La détresse de l'aide soignante - 1

- Par l'auteur HDS Markpm -
Récit érotique écrit par Markpm [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Récit libertin : La détresse de l'aide soignante - 1 Histoire érotique Publiée sur HDS le 01-03-2018 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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La détresse de l'aide soignante - 1
Les fêtes de fin d'année approchaient. Pour certains, synonymes de fêtes et de retrouvailles. Pour d'autres, synonymes, au contraire, de grande solitude. C'était le cas de mon grand-oncle, Raymond. A 87 ans, il vivait seul dans sa petite maison de Charente-Maritime, à Rochefort. Veuf depuis un certain temps déjà, ça allait encore tant qu'il pouvait prendre sa vieille Citroën et aller se promener en bord de mer. Mais la raison l'avait poussé à abandonner sa voiture, et la maladie l'avait presque assigné à résidence. Pour ma part, je ne pouvais me résoudre à l'abandonner. Bien qu'il n'ait été que le beau-frère de mon grand-père maternel, il avait été présent pendant une grande partie de mon enfance. J'avais un nombre incalculable de souvenirs à ses côtés, que ce soit des parties de pêche ou des parties de cartes. Il était ma famille.

Aussi, j'avais décidé que cette année, je passerais les fêtes en Charente-Maritime. Mon train partait le 25 au matin, ce qui m'avait tout de même permis de passer le Réveillon avec le reste de ma famille. Après deux changements, presque cinq heures de train et trente minutes de car, j'arrivais enfin à Rochefort, dont je ne connaissais strictement rien. Et j'avais prévu d'y passer la semaine au moins. J'ai facilement retrouvé la maison de mon grand-oncle dans cette ville de 25 000 habitants à peine, même si je n'étais jamais venu ici. Dans mon enfance, il habitait encore sur la côte. Mais avec les années, il avait préféré se rapprocher des commodités du centre ville, et s'était installé dans petite maison mitoyenne dans le centre ville, dont la façade partait en lambeaux.

J'ai sonné, trois fois, et attendu encore cinq bonnes minutes avant que Raymond ne vienne m'ouvrir. Il m'a pris dans ses bras comme quand j'étais petit, à la différence que cette fois, c'était lui le petit. Ça faisait longtemps maintenant que je ne l'avais pas vu, et je me suis rendu compte assez brutalement que les années lui étaient passées dessus comme un poids lourd. Il n'avait pas l'air très en forme.

_ Je suis tellement content de te voir ! m'a-t-il tout de même crié.
_ Moi aussi tonton. Joyeux Noël !
_ Joyeux Noël aussi ! Viens donc t'assoir avec moi.

J'ai posé mon sac à l'entrée et me suis assis sur le canapé qui allait probablement me servir de lit, puisqu'il n'y avait qu'une seule chambre à l'étage. Raymond s'est posé dans son fauteuil, face à la télé, dont le son tournait encore à plein régime. Je me suis permis de baisser le volume pour qu'on puisse discuter un peu. Il m'a parlé, longuement, de ses journées, de ses voisins, des commerçants du coin qu'il ne voyait plus car il ne pouvait plus vraiment se déplacer. Il y avait une pointe de tristesse dans sa voix quand il évoquait tous ses souvenirs qui m'a brisé le cœur.

_ Tu ne te sens pas trop seul, tonton ? ai-je osé lui demander.
_ Oh non ! Ne t'en fais pas, je m'occupe très bien. J'ai la télé. J'essaye de lire aussi mais mes yeux fonctionnent moins bien. Alors heureusement que j'ai la télé.
_ Bon. Bah c'est déjà ça.
_ Et puis il y a la petite dame qui vient m'aider le matin et le soir. Parce que pour ma toilette c'est un peu compliqué parfois. Et puis j'ai tendance à oublier mes médicaments, alors... Elle est gentille comme tout, tu verras ! Elle va revenir tout à l'heure.
_ Tant mieux, ça te fait de la compagnie alors.

Après ça, il a repris la télécommande, remonté le son, est s'est endormi sur son fauteuil. J'en ai profité pour sortir et aller faire quelques courses au supermarché du coin. Je voulais trouver de quoi faire un petit repas festif, marquer le coup. Nous étions le 25 décembre, mine de rien. A mon retour, il faisait déjà nuit. Raymond dormait toujours. Pas eu besoin de vérifier s'il dormait vraiment, ses ronflements couvraient presque le son de la télé. J'ai rangé les courses et commençé à préparer mes patates, mon poulet aux amandes, et mes champignons à la sauce forestière. J'avais acheté un peu de foie gras et une petite bouteille de champagne pour l'apéritif, histoire de trinquer, et une bûche pour le dessert.

Mais à 18h30, alors que j'étais en train de mettre la table, la porte s'est ouverte.

_ Bonjour Raymond ! ai-je entendu depuis la cuisine.

La voix était féminine. La porte de la cuisine s'est ouverte et je me suis retrouvé face à une jeune femme. Brune, de taille moyenne, les cheveux coiffés en une tresse qui tombait sur son épaule. De jolies formes, que je pouvais distinguer malgré son gros manteau d'hiver. J'avais l'œil pour ce genre de choses.

_ Bonjour, me dit-elle en souriant, vous devez être Marc ? Le neveu de Raymond ?
_ Petit neveu, oui. Bonjour !
_ Je suis Julie, l'aide soignante. Je viens m'occuper de Raymond deux fois par jour.
_ Oui, il m'a parlé de vous, enchanté. Il est dans le salon.

Julie m'a souri et est repartie vers son patient. Je l'ai entendue saluer mon grand-oncle, puis l'aider à monter à l'étage. Ils étaient de retour en bas une bonne demie-heure plus tard, durant laquelle je terminais de préparer le dîner. Raymond était au bras de Julie, mais il souriait fièrement comme si c'était elle, qui était à son bras.

_ Vous vous êtes rencontrés ? a demandé Raymond.
_ Oui oui tonton, tout à l'heure.
_ C'est Julie, elle me fait ma toilette. Je te dis pas la chance que j'ai !

Il avait mis sa main devant sa bouche en me regardant, comme s'il voulait que je sois le seul à l'entendre, ce qui n'avait évidemment pas marché. Julie et moi-même avons rigolé, un peu nerveusement, puis Julie nous a annoncé devoir partir.

_ Un peu de champagne d'abord ? ai-je proposé. C'est Noël après tout.

Elle s'est laissée tenter et a trinqué avec nous, puis s'est vraiment mise en route.

_ Je reviens demain Raymond, a-t-elle lancé avant de franchir le seuil de la maison.

Mon grand-oncle était aux anges. Durant le repas, il m'a dit adorer cette fille, qui faisait très bien son travail, malgré les médicaments qu'elle le forçait à prendre. Puis après le dessert, il m'a avoué qu'il commençait à être fatigué. Aussi, je l'ai aidé à mon tour à grimper dans sa chambre, même s'il me disait y arriver très bien lui-même, et je suis redescendu me coucher au salon.

Je me suis réveillé le lendemain en entendant le bruit de la porte qui s'ouvrait. L'entrée donnant directement sur le salon, Julie s'est retrouvée immédiatement face à moi qui émergeait, et ma quasi nudité. Je ne m'embarrassais pas de vêtements pour dormir, et la couette était à moitié tombée au sol. La pauvre fille a poussé un cri, toute gênée et désolée.

_ Mon Dieu ! a-t-elle dit. Je suis tellement confuse. J'ai l'habitude de rentrer comme ça, j'ai pas pensé...
_ Ne vous en faites pas, ai-je répondu en m'asseyant lentement dans le canapé. Je vous fais un café ?

Pas plus gêné que ça, j'ai enfilé mon caleçon tandis qu'elle montait voir mon grand-oncle. Julie ne m'avait pas répondu, mais je suis tout de même allé préparer trois cafés dans la cuisine. Elle est redescendue une demie-heure plus tard, elle était encore rouge comme une pivoine. Pourtant, par décence, j'avais quand même enfilé un tee-shirt.

_ Voilà, m'a-t-elle dit, c'est bon pour moi, mais Raymond était fatigué, il a préféré rester dans son lit.
_ Très bien, lui ai-je répondis en tendant une tasse de café.
_ C'est gentil, mais je dois...
_ Ce n'est pas un café qui vous tuera. Et puis si Raymond ne descend pas, avec qui je prendrais mon café ?

Julie m'a souri, et s'est assise avec moi au salon. Pendant un moment, nous avons parlé de tout et de rien, surtout de rien d'ailleurs. Ça vous plaît comme métier ? Et depuis combien de temps vous faites ça ? Et vous habitez dans le coin ? Oh moi ? Une vie très banale vous savez. J'avais remarqué, cependant, que Julie évitait soigneusement mon regard, ce qui avait tendance à m'amuser. Je savais qu'elle repensait à l'incident du matin-même, mais qu'elle n'osait pas aborder le sujet. C'est donc moi qui ai décidé de me lancer :
_ Vous savez, je ne vous en veux pas pour ce matin, vous devriez arrêter d'être gênée.
_ Oh mon Dieu, je m'en veux tellement pourtant.
_ Justement, je viens de dire que vous ne deviez pas. Ce n'est quand même pas la première fois que vous voyez un homme presque nu !

A son silence, je me suis permis d'en douter.

_ Vraiment ? Je suis le premier ??
_ Oh non non, pas du tout.
_ Vous me rassurez. Vous avez quelqu'un dans votre vie ?
_ Un petit ami, oui. Mais, disons qu'on ne se voit pas trop.
_ Relation à distance ?
_ Non, mais je travaille beaucoup, lui aussi... Il n'est pas très présent.
_ Voilà qui est triste.

Je l'ai regardée tout en nous resservant de café. Elle donnait l'impression d'être en pleine détresse sentimentale, et cette détresse m'attirait, bizarrement, énormément. Moi qui avais toujours voulu devenir le chevalier servant, défendant l'honneur de ces dames, peut-être était-ce là l'occasion rêvée. Julie était jolie. En la regardant droit dans les yeux, je me suis même rendu compte qu'elle était très belle. Tout en lui donnant sa tasse, je réfléchissais à un plan d'action. Plus je la regardais et plus il était clair que je voulais posséder cette fille. Je devenais chasseur et elle était ma proie. Nous n'avons pas dit un mot de plus, et Julie a bu son café d'une traite avant de se lever.

_ Désolé, je dois vraiment y aller.
_ Bien sûr, je vous raccompagne.

J'ai fais avec elle les trois mètres qui séparaient le canapé de la porte d'entrée, et avant d'ouvrir la porte, j'ai posé ma main sur sa hanche, la faisant ainsi sursauter.

_ Julie, j'ai peut-être quelque chose à vous proposer, lui ai-je dis d'un air très sérieux. Et si pour une fois, au lieu d'aider les gens, vous vous laissiez faire et me laissiez vous aider ?
_ Je... Je ne suis pas sûr de comprendre...
_ Je vous propose simplement d'être là pour vous toute cette semaine. Vous aider à vous épanouir un peu plus. Je pourrais m'occuper un peu de vous.

Sous son air intrigué, j'ai commencé à caresser sa hanche du bout des doigts. Pouvais-je être plus explicite ?

_ Vous me comprenez, n'est-ce pas ? ai-je demandé.
_ Oui, je crois.
_ Mon offre tient jusqu'à ce soir, dans ce cas. A ce soir Julie.
_ A ce soir, Marc.

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