COLLECTION PUTE. Pute pour 1€ (1/4) - histoire érotique

Il y a trois mois que je suis à Paris, je suis actrice.
Enfin, j’aspire à devenir actrice.
J’ai fait partie d’une troupe de théâtre où je jouais le rôle de la jeune première.
J’étais certaine en montant à Paris que les maisons de casting s’arracheraient mon image et que les rôles s’enchaîneraient les uns aux autres.

Le premier jour, quand je suis arrivée à Paris, c’est chez une vieille tante sourde comme un pot, c’est l’ancêtre de notre famille.
Je me suis aperçu que des starlettes comme moi, il y en avait des dizaines pour évitée de dire des centaines sur le marché.
Par chance aujourd’hui j’ai une touche, un casting pour un film sur Paris pendant la Deuxième Guerre mondiale.
J’arrive au bas de l’immeuble où est située l’agence qui a accepté de prendre mes photos faites par Pierre, dans le patelin d’où je viens.
Lamotte-Beuvron, dans le Loire et Cher, si bien chanté par le trop tôt disparut Michel Delpech.
Maman tient une épicerie et est bien connue d’une grande partie de la population.
Il est impensable que je lui fasse l’affront de revenir sans avoir tourné un bout de film où je pourrais dire, regardez, derrière cette femme, la jeune fille accroupie c’est moi.

J’ai du mal à trouver une place pour garer ma 2cv.
Cette voiture s’était celle de ma grand-mère, elle a presque son âge.
Grand-mère qui, hélas, est décédée, il y a plusieurs mois.

Un parcmètre, je regarde dans ma pocheSeulement quelques pièces de 2 € alors que pour le temps que je dois rester 1 € suffit.
Bien sûr, ces appareils oublient de rendre la monnaie.
Un œil à droite, puis à gauche, le temps tourne, je finis par avoir dix minutes de retard.
Personne, la rue est vide, je prends la décision de la jouer sans payer.
Ils sont malins à la mairie de Paris, celui ou celle qui m’arnaquera même de 1 €, il est loin d’avoir vu le jour.

Je monte les marches quatre à quatre pour m’entendre dire qu’à cause de mon retard le réalisateur a donné le rôle à la deuxième sur la liste.
C’est le mur dans le couloir qui s’aperçoit de mon énervement.
Je redescends pour voir une pervenche près de ma voiture, remplir une contredanse.
Je pète les plombs.

• Salope, laisse tomber ce PV, dans mon porte-monnaie j’avais seulement des pièces de 2 € à mettre dans ta putain de machine.
Je devais mettre 1 € pour le temps que j’avais à monter à mon agence.
Tu crois que j’ai les moyens de perdre 1 € pour tes beaux yeux.
• Madame, gardez votre calme, vous êtes en faute même pour 1 €, vous aurez à vous acquitter de cette amende de 19 €.
• J’ai souvent vu des garces dans ma vie, mais des comme toi, tu as tiré le pompon.
Dans mon village, il y a quelques jolis spécimens, mais toi avec ton chapeau ridicule, tu bas tous les records de connerie.
• Madame, calmez-vous, je fais simplement mon travail.
• C’est une bornée cette salope, tient regardée ce que je fais de ton carnet pour enregistrer le numéro de ma titine.

C’est vrai, j’ai un petit défaut, il peut m’arriver de péter les plombs quand l’injustice m’atteint.
J’ai trois pièces de 2 € euros en poche pour finir les huit jours qui me séparent de mes aides comme intermittentes du spectacle.
J’avais besoin de ce rôle pour couvrir mes heures afin d’être en règle pour un bon moment et toucher cet argent chaque mois sans taper maman et son épicerie.

• Lâchez mon carnet madame, je vais être obligé de faire appel à un agent de la force publique.
• T’es vraiment une mal baisée poulette, donne-moi ça.

Dans mon courroux, essayant d’arracher son carnet, je la pousse et elle tombe sur ses fesses.
Une petite poussée, elle a des cannes de sauterelle, surtout qu’elle porte des escarpins fournis avec sa tenue de fainéante professionnelle.

• Janine que se passe-t-il, tu as besoin d’un coup de main ?
• Cette folle vient de me mettre par terre pour m’arracher mon carnet de PV, c’était idiot, le PV et son numéro sont déjà enregistrés.
• J’aurais dû rester couchée, voilà les autres cons qui se ramènent au lieu de s’occuper des voleurs du quartier.
C'est impossible, comme disait Coluche, vous êtes entré dans la police pour emmerder les gens, car vous avez été trop conne et bourrée pour entrer à la poste.
• Comment vous l’avez appelé ?
• Dites-moi, Janine, je suis sûr que vous vous la sautez dans votre commissariat, elle a une tête à sucer des bites.

L’un des policiers aide Janine à se relever.

• Madame, dernière sommation, calmez-vous sinon on vous embarque.
• Sinon il va m’embarquer, pendant que t'y ais, sort ta pétoire et met moi une balle dans le cul.
Regarde, il est beau mon cul, tu peux te brosser pour l’avoir, tu es trop moche et je suis sûr que tu renifles du goulot.
• Embarquez-moi là et faite lui un rapport pour agression verbale et voie de fait sur policiers.
• Tu pourras ajouter voie de fait sur contractuelle dans l’exercice de sa fonction, mon manteau est fichu.

Le mec avec des galons sur les épaules m’énerve-lui aussi avec son rapport, je lui tire un coup de pied dans les couilles.
Ouille ça fait mal, mais moi aussi, je me retrouve plaquée sur le capot de ma voiture.

• Passez-lui les bracelets et emmenez là au poste.

C’est ainsi que je me retrouve dans les bureaux d’un commissariat de quartier.
Je suis placée dans une cage au sous-sol qui pue l’urine.
Dans la cage voisine un clodo est là.
Il sort sa bite couverte de crasse, depuis quand l’a-t-il lavée ?
L’eau et elle ça fait deux.

• Suce salope.

Et il retombe dans son coma éthylique sa verge rabougrie hors de son futal.

• Outrage et coup à plusieurs agents de la force publique, conduisez madame au Palais, le juge l’attend pour l’inculper !
• Ça va ta tête, tout ça pour 1 € !
• Évitez d’en rajouter, je crois que vous allez sentir passer l’addition.

Le gradé à qui j’ai massacré les couilles, les grattes, il doit encore avoir mal.
Mais je les suis calmement de toute manière, je suis enchaînée.

• Madame, vous vous appelez bien Véronique !
Qu’avez-vous à dire pour votre défense, je vous sens très excité, monsieur l’avocat veuillez calmer votre cliente?
• Oui, monsieur le président, vous savez c’est ma première affaire et ma première cliente.
Mes collègues m’ont mis d’office sur la liste des avocats commis d’office.

Je sens que mon sang commence à bouillir de nouveau, merde pour ce maudit 1€.

• Un puceau, c’est bien ma chance, encore un coup de malchance, comme je l’ai dit, j’aurais mieux fait de rester au lit ce matin.
• Vous avez raison, l’addition va être salée.

Pour être salée, elle est salée, pour la contractuelle avec son manteau doublé d’une chute dans l’exercice de ses fonctions, je me retrouve avec 2 000 € à lui payer.
Pour le policier avec ses galons, en plus de son rapport le flic a fait parvenir un arrêt de travail 5 000 €.

• Mais il est con celui-là où je vais trouver 7 000 €.
• Madame, calmez-vous, c’est le début, ça c’est ce que vous devez verser directement aux personnes que vous avez agressées.
• Et il va falloir que je te paye pour me dire de telles conneries !
• Non, on va faire marcher l’assistance juridique.
Êtes-vous solvable, sinon c’est l’état qui me payera ?

La suite est pire que tout.
Rébellion à force de loi dans l’exercice de ses fonctions 75 000 € et six mois de prison avec sursi, il est con ce juge.

• T’es aussi con que les autres avec tes 75 000 € d’amende et ton sursi, tu peux te le mettre au cul.

Un peu soupe au lait, mais aussi un peu avec des propos un peu orduriers.
Maman dit que ça me vient de papa qui un jour l'a quitté en la traitant de « vieille pute » alors qu’elle m’a dit qu’elle était une blanche colombe.
Il faut reconnaitre que lors de mes douze ans quand c’est arrivé, j’avais des oreilles.
Je l’ai entendu jouir sous les coups de boutoir de Jacques, le voisin qui tenait la droguerie qui venait régulièrement chez nous.
C’était quand papa était au travail, surtout la semaine de nuit, la traiter de pute était certainement le mot juste.
Depuis, elle a viré le droguiste pour le remplacer par le plombier, puis un inconnu qui est resté trois mois chez nous.
Otto, il était allemand et semblait fuir quelque chose.
Trois mois où il la plottait même quand j’étais là.
Un matin, j’arrivais dans la cuisine, c’était les vacances, il était derrière elle et faisait coulisser sa verge dans le sexe de ma chaudasse de mère.

• Mademoiselle Véronique, outrage à magistrat l’amende est portée à 100 000 € et je transforme les six mois de prison avec sursi en un mois ferme.
Emmenez-moi cette malade au dépôt immédiatement.
• Espèce de connard, ton mois de prison, tu vas te le mettre au cul de toute façon les prisons sont pleines.
• Madame, je vais faire appel, votre peine sera réduite, vous verrez.
• Plus con que con, emmenez-moi en prison loin de ces demeurés.

Je suis comme ça, quand on me fait péter les plombs.
C’est ainsi que rapidement, je me retrouve en prison.
Ma malchance me poursuit, tout le temps on entend que les prisons sont pleines, là, une place est libre.
Que va-t-il encore m’arriver, l’avenir nous le dira ?
Tout ça, car je manquais d’une pièce de 1 €…