus la force et le courage d’implorer ton pardon ou un retour en grâce.

- Comme je te comprends. Mais que fais-tu là ?

L’atmosphère tourne au vinaigre. Sabine s’interpose :
-Oh! Vous deux, quand cesserez-vous de vous faire du mal? Vous êtes vivants. Oubliez vos erreurs. Serez-vous plus heureux si vous vous condamnez à mort. Quoi, cela ne vous a pas suffi pour aujourd’hui ? Mon exemple ne vous parle-t-il pas ? Bruno est mort, je suis seule, malheureuse. Est-ce ce que vous recherchez ? Arrêtez d’être négatifs. Il est tard, dormons. Bonne nuit !



Au cours de la nuit, j’ai ressenti la sensation de froid. J’étais seul dans mon lit, personne à droite, personne à gauche pour me tenir chaud. Sous la porte passait un rayon de lumière venu du salon. Des voix chuchotaient. C’était celles de Sabine et de Myriam. J’ai voulu savoir de quoi elles discutaient. J’ai entr’ouvert la porte et tendu l’oreille. Sabine interrogeait Myriam :
- Tu gagnes ta vie, tu peux vivre indépendante comme je le fais depuis le suicide de Bruno. Tu n’as pas de problème d’argent. Tu n’as aucune raison de vouloir te tuer.

- J’ai trahi Jean, je l’ai perdu de façon idiote. Tout s’est subitement embrouillé dans ma tête. Je ne me comprends pas moi-même ce que j‘ai fait; donc comment mon mari pourrait-il le comprendre ? Comment vivre sans lui, sans son amour. Je l’aime, il ne peut plus le croire.


- Tu prétends aimer Jean, tu sais combien il t’aime : sa tentative de suicide est un cri de désespoir, elle montre qu’il ne pouvait plus envisager une vie sans toi. Ton comportement avec Louis est condamnable comme tu le répètes, mais tu as droit à une deuxième chance. Jean ne pourra pas vivre sans toi. Tu es indispensable pour lui comme il l’est pour toi.

- Oui, mais il est trop blessé. Il ne veut plus de moi, sinon je resterais. Quand il ira mieux il me chassera.

- C’est une erreur. Il espère ton retour sous son air bougon. Mais tu ne dois pas rester par pitié ou par crainte d’une deuxième tentative de suicide. Reste uniquement si tu l’aimes. La constatation que tu restes sans amour, mais par pitié le tuerait sûrement plus sûrement qu’une nouvelle fuite. L’aimes-tu vraiment ? C’est la seule question à te poser.

- Bien sûr, je réalise que je l’aime encore plus fort. Mais il ne peut plus me croire. Je suis une salope impardonnable, désespérément amoureuse mais impardonnable
- Cesse tes lamentations, sois positive. Serais-tu d’accord pour que je serve de médiateur entre lui et toi, comme nous en avons fait le projet ? Pendant une ou deux semaines je demeurerais avec vous. Je servirais de tampon en cas de dispute.

- Ce serait formidable; Jean l’acceptera-t-il ?

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