Ambiguïtés totalitaires

- Par l'auteur HDS NoirPuissant -
Auteur homme.
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Récit libertin : Ambiguïtés totalitaires Histoire érotique Publiée sur HDS le 31-07-2015 dans la catégorie A dormir debout
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(9.0 / 10)

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Ambiguïtés totalitaires
Dans le Paris totalitaire de 2023, la peine de mort avait été rétablie, et l'hétérosexualité en était passible.
Le nouveau régime, coalition d'extrémistes, était parvenu au pouvoir démocratiquement l'année d'avant.
Le Ministère de la Pensée Unique régnait suprême, et avait balaye en douze mois, deux milles années de civilisation latine. Seul un maquis réfractaire d'hétéros machistes tenait encore une petite partie du Sud Est, soutenu par l'Italie libérale. Pour le reste, la chape de plomb était tombée sur l'hexagone.
Les intellos avaient gagne les élections et immédiatement verrouille les frontières.
Leur alliance avec les progressistes avait donne lieu a d'étranges compromis a l'assembles nationale.
Le féminisme serait la religion d'état. L'accouplement homme-femme, strictement interdit par la loi.
Aucune naissance ne serait autorisée durant le quinquennat, et les personnes de couleur devaient quitter le territoire immédiatement. Black sous l'ancien régime, j'avais réussi a rester a Paris en feignant l'homosexualité.
Ma femme, blanche, avait été déportée vers d'autres centres urbains. Les hommes valides et virils, quand a eux, avaient quitte la capitale pour des zones rurales. La reforme agraire, le travail de la terre.
Seule, l'élite au pouvoir, nomenclature salace et décadente, avait encore le droit aux rapports hommes-femmes.
La France était d'ailleurs, en ces années, le dernier pays totalitaire au monde.
La Corée du Nord s'étant réunifiée avec son voisin du sud, et rejoint le monde libre en 2022.

Des exécutions massives avaient eu lieu, et les libertins avaient été en première ligne.
Je l'avait échappé belle. Dans un Paris terne et asexué, le marche noir des godes d'occasion était en pleine effervescence malgré les peines en vigueur. J'en avais fait un commerce, sous le manteau, pour survivre.
Mais je m'étais fait arrêter et écrouer a la prison centrale de Bagnolet pour un tout autre délit;Jogging matinal avant la levée du couvre-feu. Avec un survêtement Nike de surcroit, vielles habitudes.
Cinq ans de prison. C'était la peine classique. Histoire de purger les subversifs jusqu'au prochaines élections.

Les cellules étaient individuelles. Pas question de quoi que ce soit entre hommes.
Le lieu était régit par une matrone et toute sa brigade était féministe.
Tous les soirs, catéchisme: " Reconnaissez vous vos crimes ? "Asexuée elle aussi, dans son uniforme GIGN et son masque de ski.
Impossible de distinguer son visage, ses formes. Par la loi, toute trace de désir devait être abolie.
Des fouilles a mon appartement avaient révélé aux autorités l'Archipel du Goulag, 1984, le Zéro et l'Infini, planques dans des paquets de lessive dans la cuisine. Mon cas s'aggravait.

" Vous savez ce que vous risquez, 358 ? " avait enchaine la matrone masquée.
" Oui, parfaitement. " j'avais répondu. Inutile de mentir. Ils savaient tout.
" L'émasculation par voie électronique." confirmais-je.
" C'est tout a fait ca. " trancha-t-elle d'un ton brut, impersonnel.

Malgré la rigueur apparente de son uniforme noir genre CRS et de l'oriflamme sur la manche, j'avais cru percevoir, au fil des interrogatoires, une certaine finesse d'esprit en elle.
Je l'avais sondée, des mois durant, glanant ici et la les bribes d'un passe que nul ne s'autorisait a évoquer en ces lieux. Dix minutes tous les soirs, pas plus. Revue et admission des fautes.
Pardon lointain. Peut-être même inaccessible. J'avais perdu tout espoir.

Durant cette première année d'internement, par mots faux qui voulaient dire vrai, nous avions tisse un dialogue impersonnel, celui du langage totalitaire.
Elle avait bien compris que sous l'ancien régime, j'avais été un sacre coquin, mais sa voix ne traduisait rien. Rien, si ce n'est des signaux codes ici et la, des mots choisis, au hasard des questionnements. Elle m'avait fait comprendre secrètement que mon exécution était imminente, mais qu'elle ferait tout, dans ses rapports officiels, pour la retarder.

Lorsque ce ne fut plus qu'un question de jours, elle s'était introduite dans mon bunker en ciment a 20h55. Cinq minutes avant le déclenchement de la minuterie de 21 heures. Je l'attendais, l'instant avait été convenu durant la session de la veille. Huit mois d'haltères dans la cour n'avaient jamais brise l'athlète en moi.
Bien au contraire, au point ou j'en étais, je me disais qu'il valait mieux mourir en apollon.

J'avais prépare mon sexe pendant trois bon quarts d'heure avant sa visite. Je faillis d'ailleurs éjaculer lorsqu'elle poussa la porte en métal. Furtive et efficace, elle se dirigea vers les barreaux qui donnaient sur Paris, décolla un velcro noir d'entre les cuisses de son uniforme de manager carcéral, me dévoilant sa chatte velue et onctueuse.

" Fais vite." dit-elle, me tutoyant pour la première fois.

Sans répondre, mais haletant dans son cou, j'avais introduit mon pilon noir entre ses fesses blanches et généreuses.
Elle avait été une blanche a blacks dans une autre vie, et me l'avait fait savoir par ses mots caches durant nos sessions.
Accrochée aux barreaux, elle s'empalait puissamment et rapidement, me rendant conscient de l'imminence de la minuterie qui allait se déclencher a tout instant.
" Prends moi bien et nettoie après, nettoie vite, ne montre rien sinon c'est chaud pour toi." elle haletait.
Jadis, je mesurais l'aptitude d'une blanche a m'accueillir par la marque humide que les lèvres laissaient sur mon gourdin.
Mais elle était allée jusqu'au bout immédiatement, faute de temps, mais certainement pas d'expérience.
Epaisse et chienne a la fois, elle mordait dans la serviette que je lui avait préparée, étouffant tout risque de cris compromettants.
Ondulant comme une reine en rut, elle giclait a mort, sublime dans ses mouvements. Elle retrouvait le plaisir des jours anciens. Ses seins toujours prisonniers, je n'avais pour spectacle que sa chute de reins en ivoire.
Mais l'indicible douceur de sa féminité, et ses lèvres roses gorgées de désir, m'incitaient a aller plus loin.
Elle attendait le sperme torride de l'Afrique, serrant les barreaux de toutes ses forces, elle commença a se contracter puis a jouir, mordant la serviette toujours plus fort. Je l'inondais moi aussi de cette fulgurance intérieure.
Nous n'avions pas prévu le clapotis humide de ces longues minutes, mais il était bien trop tard pour s'en inquiéter.

La minuterie ne s'est jamais déclenchée. Elle avait tout prévu.
Même, je crois, les trente secondes de nos deux visages, humant l'air de Paris dans le vent du soir au travers des barreaux.
Toujours masquée, elle m'avait accorde cet instant.
Avant de reprendre, impersonnelle :
" 358, votre exécution a été reportée de six mois. "

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