"Parcours croisés" - suite - Chapitre 39

- Par l'auteur HDS Misa -
Récit érotique écrit par Misa [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur femme.
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Récit libertin : "Parcours croisés" - suite - Chapitre 39 Histoire érotique Publiée sur HDS le 17-05-2010 dans la catégorie Fétichisme
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"Parcours croisés" - suite - Chapitre 39
Parcours croisés – Samedi
Chapitre 39
Alain

Quel beau temps ! Une semaine de vacances et une semaine de grand soleil ! Et Martina … et Annie … je suis amoureux ? un peu, inutile de me mentir … j’aime Martina et je commence à aimer Annie ! Compliqué tout ça ! J’ai pas envie de me poser trop de questions … après tout … et puis elles s’entendent tellement bien ! Jérémy a bien compris qu’Annie était plus ou moins installée à la maison. Ça l’amuse ! Ce qui l’amusait moins ce matin, c’est qu’il ramait pour deux ! J’étais mou … fatigué, au début il se foutait de moi, je perdais le rythme au bout de cinq ou six coups de pelles ; et puis il s’est mis à mon rythme, bien obligé, et au retour, ça ressemblait plus à du canotage de touriste qu’à de l’aviron ! Moi j’étais vidé, et lui transpirait à peine !
Il n’a pas arrêté de me chambrer devant les jeunes pendant qu’on attendait les filles à l’Oasis ; heu-reusement, ça a détendu l’atmosphère ! Les jeunes faisaient la tête ! Le fils de Christophe ne nous a même pas dit bonjour, et Jonathan … aussi peu bavard que d’habitude. La jeune-fille qui les accompagnait avait l’air sympa, un look « école de bonnes sœurs » largement démenti par ce qu’elle laissait entrevoir dans les fauteuils bas de la terrasse … un trait de génie du patron, ces fauteuils ! bas, profonds, et de ce fait terriblement indiscrets … Jérémy s’en est aperçu le premier et m’a fait signe de la tête. Nelly, la jeune-fille habillée si sage, était assise en face de nous et bien que sa jupe plissée soit sagement tirée sur ses genoux, la profondeur des sièges nous offrait une vue plongeante sur ses cuisses dès qu’elle bougeait ; Jérémy et moi nous sommes mis à guetter les intrigants éclairs d’argents entre ses jambes, jusqu’au moment où pendant qu’elle tendait la carte à Jonathan, elle nous a offert une vue, furtive mais nette, de son sexe nu et des anneaux qui le décorait. Vue étonnante, presque gênante, tellement elle était en décalage avec son look de jeune-fille sage. Jérémy s’est à moitié étranglé avec la gorgée de jus de fruit qu’il était en train de boire, et j’ai tapé dans son dos pour l’aider à se remettre :
- Bien fait ! ça t’apprendra à être trop curieux !
- Arrête, tu vas me décrocher un poumon !
… il regardait Nelly en toussant …
- Reconnais que c’est surprenant !
Nelly fronçait les sourcils, semblant s’interroger sur l’attitude de Jérémy, et puis remarquant sans doute son regard sur ses jambes, son visage s’est détendu et en cherchant les yeux de Jérémy d’abord puis les miens, elle a volontairement écarté légèrement les jambes en s’asseyant bien au fond de son fauteuil … elle nous défiait, calmement, visage lisse et impénétrable … et bien sûr elle a gagné … tous les deux nous avons baissé les yeux sur l’espace ouvert entre ses cuisses dans l’ombre de sa jupe ; incroyable de perversité avec son visage d’ange, elle a un long moment, lentement, sans équivoque aucune quant à ses intentions, écarté plus largement les jambes … elle s’offrait à nos regards. Son sourire de Joconde et son regard clair et direct guettait le retour de nos regards.
Et les filles et Christophe sont arrivés, mettant fin à ce moment si particulier et troublant.

J’ai récupéré les emplettes des filles avant de rentrer. Elles avaient encore quelques courses à faire, et Jérémy m’a ramené :
- Etonnante cette fille, non ?
- Etonnante, oui …
… la vision de ces anneaux, de cette chainette, et de ce sourire me revenait sans arrêt. Je suppose que les mêmes images défilaient devant les yeux de Jérémy et nous n’avons plus échangé un mot de tout le voyage de retour.
J’ai pris une douche, rangé quelques affaires des filles qui traînaient dans la chambre … si Annie s’installe, et j’espère qu’elle va s’installer, il faudra prévoir de lui réserver de la place de rangement … pourvu qu’elle reste … et j’ai réservé le séjour de vacances : la Grèce ; pour trois … et je me suis endormi sur la terrasse, une longue sieste réparatrice.

Leurs rires m’ont réveillé. Dans le salon Annie, plus belle que jamais dans une robe toute neuve défaisait ses paquets, dont un, apparemment, était une surprise pour Martina. Très jolie surprise … qu’elle s’est précipitée d’aller découvrir devant les glaces en pied dans la chambre d’amis, et puis deuxième surprise, et de taille, Annie entièrement épilée, aussi nue que Martina … j’étais presque déçu au début, je m’étais habitué et je trouvais qu’elle était vraiment excitante, le ventre couvert de sa luxuriante toison brune, mais je n’en ai rien dit, bien sûr, et puis … et puis elle était belle … et j’ai embrassé son ventre tout doux, et cette fente étonnamment haute et ses deux parenthèses charnues que je découvrais comme je ne les avais encore jamais vues. Elle était belle … et Martina me l’offrait … et elle s’offrait, inquiète de mon avis. Rassurées, elles ont disparues dans la salle de bains en riant, se tenant par la main, me laissant seul avec mon début d’érection sur le lit de la chambre d’amis … tant pis …
J’étais à peine de retour sur mon transat sur la terrasse que Martina est venue me chercher en me prenant par la main :
- Viens, on a besoin de toi …
- Encore une surprise ?
- En quelque sorte … tu verras bien !
Et le piège s’est refermé, à force d’en parler, de promettre, elles l’ont fait … et je me suis laissé faire. Tout était prêt dans la chambre d’ami que je venais de quitter : un grand drap de bain étalé sur le lit, des pots de crèmes et onguents divers, et les fameuses lingettes de cire froide dont elles me menaçaient depuis quelques jours. Et j’ai souffert. Pas toujours stoïquement. Heureusement pour moi, je n’ai pas un système pileux très fourni. De vagues poils sur les pectoraux, ça allait. Sur les cuisses et au-dessus des fesses, un mince duvet, ça allait. Les aines, le pubis, et la remontée vers le nombril … elles ont eu beau jeu de m’expliquer que la crème qu’elles avaient passée, très agréablement pour moi, je reconnais, facilitait les choses … ça allait déjà beaucoup moins bien. Entre les fesses, mis à part la position parfaitement dégradante qu’elles m’ont fait prendre … j’ai supporté. Et puis elles se sont attaquées au duvet qui couvrent mes testicules … le massage à la crème était parfait, rien à dire jusque-là ! mais ensuite est venue la torture … et elles ont soigné le travail, ont été très méticuleuses pour ne rien oublier. Et puis les finitions et les reprises … et encore un peu de crème … et encore ses fichues lingettes qui font un mal de chien qu’elles les arrachent vite ou non, et pendant qu’Annie faisait les finitions, vérifiant du plat de la main et du bout des doigts la qualité de leur travail, Martina s’est attaquée aux aisselles …
Elles n’ont pratiquement pas dit un mot de tout le temps qu’elles ont pris. Quelques regards, quelques sourires, quelques gestes plus appuyés, un baiser de temps en temps : elles s’appliquaient.
- Voilà … bienvenu au club, Monsieur …
Assises au pied du lit, elles observaient le résultat de leur travail :
- La touche finale ! une petite crème adoucissante pour apaiser la peau …
Annie est venue s’asseoir dans mon dos, m’entourant de ses bras, le visage niché dans mon cou qu’elle piquait de petits baisers, ses doigts légers jouant sur mes pectoraux et mes abdos, auraient suffit à eux seuls à éveiller mon désir … le massage de Martina ne me laissait aucune chance de résister. Annie s’est écartée, me poussant à m’allonger, et j’ai fermé les yeux, concentré sur leurs caresses. Des mains sur mes cuisses, pouces remontant vers les plis de l’aine, une bouche sur la mienne, langue gourmande, une chaleur humide et douce de baiser sur mon sexe, la morsure, les mains sur mon visage qui accompagne le baiser plus profond, caressent tendrement, baiser de femme amoureuse … la bouche qui engloutit mon sexe, la langue qui enveloppe, toute douceur et chaleur, et un anneau de doigts qui entame un lent et léger va-et-vient … longtemps … sans jamais accélérer, tout en douceur et volupté … longtemps … le baiser sur ma bouche, la bouche sur mon sexe, les deux mains sur mon visage, les doigts qui me caressent … j’aurais voulu que ça continue des heures et en même temps le désir a des impatiences difficiles à maîtriser ; j’ai essayé de retarder ; elles ont essayé de faire durer en restant toujours douces et légères ; et puis le corps a gagné ; tout le temps où j’ai joui, elles ont accompagné les soubresauts de mon plaisir ; j’aurais voulu plus de force, plus de brusquerie, accélérer, mais elles en avaient décidé autrement … et l’attente augmentait les sensations. Martina a attendu les derniers spasmes de mon plaisir pour lentement retirer sa bouche, et parce qu’elle me connaît tellement bien, c’est seulement à ce moment qu’elle m’a pris à pleine main pour me branler plus fort.
Elles se sont allongées à côté de moi, chacune d’un côté, jambes mêlées sur les miennes ; j’ai gardé les yeux fermés, profitant de leur tendresse.
Annie s’est levée la première. En revenant peu de temps après, elle a tendu la bouteille de soda à Martina, regard et sourire complice … c’est vrai qu’aucune traînée de sperme ne traînait sur mon ventre …

L’éclair lumineux du brillant sur la lèvre de Martina a ramené brusquement la vision des anneaux entraperçus puis exposés à l’Oasis …
- Tu la connais bien, Nelly ?
- C’est à elle que tu penses ?
- C’est en voyant ton brillant … tu la connais bien ?
- Qu’est-ce que mon brillant vient faire là-dedans ? … elle a passé un mois à l’agence l’été dernier, petit job pendant ses vacances pendant les congés de Mireille … tu m’expliques ce qui te fait penser à elle ?
- Toi d’abord ! Qu’est-ce que tu penses d’elle ?
- Gentille fille … au début je la croyais timide, mais c’est pas ça … plutôt réservée, comme distante, mais gentille … c’est bête, c’est un cliché idiot, mais quand je la vois, son allure, sa manière de s’habiller, je l’imagine pensionnaire d’une école religieuse pour filles de bonne famille …
- Et toi Annie ?
- Tu sais, je l’ai vu ce matin pour la première fois … mais c’est vrai qu’elle fait jeune-fille sage … d’ailleurs du peu que j’ai pu voir le fils de Christophe, je ne les imagine pas en-semble …
- C’est fini … elle a rompu ce matin, c’est pour ça qu’il faisait la tête …
- Et t’as pas remarqué qu’elle était bizarre avec Jonathan ?
- Bizarre comment ?
- Je saurais pas dire … mais l’air de bien se connaître, même d’être proche … T’as rien re-marqué, toi ?
- Si … t’as peut-être raison … comme s’ils étaient complices … ça serait étonnant quand même qu’il y ait quelque chose entre eux … quoique … mais je pourrais le savoir facile-ment ; depuis le temps que je le connais, je suis sûre de le faire parler facilement : il peut pas me résister le petit Jo ! … bon … t’expliques, Alain ?
- Ouais … pendant que tu buvais, je regardais le bijou sur ta lèvre. A midi, avant que vous arriviez à l’Oasis, j’ai vu quelque chose qui y ressemblait, enfin non, différent, mais ça m’y a fait repenser …
- Raconte tout, on comprend rien, là !
- Mmm ! bon, ok ! Nelly était assise en face de Jérémy et moi sur la terrasse …
- Dans les fauteuils où il faut surtout pas avoir de jupe sous peine d’attentat à la pudeur !
- Ouais, eh ben Nelly était en jupe ! A un moment Jérémy m’a donné un coup de coude et m’a fait signe … on avait une vue plongeante sur l’entrejambe de Nelly …
- Vous êtes des cochons ! C’est une gamine, à peine 20 ans !
- Pas si gamine que ça ! Quand j’ai regardé, j’ai vu un truc briller entre ses jambes ! Jérémy s’est à moitié étouffé avec son coca, et comme elle s’est rendue compte de ce qui avait provoqué son étranglement, elle a ouvert les jambes encore plus …
- Tu plaisantes ?
- Pas du tout ! et je t’assure qu’elle savait ce qu’elle faisait ! visage d’ange, regard droit sur nous et jambes ouvertes !
- Ça alors, j’aurais jamais cru …
- Et attends, ce qu’elle montrait est encore plus étonnant …
- Allez, raconte !
- En fait, elle était nue sous sa jupe, pas de culotte, et sur son sexe, d’ailleurs aussi nu que les vôtres, on a vu des anneaux et une petite chaîne qui pendait, et puis un autre truc brillant plus haut, mais caché par la jupe, sur le sexe aussi !
- T’es sûr que t’as pas rêvé tout ça ? « DES » anneaux ?
- On serait deux à avoir rêvé ? Jérémy a vu la même chose …
- Eh ben … et après ?
- Après vous êtes arrivées …
- Nelly avec des piercings … jamais j’aurais imaginé … et Christophe qui est persuadé que ça marche pas entre elle et son fils parce qu’elle est hyper coincée ! … et c’était aussi joli que mon brillant ?
- C’était … bizarre ! Excitant, c’est sûr, mais bizarre … une aussi jeune fille avec ces piercing, et qui les expose, en plus, bizarre …
- J’essaierai de tirer les vers du nez à Jonathan. S’il sait quelque chose sur cette fille, je finirai par le savoir !
- Et toi, Annie, maintenant que tu as pris exemple sur Tina en te faisant épiler … tu envisages aussi un piercing ?
- Qui sait ? Pourquoi pas … mais pas tout de suite. Je crois qu’après une pose de piercing il faut une période de … calme, ou d’abstinence, et en ce moment j’ai pas envie de m’abstenir de quoi que ce soit …
Le souvenir de Nelly et de ses anneaux, les doigts légers de Martina sur le haut de mes cuisses qui en testaient la nouvelle douceur, la chatouille des boucles folles d’Annie dans mon cou, je me sentais déjà renaître. La main d’Annie est descendue, jouant d’un doigt dans mon nombril, traçant des cercles du bout de l’index sur mon ventre. J’imitais de ma main dans son dos, à la naissance de ses reins, les mouvements de ses doigts. Adossé à la tête de lit, je suivais des yeux leurs mains, riait avec Martina quand elle levait brièvement les yeux vers les miens parce que qu’une caresse provoquait un soubresaut de mon sexe … et leurs caresses se sont faites plus précises mais toujours légères, du bout des doigts. Martina a écarté ma jambe vers elle et a posé sa joue sur le genou soulevé. Du bout de l’index descendant sur ma cuisse ouverte, rejoignant la main d’Annie qui effleurait mon sexe maintenant étendu droit sur mon ventre, descendant entre mes jambes. Annie devinait sans rien en voir le jeu de Martina ; il lui suffisait de suivre le parcours de ma main au creux de ses reins, chemin qu’elle m’ouvrait en se cambrant, une jambe repliée ; son souffle sur mon torse s’accélérait, se bloquait quand mon doigt défroissait l’anneau de chair brune, et d’un murmure :
- Enlève ta bague, Martina, tu vas lui faire mal …
- Comment tu sais ce que je fais ?
Secousses de son rire sur mon torse :
- Il me montre tout ce que tu lui fais …
- Ah oui ?
Martina regardait Annie, se mordait la lèvre en surveillant sa réaction quand lentement j’ai glissé un second doigt entre ses fesses, poussant une première, puis lentement une seconde phalange. Ses lèvres s’étiraient d’un sourire et ses sourcils se levaient, sans doute en réponse à la grimace d’Annie que j’imaginais. Pourtant elle ne se refusait pas, bien au contraire, changeant de position pour me faciliter la tâche, s’ouvrant plus largement, pour accueillir un troisième doigt ; et c’est moi qui ai grimacé cette fois ; même si Martina a les mains plus fines que les miennes, Annie continuait à s’offrir où je sentais mes limites proches :
- Tu vas m’obliger à lui faire mal, Martina …
- C’est pas pour elle que tu t’inquiètes …
- Ne t’arrêtes pas, Tina, tu as vu mes jouets … certains sont sévères …
- Tu avais dit que tu t’en servais pas !
- Pas tous, mais quelques-uns, oui …
La deuxième main de Martina a rejoint celle d’Annie sur ma verge qui ne reposait plus sur mon ventre, décollée et tendue d’excitation, autant des caresses reçues que données. Et Annie s’est arrachée à mes doigts ; elle m’a enjambé et s’est accroupie au-dessus de moi en me tournant le dos. Martina a redressé mon sexe entre ses fesses et à petites secousses, sans aucun temps d’arrêt, Annie s’est empalée sur moi, s’équilibrant de ses deux mains sur mes genoux relevés, sur toute la longueur de mon sexe, jusqu’à ce que ses fesses reposent sur mon ventre. Pour être pénétrée plus profond encore, elle a repoussé mes genoux :
- Pour quelqu’un qui n’aime pas … tu as des dispositions !
- Aujourd’hui j’ai envie …
Elle s’est arrachée à moi et s’est agenouillée au bord du lit, reposant le visage sur les jambes de Martina, offrant bien haut ses fesses :
- Viens Alain, viens …
Debout au bord du lit, cramponné de mes mains à ses hanches, je me suis à nouveau glissé dans ses reins chauds et souples, qu’elle contractait très fort en cadence avec mes va-et vient pour augmenter mon plaisir. Elle se projetait au devant de mon ventre, s’accompagnant d’une plainte sourde, aidée des mains de Tina sur sa taille qui amplifiait ses mouvements. Aux doigts crispés sur les draps, à sa plainte plus rauque et aux contractions de l’anneau sur mon sexe, je devinais son plaisir proche. En se penchant, Tina a glissé une main entre nous, enserrant ma verge entre deux doigts qui massaient en même temps les fesses d’Annie. Son regard était voilé et elle haletait à notre rythme, ne me quittant pas des yeux … et le plaisir est venu, accompagné de fortes contractions de l’anneau sur mon sexe qui a déclenché la montée de sperme, presque douloureuse d’avoir déjà joui il y a peu. J’ai fermé les yeux et ralenti le rythme, profitant au mieux de la douceur nouvelle.
Quand je me suis retiré, son anus est un moment resté ouvert, palpitant encore de son plaisir, et puis s’est fermé, auréolé de sperme, sous le massage de Tina. Je me suis écroulé sur le lit pendant qu’Annie se redressait, toujours à genoux sur le lit, enlaçait Tina agenouillée face à elle ; elles ont échangé un long baiser, passionné puis apaisé, mes deux amours à l’évidence amoureuses ; elles se sont allongées, chacune d’un côté, transpirantes, blotties au creux de mes deux bras, effaçant chacune d’un doigt les gouttes de sueur qui coulaient de mes tempes. Je fermais les yeux, épuisé et comblé.
- Chéri, on dirait bien que tu es prêt …
- … prêt à quoi ? en ce moment je suis plus prêt à rien …
- Je t’ai fait mal, tout à l’heure ? t’avais l’air d’apprécier …
- … mmm …
Je savais bien de quoi elle parlait, et pas besoin d’ouvrir les yeux, je savais qu’elles riaient, je devinais qu’elles se regardaient, peut-être même échangeaient-elles un clin d’œil ; des furieuses ; moi je voulais rester comme ça, sans bouger, mes deux amours calés contre moi, mes bras sur leurs épaules, leurs joues sur ma peau, leur jambes sur les miennes ; ne plus bouger …
- … je sais Tina, je sais de quoi tu parles … mais plus tard ; s’il vous plaît … plus tard ! on ne bouge plus ! je suis mort, là ! vous m’épuisez ! vous savez, ça ? que vous m’épuisez ?
Une main, à qui ? peu importe, caressait doucement mon sexe flasque, tout doucement, tendre-ment, sans espoir de le réveiller, et … c’était bon, tellement bon … et une bouche sur la mienne, à qui ? lèvres chaudes et souples, douces et gourmandes, et … c’était bon, tellement bon !
- Il doit être tard, vous avez faim ?
- Un peu … mais je prends une douche d’abord …
- On en a besoin tous les trois, je crois … on la prend ensemble ?
- Allez …
Elles m’ont relevé, m’ont traîné dans la salle de bains …

A peine épongés, juste assez pour ne pas inonder la maison tout en gardant la fraîcheur, nous avons grignoté autour de la table de la cuisine, salade frisée, lardons et œufs mollets qu’Annie a préparés. Le poisson qu’elles avaient acheté au marché est resté au frigo ; trop compliqué pour ce soir !
- Demain on se fait une grasse matinée, ok ?
- … euh … non !
- Pourquoi ?
- Avant que vous arriviez à l’Oasis, à midi, on parlait de se retrouver au marché campa-gnard, demain …
- Allons bon ! à quelle heure ?
- Dix heures …
- Bon … c’est raisonnable … mais retrouver qui ?
- Jérem, Jonathan … il tient un stand … Christophe aussi a un stand, il vous a rien dit ?
- Pas eu le temps ! on regardait Annie faire son show … à la librairie …
- Nelly sera sans doute là … on pourra peut-être en apprendre plus long, et cuisiner un peu Jonathan …
- Bonne idée !

Les filles ont rangé la cuisine. J’ai mis un CD des Pink Floyd et elles m’ont rejoint dans le salon. Tina s’est assise sur le canapé et Annie s’est allongée, la tête sur ses genoux de Tina. J’ai préparé un café pour Annie et moi, un thé pour Tina.
- Charmant spectacle …
- Je profite de sa douceur toute neuve …
Le majeur de Tina parcourait lentement l’ouverture des lèvres du sexe nu d’Annie qui luisait doucement à la lumière tamisée de la lampe que j’avais allumée à côté de la chaîne stéréo.
- Vous n’êtes jamais fatiguées ?
- … jamais … et puis c’est tout doux …
Tina s’est dégagée de la tête d’Annie et s’est agenouillée au-dessus de son visage, sa bouche rejoi-gnant sa main entre les jambes ouvertes d’Annie tout en offrant son intimité à sa bouche, s’abaissant pour solliciter son baiser.
Elles ont partagé leurs plaisirs, ponctués de petits bruits humides et de soupirs, sans se presser, tout en échanges de douceur.
Les mains de Tina avaient glissées sous les cuisses d’Annie et de mon fauteuil je voyais le lent mou-vement de sa nuque, les mains d’Annie soupesant les seins de Tina, étirant les tétons.
Sur la table basse, le café d’Annie a lentement refroidi, comme le thé de Tina.
Trop absorbé à guetter la lente montée de leur plaisir, les respirations qui s’accélèrent, les tensions des muscles qui se tendent, la crispation des mains, sans penser un instant les rejoindre, j’ai moi aussi oublié de boire mon café.

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