38.3 Gruissan 3

- Par l'auteur HDS Fab75du31 -
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Auteur homme.
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Récit libertin : 38.3 Gruissan 3 Histoire érotique Publiée sur HDS le 30-08-2015 dans la catégorie Entre-nous, les hommes
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38.3 Gruissan 3
Je fais une pause, trêve de bêtises, j’évite soigneusement de le regarder, je calme le jeux pour voir venir… je sais, je joue avec le feu… car si jusqu’à là il a pu être flatté par mes attentions, une éventuelle insistance de ma part pourrait être perçue comme un « harcèlement » et inverser la polarité de son état d’âme… de flatté il pourrait devenir agacé… comment savoir ce qui se passe dans la tête de ce genre de jeune mâle au sang chaud bouillant…Quand enfin je me décide à y revenir… paf… je me prends une claque en pleine gueule… décidemment, ces jeunes étalons sont à surveiller comme le lait sur le feu… je l’ai perdu de vue quelques secondes et le voilà en train d’embrasser sa pouffe… cette image dégoûtante à mes yeux est cependant sauvée par un petit détail… un détail de taille… pendant que leurs visages sont collés, j’ai l’impression qu’il me regarde du coin de l’œil par-dessus l’épaule de la pétasse… et lorsqu’il se dégage enfin de sa bouche, l’air de regarder dans le vide, il regarde encore et toujours vers moi… il plisse tout doucement les yeux, il remonte la tête… il me nargue ce petit merdeux… il ouvre légèrement les lèvres et il en sort un bout de langue, mouvement très rapide, peut-être inconscient, presque imperceptible mais chargé d’un érotisme brûlant…Oui, là c’est sur, Jérémie 2 est le p’tit hétéro sur de lui, qui réalise qu’un mec, sûrement gay, le dévore littéralement des yeux, ce qui fait qu’il est désormais passé en mode « se la jouer et se la péter encore plus », jouant à fond son rôle de « p’tit coq », faisant passer un autre message bien macho, du genre : « regarde, petit pd, regarde ce que c’est un vrai mec… c’est des nanas comme ça que je me tape, car moi j’en une bonne paire entre les jambes ».
Je le vois s’installes à nouveau en position assise, accoudé… décidemment cette attitude a un effet de dingue sur moi… je bande presque à l’instant… mal à l’aise, la solution qui me parait la plus adapté est toujours la même… je décide de me baigner.
Je n’ai pas fait dix brassées que je le vois à son tour approcher de l’eau… il est à une vingtaine de mètres de moi… je ne peux pas m’empêcher de le regarder… je capte son regard… et j’y vois… de l’indifférence… rien de plus… Il ne me calcule pratiquement pas… il avance avec puissance et assurance et, une fois l’eau à hauteur de sa taille, il s’élance avec élégance et commence à nager vers le large avec des brassées vigoureuses… je le regarde pendant un petit moment jusqu’à le perdre presque de vue… j’ai envie d’attendre qu’il revienne mais ce petit con semble être parti pour un long moment… je commence à resentir des frissons, j’ai froid… c’est vrai que si mater est un sport à part entière, il chauffe moins les muscles que la natation…Je sors de l’eau, frigorifié, et je retrouve ma position sur le sable, mon entrejambe délivrée de son érection. Je ne me suis posé que depuis quelques secondes, je grelotte encore, que je vois le beau Jérémie 2 revenir vers la plage… pile en face de moi… oui, lorsqu’il sort de l’eau, il avance vers moi, il regarde vers moi, j’ai l’impression qu’il va venir me voir… pour quoi faire ? Je suis excité et inquiet à la fois… pourquoi viendrait-t-il me parler ? Il n’a pas de raison de le faire… il y a ses potes, sa copine… mais pendant un instant j’y crois… il avance lentement et à un moment je le vois porter une main sur le devant de short trempé, l’air nonchalant… et là…Et là, le mec porte la main sur sa braguette, avec ses doigts il saisit sa quéquette pour la trifouiller brièvement, le geste de la remettre en place… attitude incroyablement érotique à mes yeux, lente et précise, j’ai presque l’impression d’en deviner des proportions plutôt convenables… mon regard est aimanté… toute cette scène ne doit pas prendre plus que deux secondes max mais j’ai l’impression qu’elle dure très longtemps… du coup je cesse de grelotter, j’ai chaud, j’ai chaud, j’ai chaud… la trique me guette à nouveau… Lorsque je me décide enfin à quitter sa braguette des yeux… je me rends compte qu’il est en train de me scruter avec un regard me prenant de haut, de très très haut même, un regard rempli de mépris… le message est silencieux mais tellement limpide à mes yeux « tu la veux, mais jamais tu ne l’aura, tu peux en rêver la nuit dans ton lit, te branler en imaginant à ce qu’elle ressemble… t’es qu’un pd, une petite merde qui ne peut rêver de mecs comme moi… et jamais tu n’aura un queue comme celle-ci, jamais… tu entends ? jamais ! »J’ai presque envie de le rassurer en lui expliquant que depuis des mois je me tape un mec largement aussi canon que lui, son homonyme qui plus est… un mec dont en plus je suis raide dingue… mais ce serait peine perdue, au pire il ne comprendrait pas, au mieux il n’y croirait pas… je me marre intérieurement… et au même temps je me demande si un mec aussi beau a déjà goûté à l’amour physique avec un garçon, comme mon beau Jérém l’à fait avec moi… je me dis que si ce n’est pas le cas, c’est un effroyable gâchis, un gâchis auquel je pourrais volontiers me dévouer et prendre sur moi pour y remédier… c’est mon coté philanthropique…Le gars avance toujours lentement dans ma direction, l’allure conquérante, débordante de puissance. Limite impressionnante. Il n’est plus qu’à cinq mètres, je commence vraiment à croire qu’il va venir me parler… il est à trois mètres… je m’affole, me pensées commencent à bégayer… tout va très vite…avec un geste soudain, il bifurque sur sa droite pour rejoindre sa meute… mais juste avant de changer de direction, il me balance un doigt d’honneur, accompagné d’un sourire insolent, dédaigneux, méprisant, mauvais… pendant que ses lèvres pulpeuses s’ouvrent pour me balancer tout bas :« Pauvre type… »…C’est la douche froide, glaciale… je me retrouve planté là, abasourdi… humilié… je me sens comme cloué au sol… je le regarde partir, beau comme pas permis, me sentant tellement honteux que j’ai du mal à concevoir de pouvoir bouger, que ce soit dans une minute, dans une heure… dans un jour… jamais… j’ai l’impression d’avoir le visage en feu, l’impression que tout le monde me regarde… j’ai juste envie de disparaître sous le sable… je détourne mon regard de lui, je fixe la mer, le regard vide…Quel petit con… frimeur à la con, va… il me montre qu’il aime que je le mate et ensuite il me méprise comme de la merde… j’ai du mal à trouver le courage de bouger, mais je me sens étouffer…Je prends une profonde inspiration… la brûlure de sa claque verbale est si forte que j’ai du al à m’en remettre… je fais appel à toutes mes forces pour trouver le courage de me lever et de marcher pour aller retrouver ma cousine… j’ai les jambes en coton, le cœur au fond des tripes… j’avance d’abord lentement, ensuite de plus en plus vite, au fur et à mesure que je m’éloigne du lieu de mon humiliation et que j’approche de ma cousine. J’ai hâte de la retrouver. Il n’y a qu’elle que j’ai envie de voir, il n’y a qu’auprès d’elle que je me sentirai apaisé. Elle va savoir me remonter le moral.
Elodie est enfin réveillée… je m’allonge à coté d’elle et on discute un peu… ça me fait du bien, ça me détend. Je ne lui parlerai pas de Jérémie 2, déjà que je me sens tellement con sans qu’elle se moque de moi… vraiment il faut que j’apprenne à maîtriser mon regard… mais comment faire quand la beauté d’un garçon m’attire avec cette urgence, cette violence, cette inévitabilité… comment me refuser le plaisir de caresser du regard, faute de mieux évidemment, un beau corps masculin…Et si mes deux activités préférés, nager et mater les bogoss, m’épuisent physiquement et moralement, voilà que le fait de discuter avec Elodie m’apaise, comme une caresse de l’esprit. Discuter des heures durant, parler de notre enfance, de notre présent, de notre avenir… parler longtemps et regarder la plage se vider petit à petit… sentir les rayons de soleil faiblir et la caresse du vent se rafraîchir, le soir s’annoncer sur la plage que l’on n’a pas envie de quitter… je vais chercher des pizzas et on reste dîner sur la plage, les doigts trempés dans la sauce tomate en train de regarder le jour d’été mourir sur la mer… Parfois vers le soir le ciel se couvre et le vent se fait soudainement plus fort, plus froid… on passe un pull qui traîne toujours au fond du sac de plage et on se blottit l’un contre l’autre. Parfois on discute, parfois on reste tout simplement assis en silence. Moi comme elle, on adore aussi bien le soleil à la plage que le temps couvert, orageux… perso, je trouve que la mer surmontée d’un ciel gris menaçant, agité par le vent qui se déchaîne a quelque chose de beau et de puissant, quelque chose de triste et de mélancolique, semblant exprimer une espèce de rage et de colère des éléments qui semble le reflet parfait de ce que je remue au plus profond de moi-même… le ciel, la mer, le vent, j’ai l’impression qu’ils me comprennent, qu’ils expriment ce que je ressens…Le vent, toujours ce vent qui est la bande son de ma vie… je regarde les mouettes se croiser dans le ciel, occupées à lutter de toutes leurs forcer contre sa puissance… c’est une lutte acharnée, j’ai l’impression qu’elles vont s’écraser sur la plage tellement leurs efforts semblent épuisants…Ce soir là le temps est gris car le vent a rempli le ciel de nuages… je sens la mélancolie m’envahir violemment… heureusement Elodie est là… tout est prétexte pour une franche rigolade, elle a le don de trouver le coté drôle à chaque chose, à chaque circonstance, elle a compris que son humour me fait partir en fou rire et elle se sert de son pouvoir pour soigner mon esprit… elle me fait rire tout le temps… et dès qu’elle me voit pensif, elle sort une connerie, pile au bon moment… à croire qu’elle les prépare à l’avance, qu’elle les stocke et qu’elle les balance au besoin… sacrée cousine… en ce début d’été elle sera la bouée qui me permettra de ne pas me noyer…Le lendemain, le temps sera vraiment maussade, ce qui nous empêchera de faire notre journée plage. La météo annonçant un temps affreux pour les jours à venir, on décide de rentrer à Toulouse. Le soir, le vent et la pluie se calment un peu, et on décide de sortir pour marquer le coup de notre dernier soir à Gruissan.
Vers 22h30 on s’installe dans un bar pour prendre un dernier coup et on renonce à notre petit jeux du couple libre… on lève l’ancre vers minuit et on décide de refaire un dernier tour sur le port… on se balade depuis quelques minutes quand je vois de loin un mec avancer dans notre direction… de loin déjà sa silhouette ma semblé attirante… short de mec, t-shirt blanc col en V… plus il s’approche plus il me semble mignon… je discute de tout et de rien avec ma cousine qui en plus a le nez plongé dans son portable en train de textoter avec ses copines… Trop prise à ses potins, Elodie n’a pas encore du le repérer, mais moi j’ai l’impression que le mec me regarde… qu’il me mate… tout va très vite, on avance, il avance, on est plus qu’à une vingtaine de mètres, il est très mignon, nos regards se croisent, le sien s’illumine d’un petit sourire agrémenté d’un clin d’œil plutôt clair à interpréter… soudainement il s’arrête devant un bateau, j’ai l’impression qu’il attend que j’aille le voir… je sens mes jambes se transformer en coton… mon cœur battre à mille à l’heure, ma respiration s’accélérer, mon souffle se couper… je repère un banc juste a coté et j’invite Elodie à s’y asseoir. Je me pose. Je reprends ma respiration. J’entends toujours le son de la voix de ma cousine mais je ne capte plus ses mots…Le gars est toujours immobile. Il me lance plusieurs regards discrets. J’ai vraiment l’impression qu’il en veut après moi, que je lui plais… je ressens la même sensation grisante qu’au contact du regard de Stéphane… je sens des papillons s’animer dans le ventre à l’idée de me sentir désiré, devant l’envie que je lis dans le regard d'un mec… je retrouve illico confiance en moi et j'oublie aussi tôt que le reste du temps je me sens nul et limite repoussant… Je ne sais pas encore ce que je vais faire, me lever direct et aller le voir, ou bien demander conseil vite fait à Elodie qui à mon sens encore n’a rien vu… tout se bouscule dans ma tête… les secondes passent vite et je me dit que je n’ai pas le temps… je suis tétanisé, je me dis en guise d’excuse que je ne vais pas oser planter ainsi ma cousine, même si elle l’a fait un soir ; ou alors que c’est le dernier soir, que ce serait une autre histoire sans lendemain ; que j’ai peur de suivre un inconnu, même si je l’ai fait avec Stéphane (mais c’est la faute de Gabin) ; que j’ai une peur bleue des mst… (moi qui ai baisé pendant des mois sans aucune protection avec un serial baiseur qui a couché souvent sans capote avec la moitié des nanas de Toulouse) ; que je ne sais pas comment l’aborder, quoi lui dire pour établir le contact… Toujours est-il que les secondes passent… et c’est au moment précis où je me sens décidé à me lever du banc et à le rejoindre sans prévenir ma cousine, quand je réalise cela, que je n’avais pas le temps d’en faire un débriefing avec elle et qu’Elodie ne m’en voudrait pas que je me jette à l’eau, le mec se remet à marcher… à ce moment là il aurait suffi que j’hâte un brin le pas pour le rejoindre mais je suis déstabilisé et je perds à nouveau tous mes moyens…Je le vois s’approcher d’une 206 noire garée quelques mètres plus loin, ouvrir la porte et s’y engouffrer dedans. Je regarde impuissant et déçu les phares s’allumer, la voiture démarrer, et un instant plus tard le regard du mec balancé à travers le pare-brise en passant à coté de nous… Me voyant me lever soudainement et entendant un « fait chier » sortant involontairement de ma bouche et venant du fond du cœur, Elodie lève les yeux de son portable et se retourne, pile au moment où la voiture passe à coté de nous, pile à temps pour capter le regard du mec… « Il t’a maté, non, mon cousin ? »« Oui… »« C’est le gars qui était là, non ? »Putain, elle a les yeux partout celle là.
« Oui, c’est ça… »« Il te plaisait ? »« Oui… »« Alors pourquoi tu n’as pas été le voir ? »« Parce que… parce que… »J’hésite à lui parler des excuses bidons qui m’ont empêché de quitter le banc et d’aller lui dire un simple « salut », ce qui me semble à cet instant précis la seule chose sensée à faire, si simple à faire, n’engageant à pas grand-chose et pouvant amener à une belle rencontre, maintenant que l’occasion est passé et que, la frustration remplaçant l’excitation, tout semble enfin simple dans ma tête…« … parce que je suis trop con… »« J’ai vu qu’il te matait… »« Mais putain… comment t’as fait… tu étais en train d’écrire des sms »« Je suis une nana… »« Oui, j’oublie toujours que vous êtes multi-tâches…» je plaisante pour tenter de chasser la frustration qui m’arrache les tripes.
« Je crois bien qu’il était partant… à voir comme il te regardait… » elle enfonce le couteau dans la plaie. Je trouve que c’est cruel de sa part. Alors qu’elle a tout simplement raison.
« En plus, il me faisait trop envie ce mec…»« Il était beau, c’est vrai… »« Comment on peut être aussi con? » j’ai envie de me cogner tout seul. Je me sens maso. Limite Dobbie-méchant-Dobbie-va-encore-devoir-se-coincer-les-doigts-dans-la-porte-du-four…« Tu n’es pas con mon cousin… tu es tout simplement tétanisé de peur à l’idée de te lancer, d’oser… »« Je ne vais jamais y arriver »« Oh, que oui, tu vas y arriver… ce soir tu iras te coucher avec la frustration d’avoir laissé passer une occasion de t’amuser… et crois-moi, je pense que cette occasion manquée te marquera longtemps ».
Elle ne croyait pas si bien dire. Parfois, encore aujourd’hui, le souvenir de ce raté, comme celle avec le débardeur blanc au KL, ou des nombreux ratés que j’aurai tout au long de la relation avec mon beau brun vient parfois hanter mes nuits.

Je m’approche de la 206 noire qui a déjà le moteur allumé... il me voit approcher coté porte passager et il baisse la vitre… il me dit de rentrer dans la voiture... il est en train de fumer...
J’ouvre la porte et je m’installe sur le siège.
« Salut » je lui lance.
« T’as envie de quoi ? » il me répond. Il a une bonne petite gueule de mec et en plus il a une voix virile…« Je m'adapte... »Silence un brin lourd : je suis vraiment maladroit.
« Tu me suces? » il me lance.
« Tout ce que tu veux bomec... »« On va trouver un endroit tranquille »Il enclenche la marche arrière et on sort de Gruissan direction les étangs. Le gars n’est pas très causant mais pendant le trajet, j'arrive quand même à lui faire dire qu'il a 23ans... Il l’air de connaître les lieux… il repère un petit chemin et s’y gare à coup sur.
Il arrête le moteur, enlève son t-shirt, et miam miam, il dévoile un petit physique pas trop musclé juste comme il faut… une fois la braguette ouverte, il sort une queue plutôt convenable de son boxer... il bande déjà...
Je me penche sur son entrejambes et je commence à lui polir le gland pendant qu'il continue de fumer... à un moment je sens sa main se poser sur le cou et exercer une pression pour que j'aille plus loin... aaaaaaaah j'ai trouvé ça... terriblement excitant....
Sans que je lui demande, sa main glisse sous mon t-shirt pour aller caresser les tétons, et là je suis fou, j’accélère mes aller-et-venues sur sa queue et je sens que je lui faisais de plus en plus plaisir avec ma bouche...
C’est pas très glamour, mais je m’arrête un instant pour lui dire "Tu me dis quand ça arrive, tu viens pas dans ma bouche"; il me dit que c'est ok.... putain que c'était bon de sucer ce gars!
Je suis tellement pris à l'affaire qu’à un moment ma main glisse et j'appuie sur le klaxon... je te dis pas la honte... il rigole... sacré charmant!
Je descends vers ses couilles, à la recherche de cet endroit magique que j’aime tant.... putain que j'aime sentir cet endroit, j'ai bien léché ses couilles pendant qu'il se branlait, j'ai fini par l'entendre jouir, le bonheur, quoi; quand j'ai levé la tête, son torse était tout trempé...
J'ai une de ces envies d'y aller avec ma langue et de nettoyer tout ça, surtout que je n'ai pas joui... hélas ou heureusement, je suis un mec trop raisonnable et je sais que cela ça n'est pas envisageable avec un inconnu, si beau soit-t-il...
Pendant qu'il s'essuie avec un mouchoir qu’il a sorti de sa poche, la porte de son coté s’ouvre à l’improviste… le mec se fait brutalement arracher de son siège… dans la pénombre je reconnais Jérém… putain, mais qu’est ce qu’il fait là… La radio se met brutalement en route, annonçant les infos du matin… je ne comprends plus rien, du moins jusqu’à que j’ouvre les yeux et que je me rende compte que mon rêve a été interrompu par le radio-réveil de 10h00… sacré rêve… rêve grâce à qui je vis une expérience ratée avec le beau gosse sur le port, rêve qui me ramène à Jérém, à la façon dont je voudrais qu’il pense à moi… rêve dont mes draps s’en souviennent…
Le lendemain, sur le coup de 14 heures, la voiture est chargée. On va retrouver Toulouse. On quitte le parking de la résidence et on traverse Gruissan direction l’A9. Il y a un peu de circulation, le mauvais temps a dû provoquer d’autres départs. On s’arrête à un premier feu, puis à un deuxième. C’est là qu’IL était. A nouveau. Jérémie 2. En train de traverser le passage piéton deux voitures devant nous… beau comme un Dieu, avec sa coiffure de bogoss et son t-shirt noir… je n’arrive pas à y croire, je regarde mieux et oui, c’est bien lui, accompagné par ses potes du match de beach volley. Ils ont tous des sacs de plage, comme quoi le temps maussade a de quoi décourager du monde d’aller à la rencontre de la mer, mais pas des bogoss bien vigoureux… l’un d’entre eux tient un ballon de volley sous le bras, voilà à quoi ils vont occuper une partie de leur après-midi… soudainement j’ai envie de rester, de les suivre… d’assister à ce nouveau match… j’ai honte en repensant à son regard noir, à son geste et à ses mots blessant lorsqu’il est passé à coté de moi… j’en ressens encore les frisson, un malaise très désagreable dans le ventre…Le dernier pote vient de quitter le passage piéton que le feu passe au vert. Je les regarde s’éloigner direction la plage, Jérémie 2 en tête de file, la fière allure du meneur… waaaaaahhhh qu’il me plait ce petit con… un vrai Jérémie… un autre petit merdeux à gifler par qui je me sens si violemment attiré que je pourrais accepter presque n’importe quoi de lui…Hélas, nos destins ne se sont croisés que l’espace d’un match de beach volley, de quelques échanges de regards plutôt ambigus… sur une déclaration de mépris… dommage… j’aurais tellement voulu en savoir un peu plus sur ta vie, sur ce que tu aimes, te voir prendre ton pied, voir ta jolie petite gueule en train d’afficher un orgasme qui secouerait ton beau physique… j’ai croisé ta beauté que pendant un court moment, mais elle m’a donné une émotion incroyable… je ne te reverrai jamais, alors au revoir Jérémie 2, prends soin de toi…Oui, au revoir Jérémie 2, et au revoir aussi le petit brun qui jouait avec une balle dans l’eau avec ses potes… au revoir le mec sur la serviette à coté de sa copine le premier jour… au revoir le mec sur le port croisé hier soir et que, même après trois branlettes entre hier soir et ce matin pour tenter de me libérer l’esprit, je regrette toujours de ne pas avoir su approcher, alors que c’était tout cuit… au revoir le rêve matinal qui me fait bander encore rien que d’y penser… au revoir à tous les mecs m’ont offert une émotions visuelle et sensuelle… qu’y a-t-il de plus extraordinaire à regarder qu’un beau mec… ? J’aime tellement le spectacle de la beauté masculine, ressentir cette émotion esthétique et sensuelle accompagnée d’une frustration terrible qui fait partie du lot… au revoir les beaux mecs de Gruissan, dont je n’ai pas assez profité…Lorsque on rentre sur l’autoroute, le temps est carrément à la pluie. Je vois le panneau Toulouse… ça y est on approche de ma ville… ma cousine occupée à la conduite, une chanson de Michael Berger diffusée par Nostalgie… je repense inévitablement à Jérém… au fait que je n’ai pas eu de ses nouvelles pendant une semaine…Je sens un étrange sentiment de calme m’envahir, pendant un instant j’ai l’impression que je vais amorcer mon deuil… hélas, au fur et à mesure que l’on s’approche de Toulouse et du moment que je vais m’éloigner d’Elodie, je me sens de plus en plus envahi par le désespoir, la nostalgie, la tristesse, la solitude… je me rends compte que ce sentiment de sécurité n’est qu’une illusion, qu’il ne tient qu’à la présence de ma cousine à mes cotés…Il me manque toujours… jamais depuis qu’on a couché ensemble, je ne suis resté aussi longtemps sans le voir… oui, on avait voulu faire des vacances « loin de Jérém »… loin des yeux, jamais du cœur… chaque soir je me serai branlé en pensant à lui… et maintenant qu’on se rapproche dangereusement de Toulouse, je me pose la question… vais-je le croiser ? J’appréhende un max… D’une pensée à l’autre, je remonte au dernier souvenir de Jérém, vieux de dix jours… dur, douloureux, humiliant…
Vendredi, après le bac bio.

A un moment j’ai vraiment mal, je ne suis plus du tout excité, je me dis que je vais attendre que ça passe… hélas, je suis si contrarié par la situation et pas son attitude que j’ai envie que tout cela s’arrête très vite, de suite même, je n’ai plus du tout envie qu’il jouisse en moi… la douleur augmente, ça devient presque insupportable… je sais qu’il est en train de chercher de jouir le plus vite possible, mais moi j’ai vraiment mal, je frissonne, j’ai un gémissement de douleur. Il s’en rends compte et il me balance :« Attends, je viens… »Il continue de me baiser, sans répit. Je sais qu’il ne me lâchera pas tant qu’il n’aura pas joui. Oui, il n’y a vraiment que son plaisir à lui qui compte. Il a décidé qu’il allait jouir dans mon cul et il jouira dans mon cul. Je serre les dents pour essayer de maîtriser la douleur qui meurtrit mes entrailles et qui se propage dans tout mon corps… tous mes poils sont hérissés, des frissons parcourent ma peau, mais ils ne sont pas du tout agréables…Ses coups de bassin se font plus lents et plus amples… je sais que c’est le signal que ça approche… il va encore gagner, faire de moi ce qu’il veut… encore quelques coups et j’entends le râle étouffé de sa jouissance de mec sortir de sa bouche, je sens les derniers coups des reins cadencés au rythme de ses éjaculations… il vient tout juste de me remplir de cul et déjà il se retire de moi… j’en ai les larmes aux yeux tellement c’était douloureux, j’en ai les larmes aux yeux tellement j’ai mal, tellement je me sens humilié, tellement la chute est vertigineuse entre les sensations de samedi dernier et la dégradation de cet instant…Jérém a fini son affaire et je l’entends remonter son froc, je capte avec la queue de l’œil le geste avec lequel il remet en place son beau débardeur chocolat. Son corps me bouscule pour que le battant s’ouvre un minimum pour lui permettre de se tirer, je me sens partir vers l’avant et je me rattrape comme je peux à la faïence pour ne pas tomber… petit con… enfin non… sale gros con, oui…Il arrive à ouvrir la porte assez pour sortir… voilà il se casse me laissant là, rempli de son jus, sali de son jus, mon ti trou en feu, le ventre tout remue par une douleur qui ne s’éteint pas… Dix minutes plus tard, je rentre chez moi en chancelant. Je sens sa semence suinter de mon ti trou et imprégner mon boxer… Je trouverai le trajet très long, à chaque pas ma douleur physique se combinant avec ma douleur morale lui donnant une ampleur insoutenable… je suis obligé de me poser deux fois pour reprendre mon souffle et pour chialer. J’essaie de le cacher mais certains passants me dévisagent, interloqués.
Je reprends mon chemin et une fois à la maison, j’apprécie le fait que personne ne soit encore rentré… ça me laisse le loisir de chialer autant que je veux, de prendre la plus longue douche brûlante que je n’ai jamais prise et de nettoyer mon boxer de toutes les traces de ce dernier passage en force du gourdin de mon beau brun dans mon intimité…Je m’allonge sur le lit, nu et j’essaie de me détendre. La douche chaude a eu le pouvoir de détendre mes muscles, je sens la douleur physique s’apaiser petit à petit. Hélas, il est des douleurs de l’esprit, comme l’humiliation de la part de la personne aimée, qui ont davantage de mal à disparaître que toute douleur physique.

Je passe les deux mains sur le visage et je secoue la tête comme pour me débarrasser de ce souvenir douloureux… le seul truc que je n’ai pas raconté à ma cousine… je regarde la pluie tomber, triste comme je le suis… On arrive au péage à Toulouse et la pluie s’arrête de tomber. Des lames de lumière transpercent obliquement les nuages et semblent s’enfoncer dans le sol. Je ressens en moi un soudain regain d’espoir…A quoi bon souffrir autant pour un mec pour qui je ne suis rien de plus qu’un jouet pour s’amuser ? A quoi bon rater des occasions pour prendre du bon temps ? La vie est si courte, et à aucun moment on ne peut se permettre de rater quoi que ce soit… je n’aurais pas du me laisser faire… j’espère vraiment ne plus jamais le croiser. Je vais envoyer un sms à Stéphane dès mon retour à la maison.

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