48.2 Si loin et si près de toi

- Par l'auteur HDS Fab75du31 -
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Auteur homme.
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Récit libertin : 48.2 Si loin et si près de toi Histoire érotique Publiée sur HDS le 12-11-2016 dans la catégorie Entre-nous, les hommes
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48.2 Si loin et si près de toi
L'eau chaude ruisselle sur ta peau... ton corps émerge d'un brouillard de vapeur, sublime féerie sensuelle... tu es de dos, face au jet de la douche... la première chose que je vois, la première chose qui capte mon attention, qui embrase mon désir, ce sont tes épaules... leur envergure, l'angle parfait qu'elles dessinent avec ton cou, leur musculature saillante...
Mon regard enchaîne les délices en se posant sur le V parfait qui se dessine, qui se sculpte entre tes aisselles et tes reins... c'est beau le dos bien bâti d'un beau mec... ça semble dire tant de choses au sujet de sa puissance physique… et de sa virilité...
Oui, le dos... presque aussi attirant que le torse...
Ce n'est qu'après avoir étanché la première soif pour ton dos que mon regard se laisse happer par tes fesses musclées... par tes cuisses puissantes... par tes jambes de sportif... bref, par l'ensemble harmonieux et terriblement sensuel de ta nudité...
Pendant que je te mange des yeux, tes mains parcourent ta peau, du haut du corps vers le bas, étalant le gel douche depuis tes beaux cheveux bruns jusqu'à ton sexe que je ne vois pas...
Putain, mec... comment je voudrais que tu te retournes et que je puisse voir enfin cette partie de ton anatomie sur laquelle je fantasme depuis plus de deux ans...
C'est la partie la plus intime de ton corps... et tu ne la montreras pas facilement à tes camarades, et surtout pas à celui qui aimerait la voir plus que les autres...

Presque 1 an plus tard...

Nous voilà à Londres !
Nous quittons le train et nous prenons le métro direction Earls Court. Nous sortons de la gare un plan à la main en essayant de trouver le meilleur parcours pour rejoindre l'hôtel. Ma cousine et moi on se ressemble, tout aussi mauvais l'un que l'autre dans la lecture d'un plan.
Nous voyant perdus, une dame s'approche. May I help you? Ils sont si gentils ces anglais... Nous demandons, elle nous explique, nous ne comprenons rien. Nous acquiesçons, nous remercions, nous continuons dans la direction indiquée par la dame, sans savoir où et quand il faudra tourner...
Nous nous retrouvons à un croisement, toujours le plan à la main. Un mec approche, la cinquantaine, grosse moustache, lunettes de soleil, chemise ouverte jusqu'au nombril (mais sans le physique permettant d'assumer ce genre de tenue), plusieurs chaînes autour du cou... bref, flippant...
Ma première impression, que ma cousine se charge de verbaliser, est « Mate ça... il n'a pas tété que des glaçons, c'est moi qui te le dis... ».
La deuxième, qu'elle me chuchote un instant avant que le type rentre carrément dans notre espace vital : « Il pue le shit... je te parie qu'il va vouloir nous en vendre... ».
Ouais... si tu le dis Elodie... j'ai quand même un peu de mal à le croire... il faut dire que le mec est tellement loin de l'image du vendeur de shit qui s'affiche de façon insistante dans ma tête... car pour moi, le petit dealeur type, diplômé, agrée, ressemble davantage aux keums de téci qui t'abordent le soir place Wilson... des petits mecs bien bruns, en baskets et jogging molletonné à la bosse parfois un peu marquée, veste de survêt ouverte sur des t-shirt caressant des formes prometteuses, souvent équipés de casquette, parfois vissée à l'envers sur la tête... des petits mecs au regard dur, sombre, à l'air un tantinet agressif, qui ont la moitié de son âge, voire moins, un look de petit caillera bien sexy et macho, des petits mecs qu'on aurait souvent envie de payer plutôt en nature et même éventuellement sans contrepartie...
Bref, ce type ne correspond en rien à l'image de la petite frappe qui se présente de façon insistante dans ma tête...
May I help you? Il demande à son tour. Il explique, nous comprenons rien, comme d'hab. Sa gentillesse contraste avec son apparence qui n'est franchement pas rassurante...
Follow me... finit-il par lâcher en nous voyant tenir le plan tête-bêche. Faute d'être toujours rassurants... ils sont toujours serviables ces anglais!
Pendant qu'il nous accompagne, il nous fait la causette... nous marchons dans des rues inconnues... elles le sont toutes à nos yeux... à ce compte, il pourrait nous amener n’importe où…
« T'as pas l'impression qu'on va dans la mauvaise direction ? » lance discrètement la cousine...
« Je crois que t'as raison… » je confirme, sans pour autant savoir nous situer sur le plan...
Non, vraiment pas très rassurant tout ça…
« Et si on se fait kidnapper... » revient à la charge Elodie « ou bien voler nos tickets... je te préviens… je te tue de mes propres mains… »...
Dans ma tête mon sang ne fait qu'un tour… je la prends par la main et nous faisons volte-face… un instant plus tard, entre rires et cris, nous piquons un sprint en revenant sur nos pas, direction inconnue mais loin de ce mec bizarre… je me retourne pour voir si jamais il est à nos trousses... le mec s'est arrêté et il a même enlevé ses lunettes, l'air incrédule... on est con à 20 ans... quand j'y repense, je me demande toujours ce que le mec a du penser de nous... encore des jeunes drogués...
Nous arrivons essoufflés sur une petite place dont le nom nous évoque un endroit vu sur le plan un peu plus tôt à proximité de la rue de notre hôtel… nous rouvrons le plan et c'est là que nous découvrons l'ampleur de notre détour. L'hôtel n'est qu'à cinq minutes... tout comme il l'était de la sortie du métro, tout à l'heure...
Il est déjà 16h00. Nous sommes fatigués. Nous prenons notre chambre, nous posons nos bagages et nous allons manger un bout.
Une fois rassasiés, la priorité c'est repérer l'Earls Court. Même si le concert n'est que dans deux jours, besoin de savoir qu’on ne s’est pas trompé de ville…
Plan à la main, encore de la route à pied en vue. C’est presque tout droit mais on trouvera le moyen de faire un bon petit détour… on en fera des bornes à pied, lors de ce petit séjour londonien…
Nous voilà devant la façade massive de l’aréna. Je n'arrive pas encore à croire que dans 48 heures je me presserai devant l'entrée pour aller voir Madonna... je pense à mon billet dans mon sac à l'hôtel... pourvu que personne ne me le pique... je pense que si j'avais un million de francs en liquide à la place du ticket, je ne serai pas plus inquiet...
En attendant l'heure du dîner, petite excursion à bord d'un bus rouge à toit ouvert pour voir défiler, comme dans un menu déroulant, les sites qu'on visitera de plus près dans les deux jours à venir...
« Regarde, cousin ! » fait Elodie en m'indiquant une affiche avec la photo de la jaquette de l'album « Music ». Sur l'affiche il est stipulé que le soir même, au « Fire », boite de nuit dont l'enseigne éteinte trône juste au dessus, il y aura une soirée Madonna.
C'est décidé, on sera de la partie… on repère la rue sur le plan… le plan qu'on ne sait toujours pas lire… ça promet…
Pour le repas du soir, nous testons le « fish and chips »... nous traînons de rue en rue, encore incrédules d'être à Londres... nous nous installons dans un bar... puis dans un autre... il y en a des dizaines, des centaines, ils ont l'air plus sympa les uns que les autres...
Minuit arrive, nous voilà devant l'entrée du « Fire ».
La soirée a déjà commencé… pendant que nous réglons notre entrée, le rythme d' »Express Yourself » provenant de la salle résonne dans mes oreilles et se propage dans mes membres... envie de danser comme un malade, comme jamais, toute la nuit... sur des tubes de Madonna, avec ma cousine, en territoire inconnu, sans la peur de me taper la honte devant des camarades ou, pire, devant Jérém… envie de me lâcher à fond... vraiment envie de bouger, de me laisser submerger par le rythme... envie de rentrer dans le bain, comme un avant goût de l'Earls Court dans moins de 48 heures...
La boite s'articule sur trois niveaux ouverts sur un grand espace central... la piste de danse en bas est assez grande... pourtant, elle est déjà bondée... sur les deux niveaux supérieurs, on devine des fauteuils, un bar...
Inutile de dire que, happés par le rythme de l’immense « Music » qui vient d’éclater dans la sono, nous nous sentons, autant ma cousine que moi, irrésistiblement attirés par la piste de danse...
Au milieu de tous ces gens en train de danser, je ne tarde pas à repérer une étrange créature... une « chose » aux apparences féminines, apparences cependant mise à mal par une barbe d'une semaine... sa tenue, ou plutôt son accoutrement, comprend un t-shirt coupé au dessus du nombril, un short très gainé, des boucles de multiples boucles d’oreilles aux formes indefinies, les yeux maquillés à la truelle, une casquette coiffant une structure capillaire en équilibre instable qui n'est pas sans rappeler le look de la protagoniste de « Recherche Susan désespérément »... ce soir là, pendant une fraction de seconde, j'ai honte d'être fan...
Les tubes de M s'enchaînent sur un rythme fou... ça fait du bien de se dépenser et de rigoler...
Bien que le « Fire » soit une boite qui affiche clairement les couleurs de l'arc en ciel, on y retrouve autant de nanas que de garçons... elle doit être vraie alors l'histoire qui m’a pondu Jérém… comme quoi les nanas aimeraient aller en boite gay pour danser sans se faire casser les c.... ou, alors, il s'agît de FAP... filles à pd...
Ce n'est que la deuxième fois de ma vie que je mets les pieds dans une boite gay... après l'exploit avec Jérém au On Off... et c'est la première fois que j'y vais en « célibataire »... avec ma cousine, certes… mais pas avec le garçon que j’aime… c'est la première fois que je remarque des regards se poser sur moi...
Evidemment, à l'On Off j'étais trop occupé à recenser les regards qui se posaient sur mon beau brun pour remarquer ceux qui auraient pu s’intéresser à moi... mais là c'est flagrant... même pour un empoté comme moi... je suis une tête inconnue, je représente l'attrait de la nouveauté... surtout lorsque Jérém n'est pas à mes cotés...
« T’as une touche, mon cousin… » fait Elodie en m'indiquant discrètement un petit mec aux cheveux châtains un peu bouclés, au regard un peu poupin mais pas dépourvu de charme, dansant tout seul à trois-quatre mètres de nous...
« Il est charmant... » j'admets, alors que nos échanges de regards se font de plus en plus rapprochés.
« T'as pas envie d'aller lui dire bonjour ? » elle me titille « regarde-le comme il est mimi, en plus il n'attend que ça... ».
« Ce soir j'ai juste envie de danser, de danser avec toi... » je riposte.
Oui, ce soir j'ai juste envie de me péter le tympan au décibel et de m'épuiser sur des rythmes familiers envoyés à mes oreilles avec une puissance inédite… besoin de me vider la tête…
« Ca ne te dit pas de tester l'autochtone ? Un échange de langue… non ? » elle plaisante.
« Je n'ai pas la tête à ça... » je lui balance.
« Justement... ça te remettrait peut-être un peu les idées en place... et ça t'aiderait à prendre du recul sur tout ce qui te prend la tête...» fait-elle, plus sérieusement, avant d’enchaîner « je suis même prête à te laisser la chambre toute la nuit s’il le faut… ». 
Je pense qu'Elodie a une fois de plus raison. Ca me ferait du bien de m'envoyer en l'air pour du fun. Mais vraiment je n'ai pas la tête à ça... le fait est que j'ai envie de Jérém, une envie déchirante de lui et de personne d'autre... envie d'être à lui et à personne d'autre...
Je repense à lui en moi, à sa queue chaude, puissante... à ses baisers... à la caresse de sa chaînette dans mon dos... à la douceur virile de ses derniers coups de reins...
Jérém me manque et la distance ne fait qu'ajouter à mon désespoir... je me sens incapable de coucher avec un autre mec...
Tellement envie de le revoir... et au même temps, inquiet de le retrouver... dans quel état d'esprit sera-t-il ? Voudra-t-il seulement me revoir ? Quel comportement aura-t-il à mon égard ? Faut-t-il que je prenne de ses nouvelles ou pas ? Dilemme auquel je ne sais quoi répondre…
J’ai le sentiment que, quoique je fasse, ce serait mal perçu… chercher à prendre de ses nouvelles risquerait d’énerver le beau brun, mais ne pas en prendre risque… d’énerver le beau brun…
Animal particulier, que ce Jérém... vraiment, Nico, t'as pas choisi la facilité avec un mec comme lui...
Alors, tout ce dont j'ai besoin cette nuit, c'est de m'étourdir de cette musique, de sentir mon corps bouger... j'ai besoin de la voix, de la présence de Madonna... j'ai besoin de ma cousine...
« T'as trop traîné, le bouclé a disparu... » j'entends Elodie me glisser à l'oreille.
« Tans pis… » je rétorque « tu sais, je suis un garçon très exigeant… j’ai été trop bien habitué… moi il me faut au moins un bobrun rugbyman d'1m80, la peau mate, les épaules solides, le torse en V bien moulé dans un t-shirt bien coupé, le regard ténébreux et un tatouage juste en dessous du biceps... ah... j'oubliais... un petit grain de beauté à la base du cou... sinon je ne prends pas... ».
« T'es insupportable, mon cousin... » elle se moque.
La soirée avance, les tubes s'enchaînent... je ne me lasse pas de danser... deux heures, trois heures, quatre heures du mat... la piste de danse est à nous, la nuit aussi... il est plus de cinq heures lorsque nous nous décidons à quitter les lieux pour cause de... fermeture...
J'en sors les tympans explosés, les jambes en compote, mais l'esprit complètement vidé, léger, heureux... je tombe de sommeil mais je frissonne de bonheur...
Ma première soirée Madonna, ma première soirée Madonna dans une boite gay, ma première soirée Madonna dans une boite gay avec Elodie... qu'est-ce qu'on a dansé... qu’est ce qu’on s’est marrés... qu'est-ce qu'on a été bien tous les deux...
Sur la route de l'hôtel, nous prenons un mauvais café et une bonne pâtisserie dans une boulangerie qui vient tout juste d'ouvrir...
Lorsque j'émerge, il est déjà midi. Elodie sors de la douche enroulée dans une énorme serviette jaune.
« Bonjour cousin » elle me lance, souriante comme toujours. Ma vie serait bien terne si elle n'était pas là.
« File donc à la douche et laisse ta cousine s'habiller… ».
« Ok, chef ! ».
Visiter Londres en plein été et sur deux jours, équivaut à suivre le parcours du parfait touriste lambda... on sait qu'on n'aura pas tout le temps de tout faire, de tout voir, alors on se cantonne aux incontournables...
Pour commencer, traversée d'Hyde Park... un petit détour par Buckingham Palace sans jalouser la file de touristes qui se pressent à l'entrée...
D’un site à l’autre, sans trop s’y attarder, j'ai l'impression de jouer au Monopoly... on tire les dés et quelques cases plus loin, nous voilà à Westmister... nos pions avancent ensuite jusqu'à Big Ben sans passer par la case « Allez en prison »...
Il est quatre heures... le manque de sommeil nous rattrape... nous nous arrêtons pour nous acheter un sandwich... revigoré, je me sens prêt pour un deuxième round de visiting London... il reste tellement de choses à voir, alors il faut se dépêcher pour en visiter un max...
Mais ma cousine n'est pas exactement du même avis... alors que je cherche le meilleur itinéraire pour croiser le maximum de choses intéressantes, dans sa tête deux mots s'affichent en lettres clignotantes...
Covent+Garden...
Oui, la journée avait bien commencé... elle s'était plutôt bien poursuivie... du moins jusqu'à qu'en milieu d'après midi, la cousine ne prenne la main au Monopoly et laisse libre cours à ses pulsions de meuf dans une grande ville inexplorée...
Passe encore la visite de la place des artistes de rue... mais remonter l'artère principale du quartier en s'arrêtant à chaque boutique de fringues, comme dans la rue Alsace-Lorraine... c'est juste pas possible... donnez moi une cooooorde !!!
Je note… ne jamais se promener dans une grande ville avec une cousine fashion… tôt ou tard, la visite tourne irrémédiablement au lèche-vitrines...
Dans la vitrine d'un magasin de vêtements de sport, un maillot de rugby blanc et rouge bien en vue attire mon attention... en grand, sur le devant, juste en dessus des abdos, le nom du sponsor, une banque anglaise... un peu plus haut, en correspondance du pectoraux gauche je dirais, le dessin d'une aile, avec l'intitulé « Newcastle Falcons ». Le maillot porte le numéro 10, accompagné du nom d'un joueur que je connais tout juste pour l'avoir entendu mentionner dans une conversation captée par hasard entre Jérém et le prof de sport... au fils de cette conversation, j'avais cru comprendre que Jérém vouait une réelle admiration pour ce jeune joueur, étoile montante du rugby anglais...
Soudainement, une idée folle me traverse l'esprit...
« Eh, Elodie... tu crois pas que Jérém serait grave sexy dans le maillot de Wilkinson ? ».
« Il y a de fortes chances... » elle répond en regardant l'objet d'un air interloqué.
Ma question est purement formelle... Jérém serait grave sexy dans un sac de pommes de terre de toute façon, alors avec le maillot de rugby « Wilkinson »…
« Qu'est ce que tu en penses, ça fait trop ? » je cherche à me décider… car le prix n'est pas anodin... surtout face à la question : vais-je oser le lui donner ?
« Evidemment que ça fait trop... » elle finit par répondre « mais tu vas quand même l'acheter... sinon tu vas le regretter... et tu vas me pomper l'air... ».
Le porte monnaie un peu plus léger, je repars avec un gros sac en plastique avec au fond un ti cado pour mon beau brun... j'espère juste qu'il ne va pas mal le prendre... j'espère juste que je vais oser le lui offrir... j'espère juste que je vais avoir l'occasion de le lui offrir...
Mon parcours de l'après midi prévoyait de passer par les cases Tour de Londres et Tower Bridge, tout en se poussant jusqu'à la City... hélas, le « Covent Garden Tour », avec ses interminables « sur place » devant une vitrine ou dans un magasin m'a fatigué plus qu'une longue marche au pas soutenu... je suis HS, Elodie aussi, alors nous rentrons à l'hôtel nous reposer...
On ressort en début de soirée, bien décidés pour une tournée des pubs londoniens traditionnels...
Nous enchaînons les apéros dans deux endroits différents, avant de rentrer dans un troisième établissement, plus grand que les précédents, plus animé, pour y manger un bout...
Lorsqu’on passe la porte d’entrée, les premières notes de « Don’t cry » résonnent sous le plafond en bois… dans un coin de la salle, quatre gros rockeurs barbus envoient du lourd…
« Cool… du Gun’s and Roses… » fait ma cousine, excitée.
Elle est depuis longtemps « amoureuse » du chanteur aux cheveux longs.
Nous nous posons au bout de l’une des quatre grandes tables qui occupent l’essentiel de la salle, côte à côte avec des inconnus dont le seul point commun semble se situer dans un degré l'alcoolémie que je définirais comme homogène, certain et avancé... l’ambiance est joyeuse, elle est à la fête, et bien à la fête…
Et pendant que les musiciens enchaînent avec « Walk this way », la cousine trouve le moyen de se taper la discute avec un petit groupe de jeunes assis juste en face de nous… elle baragouine avec son anglais moyen et moins d’une minute plus tard… elle a déjà réussi à les faire marrer… elle me fera toujours halluciner… il faut dire que si son anglais ne casse pas plus de briques que le mien, sa communication envers l’autochtone est grandement facilitée par son naturel expansif, sociable, par son ouverture d’esprit, ainsi que par son statut de jolie fille au sourire ravageur...
Les musiciens passent en mode pause… ils rechargent les batteries en vidant de grandes chopes... par dessus le brouhaha de la salle, j'entends ma cousine expliquer que nous sommes français et que nous sommes là pour le concert de Madonna du lendemain...
Et là, de façon complètement inattendue, un des mecs, celui que je trouve le plus mignon, commence a taper dans les mains comme pour amorcer une rythmique... sa jolie voix de garçon se lève, en entonnant des couplets en langue locale mais parfaitement familiers à mes oreilles...
« I made it through the wilderness... »...
Ses potes ont commencé à taper dans les mains à leurs tour, sur le même beat... un pote à lui reprend le couplet suivant... « Somehow I made it through »
Le troisième reprend à son tour « Didn't know how lost I was/Until I found you ».
Petit à petit, toute la table rentre dans le groove... une voix à l'autre bout de la table s'élève pour déclamer le refrain, comme une délivrance, bien que de façon prématurée par rapport au texte original : « Like a virgin... ooooh... »
C'est juste avant que la table toute entière ne reprenne en cœur : « Touched for the very first time... ».
La contagion se répand vite et elle finit par toucher les musiciens qui écourtent leur session recharge... une guitare d'abord, suivie de la batterie et d'un clavier... le chanteur reprend les couplets suivant au micro... « Like a virgin/When your heart beats/Next to mine... »...
Like a virgin chanté par la voix caverneuse du gros moustachu, ça vaut son pesant de cacahuètes… mais il y a une ambiance de dingue et tout le pub chante à l'unisson... et moi et Elodie avec eux, à tue tête... quelle ambiance de fou… et tout ça... grâce à la gouaille de ma cousine... je l'adore....
Les chansons rock s'enchaînent... les pauses « recharge à la chope de bière » aussi… il est presque deux heures du mat lorsque Elodie et moi nous nous levons pour partir… pourtant quelque chose nous retient, nous obligeant à nous rasseoir, après un échange de regards complices... les premières riffes de guitare d’une nouvelle chanson… s'il est une ballade rock que je considère comme un chef d'œuvre ultime, c'est bien celle là... nous restons jusqu'à la dernière note, jusqu'au dernier raclement de gorge du chanteur barbu... il n'y a qu'en écoutant jusqu'à la dernière seconde qu'on rend justice au chef d’œuvre qu’est « November Rain »…
Le lendemain, je me réveille tout guilleret. Nous y voilà, c'est le jour M. En attendant l’heure de nous rendre à l’Earls Court, nous optons pour une tour du coté de Little Venice... j'aurais également voulu visiter le British Museum, aller voir la Pierre de Rosette... mais Elodie ne semble pas tellement décidée...
On finit par flâner, sans but, à part celui de profiter sans stress des quelques heures restantes à notre disposition pour nous imprégner de la lumière de cette ville... oui, flâner et… mater… mater et commenter le bogoss, ce charmant gibier qui semble davantage de sortie aujourd’hui que la veille...
C'est génial ce genre d'exercice en compagnie de ma cousine... parce que nous avons quasiment les mêmes goûts et sensibilités en matière de bogoss (à part les cheveux longs, qu’elle affectionne et que, en ce qui me concerne, je considère comme complètement anti-sexy sur un mec)... parce que nous kiffons les mêmes modèles de mecs, les mêmes regards, les mêmes attitudes, les mêmes tenues... parce le regard de l'un capte et attire l'attention de l'autre sur un détail qui aurait pu lui échapper... parce que nous frémissons des mêmes envies, des mêmes fantasmes, parce que nous réagissons aux mêmes dosages de testostérone... parce que nous nous surprenons à mettre des mots inédits sur les ressentis de l’autre… parce que nous nous entraînons l’un l’autre dans un délire qui pourrait durer à l’infini, tant qu’il y a matière à mater…
Nous nous retrouvons ainsi assis sur un banc dans un parc à mioches, à se mettre au défi de deviner de quel jeune papa on ferait bien notre quatre heures … nous nous retrouvons à constater que 9 fois sur 10 c'est gagné...
Cette complicité avec Elodie est un véritable cadeau...
Oui, mater le bogoss est une activité ludique du plus haut amusement... du moins jusqu'à ce qu'un brun magnifique avec un t-shirt noir moulant à se damner, un short, une chaînette de mec et des lunettes de soleil ne me rappelle un autre brun, dans une autre ville... et l'angoisse pour sa blessure, pour les retrouvailles me happe à nouveau...
« Et si la blessure à l'épaule de Jérém était plus grave que prévu… si vraiment, comme dans mon rêve, il ne pouvait plus jouer au rugby ? » je lance à brûle pourpoint en mettant fin de ce fait à notre petit jeu.
« Arrête un peu de te tarauder l'esprit... Thibault t'a dit que le médecin était optimiste... et puis, si vraiment ça te prend autant la tête, envoie lui un sms et demande lui de ses nouvelles... il est peut-être en pétard, mais ça ne peut que lui faire plaisir que tu te soucies de sa blessure... ».
Elodie a évidemment raison, mais moi j'hésite… car moi je sais à quel point le Jérém est un animal particulier… avec des réactions peu prévisibles et peu communes, surtout vis-à-vis de moi...
Cependant je vais suivre son conseil, envoyer un sms...
Moi : Salut. Tu as des nouvelles de Jérém et de son épaule ?
Quelques minutes plus tard, l'enveloppe clignote sur l'écran de mon portable.
Thibault : T'as qu'à lui demander direct ;-)
Sacré Thibault... je ne m'attendais pas à ce genre de réponse de sa part... dois-je y lire un encouragement à prendre des nouvelles de Jérém, comme s'il essayait de me dire que ça pourrait lui faire plaisir ?
Je commence à écrire un message... j'efface, j'écris, j'efface à nouveau... je recommence au moins dix fois... jusqu'à ce que je sois sans batterie... le portable s'éteint en effaçant à tout jamais le chef d’ouvre « Salut, ça va ? » que je m'apprêtais à lui envoyer après tant d'essais... je regarde l'écran muet... comme un signe... un acte manqué...
Il est 16 heures... il est temps de repasser à l'hôtel se préparer, manger un bout... il ne faut pas trop traîner… nous avons des places dans la fosse et, à cet emplacement, le premier arrivé est le mieux servi...
Arrivé devant Earls Court, j’assiste pour la première fois à ce spectacle grandiose auquel je serai confronté de nombreuses fois au cours des années suivantes… à chaque fois que je me déplacerai pour aller retrouver ma star préférée pour l’une de ses tournées, au quatre coins de l'Europe... et même au delà…
Je reste bouche bée… tout ce peuple… tous venus pour elle… une véritable marée humaine se tient debout devant les grilles et attendant patiemment l'ouverture des portes... et, encore plus hallucinant… des tentes posées aux abords, témoignent du fait que certains sont sur place depuis plusieurs heures, voire quelques jours...
En nous baladant entre les stands de marchandising, nous rencontrons presque de suite des parisiens, des dijonnais, des bordelais, ainsi qu’un grand suisse venu lui aussi avec sa cousine… on discute, on boit un verre et on se raconte nos périples… le coup de notre course à pied pour échapper au méchant vendeur de shit les fait bien rire…
Je suis comme sur un nuage, entouré de fans, entouré de personnes pour qui aller à un concert de Madonna représente plus que d’aller retrouver une immense faiseuses de tubes… des fans pour qui Madonna n’est pas seulement la plus grande des stars, mais une copine virtuelle qui les a accompagnés à chaque moment important de leur vie…
Vers 18 heures, les portes de l’aréna s’ouvrent. On présente nos tickets… ooouuuffff… il est bien là… et il est validé…
Nous passons à la fouille. Les vigiles cherchent surtout des bouteilles dans les sacs. Je me fais palper par un bogoss bien foutu, brun, de grands biceps, sexy à mort... envie de lui avouer que je suis vraiment un élément très dangereux et qu'il devrait procéder à une fouille bien plus poussée, une fouille qui pourrait devenir réciproque...
La fouille passée, hélas, trop rapidement, nous parcourons un couloir qui débouche dans l'enceinte de l'aréna...
Et là… je sens les larmes monter... j’en ai le souffle coupé…. j’en perds mes mots… je me dis… j'y suis, enfin... me voilà dans la maison de la Reine de la pop… je lance un regard à Elodie qui est tout autant émue que moi…
Malgré le fait d'être arrivé assez tard par rapport à certains, nous arrivons à nous rapprocher pas mal de la scène… c’est grâce au culot d’Elodie, capable de déplacer des montagnes avec pour seul argument cette air-de-rien dont elle seule a le secret… oui, l’air-de-rien, nous entamons une lente dérive qui nous permet au final de nous faufiler gentiment entre le public déjà installé et d’atteindre une bien meilleure position qu’au départ…
Une fois convenablement installés, il ne reste plus qu’attendre l’arrivée de la Reine. Pas de première partie pour se distraire ou râler, juste une pression qui monte de plus en plus à chaque minute qui passe.
Le site se remplit peu à peu. Les places dans les gradins semblent se cocher comme dans une tombola géante... je me doute que dans les gradins on doit être mieux installés que dans la fosse... mais c’est dans la fosse qu’est le cœur du spectacle... c'est là qu'on a la chance de la voir du plus près... alors ça vaut bien un peu d’attente debout, coude à coude avec d’autres fans…
Dans les gradins, ça arrive encore et encore... c'est carrément impressionnant toute cette foule, ces nombreuses petites rivières humaines qui semblent se déverser dans un grand bassin...
« T'as vu ce mec ? » j'entends ma cousine chuchoter à mon oreille.
En suivant son regard, je vois un beau brun situé à notre gauche à moins de deux mètres...
« Mate un peu l'animal... » elle me taquine.
Et comment, que je le mate… la trentaine, musclé, le regard ténébreux et très très viril, un tatouage qui part du biceps gauche, qui disparaît sous la manchette et qui semble se prolonger jusqu’à ressortir du col de son t-shirt pour remonter jusqu’à son oreille… le t-shirt est plutôt ajusté à sa charmante plastique et le col en V dévoile un torse un peu poilu...
Ces poils me font un effet de dingue… dans ma tête, une impression s’affiche, criante « Mec !, Très mec, le type »… j’imagine de bonheur de caresser ce pelage brun à l’air si doux, le bonheur d’y plonger le nez, le bonheur d’y laisser traîner la langue… je ne sais pas pourquoi... ce mec me fait penser à un certain Jérém un plus tard dans la vie... Jérém-dans-10-ans, disons… le jour où sa virilité sera apaisée et, de ce fait, encore plus aveuglante… le jour où il aura arrêté de jouer au petit con qui teste son pouvoir de séduction à tout bout de rue… le jour ou il aura arrêté de se raser le torse…
Car il faut bien l’admettre… si un torse rasé est grave sexy sur un physique de petit con… un torse un peu poilu est carrément hallucinant chez un homme…
« Mais il est carrément canon ! » je lui confirme en m’arrachant à cette petite révélation sur les bonheurs de la pilosité masculine qui vient de me sauter aux yeux.
« Ce mec n'est pas pour toi, mon cousin, laisse faire les pros et admire... » et, ce disant, elle commence une nouvelle lente dérive, l’air-de-rien, en sa direction. Je me déplace avec elle, impatient d'assister à son exploit...
Elle a presque atteint sa cible, lorsqu'un évènement inattendu se produit... un autre mec, un peu plus petit que le premier et plutôt typé reubeu, s'approche du bel animal et vient se positionner juste devant lui... le bel animal fait glisser ses bras autour de sa taille et le serre contre lui... je peux me tromper, mais ces deux là, ils ont l'air d’être plus que des potes...
Elodie se tourne vers moi, le regard dépité, feignant d'être au bord des larmes.
« Ma pauvre cousine, ma pauvre cousine... » je me moque en grossissant le trait pour la faire rigoler « si tu veux croiser des hétéros, il faut pas venir à un concert de Madonna... ».
« Je suis dég... » elle se plaint de façon théâtrale « vraiment dég... ».
Je suis pété de rire... comme quoi, ma cousine se plante elle aussi, parfois... et, comme je ne tarderai pas à la découvrir en rentrant à Toulouse, il n'y avait pas qu'à ce sujet que ma cousine se plantait, à cette époque...
Nous attendons le début du concert de plus en plus impatiemment. Je n’arrive toujours pas à y croire, je suis au concert de Madonna... ce n’est qu’une question de minutes, elle va chanter devant nous tous.
Mais est-ce que je réalise vraiment qu’elle va être là ?
L’attente n’est pas pénible, au contraire elle permet de savourer ce temps qui précède le moment où elle sera enfin là… et à ne pas penser que ce moment sera forcement trop court et que la fin du spectacle arrivera trop vite…
Et, au fond, qu’importe l’attente lorsqu'en se retournant vers son passé, on peut faire défiler les 10 dernières années au rythme de ses chansons ? Chacun de ses tubes rimant avec un jour, une heure, un instant, un visage ou une image, une sensation ou une autre, une émotion, une impression heureuse ou pas, mais gravé dans ma tête et prête à ressurgir, inattendue, foudroyante, telle Madeleine proustienne, à chaque nouvelle écoute...
Elle a déjà presque une heure de retard : la faute aux retardataires qui cherchent encore leur place sur les gradins ?
La salle l’appelle en improvisant une « holà » qui part d’un bout de la salle, avec des milliers de bras qui se lèvent en même temps… le mouvement tourne, tourne jusqu’à atteindre l’autre bout de la salle, avant de recommencer…
Enfin l'obscurité tombe dans la salle. Il n’y a plus que la scène et ses avancées qui brillent sous les faisceaux lumineux.
La musique démarre et l’ovation monte en flèche jusqu’à presque la couvrir.
Les jeux de lumières s'enchaînent, une épaisse fumée envahit la scène… j'en ai la chair de poule... j'ai envie de crier, de sauter... la pression monte, la salle est en fibrillation...
Les sons électro se font ressentir de plus en plus puissants, ce qui a pour effet de faire hurler la foule déjà en délire… et moi avec…
Et là, au milieu des lumières et de la fumée, SA Majesté elle-même débarque en kilt style punk rock… elle avance lentement vers le public, elle avance en chantant les premiers couplets de « Drowned World », avec sa petite voix qui parait si fragile à coté de la puissance des arrangements et de l’émotion du public...
Je suis enfin en train de réaliser mon rêve... Madonna est là, à quelques mètres de moi... je suis tellement heureux, excité… je me sens tellement léger… pendant quelques secondes, j’ai l’impression de tomber dans les pommes... je suis dans un état second… comme en hypnose… presque en transe...
La mega Star inaccessible… cette fille qui a tout vécu, qui a connu le succès que l'on sait, une carrière qui dure depuis 20 ans… celle qui a plusieurs fois fait le tour de la planète… elle est là… avec à peine deux heures de retard, elle est là! Elle n’est plus sur un plateau télé ou dans un stade lointain, à des milliers de km et à des mondes entiers loin de moi... elle n'est plus dans un cd, un dvd, un mp3, une photo, un site Internet, un disque dur d’ordinateur… non, cette fois ci elle est bel et bien là, là où je peux la voir de mes propres yeux... l'entendre de mes propres oreilles...
Les cris et les acclamations des 17.000 de l'Earls Court ne cessent pas. Je ressens un trop plein d’émotions monter dans mon corps, c’est comme si le sang s’accélérait dans mes veines, faisant exploser en moi un désir irrésistible de vivre ce moment à fond; je saute sur place avec tous les autres, je chante à tue tête, pris dans ce délire partagé, un délire qui semble monter de façon exponentielle au fil des secondes...
J'écoute sa voix balancée avec la puissance délirante des décibels… je me sens comme embrassé par sa voix… cette voix qui est depuis toujours, la seule à posséder le pouvoir de me réconforter… aujourd’hui encore, sa voix me fait vibrer et me transporte ailleurs… elle me fait me sentir bien… elle parle à l’ado mal dans ma peau que j’ai été un jour et que je suis toujours un peu au plus profond de moi…

« Drowned World / Substitute for Love »

Superbe ballade, comme une caresse, accompagnant les moments de mélancolie de l’été de mes 15 ans... la chanson que j'ai écoutée en boucle le soir du premier jour du lycée, le jour où le bobrun est rentré dans ma vie, dans mon coeur… la chanson qui a un peu apaisé mon besoin de romantisme après le choc visuel de ce premier regard...

« Impressive Instant »

Déjà les beats d'« Impressive instant » résonnent puissants dans la salle... mon coup de cœur de l'album « Music », écouté en boucle pendant l'été 2000 en pensant à mon Jérém qui me manquait, en comptant les jours avant la rentrée des classes...
You're the one that I've been waiting for/Tu es celui que j'attendais
I'm in a trance/Je suis en transe
And the world is spinning/Et le monde tourne
I'm in a trance/Je suis en transe
Souvenir d’un Impressive Instant, d’un moment si marquant, peu après la rentrée de terminale…
L'eau chaude ruisselle sur ta peau... ton corps émerge d'un brouillard de vapeur, sublime féerie sensuelle... tu es de dos, face au jet de la douche... la première chose que je vois, la première chose qui capte mon attention, qui embrase mon désir, ce sont tes épaules... leur envergure, l'angle parfait qu'elles dessinent avec ton cou, leur musculature saillante...
Mon regard enchaîne les délices en se posant sur le V parfait qui se dessine, qui se sculpte entre tes aisselles et tes reins... c'est beau le dos bien bâti d'un beau mec... ça semble dire tant de choses au sujet de sa puissance physique… et de sa virilité...
Oui, le dos... presque aussi attirant que le torse...
Ce n'est qu'après avoir étanché la première soif pour ton dos que mon regard se laisse happer par tes fesses musclées... par tes cuisses puissantes... par tes jambes de sportif... bref, par l'ensemble harmonieux et terriblement sensuel de ta nudité...
Pendant que je te mange des yeux, tes mains parcourent ta peau, du haut du corps vers le bas, étalant le gel douche depuis tes beaux cheveux bruns jusqu'à ton sexe que je ne vois pas...
Putain, mec... comment je voudrais que tu te retournes et que je puisse voir enfin cette partie de ton anatomie sur laquelle je fantasme depuis plus de deux ans...
C'est la partie la plus intime de ton corps... et tu ne la montrera pas facilement à tes camarades, et surtout pas à celui qui aimerait la voir plus que les autres...
Tu es juste de dos... mais ton corps caressé par l'eau chaude, me rend dingue... la travail des muscles dans le mouvement de tes épaules et de ton dos, provoque en moi un émoustillement, une sensation de bonheur indescriptible... tous mes sens sont en émoi... je suis planté là et je suis hypnotisé, tétanisé par tant de beauté masculine... je voudrais tant être, moi aussi, si bien gaulé... attirer tous les regards... je voudrais tant être si populaire... avoir tant de potes, tant de charme... mais comment est-ce possible d'être aussi bien foutu ?
Ça me prend aux tripes... ça me brûle à l'intérieur... dur dur de l'admettre... de l'assumer... pourtant, c'est désormais si évident, si flagrant dans mon esprit... j'ai envie de toi, mec... j'ai envie de crier tellement j'ai envie de toi et tellement je sais que cette envie je la garderai à tout jamais, grandissante, ravageuse, frustrée... cette envie qui me consume...
Si tu savais le nombre de branlettes que je me suis tapées en pensant à toi... sans même encore t'avoir vu nu, de dos, comme aujourd'hui... alors, autant te dire qu'après ce moment, je n'ai pas fini de tacher mes draps en pensant à toi...
C'est con... tu m'attires plus que n'importe quel mec sur cette terre, pourtant j'ai toujours évité de me trouver aux douches au même temps que toi... peur que le regard échappe à mon contrôle... peur que tu t'aperçoives que je ne peux pas décoller les yeux de ta plastique de fou... peur que tu humes mon désir... peur que tu te moques de moi, peur que tu me mettes ta main dans la gueule...
Mais là, alors que j'ai fait comme d'hab exprès de traîner sur le terrain de sport pour que tu aies le temps de te doucher avant... alors que je pensais que t'étais déjà parti, je me retrouve devant cette image fantasmée, désirée, inattendue... aveuglante...
Je suis touché par surprise... comme un lapin pris dans les phares d'une voiture... je perds tous mes moyens... je suis planté là comme un con, le cœur à mille à l'heure, la respiration accélérée, la déglutition bruyante, le ventre en état de choc comme si je venais de ramasser un coup de poing puissant...
Je te regarde, rien de plus... je te regarde et je m'imprègne de ta nudité... je te regarde et je me sens vivant comme jamais auparavant... j'ai 'impression que pour la première fois de ma vie, je sens l'air passer dans mes poumons... j'ai l'impression que ma peau est devenue hypersensible, que tout, humidité, température, le moindre déplacement d'air provoque en moi des sensations de dingue... mes sens semblent découplés... des papillons, mais carrément des Monarques, remuent dans mon ventre... et ce putain de frissonnement entre mes fesses...
Putain, l'effet que tu me fais mec... je n'ai jamais « rien » vu ni personne de si beau de ma vie... ta nudité est à mes yeux aussi puissante que la beauté du monde tout entier... tu éveilles tant de choses en moi... devant tant de beauté et de bonheur, je me dis qu'il ne peut vraiment pas y avoir de mal à apprécier la vue d'un beau gosse... car It's human nature... donc... no regrets, no regrets... and I'm not sorry...
C'est ta beauté, mec, et tout ce qu'elle provoque en moi, que jour après jour m'aide à reconnaître, apprivoiser, assumer ma différence...
L'odeur d'eau chaude et de gel douche m'assomme comme une drogue puissante... je ne sais pas combien de temps je suis resté là à te mater sous la douche, comme si rien d'autre existait autour de nous... je ne sais pas si ça a duré une, dix ou 100 secondes... je sais en revanche que même si ça n'a duré qu'une seconde, ça a été une seconde si intense de désir, de révélation, un instant d'éternité volé au temps... souvenir à tout jamais gravé dans ma tête que cette première image de nudité de beau brun...
Tourne toi, mec... trop envie de voir ta queue... même si le fait de l'imaginer est très excitant... même si je crains qu'une fois que je l'aurai vue, une partie de la magie sera rompue... allez, mec, tourne toi... montre moi comment t'es monté... juste voir comment... le combien je m'en fiche pas mal... juste te connaître un peu plus...
Je l'ai souhaite de toutes mes forces...
Regarder l'eau couler dans ton dos, envie de poser mes lèvres sur toi comme l'eau ruisselante goutte qui glisse de la lisière de tes cheveux, embrasse tes oreilles, caresse ton cou, glisse sur tes épaules, descend, comme une fatalité, en suivant la ligne parfaitement sinueuse de ton dos... franchit la barrière de tes reins... et coule entre tes fesses...
Oui, Impressive instant... I’m in a trance…

Également disponible l'épisode spécial:
P'tit branleur sexy
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Les avis des lecteurs

Histoire Erotique
Ce souvenir du beau brun sous la douche qui remonte chez Nico est admirable, tellement sensuel et si bien raconté comme toujours. On a hâte qu'ils se retrouvent pour une contemplation réciproque et plus ...peut être dans le prochain épisode.
Yann

Histoire Erotique
On veut du cul, merde !



Texte coquin : 48.2 Si loin et si près de toi
Histoire sexe : Une rose rouge
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