Dompté épisode 6 - histoire érotique

Le temps avait parut s'arrêter. Tandis que Stéphanie refermait la porte, il était allé s'asseoir au milieu du canapé, songeur. Paradise lui offrait donc la possibilité de disparaître définitivement de sa vie. Ainsi, son impression d'être captif de cette sorte de... société, était fausse. Il en avait l'esprit complêtement retourné. Il se remettait tout juste de la découverte sur la véritable identité de Stéphanie que déjà il se retrouvait face à une situation plus dérangeante encore. Jusqu'ici tout lui avait été imposé, d'une manière ou d'une autre, mais pas cette fois. Et ça ne faisait qu'aggraver cette situation. A compliquer son choix.


La plus grande question que se posait Guillaume pour le moment, c'était de savoir si le retour en arrière était réellement possible. Physiquement d'abord, savoir si ce bracelet qui était accroché à son poignet pouvait lui être retiré sans nuire à sa santé, mais également psychologiquement. Après tout, il était maintenant habitué à ce bracelet, et au flot d'hormones qu'il créait en lui. Sa vie sexuelle avait prit un coup d'accelerateur non-négligeable, ainsi que sa productivité à l'agence.


Il sentit les doigts de Stéphanie glisser dans sa chevelure, et fut un instant tenté de se mettre à ronronner.


- Ne te turlupine pas l'esprit avec ça. Conseilla-t-elle ; Tu as une journée entière pour réflechir. C'est bien assez, n'est-ce pas ?

- Jusque quand suis-je encore sous ton influence ?


Il leva les yeux, fixant Stéphanie droit dans les yeux - même avec sa vision inversée par sa position. Il vit à son visage que sa question l'avait surprise. Après l'avoir vue intimidée devant lui, il arrivait donc maintenant à la surprendre ? Décidémment, il découvrait avec de plus en plus de certitude que cette demoiselle était un être humain.


- Jusque ce soir, minuit. Dit-elle après un temps de réflexion. Tu n'as plus à être sous mon contrôle, puisque tu vas devenir un de mes collègues - ou non. Tu dois bien évidemment être libre de ton choix. Normal, non ? (Elle contourna le canapé, et vint s'asseoir à ses côtés.) Pourquoi ?

- Fais-le. Contrôle-moi.


Stéphanie sourit à sa requête. Elle appuya sa tête dans le creu de ses mains, tout enb s'accoudant contre l'épaule de Guillaume.


- Et tu veux que je te fasse faire quoi ?

- Ce que tu veux.


Elle sourit de nouveau. Guillaume devina ce qu'elle pensait. Elle devait prendre sa requête comme la preuve qu'il allait accepter de rester à Paradise. Elle se trompait, ce n'était rien d'autres qu'un moyen de savoir ce qu'il perdrait si, justement, il refusait d'y demeurrer. Stéphanie sourit en s'approchant de lui. Guillaume sentit son bracelet s'activer à la simple proximité de la jeune femme, créant cette familière et intense excitation auquel il avait pris goût.


"Jouis."


Guillaume sentit instantannément un plaisir envahir son bas-ventre, irradier son corps tout entier et son dos se braqua tandis que son sexe crachait son plaisir. Il gémit la bouche ouverte, ses yeux plantée dans le regard envoutant de la belle, qui le toisait de sa hauteur. Puis il se calma, et c'est dans un soupire qu'il se résolut à aller se passer un coup de savon dans la salle de bain.


Le reste de la soirée fut exceptionellement calme. Stéphanie lui parla de sa propre arrivée à Paradise. Elle lui expliqua son complexe d'infériorité depuis des années, et la façon dont son dernier petit ami l'avait trompé avec Mathilde, venu sous la bannière de Paradise. Elle lui raconta comme elle avait failli casser la figure à celle qui allait devenir sa meilleure amie, puis comment elle avait été enlevée en plein jour sous les yeux de tous, Paradise ayant fait passer cet acte pour une scène pour le tournage d'un film. Pire : elle était d'elle-même sur les lieux afin d'assister à ce tournage, qui avait été manigancé à son intention.


Elle raconta également comme elle avait peiné à accepter Paradise, plus encore que Guillaume selon ses dires. Elle était de nature prude, et les barrières avait été une à une brisée par Mathilde, et Paradise, qui avait vu en elle ce qu'elle allait bien vite devenir. Finalement, Stéphanie avait changée de nom pour marquer son nouveau départ, ayant brisé les liens avec une mère possessive et intolérante qui lui avait appris à se méfier des hommes depuis sa plus jeune enfance.


Ils prirent un repas ensemble et dormirent dans le même lit, comme une ultime nuit avant la séparation. Ou était-ce la première d'une longue série ? Guillaume, comme Stéphanie, aurait été incapable de le dire. Avant qu'il ne s'endorme, Guillaume entendit Stéphanie lui ordonner de cesser ces rêves qu'il faisait sur elle et Mathilde depuis des mois. Il ne put s'empêcher de le regretter, mais ne broncha pas.


***


Guillaume se réveilla au petit matin. La nuit lui avait parut extraordinairement courte. Il n'avait plus passé de véritable nuit depuis longtemps, ses rêves étant parasités par Mathilde et Stéphanie depuis longtemps maintenant. Il avait beau avoir pris goût à ce spectacle nocturnes quotidien, cette nuit sans rêve artificiel se révéla aussi inhabituelle que reposante.


Guillaume ne vit pas Stéphanie ce matin-là. Elle dormait dans son lit à son réveil, et il n'eut pas le courage de la réveiller. Il prit un petit déjeuner rapide, puis se rendit à son travail. Dans son portefeuille, il avait glissé une feuille où était notée l'adresse à laquelle on lui avait demandé de se rendre.


Il fut accueillit ce matin-là par une Sarah radieuse. Elle était en tailleur, maquillée, et avait visiblement décidée de se mettre à son avantage pour lui plaire. Il la salua d'un tendre baiser, ils tirèrent ensemble la langue aux membres moqueurs de l'agence, puis se séparèrent le temps de leur matinée de travail.


Sa première moitiée de matinée fut plus ou moins calme. Dans la mesure où il n'émettait plus de phéromones, les clientes étaient beaucoup plus détendue qu'auparavant. Mais lui continuait de ressentir cette excitation latente - Le mot était trop fort, il préferait parler d'attirance - qui faisait de lui un garçon extraordinairement aimable et... productif.


Guillaume s'accorda une pause à 10 heures. Il se prit un café dans la salle de repos, comme il le faisait tout les jours avant d'entrer à Paradise. Maintenant que ses hormones s'étaient calmées, il ne craignait plus de croiser quelqu'un dans un état qui risque de le mettre dans une situation que réprimerait la législation. Mais lorsqu'il se retrouva seul devant son café, il réalisa qu'une chose plus importante que Paradise avait changé sa vie. Cet autre changement, il le devait à la présence d'une jeune femme qui lui avait donné, pendant tous ces mois, la force de supporter les épreuves qu'il avait traversé. Il prit un second café dans la machine, et se dirigea vers le bureau de Sarah, la fille qu'il aimait. Tout simplement.


Il glissa un oeil discret dans l'embrassure de la porte du bureau de la jeune femme. Elle était affairée à mettre de l'ordre dans ses papiers, dans l'attente de son prochain client. Il entra dans la petite pièce, souriant, tenant les deux gobelets brulants dans ses mains. Sarah releva les yeux vers lui, et lui rendit son sourire.


- Le café à la pause ? Etre en couple a des avantages, à n'en pas douter.


Guillaume posa le café fumant sur le bureau de la jeune femme, puis contourna le bureau, afin de s'asseoir sur le bureau, à ses côtés. Elle prit le verre, le porta à ses lèvres et avala une gorgée de la boisson. Elle frissonna, et reposa le verre.


- Il est bon ? Demanda-t-il.

- Un peu trop chaud, mais ça va. Tu as bien bossé ce matin ? Les clientes sont étonnamant souriantes lorsqu'elles sortent de ton bureau !

- Je fais bien mon travail, que veux-tu. Plus tu es aimable avec les clients, plus tu les fais rire, et plus ils signent facilement.


Guillaume, assis en hauteur par rapport à Sarah, remarqua qu'il avait une vue imprenable sur le décolletté de la jeune femme. Il se sentit un instant coupable, puis se rappella qu'elle était maintenant sa petite amie. Il avait donc le droit à certains privilèges, et celui-là en était un. Il prit donc son verre de café qui était resté lui aussi sur le bureau de Sarah, et but lentement la boisson amer sans détacher son regard de cette poitrine qui s'offrait à lui.


- Tu ne te prives de rien, toi, dis donc ? Lança Sarah, d'une voix mi-amusé, mi-gênée ;

- C'est vrai. Est-ce que ça te gêne ?

- Non, ça va. Tant que tu n'essaies pas de me prendre sur mon bureau.


L'idée ne lui déplaisait pas, mais il préféra se taire.


- Et puis je sais que tu considères que notre liaison ne regarde pas l'équipe, mais il n'en reste pas moins qu'ils ne vont pas nous louper s'ils te voient ainsi.


Guillaume resta interdit. Elle avait baissé les yeux, et ne le regardait plus. Elle ne disait rien, mais sa voix trahissait la gêne qu'elle ressentait à cet instant. L'espace de quelques minutes, il avait oublié qu'elle n'avait pas vu sa vie transformée par Paradise, elle. Elle n'avait pas pris l'habitude de voir les hommes se plier à ses désirs, elle. Elle n'avait pas pris l'habitude de faire plusieurs fois l'amour par semaine, voir par jour. Il se leva, et alla s'asseoir sur la chaise réservée aux clients.


- Excuse-moi. Murmurra-t-elle sur un ton plein de culpabilité ; Je n'ai pas une sexualité trés ouverte. J'ai eu une éducation assez stricte, ma mère me repetait sans arrêt que les garçons étaient des profitteurs qui n'attendaient qu'une chose : me prendre mon pucellage.


Guillaume sentit son coeur se serrer. Il ne s'attendait pas à recevoir ce genre de confidence.


- Ce n'est pas grave, voyons. Affirma-t-il ; Nous avons tout notre temps ! Mais, tu veux dire que tu es encore...

- ...vierge ? Non, heureusement. Mais mes quelques flirts n'avaient pas pour préoccupations première que de me donner du plaisir. Ils n'étaient pas des plus tendres, ni romantiques. Ils se contentaient de venir en moi, de se vider, et c'est tout.


Guillaume fulmina en songeant à ces hommes qui avaient ainsi souillé sa Sarah.


- J'aimerais vraiment avoir une sexualité normale.


Sa voix étaient brisée. Visiblement, les larmes n'étaient plus trés loin.


- Faire l'amour est la plus belle chose qui puisse unir deux personnes. Je veux pouvoir partager ça avec mon amour.


Guillaume vida son verre de café, puis se releva et vint s'accroupir auprès de Sarah. Elle ne pleurait pas, mais son regard était plein de tristesse et de mélancolie.


- Et puis... il y a autre chose, il y a toi. Il m'arrive parfois de ressentir quelque chose de... troublant, quand je suis avec toi. Quelque chose qui me plait beaucoup. Quelque chose qui va au-delà de ta présence, qui va au-delà de ma volonté et de ce que je connais de mon corps.


Guillaume sourit. Il réalisa soudain ce qui provoquait ce manque en elle. Elle avait de toute évidence été privée de toute sexualité, et sans le savoir il lui avait fait découvrir une sensation nouvelle : l'excitation sexuelle. Jamais il n'aurait put croire que Paradise ait pu effectivement avoir influensé sa vie, à elle aussi. Il la regarda et sut ce qu'il devait faire. Il souhaita qu'elle ait une irresistible envie de lui faire l'amour. A cet instant, une seule pensée n'occupait plus esprit. Il voulait qu'elle sente son corps vrillé de plaisir et de désir, et qu'elle se jette sur lui pour assouvir cet appel des sens.


Un voile sembla tomber sur le regard triste de Sarah. Sa respiration s'accélera. Elle regardait Guillaume, et tourna son corps vers lui. Elle prit son visage entre ses mains, et l'embrassa avec passion. Guillaume sentit à peine son bracelet qui envoyait une décharge d'excitation dans son corps. Il baissa sa main vers l'entre-cuisse de Sarah, et la posa dessus. Un gémissement s'échappa de la bouche de Sarah, mais elle recula.


- Arrête, maintenant. Ca suffit.


Elle le regarda, implorante. Pas un de ses regards qui suppliaient de ne pas écouter ce qu'elle lui demandait, comme il en avait vu des tas depuis quelques mois. Non, un regard effrayé, suppliant. Il cessa aussitôt de la désirer. Son excitation, son désir, s'évanouit aussi vite qu'il était venu. Il se redressa.


- Pardon. Dit-elle.


Il sourit, et lui posa un baiser sur le front.


- Je t'aime.


Elle lui sourit affectueusement. Il lui rendit à son tour son sourire, puis il quitta la pièce. Sa journée de travail était loin d'être finie.


***


Le reste de la matinée fut calme. Les clientes se succédèrent sans anicroches. Lorsque l'une d'entre elles peinaient à signer une de ses propositions commerciales, il provoquait en elle une excutation irresistible. Du coup, elle était tellement pressée de partir qu'elle aurait pu signer n'importe quoi, même une reconnaissance de dette s'il l'avait voulu. Deux d'entre elles voulurent par ailleurs se calmer autrement qu'en quittant les lieux, mais il se contenta de faire partir tout désir d'elle et le problème s'arrangeait de lui-même. Il appreçiait le contrôle qu'il avait sur le bracelet, et sur le désir de ces dames. Il n'attendrait pas pour en faire bon usage losque l'occasion se présenterait. Avec Sarah ?


Le midi vint réveiller son estomac. Sarah l'attendit et ils prirent leur repas ensemble. Une fois n'est pas coutume, ils allèrent manger dans un vrai restaurant, et Guillaume paya l'addition. Cependant, ils ne parlèrent de rien d'autre que du travail. Il ait des freins qui se craient dans les conversations lorsque deux personnes se sont connus sur leur lieu de travail. Un seul autre sujet vint déroger à la règle.


- J'espère que je ne t'ai pas gêné, tout à l'heure.


Sarah était-elle gênée de sa confession ou de son refus à ses avances lorsqu'il avait usé de son bracelet pour l'exciter spontannément ? Il fut incapable de le dire, et resta donc évasif dans sa réponse.


- Nous avons tout notre temps.


En revanche, ayant compris l'attrait qu'avait pour elle cette excitation qu'il pouvait faire naître en elle, il utilisa cette facultée qu'il possédait pour lui provoquer une nouvelle poussée de désir en elle. Mais cette fois, il sut qu'il n'était pas utile de pousser l'experience plus loin, il la laissa simplement savourer cette excitation qui était en elle sans chercher à en abuser. Pendant tout le reste du repas, Sarah se montra étonnamant souriante... et les joues exceptionnelement rouges.


***


L'après-midi arriva donc. Le stress commença à se faire sentir. En effet, l'heure de son rendez-vous avec sa toute première cliente approchait, et il ne savait pas comment il allait la gérer. Il n'était même pas certain de vouloir s'y rendre. Pourtant, au fur et à mesure que l'après-midi avançait, et que la soirée se rapprochait, il comprit que sa décision était déjà prise. Parce que s'il avait désiré quitter Paradise, il aurait depuis longtemps cessé d'utiliser son bracelet.


Pas de pause cet après-mdi là. Les clients étaient beaucoup plus nombreux que pendant la matinée, et il n'avait pas de temps à perdre. Il passa pourtant l'après-midi à penser à ce rendez-vous qui l'attendait, à l'horaire indiqué sur la feuille qui se trouvait dans son portefeuille. Puis enfin la fin de la journée arriva. Il rangea précautionneusement ses documents, éteignit son ordinateur, puis quitta son bureau, où l'attendait Sarah.


- Ca te dirai de venir prendre un café chez moi ?


Guillaume fut légèremment désappointé par la question. Non pas que cela le gêne que Sarah l'invite chez elle, bien au contraire, mais parce qu'il avait déjà un rendez-vous ce soir-là. C'est ce qu'il se résolut à expliquer à la jene femme, bien qu'il ne pouvait se permettre de lui expliquer le vrai but de son rendez-vous. Il la prit donc dans ses bras tendrement, et lui parla doucement à l'oreille. Ainsi appuyés contre le mur à l'entrée de l'Agence, ils étaient exposés à tout les regards, mais il n'en avait cure.


- Ca aurait été avec plaisir. Malheureusement, j'ai déjà des obligations ce soir. Mais si t veux, je peux faire quelque chose. Je vais te donner les clefs de chez moi, et tu m'y attendras. Je tâcherai de faire vite. Qu'en dis-tu ?


Sarah sourit. Guillaume remarqua sans y accorder trop d'importance qu'elle avait un sourire magnifique.


- Mais je voulais te l'offrir, moi ! Bougonna-t-elle, sans grande conviction ;

- C'est pas grave, on aura pleins d'autres occasions. Et puis, j'ai envie de t'offrir plus qu'un café, moi."


Sarah afficha alors une moue offusquée.


- Un repas ! S'exclama-t-il, tandis que Sarah se mettait à rire ; Je vais te préparer un bon repas !

- J'ai hâte que tu sois rentré."


Ils échangèrent un long baiser plein de tendresse, puis ils lui remit les clefs de chez lui, avant qu'ils ne se séparent. Il avait un rendez-vous, et il était temps de s'y rendre. Il prit donc sa voiture et partit à destination de l'adresse qui était indiquée sur son papier. Ce n'était d'ailleurs pas tout près, et il avait tout interêt à prendre de l'avance.


***


Il arriva à destination une bonne dizaine de minutes avant l'heure. La propriété était trés grande, et un chemin d'une bonne dizaine de mètres le séparait de l'entrée du domicile de son premier client. Guillaume s'était inquiêté à propos du paiement de ses services, mais en fouillant dans l'enveloppe qui avait contenue sa "convocation", il avait trouvé un mot lui expliquant que ses services avait déjà été payé auprès de Paradise.


Il s'approcha de la grille qui bordait la propriété, et trouva l'interphone. Il sonna, s'identifia ("Paradise") et la grille s'ouvrit en produisant un désagrable grincement. Puis une jeune femme apparut ensuite sur le péron de la porte, prêt à l'accueillir. Il s'avança jusqu'à elle, et se présenta.


"Guillaume, de Paradise. Enchanté de faire votre connaissance.

- Bonjour Guillaume. Mon nom est Jennifer. Tu es nouveau, si je ne m'abuse ?"


Il aquiesca, un peu gêné. La jeune femme était brune, les cheveux coupés courts. Elle portait une longue jupe noire, accompagnée d'un chemisier dénudé aux épaules. Elle portait au coût un collier en cuir orné de deux larges et fines boucles métalliques qui enjolivait l'ensemble. .


"Bien. J'ai peu de temps, je ne te retiendrai pas longtemps."


Elle le fit entrer, et Guillaume réalisa qu'elle n'avait pas les cheveux courts. En réalité, ses cheveux étaient attachés derrière sa nuque, et ne laissait rien voir de sa chevelure dont il ne put d'ailleurs pas estimer la longueur. La maison était grande, trés grande. Des lustres étaient accrochés au plafond et projetés des mozaïques de couleur autour d'eux. Il suivit la jeune femme qui la conduisit jusqu'à ce qui ressemblait à une salle à manger.


Elle lui proposa une coupe de champagne qu'il accepta volontier. Il l'avala d'un trait, ce qui fit beaucoup rire Jennifer.


- Vous me semblez un brin anxieux. Je me trompe ?

- Non, vous ne vous trompez pas. Mais ce n'est pas grave, j'ai l'habitude de l'anxiété.


La jeune femme lui sourit. Elle ne semblait pas prête à lui demander quoi que ce soit sur sa vie privée, ce qu'il avait un instant craint. Ansi souriante, il la trouva trés belle.


- Vous avez dit être pressée ?

- Un repas d'affaire dans deux heures.


Il ne dit rien. Il se contenta de lui intimer mentalement d'avoir envie de lui faire l'amour. Il se demanda si Stéphanie avait usée de la même méthode lors de leur première rencontre, pour faire naître en lui le désir. En tout cas, la méthode s'avéra particulièrement efficace au vue du visage de Jennifer. Son sourire s'évanouit pour laisser place à l'émotion qu'elle ressentait.


- Je ne sais pas comment vous faites. Soupira-t-elle ; Même quand vous êtes nouveaux, à Paradise, vous arrivez à me faire ressentir des choses que...


Elle posa le coupe de champagne, et s'approcha de Guillaume. Elle glissa ses bras autour de son cou, et lui déposa un baiser sur les lèvres. Le baiser fut suivit par un second, plus profond. Puis, dans un soupire, elle quitta cette bouche qu'elle semblait pourtant désirer plus que n'importe quoi au monde, et tendit le cou, que Guillaume commença à honorer de ses baisers.


Cela faisait maintenant de longues minutes que le bracelet s'était activé, et Guillaume ressentait cette excitation familière dans tout son corps. Cette excitation qui faisait de lui quelqu'un plein de désir pour la jeune femme avec qui il était, mais ne provoquait pour le moment aucune érection.


Sa bouche parcourra ce cou gracieux et à la peau d'une agréable douceur. Il déposa un baiser après l'autre tout le long de sa descente, tout en lui ouvrant son chemisier, qui laissa apparaître une peau étonnamant blanche. Jennifer poussa un léger soupire lorsqu'il embrassa le creux de sa poitrine, toujours blottie dans son soutien-gorge. Un léger crochet du doigt dégraffa le sous-vêtement, qui commença à pendre sur le ventre de la jeune femme.


Guillaume entreprit d'embrasser doucement le bout de ces seins qui lui étaient offerts si gracieusement, tout en entreprenant de lui faire glisser la jupe le long de ses jambes. Bientôt, le vêtement se retrouva à terre, et Guillaume commença à caresser doucement ce sexe à travers le tissu, sans pour autant s'arrêter d'embrasser les deux têtons provocants.


Il se redressa et vint l'embrasser avec tendresse, savourrant sa respiration saccadée et rythmée par ses mouvements circulaires entre ses cuisses. Sans un mot, il l'invita à s'installer sur la table qui se trouvait au milieu de la pièce. Elle s'y plaça, tandis qu'il continuait à lui carresser l'entrecuisse. Il reprit ses baisers le long de son ventre, tandis qu'elle s'allongeait à son aise. Il survola son ventre et arriva entre ses jambes. Il posa son visage sur le tissu déjà trés humide, et huma les effluves de plaisir. Il descendit finalement le slip, qui tomba à terre.


Il découvrit un sexe qui avait été taillé, pas jusqu'au rasage, mais suffisamment pour que les poils ne soient que légèrements présents. Il écarta les jambes de la jeune femme, embrassa l'intérieur des cuisses, ce qui arracha à la jeune femme un grognement de désapprobation. Il sourit et continua ses chastes baisers sur la peau nue de la jeune femme, et sentit rapidement ses mains se glisser dans sa chevelure, lui intimant un traitement plus adéquat à son état d'excitation auquel il consentit.


Les lèvres étaient gonflées, abondamment humide et gorgée de plaisir. Il les embrassa doucement, comme on embrasserait un trésor millénaire, puis remonta jusqu'au clitoris, et y glissa une langue timide. Un gémissement, accompagné de deux mains crispées sur sa chevelure, l'encourragèrent à approfondir son introspection. Il prit le petit bout de chair érectile entre ses lèvres, et le titilla du bout de sa langue, autant que faire se pu. Un fleau de cyprine lui répondit, et il redescendit le goutter tandis que sa main massait de plus en plus frénetiquement son organe de plaisir. C'était étonnammant salé, légèremment poivré, infiniment savoureux. Plus il massait, plus il buvait. Jennifer se cambra sur elle même, et la quantité de liqueur qu'il goutta n'eût d'égale que les râles de jouissances qu'elle poussa. Elle finit enfin par se calmer, et il termina de goutter les replits de sa chair pour en effacer toute trace du méfais.


Jennifer respirait profondément. Elle ne bougeait plus, ivre de plaisir. Il vint jusqu'à son visage et l'embrassa tendrement sur les lèvres. Elle ouvra les yeux à demi.


- J'ai... un rendez-vous...


Sa voix était saccadée, comme si elle suffoquait. Il sourit en voyant le plaisir qu'elle avait eu. Et aussi devant ce spectacle que de cette femme offerte, les jambes pantelante, les cuisses ruisselantes de son plaisir, et le regard perdu, rassasié. Un assez agréable tableau, au bout du compte. Il la remerçia de son cadeau, et il quitta les lieux. Il n'avait pas eu le droit à sa part, et il était heureux car il allait pouvoir en faire profitter Sarah.


En sortant, il vit une voiture familière garée devant la propriété, à côté de la sienne. Une voiture qui lui était familière, puisqu'il l'avait vue de nombreuses fois devant chez lui, ces quelques derniers mois. Il se dirigea vers elle, et vit la fenêtre se baisser tandis qu'il approchait. Le visage souriant de Stéphanie apparut à l'intérieur du véhicule. Il rougit.


- J'étais sûre que tu serais là. Lança-t-elle.


Il ne répondit pas. Il s'efforça d'ignorer cette culpabilité idiote qui l'étreignait tandis qu'il baissait les yeux pour regarder la jeune femme dans les yeux. Une seule question lui vint à l'esprit.


- Comment se passeront les prochaines fois ?

- Nous te contacterons. Les rendez-vous ne te serons jamais imposés, tu seras contactés, et nous te donnerons le profil, ainsi que des renseignements visuels que tu pourras consulter par Internet. Tout se passera bien.


Il acquiesca, et regarda le ciel. Le soleil commençait seulement à se coucher. Il était plus que l'heure de rentrer chez lui.


- Tu veux m'accompagner ?


La voix de Stéphanie était hésitante.


- On pourrait prendre un verre ensemble ?


Il se mit à rire doucement.


- Un verre ?

- Eh ! Protesta-t-elle devant son air moqueur ; Je ne passe pas ma vie à m'envoyer en l'air !

- Je te crois. Répondit-il d'un ton plein de douceur ; Mais pas ce soir. J'ai un rendez-vous. Tu te souviens de cette fille dont je t'ai parlé, à notre toute première rencontre ?

- Vaguement. Tu ne voulais pas qu'elle te serve de vide-couille, c'est ça ?


Il rit à nouveau devant les mots crus de sa belle amie.


- C'est vrai. Eh bien ce soir, je la vois.

- Tu me la présenteras ?

- Pourquoi pas.


Elle sourit. Probablement ne s'attendait-elle pas à ce qu'il accepte la proposition.


- Bon, je te laisse.

- Tâche d'être aussi galant avec elle que tu l'avais été à l'époque...

- Je serai un gentleman.

- Alors je te dis bonsoir.

- Bonsoir.


Il allait partir, mais se ravisa. Il regarda Stéphanie, soupsonneux.


- Qu'est-ce que tu fais là, au juste ?

- Tu ne t'en doutes pas ? Je suis là pour vérifier que tu es venu. Comment saurions-nous que tu as accepté de rester, sans ça ?


Une dernière question lui était venu à l'esprit, mais il hésitait à la poser. Mais finalement, il se lança.


- Eh si je n'étais pas venu ? Vous m'auriez vraiment enlevé le bracelet ?


Elle lui fit un sourire charmeur, appuyé d'un clin d'oeil, puis referma sa vitre.


***


Une heure et demi s'était écoulé depuis leur séparation lorsqu'il arriva chez lui. Il pénétra dans sa demeurre, verrouilla la porte en notant une forte odeur de café qui le fit sourire. Il trouva Sarah dans le canapé, face à la télévision. Sur la table du séjour reposait une cafetière et deux tasses, ainsi que le nécessaire additionnel. Elle avait donc réussit à le lui offrir, son café.


- Je n'ai pas été trop long ? Demanda-t-il ;

- Non, j'ai regardé la télé en t'attendant.


Ils prirent donc le café. Le liquide était brûlant, mais excellent. Sarah l'avait fortement bien réussie. Ils vidèrent leurs tasses en parlant de tout et de rien, de l'Agence notammant. mais ils évitèrent de s'attarder sur ce sujet, ils avaient d'autres moments au cours de la journée pour s'attarder sur ce sujet.


Il la désirait. Elle parlait de ses impressions sur le contexte internationale assez tendue, et il la regardait avec un regard plein de désir. Elle cessa de parler, et le regarda en retour. Cela faisait plusieurs minutes qu'il lui ordonnait mentalement de se déshabiller et se venir lui faire l'amour. Elle se leva, avec ce même regard trouble qu'il connaissait maintenant si bien, et vint s'asseoir sur ses genoux.


Ils s'embrassèrent longuement. Les langues se carressaient, les visages se frôlaient et les respirations se croisaient. Ils se levèrent en choeur, et se dirigèrent vers la chambre. Le lit avait heureusement été fait avant de partir, ce qui n'était pas toujours le cas. Elle s'allongea sur lui, après qu'il eut ôté son pantalon. Elle retira son bas et sa culotte tandis qu'il chaussait son érection d'une protection de latex.


Elle s'empalla sur lui doucement. Il se demanda un instant pourquoi elle passait déjà à cette partie-là du programme, et regretta que les phéromones qu'il émettait ne l'ait mit dans un tel état. Elle commença à faire un va-et-vient sur lui, et lui sentit le plaisir progresser en lui. Elle accélèra soudain la cadence, émit un faible gémissement, puis s'écroula sur lui. Elle respirait profondément, et murmurra...


- Ah, c'était super...


Il resta interdit, incapable de parler. Elle avait déjà fini ? Etait-ce une plaisanterie ? Non, elle se retira de sur lui, et se blottit contre son épaule. Non, elle ne plaisantait pas, bien au contraire. Il ferma les yeux, se demandant ce qui l'avait autant chauffé pour que leur relation ait duré si peu de temps. Il entendit alors la respiration de la jeune femme s'approfondir. Elle s'était endormie.


Il se leva silencieusement, et sortit de la pièce, son pantalon à la main. Il le mit dès qu'il fut sortit de la pièce, puis se dirigea vers la cuisine. Il prit une bière dans le frigo, et s'assit sur une chaise, songeur. Il vivait la seule et unique situation qu'il n'avait pas été capable d'envisager. Il avait vu sa vie sexuelle litteralement bouleversée depuis que Paradise avait fait son entrée dans sa vie, et il s'était réjouie de pouvoir faire partager ses nouveaux "dons" - drôle de façon de parler de cette opération de chirurgie limite scientifique qu'il avait subie - avec la femme qu'il aimait. Et maintenant, il devrait s'en priver ?


Bien entendu, ce n'est pas comme si la sexualité de son amie l'exposait à un risque d'abstinence, Paradise veillerait à ce que ce problème ne puisse jamais venir entraver sa vie, mais était-ce cela qu'il voulait pour son couple ? Il serait amoureux de Sarah, mais ce n'est pas à lui qu'il ferait réellement l'amour ? Il se leva et se dirigea vers le séjour. Les assiettes étaient encore sur la table. Et il aperçut son portefeuille sur la table, qu'il avait enlever en début de repas.


Il l'ouvrit, et regarda la feuille qu'il avait eu, lui indiquant son rendez-vous. En bas de la feuille se trouvait le cachet de Paradise, comme celui de n'importe quel entreprise. Et dessus, il y avait un numéro de téléphone. De mémoire, il lui semblait que ce n'était pas le même que celui qu'il avait utilisé, lorsqu'il avait fait venir Stéphanie chez lui. Il se dirigea vers le téléphone, hésitant, et composa le numéro. Une voix inconnue l'acceuillit.


- Paradise, service Partenaire. Que puis-je faire pour vous ?

- Bonjour, je suis Guillaume...

- ...je sais qui vous êtes, votre nom est enregistré, et s'affiche gràce à votre numéro de téléphone. Quelque chose vous préoccupe ?

- Non, je... euh...


Il marqua un temps d'arrêt. Etait-il sûr de ce qu'il faisait ? Il tenait beaucoup à son amie, et ne tenait pas à la perdre, ni à ce qu'elle souffre. Il voulait ce qu'il y avait de mieux pour elle.


- Je... j'ai quelqu'un à vous proposer pour collaborer avec nous.

- Bien, je vous demande de patienter.

- Une autre chose... j'aimerais que ce soit Stéphanie qui se charge d'elle.

- Trés bien. Veuillez patienter.


FIN


NdSafe : Ce message est une pure fiction est ne contient aucun message quel qu'il soit lol