Improbable rencontre - 03
Récit érotique écrit par IR-Cyril [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 10-03-2017 dans la catégorie Entre-nous, les hommes
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Improbable rencontre - 03
Voilà un mois que j'ai vécu l'improbable rencontre avec Mathias dans la backroom d'une boîte gay. Voilà plusieurs mois que mon couple avec Stephan bat de l'aile et ce n'est que depuis le mois dernier que j'en ai pris conscience. Je comprends que l'amour fou que je lui porte n'est pas réciproque. Il apprécie de me voir uniquement quand il l'a décrété. Il veut coucher avec moi seulement quand cela le tente. Il se moque de mes sentiments. Il se moque de mes attentes. Il se moque du partage dans un couple. Cela ne signifie qu'il faut que je quitte Stephan pour me jeter dans les bras de Mathias. Cependant, je ne dois pas maintenir mon couple par dépit, par crainte du célibat, par peur de la solitude. « Mieux vaut être seul que mal accompagné ». La maxime est difficilement acceptable mais elle est véridique. Mon histoire avec Stephan était un trompe-l'oeil, elle est aujourd'hui une impasse. Une relation à sens unique : je lui accordais tout mon temps libre, je lui donnais toute mon affection, je patientais l'éclosion de ses sentiments. Mais il n'a jamais éprouvé de sentiment fort à mon égard. J'ai malheureusement pris conscience de la situation après ma folie avec Mathias. Mes sentiments sont partagés : je regrette d'avoir trompé Stephan et de m'être si facilement donné à Mathias mais je reconnais que cette baise torride dans la backroom m'a permis d'ouvrir les yeux. La prise de conscience est violente mais elle sera salvatrice.
Cependant, je dois modérer mes remords. Dans notre couple, ce n'est pas Stephan le plus cocu ; c'est moi ! Je l'ai trompé avec Mathias dans un acte de désespoir, d'abandon même ; c'est contraire à la morale de couple que j'essaye de m'imposer. Mais dans notre histoire – enfin, ce que je pensais être notre histoire – c'est moi qui porte les cornes du cocu … et depuis bientôt six mois. J'ai toujours fait confiance à Stephan et je n'ai jamais fouillé dans ses affaires même si la tentation était forte. Il y quatre mois, Stephan était paniqué : il avait une infection urinaire et sa première réaction a été de me demander si je ne l'avais pas récemment trompé. Son sous-entendu est violent ! Non seulement, il me pense infidèle – ma folie avec Mathias ne peut pas lui donner tort mais elle se produira trois mois plus tard – mais en plus, il m'imagine inconscient : je coucherai avec un inconnu sans me protéger ! Puis, il y a deux mois alors que nous dînions tout deux avec son frère, il me balance cash au visage, sans préavis ni précaution : « Notre histoire se finira un jour. Nous deux, ce n'est pas fait pour durer. Etre célibataire me manque mais pour le moment, je n'ai pas envie d'être seul. Mais cela reviendra vite un jour ». J'en avais l'appétit coupé ! Et c'est parce que j'étais follement amoureux de lui que je croyais que je pouvais le convaincre du contraire. J'étais persuadé que je pouvais sauver notre histoire en redoublant d'attention pour lui.
Voilà donc un mois que j'ai pris un pied de fou avec Mathias dans la backroom d'une boîte gay. Aujourd'hui, je travaille sur un dossier dans le salon de l'appartement que je partage avec Stephan. La batterie de mon ordinateur est bientôt épuisée mais j'ai oublié mon chargeur au bureau. Stephan est dans la salle de bain. Je sais qu'il a laissé son ordinateur allumé avant d'aller prendre sa douche. En branchant ma clé USB à son portable, je le préviens. Pas de réponse. Je me remets au travail quand une sonnerie me prévient de l'ouverture d'une conversation Facebook. Sachant qu'il doit remettre très prochainement une note sur ses travaux de doctorant, je me dis que ce doit être un message urgent et j'ouvre la page pour le prévenir que quelqu'un souhaite lui parler. Ma gentillesse est très mal récompensée. Un certain Antoine lui a envoyé une photo de sa queue avec ce commentaire : « Encore envie de te démonter ton cul, comme hier soir ! ». Hier soir ? Mais ! Normalement, hier soir, il dînait avec l'enseignant supervisant son doctorat. Et d'après sa photo de profil, Antoine est davantage un étudiant en première année de licence qu'un professeur des universités ! Furieux et rongé par la curiosité, je lis la conversation en diagonale : d'origine équatorienne, Antoine est un étudiant en 1ère année de biologie et il couche avec Stephan depuis six mois. Les messages hot sont illustrés par des photos de sexe raide et de cul épilé. Je dois avouer qu'Antoine est bien monté : une queue de taille moyenne et bien épaisse. Mais ce n'est pas l'information principale que je retiens. Mon mec me trompe sans vergogne depuis six mois. La colère n'est pas le premier sentiment à m'envahir : la tristesse et le désespoir me submergent violemment. Je ne peux retenir quelques larmes. J'éteins l'ordinateur et court me réfugier dans la chambre. J'entends Stephan sortir de la salle de bain ; il semble n'avoir rien remarqué.
Allongé sur notre lit, je retiens péniblement mes larmes. Une lame brûlante me transperce le ventre. Cocu depuis six mois. Impossible de comparer avec mon errance avec Mathias qui, elle, peut se justifier par le comportement de Stephan à mon égard. Je me sens nauséeux. Mon couple était un mythe, mes illusions s'effondrent. Cinq années de mensonge ou d'erreur. Pourquoi ne m'en a-t-il pas parlé plus tôt ? J'entends le pas d'éléphant de Stephan s'approcher de la chambre (comment ce mec peut marcher aussi bruyamment en faisant vibrer les murs alors qu'il est tout fin). La porte s'ouvre doucement et je feins de dormir. Je le devine fouiller dans l'armoire. Il ressort en claquant la porte sans aucune discrétion. Quelques minutes plus tard, j'entends la porte d'entrée grincer. Impossible de retenir mes larmes. Je m'effondre en pleurs sur l'oreille et je succombe au sommeil.
Quand je me réveille, la nuit est tombée. Il fait un peu froid. Toute chaleur s'est évaporée de cet appartement. Stephan n'est pas rentré. Il m'a laissé un mot dans la cuisine : « Rendez-vous de dernière minute avec mon prof' ! Je ne sais pas quand je rentre. S ». Encore cette initiale pour simple signature. Même pas un petit mot doux. Pourquoi reste-t-il avec moi si notre couple n'a plus de sens ? Surtout qu'il me lance des piques en vantant les mérites de la solitude. Pour Stephan, les sentiments et le partage sont à sens unique : tout à son profit, rien pour les autres. Et impossible d'en parler gentiment avec lui : il a raison, les autres sont des abrutis ! Et je ne suis pas aussi idiot qu'il semble le croire. J'ai bien compris que son « rendez-vous de dernière minute » est avec un certain Antoine, un beau métis bien monté. C'est vrai qu'il a un charme certain mais ce pauvre garçon ne sait pas à quel point Stephan est une ordure.
Accablé de tristesse, je fais la pire chose à faire dans une telle circonstance : je vais me coucher. Etonnament, je m'endors rapidement. Les rêves nauséeux se confondent avec les songes effrayants. Je rêve de Stephan et Antoine. Je les imagine dans une chambre de cité universitaire. Tous deux nus. Antoine assis sur le bord de son lit, les jambes écartées et le sexe raide. Stephan à genoux devant lui avec le jockstrap que je lui avais offert il y a trois ou quatre ans (et qu'il n'a jamais mis alors qu'il avait tellement insisté pour que je le lui offre). J'imagine le regard lubrique de Stephan face à ce minet séduisant : le torse imberbe d'Antoine, ses jambes puissantes et sa queue épaisse. Antoine passe une main dans les cheveux de Stephan et tire avec autorité sa tête vers sa queue gonflée. « Suce ! » et Stephan s'exécute. Il se jette sur la queue d'Antoine. Il lèche le gland en lui caressant ses couilles pleines de jus de jeune mâle en rut. Puis il prend toute sa queue en bouche. Antoine appuie sur sa tête pour que Stephan prenne sa queue de mâle en entier. Il manque de s'étouffer mais Antoine maintient la pression et râle. Il prend la tête de Stephan entre ses deux mains et lui lime la bouche. Doucement puis avec plus de vigueur. Stephan se caresse pendant qu'il se fait limer la bouche. Il joue avec sa langue pour exciter davantage Antoine. Celui-ci râle plus fort. Il aime voir Stephan le sucer. Sentant qu'il va jouir, il le repousse ; Stephan tombe sur le sol froid. Allongé sur le dos et la queue raide, il regarde son jeune amant ouvrir la fenêtre pour fumer une cigarette : « Viens me sucer Stephan » ! Celui s'exécute à nouveau. Antoine bouge négligemment son bassin comme s'il était normal de se faire sucer pendant qu'il fumait. Stephan se doigte en ayant cette belle queue en bouche. Cette queue de métis le fait mouiller d'excitation, il tâche les draps d'Antoine.
Le mégot jeté par la fenêtre, Antoine dirige son amant adultérin vers les douches collectives. Verrouillant la porte d'une cabine, il plaque Stephan contre le mur et l'embrasse à pleine bouche. Il ouvre l'eau chaude. De la vapeur envahit l'espace. Il crache dans sa main et étale sa salive sur sa queue bien raide. Sans aucun préliminaire, il encule son amant qui laisse échapper un cri de douleur. Une chaleur insupportable brûle le cul de Stephan qui aime peu se faire enculer ; il préfère seulement masturber et se faire branler. Jamais d'anal. Antoine s'en fout car Stephan est venu pour se faire baiser. Il sait qu'il fantasme sur les minets latino. Stephan crie de douleur mais le plaisir apparaît progressivement. Antoine s'en fout et le baise en ne pensant qu'à son plaisir. Plaqué contre le mur, Stephan tourne la tête vers le petit mâle : « C'est bon de tromper l'autre baltringue ! ». La porte de la cabine s'ouvre brusquement et Mathias apparaît dans l'embrasure …
Je me réveille en sursaut. Je suis tout transpirante. C'était un horrible cauchemar. La porte d'entrée est claquée sans la moindre discrétion. Stephan rentre de son « rendez-vous de dernière minute ». Il est 3h14 ! Il entre dans la chambre pour déposer son téléphone portable sur la table de nuit. Il se déshabille et s'en va se doucher. Je me précipite sur ses vêtements. Je sens un parfum qui n'est pas le sien. Son portable vibre. Il vient de recevoir un message d'un « Antoine métis » : « C'était trop bon ce soir corazón même si ça aurait été mieux sans panne. Je t'aime. Antoine ». J'aurai au moins cette consolation : il est aussi nul au lit avec ses amants qu'avec moi. Ce gamin semble s'attacher mais sait-il au moins que Stephan n'est pas célibataire ? Je n'en suis pas sûr.
Entrant dans la chambre, Stephan voit que je suis réveillé. Il se couche sans un mot ni un baiser. Nous somme deux étrangers en collocation. Et c'est à moment là que la colère remplace la tristesse. Je dois mettre fin à cette situation, à ce couple qui n'a finalement jamais existé. Je dois quitter Stephan. Malgré toutes ces déconvenues et ses trahisons, il est difficile de mettre un terme à cinq années de relation. Je sais que nous devons nous séparer. Stephan ne veut pas rompre tant qu'il n'est pas assuré d'être en couple dans la semaine qui suit. C'est donc à moi de rassembler tout mon courage et de me libérer de ce boulet. Cependant, je veux me venger de son attitude envers moi : je le quitterai dans une semaine, après le repas dominical avec son père. Je jouerai le petit ami modèle et vertueux. Si bien que quand il annoncera qu'il s'est fait plaqué, tout le monde regrettera le si gentil Cyril. Certes, Cyril est gentil mais trop bon, c'est pourquoi son mec le prend pour un con. Ma vengeance est puérile mais ce soir-là, je suis plein de haine. Tout comme les jours suivants jusqu'au repas dominical. D'autant plus que Stephan a eu deux autres rendez-vous importants avec son directeur de thèse (enfin, avec Antoine).
Stephan nous conduit chez son père et je n'ai toujours pas abandonné mon plan. Après cinq années de couple, c'est la première fois que je vais rencontrer le père de Stephan. Je ne l'avais jamais vu auparavant, ni en photo ni en chair et en os. Stephan a de très mauvaises relations avec son père. Stephan est le fruit d'un coup d'un soir entre son père et sa mère tous deux âgés de 16 ans à l'époque. Les parents de sa mère ne voulait pas recourir à l'avortement. Son père ne s'est pas dérobé et a assumé sa paternité. Mais quand Stephan avait trois ans, son père s'est barré sans donner la moindre explication. Stephan a revu son père à de rares occasions mais il était la plupart du temps absent. Il a grandi avec sa mère et son beau-père qu'il considère comme son père. Cependant, sa mère voulait que Stephan ait de bonnes relations avec son père qui a bien accepté son homosexualité. Et c'est à la demande de sa mère que Stephan et moi allons déjeuner chez lui en ce dimanche pluvieux.
Absorbé dans mes pensées, je me rend à peine compte que l'ascenseur vient de nous élever au dernier étage d'un immeuble assez chic et récent. Stephan sonne, la porte s'ouvre et là, je vis une improbable rencontre : un beau quadragénaire au sourire charmant, à la barbe de trois jours sexy et aux yeux en amande apparaît. Mathias ! Le corps toujours aussi viril et muscle. L'homme avec qui j'ai couché dans la backroom d'une boîte gay est le père de Stephan. J'ai pris un pied de folie et j'ai fantasmé sur le père du mec avec qui je suis en couple !
Cependant, je dois modérer mes remords. Dans notre couple, ce n'est pas Stephan le plus cocu ; c'est moi ! Je l'ai trompé avec Mathias dans un acte de désespoir, d'abandon même ; c'est contraire à la morale de couple que j'essaye de m'imposer. Mais dans notre histoire – enfin, ce que je pensais être notre histoire – c'est moi qui porte les cornes du cocu … et depuis bientôt six mois. J'ai toujours fait confiance à Stephan et je n'ai jamais fouillé dans ses affaires même si la tentation était forte. Il y quatre mois, Stephan était paniqué : il avait une infection urinaire et sa première réaction a été de me demander si je ne l'avais pas récemment trompé. Son sous-entendu est violent ! Non seulement, il me pense infidèle – ma folie avec Mathias ne peut pas lui donner tort mais elle se produira trois mois plus tard – mais en plus, il m'imagine inconscient : je coucherai avec un inconnu sans me protéger ! Puis, il y a deux mois alors que nous dînions tout deux avec son frère, il me balance cash au visage, sans préavis ni précaution : « Notre histoire se finira un jour. Nous deux, ce n'est pas fait pour durer. Etre célibataire me manque mais pour le moment, je n'ai pas envie d'être seul. Mais cela reviendra vite un jour ». J'en avais l'appétit coupé ! Et c'est parce que j'étais follement amoureux de lui que je croyais que je pouvais le convaincre du contraire. J'étais persuadé que je pouvais sauver notre histoire en redoublant d'attention pour lui.
Voilà donc un mois que j'ai pris un pied de fou avec Mathias dans la backroom d'une boîte gay. Aujourd'hui, je travaille sur un dossier dans le salon de l'appartement que je partage avec Stephan. La batterie de mon ordinateur est bientôt épuisée mais j'ai oublié mon chargeur au bureau. Stephan est dans la salle de bain. Je sais qu'il a laissé son ordinateur allumé avant d'aller prendre sa douche. En branchant ma clé USB à son portable, je le préviens. Pas de réponse. Je me remets au travail quand une sonnerie me prévient de l'ouverture d'une conversation Facebook. Sachant qu'il doit remettre très prochainement une note sur ses travaux de doctorant, je me dis que ce doit être un message urgent et j'ouvre la page pour le prévenir que quelqu'un souhaite lui parler. Ma gentillesse est très mal récompensée. Un certain Antoine lui a envoyé une photo de sa queue avec ce commentaire : « Encore envie de te démonter ton cul, comme hier soir ! ». Hier soir ? Mais ! Normalement, hier soir, il dînait avec l'enseignant supervisant son doctorat. Et d'après sa photo de profil, Antoine est davantage un étudiant en première année de licence qu'un professeur des universités ! Furieux et rongé par la curiosité, je lis la conversation en diagonale : d'origine équatorienne, Antoine est un étudiant en 1ère année de biologie et il couche avec Stephan depuis six mois. Les messages hot sont illustrés par des photos de sexe raide et de cul épilé. Je dois avouer qu'Antoine est bien monté : une queue de taille moyenne et bien épaisse. Mais ce n'est pas l'information principale que je retiens. Mon mec me trompe sans vergogne depuis six mois. La colère n'est pas le premier sentiment à m'envahir : la tristesse et le désespoir me submergent violemment. Je ne peux retenir quelques larmes. J'éteins l'ordinateur et court me réfugier dans la chambre. J'entends Stephan sortir de la salle de bain ; il semble n'avoir rien remarqué.
Allongé sur notre lit, je retiens péniblement mes larmes. Une lame brûlante me transperce le ventre. Cocu depuis six mois. Impossible de comparer avec mon errance avec Mathias qui, elle, peut se justifier par le comportement de Stephan à mon égard. Je me sens nauséeux. Mon couple était un mythe, mes illusions s'effondrent. Cinq années de mensonge ou d'erreur. Pourquoi ne m'en a-t-il pas parlé plus tôt ? J'entends le pas d'éléphant de Stephan s'approcher de la chambre (comment ce mec peut marcher aussi bruyamment en faisant vibrer les murs alors qu'il est tout fin). La porte s'ouvre doucement et je feins de dormir. Je le devine fouiller dans l'armoire. Il ressort en claquant la porte sans aucune discrétion. Quelques minutes plus tard, j'entends la porte d'entrée grincer. Impossible de retenir mes larmes. Je m'effondre en pleurs sur l'oreille et je succombe au sommeil.
Quand je me réveille, la nuit est tombée. Il fait un peu froid. Toute chaleur s'est évaporée de cet appartement. Stephan n'est pas rentré. Il m'a laissé un mot dans la cuisine : « Rendez-vous de dernière minute avec mon prof' ! Je ne sais pas quand je rentre. S ». Encore cette initiale pour simple signature. Même pas un petit mot doux. Pourquoi reste-t-il avec moi si notre couple n'a plus de sens ? Surtout qu'il me lance des piques en vantant les mérites de la solitude. Pour Stephan, les sentiments et le partage sont à sens unique : tout à son profit, rien pour les autres. Et impossible d'en parler gentiment avec lui : il a raison, les autres sont des abrutis ! Et je ne suis pas aussi idiot qu'il semble le croire. J'ai bien compris que son « rendez-vous de dernière minute » est avec un certain Antoine, un beau métis bien monté. C'est vrai qu'il a un charme certain mais ce pauvre garçon ne sait pas à quel point Stephan est une ordure.
Accablé de tristesse, je fais la pire chose à faire dans une telle circonstance : je vais me coucher. Etonnament, je m'endors rapidement. Les rêves nauséeux se confondent avec les songes effrayants. Je rêve de Stephan et Antoine. Je les imagine dans une chambre de cité universitaire. Tous deux nus. Antoine assis sur le bord de son lit, les jambes écartées et le sexe raide. Stephan à genoux devant lui avec le jockstrap que je lui avais offert il y a trois ou quatre ans (et qu'il n'a jamais mis alors qu'il avait tellement insisté pour que je le lui offre). J'imagine le regard lubrique de Stephan face à ce minet séduisant : le torse imberbe d'Antoine, ses jambes puissantes et sa queue épaisse. Antoine passe une main dans les cheveux de Stephan et tire avec autorité sa tête vers sa queue gonflée. « Suce ! » et Stephan s'exécute. Il se jette sur la queue d'Antoine. Il lèche le gland en lui caressant ses couilles pleines de jus de jeune mâle en rut. Puis il prend toute sa queue en bouche. Antoine appuie sur sa tête pour que Stephan prenne sa queue de mâle en entier. Il manque de s'étouffer mais Antoine maintient la pression et râle. Il prend la tête de Stephan entre ses deux mains et lui lime la bouche. Doucement puis avec plus de vigueur. Stephan se caresse pendant qu'il se fait limer la bouche. Il joue avec sa langue pour exciter davantage Antoine. Celui-ci râle plus fort. Il aime voir Stephan le sucer. Sentant qu'il va jouir, il le repousse ; Stephan tombe sur le sol froid. Allongé sur le dos et la queue raide, il regarde son jeune amant ouvrir la fenêtre pour fumer une cigarette : « Viens me sucer Stephan » ! Celui s'exécute à nouveau. Antoine bouge négligemment son bassin comme s'il était normal de se faire sucer pendant qu'il fumait. Stephan se doigte en ayant cette belle queue en bouche. Cette queue de métis le fait mouiller d'excitation, il tâche les draps d'Antoine.
Le mégot jeté par la fenêtre, Antoine dirige son amant adultérin vers les douches collectives. Verrouillant la porte d'une cabine, il plaque Stephan contre le mur et l'embrasse à pleine bouche. Il ouvre l'eau chaude. De la vapeur envahit l'espace. Il crache dans sa main et étale sa salive sur sa queue bien raide. Sans aucun préliminaire, il encule son amant qui laisse échapper un cri de douleur. Une chaleur insupportable brûle le cul de Stephan qui aime peu se faire enculer ; il préfère seulement masturber et se faire branler. Jamais d'anal. Antoine s'en fout car Stephan est venu pour se faire baiser. Il sait qu'il fantasme sur les minets latino. Stephan crie de douleur mais le plaisir apparaît progressivement. Antoine s'en fout et le baise en ne pensant qu'à son plaisir. Plaqué contre le mur, Stephan tourne la tête vers le petit mâle : « C'est bon de tromper l'autre baltringue ! ». La porte de la cabine s'ouvre brusquement et Mathias apparaît dans l'embrasure …
Je me réveille en sursaut. Je suis tout transpirante. C'était un horrible cauchemar. La porte d'entrée est claquée sans la moindre discrétion. Stephan rentre de son « rendez-vous de dernière minute ». Il est 3h14 ! Il entre dans la chambre pour déposer son téléphone portable sur la table de nuit. Il se déshabille et s'en va se doucher. Je me précipite sur ses vêtements. Je sens un parfum qui n'est pas le sien. Son portable vibre. Il vient de recevoir un message d'un « Antoine métis » : « C'était trop bon ce soir corazón même si ça aurait été mieux sans panne. Je t'aime. Antoine ». J'aurai au moins cette consolation : il est aussi nul au lit avec ses amants qu'avec moi. Ce gamin semble s'attacher mais sait-il au moins que Stephan n'est pas célibataire ? Je n'en suis pas sûr.
Entrant dans la chambre, Stephan voit que je suis réveillé. Il se couche sans un mot ni un baiser. Nous somme deux étrangers en collocation. Et c'est à moment là que la colère remplace la tristesse. Je dois mettre fin à cette situation, à ce couple qui n'a finalement jamais existé. Je dois quitter Stephan. Malgré toutes ces déconvenues et ses trahisons, il est difficile de mettre un terme à cinq années de relation. Je sais que nous devons nous séparer. Stephan ne veut pas rompre tant qu'il n'est pas assuré d'être en couple dans la semaine qui suit. C'est donc à moi de rassembler tout mon courage et de me libérer de ce boulet. Cependant, je veux me venger de son attitude envers moi : je le quitterai dans une semaine, après le repas dominical avec son père. Je jouerai le petit ami modèle et vertueux. Si bien que quand il annoncera qu'il s'est fait plaqué, tout le monde regrettera le si gentil Cyril. Certes, Cyril est gentil mais trop bon, c'est pourquoi son mec le prend pour un con. Ma vengeance est puérile mais ce soir-là, je suis plein de haine. Tout comme les jours suivants jusqu'au repas dominical. D'autant plus que Stephan a eu deux autres rendez-vous importants avec son directeur de thèse (enfin, avec Antoine).
Stephan nous conduit chez son père et je n'ai toujours pas abandonné mon plan. Après cinq années de couple, c'est la première fois que je vais rencontrer le père de Stephan. Je ne l'avais jamais vu auparavant, ni en photo ni en chair et en os. Stephan a de très mauvaises relations avec son père. Stephan est le fruit d'un coup d'un soir entre son père et sa mère tous deux âgés de 16 ans à l'époque. Les parents de sa mère ne voulait pas recourir à l'avortement. Son père ne s'est pas dérobé et a assumé sa paternité. Mais quand Stephan avait trois ans, son père s'est barré sans donner la moindre explication. Stephan a revu son père à de rares occasions mais il était la plupart du temps absent. Il a grandi avec sa mère et son beau-père qu'il considère comme son père. Cependant, sa mère voulait que Stephan ait de bonnes relations avec son père qui a bien accepté son homosexualité. Et c'est à la demande de sa mère que Stephan et moi allons déjeuner chez lui en ce dimanche pluvieux.
Absorbé dans mes pensées, je me rend à peine compte que l'ascenseur vient de nous élever au dernier étage d'un immeuble assez chic et récent. Stephan sonne, la porte s'ouvre et là, je vis une improbable rencontre : un beau quadragénaire au sourire charmant, à la barbe de trois jours sexy et aux yeux en amande apparaît. Mathias ! Le corps toujours aussi viril et muscle. L'homme avec qui j'ai couché dans la backroom d'une boîte gay est le père de Stephan. J'ai pris un pied de folie et j'ai fantasmé sur le père du mec avec qui je suis en couple !
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10 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
Eh ben... Plot twist p-ê un peu gros, mais le monde est parfois bizarrement petit, alors pourquoi pas ¯\_(ツ)_/¯ Ca n'importe pas vraiment au final, c'est tjs aussi bien écrit (et décrit, comme tes? pensées contradictoires), puis je commence à penser que l'humiliation de Stephan va dépasser ce que j'espérais, cool :D
bonjour ses avec beaucoup de plaisir que jai lue la suite tu a bien du courage cocu et reste avec ce mec trop hate de lire la suite qui jespere t aporteras plein de bonheur a bientot bisous
Rah, la suite s'annonce excellente !
Trop bon la fin , la suite viiiiite !!
Belle histoire , un peu triste pour toi mais le hasard fait bien des choses et des rencontres . A ton avis Mathias savait que tu vivais avec son fils ? Mais tout compte fait mieux être seul que mal accompagné surtout par un rustre comme Stéphane.......Vite la suite et le dénouement de ton histoire
Ah oui, les choses s'éclaircissent, Stéphane est plus facile à cerner, un beau salaud ! Et le rebondissement à la fin, tout bonnement génial !!!!
Vite, un épisode 4 !!!!!
Vite, un épisode 4 !!!!!
Situation inattendue. Très belle histoire. Hâte d'en connaitre la suite...
super et quel rebondissement.
Vivement la suite !
Vivement la suite !
Joli rebondissement!!!
whaou et bien là effectivement une improbable rencontre .... vite la suite stp...
mais au moins tu sais que son pére est un dieu au lit et il aime les mecs hi hi, et quelle belle vengeance
mais au moins tu sais que son pére est un dieu au lit et il aime les mecs hi hi, et quelle belle vengeance