CHAPITRE 14 : Enfants

- Par l'auteur HDS Cramache -
Récit érotique écrit par Cramache [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Récit libertin : CHAPITRE 14 : Enfants Histoire érotique Publiée sur HDS le 01-06-2018 dans la catégorie Entre-nous, les hommes
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CHAPITRE 14 : Enfants
Coralie est de retour en ville depuis quelques semaines. Elle loue une maison non loin d’une bonne école primaire. Aymeric a du mal à s’adapter, il a perdu tous ses amis, et il ne comprend pas pourquoi son père n’est pas là. Coralie se refuse à parler de divorce, pour le moment, elle promet à son fils que la situation va s’améliorer. Le petit n’est pas dupe, il sait que sa mère se leurre, je le vois sur son visage. Pourtant, il s’habitue petit à petit. Heureusement, ce sont les va-cances d’été, ça lui laisse le temps de se faire de nouveaux amis, pendant que sa mère travaille à l’hôpital. Elle a des horaires irréguliers, et souvent, le petit dort à la maison, et c’est toujours un ravissement pour nous.
Ça éveille en moi des envies d’enfant. C’est un sujet qu’on n’a jamais abordé, Syl-vain et moi. Jusque-là, ça ne m’est jamais venu à l’esprit, pour moi, être père ne signifiait rien. Etant gay, j’ai toujours cru que ça m’était interdit. M’occuper d’Aymeric a réveillé l’instinct paternel qui sommeille en moi. Je n’ose pas en par-ler avec Sylvain. Bien qu’il soit mature, il lui arrive d’être très infantile. Il de-mande beaucoup d’attention de ma part, je ne suis pas sûr qu’il accepte de me partager avec un enfant. En plus, nos vies risquent de changer pour toujours. Alors, je rêve d’un enfant :
-Tu veux un bébé, hein ?, me lance-t-il alors qu’on est au parc des Ilets avec Aymeric. Ça serait bien un mini toi.
-Tu en veux un ?, m’étonné-je.
-Oui et non. J’aime bien Aymeric, c’est un gentil garçon, je suis content quand on passe du temps avec lui. J’avoue que je ne pourrai pas supporter d’en avoir un à la maison.
-Je comprends, dis-je déçu, ne t’inquiète pas.
-Attends, me coupe-t-il, on peut faire autre chose. J’ai pensé qu’on pour-rait devenir famille d’accueil, pour des jeunes qui en ont besoin. Des jeunes comme toi, par exemple.
-C’est un bon compromis, mais c’est compliqué d’avoir l’agrément, et peu de couples gays l’ont obtenu.
-Qui ne tente rien n’a rien, en plus, j’ai une nouvelle qui va pouvoir nous aider. Finis les voyages, c’est quelqu’un d’autre qui s’en chargera. Pareil, je vais avoir des horaires normaux, et je travaillerai plus souvent à la maison.
-C’est vrai ?
-Oui, finie la galère des derniers mois.
C’est ainsi que l’aventure a commencé. La semaine suivante, on lance la procé-dure. Tout d’abord, on remplit un dossier et on fournit un certificat médical et un extrait de casier judiciaire. Pendant quatre mois, on subit l’instruction de notre demande d’agrément en suivant des réunions d’information. Une assis-tante maternelle et une assistante sociale des services de l’enfance viennent nous rendre visite à domicile et on doit voir un psychologue. Tout ce beau monde vérifie si on est disposé à nous engager dans la durée, si on maitrise le français, si la maison convient. Ils s’intéressent à notre mode de vie, à nos aptitudes au dialogue et à notre disponibilité.
Après tout cela, et l’angoisse de l’attente, nous recevons la réponse, notre de-mande est acceptée. On suit alors les deux formations obligatoires pour obtenir le Diplôme d’Etat d’Assistant Familial. Peu de temps après, une assistante so-ciale arrive avec un jeune garçon de douze ans. Il s’appelle Samuel, et il vient de perdre ses parents. L’assistante sociale a fait exprès de nous confier ce garçon à cause de mon passé. Cette première mission m’excite et m’effraie en même temps. Elle nous fait un rapide topo, la pauvre a l’air surmené :
-Ses parents sont morts dans l’incendie de leur maison, l’enquête est en cours.
-Et le garçon ?, demande Sylvain d’une voix douce.
-Il dormait chez un ami. Ecoutez, il est très en colère, c’est arrivée hier soir.
-Je le comprends, dis-je. J’étais pareil, on va lui laisser un peu de temps.
-Ce n’est pas tout. Attendez, oui, voilà, vous devez l’emmener demain au commissariat. Tenez, c’est une copie de son dossier pour vous. Il y a toute la paperasse dedans. Soyez prudent, il a frappé plusieurs personnes.
-Ne vous inquiétez pas, intervient Sylvain, on va gérer.
L’assistante sociale nous quitte, un peu inquiète quand même. En haut, j’entends un bruit de meuble qui craque. A part la fenêtre, rien ne peut casser, tout est en bois massif. J’attends dix minutes, et je monte, les mains dans les poches. J’entre sans frapper. Comme je m’y attends, les draps sont défaits, les oreillers sur le sol, les couvertures par la fenêtre. Le sac de Samuel, lui, est intact, preuve qu’il y a dedans quelque chose de précieux pour lui. Samuel frappe le mur en criant, il a le poing en sang. Je l’arrête avant qu’il ne se casse la main.
Samuel me repousse et tente de recommencer. Je lui attrape les bras, il se dé-bat. Il me donne des coups de pieds, m’insulte, m’échappe à nouveau, je le re-tiens. Je me rappelle ma propre expérience, les éducateurs avaient agi comme moi, et ça n’avait pas eu beaucoup d’effets. Je persiste tout de même, Samuel a besoin de sentir qu’on est là pour lui. Il pousse d’autres hurlements de bêtes blessées, et continue de m’insulter, de me menacer. J’ai fait pareil et pire. Ses forces finissent par l’abandonner, son corps mince se ramollit. Sa gorge se noue, des larmes coulent de ses yeux marrons. Il s’écroule au sol, vaincu. Je le porte sur le lit, et je m’assois près de lui :
-Pardon, dit-il entre deux sanglots, je voulais pas faire ça. Vous avez l’air gentil.
-Tu peux nous tutoyer, je m’appelle Loïc, et en bas, c’est Sylvain, mon compagnon. C’est ta maison ici, le temsp que ça durera.
-Merci. Mes parents vont vite venir me chercher.
-Je suis désolé, mon bonhomme, ils sont morts. Je sais ce que tu tra-verses…, commencé-je d’une voix douce.
-Mes parents sont pas morts, tu ne sais rien, s’énerve-t-il.
-Mes parents sont morts quand j’avais à peu près ton âge, continué-je sur le même ton. Accident de voiture, j’ai vécu en foyer pendant cinq ans. Pour l’instant, tu luttes contre la réalité, pour toi, c’est impossible, tes parents sont en vie. Tu es en colère parce qu’on t’empêche de les voir, et tu es convaincu que tu finiras par connaitre la vérité. En même temps, une part de toi te souffle que tout est réel, et tu détestes cette voix, et ça amplifie ta rage. Tu as mal, tu as l’impression de mourir, que ton monde est détruit…
-Arrête, crie-t-il en se bouchant les oreilles, je veux pas entendre ça. Je suis pas en colère, et j’ai pas mal. Je suis un homme et les hommes ne pleurent pas.
-Non, tu es un adolescent en pleine crise. Samuel, plus tôt tu admettras la vérité, plus vite tu retrouveras une vie normale. Les règles de la maison, main-tenant. Le petit déjeuner est à huit heures, le déjeuner à midi, et le diner à sept heures. Pour l’instant, tu n’iras pas à l’école, pas de sortie sans prévenir, couvre-feu à vingt-et-une heure. La salle de bain est juste à côté. Lève-toi que je puisse te soigner.
J’ai prononcé ces derniers mots d’un ton autoritaire. Surement par réflexe, Samuel obéit et me suit jusqu’à la salle à manger. Sylvain a préparé la trousse de secours, Samuel s’assoit près de moi et me tend son poing. Je l’examine rapide-ment, la peau est déchirée sur les jointures qui saignent beaucoup. Je les net-toie à l’alcool et je bande sa main. Sylvain lui ramène une poche de glace, et s’assoit à son tour face à lui, le visage neutre. De mon côté, j’exprime toute ma compassion. Samuel a cessé de pleurer, il fixe Sylvain pour jauger sa réaction :
-Je suis Sylvain, Loïc a dû te parler des règles. Je vais ajouter autre chose. Ici, la violence est interdite, par contre, tu as le droit de t’exprimer verbalement, en évitant les insultes. On va laisser passer pour aujourd’hui, mais dorénavant, si tu veux taper quelque chose, il y a un sac pour ça dehors.
-T’es pas mon père, répond Samuel, t’as pas le droit de me donner des ordres.
-C’est vrai, continue Sylvain dangereusement calme, Loïc et moi, on n’est pas tes parents. Nous sommes ta famille d’accueil. Il y a deux possibilités, soit tu te comportes bien, et on vit heureux, soit tu joues au con, et tu finis en foyer, Loïc pourra te faire un topo sur le sujet. Personnellement, je veux que ça marche.
-Pour pas perdre votre agrément, ironise Samuel.
-Pour toi, dis-je. Samuel, on n’est pas là pour te faire souffrir ou te mal-traiter.
-Loïc a raison, on veut ton bonheur. Alors, voilà le deal, tu obéis, tu fais tes corvées, et en échange, on est cool. Fais une bêtise, et c’est la punition.
-D’accord, cède Samuel.
-Une dernière chose, conclus-je, évite les remarques homophobes, s’il te plait. Va ranger ta chambre, défait ton sac, tu pourras ensuite aller dans le jar-din.
-Merci, réplique-t-il. Je m’excuse encore pour le mur, je vais réparer. Sylvain, tu n’es pas mon père, mais tu parles comme lui. Je vais essayer de bien me comporter.
Samuel monte le pas lourd. Ce gamin joue assez bien la comédie, pas assez pour me berner. Je décide de garder l’œil sur lui, quelque chose me dit qu’il va tenter de fuguer. Sylvain et moi échangeons un regard, il pense comme moi. Cette pre-mière incursion dans le monde de l’accueil d’urgence s’avère bien compliquée. Je prépare le déjeuner tandis que Sylvain surveille notre pensionnaire. Je fais simple, saucisse et purée maison. Samuel se comporte trop bien, il fait la vais-selle et essuie la table. Je fais comme si de rien n’était. L’après-midi, je vais au boulot, et Sylvain me fait des rapports réguliers. Tout se passe à la perfection, jusqu’à minuit :
-Alors, tu prends la fuite, petit ?, dis-je en reposant mon livre.
-Merde, lâche-t-il. Comment tu as su ?
-Tu as abandonné bien trop vite. La prochaine fois, continue à tout casser et à être en colère. Assis-toi, on va parler.

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