Etudiantes -6/6
Récit érotique écrit par Misa [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur femme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 13-11-2014 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Etudiantes -6/6
6ème partie (6/6)
« « Agnès et Marion … 6ème partie ! et dernière ! inutile de vous les présenter, de vous dire qui elles sont, ce qu’elles vivent, si vous êtes là à me lire, c’est pas par hasard, vous les connaissez déjà ! alors continuons … je vous emmène dans leur monde ! » »
Marion …C’était venu comme une blague, ou comme la mauvaise réplique lancée au mauvais moment, parce que j’étais ailleurs, un peu énervée, agacée, que j’avais tout autre chose en tête …
— Cochonne comme elle est, Laurence serait peut-être d’accord pour me tenir la main, elle !
— Je lui en parlerai, si tu veux.
Des mots pour couper court, parce que qu’elle m’énervait. Non mais ! Etre avec elle parce qu’elle voulait se faire sauter par un mec ? Lui tenir la main ? Et puis quoi ?
En me jetant son « Laurence serait peut-être d’accord », je crois qu’elle voulait me blesser. Me rendre jalouse ? Jamais de la vie ! L’idée me paraissait juste idiote. Je n’avais aucune intention au moment où je l’ai dit de le faire, « Je lui en parlerai ».
Vous imaginez ? … « Laurence ? Ma coloc, vous la connaissez … elle a envie de baiser avec un mec mais toute seule, elle a peur d’être dépassée, vous voulez bien l’accompagner ? », entre deux rendez-vous, ou pendant qu’elle se refaisait une beauté en sortant des toilettes … n’importe quoi !
Et puis c’était le soir où Jean-François m’avait embrassée … ou c’est moi qui l’avait embrassé ? … enfin, c’était LE soir. J’avais envie d’être seule, de rester dans le moment, juste garder les sensations, cette incroyable légèreté de l’instant.
Je ne me posais pas vraiment de questions à ce moment-là, je les gardais en marge, elles viendraient après … je voulais juste garder la douceur de ses lèvres et le frisson, ses yeux rieurs et sérieux, étonnés, son sourire et la sensation de sa main sur ma joue … et elle me parlait de son copain de fac, de moi pour tenir la chandelle, un mec qui la faisait même pas rêver, juste une expérience à faire ! Elle m’imposait des images de sexe alors que moi … Ok !ok … Ce sexe-là je pratiquais aussi … et c’est ça qui m’a énervée ! Elle m’obligeait à descendre de mon petit nuage, à me regarder en face … je lui en voulais !
Elle me sortait de mon rêve, elle salissait, me salissait …Alors j’y pensais pas sérieusement en le disant ? Si … peut-être un peu …
C’est une semaine plus tard à peine, que j’ai parlé à Laurence. Parce que l’occasion s’y prêtait. Je n’y avais plus pensé et puis c’est arrivé tout naturellement.
Agnès avait reçu un peu d’argent de son père et voulait s’acheter des fringues, elle voulait que je l’accompagne. J’étais un peu agacée, pas jalouse, mais agacée de ce fric qu’elle recevait de son père de temps en temps, sans qu’elle ait à se bouger pour ça. Moi, il fallait que je bosse, et elle, se contentait d’attendre un chèque qui arrivait tout seul !
Jean-François venait de me dire qu’il était libre ce soir-là, qu’on pouvait travailler … Il avait été très pris depuis la soirée où, LA soirée … je guettais son agenda … je savais qu’il avait décommandé un rendez-vous pour se libérer. On se croisait, aussi gênés l’un que l’autre. Moi je ne voulais pas faire le premier pas, trop encombrée de trop de questions, et lui … je sentais ses regards, ses hésitations … les jours passaient.
Je l’avais entendu la veille demander à Laurence de reporter un rendez-vous, alors j’espérais, j’attendais …Avant de partir au travail le matin, je me traitais un peu d’idiote, mais j’espérais que c’était tout exprès pour moi qu’il s’était libéré. Alors je me suis faite belle. En me disant que je me faisais des idées, qu’il ne pensait plus à moi, qu’il avait un squash avec des amis, une fille à sortir, que j’étais juste une gamine dont il se moquait complètement … mais je me suis faite belle …… mes jolis dessous en dentelle blanche, mon pantalon à pince bleu roi qui me faisait de jolies fesses, le petit pull blanc à col rond qui m’avait coûté une fortune, le collier avec la pierre bleue que ma tante m’avait offert pour mes 20 ans et le bracelet assorti, et je m’étais maquillée. Si Si ! moi, maquillée ! oh, très peu. Un peu de bleu à paillettes sur les paupières, volé à Agnès, discret, du gloss brillant pour mes lèvres … nerveuse … j’ai failli tout enlever et me changer … ça ne me ressemblait pas, ni d’être aussi nerveuse pour un film que je me faisais, ni d’être apprêtée comme ça … mais je me trouvais plutôt pas mal dans le miroir !
Le regard de Laurence d’abord à mon arrivée au Cabinet, et après celui du client que j’ai conduit dans le bureau de Jean-François … je m’en fichais un peu mais j’ai eu l’impression de grandir de dix centimètres ! Et le sien, le sien, ses yeux qui me suivaient quand j’ai posé le dossier devant lui après avoir installé son rendez-vous … je flottais au-dessus du sol, les joues me piquaient.
— Marion, j’ai du temps de libre ce soir, un rendez-vous qui s’est décommandé, tu veux qu’on travaille un peu ?
Son petit mensonge pour le rendez-vous … c’est lui qui avait annulé ! Pour moi ? Pour moi … et Laurence qui souriait et levait les sourcils en le regardant regagner son bureau, me regardait ensuite et me faisait un clin d’œil …— Je devais accompagner Marion, elle veut s’acheter une jupe … — Elle comprendra, non ? Votre … travail est plus important …— Elle va être déçue ! Vous … vous l’accompagneriez ? Vous la connaissez …Elle pinçait les lèvres, ses joues se coloraient de rouge.
— Vous seriez de meilleur conseil que moi, en plus …— Peut-être …— S’il vous plaît, Laurence !
Pas prémédité. Pas vraiment.
Quand elle est rentrée ce soir-là, elle avait une tête à faire peur ! les traits tirés, les yeux cernés … et le plus surprenant, elle ne disait rien, ne racontait rien.
Elle a attendu qu’on soit couchées.
Elle a éteint la lumière. Long silence. Et puis …— On est allées chez elle …Je ne disais rien. Elle s’est tournée vers moi, a posé la main sur mon bras.
— T’es fâchée ?
— Mais non, bien sûr que non.
Elle serrait mon bras, y posait des bises … et elle m’a raconté. Pas tout. Pas les détails. Mais la connaissant et connaissant Laurence, j’ai rempli ‘les blancs’, et les yeux cernés que je lui avais vus en rentrant disaient ce qu’elle retenait. Ce qu’elle retenait au début, parce qu’ensuite elle s’est lâchée.
Ç’était impudique, gênant, laid, de l’entendre me raconter tout ce qu’elles avaient fait ensemble.
Moi qui l’avais crue calmée ! En arrangeant cette sortie, je l’avais jetée dans les bras de Laurence !
— Tu vas la revoir ?
— Je sais pas … — Fais attention à toi, Marion … C’est des jeux compliqués …
Inquiète ? Un peu. Et j’avais envie qu’elle se taise, qu’elle dorme, qu’elle me laisse rêver …
Quand Laurence est partie avec Agnès, Jean-François était encore en rendez-vous. Et ça durait. Une jolie jeune femme, en plus … c’est moi qui l’avait accompagnée. Il l’avait accueillie d’une bise sur la joue, et maintenant que le Cabinet était vide, je les entendais rire … quand elle est enfin partie, il l’a raccompagnée jusqu’à la porte, il avait un bras sur ses épaules. J’avais envie de pleurer. Quelle conne je faisais ! Colère. Après moi. Après lui aussi … Mais qu’est-ce qui me prenais ? Parce qu’un type m’avait embrassée une fois je perdais les pédales ?
Il est venu me chercher :— On se met au travail ?
Il avait l’air tout content, décontracté, et moi j’avais envie de partir. De le planter là. Qu’il la rejoigne, sa rouquine avec ses gros seins !
Il a vu ma tête, comment ne pas voir ? Il levait les sourcils, étonné de mon attitude.
Et au bout d’un moment de silence, il s’est levé et a poussé son fauteuil à roulettes à côté de moi. Il souriait en regardant ses mains, sans lever les yeux. J’ai ouvert mon classeur de cours, il l’a refermé. Pas un mot. Un petit coup d’épaule :— C’est à cause de Babeth, que tu fais la tête ? Je ne savais pas qu’elle resterait aussi tard … Mais bon, je ne pouvais pas mettre ma cousine dehors ! J’aurais dû te la présenter … Il s’est tourné vers moi et a posé une main sur la mienne, m’a soulevé le menton d’un doigt :— Tu m’en veux ?
Sa cousine ! Voilà que je rougissais comme une gamine ! Et ce sourire à la con qui me venait aux lèvres ! « Arrête ça, t’as l’air idiote ! ».
Il jouait avec mes doigts sur la table.
— Depuis … depuis la dernière fois, j’ai beaucoup pensé à … à toi … j’étais très pris, le procès, les dossiers, mon oncle qui s’absente souvent … et ça m’arrangeait, j’avoue, ça m’arrangeait. Je ne savais pas quoi faire de … et je ne savais pas, je ne sais pas comment … enfin, c’est compliqué ! T’es étudiante, moi ton patron, c’est une situation compliquée ! Tu pourrais croire que j’abuse de la situation, que … je suis pas comme ça ! Eh, me laisse pas ramer ! Dis quelque chose ! ça changera rien, tu sais, tu peux m’envoyer promener, ça changera rien !
C’est vrai qu’il ramait, je m’en rendais bien compte, mais je ne l’écoutais qu’à moitié. Je l’entendais bafouiller, chercher ses mots, mais ce qui m’occupait, c’était sa main, ses doigts qui jouaient avec les miens, qui pressaient mes doigts, les caressaient. Et je me suis mise à rire en pensant que pour un avocat, c’était pas terrible qu’il s’en sorte aussi mal avec les mots ! Ses mains parlaient beaucoup mieux, et surtout, c’était ce qu’elles disaient elles qui me plaisait.
Je me suis tournée vers lui et j’ai posé un doigt sur ses lèvres pour le faire taire. J’ai repoussé son fauteuil et je me suis assise à cheval sur ses genoux, mes mains sur ses joues pour un baiser sur ses lèvres :— Je m’en fous …… un baiser …— Que tu sois …… un baiser …— Mon patron …… un baiser …— Oublie un peu ça …… un baiser …Il riait. Me serrait dans ses bras.
— Et tu peux abuser de moi autant que tu veux !
Ses yeux écarquillés, sa bouche étirée en un « oh ! » que j’ai couvert d’un baiser pour lui cacher mes joues cramoisies parce que je venais de me rendre compte de ce que je venais de dire.
Qui a commencé ? Je sais plus très bien ! Je sais que j’ai défait son nœud de cravate et ouvert sa chemise pour sa peau sous mes mains, mais je ne sais plus si c’est avant ou après qu’il ait glissé ses mains sous mon pull. Quelle importance ?
Après, si, je sais, c’est quand il m’a repoussée pour prendre mes seins dans ses mains que j’ai défait la ceinture de son pantalon, le bouton à sa taille ensuite, la fermeture éclair pendant qu’il m’embrassait, une main glissée dans mon dos sous la ceinture de mon pantalon.
Il a soulevé mon pull au-dessus de ma tête, il embrassait mes seins. Ses deux mains sous mes fesses, il s’est levé du fauteuil qu’il a envoyé rouler plus loin contre son bureau.
Je vous ai dit qu’il est grand ? Non, je crois pas. J’ai oublié de vous parler de lui.
Il m’a reposé devant lui et son pantalon est tombé à ses pieds quand je me suis un peu écartée de lui. Il enlevait sa chemise, moi mon pantalon. Ses bras autour de moi, ses grandes mains dans mon dos, ma joue sur sa poitrine. Je ne suis pas très grande, c’est vrai, 1m64 quand même, et dans ses bras je me sentais minuscule, je sentais son menton dans mes cheveux.
Il m’a soulevée dans ses bras pour m’embrasser et j’ai refermé mes jambes autour de ses hanches, mes bras autour de son cou. Il marchait, tournait sur lui-même, comme s’il cherchait ce qu’il allait faire de moi.
— Pose-moi … viens …
Pas très romantique de faire l’amour sur la moquette ? Avec le recul, peut-être, et encore … sur le moment on n’y pensait ni l’un ni l’autre. On en rit quelque fois aujourd’hui …
Prendre notre temps pour nous découvrir ? Plus tard. Plus tard … Lui aurait peut-être pris son temps, je ne lui ai pas demandé son avis, je ne lui ai pas laissé le choix. Il était assis sur la moquette. Je me suis écartée de lui pour enlever la petite culotte de dentelle que j’avais choisie tout exprès ce matin, pressée de m’en débarrasser, pressée aussi de lui enlever son slip noir. Un coup d’œil sur son sexe ? à peine … si, quand même, juste le temps de voir qu’il se redressait à son nombril dès que j’ai soulevé la taille de son slip, et déjà je m’allongeais sur lui, pour en sentir la chaleur contre mon ventre. Il a roulé sur moi, ses yeux dans les miens, les sourcils levés en question, mais j’ai levé mes genoux autour de ses cuisses, mes mains sur ses hanches pour l’attirer en moi.
Avec les hommes que je draguais, je les caressais d’abord, pas très longtemps, au moins le temps de mettre un préservatif sur leur sexe, le temps aussi de me caresser moi, pour être mouillée avant qu’ils me baisent. Lui, c’était différent, dès la première fois. Et quant à me caresser d’abord, pas la peine, je savais depuis un moment que j’étais prête, et à vrai dire j’y pensais pas tellement, j’avais envie de lui au creux de mon ventre.
Je vous ai dit ? Oui, je crois. Je jouis quasiment jamais avec les hommes.
Avec lui ? Pas eu le temps. Lui aussi devait avoir drôlement envie ! Il a joui vite, arque bouté sur ses bras tendu, tout au fond de mon ventre. Et cet air malheureux qu’il a eu après ! Il a voulu se retirer. Je l’ai serré contre moi en refermant mes cuisses autour de lui :— Reste … viens sur moi …Je voulais son poids, mes seins sous son torse, son ventre contre le mien. Je bougeais tout doucement des hanches et il s’est remis à bander un peu. Il venait de jouir et quand il a recommencé à bouger en moi, on a ri tous les deux du bruit de succion humide que faisait son sexe en bougeant. Et puis j’ai fermé les yeux en le sentant devenir très dur à nouveau. Il allait lentement. Sortait presque entièrement de mon ventre et revenait tout au fond, vraiment tout au fond. Je vous ai dit qu’il est grand ? Tout n’est pas toujours proportionné … lui si. Et le sentir si profond en moi, c’était … c’est toujours … une sensation extraordinaire. Et puis ensuite, ensuite, je ne sais pas. Ni combien de temps, ni comment. Tout ce que je sais, c’est que c’était géant.
Vous connaissez ? J’espère pour vous. Moi, c’était la première fois que je jouissais comme ça. D’habitude, c’était en me caressant, ou quand Agnès me caressais. Je jouissais du clito. Quand j’utilisais un gode, des fois ça aidait et des fois je me sentais comme frustrée. Là, sur la moquette du bureau de Jean-François, j’ai eu l’impression de jouir différemment, comme des convulsions de tout mon vagin … mais je vous dit ça, vous connaissez. Vous moquez pas. Moi, avant, je connaissais pas.
Je jouissais et lui continuait ses va-et-vient, toujours lentement, profonds, et ça n’en finissais plus, et c’était géant.
Quand on jouit du clito, il faut arrêter, ça devient douloureux. D’accord, des fois c’est bien aussi de continuer … mais là, pas de douleur, bien au contraire, sauf que le souffle me manquait et que mon cœur s’affolait, et j’accompagnais ses mouvements de mes hanches, en me mordant une main, pressant un sein de l’autre.
Un coup de rein trop violent ? Je sais pas, et il n’était plus en moi, plus dans mon ventre.
Il continuait à bouger, cherchait son chemin et je l’ai senti buter entre mes fesses. Il se mordait la lèvre inférieure, s’excusait du regard. Moi j’ai trouvé que c’était pas une si mauvaise idée. J’ai glissé une main entre nous et levé plus haut les fesses, mes cuisses plus haut autour de sa taille et mes pieds sur ses fesses pour l’attirer en moi.
C’est lui qui a fermé les yeux. Et il n’a pas mis bien longtemps à jouir une deuxième fois.
Il fallait qu’on reprenne notre souffle. Lui et moi. Allongé sur la moquette dans les bras l’un de l’autre. Pour des baisers encore. Des mots murmurés. Des rires aussi. J’ai enfilé sa chemise pour aller aux toilettes.
Après on a joué un peu. Après on a pris le temps de mieux connaître le corps de l’autre … et il a regardé sa montre :— Merde !
— Quoi ?
— La femme de ménage !
On s’est rhabillés très vite. En dansant d’un pied sur l’autre pour nos sous-vêtements, en nous moquant l’un de l’autre de notre précipitation.
— Et puis j’ai réservé une table au restau, on va être en retard !
— T’avais tout prévu ?
— Oh non ! Pas vraiment ! Pas du tout même ! T’es une drôle de fille, toi !
— J’ai déjà entendu ça quelque part …
J’avais dans mon sac le petit nécessaire de maquillage emprunté à Agnès, je me suis refait les yeux et les lèvres dans les toilettes du Cabinet avant de partir. A la manière dont il me regardait quand je suis revenue, c’était une bonne idée.
On a croisé la femme de ménage au moment où on partait : elle a dû nous prendre pour des fous quand on a éclaté de rire tous les deux.
Un restau chic, une petite table en coin, calme et isolée ; ce qu’on a mangé, je n’en sais franchement rien. Parce que pendant qu’on prenait une coupe de Champagne, il a sorti une petite boîte de sa poche :— Je me suis aperçu en consultant les dossiers du personnel que j’avais raté ton anniversaire … c’est … c’est pas grand’chose.
C’était une petite bague, simple et jolie.
Depuis, il m’en a offert d’autres. Mais celle-là, je la garde précieusement, je la porte souvent. C’est de loin celle que je préfère.
Je l’ai passée à mon doigt et il a pris ma main pour y déposer un baiser. La tête me tournait un peu, et le Champagne n’avait rien à faire à cela.
C’était la deuxième soirée qu’on passait ensemble. Un baiser volé la première. La deuxième … je viens de vous raconter … et je savais. J’avais pas voulu trop y penser, c’était trop nouveau pour moi, je voulais pas mettre des mots sur ce que je ressentais.
Je savais. Pour la toute première fois j’étais amoureuse.
Il a parlé du lendemain, comment on pourrait se retrouver puisque je ne travaillais pas au Cabinet le lendemain, du week-end chez son oncle où il voulait m’inviter :— Il y aura ma cousine … avoue, t’as cru … t’étais jalouse !
— Ton oncle ?
— Ton patron ! C’est mon oncle. Tu savais pas ?
— Oh … je sais pas si …— T’as pas le choix ! Je ne vais plus nulle part sans toi ! et comme c’est mon anniversaire aussi, je suis obligé d’y aller, alors toi aussi !
Il était 11 heures passées quand il m’a déposée devant l’appartement.
Vous comprenez un peu mieux pourquoi je n’étais pas très à l’écoute d’Agnès et de sa soirée avec Laurence ?
D’autant qu’en retrouvant l’appartement, je me disais qu’il fallait que je remette les pieds sur terre. Etre amoureuse, c’était une chose, mais que ce soit partagé en était une autre … malgré ses attentions, et qu’on n’était franchement pas du même monde.
Lui, 28 ans, associé de son oncle, célèbre, dans un Cabinet renommé, moi petite étudiante qui vivait d’expédients, finalement peu recommandable et d’une moralité que beaucoup trouveraient douteuse … et puis l’accompagner chez son oncle ? après la soirée que j’avais passé avec lui et Laurence ?
Il n’y avait pas grand’chose pour m’effrayer, mais tout de même …
Agnès …J’étais vexée. Vexée qu’elle ne me demande rien. Vexée qu’elle ne soit pas fâchée, qu’elle ne me fasse pas la leçon, en fait vexée qu’elle ne s’intéresse pas à moi.
Je lui ai tout raconté quand même. Un trop-plein déversé.
Les jours suivants, elle était distante. J’ai bien essayé, un soir … mais elle m’a repoussée. Gentiment, mais c’était pire.
Elle m’a dit qu’elle ne serait pas là le week-end qui venait, une invitation par ses patrons du Cabinet :— Oh ! Oh ! Encore une soirée … cochonne ? Ils reviennent à la charge ?
— Mais non ! Tu penses qu’à ça ! Un anniversaire, ils m’ont invitée, c’est tout !
— Ouais …
J’y croyais à moitié à cette histoire d’anniversaire. Pour vérifier, un peu, parce que j’étais fâchée, que je voulais savoir si elle me mentait, j’ai appelé Laurence. Elle a confirmé, m’a dit qu’elle n’était pas de la fête et qu’elle aimerait bien me voir, proposant d’aller voir une expo avec elle, disant qu’après on pouvait aussi aller au cinéma … Sa voix ? Ou parce que moi j’en avais envie ? je trouvais qu’elle insistait beaucoup pour qu’on passe un moment ensemble, et ce temps-là, c’était pas au ciné que j’avais envie de le passer.
Marion n’a pas réagi quand je lui ai dit que puisqu’elle n’était pas là le week-end, je le passerais sans doute avec Laurence. A peine si elle a haussé les sourcils et pincé les lèvres.
C’est idiot, mais j’aurais préféré qu’elle m’engueule …
La seule chose qui l’a faite réagir, c’est de me voir me raser le vendredi soir.
— Mais qu’est-ce que tu fous ? Je croyais que t’y tenais, à tes poils ?
— Ça t’embête ?
— Non … tu fais ce que tu veux !
— Et puis je serai plus douce ! Tu veux pas m’aider ?
J’espérais … j’espérais qu’on retrouverait un moment d’intimité. Ces caresses me manquaient.
J’avais seulement débroussaillé au ciseau avant de lui demander son aide. On s’est installées dans le canapé. Elle a préparé la mousse à raser et une cuvette d’eau. Elle était entre mes jambes que j’appuyais des pieds sur la petite table de salon.
Elle m’a mise toute nue. Partout. Jusque entre les fesses. Elle riait parce que mon clito se dressait, que j’étais toute mouillée :— Dis-donc, c’est maintenant que tu devrais appeler ton copain ! Tu le vois toujours ? affaire en cours ?
— Il me drague toujours … Marion … ça fait longtemps …Elle a poussé un gros soupir, a posé un main sur ma cuisse :— T’as pas vraiment besoin de moi … Agnès … m’en veux pas, mais …
Et elle m’a parlé de Jean-François pour la première fois. Ses yeux brillaient.
Qu’elle était amoureuse, que lui, peut-être, mais qu’ils étaient trop différents, qu’elle s’en foutait, qu’elle prenait, tant qu’il voulait bien d’elle, qu’elle n’avait pas d’illusions, qu’elle était heureuse et malheureuse en même temps …Elle haussait les épaules et riait et ses yeux étaient tout gonflés de larmes. Et je pleurais avec elle.
On devait avoir l’air drôlement bêtes, elle à genoux entre mes cuisses un rasoir à la main, moi la chatte toute rose et mon clito tout dur à pleurer parce qu’elle était amoureuse.
Elle m’a fait une bise sur la cuisse et a posé ma main sur mon sexe :— Lui, il se pose pas de question, fais-lui plaisir !
— Ton Jean-François ?
— Mais non, t’es bête ! ton mini pénis, là !
— Si tu m’aides !
— Agnès …— Allez, juste un peu … regarde, il attend que toi !
— Il attend pas Laurence, plutôt ? Elle l’a pas aimé ?
— Elle en tremblait de partout ! Elle m’a dit qu’elle en avait jamais vu de comme ça !
— Tu m’étonnes ! Je suis pas une spécialiste en anatomie de nanas, mais je crois que t’es un peu hors standards !
— C’est moche ?
— Nooon, c’est pas moche ! C’est plutôt étonnant, excitant … c’est un pic, c’est un cap, c’est un roc …— Une péninsule, je vois ! Manquerait plus que les oiseaux se posent dessus !
— Des pigeons pourraient ! si tu vas au Luxembourg prendre le soleil, garde ta culotte, on sait jamais, c’est con les pigeons !
— Non, mais sans déconner …— Sans déconner … il est … ça pourrait rendre jalouse !
— Alors ?
Elle a poussé un gros soupir en me regardant, a reposé ma main sur mon sexe et appuyé sa joue contre ma cuisse, qu’elle embrassait de petits baisers. Elle m’a laissée faire toute seule. C’était bien quand même, sa joue sur ma cuisse et ses petits baisers. Son baiser sur mes lèvres aussi à la fin :— Allez, cache-moi tout ça … et fais gaffe quand même avec Laurence, d’accord ?
— Toi fais gaffe avec ton Jean-François …— D’acc, petite sœur.
…
Voilà, l’histoire est quasiment finie. Vous savez tout. Presque tout.
Comment je sais tout ça ? Cherchez un peu … vous m’avez déjà rencontrée.
Où ? Mais ici, dans mon histoire !
Non ?
J’ai pas triché, pourtant ! J’ai employé les mots mêmes de Marion … « la rousse au gros seins » …Rousse, pas de soucis, je ne peux pas le cacher ! Mais gros seins … ça fait un peu pouffiasse, non ? Et ils sont pas si gros que ça !
C’est parce qu’elle est jalouse ! Les siens sont tout petits !
Marion je l’ai rencontrée la première fois au Cabinet. J’étais venue à Paris pour l’anniversaire de Jean-François. Mon père avait organisé une petite fête. Mon Père ? Maître D., vous le connaissez ? Mais oui, je vous ai même parlé de lui, au tout début. C’était un peu méchant ? Il le méritait. On ne se conduit pas comme il l’a fait avec une petite jeune-fille ! Bien fait pour lui !
J’étais passée voir mon cousin, Jean-François et j’avais croisé Marion. Toute menue, toute mignonne, un grand sourire et des yeux superbes … si c’était pas mon cousin … mais je m’égare !
La deuxième fois, c’était dans la propriété de mon oncle, pour l’anniversaire de JF. Ils sont arrivés ensemble et il nous l’a présentée. Elle avait l’air un peu intimidée au début, c’est qu’on était nombreux ! JF ne la lâchait pas ! On a vite compris, tous ! Pas difficile : c’était la première fille qu’il amenait dans la famille ! Et ils allaient bien ensemble. Bon, on a tous plaisanté, on les chambrait un peu, normal !Mais c’est qu’elle a du caractère Marion, rien ne la déstabilisait ! Et mon oncle était au petits soins pour elle, un vrai papa gâteau ! Etonnant …
Bon, vous savez, je m’appelle Babeth, fille unique du grand Maître D., et depuis peu cousine par alliance de Marion. Ils se sont mariés début juin, le jour des 22 ans de Marion, quelques jours avant les 30 ans de Jean-François. Ils voulaient attendre qu’elle ait fini ces études, et puis finalement …
Mais je sais que vous êtes curieux ! Comment je sais tout ça ? Comment j’ai pu écrire cette histoire ?
D’abord Marion. Depuis cet anniversaire où il nous l’a présentée, on est devenues les meilleures copines du monde. Et vous savez comment sont les filles … on cause ! Elle m’a raconté. Et pour ce qu’elle disait pas, j’ai un peu cuisiné Jean-François.
Ça n’explique pas tout ? ben non !
Figurez-vous que je connais aussi très bien Laurence, secrétaire et … complice ? de mon père depuis de longues années. Complice et partenaire. Je suis au courant depuis toujours.
Laurence … elle aussi je l’ai faite parler ! Comment vous dire … disons qu’elle aime bien mes gros (pas si gros , je vous jure) seins. Vieille histoire. Elle était plus jeune, et moi une ado plutôt délurée …
Et … Bien sûr, il manque quelqu’un … Agnès !
Tout ce que j’ai raconté sous le nom d’Agnès … elle m’a aidée à l’écrire.
Je l’ai rencontrée il y a deux ans, quelque mois après ce fameux anniversaire où JF nous a présenté Marion.
Vous raconter ? Pas toute seule … pas que je sois très pudique, mais comme je vous ai dévoilé beaucoup de choses sur tout le monde, autant les laisser vous dire, eux …
Marion …Moi, je vivais sur un petit nuage. Pour moi tout allait bien. Pour Agnès … beaucoup moins. Je ne m’en suis pas aperçue tout de suite. Il a fallu que la croise un matin dans la salle de bain un jour où elle avait oublié de fermer la porte au verrou.Oui, elle avait recommencé à se cacher de moi.
Des bleus sur les seins, un zébrure sur le ventre, aperçus avant qu’elle ne s’enveloppe dans son peignoir.
Agnès …Je déconnais. Marion filait le parfait amour avec Jean-François, je me sentais perdue. Je savais plus trop où j’en étais. Je déconnais. Il y avait Laurence, Jonathan, un gars de la fac. On se voyait souvent. Marion ne dormait pas souvent à l’appart.
Marion …Le pire de tout, c’est qu’elle aimait ça ! Il fallait l’entendre parler ! Parce que je l’ai obligée à tout me dire : les soirées avec Laurence, Jonathan, ses copains à lui, leur goût à toutes les deux … qu’on puisse aimer se faire malmener, frapper avec une cravache, je comprenais pas bien. En parler à Jean-François ? Je ne savais pas trop comment lui dire tout ce qui s’était passé avant que je le connaisse. C’est à Babeth que j’ai parlé. On était déjà devenues amies.
Babeth …Laurence, je la connaissais depuis longtemps. Je suis allée la voir. Agnès était chez elle quand je suis arrivée.
La première vue que j’ai eu d’elle ? Nue, attachée les bras en croix sur le lit de Laurence.
Laurence était en peignoir quand elle m’a ouvert. Et il y avait des fringues qui ne lui appartenait pas sur son canapé … je suis allée dans sa chambre.
J’ai détaché Agnès. Je lui ai dit que j’étais là parce que Marion s’inquiétait. Elle ne disait pas un mot, évitait mon regard. Je suis allée chercher ses vêtements, elle s’est rhabillée, toujours sans un mot.
Laurence non plus n’a pas dit un mot. Elle pleurait dans son salon quand j’ai emmenée Agnès.
Marion …Elles sont arrivées à l’appartement en fin d’après-midi. Babeth ne m’a rien dit. Juste qu’elle la ramenait, de les laisser. Je suis parti retrouver Jean-François, on allait à La Baule, je crois.
Elle m’a dit « T’inquiète pas, je gère ».
Agnès …Paumée. Complètement paumée. Je savais que je déconnais, c’est ça le pire, je savais.
Si elle était pas venue ? Si elle s’était pas occupée de moi ? Je sais pas. Je sais pas.
Marion …Quand je suis rentrée dans la nuit de dimanche, Babeth était encore là. Au lit. Avec Agnès.
— Avec t-shirt et culotte, n’oublie pas de le dire !
— Mais oui, Babeth ! Avec t-shirt et culotte. Et la tienne était bleue marine avec un petit nœud rouge sur le ventre …— Quelle mémoire !
— Eh ! Tu t’es baladée comme ça tout le temps qu’on a discuté !
— J’étais mignonne ?
— Pas mal !
— Malgré mes gros seins ?
— Ça va, on a compris, ils sont bien, tes seins !
— Bon, merci de le dire.
Je me doutais ? Un peu. Jean-François m’avait parlé de Babeth …— En bien, j’espère !
— Mais oui, arrête, c’est moi qui raconte …— On a tout dit, non ?
Agnès …Non, elles n’ont pas tout dit.
Marion n’a dormi à l’appart que cette nuit-là. Dans le canapé, comme au tout début. Babeth s’est recouchée dans notre lit.
Et elle est restée toute la semaine.
A la fin de la semaine, on mettait plus de culotte pour dormir. Gros ou pas, je m’en fous, mais ses seins, moi je les aime comme ils sont. Ils sont doux et chauds, et j’aime bien comme elle les promène sur mes joues.
J’aime bien ses yeux aussi, verts avec de petites paillettes jaunes.
Et puis elle a aussi de belles fesses … et des mains fines, et des lèvres douces, et …
Babeth …— Ça va, ça va, arrête ! tout le monde a compris ! En fait tu m’aimes bien, quoi !
— C’est ça, je t’aime bien ! Et toi tu m’aimes bien ?
— Tu veux que je dise ce que je préfère chez toi ? Que tu caches dans ta culotte ?
— Non, on en a déjà parlé suffisamment, tout le monde s’en fout !
Marion …Et ça fait trois ans que ça dure ! Elles sont … Et puis quelle idée de vouloir écrire cette histoire ! Comme si ça intéressait qui que ce soit !
…et c’est Misa – 10/2014… qui était au clavier.
« « Agnès et Marion … 6ème partie ! et dernière ! inutile de vous les présenter, de vous dire qui elles sont, ce qu’elles vivent, si vous êtes là à me lire, c’est pas par hasard, vous les connaissez déjà ! alors continuons … je vous emmène dans leur monde ! » »
Marion …C’était venu comme une blague, ou comme la mauvaise réplique lancée au mauvais moment, parce que j’étais ailleurs, un peu énervée, agacée, que j’avais tout autre chose en tête …
— Cochonne comme elle est, Laurence serait peut-être d’accord pour me tenir la main, elle !
— Je lui en parlerai, si tu veux.
Des mots pour couper court, parce que qu’elle m’énervait. Non mais ! Etre avec elle parce qu’elle voulait se faire sauter par un mec ? Lui tenir la main ? Et puis quoi ?
En me jetant son « Laurence serait peut-être d’accord », je crois qu’elle voulait me blesser. Me rendre jalouse ? Jamais de la vie ! L’idée me paraissait juste idiote. Je n’avais aucune intention au moment où je l’ai dit de le faire, « Je lui en parlerai ».
Vous imaginez ? … « Laurence ? Ma coloc, vous la connaissez … elle a envie de baiser avec un mec mais toute seule, elle a peur d’être dépassée, vous voulez bien l’accompagner ? », entre deux rendez-vous, ou pendant qu’elle se refaisait une beauté en sortant des toilettes … n’importe quoi !
Et puis c’était le soir où Jean-François m’avait embrassée … ou c’est moi qui l’avait embrassé ? … enfin, c’était LE soir. J’avais envie d’être seule, de rester dans le moment, juste garder les sensations, cette incroyable légèreté de l’instant.
Je ne me posais pas vraiment de questions à ce moment-là, je les gardais en marge, elles viendraient après … je voulais juste garder la douceur de ses lèvres et le frisson, ses yeux rieurs et sérieux, étonnés, son sourire et la sensation de sa main sur ma joue … et elle me parlait de son copain de fac, de moi pour tenir la chandelle, un mec qui la faisait même pas rêver, juste une expérience à faire ! Elle m’imposait des images de sexe alors que moi … Ok !ok … Ce sexe-là je pratiquais aussi … et c’est ça qui m’a énervée ! Elle m’obligeait à descendre de mon petit nuage, à me regarder en face … je lui en voulais !
Elle me sortait de mon rêve, elle salissait, me salissait …Alors j’y pensais pas sérieusement en le disant ? Si … peut-être un peu …
C’est une semaine plus tard à peine, que j’ai parlé à Laurence. Parce que l’occasion s’y prêtait. Je n’y avais plus pensé et puis c’est arrivé tout naturellement.
Agnès avait reçu un peu d’argent de son père et voulait s’acheter des fringues, elle voulait que je l’accompagne. J’étais un peu agacée, pas jalouse, mais agacée de ce fric qu’elle recevait de son père de temps en temps, sans qu’elle ait à se bouger pour ça. Moi, il fallait que je bosse, et elle, se contentait d’attendre un chèque qui arrivait tout seul !
Jean-François venait de me dire qu’il était libre ce soir-là, qu’on pouvait travailler … Il avait été très pris depuis la soirée où, LA soirée … je guettais son agenda … je savais qu’il avait décommandé un rendez-vous pour se libérer. On se croisait, aussi gênés l’un que l’autre. Moi je ne voulais pas faire le premier pas, trop encombrée de trop de questions, et lui … je sentais ses regards, ses hésitations … les jours passaient.
Je l’avais entendu la veille demander à Laurence de reporter un rendez-vous, alors j’espérais, j’attendais …Avant de partir au travail le matin, je me traitais un peu d’idiote, mais j’espérais que c’était tout exprès pour moi qu’il s’était libéré. Alors je me suis faite belle. En me disant que je me faisais des idées, qu’il ne pensait plus à moi, qu’il avait un squash avec des amis, une fille à sortir, que j’étais juste une gamine dont il se moquait complètement … mais je me suis faite belle …… mes jolis dessous en dentelle blanche, mon pantalon à pince bleu roi qui me faisait de jolies fesses, le petit pull blanc à col rond qui m’avait coûté une fortune, le collier avec la pierre bleue que ma tante m’avait offert pour mes 20 ans et le bracelet assorti, et je m’étais maquillée. Si Si ! moi, maquillée ! oh, très peu. Un peu de bleu à paillettes sur les paupières, volé à Agnès, discret, du gloss brillant pour mes lèvres … nerveuse … j’ai failli tout enlever et me changer … ça ne me ressemblait pas, ni d’être aussi nerveuse pour un film que je me faisais, ni d’être apprêtée comme ça … mais je me trouvais plutôt pas mal dans le miroir !
Le regard de Laurence d’abord à mon arrivée au Cabinet, et après celui du client que j’ai conduit dans le bureau de Jean-François … je m’en fichais un peu mais j’ai eu l’impression de grandir de dix centimètres ! Et le sien, le sien, ses yeux qui me suivaient quand j’ai posé le dossier devant lui après avoir installé son rendez-vous … je flottais au-dessus du sol, les joues me piquaient.
— Marion, j’ai du temps de libre ce soir, un rendez-vous qui s’est décommandé, tu veux qu’on travaille un peu ?
Son petit mensonge pour le rendez-vous … c’est lui qui avait annulé ! Pour moi ? Pour moi … et Laurence qui souriait et levait les sourcils en le regardant regagner son bureau, me regardait ensuite et me faisait un clin d’œil …— Je devais accompagner Marion, elle veut s’acheter une jupe … — Elle comprendra, non ? Votre … travail est plus important …— Elle va être déçue ! Vous … vous l’accompagneriez ? Vous la connaissez …Elle pinçait les lèvres, ses joues se coloraient de rouge.
— Vous seriez de meilleur conseil que moi, en plus …— Peut-être …— S’il vous plaît, Laurence !
Pas prémédité. Pas vraiment.
Quand elle est rentrée ce soir-là, elle avait une tête à faire peur ! les traits tirés, les yeux cernés … et le plus surprenant, elle ne disait rien, ne racontait rien.
Elle a attendu qu’on soit couchées.
Elle a éteint la lumière. Long silence. Et puis …— On est allées chez elle …Je ne disais rien. Elle s’est tournée vers moi, a posé la main sur mon bras.
— T’es fâchée ?
— Mais non, bien sûr que non.
Elle serrait mon bras, y posait des bises … et elle m’a raconté. Pas tout. Pas les détails. Mais la connaissant et connaissant Laurence, j’ai rempli ‘les blancs’, et les yeux cernés que je lui avais vus en rentrant disaient ce qu’elle retenait. Ce qu’elle retenait au début, parce qu’ensuite elle s’est lâchée.
Ç’était impudique, gênant, laid, de l’entendre me raconter tout ce qu’elles avaient fait ensemble.
Moi qui l’avais crue calmée ! En arrangeant cette sortie, je l’avais jetée dans les bras de Laurence !
— Tu vas la revoir ?
— Je sais pas … — Fais attention à toi, Marion … C’est des jeux compliqués …
Inquiète ? Un peu. Et j’avais envie qu’elle se taise, qu’elle dorme, qu’elle me laisse rêver …
Quand Laurence est partie avec Agnès, Jean-François était encore en rendez-vous. Et ça durait. Une jolie jeune femme, en plus … c’est moi qui l’avait accompagnée. Il l’avait accueillie d’une bise sur la joue, et maintenant que le Cabinet était vide, je les entendais rire … quand elle est enfin partie, il l’a raccompagnée jusqu’à la porte, il avait un bras sur ses épaules. J’avais envie de pleurer. Quelle conne je faisais ! Colère. Après moi. Après lui aussi … Mais qu’est-ce qui me prenais ? Parce qu’un type m’avait embrassée une fois je perdais les pédales ?
Il est venu me chercher :— On se met au travail ?
Il avait l’air tout content, décontracté, et moi j’avais envie de partir. De le planter là. Qu’il la rejoigne, sa rouquine avec ses gros seins !
Il a vu ma tête, comment ne pas voir ? Il levait les sourcils, étonné de mon attitude.
Et au bout d’un moment de silence, il s’est levé et a poussé son fauteuil à roulettes à côté de moi. Il souriait en regardant ses mains, sans lever les yeux. J’ai ouvert mon classeur de cours, il l’a refermé. Pas un mot. Un petit coup d’épaule :— C’est à cause de Babeth, que tu fais la tête ? Je ne savais pas qu’elle resterait aussi tard … Mais bon, je ne pouvais pas mettre ma cousine dehors ! J’aurais dû te la présenter … Il s’est tourné vers moi et a posé une main sur la mienne, m’a soulevé le menton d’un doigt :— Tu m’en veux ?
Sa cousine ! Voilà que je rougissais comme une gamine ! Et ce sourire à la con qui me venait aux lèvres ! « Arrête ça, t’as l’air idiote ! ».
Il jouait avec mes doigts sur la table.
— Depuis … depuis la dernière fois, j’ai beaucoup pensé à … à toi … j’étais très pris, le procès, les dossiers, mon oncle qui s’absente souvent … et ça m’arrangeait, j’avoue, ça m’arrangeait. Je ne savais pas quoi faire de … et je ne savais pas, je ne sais pas comment … enfin, c’est compliqué ! T’es étudiante, moi ton patron, c’est une situation compliquée ! Tu pourrais croire que j’abuse de la situation, que … je suis pas comme ça ! Eh, me laisse pas ramer ! Dis quelque chose ! ça changera rien, tu sais, tu peux m’envoyer promener, ça changera rien !
C’est vrai qu’il ramait, je m’en rendais bien compte, mais je ne l’écoutais qu’à moitié. Je l’entendais bafouiller, chercher ses mots, mais ce qui m’occupait, c’était sa main, ses doigts qui jouaient avec les miens, qui pressaient mes doigts, les caressaient. Et je me suis mise à rire en pensant que pour un avocat, c’était pas terrible qu’il s’en sorte aussi mal avec les mots ! Ses mains parlaient beaucoup mieux, et surtout, c’était ce qu’elles disaient elles qui me plaisait.
Je me suis tournée vers lui et j’ai posé un doigt sur ses lèvres pour le faire taire. J’ai repoussé son fauteuil et je me suis assise à cheval sur ses genoux, mes mains sur ses joues pour un baiser sur ses lèvres :— Je m’en fous …… un baiser …— Que tu sois …… un baiser …— Mon patron …… un baiser …— Oublie un peu ça …… un baiser …Il riait. Me serrait dans ses bras.
— Et tu peux abuser de moi autant que tu veux !
Ses yeux écarquillés, sa bouche étirée en un « oh ! » que j’ai couvert d’un baiser pour lui cacher mes joues cramoisies parce que je venais de me rendre compte de ce que je venais de dire.
Qui a commencé ? Je sais plus très bien ! Je sais que j’ai défait son nœud de cravate et ouvert sa chemise pour sa peau sous mes mains, mais je ne sais plus si c’est avant ou après qu’il ait glissé ses mains sous mon pull. Quelle importance ?
Après, si, je sais, c’est quand il m’a repoussée pour prendre mes seins dans ses mains que j’ai défait la ceinture de son pantalon, le bouton à sa taille ensuite, la fermeture éclair pendant qu’il m’embrassait, une main glissée dans mon dos sous la ceinture de mon pantalon.
Il a soulevé mon pull au-dessus de ma tête, il embrassait mes seins. Ses deux mains sous mes fesses, il s’est levé du fauteuil qu’il a envoyé rouler plus loin contre son bureau.
Je vous ai dit qu’il est grand ? Non, je crois pas. J’ai oublié de vous parler de lui.
Il m’a reposé devant lui et son pantalon est tombé à ses pieds quand je me suis un peu écartée de lui. Il enlevait sa chemise, moi mon pantalon. Ses bras autour de moi, ses grandes mains dans mon dos, ma joue sur sa poitrine. Je ne suis pas très grande, c’est vrai, 1m64 quand même, et dans ses bras je me sentais minuscule, je sentais son menton dans mes cheveux.
Il m’a soulevée dans ses bras pour m’embrasser et j’ai refermé mes jambes autour de ses hanches, mes bras autour de son cou. Il marchait, tournait sur lui-même, comme s’il cherchait ce qu’il allait faire de moi.
— Pose-moi … viens …
Pas très romantique de faire l’amour sur la moquette ? Avec le recul, peut-être, et encore … sur le moment on n’y pensait ni l’un ni l’autre. On en rit quelque fois aujourd’hui …
Prendre notre temps pour nous découvrir ? Plus tard. Plus tard … Lui aurait peut-être pris son temps, je ne lui ai pas demandé son avis, je ne lui ai pas laissé le choix. Il était assis sur la moquette. Je me suis écartée de lui pour enlever la petite culotte de dentelle que j’avais choisie tout exprès ce matin, pressée de m’en débarrasser, pressée aussi de lui enlever son slip noir. Un coup d’œil sur son sexe ? à peine … si, quand même, juste le temps de voir qu’il se redressait à son nombril dès que j’ai soulevé la taille de son slip, et déjà je m’allongeais sur lui, pour en sentir la chaleur contre mon ventre. Il a roulé sur moi, ses yeux dans les miens, les sourcils levés en question, mais j’ai levé mes genoux autour de ses cuisses, mes mains sur ses hanches pour l’attirer en moi.
Avec les hommes que je draguais, je les caressais d’abord, pas très longtemps, au moins le temps de mettre un préservatif sur leur sexe, le temps aussi de me caresser moi, pour être mouillée avant qu’ils me baisent. Lui, c’était différent, dès la première fois. Et quant à me caresser d’abord, pas la peine, je savais depuis un moment que j’étais prête, et à vrai dire j’y pensais pas tellement, j’avais envie de lui au creux de mon ventre.
Je vous ai dit ? Oui, je crois. Je jouis quasiment jamais avec les hommes.
Avec lui ? Pas eu le temps. Lui aussi devait avoir drôlement envie ! Il a joui vite, arque bouté sur ses bras tendu, tout au fond de mon ventre. Et cet air malheureux qu’il a eu après ! Il a voulu se retirer. Je l’ai serré contre moi en refermant mes cuisses autour de lui :— Reste … viens sur moi …Je voulais son poids, mes seins sous son torse, son ventre contre le mien. Je bougeais tout doucement des hanches et il s’est remis à bander un peu. Il venait de jouir et quand il a recommencé à bouger en moi, on a ri tous les deux du bruit de succion humide que faisait son sexe en bougeant. Et puis j’ai fermé les yeux en le sentant devenir très dur à nouveau. Il allait lentement. Sortait presque entièrement de mon ventre et revenait tout au fond, vraiment tout au fond. Je vous ai dit qu’il est grand ? Tout n’est pas toujours proportionné … lui si. Et le sentir si profond en moi, c’était … c’est toujours … une sensation extraordinaire. Et puis ensuite, ensuite, je ne sais pas. Ni combien de temps, ni comment. Tout ce que je sais, c’est que c’était géant.
Vous connaissez ? J’espère pour vous. Moi, c’était la première fois que je jouissais comme ça. D’habitude, c’était en me caressant, ou quand Agnès me caressais. Je jouissais du clito. Quand j’utilisais un gode, des fois ça aidait et des fois je me sentais comme frustrée. Là, sur la moquette du bureau de Jean-François, j’ai eu l’impression de jouir différemment, comme des convulsions de tout mon vagin … mais je vous dit ça, vous connaissez. Vous moquez pas. Moi, avant, je connaissais pas.
Je jouissais et lui continuait ses va-et-vient, toujours lentement, profonds, et ça n’en finissais plus, et c’était géant.
Quand on jouit du clito, il faut arrêter, ça devient douloureux. D’accord, des fois c’est bien aussi de continuer … mais là, pas de douleur, bien au contraire, sauf que le souffle me manquait et que mon cœur s’affolait, et j’accompagnais ses mouvements de mes hanches, en me mordant une main, pressant un sein de l’autre.
Un coup de rein trop violent ? Je sais pas, et il n’était plus en moi, plus dans mon ventre.
Il continuait à bouger, cherchait son chemin et je l’ai senti buter entre mes fesses. Il se mordait la lèvre inférieure, s’excusait du regard. Moi j’ai trouvé que c’était pas une si mauvaise idée. J’ai glissé une main entre nous et levé plus haut les fesses, mes cuisses plus haut autour de sa taille et mes pieds sur ses fesses pour l’attirer en moi.
C’est lui qui a fermé les yeux. Et il n’a pas mis bien longtemps à jouir une deuxième fois.
Il fallait qu’on reprenne notre souffle. Lui et moi. Allongé sur la moquette dans les bras l’un de l’autre. Pour des baisers encore. Des mots murmurés. Des rires aussi. J’ai enfilé sa chemise pour aller aux toilettes.
Après on a joué un peu. Après on a pris le temps de mieux connaître le corps de l’autre … et il a regardé sa montre :— Merde !
— Quoi ?
— La femme de ménage !
On s’est rhabillés très vite. En dansant d’un pied sur l’autre pour nos sous-vêtements, en nous moquant l’un de l’autre de notre précipitation.
— Et puis j’ai réservé une table au restau, on va être en retard !
— T’avais tout prévu ?
— Oh non ! Pas vraiment ! Pas du tout même ! T’es une drôle de fille, toi !
— J’ai déjà entendu ça quelque part …
J’avais dans mon sac le petit nécessaire de maquillage emprunté à Agnès, je me suis refait les yeux et les lèvres dans les toilettes du Cabinet avant de partir. A la manière dont il me regardait quand je suis revenue, c’était une bonne idée.
On a croisé la femme de ménage au moment où on partait : elle a dû nous prendre pour des fous quand on a éclaté de rire tous les deux.
Un restau chic, une petite table en coin, calme et isolée ; ce qu’on a mangé, je n’en sais franchement rien. Parce que pendant qu’on prenait une coupe de Champagne, il a sorti une petite boîte de sa poche :— Je me suis aperçu en consultant les dossiers du personnel que j’avais raté ton anniversaire … c’est … c’est pas grand’chose.
C’était une petite bague, simple et jolie.
Depuis, il m’en a offert d’autres. Mais celle-là, je la garde précieusement, je la porte souvent. C’est de loin celle que je préfère.
Je l’ai passée à mon doigt et il a pris ma main pour y déposer un baiser. La tête me tournait un peu, et le Champagne n’avait rien à faire à cela.
C’était la deuxième soirée qu’on passait ensemble. Un baiser volé la première. La deuxième … je viens de vous raconter … et je savais. J’avais pas voulu trop y penser, c’était trop nouveau pour moi, je voulais pas mettre des mots sur ce que je ressentais.
Je savais. Pour la toute première fois j’étais amoureuse.
Il a parlé du lendemain, comment on pourrait se retrouver puisque je ne travaillais pas au Cabinet le lendemain, du week-end chez son oncle où il voulait m’inviter :— Il y aura ma cousine … avoue, t’as cru … t’étais jalouse !
— Ton oncle ?
— Ton patron ! C’est mon oncle. Tu savais pas ?
— Oh … je sais pas si …— T’as pas le choix ! Je ne vais plus nulle part sans toi ! et comme c’est mon anniversaire aussi, je suis obligé d’y aller, alors toi aussi !
Il était 11 heures passées quand il m’a déposée devant l’appartement.
Vous comprenez un peu mieux pourquoi je n’étais pas très à l’écoute d’Agnès et de sa soirée avec Laurence ?
D’autant qu’en retrouvant l’appartement, je me disais qu’il fallait que je remette les pieds sur terre. Etre amoureuse, c’était une chose, mais que ce soit partagé en était une autre … malgré ses attentions, et qu’on n’était franchement pas du même monde.
Lui, 28 ans, associé de son oncle, célèbre, dans un Cabinet renommé, moi petite étudiante qui vivait d’expédients, finalement peu recommandable et d’une moralité que beaucoup trouveraient douteuse … et puis l’accompagner chez son oncle ? après la soirée que j’avais passé avec lui et Laurence ?
Il n’y avait pas grand’chose pour m’effrayer, mais tout de même …
Agnès …J’étais vexée. Vexée qu’elle ne me demande rien. Vexée qu’elle ne soit pas fâchée, qu’elle ne me fasse pas la leçon, en fait vexée qu’elle ne s’intéresse pas à moi.
Je lui ai tout raconté quand même. Un trop-plein déversé.
Les jours suivants, elle était distante. J’ai bien essayé, un soir … mais elle m’a repoussée. Gentiment, mais c’était pire.
Elle m’a dit qu’elle ne serait pas là le week-end qui venait, une invitation par ses patrons du Cabinet :— Oh ! Oh ! Encore une soirée … cochonne ? Ils reviennent à la charge ?
— Mais non ! Tu penses qu’à ça ! Un anniversaire, ils m’ont invitée, c’est tout !
— Ouais …
J’y croyais à moitié à cette histoire d’anniversaire. Pour vérifier, un peu, parce que j’étais fâchée, que je voulais savoir si elle me mentait, j’ai appelé Laurence. Elle a confirmé, m’a dit qu’elle n’était pas de la fête et qu’elle aimerait bien me voir, proposant d’aller voir une expo avec elle, disant qu’après on pouvait aussi aller au cinéma … Sa voix ? Ou parce que moi j’en avais envie ? je trouvais qu’elle insistait beaucoup pour qu’on passe un moment ensemble, et ce temps-là, c’était pas au ciné que j’avais envie de le passer.
Marion n’a pas réagi quand je lui ai dit que puisqu’elle n’était pas là le week-end, je le passerais sans doute avec Laurence. A peine si elle a haussé les sourcils et pincé les lèvres.
C’est idiot, mais j’aurais préféré qu’elle m’engueule …
La seule chose qui l’a faite réagir, c’est de me voir me raser le vendredi soir.
— Mais qu’est-ce que tu fous ? Je croyais que t’y tenais, à tes poils ?
— Ça t’embête ?
— Non … tu fais ce que tu veux !
— Et puis je serai plus douce ! Tu veux pas m’aider ?
J’espérais … j’espérais qu’on retrouverait un moment d’intimité. Ces caresses me manquaient.
J’avais seulement débroussaillé au ciseau avant de lui demander son aide. On s’est installées dans le canapé. Elle a préparé la mousse à raser et une cuvette d’eau. Elle était entre mes jambes que j’appuyais des pieds sur la petite table de salon.
Elle m’a mise toute nue. Partout. Jusque entre les fesses. Elle riait parce que mon clito se dressait, que j’étais toute mouillée :— Dis-donc, c’est maintenant que tu devrais appeler ton copain ! Tu le vois toujours ? affaire en cours ?
— Il me drague toujours … Marion … ça fait longtemps …Elle a poussé un gros soupir, a posé un main sur ma cuisse :— T’as pas vraiment besoin de moi … Agnès … m’en veux pas, mais …
Et elle m’a parlé de Jean-François pour la première fois. Ses yeux brillaient.
Qu’elle était amoureuse, que lui, peut-être, mais qu’ils étaient trop différents, qu’elle s’en foutait, qu’elle prenait, tant qu’il voulait bien d’elle, qu’elle n’avait pas d’illusions, qu’elle était heureuse et malheureuse en même temps …Elle haussait les épaules et riait et ses yeux étaient tout gonflés de larmes. Et je pleurais avec elle.
On devait avoir l’air drôlement bêtes, elle à genoux entre mes cuisses un rasoir à la main, moi la chatte toute rose et mon clito tout dur à pleurer parce qu’elle était amoureuse.
Elle m’a fait une bise sur la cuisse et a posé ma main sur mon sexe :— Lui, il se pose pas de question, fais-lui plaisir !
— Ton Jean-François ?
— Mais non, t’es bête ! ton mini pénis, là !
— Si tu m’aides !
— Agnès …— Allez, juste un peu … regarde, il attend que toi !
— Il attend pas Laurence, plutôt ? Elle l’a pas aimé ?
— Elle en tremblait de partout ! Elle m’a dit qu’elle en avait jamais vu de comme ça !
— Tu m’étonnes ! Je suis pas une spécialiste en anatomie de nanas, mais je crois que t’es un peu hors standards !
— C’est moche ?
— Nooon, c’est pas moche ! C’est plutôt étonnant, excitant … c’est un pic, c’est un cap, c’est un roc …— Une péninsule, je vois ! Manquerait plus que les oiseaux se posent dessus !
— Des pigeons pourraient ! si tu vas au Luxembourg prendre le soleil, garde ta culotte, on sait jamais, c’est con les pigeons !
— Non, mais sans déconner …— Sans déconner … il est … ça pourrait rendre jalouse !
— Alors ?
Elle a poussé un gros soupir en me regardant, a reposé ma main sur mon sexe et appuyé sa joue contre ma cuisse, qu’elle embrassait de petits baisers. Elle m’a laissée faire toute seule. C’était bien quand même, sa joue sur ma cuisse et ses petits baisers. Son baiser sur mes lèvres aussi à la fin :— Allez, cache-moi tout ça … et fais gaffe quand même avec Laurence, d’accord ?
— Toi fais gaffe avec ton Jean-François …— D’acc, petite sœur.
…
Voilà, l’histoire est quasiment finie. Vous savez tout. Presque tout.
Comment je sais tout ça ? Cherchez un peu … vous m’avez déjà rencontrée.
Où ? Mais ici, dans mon histoire !
Non ?
J’ai pas triché, pourtant ! J’ai employé les mots mêmes de Marion … « la rousse au gros seins » …Rousse, pas de soucis, je ne peux pas le cacher ! Mais gros seins … ça fait un peu pouffiasse, non ? Et ils sont pas si gros que ça !
C’est parce qu’elle est jalouse ! Les siens sont tout petits !
Marion je l’ai rencontrée la première fois au Cabinet. J’étais venue à Paris pour l’anniversaire de Jean-François. Mon père avait organisé une petite fête. Mon Père ? Maître D., vous le connaissez ? Mais oui, je vous ai même parlé de lui, au tout début. C’était un peu méchant ? Il le méritait. On ne se conduit pas comme il l’a fait avec une petite jeune-fille ! Bien fait pour lui !
J’étais passée voir mon cousin, Jean-François et j’avais croisé Marion. Toute menue, toute mignonne, un grand sourire et des yeux superbes … si c’était pas mon cousin … mais je m’égare !
La deuxième fois, c’était dans la propriété de mon oncle, pour l’anniversaire de JF. Ils sont arrivés ensemble et il nous l’a présentée. Elle avait l’air un peu intimidée au début, c’est qu’on était nombreux ! JF ne la lâchait pas ! On a vite compris, tous ! Pas difficile : c’était la première fille qu’il amenait dans la famille ! Et ils allaient bien ensemble. Bon, on a tous plaisanté, on les chambrait un peu, normal !Mais c’est qu’elle a du caractère Marion, rien ne la déstabilisait ! Et mon oncle était au petits soins pour elle, un vrai papa gâteau ! Etonnant …
Bon, vous savez, je m’appelle Babeth, fille unique du grand Maître D., et depuis peu cousine par alliance de Marion. Ils se sont mariés début juin, le jour des 22 ans de Marion, quelques jours avant les 30 ans de Jean-François. Ils voulaient attendre qu’elle ait fini ces études, et puis finalement …
Mais je sais que vous êtes curieux ! Comment je sais tout ça ? Comment j’ai pu écrire cette histoire ?
D’abord Marion. Depuis cet anniversaire où il nous l’a présentée, on est devenues les meilleures copines du monde. Et vous savez comment sont les filles … on cause ! Elle m’a raconté. Et pour ce qu’elle disait pas, j’ai un peu cuisiné Jean-François.
Ça n’explique pas tout ? ben non !
Figurez-vous que je connais aussi très bien Laurence, secrétaire et … complice ? de mon père depuis de longues années. Complice et partenaire. Je suis au courant depuis toujours.
Laurence … elle aussi je l’ai faite parler ! Comment vous dire … disons qu’elle aime bien mes gros (pas si gros , je vous jure) seins. Vieille histoire. Elle était plus jeune, et moi une ado plutôt délurée …
Et … Bien sûr, il manque quelqu’un … Agnès !
Tout ce que j’ai raconté sous le nom d’Agnès … elle m’a aidée à l’écrire.
Je l’ai rencontrée il y a deux ans, quelque mois après ce fameux anniversaire où JF nous a présenté Marion.
Vous raconter ? Pas toute seule … pas que je sois très pudique, mais comme je vous ai dévoilé beaucoup de choses sur tout le monde, autant les laisser vous dire, eux …
Marion …Moi, je vivais sur un petit nuage. Pour moi tout allait bien. Pour Agnès … beaucoup moins. Je ne m’en suis pas aperçue tout de suite. Il a fallu que la croise un matin dans la salle de bain un jour où elle avait oublié de fermer la porte au verrou.Oui, elle avait recommencé à se cacher de moi.
Des bleus sur les seins, un zébrure sur le ventre, aperçus avant qu’elle ne s’enveloppe dans son peignoir.
Agnès …Je déconnais. Marion filait le parfait amour avec Jean-François, je me sentais perdue. Je savais plus trop où j’en étais. Je déconnais. Il y avait Laurence, Jonathan, un gars de la fac. On se voyait souvent. Marion ne dormait pas souvent à l’appart.
Marion …Le pire de tout, c’est qu’elle aimait ça ! Il fallait l’entendre parler ! Parce que je l’ai obligée à tout me dire : les soirées avec Laurence, Jonathan, ses copains à lui, leur goût à toutes les deux … qu’on puisse aimer se faire malmener, frapper avec une cravache, je comprenais pas bien. En parler à Jean-François ? Je ne savais pas trop comment lui dire tout ce qui s’était passé avant que je le connaisse. C’est à Babeth que j’ai parlé. On était déjà devenues amies.
Babeth …Laurence, je la connaissais depuis longtemps. Je suis allée la voir. Agnès était chez elle quand je suis arrivée.
La première vue que j’ai eu d’elle ? Nue, attachée les bras en croix sur le lit de Laurence.
Laurence était en peignoir quand elle m’a ouvert. Et il y avait des fringues qui ne lui appartenait pas sur son canapé … je suis allée dans sa chambre.
J’ai détaché Agnès. Je lui ai dit que j’étais là parce que Marion s’inquiétait. Elle ne disait pas un mot, évitait mon regard. Je suis allée chercher ses vêtements, elle s’est rhabillée, toujours sans un mot.
Laurence non plus n’a pas dit un mot. Elle pleurait dans son salon quand j’ai emmenée Agnès.
Marion …Elles sont arrivées à l’appartement en fin d’après-midi. Babeth ne m’a rien dit. Juste qu’elle la ramenait, de les laisser. Je suis parti retrouver Jean-François, on allait à La Baule, je crois.
Elle m’a dit « T’inquiète pas, je gère ».
Agnès …Paumée. Complètement paumée. Je savais que je déconnais, c’est ça le pire, je savais.
Si elle était pas venue ? Si elle s’était pas occupée de moi ? Je sais pas. Je sais pas.
Marion …Quand je suis rentrée dans la nuit de dimanche, Babeth était encore là. Au lit. Avec Agnès.
— Avec t-shirt et culotte, n’oublie pas de le dire !
— Mais oui, Babeth ! Avec t-shirt et culotte. Et la tienne était bleue marine avec un petit nœud rouge sur le ventre …— Quelle mémoire !
— Eh ! Tu t’es baladée comme ça tout le temps qu’on a discuté !
— J’étais mignonne ?
— Pas mal !
— Malgré mes gros seins ?
— Ça va, on a compris, ils sont bien, tes seins !
— Bon, merci de le dire.
Je me doutais ? Un peu. Jean-François m’avait parlé de Babeth …— En bien, j’espère !
— Mais oui, arrête, c’est moi qui raconte …— On a tout dit, non ?
Agnès …Non, elles n’ont pas tout dit.
Marion n’a dormi à l’appart que cette nuit-là. Dans le canapé, comme au tout début. Babeth s’est recouchée dans notre lit.
Et elle est restée toute la semaine.
A la fin de la semaine, on mettait plus de culotte pour dormir. Gros ou pas, je m’en fous, mais ses seins, moi je les aime comme ils sont. Ils sont doux et chauds, et j’aime bien comme elle les promène sur mes joues.
J’aime bien ses yeux aussi, verts avec de petites paillettes jaunes.
Et puis elle a aussi de belles fesses … et des mains fines, et des lèvres douces, et …
Babeth …— Ça va, ça va, arrête ! tout le monde a compris ! En fait tu m’aimes bien, quoi !
— C’est ça, je t’aime bien ! Et toi tu m’aimes bien ?
— Tu veux que je dise ce que je préfère chez toi ? Que tu caches dans ta culotte ?
— Non, on en a déjà parlé suffisamment, tout le monde s’en fout !
Marion …Et ça fait trois ans que ça dure ! Elles sont … Et puis quelle idée de vouloir écrire cette histoire ! Comme si ça intéressait qui que ce soit !
…et c’est Misa – 10/2014… qui était au clavier.
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