Récits érotiques de la mythologie (13). Céphale et Procris

- Par l'auteur HDS Olga T -
Récit érotique écrit par Olga T [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur femme.
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Récit libertin : Récits érotiques de la mythologie (13). Céphale et Procris Histoire érotique Publiée sur HDS le 31-07-2019 dans la catégorie Fétichisme
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Récits érotiques de la mythologie (13). Céphale et Procris
AVERTISSEMENT : afin d’éviter les copié/coller et les répétitions, lorsque je suis amenée à faire référence à des textes publiés antérieurement sur HdS, je me contente d’indiquer le titre du récit et sa date de publication, renvoyant ainsi le lecteur à la lecture des textes concernés.

Céphale, prince thessalien, fils de Déion et de Diomédé, avait épousé Procris, une des filles d'Érechthée, roi d'Athènes. Elle était d'une beauté remarquable.

CEPHALE ET LE DESIR D’EOS
Céphale inspira une vive passion à la déesse Éos (voir « Récits érotiques de la mythologie (4). Eos l’hypersexuelle », publié le 29 janvier 2018), mais Céphale ne partageait pas cette passion.

Eos, frappée par une malédiction d'Aphrodite, était toujours à la recherche de nouveaux et jeunes amants. Alors que Céphale chassait, elle l'enleva pour le conduire en Syrie mais il refusa de devenir son amant.

Loin de répondre à l'amour de la déesse, Céphale ne cessait de songer à sa chère Procris. Éos, irritée, lui inspira des doutes sur la fidélité de son épouse et lui conseilla de l'éprouver.

Eos glissa en lui le venin de la jalousie, en affirmant que Procris se laisserait séduire pour de l'or et, afin que lui-même en ait la preuve, elle métamorphosa Céphale en un séduisant jeune homme, qu'elle nomma Ptéléon, avec l'ordre d'essayer de tenter Procris : si elle lui cédait, Céphale accepterait alors de devenir son amant. Elle lui donna en outre de riches présents.

PROCRIS INVENTRICE DU PRESERVATIF
Céphale/Ptéléon se présenta donc à Procris sous un déguisement et tenta de la séduire en lui offrant de riches bijoux. L'honnête épouse résista d'abord, puis la tentation fut la plus forte : au grand désespoir de Céphale, Procris ne résista pas bien longtemps aux bijoux que lui offrait Ptéléon et devint sa maîtresse. Ptéléon redevint alors Céphale sous les yeux effarés de Procris, qui fut chassée.

Céphale devint alors l'amant d'Eos et ils eurent un enfant : Adymnos
Procris se réfugia en Crète, à la cour de Minos et devint sa maîtresse.

Or, Pasiphaé (voir « Récits érotiques de la mythologie (7). Pasiphaé et le mythe du taureau ou le bonheur d'être bien remplie », publié le 27 juin 2018), épouse de Minos, lasse des adultères de son époux, lui avait jeté un sort : il éjaculait serpents, scorpions, mille-pattes et autres adorables petites bêtes. Procris montra alors à Minos comment faire pour éviter que les femmes auxquelles il s'unirait ne meurent.

Il y a deux versions :
• selon la première, Procris, pour se protéger, inventa le premier préservatif de l'histoire, constitué d’une vessie de chèvre !

• ou alors, elle donna une potion préparée par Circé qui supprima les indésirables bestioles. C'est pour cette raison que Minos, ravi de pouvoir recommencer toutes ses débauches, offrit à Procris les cadeaux qu'Artémis lui avait faits, à savoir Laelaps, le chien qui rattrapait toujours la proie qu'il poursuivait et un javelot qui ne manquait jamais sa cible.


RECONCILIATION ET JALOUSIE
Après une nuit d’amour, passée en toute sécurité avec Minos, Procris, de peur d'encourir la vengeance de Pasiphaé, se déguisa en garçon et s'enfuit. Forte de ces cadeaux, Procris entreprit de prouver que Céphale lui aussi pouvait être faible.

Elle revint dans ses foyers sous l'aspect d'une séduisante jeune fille, qui s'offrit l'amour de Céphale en échange des cadeaux de la déesse. Céphale accepta et Procris se fit alors reconnaître. C’était en quelque sorte un partout ! Les deux époux se réconcilièrent.

La jalousie cependant étreignait le cœur de Procris, qui pensait que son époux rejoignait Éos lors de ses parties de chasse.

Une nuit, elle le suivit donc en cachette. Par mégarde elle remua une branche. Pensant qu'un gibier se cachait derrière le feuillage Céphale lança son javelot et perça le corps de sa chère Procris.

Désespéré par cette mort, il se tua avec le même javelot. Selon une autre version, l'aréopage le bannit pour ce meurtre. Il se retira dans l'île qui prit de lui le nom de Céphalonie et, hanté par le fantôme de sa bien-aimée, finit par se jeter à la mer.

Ce mythe a inspiré de nombreuses œuvres musicales, tragédies lyriques et tableaux. Il est aussi repris dans le livre VII des Métamorphoses d’Ovide.

CE QUE JE RETIENS DE CE MYTHE

On peut d’abord y voir, comme dans d’autres récits mythologiques, une condamnation sans appel de l’adultère.

Il y a aussi le fait que, quelle que soit la force des sentiments, nul n’est à l’abri des tentations, auxquelles ont successivement succombé Procris, puis Céphale. Si l’adultère, parce qu’il est trahison et mensonge, est destructeur, la leçon du mythe est qu’il faut savoir tourner la page, pardonner, faire à nouveau confiance. Procris est morte d’avoir douté de Céphale.

Ce mythe confirme aussi les dégâts que provoque la jalousie. Combien de drames pourraient être évités si la jalousie était proscrite, ou si les deux époux s’accordaient mutuellement la liberté sexuelle ? On m’objectera que l’obligation de fidélité, et en premier lieu, disons-le de la femme, était dictée par les impératifs de la filiation, dans des temps où la contraception n’existait pas ou ne permettait pas d’éviter les conséquences d’une relation extra-conjugale.

J’entends bien cette raison d’ordre social, qui a pesé d’abord sur la femme, au nom de la filiation.

J’oserai dire que le candaulisme, cette preuve d’amour sans limites d’un mari pour sa compagne, est sans doute le meilleur remède à ce cancer de la jalousie, même si je suis bien placée pour savoir qu’il ne l’efface pas.

Pour en revenir à mon couple avec Philippe, nous avons-nous aussi connu les effets délétères de l’adultère, bien que couple candauliste, en théorie protégé puisque le candaulisme passe par les encouragements et le plein accord d’un mari complice. L’adultère de l’un et de l’autre a failli, à plusieurs reprises, détruire définitivement notre couple, malgré la force des sentiments qui nous unit
Ces situations sont venues de l’un et de l’autre.

J’étais tombée amoureuse d’Hassan, hors du cadre candauliste et cela a débouché sur la dissolution de notre premier mariage avec Philippe. Je lui ai caché ma liaison avec Denis, mon collègue de travail (voir « Philippe, le mari candauliste et Olga, l’épouse hypersexuelle (53) : le bureau », publié le 29 novembre 2018) et, surtout, j’ai mis notre couple en grave danger, pour avoir quitté plusieurs mois le domicile conjugal, lors de ma liaison avec N. (j’ai parlé de ma rencontre avec celui-ci dans « Philippe, le mari candauliste et Olga, l’épouse hypersexuelle (17) : plage, mer et dunes », publié le 25 février 201 et j’ai promis de revenir plus tard sur ce moment douloureux).

De même, Philippe, malgré l’amour absolu qu’il me porte, a « fauté » plusieurs fois. Je mets des guillemets car, d’évidence, je suis particulièrement mal placée pour lui en faire le reproche. C’est ainsi, je ne lui ai jamais accordé la « réciprocité » et j’ai particulièrement mal vécu deux situations, du fait que sa liaison était dissimulée :
• Lorsque je l’ai surpris au lit avec Flavienne, son ex, qui entreprenait de le reconquérir (voir « Philippe, le mari candauliste et Olga, l’épouse hypersexuelle (33) : le candaulisme est aussi un jeu très dangereux pour un couple. », publié le 28 septembre 2017. Cela a conduit à notre premier divorce, un paradoxe, sinon un comble alors que j’étais en couple avec Hassan
• Son adultère avec Ambre, que j’ai vécu comme une trahison et qui explique mon dérapage ultérieur avec N.

Comme Procris, et parce que j’ai toujours refusé la réciprocité à Philippe, j’ai connu le cancer d’une jalousie féroce.

Nous avons donc connu, comme Céphale et Procris, des ruptures qui semblaient irréversibles.

Comme les héros mythologiques, nous avons eu besoin de nous transformer pour reconstruire.

Certes, en ce qui nous concerne, sans déguisement et sans changer d’apparence, mais en modifiant notre comportement.

C’est ainsi que Philippe a su forcer sa nature, en me reconquérant de haute lutte, en devenant mon amant, alors même que j’étais devenue l’épouse d’Hassan ! (voir « Philippe, le mari candauliste et Olga, l’épouse hypersexuelle (34) : adultère… avec Philippe. » publié le 7 octobre 2017, ainsi que les deux publications suivantes, 35 et 36)
De même, mon retour au domicile conjugal, après mon escapade avec N, s’est fait au prix d’engagements clairs de ma part pour, qu’ensemble, nous évitions désormais les dérapages et parvenions à maîtriser mon hypersexualité. Nous y parvenons, les récents amendements à notre « Pacte candauliste » (voir « Philippe, le mari candauliste et Olga, l’épouse hypersexuelle : Pacte candauliste et amendements », publié le 24 juin dernier) en sont le symbole.

Le ciment pour réussir à surmonter tous ces moments difficiles a été l’amour sans bornes que nous avons l’un pour l’autre, mais aussi le rétablissement d’une confiance réciproque. C’est ce qui a manqué à Céphale et Procris : Procris est morte d’avoir douté de Céphale.

Comme en témoigne notre parcours, le candaulisme et la liberté sexuelle qu’il implique n’est pas une garantie absolue de pérennité d’un couple. Au moins permet-il, sous réserve des dérapages et de savoir les gérer, d’éviter les drames que génèrent l’adultère et le poison de la jalousie. C’est une autre leçon que je retiens de ce mythe tragique de Cephale et Procris.

J’aime la modernité du personnage de Procris et, en particulier sa liberté sexuelle. Amoureuse de Cephale, elle se laisse tenter par Ptéléon.

Chassée du domicile conjugal du fait de cette « trahison », elle saura rebondir en devenant la maîtresse du roi Minos, lequel collectionnait les liaisons extra-conjugales. J’aime particulièrement cette anecdote de Procris, inventrice du préservatif, et ce d’autant plus qu’aujourd’hui les « serpents, scorpions, mille-pattes et autres adorables petites bêtes » sont, sous une autre forme, tout aussi mortels qu’à l’époque de Minos. Certains et certaines ne manqueront pas de me dire que j’ai (bien trop souvent) joué à la roulette russe, mais il est bon de rappeler les nécessités de la protection !

Prudente, Procris saura se mettre à distance de la jalouse Pasiphaé, épouse de Minos, avant que celle-ci ne se venge de son époux volage par la suite, de la façon que j’ai racontée, avec le fameux taureau, avec lequel elle enfantera le Minotaure.

Audacieuse enfin, la belle Procris a su reconquérir Céphale, en lui montrant à lui aussi ses faiblesses.

J’aime ce mythe, même si la fin m’attriste évidemment.

Je me sens Procris, femme libre et amoureuse, qui assume ses choix et ses envies. Et j’entends bien ne pas perdre mon Céphale !

PRINCIPALES SOURCES SUR LE WEB
Outre l’article de Wikipédia, je recommande deux liens, que j’ai particulièrement utilisés :
• https://mythologica.fr/grec/cephale.htm
• http://www.cosmovisions.com/$Cephale.htm

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