Une vie avec Kayia (partie III)

- Par l'auteur HDS Saddho -
Récit érotique écrit par Saddho [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Récit libertin : Une vie avec Kayia (partie III) Histoire érotique Publiée sur HDS le 19-06-2020 dans la catégorie Entre-nous, les femmes
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Une vie avec Kayia (partie III)
Alice passa la semaine à travailler pour son diplôme. Elle alternait ses journées entre les différentes épreuves et les dernières préparations. Le soir, elle mangeait sur le pouce pour pouvoir potasser une nouvelle fois les ouvrages de référence. Elle s’accordait seulement une petite heure pour répondre à ses différents messages le soir et surtout pour pouvoir dialoguer avec Kayia. Cette dernière fut très discrète pendant la semaine, répondant par quelques mots sans véritablement chercher à développer une conversation. Elle avait dit qu’elle serait occupée et Alice ne s’en offusqua pas ayant d’autres priorités en cette période. Enfin, le jeudi soir, elle reçut un long message.
« Coucou ma puce, j’espère que tous tes examens se sont bien déroulés. J’ai vraiment hâte d’être à demain et te retrouver. Prévois assez d’affaires pour rester avec moi tout le week-end et essaye de prendre une paire de chaussures de marche, j’ai envie de sortir. Dis-moi aussi à quelle heure tu finis demain et attends moi devant la fac avec tes affaires, je viendrais te chercher. Je t’embrasse sur tout ton corps adoré, je t’aime. »Alice répondit toute contente. Elle se demanda pourquoi sa compagne tenait à venir la chercher devant l’université. Habituellement, elle se débrouillait pour aller à l’hôtel et s’en accommodait. Elle prépara ses affaires pour le week-end et ressortit de vieilles chaussures de randonnée poussiéreuses. Elle finit par s’endormir tard. La journée fut longue pour la jeune étudiante, le partiel du matin ne se passa pas très bien et elle galéra toute la matinée pour rendre une copie qu’elle trouva médiocre. Elle passa le midi avec ses amies, qui ne parlèrent que du sujet du matin, lui rappelant par leurs commentaire tout ce qu’elle avait oublié de mettre. Enfin, elle se dirigea vers la salle pour passer la dernière épreuve. Elle s’en débrouilla assez bien et finit en avance. Elle partit donc de la salle, suivie de près par son amie Chloé. Elles restèrent quelques temps devant l’entrée principale de l’université à discuter de la semaine.
- Tu es pressée ? finit par demander la blonde. Tu n’arrêtes pas de regarder l’heure.
- J’attends Kayia, elle doit venir me récupérer ici.
- Oh cool, ça sera l’occasion pour toi de me présenter la femme dont tu me rabâches les oreilles depuis des semaines.
- Oui, c’est vrai, enfin, je pense qu’elle va juste passer me prendre en voiture, elle aura pas le temps… - Oui, je m’en doutais, fit Chloé avec un soupçon de dépit. Je la verrais peut-être de loin, histoire que je sache à quoi ressemble ton envoûteuse. Elle arrive quand ?
- Justement, je sais pas trop, elle a déjà presque une demi heure de retard.
Les deux jeunes femmes continuèrent leur discussion quand deux coups de klaxon retentirent.
- Oh, c’est elle, j’y vais. A bientôt, fit Alice.
- Bon week-end, répondit son amie en fixant la voiture qui venait de klaxonner.
Alice partit rejoindre une grosse berline noire qui stationnait en warning tout près d’elle, sous le regard attentif de Chloé. Elle ouvrit la porte et grimpa dans l’automobile. Kayia, derrière le volant, lui sourit quand elle monta et la salua par un rapide baiser avant de démarrer.
- Alors ça a été, ta semaine ? demanda cette dernière alors qu’elle s’engageait sur un grand boulevard.
Alice raconta le déroulement de ses partiels et sa crainte pour celui qu’elle avait passé le matin.
- Je suis certaine que ça va le faire, fit la conductrice.
- Ben, tu vas où là ? On est arrivée sur la rocade, c’est pas du tout la route de chez toi.
- Qui a dit qu’on allait chez moi ? fit Kayia toute souriante.
- Je … ben je comprends pas, où est-ce qu’on va ?
- Je t’ai dit qu’on fêterait la fin de tes partiels ensemble ce week-end, ben on va les fêter mais à la montagne.
- Oh…. Je ….. C’est trop bien, tu es tellement adorable, ma chérie. Je suis si contente.
- Oui, ce sera notre premier week-end en amoureuse, loin de chez nous.
- Je comprends maintenant pourquoi tu voulais me prendre à la fac, et même la voiture, je l’avais jamais vu, tu l’as loué ?
- Oui, c’était une surprise, j’espère que tu es contente.
- Tu n’imagines même pas à quel point, si je pouvais je te sauterais au cou.
- Attend qu’on arrive pour ça, fit Kayia.
Alice était si excitée et contente qu’elle s’empressa de le raconter à son amie. Chloé, lui avait d’ailleurs laissé un message sur son téléphone.
« J’ai eu le temps de voir ta chérie vite fait, elle a l’air sacrément sexy, faudrait vraiment que tu me la présentes »« Hé, pas touche, c’est ma nana et d’ailleurs, elle m’emmène en week-end dans les montagnes là »Les deux jeunes femmes discutèrent un long moment sur la route. La monotonie de l’autoroute, la fatigue de la semaine eut raison de la passagère qui commença à piquer du nez.
- Laisse toi aller, fit Kayia, il reste encore au moins deux heures de route. Dors un peu.
Alice obéit et bascula un peu le siège, elle sentit une main chaude glisser sur une des siennes et elle finit par s’endormir en sentant sa compagne lui caresser doucement l’avant bras.
Elle se réveilla quand elles quittèrent l’autoroute. La nuit commençait à tomber doucement et les paysages devenaient sombres et austères. Alice n’avait aucune idée d’où elles se trouvaient, mais elle distinguait les hautes silhouettes des montagnes devant elle. Elle profita d’un arrêt à un feu tricolore pour poser un baiser sur la joue de son amante tout en lui proposant de changer de conducteur.
- Non, ça va, on est presque arrivé, fit Kayia, en lui souriant gentiment.
Après une bonne demi-heure de route, la jeune femme quitta la route principale et s’engouffra sur une petite piste qui serpentait entre les arbres. La voiture finit par s’arrêter devant un chalet perdu au pied d’une montagne. La porte s’ouvrit quand Kayia éteignit les phares et un homme s’avança à la rencontre des deux femmes.
- Bonsoir, fit-il souriant. Je viens juste de finir de mettre la table. Tout est prêt pour vous.
- Merci, fit Kayia. Vous avez du recevoir le règlement dans la journée.
- Oui, tout est bon. J’ai lancé la cheminée et vous ai tout préparé pour la relancer les autres jours si besoin. Les clés sont sur la porte. Vous pourrez les laisser sous le tapis en partant.
- Ok, c’est vraiment super, merci à vous.
- Bon, passez un bon séjour. Normalement, vous aurez du beau temps tout le week-end, vous êtes chanceuses. Bonne soirée.
- Merci Monsieur, bonne soirée à vous, lança Alice alors que l’homme se dirigeait vers sa voiture.
- Allez prends tes affaires et rentrons au chaud, fit Kayia.
Les deux femmes entrèrent dans le petit chalet en bois. Celui-ci était cossu et semblait douillet malgré sa structure massive. Elles entrèrent dans un petit hall où elles laissèrent leurs chaussures avant de se rendre dans le séjour où était dressée la table. Un caquelon en fonte était posé au milieu et le service avait été mis. Alice s’approcha de l’appareil à fondue et vit que celui-ci était plein de fromage bouillonnant doucement.
- Installes toi ma chérie, je vais passer aux toilettes rapidement.
- D’accord, fit Alice, en regardant autour d’elle.
Elle admira les lambris, recouvert de tapisserie puis s’approcha des deux grands canapés en velours qui faisait face à la cheminée dans laquelle un grand feu crépitait. Elle approcha ses mains et laissa la chaleur les engourdir doucement. Elle fut surprise par le retour silencieux de Kayia qui lui proposa de passer à table. Elles dînèrent tranquillement profitant du moment puis allèrent se prélasser devant la cheminée.
- Tu crois que ce serait confortable de faire l’amour sur le tapis, juste devant la cheminée, fit Alice alors que leur conversation venait de s’arrêter.
- Humm, je me demandais combien de temps tu allais tenir, ma chérie. En tout cas, moi ça me tente pas.
Alice eut un regard si surpris que cela fit rire sa compagne.
- Ca ne me tente pas de faire ça, ici, par contre je rêve de me retrouver avec toi sous les draps. Viens.
La belle coréenne se leva et prit la main de sa compagne, l’entraînant jusqu’à la chambre. Au centre, était placé un grand lit recouvert de coussin et d’une épaisse couverture sur laquelle Kayia poussa sa compagne. Elle s’occupa d’allumer les deux lampes de chevet autour du lit et d’éteindre la grande lumière avant de venir chevaucher son amante. Elles s’embrassèrent langoureusement de longues minutes avant que Kayia, pour changer, décide de s’occuper de sa compagne en premier. Elle commença par la dénuder avant de poser de petits baisers partout autour de son sexe. Elle profita de ce moment d’excitation pour se dévêtir à son tour. Elle finit par poser ses lèvres chaudes et gourmandes sur la chatte d’Alice qui n’attendait que ça. Kayia se mit à la lécher tendrement, la faisant grogner de plaisir. Après quelques minutes, elle se retourna pour se retrouver tête bêche au dessus d’Alice. Cette dernière la plaqua immédiatement contre elle et glissa sa langue tout contre la fente déjà bien humide. Toutes deux alternèrent alors entre le plaisir de sentir leur désir augmenter à chaque coup de langue sur leur partie intime et avec la joie de pouvoir donner à l’autre un orgasme. Elles calculèrent leur mouvement de langue, laissant parfois la pression retomber un peu pour faire durer ce moment. Petit à petit, Alice sentit les jambes de Kayia se resserrer autour de sa tête comme pour lui signifier l’arrivée de l’orgasme. Elles finirent par se faire jouir l’une et l’autre sous les caresses divines de leur bouche, enduite de leur nectar intime. Kayia se retourna enfin et se lova contre son amante.
- J’aime tellement te donner du plaisir, tu es magnifique quand tu jouis.
- Idiote va, fit Alice, comme si tu pouvais me voir vu comme on était.
- Je te vois à travers tes mouvements, plaisanta Kayia.
Tout en blaguant, elle avait posé sa tête sur le sein gauche de sa compagne et s’amusait à jouer du bout des doigts avec le téton gauche. Elle écoutait le son de son cœur dans sa poitrine dont les pulsations ralentissaient petit à petit.
- Bon, je dois passer aux toilettes, finit par dire l’étudiante en repoussant doucement son amante.
- Oui, dépêches-toi, j’ai envie de dormir et je refuse de m’endormir sans te sentir contre moi.
Alice déposa un rapide baiser sur les lèvres de sa compagne et se précipita aux toilettes. Elle revient rapidement et les deux jeunes femmes purent s’endormir enlacées.
Le lendemain, Alice se réveilla plus tôt et décida d’aller préparer le petit déjeuner. Leur hôte avait laissé dans la cuisine un gros pain de campagne, des fruits et tout le nécessaire. La jeune femme frissonna en entrant dans la cuisine. Elle raviva les flammes du feu puis se mit à faire chauffer de l’eau tout en pressant des oranges. Elle revient quelques minutes plus tard dans la chambre avec un grand plateau sur lequel elle avait disposé deux grands bols de thé, deux verres de jus de fruit et un assortiment de toast beurré ou enduit de confiture. Elle se glissa sous l’épaisse couverture et glissa ses pieds contre les jambes de Kayia. Celle-ci grogna en se retournant : - Oh ma chérie, t’es chiante. T’as les pieds glacés.
- Réveilles toi, ma belle endormie. J’ai une surprise pour toi.
La jeune femme aux paupières lourdes se redressa et constata la présence du grand plateau posé sur les jambes de son amante.
- Oh t’es trop mignonne, fit-elle.
Elle se pencha vers sa compagne pour partager un petit baiser matinal, puis elle se servit. Les deux jeunes femmes déjeunèrent en silence puis se levèrent pour profiter de la journée en extérieur. Elles partirent en début de matinée, équipées comme deux randonneuses. Kayia avait pris un sac à dos dans lequel elles mirent des sandwichs achetés sur la route et de quoi s’abreuver. Elle marchait en tête, d’abord silencieuse, profitant du calme de la nature. Petit à petit, Alice se sentit essoufflée en essayant de suivre sa compagne. Elle n’avait jamais imaginé que cette dernière avait une si bonne condition physique. En effet, Kayia semblait gambader dans la montée sans montrer la moindre trace de fatigue ou d’essoufflement. Elle se rendit compte qu’elle avançait trop vite et se mit à faire de petites pauses pour encourager sa moitié par un petit baiser. Elles finirent par arriver à un panorama aux alentours de midi. Elles admirèrent un long moment le paysage qui s’étendait sous leurs yeux, en se tenant par la main. Soudain, Alice la lâcha précipitamment et se dirigea vers la table d’orientation tout près d’elle.
- Ne bouges pas, je vais nous prendre en photo, fit-elle.
Elle plaça son téléphone sur la table de manière à avoir un bon angle de vue et courut rejoindre sa compagne qu’elle enlaça. Au bout de quelques secondes, le minuteur s’activa et un petit clic résonna.
- Merci, ma chérie, c’est trop bien, fit Alice réellement heureuse.
Elles allèrent s’installer dans un petit carré d’herbe pour déjeuner, emmitouflées dans leur manteau.
- J’aime bien la montagne, ça me rappelle des souvenirs, fit Kayia.
- Ah bon ? Moi, j’avoue ne pas y être allée très souvent.
- Ca me rappelle mon grand-père.
- Oh.. tu y allais avec lui ?
Kayia regarda sa compagne et vient glisser sa tête sur épaule, la laissant l’enlacer d’un bras.
- Oui, mais c’est surtout que mon grand-père ne vit pas ici. Il a toujours vécu en Corée tout à l’est près de la mer. Quand j’étais petite, on faisait un voyage au moins une fois par an, là bas. Et tous les ans, mon grand-père m’emmenait toujours faire une sortie avec lui dans les monts Taebaek. C’était notre petite sortie à tous les deux, le seul moment que je pouvais passer seule avec lui. On passait la journée à gravir les montagnes. Il me paraissait toujours plus épanoui, moins sévère pendant ses journées.
- Et tu n’y vas plus ?
- Non, pas depuis qu’il est décédé.
- Oh pardon, je suis désolée.
- Ce n’est pas grave, ma puce. C’est l’ordre des choses.
- Alors, tu n’es pas retournée là bas depuis longtemps ?
- J’ai dû y aller quelques fois pour des affaires, mais j’ai plus vraiment d’attaches là-bas. Il me reste de la famille mais je les connais pas bien, les autres sont plus de ce monde.
- Oh, fit Alice peinée, et tes parents ?
- Ma mère n’a plus de famille là bas et mon père y retourne régulièrement, mais il vit principalement ici.
- Je me demandais, tes parents sont au courant pour nous ?
- Non, fit Kayia, un peu sèchement. Mon père n’apprécierait pas.
- Que tu sois avec une fille ?
- Oui, entre autres, fit-elle, en se relevant.
- Je comprends, fit Alice en se levant à son tour. Ma mère a très mal vécu le fait que je sois lesbienne.
- Oh, parce que tu lui as dit pour nous ?
- Non, pas vraiment. Mais j’avais présenté Charline,mon ex, à mes parents.
- Ah d’accord, fit Kayia, en repartant par le petit sentier.
- Ma mère a fini par ne plus m’en vouloir, mais elle est persuadée que j’ai juste pas encore trouvé le bon garçon, mais que ce jour là, je me rendrais compte de mon erreur. Alors, je lui ai pas dit pour nous et mon père m’a promis de ne pas lui dire.
- Lui est au courant ?
- Oui. Ca te gêne pas ?
- Non, pas du tout. Je suis même plutôt fière, tu lui as dit quoi sur moi ?
- Pas grand-chose, juste que l’on est ensemble depuis quelques mois et que je suis heureuse. Je vais pouvoir lui envoyer notre photo, je suis sûre qu’il te trouvera charmante.
Les deux amantes discutèrent une partie du trajet du retour. Alice était ravie d’en apprendre plus sur son amante, sur son enfance et ce qu’elle avait vécu en Corée. Elles rentrèrent finalement en fin d’après-midi dans leur petit chalet.
Kayia ouvrit la porte, posa le sac et alla s’affaler directement dans le canapé, jetant seulement son manteau sur une chaise en passant. Alice, elle prit le temps de retirer ses affaires chaudes et ses chaussures, puis elle prépara deux tasses de thé avant de rejoindre sa compagne.
- Je suis fourbue, fit la coréenne, en prenant sa tasse.
- Moi aussi, mais c’était super.
- Tout est super avec toi, en même temps.
Alice posa un baiser sur la joue encore froide de sa compagne. Elles finirent leur tasse, en essayant de se réchauffer.
- Oh, j’ai la flemme de tout, maintenant qu’on est rentrée, fit Kayia, après un long silence.
- En même temps, tu as tout organisé, tu as tout préparé, c’est normal. C’est mon tour de m’occuper de toi, fit Alice en glissant du canapé pour s’agenouiller sur le tapis devant sa compagne.
- Qu’est ce que tu fais ?
- Chut, laisse toi faire et profite.
Alice attrapa une jambe de son amante et délaça doucement sa chaussure. Elle la retira pour la poser derrière elle, puis s’occupa de l’autre jambe. Elle s’occupa ensuite d’enlever une par une les chaussettes.
- Oh mon coeur, j’ai eu les pieds qui ont macéré toute la journée dans les chaussures, je ne dois pas sentir très bon, fit Kayia.
- Au contraire, je trouve ça plutôt excitant.
Comme pour prouver ses dires, Alice approcha un pied de son visage. Elle sentait la moiteur de la peau sur ses mains et les effluves vinaigrées lui chatouillaient le nez. Inconsciemment, elle se sentit excitée par ces odeurs, comme si elles réveillaient ses phéromones. Elle posa un baiser léger sur le gros orteil avant de commencer le faire glisser un peu plus dans sa bouche. Les yeux rivés dans ceux de sa compagne, elle suça doucement l’orteil qui glissait entre ses lèvres. Elle continua alors changeant d’orteil, laissant sa langue glisser sur la plante du pied à la saveur piquante. Doucement, ses mains relevaient le pantalon alors que sa bouche continuait à bécoter le pied, le couvrant de baisers et de multiples léchouilles. Ses lèvres finirent par atteindre la cheville et glissèrent dessus. Alice laissa ses mains remonter encore pour atteindre le haut du pantalon de sa bien aimée et l’ouvrir. Cette dernière l’arrêta.
- Attends ma belle.
- Quoi ? Tu n’aimes pas que je m’occupes de toi, fit Alice d’un air malicieux.
- Si, mais j’ai une surprise. Viens avec moi.
Elles se levèrent alors et se rendirent devant une porte fermée à clé.
- Qu’est ce que tu mijotes ? fit Alice.
Sans répondre, la coréenne sortit une clé de sa poche et ouvrit la porte.
- Oh mais tu m’avais dit qu’on avait pas accès ici.
- Je t’ai menti pour garder la surprise.
Elles entrèrent dans une pièce totalement agencée autour d’une sorte de petite piscine. Kayia s’en approcha et appuya sur plusieurs boutons, ce qui ont pour effet de faire monter des bulles dans le petit bassin.
- Oh un jacuzzi, fit Alice, réellement surprise. Mais, je n’ai pris aucune affaire pour me baigner.
Kayia se releva et vint se tenir derrière sa compagne. Ses mains glissèrent sur ses épaules et elle enfouit son visage dans les longs cheveux noirs. Sa bouche murmura.
- Je t’en avais acheté un exprès, mais vu qu’on est que toutes les deux, je me dis qu’on a peut être pas besoin de mettre un maillot.
Tout en parlant, ses mains déboutonnèrent la blouse que portait son amante. Elle lui retira son haut puis fit tomber le soutien gorge. Alice se retourna et l’embrassa à pleine bouche.
- C’est le plus beau week-end de ma vie.
Kayia lui sourit, heureuse de voir sa compagne si épanouie. Les deux femmes finirent par se déshabiller pour se glisser dans l’eau chaude. Elles se prélassèrent un long moment dans le bain bouillonnant, sirotant une bouteille de vin blanc frais qu’elles avaient ramenée.
- Y a rien de meilleur que de se détendre dans un bain chaud après une bonne journée de rando, fit Kayia.
Elle ne reçut aucune réponse. Elle tourna la tête et vit sa bien aimée, les yeux fermés profiter du moment. Elle glissa alors dans l’eau furtivement pour se retrouver juste devant elle. Elle glissa une jambe entre celles d’Alice qui ouvrit les yeux en sentant qu’on la touchait. Elles se débrouillèrent alors pour entrelacer leurs jambes sous l’eau de manière à ce que leur sexe se rencontre et se frotte à chaque mouvement. Elles s’embrassèrent avec douceur alors que leurs corps bougeait l’un contre l’autre. Les caresses qu’elles s’octroyaient ainsi firent rapidement monter leur désir. Leurs caresses, leurs baisers d’abord sensuels commencèrent à être plus fougueux. Les mains de l’une courraient sur le corps de l’autre et inversement. Leurs bouches semblaient s’unir dans une valse interminable tandis que leurs langues se battaient pour savoir laquelle pourrait conquérir la bouche de l’autre. Leurs corps vibraient de plus en plus à mesure que leur sexe se collait, se frottait. Elles jouirent quasiment en même temps et Kayia se laissa tomber dans l’eau, amorphe, ce qui fit pousser un petit cri de surprise à sa partenaire. Elle ressortit une dizaine de secondes plus tard, telle une déesse de la mer, ses longs cheveux noirs glissant dans son dos, laissant ses petits seins arrogants pointer vers Alice.
Elle se dirigea vers le bord du bassin et sortit de l’eau. Alice la suivit quelques minutes plus tard. Elles prirent leur dîner en tête à tête et se retrouvèrent de bonne heure, toutes les deux étendues dans le grand lit. Alice était à califourchon sur le dos de son amante et démêlait doucement ses cheveux. Elle les glissait par petits paquets de chaque côté des épaules et finit par découvrir entièrement la nuque à la peau claire. Sur celle-ci était tatouée un petit scarabée noir, l’étudiante le caressa du bout du doigt.
- J’aime bien ton tatouage, fit-elle.
- Hmmmm, répondit sa compagne, la tête enfouie dans un oreiller.
- Je me dis que pour paraître encore plus fusionnelle, je pourrais aussi me faire faire un tatouage. Ce même petit scarabée qui signifierait notre union.
Kayia se retourna brutalement, faisant basculer sa compagne. Elle se redressa et la regarda une lueur étrange dans les yeux.
- C’est hors de question. Tu ne fais jamais ça, tu m’entends ?
- Mais… fit Alice, surprise.
- Il n’y a pas de « mais » qui tienne, je te l’interdit c’est tout.
- Je … enfin pourquoi ?
- Peu importe, tu n’as pas besoin de savoir pourquoi. Ce truc ne devrait même plus exister. Ne m’en parles plus. Sur ce, bonne nuit.
La jeune femme éteignit la lampe de son côté et se recoucha, recouvrant sa tête de la couverture. Alice resta coite quelques secondes. Elle avait l’impression d’avoir blessé sa compagne, sans savoir pourquoi, sans rien comprendre. Elle finit par éteindre la lumière et se coucha à son tour de son côté. Son esprit était en fusion et elle ne cessait de se poser des questions. Elle essaya de se contrôler en se disant qu’elle ne devait pas penser à l’incident mais seulement à tout ce qu’elle avait vécu ce week-end de merveilleux. Elle finit par se retourner dans la direction de son amante et glissa une main timide pour s’approcher d’elle. Elle sentit son bras être repoussé sèchement et elle se blottit dans son coin. Malgré tout ce qu’elle avait vécu dans la journée, elle se sentit rejetée et des larmes coulèrent de ses yeux. Elle aurait voulu que tout soit parfait comme l’avait été toute la journée et elle pensait avoir tout cassé. Discrètement, elle essaya de sécher ses larmes et chercha le sommeil. Vu les conditions, il ne vient pas et elle passa de longues minutes à se tourner et se retourner dans le lit. Après une bonne heure à gigoter, elle se calma un peu et ferma les yeux. Elle sentit alors un bras glisser au dessus de ses hanches et un corps se coller à son dos. Elle attrapa la main qui était passée de son côté et la serra fort dans la sienne, ne désirant pas la perdre. Ainsi, elle s’endormit.
Le lendemain, les deux femmes passèrent une journée aussi maussade que le temps. Malgré tout l’amour qu’elles se portaient l’une pour l’autre, elles n’arrivaient pas à chasser de leur tête la scène d’hier. Elles rendirent le chalet de bonne heure et prirent la route, s’arrêtant pour se promener de temps en temps mais l’ambiance n’était pas la même. Finalement, Kayia reposa Alice chez elle en fin de journée. Elle se pencha pour l’embrasser sur les lèvres.
- Je vais rendre la voiture, puis je dois filer. Je rentre en milieu de semaine, on se revoit bientôt.

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