54.6 Dans le noir, on voit parfois clair.

- Par l'auteur HDS Fab75du31 -
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Auteur homme.
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Récit libertin : 54.6 Dans le noir, on voit parfois clair. Histoire érotique Publiée sur HDS le 05-12-2017 dans la catégorie Entre-nous, les hommes
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54.6 Dans le noir, on voit parfois clair.
Toujours, le jeudi 02 août 2001, en milieu d’après-midi.

Mais alors que je me prépare à le sentir venir en moi, je perds soudainement le contact avec ses mains ; ses mains que je retrouve un instant plus tard sur le bas de mon dos ; elles se posent à plat sur mes reins ; ses doigts jouent avec mon débardeur, glissent dessous ; le contact est léger, pourtant (ou justement) suffisant à provoquer des étincelles explosives sous ma peau, des séismes dans ma tête.
Ses mains remontent lentement le long de mon dos, se faufilant entre ma peau et le tissu ; elles remontent jusqu’à mes aisselles, tentent de se glisser sous mon torse, intention que je seconde en relevant légèrement le cou et le haut de mon buste ; elles avancent encore, se faufilent sous mes pecs.
Et lorsque ses doigts atteignent mes tétons, les titillent avec insistance ; et qu’en même temps, son gland effleure mon entrejambe : c’est là que j’atteins le point de non-retour sensuel ; c’est là que je me sens perdre pied ; c’est là que je sens l’asile me tendre définitivement les bras.
Ses mains se retirent, rebroussent chemin ; lorsque ses doigts regagnent le point de départ, le bas de mon débardeur, ils amorcent un mouvement lent pour le remonter vers mes aisselles, pour dénuder mon dos ; mouvement que j’encourage en relevant à nouveau ma tête et le haut de mon torse.
Ses mains sont à présent plantées à plat sur le matelas, de part et d’autre de mon buste. Et voilà que la perception de cette position, son torse en suspension au-dessus de mon dos, la superposition de son corps tout entier au mien ; s’ajoutant à la sensation de sentir sa queue juste posée entre mes fesses, de sentir son souffle brûlant sur mon cou : voilà, l’espace de quelques secondes à peine, je me sens à lui comme jamais.
Dans ma tête, je ressens le plus intense ses bonheurs sensuels : celui de m’offrir à lui, de lui offrir mon corps pour son plaisir de mec. Un mec qui arrive à me faire cet effet rien qu’en m’effleurant, mérite de jouir jusqu’à ce que la queue lui en tombe.
Je suis dans tous mes états, mais à l’évidence, je suis promis à repousser les frontières de mon excitation, de mon bonheur. Bon sang, le bogoss veut ma peau.
Ses coudes se plient légèrement, augmentant la présence, la pression de son manche raide entre mes fesses ; son torse s’approche de mon dos, sa chaînette se pose entre mes omoplates ; puis, le bout de son nez commence à effleurer tout légèrement ma peau, se balade autour de mon oreille, descend le long de la ligne de mon cou, se promène à la lisière de mes cheveux en bas de ma nuque : là où, il le sait bien, je suis terriblement sensible. Chacun de ses mouvements est accompagné par le frottement léger, délicieux chatouillis, l’excitante caresse de sa chaînette sur ma peau : et là, je m’embrase carrément.
Son nez descend lentement le long de ma colonne vertébrale ; dans mon corps et dans ma tête, c’est la tempête, l’ouragan, le typhon ; le tsunami arrive lorsque le contact de ses lèvres s’unit à celui de son nez. Nouveau contact, nouvelle douceur, nouveaux plaisirs rythmés par l’excitante caresse sensuelle de cette chaînette de mec parcourant millimètre après millimètre ma colonne vertébrale, dédoublant les frissons, jouant les échos, les amplificateurs sensuels ; des frissons qui, tels des tremblements de terre, s’expriment régulièrement par des spasmes incontrôlables secouant mon corps tout entier.
Sa queue, désormais lourdement calée entre mes fesses, réchauffe, caresse, titille ma vallée de plaisir, embrase mon entrée de bonheur.
Le voyage de ses lèvres semble ralentir et devoir s’arrêter en bas de mon dos ; je me dis qu’il est arrivé au terminus de « Mes reins ». Il n’en est rien : ses lèvres reprennent le voyage en sens inverse ; et là, nouvelle surprise, explosion de bonheur, frisson inouï, lorsque je reconnais le contact à la fois chaud, frais et humide de sa langue glissant à son tour sur ma peau, dans un mouvement lent, douce et insupportable torture.
Oui, sa langue remonte le long de ma colonne vertébrale, revient se balader dans le bas de ma nuque ; chevronnée, elle s’attarde à cet endroit hypersensible chez moi ; elle y vient d’abord timidement, mais assez rapidement elle semble recouvrir une assurance grandissante ; très vite, elle manifeste des claires envie de découverte, de jeu ; très vite, elle jongle librement entre mes omoplates et le bas de ma nuque, se balade sur mon cou, remonte jusqu’à mon oreille droite, en bouscule le pavillon, s’y insinue dedans, avec ardeur.
Comment ne pas devenir dingue, alors que la position de son torse, toujours en suspension au-dessus de mon dos mais désormais à très faible « « altitude » fait que, par moments, ses pecs et ses tétons effleurent ma peau ?
Le contact de sa langue est de plus en plus lourd, intense, son souffle de plus chaud, de plus en plus haletant ; sa barbe frotte sur ma peau comme un papier délicieusement abrasif.
Je suis comme une torche se consumant de plaisir.
Sa langue semble vraiment apprécier le contact avec mon oreille : elle il s’y attarde, de plus en plus fougueuse ; et ce, jusqu’à ce que, emporté par l’action, le bogoss ne se contente plus de lécher, pénétrer, mouiller cette « pauvre » oreille trempée, chauffée et rougie d’excitation… non, il lui faut carrément la mordiller ! Jérém, mon Jérém, s’abandonne ainsi à cette « caresse » à la fois sensuelle et animale.
Lentement, son torse vient en contact avec mon dos ; je sens tout son poids et sa musculature atterrir en douceur sur moi ; le contact avec sa peau se précise, se fait incandescent ; alors que l’effleurement de ses mains, se baladant légères entre mes épaules et mes cheveux, devient délirant.
Je me dis que je suis mort et que je me retrouve au Paradis, ou bien sur l’Olympe, en compagnie d’un dieu dont il n’est pas fait mention dans aucune mythologie, le Dieu du Pieu.
J’ai l’impression d’être happé par une sorte de fluide très masculin, quelque chose d’insaisissable, pourtant si vibrant ; puissant, animal et très doux à la fois.
Je me laisse aller, je perds définitivement pied, submergé, comme étourdi par ce bonheur sensuel insoutenable.
J’adore les préliminaires, surtout CES préliminaires, des préliminaires venant de lui, initiés de son propre chef, et portés par cet emballement : je suis chaud, je suis en feu ; plus les secondes passent, plus je me sens comme un compteur Geiger affolé à côté d’un bloc d’uranium, chacune de mes fibres crie l’envie, le besoin viscéral de s’accoupler avec ce jeune étalon venu pour ça.
J’ai faim de sa présence en moi.
Puis, à un moment, sans préavis, tout ce bonheur cesse d’un coup ; le bogoss se relève, sa queue raide, chaude, lourde glisse entre mes fesses : je ressens un bonheur indescriptible en me disant qu’il va enfin prendre ce qu’il est venu chercher, ce qui lui appartient.
Mais là encore, rien ne se passe comme prévu ; enfin, si, comme lui il l’a prévu, son objectif étant clairement d’avoir raison de ma santé mentale : c’est une sensation qui devient vite certitude lorsque sa main vient coller son boxer contre mon visage, le presser contre mon nez, contre ma bouche ; dès le premier contact, je suis envahi par ces aromes, je suis assommé par ce tissu qui sent bon le mec, le jeune mâle.
Sa queue se cale à nouveau entre mes fesses, sa main maintient le tissu doux contre mon visage pendant quelques secondes ; le temps de me rendre compte que le bouquet d’odeurs de mec auquel je suis confronté ressemblerait à celui dégagé par un boxer porté pendant deux jours. J’adore. Au point que, lorsqu’il le laisse enfin tomber devant mon visage, déjà en manque de toutes ces bonnes odeurs de petit mec, je le saisis et je le porte à nouveau devant mon nez, je me shoote aux bonnes odeurs viriles.
Ma vue s’habituant à la pénombre, j’arrive à deviner la couleur du boxer ; j’en suis maintenant certain, c’est le même boxer qu’il portait la veille, ce boxer rouge feu qui m’a fait tant d’effet : je le reconnais surtout grâce à l’élastique blanc et au relief assez prononcé de ses finitions, ces finitions que j’ai senties sous mes doigts en fouillant longuement dans ce boxer lors de mon torse à torse avec mon bobrun 24 heures plus tôt.
Pendant que je me délecte de ce délice olfactif, sa langue a recommencé à parcourir ma colonne vertébrale de haut en bas ; elle descend lentement, elle descend de plus en plus.
Elle arrive à nouveau en correspondance de l’arrêt « Mes reins », le terminus ; mais ce coup-ci, comme si le « rail » avait été rallongé depuis la dernière visite, elle ne s’arrête pas pour autant, elle continue à descendre ; elle descend tellement que son propriétaire est obligé de reculer le bassin pour lui permettre d’aller encore plus loin, ce qui a pour fâcheuse conséquence d’interrompre le contact entre sa queue raide et mon entrejambe.
Je tremble, je frissonne. Sa langue arrive à l’entrée de la vallée étroite de « Ma raie » ; là non plus, elle ne s’arrête pas. Au contraire, des mains déterminées empoignent mes fesses, les écartent pour dégager le passage, pour qu’elle puisse continuer sur sa lancée et aller encore plus loin.
Rien ne semble pouvoir arrêter cette langue infatigable, insatiable ; elle glisse légère entre mes fesses, survole mon entrée intime ; contact délicieux, accompagné par d’autres bonheurs, son souffle chaud, et cette barbe qui frotte, râpe, excite ; j’ai envie de crier tellement c’est bon.
Petit à petit, sa langue s’enhardit, elle mouille, elle s’insinue ; ses mains écartent de plus en plus mes fesses, les empoignent de plus en plus fermement ; son visage s’y enfonce de plus en plus avidement, fébrilement, son excitation semble s’emballer.
Sa langue pilonne mon entrée de bonheur, tape avec puissance ; elle frotte, lubrifie, prépare certainement aux assauts futurs ; mais elle se fait plaisir avant tout ; de plus en plus vorace, elle me donne du bonheur, un bonheur intense ; par moments, les doigts viennent jouer les remplaçants, me pénètrent de plus en plus facilement, de plus en plus profondément ; puis, son visage revient s’enfoncer entre mes fesses ; sa barbe, son souffle, son excitation brûlante, sa langue me chauffent à des niveaux dangereux pour ma santé mentale ; mon rythme cardiaque jouant désormais sur une cadence de jive.
Jamais il ne m’a pas fait ça ; même pas dans le vestiaire après la finale victorieuse ; sa langue s’était certes aventurée entre mes fesses, mais elle ne s’y était pas attardée si longuement, et surtout pas avec cette fougue. Putain de kif !
Le bogoss me chauffe, il se chauffe, je le sens de plus en plus à fond dans son trip. Il se fait plaisir, mais il sait aussi qu’il me fait plaisir. Il doit le ressentir, il doit le voir : il doit bien se rendre compte à quel point je tremble, je gémis.
Car je frémis, je jouis et je réjouis entre mes fesses, j’ai envie de pleurer tant c’est bon. J’ai envie que cela ne cesse jamais, jamais.
Pourtant, à un moment tout cela s’arrête d’un coup ; le bogoss relève son buste ; une fois de plus je perds le contact avec sa langue, alors qu’une insupportable sensation d’abandon s’empare illico de mon entrejambe.
Les secondes s’enchaînent, je me languis de savoir de quoi le bogoss a envie maintenant ; de quelle façon il va chercher son plaisir ; de quelle façon il va m’offrir un plaisir qui s’annonce géant.
Ses mains chaudes et puissantes reviennent empoigner mes fesses, les écarter ; et cette fois-ci c’est bien sa queue qui s’y glisse dedans, qui caresse, titille, fait languir ma rondelle.
Et lorsque son gland vise, il vise juste ; et lorsque son manche glisse en moi, il glisse tout seul, le passage bien préparé par tant de sollicitations.
Mon bobrun m’enfile, m’empale avec sa queue dure comme du béton armé ; sa course lente s’arrête lorsque ses couilles se calent contre mes fesses ; la position de nos corps faisant que leur poids et leur chaleur se transmettent également à mes propres couilles ; et son gland s’installe au plus profond de moi.
Je me sens envahi, dominé par sa queue, j’en tremble, j’en frissonne. Quel intense bonheur de m’offrir à lui, à ses envies de mâle si clairement exprimées, et accompagnées par tant de sensualité.
Je sens tout le poids de son corps s’abandonner complètement sur le mien ; je sens son déo se mélanger à ses petites odeurs de mec et venir défoncer mes narines, sans pitié.
M’envahissant désormais au plus profond de moi, ses mains prennent pourtant appui sur mes épaules, comme pour permettre à son bassin de se coller un peu plus encore à mes fesses, à son gland d’aller encore plus en loin en moi, comme pour me faire sentir un peu plus sa présence, sa puissance virile.
Ce n’est pas sa voix, ce ne sont pas ses mots, mais bien sa simple attitude qui semble lâcher : « Tu la sens bien, là, hein ? ».
Sentir la chaleur et la douceur de sa peau, la puissance de ses muscles, sa puissance de mec calée bien au fond de moi, la fermeté de ses mains qui m’agrippent ; sentir ses lèvres douces, sa langue humide, sa barbe abrasive, son souffle brûlant sur ma peau, ses dents avides de sensations revenir titiller mon oreille ; sentir son excitation, matérialisée par sa respiration de plus en plus haletante, par ses gestes de plus en plus précipités, intenses, affolés : c’est un intense plaisir sexuel que je ressens avant même qu’il ait commencé à me pilonner.
Son bassin recule lentement, je m’attends à qu’il commence enfin à me pilonner sans ménagement ; mais le bogoss s’arrête tout juste avant de quitter mon entrejambe ; son gland sort à moitié, rentre, caresse, excite, me fait languir, vibrer, frissonner ; puis, il s’enfonce à nouveau en moi, sa queue glisse tout aussi lentement, jusqu’à la garde ; elle s’arrête à nouveau, un court instant ; puis, elle recommence, elle coulisse plusieurs fois sur toute sa longueur, lentement, très lentement : je suis fou.
Puis, petit à petit, ses coups de reins s’accélèrent. Faute de pouvoir le mater, j’imagine sa plastique parfaite en train de rechercher son plaisir ; j’y arrive très bien au travers du contact de ses mains qui m’agrippent puissamment, au travers de ses coups de reins qui me secouent, pourtant sans violence.
Le bogoss est complètement allongé sur moi ; son torse, ses cuisses, son bassin, ses jambes épousent et dominent les miens ; ses mains obligent mes bras à partir vers le haut, attrapent mes poignets, les maintiennent, les enserrent ; ses jambes s’enroulent autour des miennes comme des claies desquelles je n’ai aucun pouvoir de me libérer ; ses dents mordillent mes oreilles, la peau du cou, des épaules.
Il y va même un peu fort. Je suis presque certain que tant d’« acharnement » va laisser des marques, mais tant pis. C’est si puissant, si animal, son souffle, sa salive, son rut, son plaisir ; de sentir qu’il est excité par mon envie, pas mon plaisir ; de sentir que sa présence de mâle entraîne et décuple ces envies, ces plaisirs.
J’adore me sentir dominé de cette façon, entravé, me sentir complètement à sa merci, sentir que je n’ai pas d’autres choix que d’assouvir ses besoins de mâle dominant ; j’adore sentir la force de ses muscles, me sentir si petite chose fragile entre ses grosses pattes toute puissantes.
Je trouve très excitant de penser que sa puissance physique dépasse la mienne, qu’il pourrait faire de moi ce qu’il veut, que je le veuille ou pas. Mais je le veux.
Bien sûr, je sais qu’il arrêterait si vraiment je lui demandais, mais je ne lui demanderai pas ; car ce qu’il est en train de me faire est délirant. Jamais je n’ai ressenti autant de plaisir, le mien, le sien, mélangés. Ça dépasse l’entendement.
Ses mains se déplacent le long de mes bras, puis remontent vers mes épaules ; l’une d’entre-elles saisit mon cou, elle s’y frotte avec des caresses très lourdes, très excitantes.
Je suis dans un tel état d’ivresse que j’en perds la notion du temps, de mes gestes ; dans un instinct nerveux généré par le trop plein sensuel, j’enfonce mes doigts dans ses cuisses musclées ; et ce contact avec ses muscles me fait ressentir encore plus sa puissance.
Le plaisir appelle le plaisir ; fou d’excitation, j’attrape ce boxer odorant que j’avais presque oublié, débordé par tant de sensations hallucinantes ; j’enfonce mon nez dedans, j’aspire comme un fou pour tenter d’en extraire tous les arômes mâles. Et ça multiplie encore mon plaisir, de façon exponentielle.
Puis, ses bras glissent le long de mes flancs ; ses mains font à nouveau du forcing pour passer sous mes épaules ; complètement en osmose avec mon bobrun, j’écarte un peu mes bras et je relève mes épaules pour lui faciliter la tache. Je ne sais pas exactement ce qu’il veut, mais je veux bien le lui offrir. Surtout si, comme je le soupçonne, ça concerne à nouveau mes tétons.
Je me trompe ; ses avant-bras se replient autour de mes épaules, je me retrouve ainsi un peu plus entravé par la puissance du bogoss, ce dernier se servant de cette nouvelle emprise physique pour donner un nouvel élan à ses coups de reins.
Sa bouche revient sans cesse mordiller mes oreilles, poser son souffle chaud sur ma nuque, sur mon cou. C’est dément. J’ai le cœur qui tape à tout rompre, je sens ses battements dans ma tête, comme si elle voulait exploser. J’ai envie de crier mon plaisir total, extrême, j’ai envie de crier que je suis fait pour ça, pour me faire baiser par ce mec qui me baise divinement bien !!!
« Qu’est-ce que c’est bon, Jérém ! Tu me rends dingue ! Putain, Jérém ! » je lui balance dans un cri venant du plus profond de moi.
Et là, de la même façon qu’il l’avait fait une fois chez lui, trouvant que je mettais un peu trop de décibel dans l’expression de mon enthousiasme, le bogoss me bâillonne très vite et très fermement la bouche avec sa main puissante ; pendant que ses coups de reins me défoncent de plus en plus sauvagement.
Lorsque ses bras lâchent leur prise, le bogoss se relève, son torse se décolle de mon dos, sa queue quitte mon entrejambe : le manque est immédiat, violent, insupportable ; d’un geste puissant, directif, rapide, ses mains attrapent mes hanches ; le mâle m’attire à lui, m’invite, m’oblige à me mettre à quatre pattes.
Très vite, il revient en moi ; putain de petit mâle chaud du bulbe comme dirait mon pote Julien, très à propos.
Il se remet à me pilonner, ses couilles frappent lourdement les miennes ; ses doigts se faufilent dans l’encolure de mon débardeur pour atteindre enfin mes tétons, les pincer avec adresse, en retrouvant très vite le toucher magique de la veille.
Séquence suivante : une main est toujours en train de jouer avec mes tétons, alors que je ressens la chaleur, le poids et la puissance de son autre main posée autour de mon flanc. Elle y reste un court moment, puis, elle glisse vers l’axe de mon dos, elle se balade le long de ma colonne vertébrale, très lourdement, très lentement. Elle remonte jusqu’à mon épaule, elle la saisit, l’enserre tout autant qu’elle la caresse ; en même temps, le bogoss se sert de ce nouvel appui pour déchaîner encore davantage sa puissance sexuelle.
Puis, sans transition, le bogoss sort de moi ; il bifle lourdement l’intérieur ma raie, il tape de façon répétée sur ma rondelle affamée. Lorsqu’il recommence à me tringler c’est d’abord en mode plutôt doux, puis en mode animal, dominant ; régulièrement, il s’arrête bien au fond de moi : des instants qui me paraissent à la fois dérisoires et infinis, des moments où le temps semble suspendu entre l’envie qu’il reste là, bien au fond de moi, et celle, opposée, qu’il reprenne à me secouer comme il sait si bien le faire ; en attendant, je fremis, je jouis dans chaque fibre de mon corps, dans chaque neurone de mon cerveau.
A nouveau la peau chaude de son torse enveloppe mon dos, bonheur intense ; son bassin claque très fort contre mes fesses, c’est le mâle Jérém dans toute sa splendeur. Je le sens excité comme un fou. Je suis excité comme un fou. Non, ce n’est pas possible de prendre autant de plaisir.
A nouveau, je perds le contact avec sa queue ; mais cette fois-ci, c’est plutôt par accident, à cause d’un élan trop fougueux de ses coups de reins.
Instantanément, le bogoss saisit mes hanches, il imprime un mouvement précis et déterminé ; un instant plus tard, je me retrouve allongé sur le matelas. Son corps est à nouveau en suspension au-dessus du mien moi, les mains à nouveau plantées dans le matelas de chaque côté de mon buste ; est-ce que c’est dans cette position qu’il veut achever son kif en se vidant en moi ?
Et lorsqu’il recommence à me pilonner, pendant qu’il recommence également à mordiller mes oreilles, la peau du cou, comme fiévreux, quelque chose se produit assez vite : oui, très vite, son bassin se positionne de façon à trouver celui que je définirais comme l’angle de pénétration parfait, ses va-et-vient trouvent celles que je définirais comme le cadence, la profondeur, l’amplitude parfaites.
Sa saillie vient tout simplement d’aligner tous les paramètres idéaux pour m’offrir le plaisir rêvé.
« Ah, oui, comme ça, oui, comme ça, oui, oui, oui !!! » je ne peux m’empêcher de lui notifier, tout en restant discret sur le décibel.
Le bogoss continue à me pilonner ainsi, de cette façon qui me rend dingue. J’adore cette complicité entre nous ; cette osmose des corps, et, depuis peu, cette osmose des envies, cette nouvelle façon de prendre son pied tout en s’intéressant au mien. Son plaisir est mon plaisir, depuis toujours ; est-ce que mon plaisir serait également en train de devenir le sien ?
Nouveau changement de rythme, le bogoss se cale bien au fond de moi ; puis, il entreprend à envoyer de petits coups de reins tout doux, tout doux ; il respire fort, très fort ; j’ai l’impression qu’il en tremble, l’impression qu’il se retient de gémir, et de jouir. Le bogoss me dose et il dose la montée de sa jouissance de mec ; il semble avoir définitivement apprivoisé son plaisir, tout en étant à son tour apprivoisé par son propre plaisir.
Puis, soudainement, le bogoss quitte à nouveau mon entrejambe. Sans transition, ses mains m’attrapent à nouveau, m’attirent vers l’arrière ; je me laisse faire, impatient de connaître ses intentions ; à nouveau, je me retrouve à quatre pattes, les genoux sur le bord du matelas. Mon bel étalon est descendu du lit ; je sens sa présence, débout, juste derrière moi, face à mes fesses dont il dispose à sa guise.
Lorsqu’il revient en moi, je ressens dans ses gestes précipités l’urgence de sa jouissance de mec. Je sais qu’il ne va pas tarder à jouir.
Il recommence à me limer très vite, très fort ; son avant-bras glisse sous mon ventre, m’attire contre son corps, plaque mes fesses contre son bassin, écartant ainsi toute possibilité de « déraillement » accidentel.
Le bogoss est de plus en plus tactile : jamais je n’ai autant senti sa virilité qu’au contact de ces mains qui se baladent à la fois lourdement, lentement, doucement, sur tout mon corps.
Sa droite, chaude et puissante, se pose à plat sur me abdos ; la gauche empoigne ma nuque, lentement, fermement ; son pouce se balade lourdement le long de mon cou, s’enfonce, il excite, il caresse.
Tout cela se passe dans le « noir », en silence : je n’ai que le ressenti de ses gestes pour me parler de la présence virile mon bobrun.
Pourtant, dans ce « noir », dans ce silence, ses attitudes sont telles que jamais je ne me suis senti autant à lui. Car, définitivement, je n’ai jamais senti autant sa virilité, jamais autant que dans ce mélange de puissance et de douceur.
J’ai sacrement aimé, à d’autres occasions, entendre ses mots crus qui participaient de façon si puissante à me faire sentir à lui, soumis à son plaisir, objet de son plaisir.
C’est ce genre de situation qui me venait à l’esprit lorsque, depuis la veille, j’essayais d’imaginer le déroulement de son kif; un kif que j’imaginais chaud comme la braise, mais dans lequel j’avais eu peur de me sentir (trop) soumis à lui, une fois de plus.
Mais là, mon bobrun me déroute. J'aimerais être dans sa tête, faute de pouvoir entendre son ressenti, comprendre ses intentions par ses propres mots ; mais je sais que je dois me contenter d’essayer d’interpréter ses gestes, ses actes.
Dans ce kif, j’adore son silence, si loquace ; ses gestes, si expressifs ; ses attitudes, si parlantes ; l’absence de mots crus, ou de virulence, désormais inutiles pour exprimer une virilité qui se dégage maintenant dans le calme, le partage, la complicité des corps, des envies, des plaisirs ; tout un ensemble de sensations qui me font sentir qu’il est autant à moi que je suis à lui.
Faut-il lire, dans cette attitude qui se révèle en lui, une preuve que son plaisir avec moi est enfin assumé, ou en passe de l’être ?
Mais alors que je me perds dans la beauté de cette question, le jeune mâle fougueux agît.
L’une de ses mains s’attaque à mes tétons, l’autre empoigne mes couilles et ma queue. J’adore cette prise ferme de mec. Une prise qui a quelque chose de brutal, mais que je ne ressens pas comme violente. Preuve en est qu’un instant plus tard, il recentre ses doigts uniquement autour de ma queue et il commence à la branler. Je suis feu, son geste est pure essence. Il joue avec le risque très fort de ma jouissance toute proche.
La sienne non plus, n’est pas loin ; je connais suffisamment mon bel étalon pour ressentir la vibration de son orgasme qui approche, le grondement de la tempête des sens qui va le secouer. Oui, il va bientôt jouir.
Quelques derniers coups de reins et je sens que ça vient ; j’essaie de me retenir pour ne pas venir avant lui, j’ai envie qu’on décolle en même temps, j’ai envie de sentir nos cris de plaisir se mélanger.
Puis, sa main chaude quitte ma queue et se pose à nouveau à plat sous mon ventre ; ses coups de reins cessent d’un coup, il s’arrête net, bien au fond de moi ; son autre main s’agrippe, prend appui sur mon épaule pour se maintenir ainsi, le plus loin possible en moi ; sa queue me remplit, me domine, me fait un bien fou ; elle reprend ses va-et-vient, et ce sont des décharges électriques qui se dégagent au fil de ses frottements en moi.
Sa main se pose sur mes tétons, les titille, l’autre caresse mon dos. Il a carrément décidé de me faire jouir rien qu’en me baisant.
« Jérém, tu vas me faire jouir ! » je lui balance, me sentant perdre pied, me sentant perdre le contrôle le mon plaisir.
« Vas-y, jouis ! » je l’entends me lancer, la voix étranglée par l’excitation, tout en posant sa main sur ma queue et en recommençant à la branler.
J’essaie toujours de me retenir, mais je suis au bout de mes ressources : comme le frottement d’une allumette, une « allumette » de bien bonne taille, sa queue me met le feu de l’intérieur ; et les va-et-vient de sa main sur ma queue ont définitivement raison de ma capacité à maitriser mon corps.
Je me sens partir, mon ventre s’embrase ; je gicle sur ma couette, secoué par des spasmes violents, ma jouissance décuplée par les va-et-vient de sa queue en moi, les contractions de ma rondelle autour de son manche ajoutant du plaisir au plaisir, me renvoyant de petites décharges faisant écho à mon orgasme géant.
C’est à cet instant que je sens le bogoss perdre pied à son tour ; je sens ses muscles se contracter, son corps se raidir, sa main libre se poser à plat sur mon ventre, exercer une pression intense pour me maintenir bien collé contre lui, pour s’enfoncer le plus loin possible, comme pour déposer sa semence au plus profond de moi.
Alors que je finis de jouir sur ma couette, le rugissement puissant de son orgasme fait vibrer mes oreilles, mon corps, mes entrailles ; ainsi, sa jouissance se mélange à la mienne.
Ses râles de mec viennent de s’éteindre, la tempête de son orgasme vient tout juste de se dissiper.
S’il a pris autant son pied que je l’ai pris, ça doit encore crépiter partout dans sa tête, il doit ressentir comme des petites décharges semblables ces éclairs au loin qui annoncent la fin d’un orage d’été. Et ces touts petits coups de reins qu’il continue d’envoyer au fond de moi ressemblent à la phase de décélération d’un avion en phase d’atterrissage ; ou bien, à une sorte de remous inconscient provoqué par son cerveau encore vrillé par le plaisir intense qui vient de le secouer.
Il respire bruyamment. Je suis toujours à quatre pattes sur le lit, envahi par sa queue, comme brûlé de l’intérieur par sa semence de petit mec, fécondé par sa puissance virile.
J’aimerais tellement qu’il reste là, en moi, pendant un moment ; je suis si bien quand il est en moi ; je me sens à lui, je me sens avec lui. J’ai envie de sentir sa queue se calmer, se mettre au repos, tout en étant encore en moi.
Mais je sais que ce n’est pas possible ; je sais que, lorsqu’il décide de sortir de moi, je n’ai pas mon mot à dire ; je sais que, lorsqu’il reprendra son boxer, lorsqu’il enfilera son pantalon et bouclera sa ceinture, bruits de cuir et de métal, ce sera pour les faire glisser le long de ses jambes, sur ses cuisses, pour remballer le précieux matos ; gestes de mec, indiciblement touchants, qui me procureront une émotion intense et complexe ; à la fois l’émoustillement de repenser au fait qu’il vient de jouir en moi, ainsi que la tristesse de savoir qu’il se prépare à partir.
Oui, le bogoss va bientôt se tirer. Je ne saurai même pas comment il était habillé aujourd’hui ; je ne reverrai pas non plus aujourd’hui son putain de nouveau tatouage qui me fait craquer ; sans un mot, il enfilera ses baskets ; sans un mot, il rouvrira, puis refermera la porte de la chambre ; il redescendra les escaliers. Voilà son kif : il vient, il me baise, il me remplit, et il repart.
La porte en bas va claquer derrière lui ; je serai toujours allongé sur le lit, rempli de son jus chaud, ma peau encore brulée par la chaleur de ses mains, la puissance de ses prises, le contact avec son corps ; mon ti trou vibrant de l’écho du plaisir apporte par ses assauts.
Vraiment, je me sens retourné comme une crêpe ; c’est toujours bon avec Jérém, mais ce coup-ci, putain, il s’est vraiment surpassé.
Je me sens comme si un rouleau compresseur m’était passé dessus, je suis épuisé. Aujourd’hui, le bobrun n’y a pas été de main morte… enfin… de queue… ; je me sens écrase, endolori : mais tellement, tellement, tellement, comme le dirait mon pote Julien, tellement « bien baisé ».
Oui, lorsque Jérém décide de se retirer de moi, je n’ai pas mon mot à dire ; sauf qu’aujourd’hui, en dépit du scenario post-coïtal que j’avais imaginé, le bobrun ne semble pas pressé de quitter mon petit cul.
Oui, je suis toujours à quatre pattes sur le lit, envahi par sa queue, et le bogoss, épuisé, s’abandonne sur moi de tout son poids ; je savoure chaque seconde qu’il reste en moi, tout en me disant que lorsqu’il se retirera, ce sera, comme toujours, une petite mais intense déchirure.
Lorsque le bogoss relève son buste, je m’attends à qu’il se retire de moi rapidement ; mais cet après-midi, je vais de surprise en surprise : les ondulations de son bassin semblent vouloir jouer les prolongations ; et ses petits coups de reins ressemblent de plus en plus à une envie de faire durer ce contact plutôt que le début d’une nouvelle quête de plaisir sexuel. Sa main revient se poser sur mon cou, sur ma nuque, elle empoigne, domine, caresse ; l’autre main se pose sur mes reins, elle saisit, chauffe, masse ; les deux s’agrippent à mes épaules, parcourent mon dos, atterrissent sur mes fesses : elles palpent, écartent, caressent, contemplent.
Je nage en plein bonheur.
Puis, sa main se pose à plat au milieu de mes reins ; elle exerce une pression légère mais déterminée. Le message est limpide pour moi ; je me laisse glisser vers l’avant, le bogoss suit le mouvement ; je me retrouve allongé sur le ventre, Jérém complètement abandonné sur moi, épuisé, supportant tout le poids de sa musculature, écoutant la vibration de sa respiration toujours profonde, haletante, reniflant la moiteur de sa peau, chaude de transpiration.
Le bogoss est épuisé, certes, mais je sais aussi qu’il sait à quel point j’aime qu’il reste en moi après avoir joui ; alors, j’aime à penser qu’il reste aussi pour me faire plaisir ; j’aime à penser que, définitivement, il a appris à aimer me faire plaisir ; comme quoi, il suffisait de demander son attention, sa considération. Si seulement j’avais osé l’ouvrir plus tôt face à mon bobrun : peut-être qu’une toute autre histoire se serait écrite et déroulée. Je reste pourtant persuadé, avec le recul, que les choses n’arrivent que lorsqu’elles nous sommes prêts à les accueillir.
Quelques instants plus tard, sa main collée à mes abdos maintient mon corps contre le sien pour nous faire pivoter sur le flanc, ensemble ; au passage, il se retire de moi. Dans la pénombre, le bogoss m’attire à lui et m’enserre dans ses bras. Son visage s’enfonce dans creux de mon épaule ; ses lèvres se posent sur ma peau.
Je ne sais pas si ce léger frémissement de sa bouche que je perçois pendant un petit instant dans le creux de mon épaule peut s’appeler un « bisou » ou si c’est juste « un accident », un geste involontaire, un hasard de la position respective de nos corps. Peut-être bien que j’ai juste rêvé.
Quoi qu’il en soit, je suis bien. Bien comme jamais je ne l’ai été. Retenu par ses pattes chaudes, enserré dans ses bras puissants, repu à la fois d’amour physique et de la douceur de ce partage des plaisirs qu’il n’a cessé de me monter tout au long de son kif ; apaisé par l’odeur familier de mon mâle brun, rassuré par sa simple présence ; lui aussi repu d’amour, apaisé, sa queue calée entre mes fesses se mettant lentement au repos, sa respiration enfin calme, son souffle chaud et intense sur mon cou ; j’ai tout juste le temps de me dire que tous les jours de ma vie je voudrais m’endormir (et me réveiller) dans ses bras ; et voilà que, bercé par ce bonheur inattendu, intense, bouleversant, que je perds pied, je m’assoupis.
Mais pas longtemps ; lorsque je reviens à moi, c’est à cause des mouvements du bogoss pour se dégager de cette accolade. Ce coup-ci, il est vraiment en train de se rhabiller dans la pénombre ; il a même déjà récupéré son boxer.
Réveillé en sursaut, je me retourne pour le regarder se ressaper. C’est à la fois beau et triste de regarder un beau mec se rhabiller après l’amour ; gestes simples, intimes, infiniment touchants, en dépit du fait qu’ils annoncent son départ imminent.
L’image se pose ainsi à nouveau sur le son. Le frottement du coton élastique le long de ses cuisses, le bruit de l’élastique claquant juste en dessous de ses abdos ; bruit de tissu et de métal, lorsque le short se superpose au boxer, deuxième rideau tiré sur le spectacle saisissant de sa virilité ; crissement du cuir, cliquetis du métal de la boucle, lorsque ses doigts règlent sa ceinture, le bogoss tenant son torse nu, bien ben V, bien droit ; caresse du coton noir sur sa peau mate et encore moite, sur ces tatouages de mec que je devine tout juste dans la pénombre.
Le bogoss s’apprête en silence ; il se chausse, se lève, se dirige désormais vers la porte de la chambre : fidèle à son kif, ne prévoyant à l’évidence aucun échange verbal. Et, pourtant, tant d’échanges sensuels, tant de tendresse, au milieu de cette décoiffante puissance animale.
Le kif étant à présent terminé, je m’autorise quand-même à m’adresser à mon bobrun.
« Tu reviens demain, hein ! » je lui lance. Ce n’est pas une question, c’est une affirmation appuyée.
« Je sais pas… » fait-il en arrêtant sa progression.
« On a fait un deal… ».
« On verra… ».
« Tu vas pas te dégonfler… ».
« Je ne sais pas quand j’aurai la pause, demain… ».
« Tu vas pas regretter, je te promets… ».
« On verra… » fait-il tout en souriant dans la pénombre, « sous la moustache », me semble-t-il.
Et sur ces derniers mots, il allume la cigarette qu’il tenait déjà dans la main, il passe la porte et il la referme derrière lui. Je l’entends parcourir le petit couloir, descendre les escaliers ; ce sont des pas rapides, à la fois félins et bien appuyés, l’allure d’un grand félin mâle.
La porte en bas vient de s’ouvrir et de se refermer ; le bel étalon vient de partir pour de bon. Je suis toujours allongé sur le lit, chaud et vibrant de plaisir. Dans mon ventre, une boule brûlante, souvenir de cet orgasme hyper-puissant que le bobrun m’a offert rien (ou presque) qu’en me secouant avec sa queueJe respire profondément, l’inspiration et l’expiration apportent du bonheur à mes poumons, à mon corps qui a tant besoin d’oxygène après cette chevauchée sauvage.
Je sens un engourdissement monter peu à peu en moi, comme un brouillard envahissant la vallée dans un soir d’automne ; effet des endorphines libérées par l’orgasme, mes courbatures s’atténuent ; l’engourdissement monte par mes pieds, se propage à mes chevilles, à mes genoux, à mes cuisses ; très vite, bassin, torse, épaules, bras, mains, cou, nuque, front, yeux, sont atteints ; et lorsque la montée inarrêtable atteint le cœur, les poumons, et enfin le cerveau, je ressens une sensation de bonheur parfait. Et je plonge sans avoir le temps de me dire : je m’endors.

« Nico, t’es là ? ».
C’est la voix de maman, elle me réveille en sursaut, en tapant à la porte de la chambre.
« Oui, je suis là… ».
« Ça sent la cigarette dans la maison… ».
Surtout ne rentre pas dans la chambre car en plus ça sent la baise avec un bogoss.
« Un camarade du lycée est passé tout à l’heure… il a allumé sa cigarette en partant… ».
« D’accord… papa ne va pas rentrer avant une heure ; on l’attend, non ? ».
« Oui, oui, on l’attend, je vais venir t’aider à préparer… ».
Une heure… c’est parfait ; j’ai besoin d’un peu de temps pour émerger de ce sommeil court mais profond ; et, surtout, d’une telle jouissance ; je me réveille lentement, je retrouve mes sens un à un.
Le tact : je sens encore Jérém en moi, toujours en moi. Chaque contraction, de mon entrecuisse, involontaire ou pas, me rappellent son passage très remarqué.
L’odorat : je sens son odeur sur moi, son deo, l’odeur de son jus de jeune mâle.
Je me branle : j’ai encore envie de lui, sa queue est une drogue dure, elle crée en moi une dépendance grandissante ; j’ai tellement envie de lui que je me sens capable, si seulement il avait encore son appart, de le supplier de me baiser encore, ce soir même.
Faute de quoi je me branle avant de descendre diner.
Lorsque je reviens à moi, lorsque je retrouve le courage de sortir de ce lit de tous les plaisirs, je passe à la douche. Je me douche longuement, car j’ai l’impression de toujours sentir l’odeur de son jus de mec, l'odeur de sa puissance virile, l'odeur de sa bogossitude, l'odeur de son plaisir, de mon plaisir.
Pendant que je me douche, je suis saisi par une très agréable sensation, une enivrante sensation : j’ai le sentiment que ma relation avec Jérém a fait un grand bond aujourd’hui. Et ce, grâce à Jérém, pas son initiative.
J’avais redouté un plan dominant-dominé, une baise qui serait certainement intense mais qui n’apportait rien de plus à notre relation. En essayant d’imaginer son kif, je m’étais attendu à retrouver mon bobrun en mode pur baiseur, venant pour une saillie animale, brutale, incandescente.
Pourtant, c’est bien autre chose qu’il m’a offert aujourd’hui ; puissant, animal, incandescent ça l’a été ; mais pas que : la douceur, la sensualité, la complicité des corps et des envies se sont invités à la fête, la rendant explosive, magique, révélant dans ses gestes et ses attitudes une puissance érotique naturelle, qui n’a besoin ni de brutalité ni de mots crus pour s’affirmer, comme une évidence.
Pendant son kif, j’ai bien sûr senti très clairement l’ardeur du jeune mec qui cherche à prendre son pied, qui adore prendre son pied ; oui, j’ai senti le caractère, l’instinct mâle, de mon Jérém. Pourtant, aujourd’hui, dans la pénombre, sans même pouvoir le regarder, j’ai senti une sensualité « à la Thibault » ; un bémol dans son attitude « macho » qui, loin d’amoindrir sa virilité, la décuple carrément.
Quand je pense à ce déluge de préliminaires, tellement en contraste avec la précipitation d’assouvir son envie de mec en d’autres occasions, je suis envahis de frissons géants ; quand je pense qu’il a eu envie de me lécher rondelle, j’ai chaud, j’ai les poils qui se hérissent ; quand je pense qu’il a trouvé le moyen de me faire l’amour et la baise torride en même temps, mon cœur s’emballe ; quand je pense que, après avoir joui, il m’a pris dans ses bras, il m’a serré contre lui, de son propre chef : là, je me dis que de plus en plus, il semble se dessiner un nouveau Jérém, fait de puissance masculine et d’une sensualité inédite ; un jouisseur, un dominant, un mec sexuellement très actif, certes ; mais aussi, un mec avec une sensibilité qui a enfin trouvé le moyen de faire surface.
Est-ce que, comme je l’avais subodoré, la pénombre, l’absence de contact visuel, le silence, ont été mes alliés ? Est-ce que tout cela a pu agir sur mon bobrun, en libérant des gestes et des attitudes qui n’osent pas se montrer en plein jour ? Ce plan, ce kif, était-il à la base pour Jérém un pur kif sexuel, ou bien un moyen déguisé pour essayer de se laisser aller, d’être plus à l’aise ?
Pensait-il à cela, en imaginant et en me proposant son kif ? Savait-il d’avance jusqu’où il irait, ou bien, happé par la situation, ses gestes et ses attitudes dans la pénombre ont dépassé ses intentions ?
Oui, j’aimerais vraiment être dans la tête de Jérém, ou bien entendre son ressenti par ses mots, mais je sais que je dois me contenter de ses gestes, de ses attitudes ; et franchement, ses gestes et ses attitudes, aujourd’hui, ils m’ont comblé.
Ah, le Noir, le Noir, cousin germain de Ténèbres, ennemi juré de Lumière. Pourtant, après cet après-midi où j’ai fait à la fois l’amour et la baise avec mon bobrun j’ai vraiment l’impression que, parfois, dans le noir on voit plus clair qu’en plein jour.
Vivement demain, que je puisse lui faire partager mon kif à moi.
Plus encore que la veille, ce soir-là, je m’endors heureux et serein, confiant dans l’avenir de ma relation avec Jérém. Je me sens heureux, comme si le bonheur était enfin à portée de ma main et qu’il me suffisait de tendre un peu plus le bras pour le saisir.
Je m’endors si optimiste, ce soir-là encore. Trop, optimiste.
Car dans une semaine à peine, tout cela sera bel et bien fini.

Merci FanB, pour ton soutien de tous les jours et pour aide précieuse dans le développement de cette histoire.
Merci à tous ceux qui suivent cette histoire, et spécialement à ceux qui laissent des commentaires, votre présence fait un bien fou.
Merci à ceux qui, de par leur générosité, me permettent de dégager un peu de temps pour écrire.
C’est grâce à vous tous que cette histoire avance et que, malgré la fatigue, les difficultés et parfois les doutes, elle ne s’arrêtera pas en chemin.

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