Du virtuel au réel
Récit érotique écrit par AmantDesSens [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 23-01-2015 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Du virtuel au réel
Cela faisait plusieurs mois que j’échangeais avec Emilie. Notre rencontre fut en fait le fruit d’un pur hasard. Rencontre que je qualifierai avant tout de virtuelle.
Un beau matin, je reçus un email qui visiblement ne m’était pas destiné. J’aurais pu signifier simplement à son auteur l’erreur, me fendre d’un message laconique et passer à autre chose. Mais, pour une raison qui m’échappe encore, peut-être par humour, je ne pus m’empêcher d’imaginer le visage de l’auteur, confus de son erreur. L’auteur répondait au doux prénom d’Emilie. La réaction fut à la hauteur de ce que j’avais imaginé : elle se confondit en excuse, expliquant qu’elle avait discuté quelques instants avant l’envoi avec une collègue au même prénom que moi… L’erreur était là. Mais j’étais un peu honteux de ma moquerie. Je ne pouvais pas la laisser dans cet embarra et je lui répondis pour dédramatiser la situation. Finalement, son erreur nous avait octroyé quelques minutes de détente si on y réfléchissait bien. Elle le reconnu.
Le lendemain matin, je ne sais pas non plus pourquoi, ma correspondante fortuite et étourdie me vint à l’esprit. Encore dans le souvenir de la situation, je pris innocemment de ces nouvelles, sans trop attendre de réponse. Mais à mon grand étonnement, j'eus une réponse, joviale. Le ton confus de la veille avait place à de la gaieté.
Régulièrement, nous commençâmes à échanger. Puis, les mails se firent quotidien voire plusieurs fois par jours. Nous avions naturellement échangé sur nos vies professionnelles et nous en sommes venus tout naturellement à glisser vers nos vies privées. Elle était divorcée et avait deux enfants; moi, j’étais marié. Cependant, malgré ces différences, nos expériences communes comme opposés, nous nous découvrîmes beaucoup de points communs. Son mariage avait été un échec. Mariée jeune, son mari l’avait délaissée, voyant en elle plus une mère au foyer qu’une femme. Moi, j’avais pensé former avec ma femme un couple uni tant dans les aléas privés que professionnels. J’avais découvert, mais un peu tard, que ma femme préférait la frivolité que nous offrait mon statut à la vie de couple. En fin de compte, nous étions d’une certaine façon chacun seul.
D’une amitié simple, notre relation évolua doucement vers de la complicité, au gré de nos confidences, de nos états d’âme. Mais une chose manqua alors à son épanouissement : le contact. Nous vivions à plus de 600km l’un de l’autre. Si au début, cette distance n’avait pas d’importance, l’évolution de notre relation se heurta à ce qui initialement n’avait eu aucune importance à nos yeux. Tous les mots, les photos, les messages n’arrivaient pas à combler cette envie réciproque et de plus en plus grande…Nous tentions alors de la museler, n’y faisant allusion que rarement ou superficiellement.
Mon travail ne m’amenait que rarement à me déplacer. Alors, ce mardi, lorsque je reçus un mail de mon manager, je fus doublement surpris. Après avoir pris connaissance de la destination, je lus machinalement les billets électroniques joints… Je crois que mon coeur s’arrêta de battre lorsque je découvris le trajet. Je devais prendre l’avion, puis faire escale pour prendre un train vers ma destination finale. L’aéroport était à 35km d’Emilie ! Je relus le billet plusieurs fois, par peur de m’être trompé… Je n’y croyais pas… Nous qui nous étions presque résignés à ne pas nous voir, le destin nous tendait une perche. En même temps, paradoxalement, nous avions intégrés que nous ne pourrions jamais nous voir, tout en ayant envie… Là, l’opportunité nous tendait les bras… Accepterait-elle qu’on se rencontre ? C’était fou ! Après quelques minutes d’hésitations, j’ai envoyé un mail à Emilie pour lui annoncer la nouvelle :
Ma tendre et douce Emilie,
J’ai une nouvelle à t’annoncer. Mais voilà, je ne sais pas comment te l’expliquer, te le présenter…. Cela pourrait changer notre relation… Mais voilà, j’ai peur de te l’annoncer. Je ne sais pas comment tu pourrais réagir. Alors, je me lance.
Quelque chose que nous attendions et que nous n’espérions presque plus… Je pars en déplacement dans 8 jours, et je fais escale à l’aéroport à côté de chez toi… Emilie, j’arrive !
Je pesais chaque mot, par peur qu’un d’entre eux ne soit pris à contre sens… Nous qui échangions depuis des mois, sans tabous, sans craintes, j’avais l’impression de ne plus la connaître… Mon aisance dans les mots avait disparue.
Je savais qu’elle observait sa boite aux lettres, guettant mes messages… Ce jour-là, je crois que les minutes ne furent jamais aussi longues… J’attendais une réponse, un signe… Dix minutes plus tard, mon PC beepa.
Mon délicieux Eric,
Je viens de lire ta nouvelle… Je n’en reviens pas… Nous avions tant espéré ce moment sans jamais y croire, et maintenant, il est là. Comment pourrais-je ne pas m’en féliciter ? Alors, Eric, je t’attends.
Sa réponse balaya toutes mes interrogations, mes craintes, mes angoisses. J’observais alors le sésame qui m’amènerait vers elle. Stupeur… un détail m’avait échappé ! Je n’avais qu’une demi-heure pour ma correspondance. Une demi-heure ! Autrement dit, rien ! Le temps de descendre de l’avion, de récupérer mon bagage, d’attraper un taxi pour la gare, je n’aurai pratiquement que le temps de l’entrevoir. Et c’était sans compter sur un éventuel retard à l’embarquement ! J’étais à la fois furieux et peiné ! J’avais déjà écrit à Emilie, et je ne suis pas du genre à donner de fausses joies ! Si près du but, et contraint par le temps ! Pourquoi si peu de temps !
Il était hors de question de rater une telle occasion ! Il fallait que je trouve une solution. Frénétiquement, je me mis à pianoter sur mon clavier. Je consultais les horaires d’avions de la compagnie. Il y avait un une demi-heure après le mien… Aussitôt je passais sur ceux de la SNCF. Si j’arrivais avec une demi-heure de retard, je n’aurais pas mon train… et le suivant était 3h30 plus tard ! L’affaire était faite : il fallait que je m’arrange pour prendre le second vol.
Je ne fis pas part à Emilie de ce faux contretemps.
Les jours suivants, nos échanges reflétaient notre incrédulité : nous savions que nous allions nous revoir, mais nous n’osions pas trop en parler, par peur de nous porter mal chance. Pourtant, les jours passaient… et l’échéance s’approchait…
Le lundi veille de mon départ, j’étais très excité. Ce fut dur de me concentrer au travail. Je contenais ma joie, par peur qu’elle ne suscite des questions de mes collègues. Questions auxquelles je n’aurais pas eu envie de répondre.
Les mails avec Emilie avaient une autre saveur. Ils avaient été pendant si longtemps notre seul lien. Là, ils vivaient leurs dernières heures. Bientôt un lien plus fort allait naître.
Je ne me fis pas prier le mardi pour me lever. La maison dormait encore quand je partis. A quelques minutes de l’aéroport, j’ai cherché un endroit où me garer pendant une bonne demi-heure. J’aurais aimé qu’Emilie soit complice de ce moment, mais je ne l’avais pas informé.
Les minutes passent, interminables...Finalement, 40 min après, je reprends le volant et je me dirige vers le parking.
Mon portable vibre : j’ai reçu un SMS d’Emilie
Mon tendre Eric,
J’ai une mauvaise nouvelle : je ne peux pas me libérer de mon travail. J’ai une réunion imprévue. Je suis tellement désolé…
Ce message me cloue dans le siège. Je ne comprends pas. Je ne veux pas y croire, je ne peux pas y croire. Tout cela pour rien… Nous étions si proches de nous retrouver… Je reste quelques minutes, là, dans la voiture, sans réagir. Puis, comme un automate, je sors, je prends ma petite valise, mon porte-documents. Je me dirige comme un zombie vers le terminal.
Devant le guichet de la compagnie, je récite sans y croire l’excuse que j’avais trouvée pour changer mon billet. L'hôtesse ne pose pas de question. Elle interroge avec le sourire son terminal.
- Vous avez un vol dans 20min, Monsieur…
Je ne réponds pas, absent, perdu dans mes pensées.
- Monsieur ? Voulez-vous que je change votre billet pour le prochain ?
Je bafouille, je reprends mes esprits :
- Heu, le prochain, heu… oui, oui
A quoi bon de toute façon… Je n’ai pas goût à grand-chose. Le hall de l’aéroport m’insupporte. Ce vol qui aurait dû me rapprocher d’Emilie, ces femmes qui me font penser à Emilie, ces couples qui me font penser à Emilie, cet homme qui sourit au téléphone, certainement à une femme qui me fait penser à Emilie...
L'hôtesse me tend les nouveaux billets que je mets machinalement dans ma veste.
Sans conviction, je me dirige vers l’embarquement… Tout me parait dérisoire. Machinalement, j’ouvre mon portable pour regarder l’heure… en même temps, j’observe les icônes : pas de nouveaux mails…. Je le remets aussitôt dans la poche.
Je suis épuisé… la pression est retombée… Je dirais même que je suis retombé de mon petit nuage et la chute fut dure… Mon plan, nos mails, mes envies, son rire… tout se télescope dans ma tête. Cela devient assourdissant au point de me rendre irritable.
Une seule chose me tarde : monter dans l’avion, m’asseoir et … attendre.
Par chance, le vol est à l’heure. Comme confus ou pestiféré, j’ai l’impression que tous les yeux sont sur moi. Je m’engouffre dans le tunnel de la passerelle. Le personnel m’accueille avec un large sourire à la porte de l’avion : ma réponse est crispée et formelle.
J’égraine les rangés à la recherche de mon siège. Sur ma travée, un homme d’affaire, les yeux dans un journal. Le siège du milieu est vide : je prendrai le hublot.
J’entends le steward faire la démonstration des consignes de sécurité… Mon esprit est ailleurs : j’observe la piste, l’aile de l’avion, les gens qui s’y affairent. J’essaie de distraire mon esprit tourmenté. Je guette la moindre chose qui puisse l’occuper, le distraire...
Bientôt la carlingue s’ébranle. Ce moment qui aurait dû marquer les derniers instants ici avant de retrouver Emilie me parait si dérisoire, sans saveur …
Le vol se passe. Mon estomac se noue à l’annonce de l’arrivée. C’est encore plus dur…
Je prends sur moi. Cette escale qui devait être initialement trop courte va me paraître terriblement longue… Terrible torture qui me rappelle encore plus Emilie, ce qu’aurait pu être cette rencontre et qui finalement ne sera pas.
Je traîne, avouons-le. Rien ne m’attend. Au travers des grandes baies vitrées du hall d’arrivée, j’aperçois dehors les gens emmitouflés. “Et en plus il fait froid” me dis-je…
A gauche je repère un écriteau “Vers correspondance SNCF”. De l’autre, une publicité pour un pâtissier qui fait salon de thé. Ce fameux pâtissier où nous avions prévu de nous retrouver… Cela ne peut pas être pire. Je décide de soigner le mal par le mal. Tel un condamné allant à l'échafaud, je me dirige vers la boutique. Je choisis une petite table à deux places… Une de ces tables où nous aurions pu nous retrouver. Mais la chaise devant moi restera définitivement vide. Elle n’est pas trop “causante”. Cela m’arrange : je n’ai pas envie de parler.
Je veux que ce déplacement passe vite, je veux revenir et me dire que ce n’était qu’un cauchemar, faire comme si je n’avais rien dis, rien demandé, rien espéré… rien raté.
- Un café, Monsieur ? me lance le serveur en passant
- Heu, non, un thé, s’il vous plaît
- Ça marche ! Et un thé, un ! crie-t-il vers le comptoir.
Alors que j’entends le percolateur cracher sa vapeur, je me retourne vers la vitrine. Les gâteaux sont alignés parfaitement. Une rangée de tartelettes au citron s’impose… Enfin, disons que je la cherchais un peu… J’interpelle le serveur du doigt :
- Pouvez-vous me mettre 2 tartelettes au citron s’il vous plait ?
- Bien sûr, M’sieur
J’observe les gens passer devant la boutique. Certains au pas de course; d’autres hésitant ou motivés… Je reste spectateur passif de vies qui ne m’intéressent pas. Qui s’arrêtera devant ma table pour me voir ? Personne… La solitude monte terriblement.
Mon champ de vision est coupé par un bras de chemise blanche :
- Votre thé, Monsieur et votre tartelette
Je sors de mon songe, ramené à des considérations bassement matérielles. Je m’écarte pour lui laisse la place et me servir. Il pose la grande tasse, puis du plateau, viennent une théière, deux sucres et un gâteau. Le garçon pose le ticket sur la table. J’observe ma table lorsque je réalise. Je me retourne vers le serveur qui s’éloigne.
- Monsieur, j’avais commandé deux tartelettes ...
- Pour toi seul ?
Alors que le serveur feint de ne pas m’entendre et continue sa marche, sa silhouette fait place à une autre plus familière. A la main, une petite assiette avec une tartelette … au bout de cette main, Emilie.
Je restai stupéfait, bouche bée. Emilie me sourit puis elle s’approche de la table. Cette chaise, il y a quelques minutes, encore vide, va l’accueillir.
- Alors, à quoi pensais-tu ? Ou plutôt à qui ? m’interroge-t-elle.
- Mais… que fais-tu là ? Je ne comprends pas… enfin, je …
Emilie posa son doigt sur mes lèvres
- Chuut. Ecoute… Oui, je ne devais pas être là. En fait, je dois t’avouer qu’effectivement j’avais impératif au bureau. Mais tu vois, c’était un prétexte…
- Un prétexte ? Je ne comprends pas
- Oui, en fait, une excuse, car j’ai eu peur
- Peur ? Mais de quoi ? De moi
- De nous en fait… Nous échangeons depuis longtemps, je me suis habitué à ce côté virtuel tout en espérant un jour nous rencontrer… Alors quand tu m’as appris la nouvelle, je n’en revenais pas. J’ai eu peur que tout s’arrête, que le réel soit moins bien que le virtuel
Je me mis à sourire tout en lui prenant la main tendrement.
- Ma puce, si seulement tu m’en avais parlé. On parle de tout ensemble…
- En fait, j’ai réfléchis et je me suis dit que si je ne venais pas, je le regretterai toujours. Il fallait que je sache. Et puis, j’ai repensé à tous nos mots, et je me suis dit que je devais venir… Est-ce que tu me pardonnes ?
Je lui souris, car ces mots me touchaient. J’ai serré sa main tendrement… Je la sentais émus.
Nous nous sommes mis à discuter, tout en dégustant nos gâteaux.
Une fois repus, nous sommes regardés, toujours aussi enchantés de ces retrouvailles. Je regarde machinalement ma montre. Emilie le relève.
- Tu as encore du temps ? me demande-t-elle
- Heu, oui, environ 2h30. Tu sais nous avions du temps
- Nous “avions” ? Pourquoi dis-tu cela ?
Je le regardais souriant.
- Je pense que nous pourrions aller marcher par exemple, sortir du terminal.
- Si tu veux…
Je me lève et en croisant le serveur, je règle l’addition.
Emilie m’attends à l’entrée et m’ouvre la route avant de se mettre à côté de moi… Puis doucement, je perçois la douce chaleur de sa main qui prend la mienne. Je la serre délicatement, enfin…
Sur le parvis de l’aéroport, le vent froid nous saisit. Emilie relève le col de son manteau. Je passe le bras autour d’elle pour la blottir tout contre moi. Elle tourne alors la tête pour examiner la place.
- Tiens suis moi, me dit-elle
Je l’accompagne. Nous arpentons des rues commerçantes, nous croisons des gens, mais finalement, peu m’importe, je la suis.
Puis, en plein milieu d’une ruelle, elle s’arrête et fait face à une lourde porte. Elle me regarde tout en pianotant un digicode sur le clavier. Je reste perplexe, je ne réalise pas.
La porte s'entrouvre. Emilie me tend la main :
- Viens
Je la suis et je m’engouffre dans un couloir sombre. Emilie est plus à l’aise visiblement. Elle m'entraîne au fond pour monter un vieil escalier de béton et de fer forgé. Au premier étage, elle sort un trousseau de clef de son sac et ouvre aussitôt la porte d’un appartement. Là, encore, je ne dis rien et je la suis.
Une fois rentré, elle pose les clefs sur un petit guéridon à l’entrée et consent enfin à m’expliquer.
- C’est l’appartement de ma cousine… fais comme chez toi, mets-toi à l’aise…
J’enlève ma veste, pose mon porte-documents dans l’entrée. Emilie s’est éclipsée un peu plus loin. J’entends de l’eau coulé, un bruit de vaisselle. Elle revient, 2 verres à la main. Et tandis qu’elle me tend l’un, elle porte l’autre à la bouche. Nous nous observons. Après une gorgée, Emilie rompt le silence :
- Qu’en penses-tu ? C’est mignon non ?
- Toi ou l’appartement ? lui répondis-je avec malice
- Pfff, tu es bête, toi…
Aussitôt, elle prend nos verres et les pose sur la table.
A nouveau, je me laisse guider. Nous avançons dans un petit couloir… Face à nous, une porte close qu’Emilie ouvre doucement. Il baigne dans une douce lumière.
Emilie fait volteface. J’examine alors la pièce du regard : sur la gauche, au fond, une autre porte ouverte avec un miroir. Dans son reflet je devine qu’il s’agit d’une salle de bains. Dans la pièce, à notre droite, un grand lit, simple, mais visiblement très confortable.
Emilie m’observe, attendant ma réaction, mon avis. Tardant à lui répondre, elle se précipite à mon pour m’embrasser langoureusement. Ses mains courent le long de ma nuque et plongent dans mes cheveux. Pour la première fois, nos lèvres se rencontrent…
- Maintenant, mon chérie, comme toute femme qui se respecte, je dois aller me faire belle pour mon “homme”
Ses doigts glissent dans mon coup tandis qu’elle se dirige en me regardant vers la salle de bains.
Elle prend la précaution, ou l’initiative, de ne pas fermer la porte. Je m’assieds sur le bord du lit, autant pour attendre que pour admirer la scène. Emilie sait que je l’observe. femme_porteElle commence par retirer ses bottines. Puis, pose le pied sur le rebord de la baignoire, et dans un geste suave, retire ses collants. Me faisant dos, elle laisse tomber sa petite veste, puis son top, dévoilant un soutien-gorge noir. Ses bras se croisent dans le dos pour le dégrafer. Je n’en perds pas une goutte…
Discrètement, elle s’en débarrasse. Elle est désormais dos nu, en jupe. Sa main s’attarde sur sa hanche pour défaire la fermeture. Ondulant gracieusement, elle laisse glisser sa robe le long de ses jambes jusqu’à ses pieds. Elle esquisse un pas de côté pour s’en extraire.
Emilie tourne alors le regard pour la première fois par-dessus son épaule pour s’assurer que je l’observe bien. Sans un mot, après s’en être assurée, ces pouces passent sous son string. Elle se baise dans une position totalement indécente et le retire.
Elle tend alors le bras pour atteindre la porte qu’elle pousse doucement. Je reste seul, les yeux pleins des images que je viens de savourer. Je me ressaisis. Je me déshabille rapidement et je jette mes habits dans un coin.
La porte s’ouvre à nouveau. Emilie entre doucement, vêtue d’une nuisette noire quasi transparente. Au passage devant la fenêtre, je vois au travers son corps nu. Elle avance, le regard fort et désireux. Je suis assis au pied du lit, là où elle m’a laissé, mais nu.
Soudain, mon portable sonne. Sonnerie caractéristique d’un appel de ma femme ! Je sais que si je ne réponds pas, elle va insister. Je me penche sur le côté pour saisir mon téléphone qui gît au sol. Je décroche tout en regardant Emilie s’approche. A mes premiers mots, elle comprend. Après quelques banalités, ma femme m’explique la raison de son appel : impossible d’arrêter un choix sur l’hôtel pour nos prochaines vacances et ses plaintes contre l’agence de voyage, visiblement incompétente à ses yeux. Je ponctue son long monologue par quelques onomatopées : je ne suis pas assez concentré pour tenir une conversation. De toute façon, elle n’écouterait pas. Je sens que la conversation va durer… Par dépit, je m’allonge sur le lit. D’un oeil, je vois Emilie tourner autour de moi, me dévisageant avec un regard envieux, désireux, gourmand. Sa main court le long du lit, pour dessiner un enclos virtuel dans lequel je serais emprisonné. Puis sa main vient effleurer mon bras. Je sens un frisson parcourir mon corps. Emilie s’en rend compte et continue son petit manège. En même temps, le côté excitant de la situation agit sur moi. Je sens mon sexe se durcir, ce qui n’échappe pas à Emilie. Ma femme n’en finit pas de pester. Emilie vient au pied du lit et s’agenouille en posant les mains sur mes pieds qui pendent. Elle remonte alors doucement le long de mes jambes, puis de mes cuisses. Son corps suit le mouvement. Ses mains s’attardent sur mes aines, le côté de mes cuisses. Elle tourne autour de mon sexe avec un regard lubrique. Je ne peux pas faire grand-chose, au risque d’éveiller quelques soupçons chez ma femme. Je décide tant bien que mal de prendre sur moi.
Sa main parcourt mon bas ventre puis s’approche de mon membre raidis qu’elle saisit. Elle commence alors à le caresser. Je me mords les lèvres pour penser à autre chose. Sa main intensifie la pression. Elle enserre toute sa longueur. Nos regards se croisent.
Elle rampe littéralement pour se hisser sur le lit. Bientôt son visage est à l’aplomb de mon sexe. Sa main ne cesse de s’agiter sur lui. Après un dernier regard, son visage se penche vers l’objet de sa convoitise, que je vois disparaître presque totalement dans sa bouche.
Je suis surpris en sentant mon sexe se durcir encore plus. S’en suit des jeux de langues, de lèvres, tant que mon gland que sur la verge entière. La scène dure quelques minutes, Emilie prenant soin de pratiquer une fellation toute en douceur et longueur. Finalement, après un dernier va et vient profond dans sa bouche, elle abandonne mon sexe.
Elle se redresse et enjambe mes cuisses. Son bras plonge entre les siennes pour atteindre mon membre qu’elle saisit et redresse. Là, juste en regard de son nid d’amour, elle abaisse lentement son bassin. J’appréhende autant que j’envie ce moment où mon intimité va rentrer en contact avec la sienne. Tout d’abord, mon gland ressent la douceur de ses lèvres qui n’opposent qu’une résistance de principe à mon érection. Ensuite, vient la douceur chaleur humide de son vagin, qui entoure mon membre. A mi longueur, Emilie se stoppe. Elle commence un lent aller et retour sur moi, usant de mon sexe comme d’un guide. Elle ondule, maîtrisant parfaitement la manœuvre.
Je n’en peux plus : je prétexte un double appel de ma société pour écourter la conversation avec ma femme. Je n’ai pas si tôt fait de raccrocher qu’Emilie s’abandonne en se laissant tomber sur moi. Je suis en elle, totalement. Je perçois le tréfonds de son intimité. Par réflexe, je pose les mains sur ses cuisses. Elle les repousse et me saisit par les poignets pour m’immobiliser. Sa réaction comme la situation me surprend autant qu’elle m’excite. Puisqu’elle a commencé, je la laisse continuer. J’oppose une résistance de principe, ce qui a pour conséquence de décupler son excitation.
Elle entame alors une danse folle sur mon sexe. Ses cuisses viennent heurter les miennes sous ses assauts frénétiques. Si son corps trahit son envie incontrôlable, elle semble très concentrée. Ce qui au début était pour moi un jeu, devient notre jeu.
Je sens venir monter mon plaisir. Emilie s’en est rendu compte et ses mouvements deviennent plus rapides et profonds. Enfin, je pointe mon bassin vers le haut pour aller à sa rencontre. Des spasmes m’envahissent, ma verge se tend à en avoir mal. Je sens monter une douce douleur dans mes bourses. Elle parcourt comme une délivrance toute la longueur de mon hampe pour s’achever dans les profondeurs de mon Emilie dans un jet long et chaud.
Emilie savoure le moment et les sensations qu’il lui procure. Elle se retire et s’allonge à côté de moi. Tendrement, tout en gardant les yeux fixés au plafond. J’ai découvert une femme que je ne soupçonnais pas; elle, elle s’est peut-être découverte comme elle ne l’imaginait plus… Un peu penaud certainement, sans trop savoir ce que l’autre pense, aucun n’ose rompre le silence.
Emilie sursaute légèrement et se redresse sur le lit en regardant son entre jambe.
- Heu, excuse-moi… je dois.. m’absenter, me dit-elle avec un léger sourire
Elle s’éclipse alors aussitôt dans la salle de bain. J’entends l’eau de la douche couler. Je l’imagine alors nue. Je viens juste de la quitter, mais mon imagination ne peut s’empêcher d’abreuver mon esprit de flashes. A tel point que je ne résiste pas à l’envie de la rejoindre.
Je pointe le nez à la porte. femme_douche1Emilie passe la tête sous l’eau du pommeau de douche, puis la retire en plongeant les doigts dans sa chevelure châtain. C’est à ce moment qu’elle m’aperçoit. Son sourire vaut une invitation à la rejoindre. Je ne me fais pas prier.
Nos corps ne sont qu’à quelques centimètres l’un de l’autre. Pour briser cette distance, je saisis la bouteille de gel douche qu’elle a laissé sur le rebord. J’en verse une quantité généreuse dans la main et je commence à l’en couvrir. Je commence par les épaules, puis le dos. Je ne peux alors m’empêcher de descendre sur ses fesses galbées. Je m’applique, sous prétexte de la couvrir de gel, à caresser chaque centimètre de sa peau. Ma main passe entre ses fesses. Je parcours son sillon aussi loin que je peux. Emilie s’appuie au mur pour ne pas perdre l’équilibre tout en se cambrant. Elle s’offre à ma curiosité, à ma volonté de bien faire…
Sa main s’échappe dans son dos et cherche à m’atteindre. Elle saisit mon sexe. Sous ses caresses, il reprend de sa vigueur. Il coulisse entre ses doigts, facilité par le gel. De mon côté, aidé par sa position, je me suis hasardé à la caresser plus intimement. Mon index et mon majeur, au gré de l’exploration de ce sillon aux rives pulpeuses, en ont trouvé la source. Naturellement, mon pouce est venu se placer sur cet autre orifice qu’elle m’expose. Je me partage équitablement entre les deux, tandis qu’Emilie exerce avec agilité et précision un massage sur mon sexe. Elle me prend littéralement en main.
De mon autre main, j’enserre sa poitrine. Je malaxe ses seins avec délectation.
Notre excitation est à son comble. Nous écourtons notre douche en nous embrassant avec ardeur et passion. Nous rejoignons la chambre encore tout mouillés. Je la suis, collé derrière elle. Je la pousse sur le lit et l’accompagne dans sa chute. Je suis sur elle cette fois, bien décidé à prendre ma revanche. Mon sexe est venu se poser tout naturellement entre ses fesses. Je me redresse. Je contemple alors son corps allongé, désirable. Emilie ne bouge pas, attendant que je prenne l’initiative de la suite.
Je pose les mains sur ses hanches pour lui relever le bassin. Par la position, ses fesses s’offrent à moi. J’hésite un instant devant un tel spectacle, devant une telle beauté.
Je me ressaisis et prend à pleine main ma verge tendue de désir. Je dessine son sillon à plusieurs reprises de mon gland. Je la sens tressaillir à chaque passage sur son petit trou. Puis, je m’immobilise devant et le plaque dessus. Je passe la première barrière. Elle se referme sur le bourrelet de ma verge qu’elle épouse à la perfection. J’avance doucement, puis je me retire pour recommencer. Les mouvements sont de plus en plus amples au fur et à mesure que son orifice se dilate. Bientôt je peux le parcourir de toute ma longueur. Emilie plaque les mains sur ses fesses pour s’offrir encore plus.
Maintenant, je peux profiter pleinement de ce qu’elle m’offre. Elle qui tout à l’heure semblait imperturbable, s’autorise quelques gémissements. Ces doigts se crispent dans les draps. Je me surprends à apprécier de me voir entrer en elle, de l’honorer comme je la désire.
J’adopte un rythme régulier en attendant de la sentir approcher du plaisir. Ce moment s’annonce alors, alors qu’elle vient me chercher à chaque fois que je me retire. Mes mouvements s’accélèrent. Emilie pousse alors sur ses fesses pour se refermer sur mon membre. Dans un dernier élan, je m’enfonce profondément pour jouir. A la sensation de ma semence qui l’ampli, Emilie se lâche et accompagne mon râle.
Je me pose sur son dos, comme au début de cette étreinte brûlante. Nos visages sont côte à côté.
- Mon coeur, me dit-elle, tu sais, tu étais loin, tu es venu… et maintenant, je peux te le dire, oui, je te le dis, je suis là, mon coeur….
Un beau matin, je reçus un email qui visiblement ne m’était pas destiné. J’aurais pu signifier simplement à son auteur l’erreur, me fendre d’un message laconique et passer à autre chose. Mais, pour une raison qui m’échappe encore, peut-être par humour, je ne pus m’empêcher d’imaginer le visage de l’auteur, confus de son erreur. L’auteur répondait au doux prénom d’Emilie. La réaction fut à la hauteur de ce que j’avais imaginé : elle se confondit en excuse, expliquant qu’elle avait discuté quelques instants avant l’envoi avec une collègue au même prénom que moi… L’erreur était là. Mais j’étais un peu honteux de ma moquerie. Je ne pouvais pas la laisser dans cet embarra et je lui répondis pour dédramatiser la situation. Finalement, son erreur nous avait octroyé quelques minutes de détente si on y réfléchissait bien. Elle le reconnu.
Le lendemain matin, je ne sais pas non plus pourquoi, ma correspondante fortuite et étourdie me vint à l’esprit. Encore dans le souvenir de la situation, je pris innocemment de ces nouvelles, sans trop attendre de réponse. Mais à mon grand étonnement, j'eus une réponse, joviale. Le ton confus de la veille avait place à de la gaieté.
Régulièrement, nous commençâmes à échanger. Puis, les mails se firent quotidien voire plusieurs fois par jours. Nous avions naturellement échangé sur nos vies professionnelles et nous en sommes venus tout naturellement à glisser vers nos vies privées. Elle était divorcée et avait deux enfants; moi, j’étais marié. Cependant, malgré ces différences, nos expériences communes comme opposés, nous nous découvrîmes beaucoup de points communs. Son mariage avait été un échec. Mariée jeune, son mari l’avait délaissée, voyant en elle plus une mère au foyer qu’une femme. Moi, j’avais pensé former avec ma femme un couple uni tant dans les aléas privés que professionnels. J’avais découvert, mais un peu tard, que ma femme préférait la frivolité que nous offrait mon statut à la vie de couple. En fin de compte, nous étions d’une certaine façon chacun seul.
D’une amitié simple, notre relation évolua doucement vers de la complicité, au gré de nos confidences, de nos états d’âme. Mais une chose manqua alors à son épanouissement : le contact. Nous vivions à plus de 600km l’un de l’autre. Si au début, cette distance n’avait pas d’importance, l’évolution de notre relation se heurta à ce qui initialement n’avait eu aucune importance à nos yeux. Tous les mots, les photos, les messages n’arrivaient pas à combler cette envie réciproque et de plus en plus grande…Nous tentions alors de la museler, n’y faisant allusion que rarement ou superficiellement.
Mon travail ne m’amenait que rarement à me déplacer. Alors, ce mardi, lorsque je reçus un mail de mon manager, je fus doublement surpris. Après avoir pris connaissance de la destination, je lus machinalement les billets électroniques joints… Je crois que mon coeur s’arrêta de battre lorsque je découvris le trajet. Je devais prendre l’avion, puis faire escale pour prendre un train vers ma destination finale. L’aéroport était à 35km d’Emilie ! Je relus le billet plusieurs fois, par peur de m’être trompé… Je n’y croyais pas… Nous qui nous étions presque résignés à ne pas nous voir, le destin nous tendait une perche. En même temps, paradoxalement, nous avions intégrés que nous ne pourrions jamais nous voir, tout en ayant envie… Là, l’opportunité nous tendait les bras… Accepterait-elle qu’on se rencontre ? C’était fou ! Après quelques minutes d’hésitations, j’ai envoyé un mail à Emilie pour lui annoncer la nouvelle :
Ma tendre et douce Emilie,
J’ai une nouvelle à t’annoncer. Mais voilà, je ne sais pas comment te l’expliquer, te le présenter…. Cela pourrait changer notre relation… Mais voilà, j’ai peur de te l’annoncer. Je ne sais pas comment tu pourrais réagir. Alors, je me lance.
Quelque chose que nous attendions et que nous n’espérions presque plus… Je pars en déplacement dans 8 jours, et je fais escale à l’aéroport à côté de chez toi… Emilie, j’arrive !
Je pesais chaque mot, par peur qu’un d’entre eux ne soit pris à contre sens… Nous qui échangions depuis des mois, sans tabous, sans craintes, j’avais l’impression de ne plus la connaître… Mon aisance dans les mots avait disparue.
Je savais qu’elle observait sa boite aux lettres, guettant mes messages… Ce jour-là, je crois que les minutes ne furent jamais aussi longues… J’attendais une réponse, un signe… Dix minutes plus tard, mon PC beepa.
Mon délicieux Eric,
Je viens de lire ta nouvelle… Je n’en reviens pas… Nous avions tant espéré ce moment sans jamais y croire, et maintenant, il est là. Comment pourrais-je ne pas m’en féliciter ? Alors, Eric, je t’attends.
Sa réponse balaya toutes mes interrogations, mes craintes, mes angoisses. J’observais alors le sésame qui m’amènerait vers elle. Stupeur… un détail m’avait échappé ! Je n’avais qu’une demi-heure pour ma correspondance. Une demi-heure ! Autrement dit, rien ! Le temps de descendre de l’avion, de récupérer mon bagage, d’attraper un taxi pour la gare, je n’aurai pratiquement que le temps de l’entrevoir. Et c’était sans compter sur un éventuel retard à l’embarquement ! J’étais à la fois furieux et peiné ! J’avais déjà écrit à Emilie, et je ne suis pas du genre à donner de fausses joies ! Si près du but, et contraint par le temps ! Pourquoi si peu de temps !
Il était hors de question de rater une telle occasion ! Il fallait que je trouve une solution. Frénétiquement, je me mis à pianoter sur mon clavier. Je consultais les horaires d’avions de la compagnie. Il y avait un une demi-heure après le mien… Aussitôt je passais sur ceux de la SNCF. Si j’arrivais avec une demi-heure de retard, je n’aurais pas mon train… et le suivant était 3h30 plus tard ! L’affaire était faite : il fallait que je m’arrange pour prendre le second vol.
Je ne fis pas part à Emilie de ce faux contretemps.
Les jours suivants, nos échanges reflétaient notre incrédulité : nous savions que nous allions nous revoir, mais nous n’osions pas trop en parler, par peur de nous porter mal chance. Pourtant, les jours passaient… et l’échéance s’approchait…
Le lundi veille de mon départ, j’étais très excité. Ce fut dur de me concentrer au travail. Je contenais ma joie, par peur qu’elle ne suscite des questions de mes collègues. Questions auxquelles je n’aurais pas eu envie de répondre.
Les mails avec Emilie avaient une autre saveur. Ils avaient été pendant si longtemps notre seul lien. Là, ils vivaient leurs dernières heures. Bientôt un lien plus fort allait naître.
Je ne me fis pas prier le mardi pour me lever. La maison dormait encore quand je partis. A quelques minutes de l’aéroport, j’ai cherché un endroit où me garer pendant une bonne demi-heure. J’aurais aimé qu’Emilie soit complice de ce moment, mais je ne l’avais pas informé.
Les minutes passent, interminables...Finalement, 40 min après, je reprends le volant et je me dirige vers le parking.
Mon portable vibre : j’ai reçu un SMS d’Emilie
Mon tendre Eric,
J’ai une mauvaise nouvelle : je ne peux pas me libérer de mon travail. J’ai une réunion imprévue. Je suis tellement désolé…
Ce message me cloue dans le siège. Je ne comprends pas. Je ne veux pas y croire, je ne peux pas y croire. Tout cela pour rien… Nous étions si proches de nous retrouver… Je reste quelques minutes, là, dans la voiture, sans réagir. Puis, comme un automate, je sors, je prends ma petite valise, mon porte-documents. Je me dirige comme un zombie vers le terminal.
Devant le guichet de la compagnie, je récite sans y croire l’excuse que j’avais trouvée pour changer mon billet. L'hôtesse ne pose pas de question. Elle interroge avec le sourire son terminal.
- Vous avez un vol dans 20min, Monsieur…
Je ne réponds pas, absent, perdu dans mes pensées.
- Monsieur ? Voulez-vous que je change votre billet pour le prochain ?
Je bafouille, je reprends mes esprits :
- Heu, le prochain, heu… oui, oui
A quoi bon de toute façon… Je n’ai pas goût à grand-chose. Le hall de l’aéroport m’insupporte. Ce vol qui aurait dû me rapprocher d’Emilie, ces femmes qui me font penser à Emilie, ces couples qui me font penser à Emilie, cet homme qui sourit au téléphone, certainement à une femme qui me fait penser à Emilie...
L'hôtesse me tend les nouveaux billets que je mets machinalement dans ma veste.
Sans conviction, je me dirige vers l’embarquement… Tout me parait dérisoire. Machinalement, j’ouvre mon portable pour regarder l’heure… en même temps, j’observe les icônes : pas de nouveaux mails…. Je le remets aussitôt dans la poche.
Je suis épuisé… la pression est retombée… Je dirais même que je suis retombé de mon petit nuage et la chute fut dure… Mon plan, nos mails, mes envies, son rire… tout se télescope dans ma tête. Cela devient assourdissant au point de me rendre irritable.
Une seule chose me tarde : monter dans l’avion, m’asseoir et … attendre.
Par chance, le vol est à l’heure. Comme confus ou pestiféré, j’ai l’impression que tous les yeux sont sur moi. Je m’engouffre dans le tunnel de la passerelle. Le personnel m’accueille avec un large sourire à la porte de l’avion : ma réponse est crispée et formelle.
J’égraine les rangés à la recherche de mon siège. Sur ma travée, un homme d’affaire, les yeux dans un journal. Le siège du milieu est vide : je prendrai le hublot.
J’entends le steward faire la démonstration des consignes de sécurité… Mon esprit est ailleurs : j’observe la piste, l’aile de l’avion, les gens qui s’y affairent. J’essaie de distraire mon esprit tourmenté. Je guette la moindre chose qui puisse l’occuper, le distraire...
Bientôt la carlingue s’ébranle. Ce moment qui aurait dû marquer les derniers instants ici avant de retrouver Emilie me parait si dérisoire, sans saveur …
Le vol se passe. Mon estomac se noue à l’annonce de l’arrivée. C’est encore plus dur…
Je prends sur moi. Cette escale qui devait être initialement trop courte va me paraître terriblement longue… Terrible torture qui me rappelle encore plus Emilie, ce qu’aurait pu être cette rencontre et qui finalement ne sera pas.
Je traîne, avouons-le. Rien ne m’attend. Au travers des grandes baies vitrées du hall d’arrivée, j’aperçois dehors les gens emmitouflés. “Et en plus il fait froid” me dis-je…
A gauche je repère un écriteau “Vers correspondance SNCF”. De l’autre, une publicité pour un pâtissier qui fait salon de thé. Ce fameux pâtissier où nous avions prévu de nous retrouver… Cela ne peut pas être pire. Je décide de soigner le mal par le mal. Tel un condamné allant à l'échafaud, je me dirige vers la boutique. Je choisis une petite table à deux places… Une de ces tables où nous aurions pu nous retrouver. Mais la chaise devant moi restera définitivement vide. Elle n’est pas trop “causante”. Cela m’arrange : je n’ai pas envie de parler.
Je veux que ce déplacement passe vite, je veux revenir et me dire que ce n’était qu’un cauchemar, faire comme si je n’avais rien dis, rien demandé, rien espéré… rien raté.
- Un café, Monsieur ? me lance le serveur en passant
- Heu, non, un thé, s’il vous plaît
- Ça marche ! Et un thé, un ! crie-t-il vers le comptoir.
Alors que j’entends le percolateur cracher sa vapeur, je me retourne vers la vitrine. Les gâteaux sont alignés parfaitement. Une rangée de tartelettes au citron s’impose… Enfin, disons que je la cherchais un peu… J’interpelle le serveur du doigt :
- Pouvez-vous me mettre 2 tartelettes au citron s’il vous plait ?
- Bien sûr, M’sieur
J’observe les gens passer devant la boutique. Certains au pas de course; d’autres hésitant ou motivés… Je reste spectateur passif de vies qui ne m’intéressent pas. Qui s’arrêtera devant ma table pour me voir ? Personne… La solitude monte terriblement.
Mon champ de vision est coupé par un bras de chemise blanche :
- Votre thé, Monsieur et votre tartelette
Je sors de mon songe, ramené à des considérations bassement matérielles. Je m’écarte pour lui laisse la place et me servir. Il pose la grande tasse, puis du plateau, viennent une théière, deux sucres et un gâteau. Le garçon pose le ticket sur la table. J’observe ma table lorsque je réalise. Je me retourne vers le serveur qui s’éloigne.
- Monsieur, j’avais commandé deux tartelettes ...
- Pour toi seul ?
Alors que le serveur feint de ne pas m’entendre et continue sa marche, sa silhouette fait place à une autre plus familière. A la main, une petite assiette avec une tartelette … au bout de cette main, Emilie.
Je restai stupéfait, bouche bée. Emilie me sourit puis elle s’approche de la table. Cette chaise, il y a quelques minutes, encore vide, va l’accueillir.
- Alors, à quoi pensais-tu ? Ou plutôt à qui ? m’interroge-t-elle.
- Mais… que fais-tu là ? Je ne comprends pas… enfin, je …
Emilie posa son doigt sur mes lèvres
- Chuut. Ecoute… Oui, je ne devais pas être là. En fait, je dois t’avouer qu’effectivement j’avais impératif au bureau. Mais tu vois, c’était un prétexte…
- Un prétexte ? Je ne comprends pas
- Oui, en fait, une excuse, car j’ai eu peur
- Peur ? Mais de quoi ? De moi
- De nous en fait… Nous échangeons depuis longtemps, je me suis habitué à ce côté virtuel tout en espérant un jour nous rencontrer… Alors quand tu m’as appris la nouvelle, je n’en revenais pas. J’ai eu peur que tout s’arrête, que le réel soit moins bien que le virtuel
Je me mis à sourire tout en lui prenant la main tendrement.
- Ma puce, si seulement tu m’en avais parlé. On parle de tout ensemble…
- En fait, j’ai réfléchis et je me suis dit que si je ne venais pas, je le regretterai toujours. Il fallait que je sache. Et puis, j’ai repensé à tous nos mots, et je me suis dit que je devais venir… Est-ce que tu me pardonnes ?
Je lui souris, car ces mots me touchaient. J’ai serré sa main tendrement… Je la sentais émus.
Nous nous sommes mis à discuter, tout en dégustant nos gâteaux.
Une fois repus, nous sommes regardés, toujours aussi enchantés de ces retrouvailles. Je regarde machinalement ma montre. Emilie le relève.
- Tu as encore du temps ? me demande-t-elle
- Heu, oui, environ 2h30. Tu sais nous avions du temps
- Nous “avions” ? Pourquoi dis-tu cela ?
Je le regardais souriant.
- Je pense que nous pourrions aller marcher par exemple, sortir du terminal.
- Si tu veux…
Je me lève et en croisant le serveur, je règle l’addition.
Emilie m’attends à l’entrée et m’ouvre la route avant de se mettre à côté de moi… Puis doucement, je perçois la douce chaleur de sa main qui prend la mienne. Je la serre délicatement, enfin…
Sur le parvis de l’aéroport, le vent froid nous saisit. Emilie relève le col de son manteau. Je passe le bras autour d’elle pour la blottir tout contre moi. Elle tourne alors la tête pour examiner la place.
- Tiens suis moi, me dit-elle
Je l’accompagne. Nous arpentons des rues commerçantes, nous croisons des gens, mais finalement, peu m’importe, je la suis.
Puis, en plein milieu d’une ruelle, elle s’arrête et fait face à une lourde porte. Elle me regarde tout en pianotant un digicode sur le clavier. Je reste perplexe, je ne réalise pas.
La porte s'entrouvre. Emilie me tend la main :
- Viens
Je la suis et je m’engouffre dans un couloir sombre. Emilie est plus à l’aise visiblement. Elle m'entraîne au fond pour monter un vieil escalier de béton et de fer forgé. Au premier étage, elle sort un trousseau de clef de son sac et ouvre aussitôt la porte d’un appartement. Là, encore, je ne dis rien et je la suis.
Une fois rentré, elle pose les clefs sur un petit guéridon à l’entrée et consent enfin à m’expliquer.
- C’est l’appartement de ma cousine… fais comme chez toi, mets-toi à l’aise…
J’enlève ma veste, pose mon porte-documents dans l’entrée. Emilie s’est éclipsée un peu plus loin. J’entends de l’eau coulé, un bruit de vaisselle. Elle revient, 2 verres à la main. Et tandis qu’elle me tend l’un, elle porte l’autre à la bouche. Nous nous observons. Après une gorgée, Emilie rompt le silence :
- Qu’en penses-tu ? C’est mignon non ?
- Toi ou l’appartement ? lui répondis-je avec malice
- Pfff, tu es bête, toi…
Aussitôt, elle prend nos verres et les pose sur la table.
A nouveau, je me laisse guider. Nous avançons dans un petit couloir… Face à nous, une porte close qu’Emilie ouvre doucement. Il baigne dans une douce lumière.
Emilie fait volteface. J’examine alors la pièce du regard : sur la gauche, au fond, une autre porte ouverte avec un miroir. Dans son reflet je devine qu’il s’agit d’une salle de bains. Dans la pièce, à notre droite, un grand lit, simple, mais visiblement très confortable.
Emilie m’observe, attendant ma réaction, mon avis. Tardant à lui répondre, elle se précipite à mon pour m’embrasser langoureusement. Ses mains courent le long de ma nuque et plongent dans mes cheveux. Pour la première fois, nos lèvres se rencontrent…
- Maintenant, mon chérie, comme toute femme qui se respecte, je dois aller me faire belle pour mon “homme”
Ses doigts glissent dans mon coup tandis qu’elle se dirige en me regardant vers la salle de bains.
Elle prend la précaution, ou l’initiative, de ne pas fermer la porte. Je m’assieds sur le bord du lit, autant pour attendre que pour admirer la scène. Emilie sait que je l’observe. femme_porteElle commence par retirer ses bottines. Puis, pose le pied sur le rebord de la baignoire, et dans un geste suave, retire ses collants. Me faisant dos, elle laisse tomber sa petite veste, puis son top, dévoilant un soutien-gorge noir. Ses bras se croisent dans le dos pour le dégrafer. Je n’en perds pas une goutte…
Discrètement, elle s’en débarrasse. Elle est désormais dos nu, en jupe. Sa main s’attarde sur sa hanche pour défaire la fermeture. Ondulant gracieusement, elle laisse glisser sa robe le long de ses jambes jusqu’à ses pieds. Elle esquisse un pas de côté pour s’en extraire.
Emilie tourne alors le regard pour la première fois par-dessus son épaule pour s’assurer que je l’observe bien. Sans un mot, après s’en être assurée, ces pouces passent sous son string. Elle se baise dans une position totalement indécente et le retire.
Elle tend alors le bras pour atteindre la porte qu’elle pousse doucement. Je reste seul, les yeux pleins des images que je viens de savourer. Je me ressaisis. Je me déshabille rapidement et je jette mes habits dans un coin.
La porte s’ouvre à nouveau. Emilie entre doucement, vêtue d’une nuisette noire quasi transparente. Au passage devant la fenêtre, je vois au travers son corps nu. Elle avance, le regard fort et désireux. Je suis assis au pied du lit, là où elle m’a laissé, mais nu.
Soudain, mon portable sonne. Sonnerie caractéristique d’un appel de ma femme ! Je sais que si je ne réponds pas, elle va insister. Je me penche sur le côté pour saisir mon téléphone qui gît au sol. Je décroche tout en regardant Emilie s’approche. A mes premiers mots, elle comprend. Après quelques banalités, ma femme m’explique la raison de son appel : impossible d’arrêter un choix sur l’hôtel pour nos prochaines vacances et ses plaintes contre l’agence de voyage, visiblement incompétente à ses yeux. Je ponctue son long monologue par quelques onomatopées : je ne suis pas assez concentré pour tenir une conversation. De toute façon, elle n’écouterait pas. Je sens que la conversation va durer… Par dépit, je m’allonge sur le lit. D’un oeil, je vois Emilie tourner autour de moi, me dévisageant avec un regard envieux, désireux, gourmand. Sa main court le long du lit, pour dessiner un enclos virtuel dans lequel je serais emprisonné. Puis sa main vient effleurer mon bras. Je sens un frisson parcourir mon corps. Emilie s’en rend compte et continue son petit manège. En même temps, le côté excitant de la situation agit sur moi. Je sens mon sexe se durcir, ce qui n’échappe pas à Emilie. Ma femme n’en finit pas de pester. Emilie vient au pied du lit et s’agenouille en posant les mains sur mes pieds qui pendent. Elle remonte alors doucement le long de mes jambes, puis de mes cuisses. Son corps suit le mouvement. Ses mains s’attardent sur mes aines, le côté de mes cuisses. Elle tourne autour de mon sexe avec un regard lubrique. Je ne peux pas faire grand-chose, au risque d’éveiller quelques soupçons chez ma femme. Je décide tant bien que mal de prendre sur moi.
Sa main parcourt mon bas ventre puis s’approche de mon membre raidis qu’elle saisit. Elle commence alors à le caresser. Je me mords les lèvres pour penser à autre chose. Sa main intensifie la pression. Elle enserre toute sa longueur. Nos regards se croisent.
Elle rampe littéralement pour se hisser sur le lit. Bientôt son visage est à l’aplomb de mon sexe. Sa main ne cesse de s’agiter sur lui. Après un dernier regard, son visage se penche vers l’objet de sa convoitise, que je vois disparaître presque totalement dans sa bouche.
Je suis surpris en sentant mon sexe se durcir encore plus. S’en suit des jeux de langues, de lèvres, tant que mon gland que sur la verge entière. La scène dure quelques minutes, Emilie prenant soin de pratiquer une fellation toute en douceur et longueur. Finalement, après un dernier va et vient profond dans sa bouche, elle abandonne mon sexe.
Elle se redresse et enjambe mes cuisses. Son bras plonge entre les siennes pour atteindre mon membre qu’elle saisit et redresse. Là, juste en regard de son nid d’amour, elle abaisse lentement son bassin. J’appréhende autant que j’envie ce moment où mon intimité va rentrer en contact avec la sienne. Tout d’abord, mon gland ressent la douceur de ses lèvres qui n’opposent qu’une résistance de principe à mon érection. Ensuite, vient la douceur chaleur humide de son vagin, qui entoure mon membre. A mi longueur, Emilie se stoppe. Elle commence un lent aller et retour sur moi, usant de mon sexe comme d’un guide. Elle ondule, maîtrisant parfaitement la manœuvre.
Je n’en peux plus : je prétexte un double appel de ma société pour écourter la conversation avec ma femme. Je n’ai pas si tôt fait de raccrocher qu’Emilie s’abandonne en se laissant tomber sur moi. Je suis en elle, totalement. Je perçois le tréfonds de son intimité. Par réflexe, je pose les mains sur ses cuisses. Elle les repousse et me saisit par les poignets pour m’immobiliser. Sa réaction comme la situation me surprend autant qu’elle m’excite. Puisqu’elle a commencé, je la laisse continuer. J’oppose une résistance de principe, ce qui a pour conséquence de décupler son excitation.
Elle entame alors une danse folle sur mon sexe. Ses cuisses viennent heurter les miennes sous ses assauts frénétiques. Si son corps trahit son envie incontrôlable, elle semble très concentrée. Ce qui au début était pour moi un jeu, devient notre jeu.
Je sens venir monter mon plaisir. Emilie s’en est rendu compte et ses mouvements deviennent plus rapides et profonds. Enfin, je pointe mon bassin vers le haut pour aller à sa rencontre. Des spasmes m’envahissent, ma verge se tend à en avoir mal. Je sens monter une douce douleur dans mes bourses. Elle parcourt comme une délivrance toute la longueur de mon hampe pour s’achever dans les profondeurs de mon Emilie dans un jet long et chaud.
Emilie savoure le moment et les sensations qu’il lui procure. Elle se retire et s’allonge à côté de moi. Tendrement, tout en gardant les yeux fixés au plafond. J’ai découvert une femme que je ne soupçonnais pas; elle, elle s’est peut-être découverte comme elle ne l’imaginait plus… Un peu penaud certainement, sans trop savoir ce que l’autre pense, aucun n’ose rompre le silence.
Emilie sursaute légèrement et se redresse sur le lit en regardant son entre jambe.
- Heu, excuse-moi… je dois.. m’absenter, me dit-elle avec un léger sourire
Elle s’éclipse alors aussitôt dans la salle de bain. J’entends l’eau de la douche couler. Je l’imagine alors nue. Je viens juste de la quitter, mais mon imagination ne peut s’empêcher d’abreuver mon esprit de flashes. A tel point que je ne résiste pas à l’envie de la rejoindre.
Je pointe le nez à la porte. femme_douche1Emilie passe la tête sous l’eau du pommeau de douche, puis la retire en plongeant les doigts dans sa chevelure châtain. C’est à ce moment qu’elle m’aperçoit. Son sourire vaut une invitation à la rejoindre. Je ne me fais pas prier.
Nos corps ne sont qu’à quelques centimètres l’un de l’autre. Pour briser cette distance, je saisis la bouteille de gel douche qu’elle a laissé sur le rebord. J’en verse une quantité généreuse dans la main et je commence à l’en couvrir. Je commence par les épaules, puis le dos. Je ne peux alors m’empêcher de descendre sur ses fesses galbées. Je m’applique, sous prétexte de la couvrir de gel, à caresser chaque centimètre de sa peau. Ma main passe entre ses fesses. Je parcours son sillon aussi loin que je peux. Emilie s’appuie au mur pour ne pas perdre l’équilibre tout en se cambrant. Elle s’offre à ma curiosité, à ma volonté de bien faire…
Sa main s’échappe dans son dos et cherche à m’atteindre. Elle saisit mon sexe. Sous ses caresses, il reprend de sa vigueur. Il coulisse entre ses doigts, facilité par le gel. De mon côté, aidé par sa position, je me suis hasardé à la caresser plus intimement. Mon index et mon majeur, au gré de l’exploration de ce sillon aux rives pulpeuses, en ont trouvé la source. Naturellement, mon pouce est venu se placer sur cet autre orifice qu’elle m’expose. Je me partage équitablement entre les deux, tandis qu’Emilie exerce avec agilité et précision un massage sur mon sexe. Elle me prend littéralement en main.
De mon autre main, j’enserre sa poitrine. Je malaxe ses seins avec délectation.
Notre excitation est à son comble. Nous écourtons notre douche en nous embrassant avec ardeur et passion. Nous rejoignons la chambre encore tout mouillés. Je la suis, collé derrière elle. Je la pousse sur le lit et l’accompagne dans sa chute. Je suis sur elle cette fois, bien décidé à prendre ma revanche. Mon sexe est venu se poser tout naturellement entre ses fesses. Je me redresse. Je contemple alors son corps allongé, désirable. Emilie ne bouge pas, attendant que je prenne l’initiative de la suite.
Je pose les mains sur ses hanches pour lui relever le bassin. Par la position, ses fesses s’offrent à moi. J’hésite un instant devant un tel spectacle, devant une telle beauté.
Je me ressaisis et prend à pleine main ma verge tendue de désir. Je dessine son sillon à plusieurs reprises de mon gland. Je la sens tressaillir à chaque passage sur son petit trou. Puis, je m’immobilise devant et le plaque dessus. Je passe la première barrière. Elle se referme sur le bourrelet de ma verge qu’elle épouse à la perfection. J’avance doucement, puis je me retire pour recommencer. Les mouvements sont de plus en plus amples au fur et à mesure que son orifice se dilate. Bientôt je peux le parcourir de toute ma longueur. Emilie plaque les mains sur ses fesses pour s’offrir encore plus.
Maintenant, je peux profiter pleinement de ce qu’elle m’offre. Elle qui tout à l’heure semblait imperturbable, s’autorise quelques gémissements. Ces doigts se crispent dans les draps. Je me surprends à apprécier de me voir entrer en elle, de l’honorer comme je la désire.
J’adopte un rythme régulier en attendant de la sentir approcher du plaisir. Ce moment s’annonce alors, alors qu’elle vient me chercher à chaque fois que je me retire. Mes mouvements s’accélèrent. Emilie pousse alors sur ses fesses pour se refermer sur mon membre. Dans un dernier élan, je m’enfonce profondément pour jouir. A la sensation de ma semence qui l’ampli, Emilie se lâche et accompagne mon râle.
Je me pose sur son dos, comme au début de cette étreinte brûlante. Nos visages sont côte à côté.
- Mon coeur, me dit-elle, tu sais, tu étais loin, tu es venu… et maintenant, je peux te le dire, oui, je te le dis, je suis là, mon coeur….
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