Attirance - histoire érotique

Elle l'observait depuis plusieurs jours maintenant.




Parmi toutes les personnes présentent dans le wagon du Tram, c'est sur lui que son regard se posait continuellement.




Il était assis quelques sièges plus loin. Adossé négligemment, sa tête reposant dans une main, les jambes tendues devant lui, elle le trouvait magnifique. Sans compter que son costume épousait à merveille son corps, mettant en avant une musculature régulièrement travaillée.




Sarah ne le voyait que le soir, lorsqu'elle revenait de la fac. Dès que ses yeux s'étaient posés sur lui, elle avait succombé à son charme. C'est pour cette raison qu'elle en profitait pour l'admirer sous toutes ses coutures.




Seule dans son coin, son esprit protégé par l'anonymat, elle fantasmait sur cet homme qui devait bien avoir vingt ans de plus qu'elle.




Dans sa tête, elle imaginait que le Tram serait bondé, comme dans ces Hentai japonnés. Coincée contre une vitre, il serait là devant elle. Sa large main se placerait alors sur son genou avant de se glisser sous sa jupe ( qu'elle ne portait jamais dans la réalité ), ses doigts légèrement rugueux remonteraient le long de sa cuisse pour venir se poser sur son sexe.




À la différence des vidéos qu'elle regardait, Sarah ne serait pas horrifiée par la situation. Au contraire, elle écarterait les jambes au maximum pour lui permettre de mieux la caresser. Surpris par son comportement et le fait qu'elle ne porterait pas de culotte, il se pencherait vers elle pour souffler à son oreille :




– Quelle délicieuse coquine avons-nous là ? Est-ce que la demoiselle se balade souvent sans sous-vêtements ?




Elle répondrait négativement d'un simple mouvement de tête, incapable de parler, car il frotterait sa main contre son clitoris, rendant sa respiration courte et sa bouche sèche.




De son autre main, il attraperait la sienne pour venir la poser contre son entrejambe où une bosse chaude et dure déformerait son pantalon. Aussitôt, elle commencerait à le malaxer, appréciant son souffle brûlant contre son cou.




Ils n'étaient pas seuls dans le wagon, mais cela serait tout comme, car personne ne ferait attention à eux. Alors Sarah profiterait de l'inattention des passagers pour ouvrir la fermeture éclair et libérer la bite lourde au gland soyeux. Elle refermerait ses doigts autour de la chair palpitante pour entamer un va-et-vient langoureux.




De son côté, l'inconnu ne serait pas en reste. Après l'avoir suffisamment fait mouiller par des frottements plus ou moins forts, il la pénétrerait de son majeur pour ensuite aller et venir en elle. Pour ne pas alerter les personnes autour d'eux, elle s'appuierait contre son torse afin d'étouffer ses gémissements contre sa chemise.




À travers le tissu, elle sentirait sa musculature ferme et rassurante.




Un deuxième doigt rejoindrait rapidement le premier pour mieux la remplir, tandis que la paume viendrait malaxer son clitoris.




Quant à elle, ses doigts s'activeraient sur cette belle queue qu'elle ne pouvait malheureusement pas voir dans sa totalité. Sarah suivrait le rythme que l'homme lui imposerait. S'il ralentissait sa pénétration, alors elle en ferait de même. Par contre, s'il venait à la doigter avec vigueur, Sarah accélérerait la cadence.




C'était lui qui contrôlerait la situation.




C'était lui qui la contrôlerait tout court.




À chaque mouvement, le plaisir augmenterait en elle et Sarah sentirait l'orgasme l'envahir. Elle se plaquerait encore plus contre lui et une poigne ferme viendrait s'agripper à ses cheveux.




Sarah entendrait alors un grognement de plaisir dans le creux de son oreille avant qu'un liquide chaud et visqueux coule sur son bras et entre ses doigts. Dans un gémissement silencieux, elle rendrait à son tour les armes contre sa main à lui.




Son orgasme venant de ce son guttural qui lui procurait un sentiment de fierté.




Soudain, la bulle dans laquelle Sarah s'était enfermée éclata. Elle prit alors conscience qu'elle le fixait avec intensité et qu'il en faisait également de même.




Elle sentit le rouge lui monter aux joues tandis que les haut-parleurs du Tram annonçaient qu'ils arrivaient à son arrêt.




Incapable de détourner le regard de ses yeux scrutateurs, Sarah le vit se lever et se diriger vers les portes.




Finalement, un sourire malicieux ourla ses lèvres avant qu'il ne descende du Tram. Il savait. Il avait très bien compris ce qu'il s'était passé dans sa tête.




La honte se fit plus fort. Cependant, l'idée d'avoir été démasqué par cet homme sur qui elle fantasmait depuis plusieurs jours l'excita légèrement.




Malgré tout, elle ferait en sorte de ne plus prendre ce wagon désormais. Sarah n'aurait pas le courage de l'affronter dans la réalité.




***




Le lendemain matin, c'est fatiguée qu'elle monta dans le wagon.




Comme d'habitude, il n'y avait personne, et ce, jusqu'à ce qu'elle arrive à destination.




Elle fixa le sol d'un regard vide.




Avoir été prise en flagrant délit de fantasme l'avait travaillé toute la nuit et elle avait très mal dormi.




Elle était morte de honte, mais également triste à l'idée de ne plus le revoir. Néanmoins, c'était la meilleure solution pour ne pas vivre une situation qui risquait d'être plus embarrassante que celle de la veille.




Elle poussa un profond soupir alors que le Tram effectuait son premier arrêt.




Sarah entendit alors le bruit caractéristique des portes qui s'ouvrent. Étonné, elle leva la tête et son visage prit sans nul doute une teinte cramoisie, car elle le vit entrer devant ses yeux écarquillés.




Il l'observa à son tour et le même sourire qu'hier vint relever la commissure de ses lèvres.




Puis il prit place sur le siège qui se trouvait juste en face du sien.




Avec l'allée comme seul obstacle, Sarah pouvait enfin l'admirer sous un meilleur angle. Il était encore plus beau de près.




Comment devait-elle agir maintenant ? Rester et faire comme si de rien n'était ? Partir ? Changer d'heure de Tram ? Changer de Wagon ?




Ou alors...




Tenter le tout pour le tout et essayer de réaliser son fantasme.




Un moment avec lui.




Ici ou ailleurs.




À suivre...