Chroniques pénitentiaires d'une rebelle 7

- Par l'auteur HDS Sappho -
Récit érotique écrit par Sappho [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur femme.
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Récit libertin : Chroniques pénitentiaires d'une rebelle 7 Histoire érotique Publiée sur HDS le 05-05-2021 dans la catégorie Entre-nous, les femmes
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Chroniques pénitentiaires d'une rebelle 7
7 Les archives
C’est quoi ce bordel ? Toujours aucune nouvelle de maman, donc rien de ma petite Manon adorée. Il y a un truc qui cloche dans son courrier ? La censure l’a bloqué ? Si c’est le cas, je me demande pourquoi. Notre mère n’ose jamais changer de trottoir s’il n’y a pas un passage piéton, elle serait incapable de mordre la ligne, même par accident, je ne parle pas de la dépasser. Quoiqu’il en soit, ce silence me fait chier. Ou le beau père à eu vent de l’histoire, cet enfoiré a dû intercepter la lettre. Peu importe le motif, ce silence m’inquiète.
– Évite d’y penser, tu te tortures pour rien.
Christelle, adossée au placard à balai, m’observe avec attention ; elle essaie toujours de s’inviter dans ma tête quand mon besoin d’être rassurée refait surface, ça lui donne l’occasion de jouer au professeur de psychologie. On a le temps d’une petite leçon de survie en taule, ou de vie tout court. La cellule est propre avec dix minutes d’avance ce matin, ce qui arrive quand je l’ai laissée dormir la veille, inutile de repasser sous la douche pour effacer les traces de nos débordements. Parfois, la pauvre enrage contre les cernes bleutées sous ses yeux, ça m’amuse de l’entendre ruminer devant le miroir. Les autres s’en moquent, détenues ou matonnes.
– Pourquoi on nous laisse baiser ? C’est pareil ailleurs ou seulement ici ?
Quitte à entendre ma complice déblatérer, autant choisir un sujet qui m’intéresse, je ne suis pas maso.
– Dans les pénitenciers où la peine minimale est de cinq ans. Tu n’en as jamais entendu parler parce que l’administration pénitentiaire se montre discrète sur un sujet aussi sensible et que les braves citoyens dehors ne comprendraient pas, mais il y avait d’énormes problèmes quand j’étais à l’école de police. Des bagarres, des suicides, des émeutes à n’en plus finir, au point que l’État a failli rompre le contrat avec l’entreprise en charge de la détention.
Priver les gens de tout ce qui fait d’eux des humains attise les tensions, c’est logique. Moi aussi j’aurais certainement pété les plombs.
– Dans un premier temps, ils ont rétabli le droit de recevoir des colis. T’imagines pas le bordel, tout ce que les familles essayaient de faire passer en douce, et puis c’était trop sélectif, beaucoup de détenus n’avaient aucun lien à l’extérieur. Ensuite, ça a été la télé, l’administration a autorisé une dizaine de chaînes. Alors là, bagarres dans les cellules pour le choix des programmes, les infirmeries ne désemplissaient plus.
Grouille-toi, ma vieille, j’ai envie d’entendre la fin de l’histoire avant d’aller prendre le petit-déjeuner.
– Un jour, un chercheur a parlé des singes bonobos, comment ces primates réglaient les tensions dans leur groupe en s’accouplant pour le plaisir. Voilà ! Il a fallu du temps pour planifier le truc, empêcher les dérives, prévenir les abus et les viols, mais le calme est revenu. L’administration a réussi à imposer les caméras dans les cellules, personne n’est à l’abri de finir esclave sexuel quand on vit en vase clos.
D’accord ! En bonus, les problèmes ont été résolus à moindre coût. C’est plutôt bien pensé, je le reconnais, baiser me maintient à flot ces derniers temps. Tout le monde n’en profite pas, mais savoir que c’est toléré suffit à désamorcer beaucoup de conflits. Le cul, c’est bien ce qui fait tourner le monde avec le fric, et comme l’argent ne sert à rien ici... La journée va passer vite à la buanderie, Christelle doit avoir un sacré paquet d’histoires en réserve. C’est marrant, je me sens un peu comme à la fac, quand j’essayais de faire parler un prof d’un sujet spécifique en dehors des cours.

– Girard, Marvault, venez avec moi s’il vous plait.
Vêtue de l’uniforme de l’administration pénitentiaire, le gilet de protection en moins, la jeune femme venue nous débaucher à la buanderie n’a pas l’habitude de donner des ordres, plutôt d’en recevoir. La peur de la punition s’évapore, j’imagine mal une nana à la voix si délicate nous amener au mitard, surtout avec une formule de politesse. On dirait davantage une bureaucrate qu’un agent de terrain. Elle nous tient la porte en plus, et nous sourit au passage. Là, on nage en plein délire, Christelle ne voudra jamais me croire quand je lui raconterai.
Après la cour de promenade encore à l’ombre à 8 heures du matin, la porte grillagée que nous a fait emprunter la surveillante en chef dimanche dernier, le chemin le plus direct pour accéder au bâtiment administratif. Jusque là, rien de suspect. Punaise ! Ça ne rigole pas, tout le monde bosse déjà, y compris le directeur dans son bureau ouvert pour montrer à la cantonade qui est le boss. Le tyran vindicatif nous ignore au passage, trop occupé à houspiller la secrétaire au sujet d’un retard de livraison auquel la malheureuse ne peut certainement rien. Les éclats de voix nous accompagnent jusqu’à l’ascenseur. Mouais, je préfère l’atmosphère cool de la buanderie.
Le ton change au quatrième et dernier étage composé d’une vaste pièce éclairée par des lucarnes, comme nos cellules. Un gobelet de café fume sur le bureau à l’entrée, il y du laisser aller dans la tenue vestimentaire de la quinquagénaire dont l’échancrure de la chemise bleue baille largement, la cravate règlementaire a disparu. Le patron ne doit pas monter souvent aux archives, voire jamais. Le seul inconvénient de travailler ici, c’est la chaleur, encore supportable grâce aux deux énormes ventilateurs rotatifs, mais pour combien de temps ; heureusement, d’après mon sens de l’orientation, cette façade n’est jamais exposée au soleil.
– On a un souci avec la climatisation, soupire celle qui est venue nous chercher. Girard, vous êtes douée en mécanique, à ce qu’on m’a dit. Marvault, vous lui donnerez un coup de main.
On a compris, pourquoi payer un technicien quand il y a tant de détenus corvéables à disposition, inutile de jeter le fric par les fenêtres. La santé du personnel est moins importante que la rémunération des actionnaires.
– Vous voulez un café avant de commencer ?
Ça aussi c’est nouveau. La vieille, d’après l’échelle de valeur d’une nana de 20 ans qui a oublié d’être charitable à force de se frotter aux rigueurs de la vie carcérale, nous sourit aimablement. Je suis presque sûre qu’elle sortirait un paquet de gâteaux du tiroir si on le lui demandait. Gaby se montre enjouée.
– Merci, c’est gentil.
Oh là ! La possibilité de mettre les mains dans le cambouis la séduit, moi un peu moins. Mais je ferai le boulot, c’est dans ma nature, aussi pour ne pas attirer d’ennuis à ma camarade. La pauvre en bave déjà assez au bloc A six jours après son arrivée, son seul soutien vient de nous, l’équipe de la buanderie. Les autres se détournent pour ne pas la voir, pour oublier qu’elle existe, comme si le meilleur moyen de résoudre un problème était de l’ignorer. Par contre, aucune n’ose nous reprocher notre humanité en face, ça me foutrait vraiment en rogne.

Midi, on arrive à la bourre au réfectoire sous les regards interrogateurs. Plus question de passer par la cour, le soleil tape dur, la surveillante nous a trimballée dans un dédale de couloirs bouclés par des portes à ouverture magnétique. Les candidates à l’évasion peuvent se faire du mouron. Christelle masque sa joie de nous revoir jusqu’à ce que les curieuses replongent le nez dans leur assiette de rôti de porc froid et de crudités. Elle a des yeux derrière la tête pour savoir que plus personne ne mate dans notre direction ? Moi je les vois, mais ma codétenue leur tourne le dos. Franchement, je vais finir par penser qu’elle à des pouvoirs extrasensoriels si ça continue.
– Alors, c’est quoi le soucis ?
– Un climatiseur en panne dans la salle des archives. Tu savais qu’on y trouve des clés USB de plus de 30 ans ? C’est dément.
J’ai choisi de laisser Gaby raconter nos péripéties, ce n’est pas seule le soir dans sa cellule que la pauvre a l’occasion d’avoir une oreille attentive. Christelle et moi, on en a discuté, si la situation doit s’éterniser, on demandera à ce qu’elle soit placée avec nous. Bon ! C’est un peu dérangeant dans la mesure où on perdrait notre intimité, baiser en public... je ne sais pas. Quelles sensations éprouve une trans après une vaginoplastie ? Comment se passaient ses rapports sexuels avant d’atterrir en taule ? Elle se masturbe au moins ? Si oui, comment ? Lesbienne ou hétéro, je ne connais même pas son orientation. Tu parles d’une bonne copine.
– Vous pensez en avoir pour longtemps ?
Cette fois, je décide de laisser parler la professionnelle de la mécanique. Je ne suis là que pour lui refiler les outils pendant qu’elle trime sur l’escabeau. C’est la galère, je n’y connais rien des différents câbles, des clés plates et autres jeux de tournevis, des pompes de relevage et des goulottes.
– J’espère pas, il commence à y faire chaud malgré les deux ventilos, et ça risque d’empirer dans l’après-midi. Heureusement qu’on nous file à boire à volonté. Je pense que je vais passer la nuit sous la douche.
Excellente idée, moi aussi.

Certaines portent mieux l’uniforme que d’autres ; la jeune préposée aux archives est plutôt mignonne vêtue du sien, le bleu roi lui va à merveille. Son irruption dans le réfectoire bondé a provoqué quelques remarques déplacées dignes des machos dans la rue, aussitôt réprimées par les matonnes attentives. Il aura fallu arriver au bâtiment administratif pour que notre surveillante occasionnelle retrouve son entière sérénité. Un silence studieux berce les employées dans les bureaux au rez-de-chaussée, le directeur brille par son absence. À peine la porte de l’ascenseur fermée, je sens mon regard attiré par les mains fines qui dénouent la cravate réglementaire. On arrive bientôt au 4ème étage. Terminus, tout le monde descend.
– Servez-vous, balance gentiment la quinquagénaire en nous montrant la cafetière et des bouteilles de jus de fruit.
Une table pliante et des chaises ont été installées dans le couloir entre l’ascenseur et la salle des archives, là où la climatisation joue encore son rôle. Elles ont raison, inutile de crever de chaud à quatre. Au moins, on pourra placer les deux ventilos près de l’escabeau. Et puis ce n’est pas comme si on risquait de s’échapper.
– Café ?
J’accepte avec plaisir, Gaby se charge du service. Un demi sucre dans le gobelet plus tard, des sensations délicieuses refont surface. Une occupation qui change de la routine, un minimum de respect, j’ai oublié ma condition misérable. Il suffirait de peu pour me croire libre. Ne plus raisonner comme une détenue fait du bien, ça me revigore, comme le dimanche chez la surveillante en chef. La copine répond à mon sourire intérieur par un clin d’œil discret, elle a deviné ; pourtant, se comprendre sans échanger la moindre parole est typique de la complicité féminine.
– Pensez à vous hydrater régulièrement.
Le conseil de la jeune femme, bien qu’inutile, booste notre volonté de réussir. Une vague de chaleur m’irradie le visage sitôt la porte de la salle entrouverte. La vache ! Il fait combien là-dedans ?

La première fois, on a tenu trois quarts d’heure. Là, on est obligées de ressortir au bout de trente minutes. Vite ! Une chaise où je vais m’écrouler. Les gardiennes de circonstance nous ont trouvé des serviettes de toilette. Génial, ça change du séchoir à air pulsé, je n’ai plus connu la douceur du tissu éponge sur ma peau depuis la préventive, ça remonte à...
– Ça va, vous tenez le coup ?
Les matonnes du bloc A auraient demandé si les travaux avançaient, sauf peut-être la vieille de la buanderie. L’eau de la bouteille qu’on a emmenée au premier passage est vite devenue imbuvable, alors on sort régulièrement. C’est la crève assurée avec tous ces brusques changements de température. J’imagine bien la blondinette nous dorloter à l’infirmerie. Et c’est reparti ! L’envie de baiser me titille.
– Si vous pensez être mieux sans vos combinaisons...
Gaby me dévisage, interloquée. Nos fringues sont trempées de sueur, ce ne serait pas du luxe. Les propositions qui vont dans le bon sens, c’est inhabituel en taule. La jeune soupire, un peu gênée. Le rouge aux joues la rend craquante.
– Par contre, je suis désolée, on doit vous demander de laisser vos combinaisons ici.
Prendre des gants pour si peu ? Elle devrait faire un stage d’endurcissement au bloc A. Peu importe, on réintègre le four en petite culotte cinq minutes plus tard.

L’effet est immédiat, les ventilos remplissent enfin leur rôle de régulateur, même si l’air brassé est chaud. Je me sens renaître au bas de l’escabeau. Gaby se penche vers moi, le souffle fait planer les cheveux châtains autour des épaules bien dessinées, résultat de plusieurs années de travail physique.
– Tu me passes la mousse polyuréthane.
Oui, euh... quoi ? Y a pas à dire, la copine est une vraie femme. Je n’ai jamais pris la peine de l’observer, certainement à cause de sa condition un peu spéciale. Les traits sont beaux, réguliers, le menton peut-être un peu carré, ça lui donne du caractère.
– La bombe rouge, là ! se marre-t-elle, la main tendue.
Les longues jambes attirent mon attention tandis que la pro du bidouillage opère. Les cuisses fermes, la taille, les épaules, on dirait une de ces athlète taillée pour la course qui crèvent l’écran de la télé lors des compétitions sportives.
– C’est bon. On attend un quart d’heure que ça sèche, soupire-t-elle en descendant les quatre marches pour se retrouver face à moi.
Les seins de Gaby frôlent les miens, de jolies poires aux pédoncules affriolants dans les petites aréoles sombres.
– Ils sont beaux. Comment... ?
– C’est du lipofilling mammaire. On m’a prélevé une cellule adipocyte dans la fesse, reproduite en masse, ça a donné une graisse réinjectée dans ma poitrine. Aucun risque de rejet puisque la cellule souche vient de moi, aucune cicatrice, effet naturel garanti à vie. Le plus galère a été de rester deux semaines avec les seins dans un emplâtre pour leur donner une forme définitive. On n’arrête pas le progrès.
Je me souviens, on en avait discuté entre copines après les cours. Les femmes avaient recours aux implants à la fin du 20ème siècle, dangereux pour un résultat approximatif, et ces saloperies avaient une durée de vie limitée. Puis il y eu le lipofilling, nommé ainsi car le sujet devait subir une liposuccion douloureuse ; prélever la graisse ressemblait à de la torture à l’époque. Tout ça pour un résultat satisfaisant mais minime. La culture des cellules humaines était encore interdite.
– Et... comment ça se passe ?
Merde, je passe pour une conne à hésiter comme ça, bien sûr qu’elle a compris où je veux en venir.
– Lubrifiant à gogo. Autrement, mon clito est aussi sensible que le tien, je suppose. L’anal aussi, j’adore, et je suis bi. T’as d’autres questions ou on passe directement aux exercices pratiques ?

Sa bouche sur la mienne fait disparaître une dernière hésitation, aussi ridicule que les précédentes. La solitude de Gaby n’est pas que morale, aussi physique, elle doit trouver le temps long à s’astiquer le bouton seule dans son coin, peut-être en fantasmant sur l’une ou l’autre d’entre nous.
Le baiser devient vite torride, violent. On ne sait jamais, les surveillantes pourraient nous surprendre. Je cloue Gaby contre le mur, sa fébrilité me transcende. La main dans sa culotte, je déniche le précieux organe. T’es clitoridienne ? Ça me va, je la masturbe copieusement. Elle ondule sur mes doigts sans lâcher ma bouche, suspendue à mon cou dans un équilibre plus que précaire.
J’attends la réciproque en vain, Gaby profite égoïstement de l’instant, ou la peur de tomber lui commande de garder ses deux mains sur ma nuque. Je me rattraperai avec Christelle ce soir, tant pis. De toute façon, la langue arrête de danser la sarabande contre la mienne, la belle cherche déjà son souffle. La situation rappelle celle sous la douche il y a six jours. Non, ça va trop vite, j’ai envie de plus.
Je la retourne, face contre le mur, avant de tomber à genoux. Gaby devine aussitôt mon intention, elle écarte ses fesses. Un réflexe me pousse à observer son intimité, une fente de femme parfaitement lisse. La garce garde sa toison pubienne, tout le reste est soumis à l’épilation. Je glisse la langue sur l’œilleton froncé.
Gaby sent le propre, ça m’enhardit, je butine son trou du cul en branlant son clitoris. Elle halète, pressée d’en finir, la délivrance est proche. Autant aller jusqu’au bout, je l’encule d’un doigt humide de ma salive. L’étroit fourreau accepte l’intrusion.
– Mets-en un autre.
Un deuxième ? Gourmande. Gaby se penche davantage, une invitation qui se passe de mots. Je parviens dans une contorsion à pincer son bouton entre mes lèvres. Sucée par devant, baiser par derrière, elle s’abandonne à la déferlante. Vas-y, ma belle, prends ton plaisir.

Une pause pipi a permis à Gaby de reprendre son souffle. Nos gardiennes n’ont posé aucune question sur l’avancée des travaux, persuadées qu’aucune détenue saine d’esprit ne retournerait dans la fournaise pour le plaisir. Et pourtant... La mousse polyuréthane remplit son rôle, la fuite est colmatée, du moins celle du caisson de climatisation. Quant à celle située entre mes cuisses, ça ne saurait tarder.
La langue de la copine se fait violente dans ma bouche, mais le baiser ne dure pas. Je suis vite acculée à l’escabeau. Tu veux me baiser comme ça ? D’accord, je monte une marche à reculons, puis deux, on se défie du regard. Le plateau sous mes fesses m’invite à m’asseoir.
Gaby prend aussitôt mes seins dans sa bouche, dévore mes tétons, les pince entre ses lèvres, ses mains dans une savante caresse impriment leur empreinte dans ma peau. C’est si bon que je passerais des heures ainsi, on n’a pas le temps. Elle flatte mon ventre jusqu’à se perdre dans ma touffe.
Alors que je l’attends plus bas, la coquine rompt le contact, le temps de virer cette maudite culotte. Son regard s’appesantit sur ma fente, elle pourlèche ses lèvres avec gourmandise. Les bras tendus en arrière, offerte impudique de manière à ne rien rater du spectacle, je l’imagine en train de lécher autre chose. Enfin, avide d’abréger le supplice des préliminaires, elle ouvre ma fente des deux mains puis introduit sa langue dans mes chairs. Voila ce que j’espérais.
– Hummm…Encouragée par ma réaction, la belle fouille ma vulve avec frénésie, avide d’étancher sa soif à ma source. Je ne mouille pas aussi vite d’habitude, mais là, l’excitation est trop forte. Je remplace ses mains par les miennes pour mieux m’offrir, une invitation aussitôt honorée. Elle en profite pour malaxer mes seins. Ce rituel n’a plus de secret, n’empêche que chaque expérience se veut différente.
Gaby titille l’entrée de mon vagin de la langue. Ça, toutes les nanas ne le font pas, uniquement celles qui aiment lécher. Un subtil changement de rythme m’alerte, je la regarde tortiller du cul. Une nouvelle envie ? Ses cuisses se pressent l’une contre l’autre. Je décide de l’encourager.
– Branle-toi en même temps… Hummm… encore…Impatiente, la belle lance une main vers son bas-ventre. Il m’est impossible de voir distinctement la scène, dommage, sa motivation la pousse à me fouiller encore plus profond. Pourtant, elle refuse de me prendre autrement qu’avec sa langue. Le souffle discontinu des ventilos modère la pression, je déniche mon clito, allié incontournable de mon plaisir.
Je m’y abandonne juste après Gaby. C’est bref, intense, violent, l’arrière de ma tête heurte le mur. Tant pis si le bruit alerte les gardiennes, la descente est trop douce pour ne pas la savourer. Un baiser au parfum de cyprine me ravit.

Les regards sur nous se font interrogateurs. Je rêve ou elles ont compris ? Rien de ce qui se passe dans les blocs de détention ne doit leur être inconnu, leurs collègues ont des histoires à raconter. Et d’après mes souvenirs de fac, les mecs ne sont pas les seuls à apprécier les histoires croustillantes. On s’empresse d’essuyer d’éventuelles traces de nos débordements avec les serviettes de toilette avant de revêtir les combinaisons, je me sens bien.
– C’est bon, se contente de lancer Gaby.
On est encore sous le coup de l’émoi, deux en ce qui concerne la copine. Dans l’intimité d’une cellule, je l’embrasserais langoureusement, on se caresserait jusqu’à la renaissance du désir. Une femme peut-elle jouir toute la nuit ? Là, seule Christelle peut m’aider à trouver la réponse.
La quinquagénaire nous précède dans la salle des archives, le climatiseur ronronne en remplissant son rôle. L’air redevient respirable à proximité.
– C’était quoi le problème ? demande la jeune.
Le timbre de voix m’interpelle, pourquoi ai-je l’impression qu’elles savent ce qu’on a fait ? Gaby grimpe sur l’escabeau puis ouvre le capot.
– La poussière. Vous voyez ces deux grilles, il faut les nettoyer une fois par semaine ou vous aurez régulièrement des soucis.
L’inspection faite, on retourne dans le couloir. Il faut attendre encore une petite heure pour savoir si la réparation tient sous la pression. Je jette un œil à l’écran de l’ordinateur portable ouvert sur la table, histoire de savoir quelle heure il est. Et là ! Une image nette de l’escabeau toujours positionné sous le climatiseur.

Des rafales de vent venues de l’océan nous incite à une balade dans la cour, un orage se prépare. Un peu de pluie serait bienvenue. Gaby effleure ma main afin d’attirer mon attention. Je ne sais plus quoi penser.
– J’ai eu le temps de voir le port de la caméra quand la vieille l’a déconnectée, c’est pour un usage en circuit fermé.
D’accord, espérons qu’elles n’ont pas eu l’idée d’enregistrer.

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