Luce, bourgeoise adultère malgré elle (6) : De la vengeance au plaisir

- Par l'auteur HDS Reveevasion -
Auteur femme.
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Récit libertin : Luce, bourgeoise adultère malgré elle (6) : De la vengeance au plaisir Histoire érotique Publiée sur HDS le 15-04-2018 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Luce, bourgeoise adultère malgré elle (6) : De la vengeance au plaisir
Luce, bourgeoise adultère malgré elle (6)
Les malheurs n'avaient pas tué son charme mais l'avaient endurci

Résumé des épisodes précédentsLuce Saint-Sauveur, devenue bourgeoise provinciale au prix d'un mariage aux conditions plus que suspectes, se voit entraînée dans une consultation gynécologique inédite qu'elle aborde avec terreur pour en sortir bouleversée par la résurgence d'un plaisir refoulé pendant une quinzaine d'années.
En sortant de chez le médecin, elle se remémore les conditions qui l'ont amenée à se donner, en 1944, à Paul Desmond, espion de la résistance dans la police d'occupation, qui lui a révélé, au péril de sa vie, les conditions dans lesquelles son mari l'avait cruellement trahie.
Libéré mais pas réhabilité, Paul Desmond décède et fait de Luce son exécutrice testamentaire spirituelle en lui demandant d'e réaliser leur vengeance mutuelle en utilisant les armes de la séduction, ce qu'elle entreprend en commençant par jeter le trouble dans le couple du gynécologue Régis de Joncour.
Avec pour première "victime" le quincailler, la "serial seductress" découvre un réel plaisir à accomplir sa mission.
Désemparé par l'habile provocatrice, le boucher goguenard et vantard est humilié.



De la vengeance au plaisir
Le lendemain, madame Saint-Sauveur se dirigeait vers la crèmerie où l'attendait un nouvel épisode vengeur mais laissant espérer une issue plus gratifiante que lors des précédents. Henri Chaffardon était un homme très affable au physique épargné par les anomalies dont la nature afflige parfois les êtres humains. La quarantaine bien vécue ; un visage poupon attendrissant coiffé de boucles blondes ; de grosses joues où la barbe n'osait prospérer ; un regard pacifiste de charmeur d'écureuil ; un corps juste ébauché posé sur de longues jambes élancées et prolongé par des bras de sémaphore. Il n'aurait pas déparé en peluche reposant sur un oreiller d'adolescente en mal d'affection. Son épouse Solange en était l'antithèse. Petite boule rousse de suif ; chevelure extravagante sortie du scalp d'un chien crevé ; visage de baudruche peinturlurée ; corps de bibendum ficelé de coquetterie malheureuse ; voix égrillarde propice à l'invective.
En entrant dans la crèmerie, Luce s'adressa précipitamment à Solange en lui signalant que madame Gouyardon, la bouchère, avait besoin d'oeufs et que, en plus, elle devait lui parler d'un événement exceptionnel. Le visage de la Chaffardon s'illumina à l'expression de "en plus" qui, dans le code des commères locales, signifiait "surtout". Aussitôt, elle prit un panier d'oeufs, quitta sa blouse pour prendre une veste et s'échappa, prête à traverser la moitié de la ville pour entrer dans la confidence d'un ragot inédit.

Affichant un sourire prometteur, Luce s'approcha du l'époux Chaffardon et demanda :- Avez-vous de votre si bonne crème double aujourd'hui ?
- Oh ! Madame la mairesse, je viens justement d'être livré et je vais vous la chercher, dit-il, avec une prévenance qui laissait à penser qu'il n'était pas ennuyé bien au contraire d'avoir à s'occuper de la belle dame qui, de surcroît, était incroyablement séduisante dans ce tailleur noir qui modelait une silhouette à la contemplation de laquelle il n'était pas accoutumé.
- Laissez-moi donc vous accompagner, cher Henri, que je découvre l'envers du décor de votre échoppe.
Le crémier, passablement impressionné par les visites trop parcimonieuses de la cliente, se sentit particulièrement émoustillé par la manifestation de cette curiosité inattendue. Frissonnante à cause de l'atmosphère frigorifiée et peut-être plus de ses intentions lubriques, elle vint se poser tout près du crémier qui posa une énorme jatte de crème sur une table.
- Oh ! Henri ! Elle est somptueuse votre crème. Vous me la faites goûter ? susurra-telle à son oreille en se hissant sur la pointe de ses escarpins et en posant une main sur son épaule pour mieux entretenir la promiscuité confuse qu'elle installait entre eux.
Mal à l'aise, pénétré par le souffle frais contre son oreille, savourant la fine pression insistante sur son épaule, perturbé par le parfum capiteux de sa cliente, Chaffardon fit un geste pour s'écarter en direction d'une cuiller en bois.
- Henri ! Ne me privez pas du plaisir de goûter la crème avec le doigt, comme lorsque j'étais petite et que le parfum de l'interdit en faisait un moment de délice canaille.
Chaffardon resta figé de stupéfaction, s'attendant à voir madame Saint-Sauveur plonger un doigt dans le pot. Il ne fut pas au bout de sa surprise lorsque celle-ci referma sa main sur la sienne en emprisonnant les doigts de façon à ne laisser libre que l'index du crémier. Sans réaction, l'homme laissa la femme diriger sa main vers l'onctuosité grasse et laiteuse où elle lui enfonça le doigt. Elle retira l'index d'Henri maculé de crème et le fourra entre ses lèvres, en plongeant son regard aux reflets devenus fiévreux dans les yeux ébahis de l'homme. Luce arrondissait sa bouche pour savourer la crème en léchant l'index de sa proie. Elle tenait fermement sa main pour qu'il ne lui échappe, afin d'imprimer une succion ardente où sa langue s'agitait avec une gourmandise plus polissonne que gastronome. Le crémier commençait à ressentir les effets d'une indolence qu'il ne cherchait plus à maîtriser et lui faisait lâcher la bride à la concupiscence qui l'envahissait.
Luce sentait cela en voyant les traits du visage d'Henri se relâcher pour offrir un sourire béat à sa dompteuse efficace. Elle rendit sa liberté à l'index masculin pour plonger à son tour le sien dans la jatte. Elle approcha son doigt enduit de crème de la bouche de Chaffardon qui s'attendait légitimement à un échange de même procédé, lorsqu'elle le détourna sur ses lèvres pour les barbouiller de la mousse onctueuse. Alors, se redressant face à lui, elle leva son visage et sa langue nettoya avec méthode la crème jusqu'à ce que l'homme, surexcité par cette manoeuvre, écrasât sa bouche contre celle de Luce dans un baiser gourmand où ils échangèrent une salive épaisse d'onctuosité crémeuse. Elle retira son visage interrogeant d'un sourire confus et boudeur un Chaffardon qui croyait rêver.
- Madame ! Vous, vous… vous vous moquez de moi ? lança-t-il ressentant l'aveuglement d'un élan d'éblouissement dont il redoutait la précarité.
- Ne dis pas de bêtises, Henri !
C'est alors qu'elle entreprit de déboutonner sa veste de tailleur pour faire jaillir sa poitrine qui tendait le soutien gorge écarlate. Elle passa ses mains fines sous les bonnets qu'elle écarta de ses pouces pour faire jaillir ses tétons dardés.
- Crois-tu qu'eux savent mentir ? dit-elle en montrant ses mamelons dressés qu'elle savonna de crème en ajoutant avec une voix rauque d'émotion sincère : lèche-les !
Aussitôt, il s'empara tour à tour de chacun des nichons de la belle bourgeoise et les dévora en oubliant les règles du jeu perfide entamé jusque-là. Elle se démenait sous les coups de langue, sous les morsures maladroites, sous les succions profondes, sous la précipitation des doigts palpeurs… Elle poussait des cris de plus en plus stridents qui l'encourageaient dans sa folie désordonnée et terriblement communicative. Luce brûlait sous l'emprise du feu qu'attisait la frénésie du crémier.

La sonnerie de la porte du magasin stoppa leur élan qui menaçait de les emmener si loin dans une fornication impossible à assagir. Il s'absenta quelques minutes pour servir une cliente et revint pour conclure au plus vite leur étreinte dangereuse avant le retour de la Solange. Luce était devant lui, haletante d'indécence ; dépoitraillée avec obscénité ; les tétons encore insolemment demandeurs ; ses seins souillés de crème mêlée à la salive et rougis par les succions inconvenantes.
- Tu vois dans quel état tu m'as mise, voyou ! Il est temps de sortir ton pinceau.
Abasourdi par cette sommation, Chaffardon s'exécuta en ouvrant sa braguette pour sortir une longue queue fine tendue à en trembler. Elle s'approcha de lui et se mit à genoux pour diriger le chibre du crémier entre ses seins toujours gonflés. Il la regardait, prostrée face à sa bite, mais il était incapable d'oser une telle profanation sans son aide. Comprenant les raisons de ses atermoiements, elle dut reprendre le dessus avec son humour aussi caustique que ravageur :- Mon cher crémier, je vais te faire notaire cravaté, lui adressa-t-elle, avec un rire de sorcière lubrique.
Joignant le geste à la parole, elle saisit la queue pour l'enfouir entre ses seins qu'elle resserra autour de la longue tige en les pressant de ses mains. Un soupir aussi long que l'engin tendu se perdant entre les coussins élastiques et moelleux lui indiqua que son partenaire atteignait une félicité inconnue de lui jusque-là.
- Branle-toi entre mes miches Henri ! l'encouragea-t-elle sur un ton bestial qu'elle ne maitrisait plus.
Il la saisit aux épaules d'une poigne incontrôlée et entreprit des va-et-vient de plus en plus obstinés qu'elle subissait en les accompagnant de halètements qui stimulaient l'ardeur du mâle. A travers ses globes maltraités par les assauts intempestifs, elle sentait son impatience à flétrir sa poitrine offerte à la turpitude. L'oeil de cyclope du gland de Chaffardon l'insultait en s'ouvrant à chaque poussée émergeant du sillon de sa gorge comprimée. Tandis qu'elle guettait avec une impudeur salace la giclée de foutre, son jus féminin inondait sa petite culotte. Soudain un feulement de triomphe émis par son comparse précéda l'issue annoncée d'un geyser de sperme qui souilla sa peau jusqu'à son cou. Elle voulut retenir encore entre ses mamelles le chibre cracheur duquel s'échappaient des gouttes retardataires mais Henril s'arracha à cette étreinte sublime et ensorceleuse pour reprendre son rôle de commerçant angoissé par le retour imminent de son épouse. Luce s'empara d'un torchon pour effacer sommairement dans la hâte les reliefs visqueux du forfait et se surprit à s'en régaler.

Lorsque madame Saint-Sauveur traversa le magasin pour s'éclipser, une nouvelle cliente poussa la porte et leur parut soupçonneuse en scrutant leurs visages particulièrement perturbés par l'intensité d'une telle dégustation crémeuse, saluée par un silence que le crémier aurait voulu moins étourdissant.

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