Une étudiante bien maladroite - Partie 4
Récit érotique écrit par AmantDesSens [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 05-01-2016 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Une étudiante bien maladroite - Partie 4
Pierre se demandait si Eva allait relever sa proposition. Il ne l’avait pas revue depuis. Ce matin-là, la question lui vint plusieurs fois à l’esprit. Lorsque 18h30 sonna au carillon, il guetta chaque élève qui se présentait à son cours de soutien, en espérant voir Eva. Et c’est parmi les premiers qu’il eut la réponse. Portant ses lunettes à monture épaisse, habillée d’un pull écru à grosses mailles, légèrement déformé, elle inspecta rapidement la salle pour se rassurer. Puis, comme à son habitude, elle prit sa place. Sitôt assise, elle entreprit de retirer son pull. Mais c’était sans compter sur le crayon qu’elle avait utilisé pour lier ses cheveux : l’assemblage ne résista pas à la manœuvre. Et c’est une longue chevelure brune qui s’écoula littéralement de son pull. Eva s’en rendit compte et tenta d’y remettre de l’ordre. Mais impossible de remettre la main sur le crayon … dans la précipitation, sa maladresse coutumière lui fit renverser les affaires qu’elle avait posées hâtivement sur son pupitre… Son sac déversa son contenu sur le sol dans un grand bruit de plastique, de bois, de flacons et autres accessoires de jeune femme étudiante.
Eva se précipita pour tenter de réparer l’irréparable. Tenant d’une main son sac béant, elle ratissa de l’autre le sol pour y engouffrer tant bien que mal son fatras. Pierre, après une hésitation de quelques secondes, décida de lui porter assistance. Un geste partagé entre la volonté de mettre un terme à cette situation embarrassante et celle de ne pas amputer son cours d’un temps précieux. A sa hauteur, il s’accroupit. Son regard fut attiré par un petit cylindre blanc. Il s'apprêtait à le ramasser machinalement, lorsque sa main rencontra celle d’Eva alors qu’elle le recouvrait de la sienne. Pierre ne comprit pas sur le coup cet empressement, jusqu’au moment où il reconnut l’objet : c’était un tampon… Il sentit la gêne monter en lui… Certainement la même que ressent régulièrement Eva et encore plus à ce moment-là… Eva qui est au bout de cette main… Eva dont Pierre n’ose plus croiser le regard…
- Merci beaucoup Monsieur, je suis confuse… heu, désolée d’avoir dérangé votre cours
- Non, ce n’est rien. Allez reprenez votre place…
Pierre se releva, abandonnant Eva.
- Bon, commençons…
En rejoignant son pupitre, il réfréna sa terrible envie de la regarder. Il arriva à un compromis grâce à une question qu’il lança. Cherchant qui pouvait y répondre, il inspecta la classe, et bien sûr, croisa le regard les yeux clair d’Eva. Elle le fixait visiblement. Leur échange ne dura certainement que quelques secondes, mais pour Pierre, il sembla durer des minutes. Eva passa la main dans les cheveux et une longue frange tomba sur son visage. Elle sembla se concentrer sur ses notes, la tête penchée en avant, sous le couvert de son rideau châtain....
Le cours passa très vite pour Pierre. Les élèves partirent par petit groupe. Eva se colla à l’un d’eux. Discrètement, du coin de l’œil, Pierre l’observa une dernière fois. Sa chevelure droite descendait en pointe jusqu’au bas de son dos. Elle tenait fermement son sac contre elle, certainement décidée à ce qu’il ne lui joue plus de mauvais tour.
Pierre s’interrogea sur ce qui s’était passé pendant plusieurs jours. Tout d’abord, il ne comprenait pas cet émoi qui l’avait traversé… Après tout, c’était son élève… Même s’il était célibataire depuis plusieurs mois, ce n’était pas la première fois et jamais il n’avait ressenti cette sensation. Elle n’avait rien d’attirant, de provoquant, de remarquable… Certes, ses traits étaient loin d’être disgracieux. Sa chevelure longue était magnifique et ses yeux… ses yeux… il revoyait son regard profond et à la fois timide mais il était incapable d’en dire la couleur ! Ces questions sans réponse commençaient à l’intriguer sans pour autant tourner à l’obsession. Mais tout de même.
Au cours suivant, Pierre organisa un atelier de travail. Les élèves constituaient des binômes pour travailler sur un texte à traduire ou à expliquer. C’était l’occasion pour Pierre de déterminer les forces et les faiblesses de chacun.
Chaque groupe parlait à messe basse, plongé dans leur travail. Mais dès que Pierre s’approchait de l’un d’entre eux, il était immédiatement sollicité. Il passa ainsi de groupe en groupe et de rang en rang. Il réalisa qu’inconsciemment il avait évité le binôme d’Eva. Mais alors qu’il s’éloignait, son camarade l’interpella. Le sang de Pierre se glaça. Il stoppa puis se tourna pour l’écouter.
- Monsieur, nous avons une question…
- Oui…
- Nous hésitons sur la traduction de cette phrase…celle-ci
L’élève lui tendait timidement la feuille si bien que Pierre n’eut pas d’autre choix que de s’avancer. Il se mit derrière eux et tenta de sa position d’entrevoir ce que l’élève lui avait indiqué. En vain. Il n’avait pas le choix : il devait se rapprocher. Il se pencha entre eux.
Un effluve doux et délicat vint caresser ses narines. C’était un mélange de fleurs, de sucre à peine perceptible, de vanille et de mangue… Le parfum d’Eva le troubla. L’élève lui précisa leur dilemme. Mais Pierre ne l’écoutait.
- Pardon… je n’ai pas bien compris… quelle proposition ?
L’élève s’exécuta sans remarquer son trouble. Mais alors que Pierre se ressaisit et s’approcha de leurs notes, son bras droit effleura celui d’Eva. Une sorte de décharge électrique lui parcourut le corps. Il sursauta. Conscient de sa réaction, il tenta de la dissimuler.
- Oh pardon, excusez-moi, s’exclama-t-il en feignant d’avoir bousculé la jeune femme.
Eva le regarda.
- Non, ce n’est rien, Monsieur
“Bleu” pensa Pierre… “Ses yeux sont bleus !” Comment avait-il pu passer à côté de ce regard si clair ! Alors qu’il semblait l’avoir fui, il se retrouvait à ne plus savoir comment s’en éloigner. Il ne dut son salut qu’au groupe qui les côtoyait et qui réclama également son assistance. Il savait qu’il devait se relever, qu’il devait se tourner, se diriger vers l’élève qui l’attendait. Il voyait la scène comme s’il flottait au-dessus de la salle. Le chemin lui paraissait pourtant long et l’effort, surhumain. Il dut puiser au plus profond de lui pour trouver l’énergie nécessaire. L’imperceptible attraction qu’Eva avait sur lui diminua au fur et à mesure qu’il s’en éloignait. Il soupira profondément et se concentra sur la question. Mais son esprit n’avait pas suivi.
Il se sentait troublé, profondément. Sa salle lui paraissait étrangère ; ses élèves, des inconnus… sauf Eva.
- Excusez-moi… je dois m’absenter…. je reviens
Ce fut la seule échappatoire qu’il trouva. Il aurait voulu courir mais il se contenta de presser le pas. La porte refermée derrière, une fois dans le couloir, il s’adossa au mur et tenta de reprendre son souffle. Mais que lui arrivait-il ? Il se rendit dans les toilettes au bout du couloir et s’aspergea le visage d’eau fraîche. Puis, à la fois attiré et contraint, il rejoignit la classe. Lorsqu’il poussa la porte, toutes les têtes se levèrent. Il avait l’impression d’être nu, que son trouble s’affichait sur son visage en lettres majuscules…
- Et bien, vous avez fini ?
A ces mots, tous se remirent au travail. Seule Eva resta à l’observer. Son regard fixe semblait l’implorer. Avait-elle perçu quelque chose ? Il l’interrogea à son tour du regard quelques instants. Eva baissa les yeux, sans trop de conviction.
Cet après-midi-là, la fin du cours fut une délivrance pour Pierre. Le masque qu’il s’imposait était lourd à porter.
Sur le chemin du retour, Pierre ne put s’enlever de l’esprit cet étrange sentiment… impossible à expliquer, ou bien explication de l’impossible…
Eva se précipita pour tenter de réparer l’irréparable. Tenant d’une main son sac béant, elle ratissa de l’autre le sol pour y engouffrer tant bien que mal son fatras. Pierre, après une hésitation de quelques secondes, décida de lui porter assistance. Un geste partagé entre la volonté de mettre un terme à cette situation embarrassante et celle de ne pas amputer son cours d’un temps précieux. A sa hauteur, il s’accroupit. Son regard fut attiré par un petit cylindre blanc. Il s'apprêtait à le ramasser machinalement, lorsque sa main rencontra celle d’Eva alors qu’elle le recouvrait de la sienne. Pierre ne comprit pas sur le coup cet empressement, jusqu’au moment où il reconnut l’objet : c’était un tampon… Il sentit la gêne monter en lui… Certainement la même que ressent régulièrement Eva et encore plus à ce moment-là… Eva qui est au bout de cette main… Eva dont Pierre n’ose plus croiser le regard…
- Merci beaucoup Monsieur, je suis confuse… heu, désolée d’avoir dérangé votre cours
- Non, ce n’est rien. Allez reprenez votre place…
Pierre se releva, abandonnant Eva.
- Bon, commençons…
En rejoignant son pupitre, il réfréna sa terrible envie de la regarder. Il arriva à un compromis grâce à une question qu’il lança. Cherchant qui pouvait y répondre, il inspecta la classe, et bien sûr, croisa le regard les yeux clair d’Eva. Elle le fixait visiblement. Leur échange ne dura certainement que quelques secondes, mais pour Pierre, il sembla durer des minutes. Eva passa la main dans les cheveux et une longue frange tomba sur son visage. Elle sembla se concentrer sur ses notes, la tête penchée en avant, sous le couvert de son rideau châtain....
Le cours passa très vite pour Pierre. Les élèves partirent par petit groupe. Eva se colla à l’un d’eux. Discrètement, du coin de l’œil, Pierre l’observa une dernière fois. Sa chevelure droite descendait en pointe jusqu’au bas de son dos. Elle tenait fermement son sac contre elle, certainement décidée à ce qu’il ne lui joue plus de mauvais tour.
Pierre s’interrogea sur ce qui s’était passé pendant plusieurs jours. Tout d’abord, il ne comprenait pas cet émoi qui l’avait traversé… Après tout, c’était son élève… Même s’il était célibataire depuis plusieurs mois, ce n’était pas la première fois et jamais il n’avait ressenti cette sensation. Elle n’avait rien d’attirant, de provoquant, de remarquable… Certes, ses traits étaient loin d’être disgracieux. Sa chevelure longue était magnifique et ses yeux… ses yeux… il revoyait son regard profond et à la fois timide mais il était incapable d’en dire la couleur ! Ces questions sans réponse commençaient à l’intriguer sans pour autant tourner à l’obsession. Mais tout de même.
Au cours suivant, Pierre organisa un atelier de travail. Les élèves constituaient des binômes pour travailler sur un texte à traduire ou à expliquer. C’était l’occasion pour Pierre de déterminer les forces et les faiblesses de chacun.
Chaque groupe parlait à messe basse, plongé dans leur travail. Mais dès que Pierre s’approchait de l’un d’entre eux, il était immédiatement sollicité. Il passa ainsi de groupe en groupe et de rang en rang. Il réalisa qu’inconsciemment il avait évité le binôme d’Eva. Mais alors qu’il s’éloignait, son camarade l’interpella. Le sang de Pierre se glaça. Il stoppa puis se tourna pour l’écouter.
- Monsieur, nous avons une question…
- Oui…
- Nous hésitons sur la traduction de cette phrase…celle-ci
L’élève lui tendait timidement la feuille si bien que Pierre n’eut pas d’autre choix que de s’avancer. Il se mit derrière eux et tenta de sa position d’entrevoir ce que l’élève lui avait indiqué. En vain. Il n’avait pas le choix : il devait se rapprocher. Il se pencha entre eux.
Un effluve doux et délicat vint caresser ses narines. C’était un mélange de fleurs, de sucre à peine perceptible, de vanille et de mangue… Le parfum d’Eva le troubla. L’élève lui précisa leur dilemme. Mais Pierre ne l’écoutait.
- Pardon… je n’ai pas bien compris… quelle proposition ?
L’élève s’exécuta sans remarquer son trouble. Mais alors que Pierre se ressaisit et s’approcha de leurs notes, son bras droit effleura celui d’Eva. Une sorte de décharge électrique lui parcourut le corps. Il sursauta. Conscient de sa réaction, il tenta de la dissimuler.
- Oh pardon, excusez-moi, s’exclama-t-il en feignant d’avoir bousculé la jeune femme.
Eva le regarda.
- Non, ce n’est rien, Monsieur
“Bleu” pensa Pierre… “Ses yeux sont bleus !” Comment avait-il pu passer à côté de ce regard si clair ! Alors qu’il semblait l’avoir fui, il se retrouvait à ne plus savoir comment s’en éloigner. Il ne dut son salut qu’au groupe qui les côtoyait et qui réclama également son assistance. Il savait qu’il devait se relever, qu’il devait se tourner, se diriger vers l’élève qui l’attendait. Il voyait la scène comme s’il flottait au-dessus de la salle. Le chemin lui paraissait pourtant long et l’effort, surhumain. Il dut puiser au plus profond de lui pour trouver l’énergie nécessaire. L’imperceptible attraction qu’Eva avait sur lui diminua au fur et à mesure qu’il s’en éloignait. Il soupira profondément et se concentra sur la question. Mais son esprit n’avait pas suivi.
Il se sentait troublé, profondément. Sa salle lui paraissait étrangère ; ses élèves, des inconnus… sauf Eva.
- Excusez-moi… je dois m’absenter…. je reviens
Ce fut la seule échappatoire qu’il trouva. Il aurait voulu courir mais il se contenta de presser le pas. La porte refermée derrière, une fois dans le couloir, il s’adossa au mur et tenta de reprendre son souffle. Mais que lui arrivait-il ? Il se rendit dans les toilettes au bout du couloir et s’aspergea le visage d’eau fraîche. Puis, à la fois attiré et contraint, il rejoignit la classe. Lorsqu’il poussa la porte, toutes les têtes se levèrent. Il avait l’impression d’être nu, que son trouble s’affichait sur son visage en lettres majuscules…
- Et bien, vous avez fini ?
A ces mots, tous se remirent au travail. Seule Eva resta à l’observer. Son regard fixe semblait l’implorer. Avait-elle perçu quelque chose ? Il l’interrogea à son tour du regard quelques instants. Eva baissa les yeux, sans trop de conviction.
Cet après-midi-là, la fin du cours fut une délivrance pour Pierre. Le masque qu’il s’imposait était lourd à porter.
Sur le chemin du retour, Pierre ne put s’enlever de l’esprit cet étrange sentiment… impossible à expliquer, ou bien explication de l’impossible…
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