L'éveil de Sophie - 6/7
Récit érotique écrit par Misa [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur femme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 04-07-2010 dans la catégorie Entre-nous, les femmes
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L'éveil de Sophie - 6/7
L’éveil de Sophie
Chapitre 6/7
Je me suis réveillée, allongée sur le dos comme à mon habitude, en la sentant bouger dans le lit ; elle était accoudée au-dessus de moi et souriait. Quand j’ai ouvert les yeux, elle s’est reculée, un peu gênée d’être surprise ainsi.
J’ai posé un gros baiser sur sa joue :
- J’ai super bien dormi ! et toi ?
- … aussi …
- Et … je me souviens de rien du tout !
Elle a eu l’air surpris, un petit sourire timide accompagnant le haussement des sourcils.
- Il est quelle heure ?
- Huit heures et demie …
J’ai repoussé les draps du pied. Mon T-shirt était enroulé autour de ma taille, mon « hérisson » brun exposé. La nuisette de Deb ne cachait rien non plus de sa blondeur.
- Oh ? j’avais bien une culotte en me couchant, moi ? Qu’est-ce qui c’est passé ?
Elle riait, rougissait, se mordait les lèvres.
Debout au pied du lit, j’ai renfilé la culotte retrouvée sous les draps. Quand Deb est passée à côté de moi en contournant le lit, je l’ai prise dans mes bras en la serrant très fort, et j’ai murmuré à son oreille :
- Très dangereux l’alcool, après on sait même plus ce qu’on fait !
… et je lui ai donné un petit baiser du bout des lèvres sur la bouche en la libérant de mes bras. En me reculant, je lui ai claqué gentiment les fesses :
- Et mets une culotte ! on va réveiller Chloé …
La tension avait disparue, son sourire était plus naturel.
… un petit quelque chose dans le regard tout de même, que je surprends à la dérobée, de temps en temps, quand elle me regarde et crois que je ne la vois pas … on n’oublie rien, bien sûr …
Nous étions amies. Cette nuit aurait pu être un fossé entre nous, une gêne. Au contraire, une complicité nouvelle et plus profonde est née qui nous lie encore aujourd’hui. Et puis cette expérience n’était qu’un début … deux années plus tard nous avons partagées le même lit avec Jason, ce grand australien un peu fou qui donnait des cours d’anglais sur le campus, et qui de temps en temps s’asseyait au pied du lit … spectateur attentif …
J’étais son témoin à son mariage, sa consolatrice après son divorce.
Elle connaît tous mes chagrins et tous mes bonheurs. Et sa peau est si douce !
Maman est arrivée très en retard, à onze heures passées, et nous avons déposé Chloé, mal réveillée et barbouillée devant chez elle.
- Elle avait pas l’air bien ta copine .
- Elle a abusé de la vodka . Elle a été malade !
- Et toi ?
- Moi je me suis limitée aux jus de fruits.
- C’est bien vrai ?
- Ben oui ! pourquoi je te mentirais ?
- Je ne sais pas … tu ne me mens jamais ?
- … pas souvent …
- Ah ! ça arrive alors …
- … quand je ne sais pas faire autrement … des fois c’est compliqué …
- C’est vrai, parfois c’est compliqué …
- … maman …
- Oui ?
- En ce moment … c’est compliqué pour moi …
Je me suis tout d’un coup rendue compte qu’elle s’était garée et qu’elle avait coupé le moteur. Je n’avais pas aimé lui mentir sur le week-end avec Martine, ne m’y résignant que parce que j’en avais tellement envie et que je ne savais pas du tout comment lui dire …
- … je sais que j’ai que dix-sept ans, qu’elle en a vingt-six, et que c’est ma prof … que c’est l’année du bac … j’ai préféré rien dire … c’est tellement nouveau ! et tellement bon ! … je savais pas comment te dire …
- Sophie ! remets tout dans l’ordre calmement, d’accord ?
- Je savais que tu saurais … tu devines toujours tout …
- Chérie, raconte-moi !
Elle avait pris ma main dans la sienne et écoutait. Je lui ai raconté, pas tous dans le détail, bien sûr, mais .... Le manque que je ressentais. L’envie d’amour. Martine, belle et gentille . Le hasard d’un jour, un peu provoqué. Le sentiment de plénitude. Le désir. Le plaisir. La crainte d’être hors norme. Son âge et le mien. Et le mensonge, pour repousser le moment de parler. Peut-être de lui faire mal. La peur de la décevoir.
Elle m’a tendu un mouchoir et m’a attirée vers elle, embrassée sur le front, son regard clair fixé au mien.
- Merci, ma chérie …
Elle a redémarré et ni l’une ni l’autre n’avons plus rien dit jusqu’à la maison.
Maman a claqué la porte derrière elle et nous nous sommes déchaussées dans l’entrée. Dans la cuisine, des bruits de couverts, un tiroir qui se ferme, une chaise qu’on déplace.
- T’as invité qui ?
- Une amie …
- Je la connais ?
- Pas très bien, je crois … tu monteras tes affaires plus tard, va lui dire bonjour …
Debout dans la cuisine, une main sur le dossier d’une chaise, Martine me regardait. Je m’étais arrêté sur le pas de la porte et maman m’a poussée en avant d’une main dans le dos :
- Je vous laisse, vous avez des choses à vous dire …
- Maman … reste … reste …
Je l’ai prise par la main, j’ai pris la main que tendait Martine. J’ai passé un bras autour de leurs tailles et les ai serrées contre moi, enfouissant mon visage entre elles deux.
- Et si je t’avais rien dit, maman ?
Elle me regardait en souriant et en faisant non de la tête :
- Je te connais … je n’avais aucun doute … il suffisait d’entrouvrir la porte …
Depuis le début, mes sentiments pour Martine n’étaient pas très clairs. Je l’avais provoquée, attendant plus que je ne proposais, presque manipulatrice.
Micka, Deb, autant de détours qui auraient pu m’éloigner. Mais avec Micka, j’avais pensé à elle … avec Deb aussi - plutôt après : il faut rester honnête -, j’avais eu un pincement au cœur, jugeant mon plaisir comme une trahison envers elle, ce qui ne changeait rien, c’est entendu, mais qui éclairait mes sentiments pour elle …
Parler d’elle avec Maman, être au net avec celle dont l’avis m’importait plus que tout autre, non pas que j’ai eu besoin de son accord, quoique …, mais plutôt que ce ne soit pas un non-dit, une ombre entre nous, m’a libérée. Et puis le cœur n’est jamais bien loin du corps. Le corps avait attendu, langui, espéré, et il était rassuré. Le cœur pouvait parler maintenant. Et il parlait fort.
Il a parlé fort pendant trois mois, et a beaucoup pleuré ensuite, quand Martine m’a annoncée sa mutation pour Rennes.
Maman m’a accompagnée dans ma chambre quand je suis montée préparer mon sac de voyage.
- Maman, c’est compliqué pour toi.
- Oui, chérie, c’est vrai, c’est compliqué …
- Je t’aime …
- Je t’aime aussi, chérie, ça aide …
- Tu m’en veux ?
- Arrête-toi, s’il te plaît ! là !
- En double-file ?
- Oui !
Pendant le repas, nous avions très peu parlé, évitant tout sujet nous concernant de trop près, et c’est surtout maman qui avait fait les frais de la conversation et avait raconté des anecdotes sur les internes, les médecins et ses collègues infirmières, certaines assez osées qu’elle ne m’avait jamais racontées avant.
Elle roulait depuis à peine cinq minutes quand je lui ai demandé de s’arrêter, mais je ne pouvais plus me retenir. J’ai détaché ma ceinture de sécurité pour pouvoir bouger, et dès le frein à main serré, je l’ai prise dans mes bras et je l’ai embrassée très fort sur les lèvres et je l’ai reprise dans mes bras pour la serrer et pour cacher mes larmes dans son cou …
- Tu m’en veux pas ?
J’ai secoué la tête en l’embrassant dans le cou … et en reniflant … et je me suis rassise sur mon siège, une sourire idiot sur le visage :
- … roule Martine, roule ! emmène-moi où tu veux !
Je me suis endormie sur le périphérique et réveillée en baie de Somme ; je n’ai jamais dit à Martine pourquoi j’étais aussi fatiguée. Elle avait réservé une chambre d’hôte dans une ancienne ferme où une charmante et très bavarde vielle dame nous a accueillie. Martine s’est dévouée pour lui accorder une oreille attentive, se gardant bien malgré tout de relancer la conversation. Je n’ai pas eu sa résistance et suis partie dans la salle de bains dont une grande baignoire à remous occupait tout un angle. La baignoire a mis longtemps à se remplir. Il y avait trois flacons de sels de bains : j’ai mélangé les trois et j’étais assise sur le rebord en train de mélanger les sels dans l’eau d’un pied quand Martine m’a enfin rejointe :
- Elle est gentille …
- Et bavarde !
- Et bavarde ! Tu m’invites dans ton bain ?
- Je t’attendais.
Sa jupe et son t-shirt ont disparus en un rien de temps :
- Eh ! tous tes sous-vêtements étaient sales ?
- J’ai peur que tu me les voles ! On plonge ?
Une serviette posée sur le petit rebord contre le mur pour y appuyer la tête, elle s’est allongée dans la mousse et les bouillons de bulles. La baignoire était suffisamment grande pour qu’elle soit entièrement couverte des épaules aux jambes à peine repliées contre la paroi. Je me suis assise entre ses jambes dos contre sa poitrine et elle a refermé ses jambes par-dessus les miennes, ses bras sous les miens posés sous ma poitrine à peine couverte. L’eau affleurait le bord et la couche de mousse débordait lentement sur les carreaux de faïence du sol ; d’une main, j’ai tourné la molette pour augmenter le débit d’air soufflé sur les côtés et le fond, noué mes doigts aux siens :
- Tu as réservé quand ?
- Hier soir, par internet.
- Et tu as décidé quand, de parler à maman ?
- Cette nuit … j’arrivais pas à dormir …
- … Martine …
- Mmm ?
- Je t’aime …
Les yeux fermés, je suivais le parcours du gros gant en mousse enfilé sur sa main droite, de ses lèvres sur ma joue. Elle soulevait un sein pour passer le gant, massait doucement, chatouillait, ouvrait mes lèvres d’un doigt léger, glissait sous une lèvre, étirait doucement les chairs fines, agaçait et calmait, remontait sur un sein pour doucement rouler un téton dressé, écartait une mèche mouillée … l’eau chaude et ses douces caresses me ramollissait, ses petites chatouilles et les bulles me maintenait dans un état d’attente, d’éveil au plaisir. Je sentais le contact de ses doigts devenir plus rêche, la pulpe déformée d’être restée trop longtemps dans l’eau.
- Je sens mes doigts s’engourdir ;
- Je le sens aussi …
- Tu peux attraper le rasoir sur le bord du lavabo ?
- Ouais … attends … tu veux faire quoi ?
- Mes jambes …
- Je peux faire ?
J’ai fais attention à ne pas la couper, vérifiant mon travail du plat de la main, sur ses deux jambes.
- Assieds-toi sur le bord, je vais faire tes cuisses et te faire un minou tout doux …
- Tu tires la langue !
- … je m’applique, c’est pour ça !
- T’as raison, applique-toi, me coupe pas !
- T’inquiète … j’y tiens à ta petite chatte ! … Tu fais souvent ?
- Ça dépend … des fois j’oublie … toutes les semaines, sinon ! je vais m’occuper de toi, après !
- Je pique ?
- Non … tu rases ou t’épiles ?
- Epiler, j’ai fait qu’une fois, c’est chiant … c’est tout un bazar … j’avais mis de la cire partout ! ma mère voulait me payer l’esthéticienne mais j’ai pas voulu, c’était l’an dernier, avant les vacances, j’avais pas envie. T’y vas, des fois ?
- De temps en temps, pas très souvent. Ça dure pas beaucoup plus longtemps … mais c’est agréable qu’on s’occupe de toi …
- Tu te fais tripoter ?
- Mais non ! t’es bête !
- Même quand elle te fait le maillot ?
- Mais non ! en tout cas à moi, ça m’est jamais arrivé ! Allez, prends ma place ! … eh … y en a un peu besoin, quand même …
- Pourtant , ça pousse pas trop vite … mais je sais plus quand j’ai fait … oh ! tu débordes,là ! tu veux tout enlever ?
- Non … juste dans les aines, plus haut … et je raccourcis, c’est tout … tu veux bien ?
- Fais ce que tu veux … ce que tu veux …
Quand elle a eu fini, il n’était plus vraiment question de nous rincer dans l’eau de la baignoire où flottait trop de petits poils qui auraient collé à la peau. On s’est toutes les deux rincées à la douchette.
J’ai regardé le résultats dans le miroir du lavabo ; finie la touffe de poils bruns qui me couvrait le ventre, plus longs en haut des lèvres au-dessus du clitoris ; elle avait tout raccourci à quelques millimètres et l’effet était étonnant, tout les détails de mon sexe apparents :
- Ça pique un peu, sous la main !
- Ils vont s’adoucir en repoussant, et puis si ça te gêne, je rase tout ! tu seras aussi nue que moi !
- On verra …
Debout dans mon dos, elle caressait mes lèvres à deux mains, les roulait entre ses doigts, écartait, observait comme moi dans le miroir …
- Mmm …
- Quoi ?
- Tu t’es mal essuyée ?
- Non …
- Pourtant c’est tout mouillé, là …
- Ça t’étonnes, avec ce que tu fais ?
- Non … regarde … ton trésor est bien visible comme ça … ooh … il aime ça on dirait …
Mes jambes commençaient à ne plus vouloir me porter, prises de tremblements, fléchissant par saccades :
- … Martine, je vais m’écrouler … on va dans la chambre …
- … non … regarde … regarde-toi … caresse tes seins … tu es belle, regarde …
Elle avait raison, voir ses mains sur mon ventre, décuplait les sensations.
… de la main gauche sur le bombé du mont de Vénus, doigts en crochets, elle m’étirait très haut, et de la main droite, mouillant régulièrement ses doigts en descendant profond entre mes jambes à peine écartées, elle enserrait le clito dont je sentais la tension entre son index et son majeur, montant et descendant en pressant du bout de ses doigts autour, le décalottant toujours plus, le faisant gonfler de plus en plus de l’afflux de sang, grossir à l’équivalent de la phalange de son petit doigt …
- Regarde, Sophie …
Elle l’avait pris entre son pouce et son index, tirait plongeait fort vers le bas, remontait doucement … et pas besoin de regarder, je le sentais palpiter, presque douloureux, et mes genoux tremblants ont lâchés, refusant de me porter pendant qu’une vague m’emportait, Martine me soutenant d’un bras autour de la taille, continuant son doux supplice :
- Ouvre les yeux Sophie, regarde, regarde toi jouir …
… je le voyais bouger entre ses doigts, rose pourpre, agité de secousses rythmées, accompagnant les pulsations de mon ventre, ses doigts immobiles un temps, relançant un autre orgasme d’un seul pincement de ses doigts, jusqu’à la douleur, jusqu’à que le besoin de lui échapper soit trop fort et que je glisse de ses bras au sol.
J’ai pris une douche pour effacer la fine transpiration qui me couvrait le corps pendant que Martine se rhabillait j’ai enfilé un jogging et un t-shirt, jeté un sweat sur mes épaules.
Martine avait déjà la main sur la poignée de la porte :
- Attends … viens !
Je me suis agenouillée devant elle pour glisser mes mains sous sa jupe, et j’ai baissé aux chevilles la culotte noire en dentelle que je lui avait vue enfiler dans la salle de bains.
- Sophie, je croyais qu’on allait voir les oiseaux !
- Mais on y va ! lève les pieds !
J’ai jeté la culotte sur le lit et ouvert la porte :
- Allez ! on y va !
Elle a éclaté de rire en claquant la porte derrière elle et m’a embrassée en me prenant par la taille :
- Bonne promenade, mesdemoiselles !
Notre hôtesse, au bout du couloir, les mains croisées sur son tablier à fleur, nous regardait avec un grand sourire.
- Vous allez m’émoustiller tous mes pensionnaires, jolies comme vous êtes !
- A ce soir !
- Au revoir, les jeunes ! profitez qu’il fait beau !
Martine suivait les indications du petit dépliant et les repères sur les panneaux indicateurs plantés régulièrement au bord du chemin en me tenant par la taille. Ce premier jour de beau temps, bien qu’il fasse frais était une bénédiction.
- Tu me racontes ta soirée ?
- Ça va pas te plaire !
- Ah bon ?
- Mais c’est ta faute, aussi, je t’ai obéi !
- Comment ça ?
- J’ai embrassé Micka !
- Oh ! Oh ! et alors ?
- Pas terrible … et puis il est vachement timide … il a fallu que ça soit moi qui le déshabille !
- Sophie ! C’est vrai ? bon, je t’ai un peu encouragée, d’accord, mais je croyais pas que t’irais jusque-là !
- Oh ! j’avais pas l’intention d’aller très loin ! Je voulais … le tenir dans ma main !
- Et alors ?
- Eh bien j’ai posé ma main sur son truc par-dessus le slip, pour faire connaissance, quoi, cool, « bonjour jeune-homme, moi c’est Sophie » et puis il a poussé un petit cri de souris ; ma main était humide, et y avait une grosse tâche sur son slip qui s’élargissait à mesure que je le sentais bouger sous ma main. Eh ! rigole pas comme ça, c’est vrai !
- Et alors ?
- Il a sauté dans son jean’s et ils sont partis !
- « … sont partis … » ?
- Avec Enzo, qui était avec Deb !
- C’est pas une vraie expérience, alors ! tu sais toujours rien des garçons !
- Oh si ! qu’il faut les manier avec prudence, sinon ils explosent ! Et puis tu peux parler, toi, t’as dit qu’aucun ne t’avait approché !
- Il y en a bien un ou deux qui ont essayé, mais je courais trop vite …
- Moi aussi, je cours vite, alors pourquoi tu voulais que je me laisse rattraper ?
- … parce que … c’est naturel … un homme et une femme …
- Ça te va bien, de dire ça ! pourquoi moi et pas toi ? Si je le fais, alors tu fais aussi ! y’a pas de raison ! … ce qui serait cool, même, c’est qu’on le fasse ensemble …
- Tu te rends compte des horreurs que tu dis ? mais t’es une vraie dépravée, ma parole ! Quand je vais dire ça à ta mère …
- Même pas cap’ …
- Non t’as raison, je lui répèterais pas ! elle mérite pas ça ! on est arrivé, c’est là, « Poste de guet n° 2 », chut maintenant, tu vas effrayer … qu’est-ce qu’ils disent … les hérons cendrés, avec tes histoires !
Chapitre 6/7
Je me suis réveillée, allongée sur le dos comme à mon habitude, en la sentant bouger dans le lit ; elle était accoudée au-dessus de moi et souriait. Quand j’ai ouvert les yeux, elle s’est reculée, un peu gênée d’être surprise ainsi.
J’ai posé un gros baiser sur sa joue :
- J’ai super bien dormi ! et toi ?
- … aussi …
- Et … je me souviens de rien du tout !
Elle a eu l’air surpris, un petit sourire timide accompagnant le haussement des sourcils.
- Il est quelle heure ?
- Huit heures et demie …
J’ai repoussé les draps du pied. Mon T-shirt était enroulé autour de ma taille, mon « hérisson » brun exposé. La nuisette de Deb ne cachait rien non plus de sa blondeur.
- Oh ? j’avais bien une culotte en me couchant, moi ? Qu’est-ce qui c’est passé ?
Elle riait, rougissait, se mordait les lèvres.
Debout au pied du lit, j’ai renfilé la culotte retrouvée sous les draps. Quand Deb est passée à côté de moi en contournant le lit, je l’ai prise dans mes bras en la serrant très fort, et j’ai murmuré à son oreille :
- Très dangereux l’alcool, après on sait même plus ce qu’on fait !
… et je lui ai donné un petit baiser du bout des lèvres sur la bouche en la libérant de mes bras. En me reculant, je lui ai claqué gentiment les fesses :
- Et mets une culotte ! on va réveiller Chloé …
La tension avait disparue, son sourire était plus naturel.
… un petit quelque chose dans le regard tout de même, que je surprends à la dérobée, de temps en temps, quand elle me regarde et crois que je ne la vois pas … on n’oublie rien, bien sûr …
Nous étions amies. Cette nuit aurait pu être un fossé entre nous, une gêne. Au contraire, une complicité nouvelle et plus profonde est née qui nous lie encore aujourd’hui. Et puis cette expérience n’était qu’un début … deux années plus tard nous avons partagées le même lit avec Jason, ce grand australien un peu fou qui donnait des cours d’anglais sur le campus, et qui de temps en temps s’asseyait au pied du lit … spectateur attentif …
J’étais son témoin à son mariage, sa consolatrice après son divorce.
Elle connaît tous mes chagrins et tous mes bonheurs. Et sa peau est si douce !
Maman est arrivée très en retard, à onze heures passées, et nous avons déposé Chloé, mal réveillée et barbouillée devant chez elle.
- Elle avait pas l’air bien ta copine .
- Elle a abusé de la vodka . Elle a été malade !
- Et toi ?
- Moi je me suis limitée aux jus de fruits.
- C’est bien vrai ?
- Ben oui ! pourquoi je te mentirais ?
- Je ne sais pas … tu ne me mens jamais ?
- … pas souvent …
- Ah ! ça arrive alors …
- … quand je ne sais pas faire autrement … des fois c’est compliqué …
- C’est vrai, parfois c’est compliqué …
- … maman …
- Oui ?
- En ce moment … c’est compliqué pour moi …
Je me suis tout d’un coup rendue compte qu’elle s’était garée et qu’elle avait coupé le moteur. Je n’avais pas aimé lui mentir sur le week-end avec Martine, ne m’y résignant que parce que j’en avais tellement envie et que je ne savais pas du tout comment lui dire …
- … je sais que j’ai que dix-sept ans, qu’elle en a vingt-six, et que c’est ma prof … que c’est l’année du bac … j’ai préféré rien dire … c’est tellement nouveau ! et tellement bon ! … je savais pas comment te dire …
- Sophie ! remets tout dans l’ordre calmement, d’accord ?
- Je savais que tu saurais … tu devines toujours tout …
- Chérie, raconte-moi !
Elle avait pris ma main dans la sienne et écoutait. Je lui ai raconté, pas tous dans le détail, bien sûr, mais .... Le manque que je ressentais. L’envie d’amour. Martine, belle et gentille . Le hasard d’un jour, un peu provoqué. Le sentiment de plénitude. Le désir. Le plaisir. La crainte d’être hors norme. Son âge et le mien. Et le mensonge, pour repousser le moment de parler. Peut-être de lui faire mal. La peur de la décevoir.
Elle m’a tendu un mouchoir et m’a attirée vers elle, embrassée sur le front, son regard clair fixé au mien.
- Merci, ma chérie …
Elle a redémarré et ni l’une ni l’autre n’avons plus rien dit jusqu’à la maison.
Maman a claqué la porte derrière elle et nous nous sommes déchaussées dans l’entrée. Dans la cuisine, des bruits de couverts, un tiroir qui se ferme, une chaise qu’on déplace.
- T’as invité qui ?
- Une amie …
- Je la connais ?
- Pas très bien, je crois … tu monteras tes affaires plus tard, va lui dire bonjour …
Debout dans la cuisine, une main sur le dossier d’une chaise, Martine me regardait. Je m’étais arrêté sur le pas de la porte et maman m’a poussée en avant d’une main dans le dos :
- Je vous laisse, vous avez des choses à vous dire …
- Maman … reste … reste …
Je l’ai prise par la main, j’ai pris la main que tendait Martine. J’ai passé un bras autour de leurs tailles et les ai serrées contre moi, enfouissant mon visage entre elles deux.
- Et si je t’avais rien dit, maman ?
Elle me regardait en souriant et en faisant non de la tête :
- Je te connais … je n’avais aucun doute … il suffisait d’entrouvrir la porte …
Depuis le début, mes sentiments pour Martine n’étaient pas très clairs. Je l’avais provoquée, attendant plus que je ne proposais, presque manipulatrice.
Micka, Deb, autant de détours qui auraient pu m’éloigner. Mais avec Micka, j’avais pensé à elle … avec Deb aussi - plutôt après : il faut rester honnête -, j’avais eu un pincement au cœur, jugeant mon plaisir comme une trahison envers elle, ce qui ne changeait rien, c’est entendu, mais qui éclairait mes sentiments pour elle …
Parler d’elle avec Maman, être au net avec celle dont l’avis m’importait plus que tout autre, non pas que j’ai eu besoin de son accord, quoique …, mais plutôt que ce ne soit pas un non-dit, une ombre entre nous, m’a libérée. Et puis le cœur n’est jamais bien loin du corps. Le corps avait attendu, langui, espéré, et il était rassuré. Le cœur pouvait parler maintenant. Et il parlait fort.
Il a parlé fort pendant trois mois, et a beaucoup pleuré ensuite, quand Martine m’a annoncée sa mutation pour Rennes.
Maman m’a accompagnée dans ma chambre quand je suis montée préparer mon sac de voyage.
- Maman, c’est compliqué pour toi.
- Oui, chérie, c’est vrai, c’est compliqué …
- Je t’aime …
- Je t’aime aussi, chérie, ça aide …
- Tu m’en veux ?
- Arrête-toi, s’il te plaît ! là !
- En double-file ?
- Oui !
Pendant le repas, nous avions très peu parlé, évitant tout sujet nous concernant de trop près, et c’est surtout maman qui avait fait les frais de la conversation et avait raconté des anecdotes sur les internes, les médecins et ses collègues infirmières, certaines assez osées qu’elle ne m’avait jamais racontées avant.
Elle roulait depuis à peine cinq minutes quand je lui ai demandé de s’arrêter, mais je ne pouvais plus me retenir. J’ai détaché ma ceinture de sécurité pour pouvoir bouger, et dès le frein à main serré, je l’ai prise dans mes bras et je l’ai embrassée très fort sur les lèvres et je l’ai reprise dans mes bras pour la serrer et pour cacher mes larmes dans son cou …
- Tu m’en veux pas ?
J’ai secoué la tête en l’embrassant dans le cou … et en reniflant … et je me suis rassise sur mon siège, une sourire idiot sur le visage :
- … roule Martine, roule ! emmène-moi où tu veux !
Je me suis endormie sur le périphérique et réveillée en baie de Somme ; je n’ai jamais dit à Martine pourquoi j’étais aussi fatiguée. Elle avait réservé une chambre d’hôte dans une ancienne ferme où une charmante et très bavarde vielle dame nous a accueillie. Martine s’est dévouée pour lui accorder une oreille attentive, se gardant bien malgré tout de relancer la conversation. Je n’ai pas eu sa résistance et suis partie dans la salle de bains dont une grande baignoire à remous occupait tout un angle. La baignoire a mis longtemps à se remplir. Il y avait trois flacons de sels de bains : j’ai mélangé les trois et j’étais assise sur le rebord en train de mélanger les sels dans l’eau d’un pied quand Martine m’a enfin rejointe :
- Elle est gentille …
- Et bavarde !
- Et bavarde ! Tu m’invites dans ton bain ?
- Je t’attendais.
Sa jupe et son t-shirt ont disparus en un rien de temps :
- Eh ! tous tes sous-vêtements étaient sales ?
- J’ai peur que tu me les voles ! On plonge ?
Une serviette posée sur le petit rebord contre le mur pour y appuyer la tête, elle s’est allongée dans la mousse et les bouillons de bulles. La baignoire était suffisamment grande pour qu’elle soit entièrement couverte des épaules aux jambes à peine repliées contre la paroi. Je me suis assise entre ses jambes dos contre sa poitrine et elle a refermé ses jambes par-dessus les miennes, ses bras sous les miens posés sous ma poitrine à peine couverte. L’eau affleurait le bord et la couche de mousse débordait lentement sur les carreaux de faïence du sol ; d’une main, j’ai tourné la molette pour augmenter le débit d’air soufflé sur les côtés et le fond, noué mes doigts aux siens :
- Tu as réservé quand ?
- Hier soir, par internet.
- Et tu as décidé quand, de parler à maman ?
- Cette nuit … j’arrivais pas à dormir …
- … Martine …
- Mmm ?
- Je t’aime …
Les yeux fermés, je suivais le parcours du gros gant en mousse enfilé sur sa main droite, de ses lèvres sur ma joue. Elle soulevait un sein pour passer le gant, massait doucement, chatouillait, ouvrait mes lèvres d’un doigt léger, glissait sous une lèvre, étirait doucement les chairs fines, agaçait et calmait, remontait sur un sein pour doucement rouler un téton dressé, écartait une mèche mouillée … l’eau chaude et ses douces caresses me ramollissait, ses petites chatouilles et les bulles me maintenait dans un état d’attente, d’éveil au plaisir. Je sentais le contact de ses doigts devenir plus rêche, la pulpe déformée d’être restée trop longtemps dans l’eau.
- Je sens mes doigts s’engourdir ;
- Je le sens aussi …
- Tu peux attraper le rasoir sur le bord du lavabo ?
- Ouais … attends … tu veux faire quoi ?
- Mes jambes …
- Je peux faire ?
J’ai fais attention à ne pas la couper, vérifiant mon travail du plat de la main, sur ses deux jambes.
- Assieds-toi sur le bord, je vais faire tes cuisses et te faire un minou tout doux …
- Tu tires la langue !
- … je m’applique, c’est pour ça !
- T’as raison, applique-toi, me coupe pas !
- T’inquiète … j’y tiens à ta petite chatte ! … Tu fais souvent ?
- Ça dépend … des fois j’oublie … toutes les semaines, sinon ! je vais m’occuper de toi, après !
- Je pique ?
- Non … tu rases ou t’épiles ?
- Epiler, j’ai fait qu’une fois, c’est chiant … c’est tout un bazar … j’avais mis de la cire partout ! ma mère voulait me payer l’esthéticienne mais j’ai pas voulu, c’était l’an dernier, avant les vacances, j’avais pas envie. T’y vas, des fois ?
- De temps en temps, pas très souvent. Ça dure pas beaucoup plus longtemps … mais c’est agréable qu’on s’occupe de toi …
- Tu te fais tripoter ?
- Mais non ! t’es bête !
- Même quand elle te fait le maillot ?
- Mais non ! en tout cas à moi, ça m’est jamais arrivé ! Allez, prends ma place ! … eh … y en a un peu besoin, quand même …
- Pourtant , ça pousse pas trop vite … mais je sais plus quand j’ai fait … oh ! tu débordes,là ! tu veux tout enlever ?
- Non … juste dans les aines, plus haut … et je raccourcis, c’est tout … tu veux bien ?
- Fais ce que tu veux … ce que tu veux …
Quand elle a eu fini, il n’était plus vraiment question de nous rincer dans l’eau de la baignoire où flottait trop de petits poils qui auraient collé à la peau. On s’est toutes les deux rincées à la douchette.
J’ai regardé le résultats dans le miroir du lavabo ; finie la touffe de poils bruns qui me couvrait le ventre, plus longs en haut des lèvres au-dessus du clitoris ; elle avait tout raccourci à quelques millimètres et l’effet était étonnant, tout les détails de mon sexe apparents :
- Ça pique un peu, sous la main !
- Ils vont s’adoucir en repoussant, et puis si ça te gêne, je rase tout ! tu seras aussi nue que moi !
- On verra …
Debout dans mon dos, elle caressait mes lèvres à deux mains, les roulait entre ses doigts, écartait, observait comme moi dans le miroir …
- Mmm …
- Quoi ?
- Tu t’es mal essuyée ?
- Non …
- Pourtant c’est tout mouillé, là …
- Ça t’étonnes, avec ce que tu fais ?
- Non … regarde … ton trésor est bien visible comme ça … ooh … il aime ça on dirait …
Mes jambes commençaient à ne plus vouloir me porter, prises de tremblements, fléchissant par saccades :
- … Martine, je vais m’écrouler … on va dans la chambre …
- … non … regarde … regarde-toi … caresse tes seins … tu es belle, regarde …
Elle avait raison, voir ses mains sur mon ventre, décuplait les sensations.
… de la main gauche sur le bombé du mont de Vénus, doigts en crochets, elle m’étirait très haut, et de la main droite, mouillant régulièrement ses doigts en descendant profond entre mes jambes à peine écartées, elle enserrait le clito dont je sentais la tension entre son index et son majeur, montant et descendant en pressant du bout de ses doigts autour, le décalottant toujours plus, le faisant gonfler de plus en plus de l’afflux de sang, grossir à l’équivalent de la phalange de son petit doigt …
- Regarde, Sophie …
Elle l’avait pris entre son pouce et son index, tirait plongeait fort vers le bas, remontait doucement … et pas besoin de regarder, je le sentais palpiter, presque douloureux, et mes genoux tremblants ont lâchés, refusant de me porter pendant qu’une vague m’emportait, Martine me soutenant d’un bras autour de la taille, continuant son doux supplice :
- Ouvre les yeux Sophie, regarde, regarde toi jouir …
… je le voyais bouger entre ses doigts, rose pourpre, agité de secousses rythmées, accompagnant les pulsations de mon ventre, ses doigts immobiles un temps, relançant un autre orgasme d’un seul pincement de ses doigts, jusqu’à la douleur, jusqu’à que le besoin de lui échapper soit trop fort et que je glisse de ses bras au sol.
J’ai pris une douche pour effacer la fine transpiration qui me couvrait le corps pendant que Martine se rhabillait j’ai enfilé un jogging et un t-shirt, jeté un sweat sur mes épaules.
Martine avait déjà la main sur la poignée de la porte :
- Attends … viens !
Je me suis agenouillée devant elle pour glisser mes mains sous sa jupe, et j’ai baissé aux chevilles la culotte noire en dentelle que je lui avait vue enfiler dans la salle de bains.
- Sophie, je croyais qu’on allait voir les oiseaux !
- Mais on y va ! lève les pieds !
J’ai jeté la culotte sur le lit et ouvert la porte :
- Allez ! on y va !
Elle a éclaté de rire en claquant la porte derrière elle et m’a embrassée en me prenant par la taille :
- Bonne promenade, mesdemoiselles !
Notre hôtesse, au bout du couloir, les mains croisées sur son tablier à fleur, nous regardait avec un grand sourire.
- Vous allez m’émoustiller tous mes pensionnaires, jolies comme vous êtes !
- A ce soir !
- Au revoir, les jeunes ! profitez qu’il fait beau !
Martine suivait les indications du petit dépliant et les repères sur les panneaux indicateurs plantés régulièrement au bord du chemin en me tenant par la taille. Ce premier jour de beau temps, bien qu’il fasse frais était une bénédiction.
- Tu me racontes ta soirée ?
- Ça va pas te plaire !
- Ah bon ?
- Mais c’est ta faute, aussi, je t’ai obéi !
- Comment ça ?
- J’ai embrassé Micka !
- Oh ! Oh ! et alors ?
- Pas terrible … et puis il est vachement timide … il a fallu que ça soit moi qui le déshabille !
- Sophie ! C’est vrai ? bon, je t’ai un peu encouragée, d’accord, mais je croyais pas que t’irais jusque-là !
- Oh ! j’avais pas l’intention d’aller très loin ! Je voulais … le tenir dans ma main !
- Et alors ?
- Eh bien j’ai posé ma main sur son truc par-dessus le slip, pour faire connaissance, quoi, cool, « bonjour jeune-homme, moi c’est Sophie » et puis il a poussé un petit cri de souris ; ma main était humide, et y avait une grosse tâche sur son slip qui s’élargissait à mesure que je le sentais bouger sous ma main. Eh ! rigole pas comme ça, c’est vrai !
- Et alors ?
- Il a sauté dans son jean’s et ils sont partis !
- « … sont partis … » ?
- Avec Enzo, qui était avec Deb !
- C’est pas une vraie expérience, alors ! tu sais toujours rien des garçons !
- Oh si ! qu’il faut les manier avec prudence, sinon ils explosent ! Et puis tu peux parler, toi, t’as dit qu’aucun ne t’avait approché !
- Il y en a bien un ou deux qui ont essayé, mais je courais trop vite …
- Moi aussi, je cours vite, alors pourquoi tu voulais que je me laisse rattraper ?
- … parce que … c’est naturel … un homme et une femme …
- Ça te va bien, de dire ça ! pourquoi moi et pas toi ? Si je le fais, alors tu fais aussi ! y’a pas de raison ! … ce qui serait cool, même, c’est qu’on le fasse ensemble …
- Tu te rends compte des horreurs que tu dis ? mais t’es une vraie dépravée, ma parole ! Quand je vais dire ça à ta mère …
- Même pas cap’ …
- Non t’as raison, je lui répèterais pas ! elle mérite pas ça ! on est arrivé, c’est là, « Poste de guet n° 2 », chut maintenant, tu vas effrayer … qu’est-ce qu’ils disent … les hérons cendrés, avec tes histoires !
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1 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
Bravo à toi, cette histoire est magnifique, tu as beaucoup de talent ! J attends la
suite avec impatience, en espérant qu il y aura d autres histoires...
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